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CONSÉQUENCES À LA SUSPENSION DE LA LIVRAISON DU MISTRAL PAR LA FRANCE
Sur les plans techniques et financiers, il est évident que cette « suspension de contrat » va coûter très cher à la France. Il est ainsi fort vraisemblable que les Russes refuseront de payer les sommes non-encore réglées. De plus, les Russes ont réalisé de lourds investissements de leur côté afin de pouvoir adapter ces deux navires à leur propre appareil militaire. La Russie est donc parfaitement en droit, face à une rupture unilatérale d’un contrat, de réclamer des compensations, qui se chiffreront potentiellement en milliards d’euros et en dizaine de milliers de pertes d’emploi directes et indirectes.
D’autre part, sur le plus long-terme, va se poser la question de la fiabilité de la France : est-ce que la France demeure un fournisseur fiable ou bien est capable, en fonction d’états d’âme, d’annuler un contrat ? A l’heure actuelle, la survie de Dassault est conditionnée par la vente de Rafales à l’Inde. Or il est évident que si cette ambiguïté n’est pas rapidement levée, il est vraisemblable que les Indiens refuseront de signer avec nous.
Il est clair que cette décision n’est pas une affirmation de souveraineté de la France, il s’agit clairement d’une démonstration de suivisme.
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