• Elle m’a dit tu devrais arrêter de parler de lui dans tes blogs, j’en ai assez. Je lui ai dit mais que veux-tu que je fasse ? Il faut en parler au contraire, c’est grave, ce qui se passe. Elle a ajouté : tes lecteurs vont penser que tu es obsédé par lui. Raconte-moi une histoire, plutôt. Une histoire avec une île déserte, tiens. Fais-moi rêver. J’ai répondu je ne suis pas du tout obsédé par lui, c’est juste que je ne peux pas faire autrement parce que… c'est mon pays, quand même. Je sais que ça t’énerve, elle m'a dit. Moi aussi, il m’énerve. Et c’est pour ça que je préférerais que tu me racontes, je ne sais pas, autre chose. Justement. Je n’en peux plus d’entendre son nom. C’est toute la journée, maintenant. Il va me rendre folle.

    Et puis elle a conclu, d’un ton gentiment sans réplique : de toute façon, ils n’ont pas besoin de toi pour être ridicules. 

    Ah bon, ok, comme tu veux. Est-ce que tu veux que je te raconte une histoire... heu... de filles ? Une histoire de filles ? C’est quoi ? C’est une histoire pour se moquer des garçons. Elle a incliné la tête sur le côté : ça veut dire que ça l'intéresse. Et il y aura une île ? Oui, aussi. Une très belle île, d’ailleurs. Et de l’amour, aussi ? Ben oui, plein : je t’ai dit que c’était une histoire de filles.

     

    claudia-schiffer_135.jpgAlors, il était une fois, un type qui avait décidé de faire une croisière en paquebot pour se changer les idées parce qu’il était un peu triste. Et voilà-t-y pas que le paquebot, lors d’une terrible tempête, plouf et glouglou. Le type se réveille, un beau matin, à moitié mort sur une plage de sable fin. Il est seul sur une île déserte. Il arpente la plage à la recherche de naufragés survivants mais non, rien. Complètement seul. Ah ! non, au loin, il croit distinguer une forme dans le ressac. Il court, c’est une femme (ah ah), elle est inanimée. Il s’approche d’elle et là, il n’en croit pas ses yeux : c’est Claudia Schiffer (vous pouvez remplacer Claudia Schiffer par Nicole Kidman ou Monica Bellucci ou qui vous voudrez d’autre mais pas par Carla Bru… ah, oui, c’est vrai, j’ai dit qu’on ne parlait plus d’eux. Pardon)

    Claudia Schiffer, donc.

    Il la ranime, la soigne, la veille et allume un grand feu en attendant les secours. Personne ne vient. Alors le type s’organise, il va cueillir des fruits, trouve de l'eau fraîche etconstruit une petite cabane sous les palmiers. Quelques semaines passent et personne ne vient les secourir. On les a oubliés. ils sont comme Adam et Eve dans le jardin d’Eden. Et ce qui devait arriver (dans une histoire de fille) arrive : badaboum ! Claudia et lui finissent par tomber éperdument amoureux l’un de l’autre. 

    Les jours passent, heureux. C'est le paradis.

    Et puis quelque chose se met à clocher : peu à peu, le type commence à devenir sombre. Il reste là, assis sur un rocher, à rulminer de noires pensées. Cela dure quelque temps, jusqu'au jour où Claudia, inquiète, finit par lui demander : Qu’y a-t-il, mon amour, dis-moi la vérité, tu ne m’aimes plus, c'est ça ?

    Lui, il dit non, ce n’est pas ça.

    Claudia est malheureuse. Je t'en prie, demande-t-elle, dis moi ce qui ne va pas. Ne le garde pas pour toi.

    Le type réfléchit puis annonce : J’ai quelque chose à te demander et c’est difficile. Tu pourrais ne pas comprendre. Mal me juger.

    Claudia le gronde gentiment et lui dit, je ferai tout ce que tu veux et je ne te jugerai pas mais il ne faut pas que tu gardes ça pour toi. Je t’aime. Le type lui dit : dans ce cas, ma chérie, je voudrais que tu ôtes ta robe et que tu mettes les habits d’homme qu’on a récupérés du naufrage.

    Claudia est étonnée mais elle ne dit rien. Elle part se changer. Quand elle revient, le type la regarde mais il est toujours aussi sombre.

    ile-deserte.jpgEst-ce simplement cela que tu voulais, mon amour ? demande-t-elle, tu sais, je ferais tout pour toi. Il hésite : Claudia, ce que je vais te demander m’est extrêmement difficile. Tu sais que j’adore l’odeur de tes cheveux, les caresser, les embrasser mais… je voudrais pourtant que tu les coupes. Très courts. A la garçonne.

    Claudia est un peu triste mais elle n’hésite pas un seul instant. De longues mèches blondes volent bientôt, éparses, au vent du sud. Le type est toujours aussi sombre.

    Il s’approche d’elle avec un petit bout de charbon de bois et lui demande : ma chérie, est-ce que je pourrais te dessiner… heu… une moustache enfin, de la barbe, quoi. Claudia est de plus en plus intriguée mais bon… elle accepte. Le type est toujours aussi sombre.

    Claudia ne tient plus : mais enfin, mon amour, vas-tu me dire ce qui se passe ? Tu veux que je me déguise en homme, c’est ça ? 

    Le type est un peu penaud, il regarde ses pieds, mais il acquiesce et lui demande : oui, et d’ailleurs, est-ce que je peux t’appeler Antoine ?

    Claudia supplie : mais oui, mon chéri, tu peux m'appeler Antoine si tu veux mais je t’en conjure, dis-moi : que se passe-t-il ? Il y a quelque chose que tu dois me dire. Tu as un secret à m’avouer, c’est ça ?

    Le type lui dit oui, viens, Claud… heu… Antoine, allons marcher sur la plage. Je te dirai tout. Je te promets. Je vais tout avouer. Je peux, maintenant.

    Et les voilà qui partent, tous les deux, silencieux, dans le soleil couchant. Le type semble perdu dans ses pensées. Claudia est inquiète.

    Et puis, au bout d’un moment, le type se fige brusquement. Il la regarde avec un grand sourire et lui dit : Putain, Antoine, mon vieux, tu sais pas la meilleure ?

    Je me tape Claudia Schiffer.

    Blog de Lablanche


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  • L'ETAT est le patron de Quick!!!
     
     
    L'ETAT  est le patron de Quick!!!


    Il est surprenant de constater que l'actuel débat sur Quick reste pour l'instant replié sur cette enseigne sans déborder sur son actionnaire de référence : la Caisse des Dépôts et Consignations. Pour longtemps encore ?

    Les restaurants Quick ont pour actionnaire principal ... la Caisse des Dépôts et Consignations qui a racheté pour 800 millions d'euros la participation d'Albert Frères dans cette chaîne de restauration.

    La Caisse des Dépôts et Consignations que l'on était en droit d'attendre dans l'actionnariat de restaurants de terroirs est le premier actionnaire d'une chaîne de fast food. Or, le premier actionnaire de la Caisse des Dépôts,
    c'est l'Etat.
     
    OR En plein débat sur l'identité nationale, l'Etat tolère la sanctuarisation de pôles de restauration à des pratiques musulmanes, ce qui prouve que le dit débat sur l'identité national n'est que de la flute pour attirer les voies extrémistes sur les listes UMP/Nouveau centre!!! ...
    Personnellement, le fait d'avoir des restaurants Hallal ne me dérange pas, les "Donner Kebab" ne sont qu'en restaurant Hallal, ce qui est plus dérangeant, c'est la dérive communautariste que cela implique, je suis laïque je trouve normal qu’il y ai des restaurants spécialisés dans le Hallal ou le casher MAIS dans le cas d’une chaîne généraliste la moindre des choses serait qu’elle ait un visuel différentié. Il serait temps que l'Etat s'explique sur les critères d'interventions de la Caisse et sur la position de la Caisse comme principal actionnaire de Quick.

    Et que cet état nous explique son éternel double langage!!!!

    Marien Lovichi

     source


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  • Géopolitique de la corne de l'Afrique : la Somalie

    L’émergence des milices Al-Shabab en Somalie doit être resituée dans le contexte des décennies de mauvaise gestion, de dictature et d’abus qui les ont précédés. Suite à l’invasion éthiopienne soutenue par les Etats-Unis en 2006, la progression de l’UIC (Union of Islamic Courts) plus modérée, a été bloquée. L’exode de quelques 300 000 personnes vers le Yémen en a été la conséquence. Cet état de fait a libéré un véritable espace aux extrémistes d’Al-Shabab comme principale force hégémonique, issus pourtant du conglomérat de l’UIC. Et alors que les effets du bombardement de Kampala retombent, les gouvernements alliés aux Américains, l’Ethiopie et l’Ouganda, cherchent une fois de plus à faire du capital politique de la tragédie somalienne à des fins qui leur sont propres, avec un Obama complice.<o:p></o:p>

    L’émergence d’Al-Shabab n’est pas un accident de l’Histoire. D’un point de vue technique, on pourrait s’attendre à ce que la Somalie soit une entité géographique unifiée. En effet, tous les Somaliens parlent une même langue et ne souffrent pas de contentieux liés à des différences ethniques, comme tant d’autres anciennes colonies en Afrique. Paradoxalement, la Somalie a toujours été marquée par de profonds clivages et dans le même temps l’élite somalie a toujours cultivé le rêve d’une ‘’Grande Somalie’’ en considérant qu’il est de leur devoir d’unir tous les peuples parlant le somali. Ce projet concerne également les Somalis qui vivent dans les pays voisins : <o:p></o:p>

    la région de l’Ogaden en Ethiopie,<o:p></o:p>

    les peuples Issas installés à Djibouti<o:p></o:p>

    les Somalis qui habitent une région connue sous le nom de Northern Frontier District au Kenya…<o:p></o:p>

    La Corne de l’Afrique a dû faire face au même arbitraire en ce qui concerne les frontières héritées de l’époque coloniale ; des frontières qui ont séparé des peuples pourtant de même culture.

    Mais le projet d’un Etat culturellement homogène, englobant les minorités somalies voisines, était dès l’origine voué à l’échec et contraire à la Charte africaine qui impose et garantit le respect des frontières. Par conséquent, l’irrédentisme somalien visant le Kenya et l’Ethiopie nourrit et aggrave ainsi l’animosité historique avec l’Ethiopie. Pendant la Guerre Froide, la tension entre les deux pays a fourni à l’Union soviétique et aux Etats-Unis l’occasion de se servir de ces deux pays dans leurs conflits géopolitiques par nations interposées. La Corne de l’Afrique, dont fait partie la Somalie, est devenue le pendant de l’Afghanistan, du Vietnam et d’autres points chauds du globe de cette époque.

    L’Ethiopie et la Somalie se sont livrées deux guerres majeures, et notamment une qui incluait la participation de forces cubaines en 1997-1978. Une force combinée comprenant des Ethiopiens, 15 000 Cubains et 1 500 conseillers soviétiques et leur armement ont défait l’armée somalienne. Cette défaite a été le début de la fin d’un Etat somalien fonctionnel au vrai sens du terme. Elle a été suivie d’une longue guerre civile dans les années 1980 qui a abouti à la désintégration du pays. Des interventions maladroites que ce soit de la part des Etats-Unis ou des Nations Unies, au cours des années 1990, n’ont fait qu’empirer une situation déjà très dégradée.<o:p></o:p>

    Des seigneurs de guerre issus de clans ont remplacé la dictature centralisée de Mohammed Siad Barre qui gouvernait la Somalie de 1969 à 1991. Après la chute de Siad Barre, le Somaliland et le Puntland sont devenus deux entités séparées, relativement stables, mais non reconnues internationalement. Pourtant, à la fin juin 2010, le Somaliland a organisé et tenu des élections qui sont les seules de la région à avoir satisfaites aux standards internationaux. Le candidat de l’opposition, Ahmed M. Maha Silanyo a remporté les élections au détriment du président sortant, Dahir Riyale Kahin. Tandis que la guerre civile règne dans la Somalie du Sud et la région de Mogadishu depuis au moins deux décennies.<o:p></o:p>

    En 1993, suite à la mort de 18 marines et après que deux hélicoptères Black Hawk aient été abattus, les Américains se sont totalement retirés du territoire somalien. L’horrible scène d’octobre1993, qui montre la dépouille mortelle d’un soldat américain traînée dans les rues de Mogadishu - appelé l’effet CNN -, reste dans la mémoire de nombreux Américains. Elle a influé sur la décision de l’administration Clinton de retirer les troupes américaines du pays. La Somalie a connu un regain d’intérêt de la part des occidentaux seulement après le 11 septembre, par crainte qu’elle puisse devenir une pépinière pour le djihad global et un repaire pour des éléments d’Al Qaeda.<o:p></o:p>

    Il y a eu quatorze tentatives pour installer un gouvernement central en Somalie entre 1991 et 2010. L’actuel Transitional Federal Governement (TFG), dirigé par Sharif Sheikh Ahmed est la dernière version de ces tentatives. La plupart des Somaliens considère celui-ci comme une marionnette de l’Ethiopie, et ce même si Hillary Clinton déclarait à son propos « qu’il était le meilleur espoir du pays’’. Son gouvernement contrôle à peine deux quartiers de Mogadishu et seulement grâce à la protection d’environ 3000 soldats ougandais et environ 2000 soldats du Burundi qui représentent la mission mal conçue de l’Union africaine en Somalie (AMISOM). L’intervention ougandaise, burundaise et éthiopienne est très mal acceptée par les Somalis quelle que soit leur obédience.<o:p></o:p>

    La justification première de leur présence est ostensiblement le maintien de la paix. Mais il n’y a pas de paix à maintenir en Somalie. L’Ouganda et l’Ethiopie ont besoin de connaître la paix à l’intérieur de leurs propres territoires avant que de prétendre apporter la paix sur d’autres terres. Pour rappel, les insurrections en Ethiopie concernent celle menée par l’Ogaden National Liberation Front (ONLF) dont la lutte pour l’autodétermination en faveur de 4 millions de Somalis ethniques s’éternise. Elle a coûté des milliers de vie et a été désignée comme ‘’ un autre Darfour’’ par certains observateurs. Depuis les années 1980, la région du nord de l’Ouganda est ravagée par un groupe meurtrier connu sous le nom de Lord’s Resistance Army. (LRA).<o:p></o:p>

    La première justification de l’intervention éthiopienne repose sur son intérêt à entretenir une Somalie faible et désintégrée. L’Ethiopie bénéficie ainsi de l’assistance financière, militaire et politique des Etats-Unis en se présentant comme un allié sûr dans la ‘’guerre contre le terrorisme’’. Elle reçoit la plus grande part de l’aide américaine de tous les pays de l’Afrique subsaharienne. De même, l’Ouganda et le Burundi, bien que n’ayant pas de frontières communes avec la Somalie, interviennent afin de s’assurer d’un large soutien américain. En échange, les Etats-Unis restent muets lorsque ses dirigeants truquent les élections ou changent les termes de la Constitution afin de pouvoir se maintenir au pouvoir. De quelque côté que l’on se tourne, c’est un jeu machiavélique.

    Si la quête de la paix était réelle, l’Ethiopie serait le dernier pays africain à être encouragé à envoyer des troupes en Somalie. Pourtant, en 2006, l’Ethiopie est intervenue avec le soutien américain pour empêcher l’ascendance de l’Union of Islamic Courts (UIC), composée de musulmans relativement modérés. Cette intervention a permis d’imposer un semblant d’ordre pour la première fois en quinze ans. Mais elle a également permis qu’au sein de l’UIC, les extrémistes d’Al-Shabab triomphent comme force hégémonique. L’Ethiopie s’est officiellement retirée, mais seulement après s’être enlisée et avoir plongé la Somalie dans un chaos encore plus profond, déplaçant 300 000 Somalis et jetant le désarroi dans la société somalienne alors que des mouvements de sa base qui semblaient prometteurs ont été tué dans l’œuf par l’intervention éthiopienne. Malgré ce retrait officiel, les troupes éthiopiennes exécutent encore sporadiquement des incursions en Somalie.<o:p></o:p>

    Compte tenu de la nature prédatrice des gouvernements du Burundi, de l’Ethiopie et de l’Ouganda, qui sont principalement des dictatures militaires ou des pays à parti unique, peu de crédit peut leur être accordé en ce qui concerne l’amélioration de la stabilité politique régionale de la Corne de l’Afrique. Par exemple, lors de la dernière élection présidentielle, l’actuel président du Kenya, Mwai Kibaki, a été soupçonné d’avoir volé la victoire à Raila Odinga (qui appartient au même groupe ethnique que le père du président Barack Obama), devenu Premier ministre dans un gouvernement de coalition chancelant. Pourtant dans la région, le pays reste un allié en matière de sécurité et par conséquent à l’abri d’un examen sérieux de la part des Américains.<o:p></o:p>

    En 2006, l’administration Bush a fourni des renseignements à l’Ethiopie en prévision de l’invasion. Elle a aussi utilisé les installations à Djibouti, en Ethiopie et au Kenya à partir desquelles elle a perpétré, en 2007 et 2008, des attaques aériennes, et par missiles, contre des sites en Somalie soupçonnés d’appartenir à l’Al Qaeda. Les attaques aériennes ont causé la mort de plusieurs douzaines de civils et ont fait des centaines de blessés. En outre, elles ont révélé au grand jour l’implication américaine. Ces attaques aériennes périodiques se poursuivent sous l’administration Obama. Le meurtre de civils somalis ne fait rien d’autre que contribuer à pousser les gens plus loin dans le désespoir et l’extrémisme. D’autant que de nombreux rapports crédibles accusent l’AMISOM de la mort de civils et d’autres excès.<o:p></o:p>

    Les attentats de Kampala ont été revendiqués par les islamistes somaliens shebab ont fait 76 morts le 11 juillet dernier. Ces responsables ont été "arrêtés" le 12 août. Le chef des renseignements militaires ougandais a présenté à la presse quatre suspects. Les quatre hommes sont tous de nationalité ougandaise. Deux attentats avaient visé à Kampala un restaurant éthiopien et le bar d’un club de rugby qui retransmettaient la finale de la Coupe du monde de football. Dans le sillage des bombes de Kampala, Obama a déclaré « qu’Al Qaeda est raciste et ne se soucie pas des vies africaines ». Personne ne peut contester ces propos. Néanmoins la vraie question est de savoir si Obama est réellement soucieux des vies africaines. Si vraiment il a à cœur la vie des Africains, pourquoi soutient-il des dictateurs comme Meles Zenawi en Ethiopie et Yoweri Museweni en Ouganda ? Des dictateurs qui, délibérément, sacrifient leurs soldats et des vies innocentes en échange de dollars ? Dès lors, il n’est guère surprenant que Zenawi et Museweni manoeuvrent d’ores et déjà pour justifier des interventions élargies afin d’exploiter la tragédie de Kampala, avec la bienveillance d’Obama. L’ironie de l’affaire c’est qu’Al-Shabab espère aussi l’escalade et la régionalisation du conflit dans l’espoir de renforcer le soutien qui s’effiloche de la part des Somaliens en raison de la dure répression exercée par le mouvement et dont les Somaliens sont fatigués.<o:p></o:p>

    Se reposer sur l’Ethiopie, l’Ouganda et le Burundi pour le maintien de la paix en Somalie équivaut à envoyer des soldats indiens pacifier les zones tribales au Pakistan. C’est une contradiction dans les termes et une meurtrière méconnaissance du problème sur le fond. Cela mine les modérés et entretient le jeu des extrémistes. La volonté des Etats-Unis d’endosser les interventions est rarement assortie d’un engagement en faveur d’un effort global pour obtenir la paix. Avec l’enlisement en Afghanistan et en Irak, il n’y a guère de volonté politique aux Etats-Unis pour gérer la complexité des tenants et aboutissants en Somalie. La Somalie n’a pas besoin d’une occupation renforcée par des voisins qui servent leurs propres intérêts. Un point de départ possible pour reconstruire la Somalie pourrait être l’utilisation de l’argent gaspillé pour AMISOM afin d’aider les Somaliens et l’expérience démocratique naissante au Somaliland au vu du désert démocratique dont souffre la région.<o:p></o:p>

    par chibani84 lundi 30 août 2010


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  • Entretien avec Julien Teil, ONG : L'impérialisme humanitaire à l'œuvre

    Entretien paru dans le numéro 41, Mars/Avril 2010, de Rébellion

     

    01.jpgRébellion/Vous avez travaillé dans le monde des Organisations Non-Gouvernementales ? Quels enseignements avez-vous tiré de leur mode de fonctionnement parfois opaque ?

    Julien Teil/Je n’ai pas travaillé au sein d’ONG mais pour une société spécialisée dans la collecte de fonds pour de grandes ONG. Suite à cela, une réflexion sur l’essence des ONG et leur instrumentalisation m’apparut plus que nécessaire. Tout d’abord, il faut prendre le soin de préciser quelques éléments : Les ONG, accréditées auprès de l’ONU exercent ce qu’on appelle un soft power, c’est-à-dire qu’elles influencent des instances décisionnaires à l’échelle mondiale. Pour certains, c’est une nouvelle forme de démocratie. Pourtant, les ONG ne sont pas élues, et leurs propres modes de gouvernance ne sont pas toujours démocratiques. A cela il faut ajouter les liens qu’ont certaines grandes ONG avec des transnationales qui animent en parallèle de puissants lobbys. Par ailleurs, elles jouent parfois un rôle géopolitique, principalement par l’intermédiaire des grands bailleurs de fonds comme ECHO pour l’union européenne et USAID pour les Etats-Unis. Enfin, parmi les ONG accréditées par l’ONU, beaucoup sont en réalité des fondations. Celles-ci sont souvent issues des grandes familles philanthropes, de multinationales et de banques. On y trouve aussi des instituts, des think-tanks, etc. ; bref, tout ce qui peut être qualifié de « société civile ». Du fait de tous ces éléments, il est difficile de cataloguer les ONG en général, et l’étude de leur fonctionnement est souvent rude et complexe.

     

    Leur  financement  est souvent difficile à établir. Les grandes multinationales interviennent-elles auprès des ONG ?

    Oui, elles interviennent, mais pas nécessairement sous forme de financements, bien que cela arrive ceux-ci sont en général peu importants par rapport au total des fonds levés par les ONG. Par contre, les partenariats entre ONG et multinationales sont courants. Les grandes multinationales aux pratiques contestées, notamment dans les PED, peuvent ainsi labelliser leur image. C’est une sorte de greenwashing. En règle générale, une multinationale agit souvent par intérêt, tout financement et partenariat pose donc des questions sur la légitimité d’une ONG, d’autant plus lorsque la multinationale en question a des intérêts dans les pays ou travaille l’ONG. Enfin, elles ont la possibilité d’intervenir indirectement au travers des personnes qui ont des postes importants au sein des ONG. Un bref aperçu de leurs parcours montre qu’elles ont parfois servi ces multinationales, aujourd’hui partenaires de leur ONG.

     

    L'humanitaire est devenu un enjeu géopolitique. Pouvez-vous nous donner des exemples du détournement de cette idée dans des buts très éloignés de l'aide aux pays du Sud ?

    Il y a un exemple très parlant au sujet de l’actualité. C’est avec prudence que je l’aborde, car encore une fois il s’agit de quelques ONG et fondations et qu’il est très difficile à saisir. Certaines ONG entendent proposer une « Robin Hood Tax » ; celle-ci étant la continuité des revendications associatives suite à « l’échec de Copenhague ».

    Mais avant tout, quelques précisions sont nécessaires. Beaucoup d’ONG estiment que le réchauffement climatique anthropique aura des conséquences sur l'accélération de l'assèchement des terres africaines, et donc de l'appauvrissement des cultures vivrières. C'est en tout cas ce que prétend par exemple Action Contre la Faim.

    En parallèle, comme je l'ai expliqué dans mon article " Les liaisons incestueuses des ONG avec les Etats et les transnationales", ces fondations et ONG participent à des programmes financés par la Howard Buffet Foundation , dont le Global Water Initiative est le pilier central. L'IIED, partenaire important du Global Water Initiative, a d'ailleurs publié les détails de l'opération sur son site internet.

    Le site du journal Le Monde a quant à lui publié la liste des ONG impliquées dans la « Robin Hood Tax ». On y trouve Oxfam et Greenpeace, des organismes hautement impliqués dans le sommet de Copenhague, Oxfam étant aussi partenaire du Global Water Initiative. Notons que ces organismes n’ont jamais émis le moindre doute suite à l’affaire du Climatgate, suivie de la démission du président du CLU (Climat Research Unit), ni au sujet de l’inexistence d’un consensus sur la question de la théorie du réchauffement climatique anthropique.

    Parmi les soutiens du projet de la « Robin Hood Tax », on retrouve aussi bien des politiques (Gordon Brown, Nicolas Sarkozy) que Warren Buffet. La famille Buffet est impliquée au travers de ses fondations dans de nombreux programmes de solidarité et a des intérêts dans les solutions dites "écologiques" : voitures électriques, bioéthanol, etc. ; mais aussi dans les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) et leur distribution.

    Bien que la taxe proposée par ces ONG et représentants du pouvoir politique et économique propose de taxer les transactions financières, il faut s'interroger sur les secteurs dans lesquels les fonds seront afférés. Il est spécialement question selon Oxfam de « réduire la pauvreté à travers le monde et d’aider les pays pauvres à s’adapter au changement climatique ».  C'est donc en toute prudence que je décide d'indiquer les instituts et organismes impliqués dans l’élaboration de cette taxe. Il est donc légitime, au vu de l'histoire et des implications de ces organismes, de s'interroger sur leur réelle ambition.

    Par ailleurs, les réseaux occultes de solidarité de la Françafrique, tels ceux de Charles Pasqua avec Coopération 92, et ceux de Jacques Attali avec Planet Finance, ont montré que certains réseaux pouvaient interférer dans l'ambition humanitaire affichée, et en particulier en Afrique. C'est aussi ce que l'on constate dans le cas de la loi Oudin-Santini. Parfois ces organismes sont crées à des fins qui n'ont rien à voir avec la solidarité internationale, ou sont utilisés par exemple dans l'affaire de l'Angolagate à des fins criminelles.

     

    Pour comprendre la situation actuelle, il convient de se référer au passé. Celui-ci comporte de nombreuses analogies avec la situation présente. Pour ce faire, la lecture du livre " Pétrole une guerre d’un siècle, l’ordre mondial anglo-américain ", de William Engdahl, (en particulier les pages 168-172) est particulièrement intéressante. Celui-ci montre comment, il y a déjà des décennies, ces problématiques de ressources énergétiques et vitales donnaient lieu aux accointances les plus douteuses. Ces réalités questionnent sur la nature du sommet de Copenhague, et invitent à s'interroger sur la voie dans laquelle s'engagent ses architectes. Il se pourrait que ce sommet mondial reflète également les combats pour la gouvernance du vivant et des futures énergies. Et, on ne peut nier que ces domaines sont en particulier importants pour les intérêts américains, qui du fait de la crise économique sont en perte de vitesse. D'ailleurs l'administration U.S est de longue date impliquée dans ces pratiques par l'intermédiaire de fondations, de think-tanks et d'ONG. C'est donc encore une fois, une réalité géopolitique qui pourrait, en partie, expliquer la voie dans laquelle s'engagent ces ONG, fondations, et gouvernements au nom de l'écologie.

     

    Comment les ONG servent-elles les intérêts des Etats occidentaux ? L' « impérialisme humanitaire »  est-il une nouvelle forme de la domination des grandes puissances ?

    Les ONG peuvent servir les intérêts des Etats occidentaux pour la simple raison qu’elles sont transnationales. Elles travaillent partout, et remontent une quantité d’information à travers leurs études et les bilans de leurs pratiques. Les Etats occidentaux, quant à eux, ont toujours cherché à faire perdurer le colonialisme, notamment par l’intermédiaire de leurs multinationales (comme Danone ou Lafarge par exemple). Il est évident que ces sources humanitaires sont pour eux du pain béni, et permettent de poursuivre les processus coloniaux en ayant nombre d’informations à disposition. En ce qui concerne le colonialisme, seules les formes changent, mais le but reste le même : privatiser les biens publics, les terres, les ressources. Les ONG assoient nécessairement l’hégémonie des pays occidentaux, tout comme le font le FMI et la Banque Mondiale.

    La seule différence que l’on peut noter en comparaison avec le passé se résume par le fait que ces « grandes puissances » ont tendance à devenir privées, alors qu’auparavant elles étaient étatiques. Même si les pratiques des Etats occidentaux étaient auparavant faites au nom des peuples souverains, avec leur argent et sans leur accord, il s’agissait de renforcer l’hégémonie d’une Nation, aujourd’hui il s’agit de renforcer celle des multinationales. Ces deux pratiques doivent être condamnées mais ce constat n’est pas anodin. Ce phénomène va de pair avec la mutation des politiques nationales vers une gouvernance mondiale anti-démocratique. C’est d’ailleurs cette mutation que Francois Xavier Verschave décrivait dans son livre «  de la Françafrique à la Mafiafrique » lorsqu’il expliquait que certains grands industriels n’ont plus besoin d’un Etat pour conduire leurs pratiques prédatrices en Afrique. Néanmoins, l’impérialisme humanitaire revêt aussi une forme géopolitique, lorsqu’il administre un pays pour les intérêts d’un autre pays par exemple, c’est notamment ce qu’on peut observer en Haïti. L’intervention des armées lors d’opérations humanitaires se généralise, ce mélange des genres est regrettable et en dit long sur les ambitions à long terme.


    Que pensez-vous du modèle de l'aide au développement ? N'y a-t-il pas une volonté de rendre dépendant l'ensemble des pays de la planète, des Organisations Economiques Internationales (comme le FMI ) ?

    Tout à fait. A ce sujet, je vous renvoie aux travaux du comité d’annulation de la dette du tiers monde. Il est certain que les programmes prodigués par la banque mondiale et le FMI entretiennent dans un premier temps le maintien de la pauvreté, la perte de la souveraineté alimentaire et de toute autonomie dans les PED. Dans un second temps, ces modèles de gouvernance nés sous prétexte de réajustement économique et au nom d’une soi-disant nécessaire croissance mondiale, vont être visiblement utilisés dans les pays dits développés qui souffrent actuellement de la crise économique. L’Allemagne a d’ailleurs appelé à la création d’un FME (Fonds Monétaire Européen). Que va-t-il se passer ? La Grèce va-t-elle être vendue aux multinationales comme ce fut le cas pour l’Argentine ?

    L’aide au développement est, de plus, un concept hiérarchisant, qui mériterait quelques critiques. Les DSRP (documents stratégiques de réduction de la pauvreté) qui ont suivi les programmes d’ajustements structurels, prétendent intégrer les peuples dans les décisions. Mais ils ne font que permettre la pérennité d’un néocolonialisme en perpétuelle mutation, là est la dite stratégie. Cette stratégie ne pourrait exister sans le très contestable rayonnement de la culture occidentale, qui lui même est impérial et profondément ethnocentriste.


    La mondialisation capitaliste se dirige vers la mise en place d'une gouvernance mondiale. Quelles furent les étapes de sa mise en place et quels objectifs vise-t-elle ?

    Il est difficile de répondre à cette question. Le mondialisme n’est pas seulement une conséquence de la mondialisation mais aussi une idéologie. Pierre Hillard a récemment publié un article intitulé « histoire du nouvel ordre mondial » qui décrit l’ensemble des processus mis en place par les grands princes du mondialisme. Il y a de plus, une mystique mondialiste assumée par ses acteurs. Elle est difficile à interpréter, mais ses objectifs sont clairement énoncés. Les processus sont longs et peuvent prendre différentes formes.

    Jacques Attali décrit dans «  Une brève histoire de l’avenir » la perspective de cette gouvernance mondiale. Je ne pense pas qu’il se trompe, les ambitions qu’il révèle sont d’ailleurs en synchronicité avec ce à quoi nous assistons de nos jours.

     

    Il serait donc question d’une gouvernance mondiale, au sein de laquelle chaque être humain consommerait, penserait et agirait de la même manière et uniformément sur le globe. Cela passe évidemment par l’abolition des souverainetés, pas seulement étatiques, mais aussi alimentaires, ce qui à mon sens représente un énorme danger. L’intervention des assurances semble également inéluctable pour aboutir à un tel système : chaque homme ayant droit selon des critères socio-économiques, à une alimentation de telle catégorie, une santé de telle catégorie, une éducation de telle catégorie, etc. ; le tout régi par des assurances mondiales sous le contrôle de divers ministères et organismes mondiaux. Nous vivons déjà dans un tel système mais il n’est pas encore totalement verrouillé. Le but est naturellement d’aboutir à un système profondément antidémocratique puisque calqué sur la gouvernance européenne, qui n’est autre que la gouvernance des lobbys. À ce propos, seul 40% des agences de lobbyistes sont inscrites sur le registre bruxellois.

     

    L’opacité de la gouvernance européenne, pourrait certainement se retrouver dans une gouvernance mondiale institutionnalisée, et ses institutions ne seraient plus seulement interventionnistes mais exerceraient une primauté sur les droits nationaux et les constitutions. Cela s’accompagnera bien entendu, comme l’a montré Medvedev en présentant un prototype de pièce mondiale lors du sommet du G20 à l’Aquila, d’une monnaie mondiale. La crise actuelle sert en outre indiscutablement l’accélération de l’abolition des monnaies nationales au profit de l’émergence de nouvelles monnaies continentales qui convergeront vers la monnaie mondiale. C’est du moins ce qu’indiquent les écrits des laboratoires de pensée élitistes, notamment Foreign Affairs, la revue du CFR. Il faut noter que l’émission de cette monnaie se fera sans aucun doute par les banques privées, ce qui pourrait détruire le principe même de souveraineté, et de facto annoncer la fin de la démocratie. C’est d’ailleurs ce qu’a permis l’article 104 du traité de Maastricht en Europe: mettre une fin définitive à l’indépendance des peuples face aux banques privées, entretenir la dette des pays européens, pendant que le FMI et la Banque Mondiale construisaient celle des PED. Notons que ces dettes coloniales et antidémocratiques n’ont aucun sens et aucune légitimité au regard de nombreuses constitutions.

     

    La question de la « FrançAfrique » est toujours d'actualité pour vous.  Où en sont  les rapports entre les gouvernements français et les Etats africains ? Les « réseaux africains » des partis politiques français de Gauche comme Droite existent-ils encore ?

    Dresser un tableau d’actualité des relations franco-africaines serait un travail long et pénible. Je vous renvoie donc aux travaux de l’association Survie. Samuel Foutoyet a publié fin 2008 un parfait résumé de la situation dans son ouvrage « Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée ». Il faut bien comprendre que sous Sarkozy nous avons affaire à la branche affairiste de la Françafrique, des réseaux Pasqua et donc de ceux de la Corse. Les réseaux africains des partis politiques français subsistent, mais il est certain que des réseaux chinois, israéliens, américains, iraniens et libanais, etc., sont engagés dans la « conquête de l’Afrique ». De plus, comme l’a expliqué Verschave, les multinationales sont elles aussi de plus en plus présentes et n’agissent pas au nom d’un pays, mais simplement au nom du profit. Cela est à mettre en rapport avec la mutation des relations internationales vers une gouvernance mondiale dirigée par des multinationales et des banques privées.

     

    La résistance à la mondialisation a pris diverses formes en Europe. Comment jugez-vous le bilan de l'altermondialisme ? La crise de ce mouvement, longtemps représenté par ATTAC, est-elle révélatrice de ses faiblesses initiales (mélange de réformisme et d'analyses dépassées) ?

    Ce n’est que mon avis mais je vais rester général : ces organisations proposent de traiter les conséquences du système en place. Elles ne proposent aucunement de le démanteler en s’attaquant à sa base. Elles ne font finalement que rationaliser l’expression des maux de la société, lui ôtant toute sa charge vindicative. Elles se présentent pour la plupart en tant que société civile, mais elles ne sont pas élues. En somme, elles veulent sauver le système, l’économie, la démocratie ; en bref sauver des choses qui ont depuis longtemps fait l’aveu de leur propre inconsistance.<


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  • Femmes libérées et enchainées

    J’ai regardé avant-hier les deux parties du film sur Françoise Sagan, assez académique mais finalement assez passionnant dans ce que cette vie sous-entend et les malentendus qu’elle a créés par sa liberté. Ce que l’on reproche et que l’on fait payer à Sagan toute sa vie c’est finalement de ne pas respecter les convenances exprimées ou non dont celle-ci, amasser un magot pour la retraite, vivre une vie bien tranquille, certes souvent paisible mais qui ressemble plus à de la survie qu’autre chose, ne pas embêter les voisins, ne pas gêner les autres, laisser sa sensibilité au vestiaire. A lire cet texte au premier degré, certains, (certaines ?), seront confortés dans leur opinion à mon sujet, non seulement c’est un crapaud à burettes mais en plus c’est un immonde phallocrate. J’avoue que cela ne me déplait pas de déplaire à une ou deux petites-filles ou filles de « soissantuitards ». Ce n’est pas la première fois que j’écris ce genre de textes en plus, je récidive, car j’avais déjà répondu sur le même ton à Maïa Mazaurette, auteure d’un bouquin décrivant un peu comme Joy Sorman, ou Lolita Pille, de pauvres petites filles riches tentant désespérément de sortir de leur néant et finissant ou seule ou maquée avec le premier venu, ou la première venue (soyons modernes) après avoir fait chauffer la carte bancaire de PapaMaman. On tolère aussi d’un écrivain homme ou femme qu’il ait du succès s’il avoue que c’est pour gagner beaucoup d’argent, or cela Sagan s’en fout, elle écrit pour trois ou quatre personnes, et ce qu’elle gagne lui permet de faire plaisir à son entourage. Aujourd’hui, de moins en moins, certains écrivains en première ligne, surtout français, et la plupart des éditeurs qui veulent surtout faire du pognon, peu comprenne vraiment la gratuité de l’acte d’écrire. Quasiment toute sa vie, elle aura réuni autour d’elle tous ceux qu’elle aimait et à qui elle donnait tout. Son intelligence ne l’empêche pas de sombrer dans des déséquilibres parfois mortifères et de se bercer d’illusions. Elle veut tenter un « beau » mariage mais son mari s’avère être volage et froid. Les déséquilibres ne sont pas le plus grave, et même lorsque l’on va au fond de l’abîme il en est qui espère toujours, parfois en Dieu, contrairement à l’opinion venant d’un croyant chrétien que j’ai pu lire qui veut que vivre comme Sagan ou d’autres c’est faire le choix délibéré du mal. ally-mcbeal-billy-284142.jpgLe malentendu est que beaucoup de femmes ont cru que ces déséquilibres de Sagan, entre autres, était l’expression ultime de la liberté pour toutes les femmes, qui ne sont pas toutes dotées de la même sensibilité ni du même talent. Depuis, elles font des bébés toutes seules, couchent à droite à gauche, pensent qu’elles maitrisent et leur vie et leur carrière alors que ce dont elles rêvent presque toutes c’est d’un prince charmant selon leurs vœux et d’avoir des enfants. On me dira, la réciproque est tout à fait vraie aussi, les hommes découvrant souvent tardivement que les femmes ne sont pas toutes des princesses de contes de fée. Quand elle s’aperçoivent que le prince charmant est un homme ordinaire, elles déchantent, elles en changent parfois, ou elles alternent. Elles n’ont pas souvent le courage de partir sans se retourner comme le fait justement Sagan. Elles restent sous la coupe d’un sale type, elles confondent la plupart du temps la saloperie du sale type avec une forme de rébellion, qui varient ainsi les plaisirs et leur promet qu’il va divorcer ou quitter sa légitime. On les voit parfois à la terrasse des cafés chics, le sale type pérorant, elle buvant ses paroles sans oser ouvrir la bouche, répondant de loin en loin presque avec crainte. Le problème est aussi qu’elles pensent avoir le temps pour commencer à mûrir, et que quand elles croient le moment venu, il est beaucoup trop tard. Trop de rides, trop d’UV et plus du tout d’amour. Alors elles font comme tout le monde, elles prennent un gigolpince quand elles ont les moyens. Elles recherchent aussi leurs amours perdues sur Internet, espérant renouer des liens qui malheureusement sont souvent complètement désintégrés, à cause de leur égoïsme, de leur profond égocentrisme. Sinon elles se justifient, c’est à la faute à la société, à la religion, à leur famille, à leur Oedipe, au monde entier. Elles, elles étaient nées pour être libres. Elles rejettent le mâle, souvent elles finissent chefaillones de services castratrices (elles ont souvent un assistant qui est souvent un garçon sensible et maniéré qui adore les dragons femelles, ça lui rappelle sa mère). Cette affirmation à la liberté de certaines pauvres petites filles riches fait peine à voir quand on pense que la plupart suivent sans aucuns problèmes les diktats de la mode qui leur impose une minceur extrême ou d’avoir le corps qu’elles avaient à douze ans. Si encore toutes avaient le même talent que Yourcenar qui finit avec un jeune homme « beau comme Antinoos » et violent comme n’importe quel plouc de bas étage, ou Sagan elle-même prisonnière chez elle de celle qui prétendait l’aimer et lui rendre service. Ce qui fait qu’on leur pardonne cependant est que les emmerdeuses, les chieuses ont beaucoup de charme...

    par Amaury Watremez (son site) lundi 30 août 2010

    livre lié


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  • Bruno Gollnisch - France Inter

     


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  • Géopolitique de l'Afghanistan_2eme partie

    Aymeric Chauprade

    Realpolitik.tv

     
     
     
     
     
     

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  • L'impossible intégration

    Par le triple jeu de l’immigration, de la démographie et des conversions, dans 100 ans l’occident est musulman.

     




    Le 16 novembre 2008, sur Radio Canada, le père Henri Boulad, jésuite égyptien, mettait aussi en garde les Occidentaux contre l’islam radical : "J’ai vécu toute ma vie en Egypte. L’islam a toujours lié le religieux au politique, le religieux au social. Religion et société sont devenus inséparables. Et ceci dure depuis 14 siècles. Toutes les sociétés musulmanes ont été des sociétés intégratives, globales, globalisantes, totales, totalisantes, pour ne pas dire totalitaires." Avant d’ajouter : "Quand un musulman me dit ”l’islam est la religion de la tolérance”, je lui dis : “parmi les 57 pays musulmans de la planète, cite m’en un seul où la liberté religieuse existe”. La liberté religieuse est un mythe. Elle n’existe pas dans les sociétés musulmanes." Et de conclure : "Par le triple jeu de l’immigration, de la démographie et des conversions, dans 100 ans l’occident est musulman. Vous vous réveillerez quand il sera trop tard." Le père Boulad appelle de ses voeux le développement d’un islam libéral qui, seul, est compatible avec nos valeurs.


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  • Du gaz et du pétrole en Méditerranée orientale !

     source MEDIAPART

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    L'annonce fut assez discrête. Dans un rapport publié en avril 2010, l'US Geological Survey ou USGS (le service géologique américain) annonce la présence très probable d'un important gisement exploitable de gaz et de pétrole dans le bassin du Levant, en Méditerranée orientale.

    La carte ci-dessous (source USGS) montre le champ du gisement:

    http://www.sciencedaily.com/images/2010/04/100408132812-large.jpg

     

    Les points colorés identifient les gisements déjà explorés.

     

    L'USGS estime le gisement total à 17 milliards de barils de pétrole de 122 tcf (trillion cubic feet) de gaz (1 cubic foot ~ 28 litres ou 0,028 mètres cube). C'est assez considérable. Pour fixer les idées, la production annuelle et mondiale de gaz est de l'ordre de 100 tcf. En fait c'est probablement un des plus gros gisement de gaz découvert.

     

    La zone est explorée depuis quelques années. Ainsi, la société novégienne Petroleum Geo-Services (PGS) a effectué plusieurs explorations pour le compte du Liban :

    http://www.pgs.com/upload/253135/lebanon_0609.gif

    Le quadrillage représente la campagne d'exploration 2D et les zones bleues les sondages 3D. Pour avoir plus de détail, il suffit d'aller consulter leur base de données. En jaune, les zones explorées par Noble Energy (USA) ou exploitées (étoiles rouges).

     

    Ce n'est pas le seul gisement offshore trouvé en méditerranée (il y en a un au large du delta du Nil par exemple).

     

    Ces exploitations offshore présentent en effet un risque écologique important comme l'accident de BP dans le golfe du Mexique vient de nous le rappeler. Mais la mer Méditerranée, petite et pratiquement fermée est déjà lourdement touchée sur le plan écologique. Elle n'aura certainement pas la même capacité de résistance aux pollutions que l'immense océan mondial.

     

    Il saute aux yeux, lorsque l'on regarde la carte que les pays concernés, ou du moins voisins, sont Israël, le Liban et Chypre avec éventuellement la Syrie et la Turquie.

     

    L'histoire récente de cette région n'est qu'une succession de conflits et d'agressions (Israël et le Liban sont encore officiellement en guerre). Chypre à été partiellement envahie par la Turquie et est toujours coupée en deux. La Syrie a tendance à se comporter au Liban comme si elle était chez elle, ....

     

    Or le pétrole est quelque chose qui suscite des appétits tels que l'on hésite pas à fouler aux pieds de nombreux principes pour se l'approprier.

     

    L'histoire s'est déjà mise en marche. La société américaine, Noble Energy, très implantée en Israël depuis 1998 et qui y explore et exploite des gisements de gaz offshore depuis 2006 (ils sont en jaune sur la carte précédente) s'est fait écho de la découverte de l'USGS (elle en a même amplifié l'estimation).

     

    En fait elle le savait depuis plus d'un an mais n'en avait fait qu'une annonce très discrète, une sorte de compromis entre les négociations de licences d'exploitation et la nécessiter de lever des fonds (donc dire du positif à ses actionnaires). Il en est de même d'autres compagnies qui se sont positionnées dès 2009, comme le canadien Bontan Corporation.

     

    Cela a fini par réveiller la fourmilière du moyen orient en suscitant craintes et menaces chez les voisins d'Israël face au risque de se faire spolier de leur part du magot. En effet, ni le gaz, ni le pétrole ne connaissent les frontières. Si l'on pompe d'un coté, le gisement du voisin en retard va se vider.

     

    Le président du parlement libanais, Nahbi Berri a ainsi déclaré que "le Liban devait immédiatement prendre des mesures pour défendre ses droits non seulement financiers, mais également économiques, politiques et souverains". Le parlement libanais vient d'ailleurs de voter, ce 18 Août, une loi autorisant l'exploitation offshore du gaz et du pétrole.

     

    En face, chez Israël, c'est la réponse habituelle: On montre ses muscles: Le ministre israélien des Infrastructures nationales, Uzi Landau, a ainsi déclaré : "Israël n'hésitera pas à user de la force, non pas pour défendre ses droits, mais pour défendre le droit maritime international". Quand on repense à l'attaque meurtrière dans les eaux internationales de la flottille en route vers Gaza cela laisse rêveur.

     

    C'est qu'en fait, il n'y a aucun accord dans cette région sur des frontières maritimes ou des "zones économiques exclusives". On au delà des 12 miles nautiques des eaux territoriales (22 km) internationalement définies, c'est le "far west". De plus, Israël, fidèle à ses habitudes n'a pas ratifié la convention de Montego Bay qui devrait permettre de résoudre ce genre de litiges.

     

    Nous avons donc là tous les ingrédients pour une exploitation sereine et sécurisée d'un nouveau gisement de gaz et de pétrole, n'est ce pas!

    article lié : Israël attaquera t-il le Liban pour lui voler son gaz ?


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  • Le cheval de Troie : JP Morgan

     

    je t'ai déjà envoyé ce texte, j'ai recopié les sous titres d'une vidéo : :« L’empire britannique lui-même, désormais plus que jamais aux commandes de la politique mondiale, en se concentrant sur l’éradication permanente des États-nations souverains, consistant à pousser les pays dans des conflits autodestructeurs les uns contre les autres. Les services secrets commencèrent immédiatement à semer les graines d’une autre grande guerre, afin d’éliminer les nations et préparer le terrain pour un gouvernement mondial. Les programmes sociaux furent éliminés, les industries, privatisées, et de furieuses campagnes de spéculations s’abattirent, la banque centrale imprima désespérément des montagnes de billets, dans le vain espoir de rembourser l’impayable dette débouchant sur la crise hyper-inflationniste. Aujourd’hui encore, la manipulation des tensions religieuses et ethniques sont organisées, juste pour créer des conflits régionaux. Les mêmes banques et cartels qui avaient manipulé les conflits, se positionnèrent en vue d’actions semblables pour ruiner les positions déjà affaiblies. La banque JP Morgan, située au 23 Wall street, branche américaine d’une banque britannique, fonctionnait comme un cheval de Troie dans la finance américaine depuis bien longtemps. Dans les années 20, la maison des Morgan agissait plus comme un cartel que comme une banque, sans rôle public et avec un conseil d’administration en lien avec des milliers de compagnies, d’industries, et d’établissement publics américains. La main des Morgan était reconnue comme monarchique au pays de la finance américaine, seulement inféodée à l’empire britannique pour lequel elle agissait. C’est ce vaste réseau financier qui allait prendre le contrôle des partis politiques, installer une série de présidents au service de Londres et Wall street, et qui allait conseiller le démantèlement du Système américain. Un chômage massif se développa à cause de l’effondrement de tout le tissu industriel et agricole, tandis que s’installait un désespoir profond et le chaos social, c’était un terrible cauchemar. Ce fut une époque extrêmement dangereuse, les intérêts Morgan tentèrent d’installer un gouvernement fasciste en France, autour de Pierre Laval. La révolution espagnole éclata et le régime fasciste de Franco fut mis en place, Hitler était au pouvoir, Mussolini était au pouvoir, et des banquier de Wall street soutenaient cela, y compris Prescott Bush, le grand père de GW du même nom, qui agissait avec des fonds destinés à financer Hitler. Des millions de dollars furent injectés dans le parti nazi et l’un d’eux mit le feu au Reichstag. Les nazis accusèrent le parti communistes et utilisèrent la peur suscitée par l’événement pour instaurer des lois liberticides fomentées par Hitler qui avait les pleins pouvoirs. Le krach économique aux Etats unis s’était transformé en une gigantesque famine, banqueroutes, saisies immobilières, et le chômage culminait à 25 %. Mais les gens n’étaient pas en mesure de prêter attention aux grondements menaçants qui provenaient de l’étranger. Pourtant, la participation aux élections qui suivirent fut sans précédent. Les électeurs espéraient trouver un leader qui, contre toute attente, les sortiraient du désespoir et ramènerait la prospérité sur le pays. "
    .
    C'est un fals flag, un attentat que les dominants attribuent à un adversaire fictif pour mieux pouvoir lui tomber ensuite dessus. la guerre froide n'en finit pas de se réchauffer mais aujourd'hui, les autorités en conviennent, le principal adversaire, c'est le peuple dans son entier...
    a+.

    Posté par L.S. | Dimanche 29 Août 2010 à 11:02

    par Lisa SION 2

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