• L’heure de vérité approche pour la monnaie unique européenne

    Article placé le 30 déc 2010, par Mecanopolis

    Par Bruno Bandulet

    Lorsque les députés du Bundestag allemand ont approuvé en mai dernier le « plan de sauve­tage » de l’euro sans en connaître les détails et le coût définitif, ils s’imaginaient encore que la simple présentation des instruments dispenserait de les mettre en œuvre. Or il apparaît maintenant que la crise de la monnaie commune n’était pas terminée. Elle ne faisait que commencer.


    Avant de nous pencher sur la question de savoir si et comment l’euro va survivre aux prochaines années, constatons que depuis le printemps 2010, nous avons affaire à un euro différent : non plus à une monnaie remplaçant le mark allemand, ancienne monnaie de réserve européenne, mais à une monnaie européenne de crise, au mieux à une espèce de franc français.

    Lors d’un putsch organisé par les gouvernements principaux, la Commission européenne et la Banque centrale européenne, on a détruit les trois piliers sur lesquels devait reposer un euro stable. Le fondement contractuel du Traité de Maastricht est caduc. Le droit européen a été violé sans scru­pules.

    Les trois principes sur lesquels repose l’euro

    On sait que l’idée d’un euro fort reposait sur trois principes. Premièrement sur le fait que le déficit budgétaire devait être inférieur à 3% du PIB et la dette publique (= ensemble des emprunts contractés par l’Etat) inférieure à 60% du PIB. (Si ces «critères de convergence» avaient été respectés, l’euro aurait pu fonctionner mais dès 1999, au moment de son introduction en tant que monnaie scripturale, on ne les a pas pris au sérieux.) Deuxièmement, le Traité contient la clause de no bail-out qui interdit à un pays de la zone euro de répondre des dettes d’un autre pays. Et troisièmement, la Banque centrale européenne devait être indépendante de toute influence politique. Elle n’a pas le droit d’acheter des emprunts d’Etat et de mettre ainsi en circulation de l’argent «frais», c’est-à-dire de faire fonctionner la planche à billets. Ces trois principes ont été sacrifiés à l’opportunisme poli­tique. Si les gouvernements avaient été fidèles au Traité, la zone euro aurait probablement éclaté dès le printemps dernier.

    Légende du plan de sauvetage de 750 milliards d’euros

    Depuis lors, on essaie de maintenir à flot cette monnaie imposée et de gagner du temps à l’aide d’un grand bluff. Bluff facile à percer à jour si l’on examine de près le plan de sauve­tage décidé en mai dernier:

    • L’UE elle-même peut apporter 60 milliards. Cette somme fait partie de son budget et est donc supportée par les 27 pays membres, pas seulement par les gouvernements de la zone euro. Il s’agit du Mécanisme européen de stabilisation financière (MESF).

    • En outre, le Sommet de Bruxelles a créé l’Instrument européen de stabilisation de la zone euro/European Financial Stability Facility (EFSF), domicilié au Luxembourg et dirigé par l’Allemand Klaus Regling. Il s’agit là d’une société anonyme dont les actionnaires sont les 16 pays de la zone euro. Elle est habilitée à emprunter de l’argent sur le marché des capitaux et à le prêter ensuite contre intérêts à d’éventuels candidats à la faillite. Elle ne l’a fait que dans le cas de l’Irlande. Contrairement à ce que croit le public, les contrats de l’EFSF sont à durée indéterminée. L’échéance n’est pas 2013.

    • On a tout d’abord décidé que l’EFSF pourrait emprunter 440 milliards d’euros. Comme la société de M. Regling doit veiller à se voir attribuer par les agences de notation la meilleure note, soit AAA, et comme les pays à monnaie faible se trouvent parmi les garants (une plaisanterie, à vrai dire!), les prêts accordés doivent être garantis à hauteur de 120% et, en outre, il a fallu prévoir une réserve liquide. Ainsi, la somme disponible est bien inférieure à 440 milliards d’euros. Actuellement, elle est de 255 milliards! Et si, par exemple, l’Irlande, le Portugal ou l’Espagne font défaut en tant que garants, la part des pays (encore) stables augmentera. C’est pour cette raison que le Bundestag ne pouvait absolument pas savoir, en mai dernier, quelle était la somme à la charge, finalement, des contribuables. Au cas où l’Italie s’ajouterait à ces trois pays, l’Allemagne devrait se porter garante de quelque 226 milliards d’euros, presque le double du montant indiqué aux députés par le gouvernement en mai.

    • En outre, le Fonds monétaire international (FMI) est également de la partie. Il avait promis jusqu’à 250 milliards d’euros. Comme les Etats-Unis disposent d’une minorité de blocage au FMI, ils ont pour la première fois un droit de codécision dans les affaires de l’union monétaire européenne, fait gênant quand on considère que les Européens voulaient, avec l’euro, tenir tête au dollar et par là même à l’hégémonie financière américaine. Le problème est le suivant: comme le FMI a promis de prêter une somme représentant la moitié des crédits européens (d’où le calcul initial: 500 + 200 milliards), mais comme l’UE ne va apporter que 315 milliards (60 + 255), la part du FMI se réduit à 157,5 milliards, si bien qu’en tout, il n’y a pas à disposition 750 milliards mais plus que 472,5 milliards. Et comme ils ne suffiront probablement que pour 2 ou 3 ans, chacun peut faire le calcul. On pourrait venir au secours du Portugal, probablement aussi de l’Espagne, mais plus de l’Italie.

    • Indépendamment de l’EFSF et du MESF, on avait peu avant promis au gouvernement grec des crédits destinés à empêcher sa faillite qui doivent lui parvenir maintenant et dont le taux d’intérêts doit être d’environ 5%. Les ministres des Finances de la zone euro accorderont prochainement à Athènes 9 milliards supplémentaires qui lui seront versés au début janvier 2011. En contrepartie, la Grèce sacrifie sa souveraineté et se soumet à la dictature économique de l’UE. Cela rappelle la République de Weimar: les représentants des puis­sances victori­euses siégeaient à la Reichsbank pour avoir les Allemands à l’œil. Personne n’a encore expliqué comment la Grèce pourrait rembourser les crédits.

    Les déficits publics ne représentent qu’une partie du problème

    Etant donné les dettes colossales accumulées avant 1999 et depuis lors dans la zone euro, les 472,5 milliards ne sont à la rigueur qu’une goutte d’eau dans la mer. A la fin de 2009, les dettes de l’Irlande s’élevaient à 104,6 milliards d’euros, celles de la Grèce à 273,4 milliards, celles de l’Espagne à 559,6 milliards, celles du Portugal à 125,9 milliards et celles de l’Italie à 1760,7 milliards; et elles continuent d’augmenter partout. Les promesses d’aide n’y changeront rien. Avec le plan de sauvetage de l’Irlande décidé le 28 novembre qui s’élève à 85 milliards (avec une participation irlandaise de 17,5 milliards), la dette irlandaise doublera brusquement. La dette de l’Espagne a également un caractère explosif: si l’on ajoute les anciennes dettes qui arrivent à échéance et les déficits courants, le pays a des besoins de trésorerie de presque 200 milliards (environ 18% du PIB) pour 2011 et d’un peu moins de 150 milliards pour 2012. En 2011, l’Espagne aura besoin de beaucoup plus d’argent que la Grèce, l’Irlande et le Portugal réunis. Chaque crédit augmente la dette et son service devient plus difficile. Ainsi l’insolvabilité est d’autant plus coûteuse qu’elle se prolonge. Cela dit, les chiffres mentionnés ne concernent que les dettes publiques, et non celles du secteur particulier, y compris des banques qui, dans des pays comme l’Irlande ou l’Espagne, représente le plus grave problème. Les dettes pu­bliques ne repré­sentent donc qu’une partie de ce sombre bilan. Depuis longtemps, la zone euro ne souffre pas seulement d’une crise des dettes pu­bliques mais également d’une crise des dettes des particuliers et des banques et, dans le cas de l’Irlande et de l’Espagne, d’une crise immobilière encore plus grave que celles des Etats-Unis. Et l’on ne cesse de nous mentir, de nous abreuver de belles paroles. Le test de résistance bancaire de l’été dernier était déjà incomplet et manquait de sérieux. Il avait pour objet de rassurer les marchés, ce qui a fonctionné pendant quelque temps. Même les banques irlandaises pourries l’ont réussi! Lorsqu’une «bad bank» a été créée en Irlande, la National Assets Management Agency (Nama), qui rachetait aux banques du pays leurs crédits immobiliers pourris, celles-ci ont prétendu qu’elles avaient prêté en moyenne 77% des sommes du projet. Or on sait maintenant qu’il s’agissait de 100% de ces sommes. Les investisseurs, eux, ont été plus méfiants que la Nama. Depuis des mois, ils retirent leur argent des banques irlan­daises et, ce faisant, ils aggravent la crise. Une ruée sur les banques tout à fait classique a menacé, entraînant un effondrement du système financier.

    Le désendettement est une mission impossible

    Qu’est-ce que c’est que cette monnaie qui doit constamment être sauvée? Et comment? Pour l’essentiel, il reste les moyens suivants: de strictes mesures de rigueur ont déjà commencé à être prises en Irlande et dans les Etats du Sud de l’Europe. Il n’est pas prévu de réduire la dette mais on va la laisser croître plus lentement qu’elle le ferait sans les coupes dans les budgets sociaux et les hausses d’impôts. Mais même ainsi l’effet est déflationniste et dépressif. Toutefois, l’idée suivante est juste: normalement, la Grèce, par exemple, devrait opérer une dévaluation de 30% pour rester compétitive. Comme ce n’est plus possible après l’abandon de la drachme, les sa­laires et les prix devraient baisser de 30% pour obtenir le même effet. Mais on est face à un cercle vicieux: les mesures de rigueur ont un effet négatif sur l’économie, ce qui entraîne une baisse des recettes fiscales et le déficit public augmente au lieu de diminuer. Pour pallier ce phénomène, le gouvernement devrait réaliser encore plus d’économies, mais il ne peut le faire que d’une manière limitée s’il veut éviter des troubles sociaux et une situation révolutionnaire. Dans ces circonstances, le désendettement est une «mission impossible», écrivait la Neue Zürcher Zeitung le 22 novembre. Il n’y a rien à ajouter à cela, si ce n’est peut-être qu’à la périphérie de l’Europe, les ressentiments à l’égard de l’Alle­magne augmentent maintenant. Les Allemands sont considérés comme des «maîtres de discipline» qui condamnent les pays endettés à une dépression qui durera des années et à l’appauvrissement. L’euro a ceci de fatal qu’il a déclenché des tensions sociales qui menacent maintenant de dégénérer en conflits interétatiques. La mise en garde, autrefois, des adversaires de l’euro selon laquelle il diviserait l’Europe au lieu de la cimenter se révèle juste.

    Le coût d’une union de transfert n’est pas maîtrisable

    La seconde solution, préférée par la Commission européenne, consiste à transformer la zone euro (voire l’UE tout entière) en une union de transfert impliquant une péréquation financière entre pays riches et pays pauvres à l’image de l’Allemagne et de ses seize Länder. Ce genre de nivellement des niveaux de vie européens correspondrait tout à fait à la lo­gique de l’européanisme, de la centralisation et de la mise au pas. Les contribu­ables encore solvables des pays du noyau dur devront se saigner pour que la périphérie puisse conserver l’euro. Cela pourrait coûter des sommes colossales. Holger Steltzner écrivait dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung du 30 oc­tobre dernier: «Si, dans cette crise d’endettement, on en venait à des transferts financiers, il n’y aurait plus ni limites ni contrôle.»

    Il n’est pas tout à fait certain que la Cour constitutionnelle fédérale serait d’accord et on ne sait pas jusqu’où le gouvernement Merkel va aller. En effet, une véritable union de transfert entraînerait la ruine des finances publiques allemandes et donc celle des fu­tures retraites. Un jour ou l’autre les Allemands se révolteraient. Et avant eux, les contribuables des Pays-Bas, de Finlande, d’Autriche et de France. La France précisément, deuxième plus important garant du sauvetage de l’euro, est normalement peu encline à payer la note des autres. En conclusion, afin de retarder les faillites et par aveuglement, on pratique actuellement un mélange de politique d’austérité (en Irlande et en Europe du Sud) et de crédits difficiles à rembourser.

    L’Italie serait un cas d’urgence absolue

    La troisième solution serait que certains Etats membres de la zone euro en sortent volontairement, qu’ils dévaluent leur nouvelle monnaie et qu’ils réduisent leurs dettes dans le cadre d’une procédure de faillite. C’est précisément ce que redoutent les marchés financiers, d’où le bradage des emprunts d’Etat grecs et irlandais dont les intérêts atteignent des taux exorbitants. Toutefois, il est juste que la sortie des candidats à la faillite renforcerait l’euro. Mais qu’arrivera-t-il si la Belgique et l’Italie sont en difficulté? Le gouvernement Berlusconi est pratiquement paralysé; il n’a pas entrepris les réformes structu­relles nécessaires et le déficit public doit être de plus en plus financé par l’étranger. Dans les années 1990, avant l’adoption de l’euro, l’Italie s’est déjà trouvée au bord de la faillite. Aujourd’hui, son endettement est trop important pour qu’on puisse la «sauver». Il reste à espérer que les marchés financiers détourneront les yeux le plus longtemps possible et ignoreront encore un certain temps le fait que la situation du pays ne cesse de s’aggraver.

    Un « processus insidieux »

    La solution la plus élégante, mais aussi la plus invraisemblable actuellement serait que l’Alle­magne sorte de l’union monétaire. Le nouveau mark s’apprécierait immédiatement et le reste de la zone obtiendrait précisément ce dont elle a besoin: une dévaluation et le rétablissement de sa compétitivité. Mais comme Berlin n’aime en principe pas agir sans Paris, la France devrait suivre et il en résulterait une division de la zone euro en un bloc à monnaie solide et un autre à monnaie faible. On aurait ainsi un euro du Nord et un euro du Sud. Les exportations allemandes en souffriraient momentanément, l’économie intérieure en serait renforcée, le fort pouvoir d’achat de l’euro à l’étranger rapporterait une sorte de dividende social. Cela n’irait certes pas sans difficultés. La division de l’euro ébranlerait fortement les Bourses et les marchés de de­vises mondiaux et l’on peut com­prendre que les gouvernements redoutent cette option. En outre, la question se pose de savoir si la France ferait partie de l’euro du Nord ou de celui du Sud. Il n’existe pas de recette mi­racle: il faut choisir entre différents maux.

    De toute façon, dans un proche avenir, la situation restera extrêmement dangereuse et imprévisible. Dans la NZZ du 20 no­vembre, Beat Gygi a écrit que l’union monétaire européenne était une «expérience déprimante» et l’euro une «construction non éprouvée». Les défauts de construction de l’union monétaire ne pourraient même pas être corrigés par une sorte d’union fiscale. «On devrait vraisemblablement se rendre compte que les pays de l’ancien «bloc du mark allemand» pourraient former une zone euro judicieuse.» Cependant les pays les plus faibles vivraient un long calvaire. En conclusion, «ce processus est insidieux dans la mesure où il avance de façon larvée et où le centralisme obtient constamment des succès apparents.»

    On ne fait que retarder l’heure de vérité

    Angela Merkel a déclaré que si l’euro échouait, c’est l’Europe qui échouait. C’est absurde car l’UE n’est pas identique à l’Europe et que la zone euro ne recouvre même pas l’UE. Les Etats de l’UE les plus solides n’en font pas partie: la République tchèque avec une dette de 35,4% du PIB, le Danemark avec 41,6% ou la Suède avec 42,6%, sans parler de la Norvège et de la Suisse, se portent très bien en dehors de la zone euro et de l’UE. Toutes ces monnaies survivront à l’euro et entrent en ligne de compte, en plus de l’or, pour les investisseurs allemands qui veulent limiter les risques de leur portefeuille.

    Le fait que notre analyse ne soit pas trop pessimiste ressort d’un article d’une pleine page du professeur Otmar Issing paru le 11 novembre dernier dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Pendant de longues années chef économiste de la Banque centrale allemande et de la Banque centrale européenne, Issing ne peut pas être suspecté de dénigrer l’euro. Il écrit qu’un transfert ne serait justifié ni socialement ni économiquement, qu’une extension insidieuse du transfert se heurterait bientôt « à l’intérieur et à l’extérieur du Parlement », qu’il y a peu d’espoir « que l’Union européenne ait vraiment tiré les leçons de la crise », que le débat actuel à propos de la réforme du pacte de stabilité «ne promet rien de bon» et qu’une nouvelle crise va éclater « à plus ou moins brève échéance ». Il termine son article par une mise en garde: « On ne fait que retarder l’heure de vérité .»

    Dimanche noir pour Berlin

    Le 28 novembre, lorsque les ministres des Finances de l’UE et le FMI sont tombés d’accord sur l’aide de 85 milliards à l’Irlande, d’autres mesures de sauvetage de l’euro ont été décidées. Les marchés financiers ont réagi avec scepticisme bien que la Banque centrale européenne ait à nouveau augmenté ses achats d’emprunts d’Etat en euro. Ce qui a été décidé ce jour-là représente une grave défaite du gouvernement Merkel.

    • Le 23 novembre encore, Angela Merkel avait demandé la participation de créanciers privés à une éventuelle restructuration de la dette. Elle ne voulait pas de «pays de cocagne» pour les banques dans lequel les contribuables endossaient un risque de 100%. Cinq jours plus tard, Bruxelles décida que les créanciers ne pourraient participer qu’à partir de 2013 et là encore uniquement dans le cas extrême où un Etat serait véritablement en faillite et non pas en cas de difficultés de trésorerie. De facto, l’UE se réserve le droit de définir les cas d’insolvabilité comme elle l’entend, donc si possible pas du tout. Il n’est plus question que les banques prennent des risques dès 2011.

    • Les contribuables allemands ont dû abandonner tout espoir qu’on en reste au plan de sauvetage décidé en mai et d’un montant théorique de 750 milliards. Il devait apparemment arriver à échéance en 2013. Or maintenant, il s’agit d’introduire un mécanisme de crise permanent appelé Mécanisme européen de stabilisation financière (MESF). La maîtrise de la crise de l’euro devient permanente et Berlin, principal contributeur, perd le contrôle du processus. A propos, le 28 novembre, les mi­nistres des Finances de l’UE ont décidé en toute hâte de prolonger la durée des crédits accordés à Athènes (en tout 110 milliards d’euros) de 3 à 7 ans et demi. De crainte qu’elle n’éclate, on ne cesse de gonfler la bulle de l’endettement.

    Ce à quoi les investisseurs devraient faire attention

    Nous devons considérer le drame de l’euro comme une crise qui va durer des années, avec des hauts et des bas dont on ne voit pas la fin et qui pourrait brusquement aboutir à un effondrement de la monnaie, du système financier et des marchés obligataires. En particulier:

    • l’Irlande a été contrainte de demander une aide financière alors que le gouvernement était solvable et que cette aide n’était pas une nécessité absolue. Le but de l’opération était d’empêcher que la crise de confiance ne s’étende au Portugal et à l’Espagne. Il est très probable que cela ne marchera pas.

    • Le Portugal pourrait être la prochaine cible, avec le risque que l’Espagne rencontre des difficultés. Le gouvernement de Lisbonne n’est financé que jusqu’à la fin de l’année. Après, il devra recourir au marché des capitaux. Il faudrait éviter les emprunts d’Etat portugais et espagnols d’assez longue durée (de plus de deux ans). L’Alle­magne, la France, l’Autriche, la Finlande, les Pays-Bas et le Luxembourg jouissent encore d’un statut AAA stable: Les titulaires d’emprunts du gouvernement grec doivent s’attendre à un moratoire et à une restructuration de la dette qui leur feront perdre une partie de leur capital, peut-être entre 30 et 50%. 2011 sera très volatile, du moins sur le front des monnaies. Le rétablissement de l’euro de septembre-oc­tobre s’est révélé trompeur. Il est maintenant sous pression. Les acteurs vont attendre l’issue des élections du début de l’année prochaine en Irlande. Toutefois, le dollar américain n’offre pas d’alternative convaincante à l’euro. Il représente à la rigueur un moindre mal. Actuellement, la politique monétaire de la Réserve fédérale est plus expansive que celle de la Banque centrale européenne. S’il en allait autrement, l’euro serait encore plus faible. Beaucoup de choses dépendent de la question de savoir si la deuxième étape de l’augmentation de la masse monétaire (quantitative easing) sera achevée l’année prochaine ou si elle sera prolongée. Il faut s’attendre à la seconde hypothèse si l’économie américaine ne redémarre pas. De toute façon, en 2011, la politique monétaire de la Réserve fédérale, c’est-à-dire l’ampleur de la création d’argent frais, aura une influence importante non seulement sur le cours du dollar mais sur le prix de l’or.

    • Il est normal que les actions ban­caires européennes souffrent de la crise de l’euro. Même deux ans après le plus fort de la crise, le système bancaire n’est pas assaini. Les actions bancaires resteront un placement risqué tant qu’on ne saura pas quand et dans quelle mesure les établissements seront touchés par les restructurations de dettes dans la zone euro. Le secteur financier présente ainsi un risque également pour les marchés d’actions européens assez stables. Le fait que la Bourse allemande marche relativement bien est dû en partie à la pondération inférieure à la moyenne du secteur financier. D’ailleurs, la situation de la Banque nationale suisse est également peu réjouissante car elle possède une grande quantité de positions en euros. Si l’euro s’effondre, elle subira des pertes sensibles. Il lui reste à espérer qu’elle pourra les compenser par l’appréciation de ses réserves d’or. Les investisseurs de la zone euro qui possèdent une quantité d’or importante bénéficient d’une compensation du risque analogue. •

    Bruno Bandulet

    Source : Horizons & Débats


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  • “En Côte d’Ivoire l’Occident appuie un candidat, c’est une erreur”

    Dans une interview accordée au quotidien Burkinabé “Le Pays”, le célèbre avocat français Jacques Vergès prend position dans la crise post-électorale en Côte d’Ivoire et sur la justice internationale. Extrait !

    Quelle lecture faites-vous de la situation en Côte d’Ivoire ?

    Jacques Vergès : mon avis, les Occidentaux ont poussé à faire des élections en Côte d’Ivoire. On fait des élections pour confirmer un consensus. Il n’y a pas de consensus en Côte d’Ivoire. Il vaut mieux attendre 12 ans que d’arriver à la situation actuelle. D’autre part, l’Occident appui un candidat. Je pense que c’est une erreur. Ce candidat apparaît comme un candidat de l’étranger. l

    Pour vous, le candidat auquel vous faites allusion n’a pas gagné les élections ?

    J. V. : Je n’en sais rien. Même s’il a gagné… Je n’habite pas la Côte d’Ivoire, je ne connais pas exactement la Côte d’Ivoire. Je ne peux pas, comme les Occidentaux, rester à l’étranger et dire que c’est comme ci ou comme cela. l

    Quelle appréciation faites-vous de la justice internationale ?

    J.V. : Je préfère parler plutôt d’injustice internationale. Vous savez, les colonialistes ont toujours un masque. Ils ne disent jamais du bien de vous. Ils pillent vos ressources naturelles. Ils ont commis des génocides à l’égard des Indiens d’Amérique, détruit des civilisations comme celle des Aztèques. Au nom de la liberté du commerce, ils ont imposé à la Chine trois guerres d’opium. Au nom de l’esclavage, ils sont venus imposer le travail forcé en Afrique. Aujourd’hui, c’est au nom de la justice qu’ils interviennent. Quelle est cette justice ? J’ai travaillé pour le tribunal de la Yougoslavie et pour celui du Cambodge. Les magistrats appliquent des règles, mais eux n’ont pas de règles. Ils font leurs règles eux-mêmes. Au Burkina ou en France, un juge dit que telle personne est gardée à vue 30 jours. La loi dit que c’est le délai maximum. Mais le juge dit que je veux le garder plus longtemps. La loi est faite par le Parlement et non pas par le juge. Dans le cas de Milosevic (ndlr, il était un de ses clients) au tribunal pour la Yougoslavie, on a changé la loi 22 fois. Ils violent le principe de Montesquieu. C’est la première chose. Au Cambodge, le tribunal vient de décider de faire appel à des donateurs privés. Quand un homme riche vous donne de l’argent, ce n’est pas pour rien. Vous vous vendez. Quand vous acceptez l’argent de n’importe qui, vous faites n’importe quoi. Je prends l’exemple du tribunal pour le Liban. Il y a 4 ans, les commanditaires de ce tribunal ont dit qu’il faut mettre en cause les Syriens. On a arrêté 4 Généraux réputés pro-Syriens. Il n’y avait rien contre eux. Les commanditaires ont dit ensuite que les Syriens ne les intéressaient plus, mais cette fois c’est le Hezbollah. On a libéré les captifs et on a essayé de mettre en cause le Hezbollah. Un tribunal est responsable devant l’opinion. On a fait le procès de Milosevic sans un Serbe dans le tribunal. On fait un procès au Cambodge où le chef du gouvernement dit qu’il ne veut pas qu’on accuse d’autres personnes, autrement il y aura la guerre civile. Le procureur qui est Canadien dit qu’il a le droit d’avoir une opinion. Les magistrats de la Cour internationale sont atteints de ce qu’on appelle un daltonisme au noir. Le dalton ne voit pas certaines couleurs. Ils ne voient que le noir. Si vous allez à la Cour internationale, tous les inculpés sont noirs, pas parce qu’il ne s’est rien passé à Gaza, pas parce qu’il ne s’est rien passé à la prison d’Abugraïb. La question que je me pose maintenant est : Pourquoi l’Afrique accepte-t-elle cela ? Je ne dis pas que tout le monde est innocent, mais si ces gens sont coupables, c’est aux Africains de les juger. Pourquoi l’Afrique accepte-t-elle que ses dirigeants soient jugés par une bande de cosmopolites qui la méprisent. Il y a le cas de Béchir au Soudan. Je pense que les pays africains ont raison de ne pas appliquer le mandat international. L’Afrique n’est plus sous tutelle. Les Américains accepteront-ils qu’un pays africain juge Georges Bush pour sa guerre d’agression contre l’Irak ?


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  • Marine Lepen et le système

    "Paris vaut bien une messe"


    Soral: Marine / Gollnisch puis Marine / DSK (Ripoublik 5-7)
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  • Révélations sur le lobby sioniste

    Helen Thomas (The Real News)

    http://www.dailymotion.com/video/xg656v_revelations-sur-le-lobby-sioniste_news


    Helen Thomas :

    Helen Thomas (née le 4 août 1920) est une reporter réputée d'agence de presse, chroniqueuse pour Hearst Newspapers et correspondante accréditée à la Maison Blanche de 1960 à 2010. Elle travailla cinquante-sept ans comme correspondante puis chef de bureau à la Maison Blanche pour l'agence United Press International (UPI) avant de travailler pour Hearst.

    Elle a ainsi couvert l'actualité de la présidence américaine depuis John F. Kennedy jusqu'au président actuel Barack Obama.

    Elle fait partie de plusieurs prestigieux cercles de journalistes, dont elle a souvent pu être la première femme à en devenir membre.

    Concernant les exactions de l'armée sioniste israélienne en Palestine et au Liban, elle avait qualifié ces génocides de boucherie.

    Suite à ces déclarations relatives au sionisme, elle fut contrainte de prendre sa retraite.

    source


    révélations sur le lobby sioniste
    Cargado por centre-zahra-france. - Las últimas noticias en video.


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  • La crise de l’euro bégaie

    Le jeu de massacre a commencé : la crise financière irlandaise reproduit le schéma de celle de la Grèce et ouvre la voie aux suivantes, au Portugal et ailleurs. Pour payer leurs guerres en Afghanistan et en Irak, les Etats-Unis ont choisi de monétariser leur dette publique, c’est-à-dire de refiler leurs factures au reste du monde. Cet afflux de liquidités permet aux élites capitalistes de dévorer des proies toujours plus grasses. Après avoir pillé le tiers-monde, elles peuvent enfin attaquer l’euro. Or, observe Jean-Claude Paye, loin de les en empêcher, la Banque centrale européenne les favorise au détriment des populations européennes, désormais astreintes aux politiques d’austérité.

    Une phrase attribuée à Marx nous a appris que si l’histoire ne se répétait pas, elle avait tendance à bégayer. Ce diagnostic illustre parfaitement la nouvelle attaque contre l’euro. À l’occasion de la crise irlandaise, les marchés financiers ont mis en scène un scénario semblable à celui de l’offensive contre la Grèce [1]. Il s’agit du déplacement d’une même cause externe : la politique monétaire expansionniste de la FED (Federal Reserve). De manière similaire, l’offensive des marchés va également être soutenue par l’Allemagne fédérale.

    Comme durant les mois d’avril et de mai 2010, l’annonce d’une future injection massive de liquidités par la Réserve fédérale étasunienne n’a pas eu pour effet de faire baisser la valeur du dollar, mais de relancer l’assaut spéculatif contre la zone euro. L’Allemagne a été également, en partie, à l’origine de l’envolée des taux d’intérêts sur les obligations irlandaises, mais aussi portugaises et espagnoles. Les récentes déclarations, pourtant purement formelles, d’Angela Merkel sur la nécessité de faire participer les créanciers privés, en cas de restructuration de la dette de certains pays de la zone euro, a renforcé la défiance des marchés à l’égard des pays les plus faibles.

    L’objectif de la FED : une création ininterrompue de bulles financières

    La boutade lancée par John Connally, secrétaire au Trésor sous Nixon en 1971, « Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème », est plus que jamais d’actualité. Jusqu’à présent, la monétisation de la dette américaine pose moins de problèmes aux Etats-Unis qu’à leurs satellites. L’arbuste du délabrement financier de la Grèce avait déjà suffit à dissimuler la forêt des déficits étasuniens. De même, cette fin d’année a vu la dette irlandaise éclipser l’annonce d’un nouveau programme de rachat massif de bons du Trésor par la Réserve fédérale américaine. Cette manoeuvre de « quantitative easing » consiste à faire marcher la planche à billets en vue de faire baisser les taux d ’intérêts sur les obligations d’Etat. Elle devrait permettre, à raison de 75 milliards par mois, une injection de 600 milliards de dollars dans l’économie d’outre-Atlantique.

    La FED avait déjà introduit une somme de 1 700 milliards de dollars dans le circuit économique étasunien. Ce nouveau programme d’injection de liquidités nous montre que cette politique monétaire a largement échoué, puisque une nouvelle phase de rachat s’avère nécessaire. Surtout, il nous indique que le « quantitative easing » n’est plus une politique d’exception. Elle s’inscrit dans la durée et devient ainsi une procédure normale [2].

    Contrairement aux déclarations du Trésor, la création monétaire lancée par les USA n’a pas pour objectif de permettre aux banques d’accorder des crédits aux particuliers et aux entreprises. Vu la conjoncture économique, cette demande est actuellement faible et les institutions financières disposent d’importantes réserves.

    Il y a déjà abondance de liquidités, en ajouter ne va pas résoudre le problème actuel qui porte sur la défiance des banques vis-à-vis de la solvabilité d’emprunteurs éventuels, c’est à dire sur la rentabilité de leurs investissements.

    A quoi peut donc servir cette injection permanente de liquidités dans un marché déjà saturé ? Pour répondre à cette question, il suffit d’observer les effets de cette politique : formation de bulles spéculatives et envolée de la valeur des actifs, afflux de capitaux dans les pays en forte croissance, tels la Chine ou l’Inde, et attaques spéculatives, notamment contre la zone euro.

    La politique étasunienne de monétisation de sa dette publique est actuellement peu inflationniste car une grande partie des capitaux quitte les Etats-Unis afin de se placer sur les marchés émergents et ainsi n’alimente pas la demande interne aux USA. Elle ne provoque pas non une forte baisse du dollar, puisque les achats additionnels d’actifs : or, matières premières et pétrole, qu’elle provoque, se font dans la devise étasunienne, ce qui soutien son cours. Les achats des spéculateurs américains se font dans leur monnaie nationale, tandis que les « investisseurs » étrangers, incités à suivre le mouvement de hausse induit par cette politique, échangent leurs monnaies nationales contre des dollars afin d’acheter ces « actifs ».

    Le but de la BCE : le transfert de revenus des salariés vers les banques

    En ce qui concerne l’Union européenne, la BCE a annoncé la poursuite de sa politique de rachats d’obligations souveraines. Elle a également décidé de prolonger son dispositif de refinancement, illimité et à un taux fixe, des banques, pour une nouvelle période de quatre mois au moins. Ici aussi, on enregistre un changement d’attitude : cette politique n’est plus présentée comme exceptionnelle, mais permanente [3]. Ce qui est modifié dans la politique de la BCE, c’est son engagement dans la durée. « En temps normal, la BCE achète des titres à court terme : trois semaines, un mois, plus rarement trois mois, mais depuis la crise, la BCE s’est mise à acheter des titres à l’échéance d’un an, c’est du jamais vu » [4] Ce changement renverse le rôle de la Banque centrale, de prêteur de dernier ressort, elle devient prêteur de première ligne. La Banque centrale fonctionne alors comme une institution de crédit.

    Jusqu’à présent, la BCE a acquis des bons de dette publique pour un montant de 67 milliards d’euros [5], essentiellement des titres d’Etats en difficulté, tels la Grèce et l’Irlande. Nous sommes donc bien loin des 600 milliards de dollars de rachat effectué par la FED. La politique de la Banque centrale européenne diffère non seulement quantitativement, mais aussi qualitativement, puisqu’elle a choisi de stériliser son injection de liquidités, en diminuant d’autant les prêts qu’elle effectue aux banques privées.

    L’objectif de la Banque centrale européenne est d’essayer de retarder au maximum une restructuration de la dette grecque, irlandaise, portugaise... ; les grandes banques européennes étant fortement engagées dans leur financement. Il s’agit avant tout de sauver les institutions financières et d’essayer de faire payer la facture aux salariés et aux épargnants.

    Pour ce faire l’Union européenne et les Etats membres ont transféré aux marchés financiers la clef du financement des déficits. Les États doivent emprunter auprès d’institutions financières privées qui obtiennent, elles, des liquidités à bas prix de la Banque Centrale Européenne.

    Alors que ses déficits des Etats membres de l’UE, en moyenne de 7 %, sont nettement en retrait par rapport aux 11 % de l’Etat fédéral étasunien [6], l’Union européenne, au contraire des USA, s’est engagée dans la voie d’une réduction brutale des dépenses publiques. La Commission veut imposer aux pays une longue cure d’austérité pour revenir à une dette publique inférieure à 60 % du PIB et a lancé des procédures de déficit excessif contre les États-membres. À la moitié de 2010, pratiquement tous les États de la zone y étaient soumis. Elle leur a demandé de s’engager à revenir sous la barre de 3 % avant 2014 et cela quelle que soit l’évolution de la situation économique. Les moyens prévus pour réaliser ces objectifs ne consistent pas en une taxation des gros revenus ou des transactions financières, mais bien dans une diminution du salaire direct et indirect, à savoir engager des politiques salariales restrictives et des remises en cause des systèmes publics de retraite et de santé.

    Complémentarité des politiques de la FED et de la BCE

    La politique monétaire fortement expansive des USA consiste à racheter des obligations souveraines à moyen et à long terme, de 2 à 10 ans, sur le marché secondaire, afin que les nouvelles émissions que doit faire la FED trouvent preneur à un taux d’intérêt faible, c’est à dire supportable pour les finances publiques étasuniennes

    Cette politique n’est pas seulement en adéquation avec les intérêts du capital américain, mais est est en phase avec ceux du capitalisme multinational. Elle est le principal outil d’une pratique de taux d’intérêts très bas, en dessous du niveau réel de l’inflation. Il s’agit de permettre, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi à l’Europe et au Japon, de pouvoir faire face à leur montagne de dettes en pratiquant des taux planchers. Toute augmentation du rendement obligataire conduirait ces Etats à la faillite. De plus, à moyen terme, cette pratique laxiste aura un effet inflationniste qui dévalorisa ces dettes publiques et réduira, en termes réels, la charge de celles-ci.

    Étant donné la place particulière du dollar dans l’économie mondiale, la Réserve fédérale américaine est la seule banque centrale qui peut se permettre une telle politique, pratiquée à une échelle aussi élevée. Toute autre monnaie nationale serait attaquée par les marchés et fortement dévaluée. La FED est la seule banque centrale qui peut faire fonctionner la planche à billets et faire accepter cette monnaie additionnelle par les agents économiques étrangers.

    La monétisation de la dette US, en donnant des munitions aux marchés financiers, permet de lancer, à bon compte, des opérations de spéculation contre la zone euro. Elle est en phase avec les objectifs de l’UE, car elle permet de mobiliser les marchés et de faire pression sur les populations européennes, afin de leur faire accepter une diminution drastique de leur niveau de vie. Les politiques budgétaires entamées par les Etats membres auront pour effet d’empêcher toute reprise économique, fragilisant d’avantage les finances publiques et réclamant de nouveaux transferts de revenus des salariés vers les banques et les entreprises. La crise de l’Euro n’a pas fini de bégayer. Ce n’est pas la volonté affichée de dégrader de nouveau, en raison de ses « besoins élevés de refinancement en 2011 », la note des obligations de l’État espagnol par l’agence américaine Moody’s [7], qui va contredire ce diagnostic.


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  • Espagne : les femmes accouchent en masse pour obtenir le « chèque bébé »

    Les femmes se pressent d’accoucher au risque de leurs enfants pour bénéficier du « chèque bébé », qui disparaîtra le 1er Janvier en Espagne.

    L’Etat espagnol accordait une aide financière (2500€) aux femmes qui accouchaient  jusqu'à ce qu’une annonce gouvernementale mette fin à cette mesure sociale.  Pour certaines femmes  enceintes, c’est la course contre la montre, elles doivent accoucher avant la date d’échéance : le 1er janvier 2011. Une dérive qui inquiète le gouvernement compte tenu du risque sanitaire relatif aux déclenchements d’accouchements trop prématurés.

    En effet, certaines sont prêtes à tout, notamment  à mettre la vie de leur enfant en danger pour accoucher avant la date butoir. « Ca se fait de plus en plus, surtout dans le secteur privé, parce qu’il y a des mères qui le demandent et des gynécologues qui certifient que ça ne risquent rien », explique Beatriz Fernandez, spécialiste de l’accouchement,  interviewée par le journal La Voz de Galicia.

    Des sites existent pour « conseiller » les femmes qui veulent accoucher plus tôt, comme conduire, avoir des relations sexuelles ou encore stimuler les tétons… A noter, le taux de naissances en Espagne est déjà préoccupant et la disparition de cette mesure pourrait fragiliser un peu plus la natalité espagnole.

    Source : www.europe1.fr


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  • Russie et Espagne expulsent des diplomates soupçonnés d'espionnage

    Mis à jour le 28.12.10 à 14h01

    Le gouvernement de Madrid a annoncé mardi l'expulsion de deux diplomates russes et précisé que Moscou avait pris une mesure de réciprocité contre des diplomates espagnols, un échange lié selon le quotidien El Pais à des accusations d'espionnage.
                                       
    Deux secrétaires de l'ambassade de Russie à Madrid ont été «invités il y a environ un mois à partir parce qu'ils se livraient à des activités incompatibles avec leur statut», a dit un porte-parole du ministère espagnol des Affaires étrangères. «Comme il est naturel, la Russie a pris une mesure de réciprocité», a-t-il ajouté en précisant que le gouvernement de José Luis Zapatero considérait maintenant l'affaire comme close. Les diplomates russes, dont l'expulsion n'avait pas été rendue publique sur le moment, menaient des actions d'espionnage économique et c'est le directeur central du Renseignement espagnol qui a requis leur départ, croit savoir El Pais.
                                       
    L'Espagne n'a pas ébruité l'affaire afin de ne pas gâcher le programme étoffé de visites culturelles bilatérales prévues en 2011 à l'occasion de «l'année de l'Espagne» organisée en Russie et de l'«année russe» prévue en Espagne, explique El Pais, dont le porte-parole du ministère a refusé de commenter les informations.


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  • LEON PARKER - BELIEF - AUDIO


    LEON PARKER - BELIEF - AUDIO
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    Leon Parker, percussionniste minimaliste, a commencé à jouer des tambours quand il avait trois ans et a débuté son apprentissage autour de 11 ans. Inspiré par son grand-père, Milford Tucker, lui même batteur.


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