• Le début de la fin


    Nicolas Doze - La Grèce dans un climat... por MinuitMoinsUne


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  • Dette : l'Italie sous pression, les bourses inquiètes

    Par L.D., le 11 juillet 2011 à 16h39 , mis à jour le 11 juillet 2011 à 17h26

    Dossier : Crise financière

    Alors que l'Italie inquiète de plus en plus les investisseurs, la chancelière allemande Angela Merkel a téléphoné au chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi pour lui demander une adoption rapide par le parlement d'un plan d'austérité.

    Berlusconi Merkel crise detteSilvio Berlusconi et Angela Merkel à BErlin en janvier 2011 (archives). © ABACAPRESS

    Signe de l'inquiétude croissante des dirigeants européens, la chancelière allemande Angela Merkel a pris l'initiative inhabituelle de téléphoner au Premier ministre italien Silvio Berlusconi pour lui demander une adoption rapide par le Parlement du plan d'austérité approuvé le 30 juin par le gouvernement afin de rassurer les marchés. Un appel téléphonique qui intervient alors que la chancelière a également pressé lundi ses partenaires de prendre des décisions sur un nouveau plan de sauvetage à Athènes.


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  • Jovanovic : demain l’esclavage ou la révolte des peuples ?

    Claude Reichman reçoit Pierre Jovanovic et encense son ouvrage sur Blythe Masters. Il est encore question de la crise financière, dont les conséquences dramatiques vont bientôt toucher toute l’Europe. Tous les pays du Vieux continent devraient être bientôt en faillite. Selon Jovanovic, une révolution est proche et des têtes tomberont... à moins qu’une nouvelle monnaie supranationale ne soit créée sous l’égide des Chinois, qui, seuls, peuvent résister à l’effondrement prochain. Jovanovic incrimine les médias qui, selon lui, endorment le peuple en lui cachant la gravité de la situation.

     

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  • Commentaire de JCL31

    Les agences de notations sont les outils des banques qui façonnent pour leur propres interets l'économie d'une nation.
    C'est une manière démocratique mais pas moins dictatoriale de flinguer les états nations pour les asservir et de convertir toutes nationalisations à de l’intérêt privé de quelques rapaces.

    Il y aura 41 ans , sous le règne du Président Georges Pompidou, dans un entretien accordé à la revue « Entreprise » (ancêtre de la revue l’ »Expansion ») et publié en page 62 à 65 du n°775 de cette revue en date du 18 juillet 1970, Edmond de Rothschild, aujourd’hui décédé, quatre ans avant qu’il ne fonde la section européenne de l’aujourd’hui célèbre « Commission Trilatérale », créée aux Etats-unis par David Rockefeller et Zbignew Brzezinsky, et quatre mois avant le décès brutal et inopiné (rupture d’anévrisme) du Général de Gaulle à Colombey, déclarait déjà (en haut de la seconde colonne de la page 64 de cet entretien :
    "Le verrou qui doit sauter à présent, c’est la nation ! "

    Tout se déroule donc comme prévu, et sans accroc majeur.
    Soit c'est l'asservissement par la démocratie léthargique, soit se sera celle du chaos et des soulèvements populaires qui amèneront par des guerres à conduire la masse à la même chose par le vrai faux changement.

    A lire le Discours donné en 1961 par Benjamin H. Freedman au nom d’un magazine de l’époque Common Sens à l’hôtel Willard de Washington DC.
    http://www.iamthewitness.com/audio/Benjamin.H.Freedman/1961.Discours.Hotel.Willard.htm

    A lire encore pour comprendre le fond !

    Le scénario de la Première Guerre mondiale est en train de se reproduire – Quand les grandes puissances provoquent des guerres pour éviter la faillite… Ici >>>> http://liesidotorg.wordpress.com/2011/05/21/les-grandes-puissances-provoquent-des-guerres-pour-eviter-la-faillite%E2%80%A6/

    et De 1914 à 2011… un point commun : JP Morgan est toujours à l’oeuvre >>>> https://liesidotorg.wordpress.com/2011/06/15/de-1914-a-2011-un-point-commun-jp-morgan-est-toujours-a-loeuvre/

    Et Enfin, De la fin de la Première Guerre mondiale à la faillite des Etats… Ici >>>>> https://liesidotorg.wordpress.com/2011/06/16/3-de-la-fin-de-la-premiere-guerre-mondiale-a-la-faillite-des-etats/

    Allez ! Bonne lecture à tous.

    Porte toi bien !
    A+

    Posté par JCL31 | Mercredi 06 Juillet 2011 à 09:18


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  • Moody's place la dette du Portugal en catégorie spéculative

    Ecrit par
    Jessica BERTHEREAU
    Jessica BERTHEREAU
    Madrid
     

    L'agence de notation Moody's a dégradé, hier soir, la note souveraine du Portugal de 4 crans, de Baa1 à Ba2, la plaçant désormais en catégorie spéculative. Elle menace de sévir de nouveau, comme l'indique la « perspective négative ». « Cette dégradation témoigne de l'environnement adverse de la crise de la dette souveraine et des vulnérabilités de l'économie portugaise dans ce contexte », a réagi le nouveau gouvernement portugais de Pedro Passos Coelho dans un communiqué. Moody's est la première des agences à dégrader le Portugal depuis que le pays a formellement demandé l'aide de l'Union européenne et du FMI. Chez Fitch et Standard & Poor's, le Portugal reste noté BBB-, soit le dernier niveau de la catégorie investissement.

    Moody's justifie sa décision par « le risque croissant de voir le Portugal recourir à un deuxième plan de financement avant qu'il ne puisse retourner sur les marchés » et « la possibilité croissante que la participation du secteur privé soit requise comme une précondition », et ce alors que le volet du deuxième plan d'aide à la Grèce concernant les créanciers privés est toujours débattu.

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  • Les Maîtres du Monde


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  • Le bobo Bono

    Un groupe militant a appelé à manifester vendredi soir pendant le concert du groupe rock U2, qu’ils accusent d’évasion fiscale, au festival de Glastonbury, dans le sud-ouest de l’Angleterre.

    The Art Uncut, un groupe militant qui combat le programme d’austérité du gouvernement britannique et cible particulièrement les entreprises qui ne paieraient pas leurs impôts, a annoncé qu’il interviendrait pendant le concert en déployant une banderole gonflable.

    Le groupe irlandais a tranféré aux Pays-Bas le siège de U2 Limited, qui gère une partie de sa fortune, en 2006 après un changement de la fiscalité sur les royalties en Irlande.

    La décision avait fait des remous, alors que le groupe et son chanteur Bono sont connus pour leur engagement militant, notamment sur la dette africaine.

    « Bono est connu pour ses campagnes contre la pauvreté mais nous l’accusons d’hypocrisie, a indiqué Charlie Dewar de Art Uncut. L’évasion fiscale de plusieurs millions d’euros de U2 prive le peuple irlandais de ressources à un moment où il en a désespérément besoin, face au programme d’austérité impitoyable du gouvernement irlandais. »

    Le groupe de rock n’a pu être joint vendredi matin pour une réaction.

    Quelque 170.000 festivaliers sont attendus ce week-end dans le Somerset pour les concerts en plein air du principal festival de Rock de Grande-Bretagne. Les artistes à l’affiche comptent notamment le groupe de rock Coldplay samedi soir et Beyonce dimanche.

    Le festival s’est comme souvent transformé en champ de boue, sous l’effet des pluies abondantes des derniers jours, mais le week-end s’annonce sec et chaud.


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  • Le scénario de Paris pour une participation des banques au plan de sauvetage

    LEMONDE.FR avec AFP | 26.06.11 | 19h00

     

    Le ministère de l'économie français et les banques se sont mis d'accord dans la nuit de vendredi à samedi sur un scenario de participation des créanciers privés au futur plan d'aide à la Grèce, selon Le Figaro à paraître lundi 27 juin. Il s'agit maintenant de rallier les autres grands pays européens à cette solution, avant la réunion des ministres dimanche 3 juillet.

     

    Les autorités des pays de la zone euro ont entamé mercredi des négociations avec les créanciers privés de la Grèce, principalement des banques et des assureurs. Plusieurs scénarios ont déjà été évoqués, consistant, par exemple, pour les créanciers à racheter, après remboursement de leurs titres arrivant à échéance, de nouvelles obligations d'une durée de cinq ans, à un taux proche de celui obtenu sur les marchés par le fonds européen de stabilité (FESF).

    Des créanciers allemands qui réclamaient des garanties en échange de leur participation se sont vu opposer une fin de non-recevoir. Ce plan est toujours en discussion et selon Le Figaro, la France pourrait proposer des modalités différentes, acceptables par un plus grand nombre de créanciers, imaginées par "un groupe de travail emmené par BNP Paribas".

    Le Trésor Public et des banques vont soumettre des modalités alternatives en proposant aux créanciers privés de ne réinvestir que 70 % des dettes remboursées par Athènes. En outre, "50 % seront alloués à de nouveaux emprunts, émis cette fois à 30 ans". Les 20 % restants seront placés sur "un 'zéro coupon'", "un fonds investi sur des titres de grande qualité (...), une tirelire qui sécurise les nouveaux emprunts grecs comme l'auraient fait des garanties publiques".

    Cette alternative a, selon Le Figaro, le mérite "d'attirer plus de monde", "de repousser en partie l'horizon des remboursements pour Athènes", même si elle "rapporterait moins par créancier".

    Elle devrait être présentée lundi à Rome lors d'une réunion de l'IIF (International institute of finance) qui regroupe 400 banques du monde entier. La France est le pays le plus exposé à la Grèce, et cette exposition concerne majoritairement des créances sur le secteur privé.


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  • La Grèce réclame 110 milliards pour éviter sa faillite et celle de l'euro

    BRUXELLES — La Grèce a chiffré vendredi à environ 110 milliards d'euros le deuxième plan de sauvetage dont elle a besoin pour éviter la faillite, avant une semaine qui s'annonce cruciale dans la course contre la montre visant à éviter l'embrasement en zone euro et au-delà.

    A l'issue d'un sommet de l'Union européenne à Bruxelles, le Premier ministre grec Georges Papandréou a indiqué que les discussions portaient sur "un montant similaire au premier programme d'aide" de l'an dernier, qui prévoyait 110 milliards d'euros sur trois ans.

    Lors du sommet, il a obtenu la promesse d'une mise sur pied, sous conditions, d'ici début juillet de ce deuxième plan. La chancelière Angela Merkel a salué un accord "important pour la stabilisation de l'euro".

    "Jusqu'à présent nous avons passé toutes les épreuves" et "à chaque fois la catastrophe a été évitée", s'est aussi félicité le président français, Nicolas Sarkozy, évoquant "une volonté de sauver l'euro", y compris parmi les banques et autres créanciers privés de la Grèce censés participer au nouveau plan d'aide.


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  • Bruxelles met les pauvres à la diète

    La Commission européenne a réduit de 400 millions d’euros son enveloppe d’aides aux plus démunis. Les assocations estiment que deux millions d’Européens vont ainsi être privés d’aide alimentaire.

    La Commission européenne a annoncé lundi 20 juin une sévère réduction l’an prochain de l’allocation au programme d’aide alimentaire destiné aux plus démunis des Européens, ramenée à 113 millions d’euros, soit 400 millions de moins que cette année. Selon plusieurs associations caritatives, cette baisse drastique de l’aide aux plus démunis pourrait priver au moins 2 millions d’Européens de l’aide alimentaire dont ils ont besoin.

    Ces dernières années, le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) était abondé à hauteur d’environ 500 millions d’euros par an. Selon les estimations, 43 millions de personnes dans l’UE sont menacées par la pauvreté alimentaire.

    Lire la suite de l’article : lexpansion.lexpress.fr


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  • Fitch menace les Etats-Unis d'une surveillance négative

    SINGAPOUR (Reuters) - L'agence de notation Fitch a menacé mardi de placer la note souveraine des Etats-Unis en surveillance négative si le plafond d'endettement de l'Etat n'était pas relevé d'ici le 2 août prochain.

    "Si nous arrivons au 2 août sans une hausse du plafond d'endettement, Fitch placera sous surveillance négative la note souveraine des Etats-Unis", a indiqué Andrew Colquhoun, en charge des questions de dette souveraine chez Fitch pour l'Asie Pacifique, lors d'une conférence.

    Le Trésor américain a prévenu que l'Etat commencerait à faire défaut à ses obligations si le Congrès ne relevait pas le plafond d'endettement fixé pour le moment à 14.300 milliards de dollars d'ici le 2 août.

    Masayuki Kitano, Marine Pennetier pour le service français


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  • Et si la Grèce sortait de la zone euro?

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    Les Grecs se demandent quelle planche de salut ils peuvent trouver pour leur crise. Et inévitablement, ils vont s’intéresser à l’expérience qu’a vécue l’Argentine, une décennie plus tôt, estime le Wall Street Journal. A la fin de l’année 2001, l’économie de l’Argentine s’était contractée de 8,4%. Les tensions qui aboutirent à la faillite du pays furent telles que l’année suivante, l’économie plongea de 11 autres pour cent. Mais la nécessaire dévaluation de la monnaie nationale contre le dollar qui s’ensuivit portait en elle les germes d’un retour possible à la croissance. Depuis son plus bas niveau de 2002, le pays connait une croissance annuelle moyenne de 7,4%, selon les données du FMI. Et dans les trois ans qui avaient suivi sa faillite, le niveau de production du pays était revenu à ce qui’il avait été avant son effondrement.

    La Grèce peut-elle se comparer à ce modèle ? Les chiffres du FMI prévoient qu’à la fin de cette année, l’économie grecque se sera contractée au total de 9,3% par rapport à son dernier plus haut niveau de 2008. Les experts estiment que l’année prochaine, la Grèce pourrait être en croissance, mais pour le Wall Street Journal, cette hypothèse semble bien improbable. Et même si cela était vrai, elle ne le ferait qu’au taux de 2% par an. A ce train-là, elle ne serait de retour à son niveau de 2008 qu’à la fin de l’année 2016…

    C’est pourquoi les Grecs pourraient considérer que la sortie de la zone euro, la faillite du pays et la dévaluation, pourrait être leur solution. Et c’est peut-être, après tout, ce que le marché a déjà anticipé.

    Un économiste de l’Université de Berkeley en Californie, Barry Eichengreen, avait estimé que la sortie de l’euro de l’un des pays pourrait déclencher la « mère de toutes les crises financières », parce que le marché déciderait avec son portefeuille bien avant que les décisions politiques ne soient prises.

    Or, c’est précisément ce que l’on observe pour la Grèce. Le taux de rendement des obligations à 2 ans a grimpé à 28%, tandis que les obligations à 10 ans sont maintenant négociées sur le marché pour la moitié de leur valeur faciale. Et cela fait des mois que les clients des banques procèdent au retrait de leurs dépôts… Ce sont des prêts supplémentaires de l’Europe et du FMI qui maintiennent la Grèce dans la zone euro, plus de prêts, qu’il faudra rembourser.

    Si la Grèce décide de sortir de l’Euro, elle mettra l’Europe et la Banque Centrale Européenne dans une position très délicate, à cause de l’exposition des banques européennes sur la Grèce, et c’est ce qui motive l’Europe à s’acharner sur le patient grec.

    Ironiquement, la menace du choix de l'abandon de l'euro conduirait certainement les pays du cœur de l’Europe à faire d’énormes concessions, y compris les abandons de créances qu’ils se refusent à faire aujourd’hui. Et ce faisant, ils pourraient bien inciter d’autres PIGS à réclamer d’autres gestes en leur faveur…


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  • Les Espagnols dans la rue contre le pacte de stabilité de l'UE

    MADRID (Reuters) - Des dizaines de milliers d'Espagnols ont pris part à des rassemblements à travers le pays, dimanche, pour protester contre le "Pacte de stabilité et de croissance" de la zone euro, mais aussi contre la gestion de la crise économique par la classe politique espagnole.

    A la périphérie de Madrid, des cortèges de manifestants se sont ébranlés en six points. L'un d'entre eux est parti à l'aube de Leganes, à 13 km du centre, pour arriver en cours de journée place Neptune, devant le musée du Prado, près du parlement.

    A la mi-journée, selon les chiffres de la police, 35.000 à 45.000 manifestants défilaient dans les rues de la capitale, où aucun incident sérieux n'était signalé, a rapporté la radio nationale.

    "Je suis ici parce qu'on nous arnaque", déclarait un jeune de 26 ans, Juanjo Montiel, qui travaille dans le secteur des technologies de l'information pour mille euros par mois.

    "J'ai de la chance d'avoir du travail, beaucoup d'autres n'ont pas cette chance. Et par-dessus le marché, les politiciens veulent procéder à de nouvelles coupes claires. Ce n'est pas notre faillite, c'est celle du système!", s'indignait-il.

    Les slogans, dimanche, étaient dirigés pour l'essentiel contre le "Pacte de stabilité et de croissance", qui a fait l'objet d'un accord entre pays de la zone euro pour doper la compétitivité de l'Union européenne. Ce pacte a permis aux dirigeants espagnols de lancer des réformes assouplissant les conditions de licenciement et d'embauche.

    "Il faudrait que les hommes politiques viennent ici voir ce qui se passe", déclarait Paloma Cirujano, une infirmière madrilène de 30 ans, venue défiler avec son bébé de trois mois dans les bras. "Il faut que ce mouvement débouche sur quelque chose. Ça ne va pas en rester là", ajoutait-elle.

    Les manifestants se définissent comme les "indignados" (indignés). Leur mouvement a vu le jour peu avant les élections municipales et régionales du 22 mai, pour dénoncer le fait que les Espagnols ne se sentent pas correctement représentés par les élus.

    Depuis la mi-mai, les manifestations ont fait boule de neige. En Catalogne, région qui s'est engagée à réduire de 10% ses dépenses publiques cette année, de grandes manifestations ont eu lieu mercredi devant le parlement de Barcelone, contraignant les élus à gagner le bâtiment en hélicoptère pour pouvoir débattre.

    Le chômage touche 21% de la population active en Espagne. Pour la seule tranche des 18-25 ans, ce taux atteint 45%.

    Eric Faye pour le service français


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    La faillite de la Grèce pire que la chute de Lehman Brothers ?

     

    Lors de l'effondrement de Lehman Brothers en 2008, le Dow Jones perdait 18% de sa valeur en moins d'une semaine. Mais les dettes grecques pourraient s'avérer encore plus catastrophiques pour l'économie mondiale. Lehman Brothers a pleinement participé à la bulle 2003-2008 en cumulant de grandes quantités de subprime. Les problèmes de la Grèce, eux, remontent bien plus loin -- lors de son entrée dans la Zone euro en 1981.

    Etant le membre le moins aisé lors de son intégration à l'Europe, Athènes se vit accorder un vaste programme de subventions. Des fraudes comptables lui ont permis d'être un candidat éligible à l'intégration dans l'Union européenne.

    Selon le FMI, le PIB représentait 305,4 milliards de dollars en 2010 tandis que celui de la France est évalué à 2 582,5 milliards de dollars la même année. Pour que les comptes nationaux de la république hellénique reviennent à l'équilibre, les citoyens grecs devraient diminuer leur niveau de vie de 30 à 40%. Inutile de penser que les Grecs voteront pour un tel changement -- les récentes émeutes à Athènes parlent d'elles-mêmes.

    Sans l'UE, l'euro et les nombreuses aides apportées à la Grèce, la situation actuelle serait tout autre. L'effondrement du drachme -- ancienne monnaie grecque -- aurait eu lieu il y maintenant 10 ans.

    Dès l'instant où le FMI et l'UE insistent pour être remboursés avant les créanciers privés, les banques européennes seront les premières à souffrir de la faillite grecque. Les 110 milliards de dollars prêtés à la Grèce par le FMI et l'UE vont devenir une donation.

    "Pour les économistes, c'est devenu une évidence : l'Etat grec n'est pas solvable", a martelé Guillaume Maujean, chef du service Marchés des Echos, dans l'édition de mercredi du quotidien.

    En 2008, Lehman cumulait plus de 600 milliards de dollars de dettes. Aujourd'hui, la dette publique de la Grèce s'élève à plus de 450 milliards de dollars. La chute d'Athènes serait donc un choc comparable à la faillite de la banque américaine pour les marchés financiers. D'autant que l'économie mondiale est dans une situation beaucoup plus précaire qu'il y a deux ans.

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  • Grèce: premiers affrontements devant le parlement à Athènes

    Actualisé

    Une manifestation monstre est en cours dans la capitale. C'est une nouvelle journée de grève générale dans le pays dont l'avenir est suspendu aux décisions de ses créanciers.


    Par LIBÉRATION.FR

    Affrontements devant le Parlement, le 15 juin.

    Affrontements devant le Parlement, le 15 juin. (REUTERS)

     

    Des centaines de manifestants appartenant au mouvement de protestation populaire des "indignés", ont afflué tôt mercredi matin sur la place centrale de Syntagma devant le parlement, submergée par des drapeaux grecs ou espagnols ainsi que des banderoles, dont plusieurs indiquaient "No pasaran" ("ils ne passeront pas", en espagnol).

    Mais à la mi-journée, la police anti-émeutes a tenté d'évacuer les manifestants avec des gaz lacrymogènes, rapporte l'envoyé spécial d'Europe 1 sur place. "La place Syntagma est rapidement devenue irrespirable", raconte-t-il. "Mais la tentative d'éparpiller le rassemblement est vaine pour le moment", ajoute-t-il.

     

    Campant sur la place Syntagma depuis trois semaines, les indignés grecs ont prévu de former une chaîne humaine et d'encercler le parlement, où doit commencer mercredi l'examen du projet de loi budgétaire comprenant un nouveau volet d'austérité d'ici à 2015, dicté par les créanciers du pays, Union européenne et Fonds monétaire international.

    Mercredi matin, la police a placé une barre de fer en travers de la rue, devant l'entrée du parlement, des dizaines de fourgons policiers sont stationnés devant l'entrée du bâtiment afin de permettre l'accès aux députés et d'empêcher la foule de s'en approcher. Plusieurs artères autour du parlement étaient fermées à la circulation et aux piétons. Les rassemblements à l'appel des syndicats devraient commencer en fin de matinée.

    La police anti-émeutes tente d'évacuer les manifestants de la place Syntagma à Athènes.

    Journée mouvementée en Grèce. Pour la troisième fois depuis le début de l’année, les principaux syndicats grecs ont appelé à la grève générale mercredi. Les perturbations avaient déjà commencé dans la matinée dans la capitale. Les administrations et les transports maritimes et urbains étaient sérieusement ralentis.


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  • L’absence d’accord à l’Opep propulse le cours de l’or noir

    L’Arabie n’a pas réussi à convaincre le front mené par l’Iran d’augmenter les quotas de production. 

    Six heures à peine auront suffi pour révéler l’ampleur du blocage. La 159 e réunion ministérielle de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) s’est achevée mercredi sur une impasse prévisible. Les douze États membres, qui pompent 40 % du pétrole mondial, ne sont pas parvenus à s’entendre sur une augmentation des quotas de production appelée de leurs vœux par les pays consommateurs, confrontés à une envolée des cours du brut. Sitôt la nouvelle de l’impasse viennoise connue, le prix du pétrole a connu une embardée sur les marchés, déjà rendus très volatils par la disparition des 1,3 million de barils par jour (mb/j) de pétrole libyen depuis le début de la révolte contre le régime Kadhafi en février.


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  • Fusion explosive de la dislocation géopolitique et de la crise économique et financière mondiales

    - Communiqué public GEAB N°55 (15 mai 2011) -

    Depuis près d’un an, LEAP/E2020 a identifié le second semestre 2011 comme un nouveau moment décisif dans l’évolution de la crise systémique globale. A l’image de notre anticipation de Février 2008 qui avait anticipé pour Septembre 2008 un choc majeur affectant l’économie américaine, notre équipe confirme dans ce GEAB N°55 que toutes les conditions sont désormais réunies pour que le second semestre 2011 soit le théâtre de la fusion explosive des deux tendances fondamentales qui sous-tendent la crise systémique mondiale, à savoir la dislocation géopolitique globale, d’une part, et la crise économique et financière globale, d’autre part.

    Depuis plusieurs mois en effet, le monde connaît une succession quasiment ininterrompue de chocs géopolitiques, économiques et financiers qui constituent selon LEAP/E2020 les signes avant-coureurs d’un événement traumatique majeur que nous analysons dans ce numéro du GEAB.

    Parallèlement le système international a désormais dépassé le stade de l’affaiblissement structurel pour entrer dans une phase de délabrement complet où les anciennes alliances se délitent tandis que de nouvelles communautés d’intérêt émergent très rapidement.

    Enfin, tout espoir de reprise économique mondiale significative et durable s’est dorénavant évanoui [1] tandis que l’endettement du pilier occidental, en particulier des Etats-Unis, atteint un seuil critique sans équivalent dans l’Histoire moderne [2].

     

    Evolution comparée des parts du PNB mondial des Etats-Unis et de la Chine (2001-2016) (en parité de pouvoir d’achat) - Source : FMI / MarketWatch, 04/2011

    Le catalyseur de cette fusion explosive sera bien évidemment le système monétaire international, ou plutôt le chaos monétaire international qui s’est encore aggravé depuis la catastrophe qui a frappé le Japon en Février dernier et devant l’incapacité des Etats-Unis à faire face à l’exigence de réduction immédiate et significative de ses immenses déficits.

    La fin du Quantitative Easing 2, symbole et facteur de la fusion explosive en préparation, représente la fin d’une époque, celle où le « Dollar US était la devise des Etats-Unis et le problème du reste du monde » : à partir de Juillet 2011, le Dollar US devient ouvertement la principale menace pesant sur le reste du monde et le problème crucial des Etats-Unis [3].

    L’été 2011 va confirmer que la Réserve fédérale US a perdu son pari : l’économie US n’est en fait jamais sortie de la « Très Grande Dépression » [4] où elle est entrée en 2008 malgré les milliers de milliards de Dollars injectés [5], comme le sait d’ailleurs l’immense majorité des Américains [6]. Sans pouvoir lancer un QE3 (même officieusement, via ses Primary Dealers, comme elle le faisait de facto avant que le monde ne s’intéresse de trop près au marché des Bons du Trésor US), la Fed va donc contempler impuissante la remontée des taux d’intérêts, l’explosion du coût des déficits publics US, la plongée dans une récession économique aggravée, l’effondrement du cours des bourses et un comportement erratique du Dollar US, évoluant à court terme en dents de scie, au gré des influences de ces différents phénomènes, avant de lâcher brutalement 30% de sa valeur comme nous l’anticipions dans le GEAB N°54 [7].

    Parallèlement, Euroland, BRICS et producteurs de matières premières vont rapidement renforcer leurs coopérations tout en lançant une ultime tentative de sauvetage des institutions internationales issues de Bretton Woods et du monde dominé par le tandem US/UK. Ce sera la dernière puisqu’il est illusoire d’imaginer Barack Obama, qui n’a montré aucune envergure internationale jusqu’à présent, faire preuve d’une stature d’homme d’Etat et prendre donc des risques politiques majeurs à un an d’une élection présidentielle.

    source  et suite


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  • La fin du rêve européen, ou un accident vécu au ralenti

    C’est un peu comme de regarder au ralenti sur un écran ...sa propre voiture qui fonce vers son propre accident

    Le spectateur à 10 /10 à chaque œil... il voit parfaitement bien ce qui va lui arriver mais ça n’empêche pas l’accident de se produire ... ça ne réduit pas la douleur

    C’est avec cette image que le Guardian britannique choisit ce matin d’ouvrir son éditorial. une image qui veut illustrer ce dont la presse internationale finit enfin ce matin par prendre la mesure alors que cela fait plus de 8 jours qu’il se passe quelque chose de très important en Espagne...

    Ce n’est pas une simple série de manifestations... pas un simple soubresaut de la société espagnole contre les mesures d’austérité... écrit le Gardian...c’est beaucoup plus large que cela... ce qui se passe en Espagne, ne doit pas être ignorer : ce mouvement du 15 mai, des indignés ou de la démocratie réelle traduit durablement le désenchantement, la désillusion, autant que le rejet de la manière dont la politique est menée dans nos démocraties occidentales...

    Car aujourd’hui la politique ne se fait plus dans les parlements prévient le Guardian ... elle se fait dorénavant ailleurs... sur la toile ou sur la place publique.... l’ignorer c’est aller à la catastrophe... à l’accident
     
    Ainsi l’Espagne serait un kaléidoscope de ce que vivent les démocraties occidentales... sous entend le Guardian... et c’est un point de vue repris ce matin par de très nombreux journaux européens.

    Criticatac par exemple en Roumanie considère que ce ne sont pas le mécontentement envers tel ou tel parti ou la colère contre les mesures d’austérité qui poussent les espagnols de tout âge dans la rue.... et ça n’a finalement rien à voir avec les élections de ce week-end... ou avec la situation économique... ce scrutin dit le journal roumain n’est que le détonateur... car la véritable exigence des indignés, c’est les souhait d’un autre modèle de société... d’un autre modèle politique aussi... loin du traditionnel système bipartite... et contre un modèle qui traite ses citoyens avec cynisme
     
    Le changement... lance la Stampa italienne... tous les citoyens dotés d’un peu de bon sens le demandent cette année... c’était vrai en italien cet hivers avant ce printemps espagnol...et il est incroyable que les politiques européens prétendent ne pas le voir ou le sentir !
     
    Parce qu’il existe partout en Europe ce mouvement... continue de Tijd en Belgique... en Espagne en Italie en Grèce en Irlande bientôt au Portugal... c’est un mouvement contre l’injustice sociale qui a exactement les mêmes exigences que les révoltés d’Egypte ou de Tunisie... un mouvement qui vient du sud donc, alors que dans la riche moitié nord de l’Europe...un mouvement égoïste s’est déjà développé pour saper la cohésion et la solidarité... mais le nord riche ne doit pas se faire d’illusion écrit le journal belge...la population affluera aussi sur nos places ici et là lorsque les inégalités augmenteront et que la cohésion sociale disparaitra
     
    D’où le dessin de Chapatte aujourd’hui dans les colonnes du Temps en Suisse... on y voit une tour médiévale avec tout un arsenal sécuritaire et entourée d’un mouvement de révolutionnaires qui voudraient y entrer... au sein de la tour qui porte le drapeau de l’UE... loin des yeux de tous... des manifestations brandissent les même banderoles : révolution !
    et le commentaire d’un des policiers "pas où c’est rentré ?"
     
    Nous serions donc devant un printemps arabe en Espagne ?

    Sans doute oui... écrit le site d’al Jazeera... ce mouvement de contestation venu des pays arabes est en train de se mondialiser via internet... prenant de court tous les experts européens… c’est un printemps arabe en Europe… considère aussi l’Independent en Grande Bretagne
     
    Et la situation n’a plus rien à voir avec des manifestations de jeunes…écrit le Spiegel en Allemagne... le gouvernement de José Luis Zapatero refuse d’appeler à des élections nationales anticipées... malgré les pressions de l’opposition de droite... qui a remporté les élections locales de ce dimanche... et pendant ce temps là... la colère et la détermination de la rue ne faiblit pas
     
    Mais qu’est ce qu’ils veulent ? ... la question revient sans cesse chez les éditorialistes européens qui semblent se réveiller ce matin et découvrir ce qui se passe en Espagne, et c’est le Temps en Suisse qui répond via un entretien avec un historien spécialiste de l’Espagne contemporaine Benoit Pellistransdi.

    Il y a une demande fondamentale d’une jeunesse sur diplômée et qui ne gagne même plus les mille euros d’il y a quelques années... mais moins de 300 euros par mois pour un travail à plein temps et ce jusqu’à plus de 30 ans… il y a les critiques vis à vis des mesures d’austérité économique.

    Mais surtout croit savoir l’historien... le problème c’est que la gauche espagnole est orpheline... elle ne se reconnait plus du tout dans le PSOE, le parti au pouvoir, qui a appliqué sans broncher les consignes de l’UE et du FMI et qui vient de tomber sous les coups de la crise… et le Temps conclut... c’est donc un vote d’indignation et de désespoir
     
    Non, c’est beaucoup moins simple que cela ! réagit un chroniqueur espagnol dans les colonnes du Guardian. Place de la Puerta del sol... à Madrid tout est débattu... absolument tout... ce qui se passe en Espagne c’est que la population est en train d’inventer quelque chose de neuf... les gens discutent sur la fin du nucléaire, l’abolition des corrida, la mise en place d’un état laïc... ce sont des gens très bien informés et très réalistes qui mènent une vraie révolution de fond…
     
    Et il faut lire effectivement el Pais ces jours ci pour le comprendre. Plus que des récriminations face à la crise économique... c’est un mouvement éthique, moral, politique considère el Pais... c’est un mouvement de fond, un mouvement anti système à l’islandaise car il s’inspire de celui qui a fait tomber le gouvernement de Reykjavik en 2009... La colère de la population islandaise qui a refusé de renflouer les banques prises dans la tourmente financière... se traduit par une colère de la terre islandaise qui rejette sur toute l’Europe les cendres de ses volcans... et el Pais se plait à publier ce dessin : un gros doigt d’honneur fait de la fumée du volcan islandais assorti d’un slogan d’un des indignés espagnols "quand on sera grand, on sera islandais !"
     
    Car seule la démocratie peut sauver la démocratie rajoute le blog de Lluis Basset toujours dans les pages d’el Pais qui affirme que si cette révolution pour l’instant n’a pas d’objet précis... elle a un sens...elle est la politique à l’état pur... même si on la traite d’anti politique... il s’agit maintenant de lui trouver des représentants... ici en Espagne mais aussi dans bien d’autres pays européens où ce nuage de colère va se répandre... comme nous le savons tous… tout simplement parce que la révolution espagnole est un kaléidoscope répète el Pais
     
    Et il y a cette même image de kaléidoscope dans les colonnes américaines de l’International Herald Tribune… mais concernant l’affaire Strauss Kahn... un kaléidoscope complexe écrit le quotidien américain qui révèle finalement plus que tout autre image, la crise profonde du rêve européen... parce que l’affaire Strauss Kahn c’est l’histoire de la chute monumentale d’une élite mondialisée, qui fait la synthèse de la division traditionnelle droite gauche et qui est perçue pour cette raison comme l’unique solution à la montée des populismes d’extrême droite...

    Seulement cette synthèse là, avec son arrogance, sa richesse décomplexée, et ses propositions opportunistes, ne convainc plus en Europe... parce que ces eurocrates sont la caricature d’une aristocratie européenne exerçant son droit de cuissage à tout bout de champs sans jamais s’intéresser au sort des plus faibles... et encore moins à celui des femmes les plus faibles...
    Ne pas s’en rendre compte c’est sans doute là encore, aller au ralenti vers l’accident.

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  • No falta dinero, sobran ladrones !

     Voilà maintenant deux semaines que le rassemblement au cœur de la capitale espagnole sur la place Puerta del Sol attire les citoyens et autres indignés ainsi que le regard des médias nationaux et internationaux. Le mouvement s'est étendu à une soixantaine de villes en Espagne et a réuni jusqu'à 130 000 personnes la semaine dernière, et devrait se prolonger au moins pendant une ou deux semaines, certains espèrent même plus, une pétition circule dans le camp de Madrid pour un sit-in à durée illimitée. Ce rendez vous citoyen fait suite à la manifestation « Toma la calle » qui a eu lieu le 15 mai dernier, elle-même provenant de la création d'un site internet « Democracia Real Ya ! » (la vraie démocratie maintenant) qui est le fruit d'un groupe de discussion sur la toile se voulant une « plateforme de coordination de groupes à mobilisation pro-citoyenne ». Mais au delà de ce sursaut aujourd'hui médiatisé, cela fait maintenant plusieurs années que la situation culturelle alternative bouillonne ici.

    L'Espagne revendicative se réveille. Comme le disait une pancarte aperçue dans Madrid, « les français et les grecs luttent pendant que les espagnols gagnent au foot ». C'est vrai que la péninsule ibérique n'a pas connu ces dernières années autant d'émeutes et de manifestations comme en France lors de l'automne 2005 ou en Grèce l'hiver 2008, et que depuis la movida des années 80 l'Espagne est un pays où par temps de crises règne un certain immobilisme ou du moins une certaine résignation, les espagnols savent encaisser et continuer à vivre et travailler avec le sourire. Mais ici il est important de souligner que l'Espagne mais plus particulièrement Madrid voit se construire depuis maintenant près d'une dizaine d'années tout un mouvement de petites entités alternatives, associations, centres culturels, comme par exemple la Tabacalera dans le quartier de Lavapiés, ancienne fabrique de tabac aujourd'hui reconvertie en un centre socio-culturel autogéré qui accueille nombreuses activités libres et ouvertes à tous et travaille en partenariat avec de nombreux acteurs sociaux. Comme en témoigne le très intéressant ouvrage de Guillaume Fourmont-Dainville : Madrid en mouvement, régénérations aux éditions Autrements paru en septembre 2009, la capitale espagnole bénéficie depuis 2004 d'une dynamique culturelle très forte et les projets concernant une vie associative en mouvement ou de type alternatif se sont multipliés. Cela fait donc plusieurs années que cette ville « bouillonne » et a préparé le terrain pour ce mouvement revendicatif. On peut également ajouter que la publication de l'ouvrage « Indignez-vous ! » de Stéphane Hessel tout récemment en Espagne a contribué à la protestation, les manifestants se nommant eux-mêmes les « indignados ». Et aujourd'hui un taux de chômage record, surtout chez les 18 / 25 ans où il atteint près d'une personne sur deux, et la crise économique (que les gens sur le camp appellent « arnaque économique ») constituent les éléments déclencheurs du mouvement : les espagnols sont descendu nombreux dans les rues.

     La première chose qui saute aux yeux dans ce mouvement est pour l'instant l'absence presque total de violence. Après avoir déclaré le mercredi 18 mai au travers de la commission électorale provinciale de Madrid, quatre jours avant les élections municipales et régionales, que le rassemblement au centre ville de Madrid devenait illégal et serait évacué, le gouvernement de José Luis Zapatero a eu la sagesse de ne pas réprimer le mouvement dans la force et le vendredi 20 mai à minuit, bien que les rassemblements devenaient théoriquement illégaux comme il est prévu par la loi les veilles et les jours d'élections, les autorités ont pris la décision de ne pas disperser les indignés, ce qui aurait très bien pu finir dans de violents affrontements, le mouvement étant alors en pleine effervescence, 5 jours après le début des sit-in dans les grandes villes espagnoles. Comme le soulignait un internaute alors : « les partis peuvent faire de la politique en faisant campagne, en organisant des réunions et des meetings, mais pas les citoyens eux-mêmes ! ». Le 17 mai à l'aube, alors qu'un campement avait donc été installé sur la place Puerta del Sol deux jours après les manifestations du 15 mai, les quelques centaines de personnes (entre 300 et 400) qui s'y trouvaient ont été délogées par les forces de l'ordre madrilènes, mais le soir même c'était plusieurs milliers de personnes qui sont revenus s'installer sur cette même place, l'occupant pratiquement sur toute sa surface et prouvant par la même occasion leur volonté de poursuivre ce mouvement citoyen. Un autre élément important dans cette manifestation est que, même si les organisateurs se refusent à interdire la consommation d'alcool, cette dernière y est très modérée et de nombreuses pancartes ou personnes invitent les consommateurs de boissons alcoolisés à une consommation modérée.

    Le deuxième facteur à prendre en compte avec ces mouvements est le rôle en partie fondamentale joué par internet. C'est en plusieurs étapes qu'il faut observer la construction de ce sursaut citoyen : Tout d'abord un simple groupe de discussion crée sur la toile, qui amène plusieurs exaspérés de la quasi inexistence de l'interaction entre les politiques et la population à créer un site, « Democracia real Ya ! » qui vise à devenir un think-tank (boite à idée) autant qu'un déclencheur de mouvement, avec pour date de rassemblement le 15 mai. L'adoption en février dernier en Espagne de la loi « Sinde », version espagnole de notre loi Hadopi en France visant à contrer le partage gratuit de fichiers sur internet constitue également un facteur déclencheur du 15-M.

    Il est également important de remarquer que même si de nombreux médias soulignent la « révolution espagnole » comme suite possible des révolutions du printemps arabe, géographiquement il est vrai ce pays se situant comme le pont entre l'Afrique du Maghreb et l'Europe, il y a eu un mouvement d'une certaine ampleur concernant une grande vague de protestation au Portugal au début du mois de mars : Geração À Rasca, littéralement « les générations fauchées », est un mouvement qui a fait descendre entre 300 et 400 000 personnes dans les rues portugaises, et ce dernier est finalement plus proche de celui d'Espagne que les révolutions arabes, comme le soulignait un internaute, la Puerta del sol à Madrid n'est pas la place Tahrir du Caire, il y a moins de peur et pas d'affrontements.

    Ce qui ressort de ces petits phrasés revendicatifs que l'on peut voir éclore un peu partout durant ces manifestations, c'est que tout d'abord les gens ne croient plus en l'efficacité du vote, d'ailleurs les taux d'abstention sont toujours plus forts d'élections en élections, même si pour ces dernières municipales du 22 mai ce n'est pas le cas bien que les votes blancs et nuls atteignent près d'un million de votants avec plus de 4 %. Le mouvement avait justement appelé à voter nul. On assiste donc à une perte de confiance dans le rôle que les politiques peuvent jouer ( « el bipartismo es dictatora », « le bipartisme c'est la dictature » ) ou même des syndicats d'ailleurs : lors d'un remaniement gouvernemental en septembre 2010 est entré au gouvernement comme ministre du travail une syndicaliste UGT qui une semaine auparavant manifestait contre la réforme des retraites. le bipartisme ne fonctionnant plus aux yeux des citoyens, la gauche comme la droite accouchent de bilans sociaux et économiques qui se confondent de plus en plus, toujours plus à la merci de la loi économico-financière de profits. De plus en plus de gens finissent par constater que la seule politique économique réelle menée depuis les années 80 c'est le libre-échangisme. Et aujourd'hui c'est ce modèle économique qui constitue la principale locomotive de l'évolution de nos sociétés, l'accumulation d'argent et de biens matériels apparaît comme la seule finalité de ce système, ce qui amène conjointement de nombreuses éclosions de pensées et autres petits systèmes alternatifs. ( voir « les sentiers de l'utopie » de John Jordan et Isabelle Fremeaux dans la collection Hors collection zones, Février 2011).

    « Yo no voto , Yo salgo a la calle » ( moi je ne vote pas, je sors dans la rue). En se rendant compte que leur vote ne possède finalement pas une si grande influence sur leur environnement socio-politico-économique, les gens deviennent persuadés que la véritable action se trouve dans le rassemblement, dans les rues, sur la place publique en définitive, que ce soit celle d'internet ou bien celle de leurs villes. « Ni políticos,ni banqueros.¡Democracia Participativa Ya ! » (Ni politiques ni banques,la démocratie participative maintenant !), le peuple veut retrouver un rôle dans la vie politique et civique de son pays, de sa région et de sa ville, il revendique le droit à une démocratie qui impliquerait largement plus ses citoyens, et grâce à l'outil internet ce mouvement prend une forme participative intéressante et en plus bénéficie de l'avantage que de nombreuses idées peuvent être préalablement échangées pour asseoir le mouvement sur une base intelligente et organisée, riche en apport citoyen d' horizons variés.

    « No falta dinero, sobran ladrones !! », ( l'argent ne manque pas, il y a trop de voleurs) : c'est dans une idée de rupture avec l'esprit capitaliste qui veut toujours produire plus pour gagner plus que certaines personnes se rendent compte qu'il ne faut pas plus d'argent à l'intérieur du système mais qu'il faut mieux le répartir, d'ailleurs les écarts de richesse ne se creusent-ils pas toujours plus au fil des années entre les plus pauvres et les plus riches ? Cette société apparaît de plus en plus inégale et on entend des hommes politiques apporter de pauvres idées slogans tels que : « travailler plus pour gagner plus », comme si c'était un élan individuel de fuite en avant vers une concurrence plus ardue entre les travailleurs qui constituerait la solution à ces problèmes de pauvreté et chômage et non pas une idée de partage. « diviser pour mieux régner » c'est sûr, ce vieil adage conserve encore aujourd'hui tout son sens.


    TommytheHerbs, résident à Madrid

     

    par TommytheHerbs mercredi 1er juin 2011


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  • La Grèce sous pression maximale 

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    Par Claire Gallen

    « Le FMI ne peut agir pour débloquer une tranche de prêts que lorsqu'il y a une garantie de refinancement pour les douze mois suivants », a souligné Jean-Claude Juncker.
    « Le FMI ne peut agir pour débloquer une tranche de prêts que lorsqu'il y a une garantie de refinancement pour les douze mois suivants », a souligné Jean-Claude Juncker. Crédits photo : © STRINGER Belgium / Reuters/REUTERS

    L'Union européenne et le FMI pourraient bloquer la prochaine aide prévue. Au risque de la «banqueroute», prévient Athènes. 
    » Sarkozy rejette une restructuration en Grèce

    La pression s'accroît sur la Grèce. Sommée par ses partenaires d'accélérer ses réformes, Athènes se voit aussi menacé d'un possible gel de l'aide du FMI en cas de manque de garanties financières.

    Vendredi, les partis politiques locaux ont échoué à s'entendre sur un nouveau plan d'austérité. Le peuple grec «ne doit pas être prisonnier d'un chantage», a lancé le Parti communiste à l'issue d'une réunion de crise convoquée par le chef de l'État. Les représentants des for­mations politiques devaient se ­prononcer sur un programme de rigueur mêlant accélération des privatisations - télécoms, Banque postale - et coupes budgétaires à hauteur de 6 milliards d'euros. L'opposition conservatrice avait rejeté à l'avance le plan.

    Ce programme est pourtant un préalable au déblocage, fin juin, de la cinquième tranche de 12 milliards d'euros sur les 110 milliards de prêts consentis l'an dernier. Une mission de la troïka BCE-UE-FMI envoyée sur place devrait rendre son verdict dans les jours à venir. «Il y a des règles spécifiques au FMI et l'une de ces règles est que le FMI ne peut agir pour débloquer une tranche de prêts que lorsqu'il y a une garantie de refinancement pour les douze mois suivants», a souligné jeudi soir le patron de l'eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Une règle confirmée à Washington par une porte-parole du Fonds : «Nous ne prêtons jamais si nous n'avons pas l'assurance qu'il n'y a pas de rupture dans le financement.» Or la Grèce doit théoriquement retourner dès 2012 sur les marchés pour lever 30 milliards d'euros - une hypothèse de plus en plus irréaliste, compte tenu des taux prohibitifs qu'elle devrait affronter. Bref, l'horizon s'obscurcit.

    Une «part du fardeau» pour les banques 

    Si le FMI n'obtient pas les assurances nécessaires au déblocage de son prêt, le problème tournerait au casse-tête, le Fonds estimant qu'il reviendrait aux Européens de prendre en charge cette part de l'aide. «Ce ne sera pas possible car dans certains Parlements nationaux, en Allemagne, en Finlande, aux Pays-Bas et dans d'autres pays, on n'est pas prêts à faire cela», a prévenu Juncker. Dimanche, le premier ministre grec, Georges Papandréou, a averti qu'un refus de versement équivaudrait «selon toute probabilité à la banqueroute» du pays. Un saut dans l'inconnu pour l'ensemble de la zone euro.

    «Nous soutiendrons l'euro et la solidarité à l'intérieur de la zone euro», a affirmé vendredi Nicolas Sarkozy à l'issue du G8. Le président français a redit écarter toute restructuration de la dette grecque… tout en se disant prêt à «réfléchir» à ce que les «banques privées» créancières «puissent prendre une part du fardeau», comme l'Allemagne le réclame. La frontière entre ces deux options est ténue.


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