• La Chine se dit préoccupée par l'envoi de porte-avions supplémentaires US au large de la Corée du Nord

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    note Webrunner : le conflit entre les deux Corées, c'est à dire entre les USA et la Chine, ne préoccupe que 1,9% des internautes d' agoravox alors qu'il s'agit de l'évènement le plus important de l'année 2010 dans la mesure où il y a de fortes probabilités pour qu'il s'agisse du début de la 3eme guerre mondiale.

    La Chine a exprimé sa préoccupation sur les intentions de Washington qui consisteraient à déployer au total trois porte-avions à propulsion nucléaire dans le Pacifique.

    Les Etats-Unis envisageraient d’envoyer le USS Carl Vinson et USS Ronald Reagan, en plus de l'USS George Washington pour se défendre contre une agression possible la Corée du Nord.

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  • La Corée du Nord se dit prête à lancer une «guerre sacrée»

    Par Audrey Pelé
    23/12/2010 | Mise à jour : 

    Après la nouvelle démonstration de force de la Corée du sud, la Corée du Nord agite verbalement la menace la menace d'un recours à la force nucléaire.

    Nouvelle provocation verbale ou menace à prendre au sérieux ? Avec l'imprévisible régime nord coréen, il est toujours difficile de savoir. Pyongyang, par la voix de son ministre nord-coréen des Forces armées, se dit prêt jeudi à «lancer une guerre sacrée» contre son voisin du sud. Selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA, les forces armées révolutionnaires du pays sont en train de se préparer à déclencher une guerre fondée sur la «dissuasion nucléaire». Ce n'est pas la première fois que Pyongyang fait ce type de menace.

    Pyongyang accuse la Corée du sud de vouloir préparer une offensive en réalisant des manœuvres militaires dans la ville de Pocheon, située à 30km de ses frontières. Des chars sud-coréens ont procédé jeudi à des tirs d'artillerie et des avions de chasse ont largué des bombes lors d'un exercice militaire sans précédent. Une démonstration de force qui intervient un mois après les tirs d'obus nord-coréens sur l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, ayant fait quatre morts. Ces bombardements d'une zone civile par Pyongyang étaient les premiers depuis la fin de la guerre de Corée, en 1953.

     

    Riposte du sud en cas d'attaque

    Face aux menaces du régime dictatorial, le président sud-coréen Lee Myung-Bak, en déplacement jeudi auprès d'une unité de l'armée déployée à proximité de la frontière avec le Nord, a souligné sa détermination à riposter en cas d'attaque. «Nous avons supporté tout cela trop longtemps. Nous pensions pouvoir maintenir la paix dans ce pays si nous supportions (en silence) mais cela n'a pas été le cas», a-t-il déclaré, selon l'agence Yonhap. «Désormais, nous devons riposter fermement pour maintenir la paix et empêcher les provocations».

    Les analystes jugent, eux, quasi-inévitable une prochaine agression de la Corée du Nord sur le Sud, afin notamment de conforter la succession en cours à Pyongyang. «La question n'est pas de savoir s'il y aura une autre provocation, mais de savoir quand», estime Peter Beck, analyste au Conseil des relations étrangères basé à Washington, interrogé par l'AFP. Pyongyang a besoin de ce type d'actions pour conforter la position de Kim Jong-Un, le plus jeune des fils du dirigeant actuel Kim Jong-Il choisi par ce dernier pour lui succéder, ajoute l'expert. «Le but est de présenter Jong-Un comme un leader fort et solide, et de rassembler les gens derrière le régime en alimentant la crainte d'une guerre», ajoute Peter Beck.


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  • La corée du sud défie la corée du nord

     


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  • La Corée du Nord préfère ne pas réagir à la "provocation" du Sud

    Le Point - ‎Il y a 36 minutes ‎
    Les autorités coréennes ont estimé, lundi, qu'"il valait mieux ne pas réagir" aux exercices d'artillerie effectués par l'armée sud-coréenne quelques heures plus tôt sur la petite île de Yeonpyeong en mer Jaune, rapporte l'agence de presse nord-coréenne ...

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  • Début des exercices d'artillerie de l'armée sud-coréenne

    SEOUL (Reuters) - L'armée sud-coréenne a entamé lundi ses exercices d'artillerie sur une île proche de la frontière avec la Corée du Nord, a indiqué un responsable militaire.

    Les exercices ont débuté à 14h30 (05h30 GMT) sur l'île de Yeonpyeong qui avait été prise pour cible par l'artillerie nord-coréenne le 23 novembre, faisant quatre morts dont deux civils.

    Jack Kim et Yoo Choonsik, Pierre Sérisier pour le service français

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  • Corées: début de la réunion d'urgence au Conseil de sécurité

    NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a entamé dimanche matin une réunion d'urgence sur la situation dans la péninsule coréenne, où la tension est vive avant la tenue de manoeuvres militaires de Séoul sur une île sud-coréenne bombardée par Pyongyang.

    La réunion rassemble les quinze pays du Conseil de sécurité, dont la Chine, membre permanent et seul allié de la Corée du Nord.

    En novembre, l'artillerie nord-coréenne a tiré sur l'île de Yeonpyeong, à proximité du tracé contesté de la frontière maritime avec la Corée du Sud, tuant quatre personnes. Il s'agissait du premier bombardement d'une zone civile depuis la guerre de Corée (1950-53).

    L'incident a ravivé la crainte d'un nouveau conflit dans la péninsule coréenne.

    Le Nord a menacé d'une riposte plus violente si le Sud effectuait des manoeuvres à tirs réels dans la région, mais Séoul a réaffirmé dimanche que ces exercices auraient lieu comme prévu lundi ou mardi.

    Le gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson, ancien ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, en visite "privée" en Corée du Nord, a indiqué dimanche avoir appelé Pyongyang a faire preuve d'"un maximum de retenue".

    (©AFP / 19 décembre 2010 17h35)


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  • La Corée du Nord menace le Sud de nouveaux bombardements

    La Corée du Nord a prévenu vendredi qu'elle frapperait à nouveau la Corée du Sud si Séoul effectuait comme prévu des manoeuvres militaires avec des munitions réelles, rapporte l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA


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  • Exercice de défense civile dans un climat de tensions en Corée du Sud

    15/12 09:43 CET

    Exercice de défense civile dans un climat de tensions en Corée du Sud

    monde

    La Corée du Sud est restée figée durant un quart d’heure mercredi…

    A 14h, heure locale, les sirènes ont retenti dans tout le pays appelant les habitants à cesser leurs activités et à se rendre immédiatement dans des abris publics.

    Il s’agissait du plus important exercice de défense civile organisé depuis des décennies par Séoul.

    Une simulation bien suivie par la population dans un contexte tendu avec la Corée du Nord.

    Comme l’explique, Park Yeon-soo, responsable de l’agence de gestion des secours d’urgence…

    “Cet exercice est très important car il intervient au moment où les menaces de guerre sont réelles”.

    En effet, les tensions sont vives avec Pyongyang soupçonné de préparer un nouvel essai nucléaire, selon des informations parues dans la presse sud-coréenne mercredi.

    Mais surtout le bombardement de l’ile de Yeonpyeong par l’artillerie nord-coréenne en novembre dernier a ravivé les craintes d’une guerre dans la péninsule…

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  • La Corée du Nord semble préparer un troisième essai nucléaire

    SEOUL — La Corée du Nord a creusé un tunnel de plus de 500 mètres de profondeur sur son site d'essai nucléaire, en préparation sans doute d'un nouvel essai, affirme mercredi un grand quotidien sud-coréen, citant des sources au sein des services de renseignements.

    Les travaux sont en cours dans le district de Punggye, dans la province de Hamgyong du Nord (nord est du pays), là où le pays a procédé à deux essais nucléaires, en octobre 2006 et mai 2009, écrit le journal Chosun Ilbo, doté du plus fort tirage du pays.

    Selon ce quotidien, le Nord procède également à d'importantes excavations et à la construction d'un nouveau bâtiment sur son principal complexe nucléaire à Yongbyon, au nord de la capitale Pyongyang.

    Les services de renseignements sud-coréens n'ont pas confirmé ces informations, qui interviennent dans un contexte de très fortes tensions au sein de la péninsule coréenne et d'inquiétudes croissantes sur le programme nucléaire de la Corée du Nord.

    Ainsi, la veille, le porte-parole du département d'Etat américain Philip Crowley avait estimé que Pyongyang disposait d'au moins un autre site d'enrichissement d'uranium que celui dévoilé en novembre à un scientifique américain.

    "Ce qu'ils ont vu n'est pas tombé du ciel, cela reflète certainement le travail accompli dans au moins un autre site", avait-il déclaré.

    Un responsable des services de renseignements sud-coréens a déclaré, sous couvert d'anonymat, au Chosun Ilbo paru mercredi: "la Corée du Nord se préoccupe de creuser le sol même en hiver, lorsqu'il est gelé, sur deux sites nucléaires", dans le district de Punggye et à Yongbyon.

    Le responsable estime à plus de 500 mètres la profondeur du tunnel creusé.

    "Si cela continue à ce rythme, le Nord aura creusé une cavité d'un km de profondeur, soit la profondeur requise pour effectuer un essai nucléaire, entre mars et mai de l'an prochain", a ajouté cet officier.

    En novembre, le régime de Pyongyang avait fait visiter à un expert américain le site nucléaire de Yongbyon, une vaste usine d'enrichissement d'uranium dotée de plus de 1.000 centrifugeuses.

    Selon le New York Times de mardi, citant anonymement des responsables de l'administration Obama , les Etats-Unis jugent la Corée du Nord "beaucoup plus avancée" que l'Iran dans son programme nucléaire.

    Le journal en conclut que Pyongyang a réussi à contourner les sanctions qui lui ont été imposées par l'ONU en raison de la poursuite de son programme nucléaire.

    Le 23 novembre, Pyongyang avait bombardé une zone civile en Corée du Sud (l'île de Yeonpyeong) pour la première fois depuis la guerre de Corée (1950-1953), faisant quatre morts et déclenchant un tollé international.

    Plusieurs hauts responsables américains et sud-coréens, et des analystes pensent que ces actions visent à renforcer la position du futur leader du régime nord-coréen, le plus jeune des fils du dirigeant actuel Kim Jong-Il adoubé par son père cet automne.

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  • Moscou est sérieusement préoccupé par la situation en Corée

    En rencontrant lundi son homologue nord-coréen Pak Ui-Chun, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a exprimé la préoccupation de Moscou face à l'escalade de la tension militaire et politique sur la péninsule coréenne, a annoncé un communiqué de la diplomatie russe.

    "Moscou est sérieusement préoccupé par la montée de la tension militaire et politique sur la péninsule, tension alimentée notamment par une série d'exercices militaires d'envergure. La Russie a réaffirmé qu'elle condamnait le bombardement du territoire sud-coréen qui avait fait des victimes", lit-on dans le communiqué.

    Lors de la rencontre, une attention particulière a été accordée aux perspectives de la reprise des négociations à six sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

    "La partie russe a souligné la nécessité de réunir les conditions permettant de relancer les négociations à six sur la base du strict respect des engagements contractés par la Corée du Nord, la République de Corée, la Chine, la Russie, les Etats-Unis et le Japon dans le cadre de leur déclaration conjointe du 19 septembre 2005. Le ministre Lavrov s'est déclaré profondément préoccupé par les informations faisant état de la mise en place d'une nouvelle usine d'enrichissement d'uranium en Corée du Nord et a invité Pyongyang à respecter les résolutions 1718 et 1874 du Conseil de sécurité de l'ONU", indique le communiqué de la diplomatie russe.

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  • La Corée du Sud organise des manoeuvres militaires à munitions réelles
     
    Navires de guerre sud-coréens, le 07/12/2010
    Navires de guerre sud-coréens, le 07/12/2010
    Reuters
    Par RFI

    La marine sud-coréenne va procéder lundi 13 décembre 2010 à des exercices navals en utilisant des munitions réelles, a annoncé un responsable militaire ce dimanche. Ces manoeuvres, qui se dérouleront jusqu'au 17 décembre, entrent dans le cadre d'un déploiement plus vaste qui a débuté le mois dernier et provoqué la colère et des représailles militaires de la part de la Corée du Nord. De fait, depuis le début de l'année, la situation n'a pas cessé de se détériorer entre la Corée du Sud et sa voisine du Nord et dans la sous-région, l'atmosphère s’est particulièrement dégradée.

    Depuis le mois de mars, et le torpillage d'une corvette sud-coréenne, la mer Jaune est le théâtre d'un conflit de «basse intensité». Les incidents sont peu fréquents mais cette année, ils ont été d'une gravité exceptionnelle comme en témoigne encore le bombardement d'un îlot sud-coréen par l'artillerie de Pyongyang le 23 novembre. C'est un épisode inédit depuis la fin des opérations militaires, en 1953, qui rappelle que les deux Corée (chacune adossée à sa puissance nucléaire, l'une américaine, l'autre chinoise) sont toujours en état de guerre. Et cette semaine, le calendrier militaire prévoit qu'on va donc continuer à jouer avec le feu.

    En principe, compte tenu de l'ancienneté du conflit et des risques d'incidents, chacun a pu élaborer une chaîne de commandement à l'épreuve des dérapages. Les officiers ont les nerfs solides. Le problème, c'est que dans ce genre de contexte, on a beau vouloir éviter le pire, à force de vouloir montrer ses muscles à l'adversaire, on n'est pas à l'abri d'une réaction intempestive et d'un enchaînement incontrôlable des événements.

    Alors, depuis une quinzaine de jours, les initiatives se succèdent. Les agendas diplomatiques débordent de rendez-vous. Les Américains, par exemple, manifestent à la fois une présence militaire soutenue auprès de leurs alliés et, soucieux de calmer le jeu, dépêchent cette semaine à Pyongyang Bill Richardson, leur meilleur spécialiste du dossier.

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  • Pyongyang brandit la menace nucléaire

    MOSCOU — Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Pak Ui Chun a déclaré vendredi que Pyongyang s'appuyerait sur sa puissance nucléaire pour se défendre des actes "hostiles" des Etats-Unis et de la Corée du Sud, indiquant qu'il serait pour consultations à Moscou à partir de dimanche.

    "Tant que les Etats-Unis et la Corée du Sud n'abandonneront pas leur politique hostile de confrontation à l'égard de la Corée du Nord, il sera impossible d'apaiser les tensions sur la péninsule de Corée", a déclaré le chef de la diplomatie nord-coréenne dans un entretien à l'agence russe Interfax.

    "Nous pensons que notre politique (...) de renforcer le potentiel militaire en s'appuyant sur les forces nucléaires est juste", a-t-il dit.

    Les Etats-Unis ont mené des manoeuvres militaires conjointes, avec les Sud-Coréens puis avec les Japonais, depuis le 23 novembre afin de "renforcer la dissuasion contre la Corée du Nord".

    Pyongyang avait jugé que ces manoeuvres aéronavales en mer Jaune étaient une "provocation et un crime", menant la région "au bord de la guerre".

    Le ministre nord-coréen a également accusé les Etats-Unis d'empêcher la reprise de négociations à six (les deux Corées, Chine, Russie, Japon, Etats-Unis) en dépit de "l'aggravation extrême de la situation" sur la péninsule.

    "Les Etats-Unis ne veulent pas la reprise du dialogue et répondent par le silence à notre proposition de conclure un accord de paix", a-t-il dit.

    Cela "ne fait que renforcer la politique de l'isolement de la Corée du Nord", a-t-il souligné.

    Pak Ui Chun a par ailleurs annoncé qu'il effectuerait une visite à Moscou du 12 au 15 décembre sur invitation des autorités russes.

    "A l'ordre du jour de ma visite en Russie qui aura lieu sur invitation de la Russie, il y a des discussions avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur les questions bilatérales et les problèmes internationaux d'importance majeure", a-t-il souligné.

    La Russie, qui a entretenu depuis l'époque soviétique, tout comme Pékin, des relations avec le régime de Pyongyang, avait condamné avec fermeté en novembre les tirs nord-coréens qui avaient fait quatre morts sur l'île sud-coréenne de Yeonpyeong et provoqué des tirs de riposte de la part de l'armée sud-coréenne.

    Elle a appelé au dialogue pour réduire les tensions, sans prendre position sur la proposition chinoise de tenir une réunion d'urgence des six pays impliqués dans les négociations, une idée fraîchement accueillie par Washington, Séoul et Tokyo.

    Copyright © 2010 AFP.


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  • Le conflit entre la Corée du Nord et la Corée du Sud : la Chine dans le collimateur

     
    Mondialisation.ca, Le 9 decembre 2010
    Infochina.be - 2010-12-07
     

               

    Trois semaines après que la Corée du Nord et la Corée du Sud aint échangé des tirs d’artillerie durant plusieurs heures, le calme n’est toujours pas revenu. Il semble que les États-Unis veulent à tout prix faire durer cette situation conflictuelle dans l’intention d’isoler la Chine et d’obtenir le gel des relations entre cette dernière et certains pays de l’Asie de l'Est.

     La reconstitution des faits nous enseigne que l'incident du 23 novembre entre les deux États coréens a été provoqué  et que, depuis, les États-Unis maintiennent consciemment la tension.

     

    La reconstitution des faits (1) :

    1. Dans la semaine du 23 novembre, la Corée du Sud et les États-Unis se livrent à des exercices militaires communs sous l’appellation « Hoguk » – ce qui signifie « Défense de l’État ». Y sont impliqués 70.000 hommes, 600 chars, 500 avions de combat, 900 hélicoptères et 50 navires de guerre (2).

    2. Les jours qui précèdent, ainsi que le 23 novembre, la Corée du Nord demande à diverses reprises et avec insistance de ne pas organiser ces exercices militaires.

    3. Le 23 novembre, des unités d’artillerie de l’armée sud-coréenne positionnées sûr les îles de la mer Jaune occidentale, à 7 milles nautiques (13 km) à peine de la côte nord-coréenne, ouvrent le feu durant quatre heures. D’après le ministère sud-coréen de la Défense, ces unités ont tiré 3657 fois, à un rythme d’un peu plus de 900 coups par heure. Elles ont tiré dans l’espace maritime revendiqué aussi bien par la Corée du Nord que par la Corée du Sud. Cet espace maritime se situe à proximité de la ligne de démarcation nord établie en 1953 par la marine de guerre américaine et qui n’est reconnue ni internationalement, ni par la Corée du Nord. Les Coréens du Nord considèrent les tirs d’artillerie sud-coréens comme un bombardement de leur territoire.

    4. Des unités d’artillerie nord-coréennes répondent à ces tirs en bombardant à leur tour l’île de Yeonpyeong. Sur ce, l’artillerie sud-coréenne prend pour cible les bases militaires nord-coréennes. Sur l’île de Yeonpyeong se trouvent des bases militaires sud-coréennes et y réside également une communauté de pêcheurs de quelque 1300 âmes. Lors des tirs de l’artillerie nord-coréenne, deux militaires sud-coréens perdent la vie, de même que deux civils sud-coréens employés par l’armée sud-coréenne. Du côté nord-coréen, on déplore deux tués également.

    Maintenir la tension

    Le jour même de l’incident, les États-Unis, l’Union européenne et le Japon condamnent la Corée du Nord – sans qu’une enquête sur les faits ait été entamée. Le 24 novembre, le président Obama envoie sur place le porte-avions George Washington. Le navire a des armes nucléaires à son bord, il transporte également 75 avions de combat et 6.000 hommes. La Corée du Sud et les États-Unis décident de poursuivre les exercices militaires et d’y intégrer un plus grand nombre encore de navires de guerre. Mais ces exercices ne se poursuivent pas aux endroits prévus à l’origine. La Corée du Sud voulait d’abord poursuivre ses exercices d’artillerie sur l’île précitée de Yeonpyeong mais elle les a annulés. Les exercices communs de la Corée du Sud et des États-Unis ont désormais lieu dans la mer Jaune, à quelque 125 milles nautiques (environ 230 km) de la ligne de démarcation.

    Deux jours après la fin de ces exercices communs, le Japon et les États-Unis entament ensemble de nouveaux exercices militaires. Y participent 44.000 soldats, 40 navires de guerre japonais et 20 américains, ainsi que des centaines d’avions de combat. Les exercices se déroulent dans la zone qui entoure les îles du sud du Japon.

    Entre-temps, le Premier ministre chinois Wen Jiabao et le président chinois Hu Jintao s’adressent à plusieurs reprises à la Corée du Nord, la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis afin d’avoir des entretiens et de faire descendre la tension. Les trois derniers pays cités refusent ces pourparlers de paix. En lieu et place, la ministre américaine des Affaires étrangères, Hillary Clinton, convoque ses homologues sud-coréen et japonais, Kim Sung-hwan et Seiji Maehara à Washington pour une concertation à l’issue de laquelle un communiqué de presse commun annonce ce qui suit : « Notre réunion reflète la nécessité d’une collaboration trilatérale plus forte afin de faire face aux incessants défis nouveaux. Nos trois nations confirment leurs responsabilités bilatérales mutuelles telles qu’elles sont définies dans les traités de sécurité signés entre les États-Unis et la Corée du Sud et entre les États-Unis et le Japon. Ces traités constituent la base des deux alliances (3). » En 2003, la Concertation à six pays entre la Corée du Nord, la Corée du Sud, les États-Unis, le Japon, la Chine et la Russie est lancée afin de consolider la paix dans la péninsule coréenne. La Chine est l’hôte de cette concertation. L’appel chinois en vue de poursuivre cette concertation se heurte aujourd’hui à un refus tranchant de Washington. En lieu et place, les États-Unis préfèrent renforcer leurs relations politiques et militaires avec le Japon et la Corée du Sud.

    La Chine mise au coin

    Les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud prennent la Corée du Nord en point de mire en la présentant comme une menace pour leur sécurité. Alors que les provocations ont toujours cours, Hillary Clinton dit ceci : « La Corée du Nord constitue une menace immédiate pour la région et en particulier pour la Corée du Sud et le Japon (4). »

    Cette menace n’est possible que parce que la Corée du Nord peut compter sur le soutien de la Chine, y ajoute-t-on. La Chine fournirait même des bombes atomiques à la Corée du Nord.

    Pourtant, la politique chinoise vise la paix et la conciliation. Non seulement au profit de la péninsule coréenne même, mais aussi parce que la Corée du Nord constitue un tampon entre la Chine et les troupes américaines en Corée du Sud. La toute première priorité de la Chine, son développement économique et social, serait en danger en cas de guerre à ses frontières. Nous optons pour la paix, la sécurité et la collaboration dans la presqu’île coréenne et notre évaluation des événements repose uniquement sur les faits, déclare le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi (5).

    Mais, pour l’instant, la diplomatie chinoise ne fait guère le poids contre la propagande américaine, sud-coréenne et japonaise. Aux yeux de plusieurs pays de l’Asie de l’Est, la Chine est coresponsable de la tension dans la presqu’île coréenne. C’est précisément ce que veulent les États-Unis. La Chine est devenue le principal partenaire commercial de la Corée du Sud et du Japon, ainsi que de la plupart des pays de l’Asie de l’Est. Cela crée des liens qui mettent à mal l’influence des États-Unis dans l’océan Pacifique. Pour renverser ce processus, écrit le comité d’experts Center for a New American Security, « nos liens bilatéraux dans la partie asiatique de l’océan Pacifique doivent demeurer la base de la future politique américaine à l’égard de la Chine. Ces liens sont indispensables pour pallier les conséquences et les implications de l’ascension de la Chine. Nos relations bilatérales avec le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, les Philippines et la Thaïlande – de même que les nombreux partenariats dans la région – jouent un rôle vital dans la garantie de l’accès américain à la région et dans la dissuasion d’une potentielle agression chinoise (6) ».

    Les heurts provoqués entre la Corée du Nord et la Corée du Sud sont une application de cette politique. Les événements laissent supposer que, dans les années à venir, le centre de la confrontation entre les États-Unis et la Chine va se situer dans la zone maritime située qui longe le sud de la Chine, via le détroit de Taiwan jusqu’à la péninsule coréenne. C’est dans cette étendue d’eau que se trouvent des zones à conflits qui n’attendent qu’une chose, qu’un doigt américain appuie sur le bouton qui les déclenchera.

    Au sud de la Chine s’étend la mer de Chine méridionale. Elle est constellée d’îles revendiquées aussi bien par la Chine que par Brunei, la Malaisie, les Philippines, Taiwan et le Vietnam (7). Plus au nord se trouve le détroit de Taiwan, qui sépare cette dernière de la Chine. Il y a deux ans, dans le pacte militaire entre le Japon et les États-Unis, le détroit a été qualifié d’« essentiel pour notre défense ». Encore plus au nord se trouvent les îles Diaoyu (îles Senkaku, en japonais) qui font l’objet d’un litige entre la Chine et le Japon.

    Ce sont autant d’occasions pour les États-Unis de provoquer des querelles entre toute une série de pays et la Chine et, ce faisant, de renforcer leurs propres alliances ainsi que leur présence politique et militaire. Cette politique est une composante de la guerre froide entamée par les États-Unis contre la Chine – il convient d’éviter une guerre réelle pour l’instant car les États-Unis ne peuvent se le permettre : cela entraînerait leur économie dans un gouffre profond.



    Peter Fransen est rédacteur d'Infochina
    .

     

    1-La reconstitution a été réalisée par le professeur Nan Kim, de l’Université du Wisconsin, et John McGlynn, journaliste travaillant pour l’Asia-Pacific Journal. Voir Japan Focus, 6 décembre 2010.

    2-« ASCK Steering Committee Statement on the Current Crisis in Korea » (Déclaration du Comité directeur de l’ASCK sur l’actuelle crise en Corée) », Alliance of Scholars Concerned about Korea (Alliance d’universitaires inquiets à propos de la Corée), 27 novembre 2010.

    3-Ministère américain des Affaires étrangères, Communiqué de presse, 6 décembre 2010.

    4-« US-Japan naval drills start as N Korea tensions rise » (Les exercices navals américano-japonais commencent au moment où s’amplifient les tensions avec la Corée du Nord), BBC, 3 décembre 2010.

    5-Zhang Liangui, « China neutral on Korean issue » (La Chine est neutre, dans le problème coréen), China Daily, 7 décembre 2010.

    6-Abraham Denmark er Nirav Patel (éd.), China’s Arrival: A Strategic Framework for a Global Relationship (L’arrivée de la Chine : un cadre stratégique pour les relations mondiales), Center for a New American Security CNAS, septembre 2009, p. 173.

    7-Ronald O'Rourke, China Naval Modernization: Implications for U.S. Navy Capabilities — Background and Issues for Congress (La modernisation de la marine chinoise : implications pour les capacités de l’US Navy – Contextes et problèmes pour le Congrès), Congressional Research Service CRS, octobre 2010, p. 8.


     Articles de Peter Franssen publiés par Mondialisation.ca

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  • Le régime chinois se démarque en appuyant la Corée du Nord

     

    Il est inutile d’espérer encore que la Chine va faire entendre raison à son alliée communiste, la Corée du Nord. Au contraire, le plus haut responsable chinois en matière de politique étrangère a rencontré les officiels du régime nord-coréen ce jeudi à Pyonyang. Et, en présence du dirigeant Kim Jong-il en personne, il a exprimé son désaccord avec les menaces militaires américaines. Celles-ci se sont intensifiées après le bombardement d’une île sud-coréenne par la Corée du Nord le 23 novembre dernier.

    “Ceux qui critiquent la Chine, qu’ont-ils fait pour maintenir la paix dans la région ? a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. La menace militaire ne peut pas résoudre le problème, elle ne fait qu’augmenter la tension”. Le chef d‘état-major interarmées des Etats-Unis, en visite à Tokyo, a répondu que le régime chinois fuyait ses responsabilités. L’armée américaine effectue depuis plusieurs semaines dans la région des manoeuvres conjointes avec la Corée du Sud, et séparément avec le Japon. Pour encore plus de dissuasion, elle aimerait organiser bientôt des manoeuvres trilatérales.

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  • USA et Chine dansent sur le volcan nord-coréen

    Deux morts, 18 blessés, les forces nord-coréennes ont bombardé mardi une île sud-coréenne, déclenchant une riposte de Séoul, qui menace d'énormes représailles, et envisage des manoeuvres militaires conjointes avec les Etats-Unis. Seule puissance à ne pas avoir condamné la Corée du Nord la Chine se retrouve très isolée.



    USA et Chine dansent sur le volcan nord-coréen
    Séoul en état d’alerte maximum, deux soldats tués, 18 blessés, au loin la fumée s’échappant des maisons détruites et la menace « d’énormes représailles ». C’est l’incident le plus grave depuis la fin de la guerre de Corée en1953.
    En tout, la Corée du Nord aurait tiré près de 200 obus sur l'ile de Yeonpyeong. Un affront qui s’inscrit dans la stratégie de Pyongyang de pérenniser son régime et de négocier en position de force avec Washington.

    Pour Séoul, l’heure de la riposte a sonné. Les présidents Barack Obama et Lee Myung-Bak ont convenu de « relever le niveau de préparation » et de tenir des manoeuvres militaires conjointes dans « les jours prochains », a annoncé la Maison Blanche.

    L’échange de tirs intervient alors que l'envoyé spécial américain, Stephen Bosworth, chargé du dossier du nucléaire nord-coréen auprès d’Hillary Clinton, est actuellement en tournée en Asie. Il a notamment rencontré les dirigeants japonais et sud-coréens et est arrivé mardi en Chine.

    Dans le même temps, un universitaire américain a confirmé, le 20 novembre dernier, que la Corée du Nord disposait d’une nouvelle filière nucléaire: l’enrichissement de l’uranium. Siegfried Hecker, de l’université de Stanford, qui visitait, la semaine dernière, ces installations situées dans le complexe atomique de Yongbyon, à une centaine de kilomètres au nord de Pyongyang a déclaré avoir été «stupéfait» par le caractère ultramoderne des installations («comparables aux équipements américains»), et avoir vu «des centaines et des centaines» de centrifugeuses (2000, selon Pyongyang, moitié moins selon les experts américains).

    Des provocations en rapport avec le processus de succession en cours à pyongyang

    Les installations nucléaires du site de Yongbon
    Selon la Corée du Nord, les 2000 centrifugeuses de ce site produiraient d’ores et déjà de l’uranium enrichi à un taux de 3,5% et à des fins simplement civiles. En effet, cet uranium devrait permettre de faire fonctionner une centrale électrique, alors que le pays est au plus mal.
    Selon Siegfried Hecker, ce programme révèle la capacité nord-coréenne à produire de l’uranium enrichi à un taux de 90%, taux nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique.

    Joo Hong-Nam, l'ambassadeur de la Corée du Sud pour la sécurité internationale estime que «le régime cherche à consolider son emprise sur le pouvoir par le ralliement de son peuple autour de ces mesures radicales ». Le programme d'enrichissement d'uranium et les provocations font partie des efforts d’installation du successeur de Kim-Jong-Il dans la ligne du  « Songun », la doctrine politique élaborée par le dictateur nord coréen qui donne la priorité à l’armée dans la construction du socialisme nord-coréen.

    « Il semble indéniable que ces actes ont un rapport avec le processus de succession qui a lieu en Corée du Nord », a déclaré Mark Fitzpatrick, de l'Institut international d'études stratégiques. Kim Jong-un a une crédibilité limitée, sinon celle de la lignée dynastique, et ses succès militaires sont inexistants alors qu’il doit s’imposer à une myriade de généraux bardés de médailles.

    La Chine isolée

    Gérer le dossier nord-coréen est peut-être le défi le plus difficile à relever aujourd’hui sur la scène diplomatique mondiale. Totalitaire et fermée, isolée idéologiquement et économiquement en ruine, la Corée du Nord inquiète autant ses ennemis que ses « alliés ».

    La Corée du Sud pourrait demander aux Etats-Unis une présence renforcée des forces armées américaines sur son territoire. Face au conflit inter-coréen, le Japon s’estime de plus en plus vulnérable, la présence d’une seconde puissance nucléarisée sur son front occidental pourrait persuader Tokyo de nucléariser son arsenal militaire afin de préserver l’équilibre dans la région.

    Quant à la Chine qui a dit sa « préoccupation », elle est la seule puissance à ne pas avoir condamner les tirs d’obus nord-coréens et se retrouve désormais très isolée. Obsédé par la stabilité de sa frontière nord-est, où elle redoute un afflux de réfugiés, Pékin, qui aurait pu calmer les ardeurs nord coréennes depuis longtemps entretient une relation des plus ambivalentes avec le régime de Pyongyang. « Il est probable que la Chine va dire, en privé, aux Nord-Coréens d'aller vers une désescalade mais les performances de la Chine en matière de pressions sur la Corée du Nord sont, en fait, très faibles » écrit l’Eurasia Group, centre d’évaluations américains des risques politiques en Asie.  En proie à une crise permanente, Pyongyang est contraint, à intervalles réguliers, de se rappeler au bon souvenir des grandes puissances. Au risque, un jour, à trop jouer avec le feu, les obus et les essais nucléaires, de dépasser le seuil du tolérable.

    Barack Obama a ainsi exhorté la Chine à faire pression sur la Corée du Nord pour lui signifier « l'existence de règles internationales qu'elle doit respecter ». Une invite polie à choisir son camp alors qu'à  Séoul, certains évoquent un état de « semi guerre ».

    Jeudi 25 Novembre 2010
    Régis Soubrouillard - Marianne


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