Affaire Dray : ce que révèle l'enquête préliminaire
LE MONDE | 20.11.09 | 08h40 • Mis à jour le 20.11.09 | 09h31
es enquêteurs de la brigade financière ont mis fin, le 13 juillet, à leurs investigations visant le député socialiste de l'Essonne Julien Dray. Des mouvements suspects sur ses comptes bancaires avaient été relevés en 2008 par l'organisme antiblanchiment Tracfin, une enquête préliminaire avait été ordonnée dans la foulée par le parquet de Paris.
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Dans un rapport de synthèse auquel Le Monde a eu accès - le site Mediapart en fait aussi état -, les policiers dressent un bilan de leur enquête. Avec ce constat de base : entre 2005 et 2008, M. Dray a perçu 1 631 417 euros, tous revenus confondus. Dans la même période, il a dépensé 2 087 678 euros. "Je ne suis pas un irresponsable dépensier", a certifié aux policiers M. Dray, arguant de ses difficultés financières liées, à l'époque, à des charges familiales, mais aussi à une période professionnelle agitée. Il rappelle qu'en 2007 il a beaucoup oeuvré pour la candidate socialiste Ségolène Royal, " ce qui, lâche-t-il, n'est peut-être pas la chose la plus intelligente que j'aie faite..." Depuis sa mise en cause, le député a lancé un vaste processus de remboursement.
Cinq associations, souvent en difficulté financière, ont contribué à alimenter les comptes de l'élu, huit particuliers lui ont consenti des prêts, sans pour autant rééquilibrer totalement ses finances. Outre des procédures incidentes (soupçons de fausses factures, fraudes au fisc...), le parquet va devoir déterminer si l'argent décaissé au profit de M. Dray, via des intermédiaires proches de l'élu et salariés par ces associations, est constitutif d'un abus de confiance. Le député pourrait alors faire l'objet d'une citation directe devant le tribunal correctionnel, de même qu'une demi-douzaine de personnes citées dans le dossier, dont Dominique Sopo, le président de SOS-Racisme. La piste d'un financement politique a été écartée.