• Entretien avec Michel Collon sur la Libye et la Côte d’Ivoire


    Entretien avec Michel Collon por openeyeman


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  • Bernard Lugan - L’Afrique en proie aux universalismes


    L'Afrique en proie aux universalismes (1ère... por AFprod2


    L'Afrique en proie aux universalismes (2ème... por AFprod2


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  • Libye et Côte d’Ivoire : bons démocrates contre méchants dictateurs ?

    Publié par Bernard Lugan le 2 avril 2011 dans Articles - Aucun commentaire

    Libye et Côte d'Ivoire : bons démocrates contre méchants dictateurs ?

    Communiqué de Bernard Lugan du 2 avril 2011

    En Côte d’Ivoire comme en Libye, ce ne sont pas de « bons » démocrates qui combattent de « méchants » dictateurs, mais des tribus ou des ethnies qui s’opposent en raison de fractures inscrites dans la longue durée.

    La Libye est essentiellement constituée de deux provinces désertiques, la Tripolitaine et la Cyrénaïque reliées par une route côtière le long de laquelle ont lieu des escarmouches sans contact direct que les journalistes qualifient pompeusement de « combats ». Dans chacune des deux provinces domine une coalition tribale. De l’indépendance acquise en 1951 jusqu’à la prise du pouvoir par le colonel Kadhafi en 1969, ce fut la Cyrénaïque qui exerça le pouvoir. La Tripolitaine domina ensuite.

    La révolte est un soulèvement ancré en Cyrénaïque, plus particulièrement autour des villes de Benghazi et de Dernah. Les autorités françaises ont reconnu ses dirigeants comme les seuls représentants du « peuple de Libye ». Un peu comme si la Catalogne s’étant soulevée contre Madrid, Paris reconnaissait les délégués de Barcelone comme seuls représentants du peuple espagnol…

    Réduits à leurs seules forces, les rebelles de Cyrénaïque ont montré qu’ils sont incapables de conquérir la Tripolitaine et même de tenir leurs positions. Il n’y a donc que deux solutions à cette guerre :

    1) La « coalition » intervient en force, jusqu’à terre, comme le font actuellement les forces spéciales américaines et cela pour permettre aux rebelles d’avancer afin d’en finir avec le colonel Kadhafi. Le problème est que le mandat de l’ONU n’autorise pas les « puissances du bien et de la morale » à s’immiscer aussi profondément dans la guerre civile libyenne.

    2) Comme le demande l’Union africaine depuis le premier jour, une négociation devra débuter car l’aviation de l’Otan interdira de toutes les façons aux forces du colonel Kadhafi de reconquérir la Cyrénaïque.

    En Côte d’Ivoire où l’affrontement n’est pas tribal mais ethnique, le pays est plus que jamais coupé en deux et, comme il fallait hélas s’y attendre, les massacres y prennent une ampleur cataclysmique. Une offensive éclair dont on connaîtra bientôt les détails et les parrains a permis aux forces nordistes d’arriver jusqu’à Abidjan. Cependant, même si l’avantage militaire des partisans d’Alassane Ouattara était confirmé, la crise ivoirienne n’en serait pas réglée pour autant. En effet, si pour la presse occidentale cette victoire annoncée est vue comme celle du président « démocratiquement élu » contre le président illégitime, pour les 46% de la population ayant voté Laurent Gbagbo, l’explication est autre : aidé par la France et les Etats-Unis, l’ensemble nordiste musulman a repris vers l’océan une expansion bloquée durant la parenthèse coloniale.

    De fait, la coupure Nord-Sud entre le monde sahélien, ouvert et traditionnellement structuré en chefferies d’une part, et le monde littoral, forestier à l’Ouest, lagunaire à l’Est, peuplé d’ethnies politiquement cloisonnées d’autre part, est la grande donnée géopolitique régionale. L’actualité confirmant la géographie et l’histoire, les solutions qui ne prendraient pas en compte cette réalité ne sauraient régler la crise en profondeur.

    Bernard Lugan
    www.bernard-lugan.com


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  • Vergès :

    La France est devenue le Toutou des USA


    CI -Dumas et Vergès sur la mise à sac de... por legrigriinternational


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  • Blood in the mobile

     


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  • A Moscou, Thierry Meyssan analyse les insurrections arabes

    Invité principal de trois grandes émissions politiques de la télévision russe, Thierry Meyssan a développé son analyse des insurrections arabes.

    Pour le président du Réseau Voltaire, il est erroné de comparer ces mouvements aux « révolutions colorées ». D’une part parce qu’elles ne vise pas à remplacer des dirigeants anti-US par des pro-US, et d’autre part parce qu’elles ne sont pas focalisées contre des leaders politiques en particulier.

    Les peuples d’Afrique du Nord et du Proche-Orient se soulèvent contre la domination des Etats-Unis et d’Israël incarnée par des dirigeants fantoches. Ils ne renversent pas simplement des gouvernements, mais aspirent à une transformation sociale.

    A la différence des « révolutions colorées » qui ne duraient que quelques jours ou semaines, ces insurrections populaires marquent le début d’un processus révolutionnaire régional de plusieurs années qui aboutira à l’éclosion de régimes variés et souverains.

    A Moscou, Thierry Meyssan a insisté sur l’intervention états-unienne pour détourner ces mouvements de leur objectif central, donnant de nombreux exemples concrets d’actions entreprises ces dernières semaines par les agents de l’Albert Einstein Institute et du Canvas.

    Pourtant, a-t-il poursuivi, ces manipulations ne fonctionnent pas sur le terrain. Les manifestants ne lâchent pas leurs revendications. Au contraire, on voit surgir un sentiment pan-arabe face à l’impérialisme et au sionisme. Tout au plus, les USA arrivent-ils à manipuler les médias occidentaux pour masquer au monde le soudain déclin de leur influence.

    Dans de longs entretiens à la presse écrite, le président du Réseau Voltaire a souligné que jadis les révolutionnaires étaient des militants qui allaient se former en URSS, aujourd’hui ils ont été se former en Iran. Cette révolution a débuté par la voie constitutionnelle au Liban et s’est poursuivie dans la rue en Tunisie, en Egypte, en Libye, au Yémen et à Bahrein, compte tenu de la nature autoritaire de ces régimes, a t-il affirmé.

    Enfin, il a prédit que ce mouvement ne se cantonnerait pas aux peuples arabes, mais déborderait en Afrique noire.


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  • Kemi Seba, Retour vers l’Afrique !

    voir aussi : cette video

    Après les boycotts, le mépris, les interdictions, la prison … Kémi Séba est parti vivre au Sénégal pour devenir le porte-parole d’une entreprise visant à construire des habitats et à enraciner des Noirs africains sur leur terre.

     

    Il lui était (il me semble) interdit de quitter le territoire français, mais Séba a pris la meilleure décision de sa vie … suivre les conseils de Fred Kano (que je ne connaissais pas avant de connaître le retour du prédicateur anti-impérialiste, anti-sioniste … entre autres.)

     

    Bien entendu, j’approuve ce retour pour Kemi Seba … comme il le dit si bien, la contestation c’est bien, mais la construction va plus loin … et pour l’Afrique, c’est ce qu’il faut…

     

    Souhaitons beaucoup de Kemi Seba pour l’Afrique, non pas que je souhaite leur retour, mais le retour d’hommes africains de valeur, pour ne pas laisser tomber, couler, sombre … l’Afrique.

     

    Retour Définitif en Afrique, par KÉMI SEBA 2011

    par Hijack samedi 26 février 2011

     


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  • Le coltan, métal présent dans tous nos téléphones, au centre de la guerre au Congo

    C’est en me baladant sur la toile que j’ai découvert ce reportage édifiant. C’est un peu long mais c’est très instructif. On comprend mieux, mais difficilement, comment l’Afrique se fait exploiter ses matières premières, grâce à cette enquête sur l’extraction du Coltan. Un énorme travail de la part de ce cinéaste reconverti dans le journalisme.

     

    par albatar mardi 15 février

    On nous parle fréquemment de télévision, de médias, sous contrôle de l’oligarchie, mais nous pouvons remercier ARTE, pour avoir diffusé ce reportage qui nous apprend le circuit de commercialisation du Coltan.

     

    Plus largement, on découvre comment un géant de la télécommunication, Nokia, comme beaucoup de firmes internationales dont des françaises telles que Total, LVMH, Veolia, Alcatel et bien d’autres le font, réalise une partie de sa fortune sur des matières premières importées d’Afrique. Cela, bien sûr, en méprisant la vie de ceux qui y habitent. Un pillage en règle, où les droits de l’homme sont une fois de plus bafoués, sacrifiés pour le profit.

     

    50 minutes à regarder absolument si l’on veut se rendre compte des vraies causes du malheur Africain : l’exploitation de ses matières premières. Pendant ce temps, des millions de gens meurent de faim, de maladie, ou sous les balles, sur le continent le plus pauvres de la planète, qui pourtant possède des ressources naturelles (pétrole, bauxite, bois, coltan, diamants, etc...) exceptionnelles.


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  • Pire que DeepWater

     

    Delta du Niger: les fuites de pétrole "pires" que la marée noire du golfe du Mexique

    GENEVE — Les fuites de pétrole dans le delta du Niger ont des conséquences sur l'environnement bien "pires" que la marée noire de l'été dans le golfe du Mexique, avertissent ONG et l'ONU qui dénonce des "actes criminels organisés".

    "La pollution dans le golfe du Mexique, c'est un +one shot+ (en un coup, ndlr). Dans le delta du Niger, c'est pire car les déperditions de pétrole -- qu'elles soient liées à des actes criminels ou non -- existent depuis des décennies", explique ainsi l'expert de l'ONG Greenpeace en Suisse, Nicolas de Roten.

    "C'est peut-être moins impressionnant, mais les déversements d'hydrocarbures au Nigeria se produisent sur de très grandes distances et ont des conséquences majeures pour l'environnement et les habitants de la région", a-t-il ajouté.

    Un constat partagé par l'ONU. Selon un responsable d'une étude du Programme des Nations Unies pour l?environnement (Pnue), réalisée à la demande du gouvernement nigérian, Mike Cowing, des milliers de kilomètres du delta sont souillés de pétrole, les réserves de poisson "virtuellement anéanties" et les nappes phréatiques gravement polluées.

    Le pétrole "se répand dans l'estuaire depuis environ dix ans sans que l'on s'en préoccupe", explique M. Cowing, considérant ce désastre écologique comme potentiellement pire que celui du golfe du Mexique où l'explosion d'une plate-forme de la compagnie British Petroleum a provoqué la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis.

    Pour l'expert, dont l'étude sera rendue publique en 2011, ces fuites sont d'autant plus inquiétantes qu'elles sont le fruit d'actes "organisés".

    Environ 90% du pétrole répandu dans l'Ogoni (sud du delta), "sont le résultat d'activités criminelles", a expliqué en août à l'AFP M. Cowing contacté par téléphone.

    Selon des "estimations officielles du gouvernement du Nigeria" citées par le chercheur, seulement 10% des déversements d'hydrocarbures sont dus à des problèmes techniques.

    "Les autorités du Nigeria doivent prendre au sérieux cette activité illégale qui, à mon avis, est organisée à plusieurs niveaux de la société nigériane", a insisté l'expert onusien.

    Son enquête a pour l'instant permis de révéler que le pétrole récupéré dans les oléoducs est non seulement vendu en petites quantités sur le marché local, mais aussi transporté par camion citerne au-delà des frontières du Nigeria.

    "Le plus inquiétant, c'est de voir de grands navires qui sont chargés (avec du pétrole) et escortés en mer", relève encore M. Cowing, estimant que ce commerce illicite "se chiffre en plusieurs milliards de dollars".

    Un porte-parole du Pnue, Nick Nuttal, a tenu à souligner que l'évaluation scientifique n'avait pour but de rechercher les coupables, mais de "localiser la pollution et fixer les priorités pour les opérations de nettoyage".

    Il n'en demeure pas moins que les spécialistes des matières premières abondent dans le sens de sabotages organisés en se basant sur la différence entre la production théorique et effective. Cette différence est, selon eux, bien trop importante pour être uniquement le fait d'actions de sabotages ponctuelles.

    Le groupe pétrolier Shell a lui-même tiré la sonnette d'alarme en août en dénonçant une augmentation des actes de sabotages, prévenant qu'il ne pourrait en conséquence pas honorer certains contrats.

    Les capacités de production du Nigeria sont évaluées à 3 milliards de barils par jour, explique ainsi l'analyste du courtier britannique PVM, Tamas Varga.

    Or, en juillet le pays n'a produit que 2,28 millions de barils par jour, précise l'analyste, selon lequel le Nigeria "perd environ 53 millions de dollars par jour, un montant important


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  • Depuis 1963, 20 présidents Africains, alors au pouvoir, ont été assassinés :

    en 1963 : Sylvanus Olympio, président de la rép. du Togo

    en 1966 : John-Aguiyi Ironsi, président de la rép. du Nigeria

    en 1969 : Abdirachid-Ali Shermake, président de la rép. de Somalie

    en 1972 : Abeid-Amani Karumé, président de la rép. de Zanzibar

    en 1975 : Richard Ratsimandrava, président de la rép. de Madagascar

    en 1975 : François-Ngarta Tombalbaye, président de la rép. du Tchad

    en 1976 : Murtala-Ramat Mohammed, président de la rép. du Nigeria

    en 1977 : Marien Ngouabi, président de la rép. du Congo-Brazzaville

    en 1977 : Teferi Bante, président de la rép. d’Ethiopie

    en 1981 : Anouar el-Sadate, président de la rép. d’Egypte

    en 1981 : William-Richard Tolbert, président de la rép. de Liberia

    en 1987 : Thomas Sankara, président de la rép. de Burkina-Faso

    en 1989 : Ahmed Abdallah, président de la rép. des Comores

    en 1989 : Samuel-Kanyon Doe, président de la rép. de Liberia

    en 1992 : Mohammed Boudiaf, président de la rép. d’Algérie

    en 1993 : Melchior Ndadayé, président de la rép. du Burundi

    en 1994 : Cyprien Ntaryamira, président de la rép. du Burundi

    en 1994 : Juvénal Habyarimana, président de la rép. du Rwanda

    en 1999 : Ibrahim Barré-Maïnassara, président de la rép. du Niger

    en 2001 : Laurent-Désiré Kabila, président de la rép. du Congo-Kinshasa

    http://fr.answers.yahoo.com/questio...
    .
    Pour instaurer je ne sais quel organisation sur le terrain, n'est ce pas le meilleur moyen ...?

    Posté par L.S. | Mercredi 01 Septembre 2010 à 16:09


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  • La marée noire permanente dont personne ne parle

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    Un riverain plonge la main dans l'eau souillée par le pétrole qui fuit des installations Shell d'Ikarama, un des villages les plus pollués du delta du Niger, le 11 juin 2010.

    Premier producteur de pétrole brut du continent africain, le Nigeria ne compte plus les marées noires qui ont ravagé son delta. Cet ancien sanctuaire écologique est devenu impropre à la pêche, en raison d’un or noir devenu poison.

    En mai, au moment où la fuite dans le golfe du Mexique faisait les gros titres de la presse mondiale, à l’autre bout du monde, une énième rupture d’oléoduc provoquait également une marée noire. Selon Amnesty International, en 50 ans, 9 millions de barils de brut se sont déversés dans le delta du Niger. La marée noire dans le golfe du Mexique est certes plus importante encore - 30 millions de barils se sont déjà échappés du puits de BP - mais la couverture médiatique des deux événements semble tout de même complètement disproportionnée.

    Shell Nigeria, la plus importante compagnie pétrolière du pays, est pointée du doigt. Mais elle rétorque que la quasi-totalité des marées noires a été causée par des saboteurs, notamment par les rebelles du Mouvement d'émancipation du delta du Niger (Mend), surnommés les "Robins des Bois" nigérians.

    Dans un des pays les plus corrompus du monde, les compagnies étrangères ne sont pas les seules accusées, car l'Etat nigérian est l'actionnaire majoritaire des consortiums locaux. Goodluck Jonathan, le nouveau président, a d’ailleurs promis de mettre fin à cette marée noire permanente.

    Fuite d'une installation Shell à Udo Adah Ikot, au Nigeria, en 2008.  

     
    Paysage ravagé dans le village de Peremabiri, le 11 février 2009. 

    Une fuite brûle encore le long de l’oléoduc Agip, à Angiama, le 16 avril 2009.

    Les habitants du village d'Angiama guident des membres de l'association écologiste Eradication (ERA) dans les marécages pollués, le 16 avril 2009.

    Toutes les photos ont été prises par des membres de l'ERA.

    "Les déversements de pétrole sont surtout causés par des défaillances de l'équipement"

    Nnimmo Bassey est responsable de l'association écologiste Eraction-Les Amis de la terre au Nigeria. Son travail a fait l'objet d'un documentaire en anglais "Poison Fire".

     

    Depuis 1958, l'histoire de l'industrie pétrolière au Nigeria se confond avec celle des marées noires et de la pollution. Il y a en moyenne 300 déversements de pétrole chaque année. Nous avons aujourd'hui 2 400 sites pollués qui n'ont pas été correctement nettoyés.

    Je peux citer des dizaines de catastrophes. La plus récente a commencé le 1er mai dernier. Un oléoduc mal entretenu de la compagnie ExxonMobil a rompu dans l'Etat d'Akwa Ibom (sud-est du pays). En une semaine, l'équivalent de 28 570 barils s'est échappé. Et quand des manifestants se sont regroupés autour de la fuite, ils ont été molestés par les membres des services de sécurité de la compagnie.

    Nous avons constaté que les déversements de pétrole sont surtout causés par des défaillances de l'équipement et des canalisations rouillées. La plupart des pipelines dans le delta du Niger ont été construits il y a 30 ans et les installations qui ne sont pas enterrées ne sont pas protégées.

    Quand les compagnies prétendent que les ruptures sont causées par des actes de sabotage, elles veulent juste se défausser de leur responsabilité. Selon nos chiffres, cela ne représente que 15% des cas. Car quand les milices sabotent, elles l'annoncent clairement.

    Le gouvernement n'a pour l'instant pas fait appliquer la loi. Les compagnies comme Shell font par ailleurs un lobbying intense pour éviter un durcissement de la législation, comme c'est envisagé en ce moment. N'oublions pas que toutes ces compagnies travaillent étroitement avec les autorités. Cela leur permet de ne pas être punis pour des crimes environnementaux qui ne seraient pas tolérés en Europe. 

    Les dommages causés aux rivières et aux mangroves du delta du Niger ont de graves répercussions sur la pêche. Les stocks de poissons ont été fortement réduits par la pollution. Ceux qui étaient pécheurs hier sont désormais dépendants du poisson importé ! L'une des plus grandes et plus belles mangroves du monde est irréversiblement endommagée. Les marées noires provoquent même des marées rouges d'algues nuisibles.

    Alors quand on voit les efforts déployés pour freiner la catastrophe dans le golfe du Mexique, la question qui hante tout le monde ici est : qu'auraient-ils fait si cela s'était passé dans le golfe de Guinée ? Les réponses efficaces et les grosses sommes d'argent destinées à indemniser les victimes sont des choses que l'industrie pétrolière ne fait pas au Nigeria. Nous vivons sur une bombe. C'est horrible."

    "L'Occident ne dit rien depuis 50 ans parce que ces dégâts se passent en Afrique"

    Khalifa Dikwa est politologue dans une université du nord-est du Nigeria

    Ceux qui sabotent sont des groupes de jeunes inquiets pour leur futur et qui, sous l'influence de la drogue, ne comprennent que la langue des dollars. Ils en sont là parce que les compagnies pétrolières et le Nigeria ne font rien pour protéger l'écosystème et les peuples du delta du Niger. Rien n'est fait pour l'emploi, l'éducation, le traitement de l'eau, les moyens de transport et les communications.

    La corruption est partout. Les fonctionnaires, les Nigerians, les étrangers, les ex-ministres, les gouverneurs, les généraux, les chefs traditionnels : tout le monde ! Sans parler des problèmes de kidnapping et de prises d'otage arrangées.

    L'Occident n'a rien dit depuis 50 ans parce que ces dégâts se passent en Afrique. Il a toujours supporté n'importe quel diable tant qu'il est prêt à maintenir ses intérêts, notamment le pétrole. La démocratie qu'on copie de l'Amérique est ici source de corruption car on n'a pas encore eu le temps de développer nos infrastructures. Les banques occidentales ne font que protéger les fortunes volées.

    Ici, on dit que l'Occident est la mère des 3 D, c'est-à-dire 'disease' (maladie), 'disaster' (désastre) et  'death' (mort)."


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    Solution Afrique

    Le point de vue de M. Thierry Tan sur le problème de l’émigration africaine et ses solutions.

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