• Marine Le Pen et la dette grecque




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  • Obama redoute "une récession encore pire que la précédente"

    Les Etats-Unis pourraient se retrouver confrontés à une récession encore plus grave que celle dont ils sortent à peine si le Congrès ne relève pas la limite légale à l'endettement du pays, a averti le président Barack Obama selon des propos diffusés dimanche.
    L'endettement de l'Etat fédéral doit atteindre lundi le plafond de 14.294 milliards de dollars, au-delà duquel Washington ne peut accroître sa dette nette sans autorisation du Congrès. Mais la majorité républicaine de la Chambre des représentants refuse de relever ce plafond sans que l'administration Obama s'engage à réduire considérablement les dépenses.
    Dans un entretien à la chaîne de télévision CBS, M. Obama a averti que la perspective d'un blocage au Congrès risquait de faire redouter aux marchés financiers que les Etats-Unis n'honorent pas leur dette.
    "Cela pourrait défaire le système financier tout entier", a mis en garde le président, lors de cet entretien enregistré la semaine dernière.
    "Nous pourrions subir une récession encore plus grave que celle que nous venons de traverser. Un crise financière mondiale plus grave. Nous ne pouvons donc même pas nous permettre de songer à ne pas relever le plafond de la dette", a-t-il plaidé.
    M. Obama s'est engagé à également réduire le déficit des finances publiques, mais a récusé tout "lien" entre cette question et celle du relèvement du plafond de la dette.
    Le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, interrogé en direct sur CBS, a assuré que son parti était prêt à un compromis immédiat sur le relèvement du plafond mais a insisté pour "répondre aux problèmes budgétaires à long terme" du pays.
    "Nous arrivons à un moment tout trouvé pour agir. Car, si nous ne le faisons pas, les marchés le feront pour nous", a-t-il prévenu. "Je veux faire en sorte qu'il y ait de véritables réductions des dépenses et de vrais changements dans le processus budgétaire pour que ce genre de problème ne se reproduise pas", a-t-il ajouté.
    Les républicains refusent l'idée du président Obama d'augmenter les impôts sur les plus hauts revenus afin de réduire le déficit budgétaire. L'administration quant à elle refuse de réduire les dépenses sur la protection médicale des pauvres et des personnes âgées.

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  • Le peuple d’Islande montre la voie

    Article placé le 14 mai 2011, par Mecanopolis

    Il y a trois semaines, les citoyens islandais ont refusé pour la deuxième fois très clairement que l’Etat rembourse les milliards de dettes de la Landsbanki maintenant nationalisée (dettes contractées par sa filiale Icesave). Nous avons a déjà évoqué ce dossier (lire cet article). Les Islandais ont suscité la colère des gouvernements de Londres et de La Haye qui veulent maintenant saisir la Cour de justice de l’AELE. La cheffe du gouvernement «rouge-vert» Sigurdardottir, qui veut conduire le pays dans l’UE, est favo­rable à cette solution. Elle s’est mise d’accord avec Londres et La Haye pour que l’Etat rembourse de manière échelonnée jusqu’en 2046 ces dettes de banques privées se montant à presque 4 milliards d’euros. Elle est déçue de l’issue de la consultation populaire et elle s’attend à une période difficile pour l’Islande.

    Ce n’est pas le cas d’Olfar Ragnar Grimsson: Il propose aux Islandais une solution qui ressemble à un «jugement de Salomon» et qui sera certainement acceptée spontanément par la majeure partie de la population. L’Islande règlera ces dettes, a-t-il annoncé la veille du référendum. L’argent ne proviendra cependant pas des caisses de l’Etat mais des bénéfices de la grande banque Landsbanki, maintenant nationalisée (ou, le cas échéant, de l’actif de la faillite). Ainsi on obéirait au principe pollueur-payeur. Les contribuables ne seraient pas concernés et ne devraient pas endosser les pertes dues aux spéculations de la banque privée. La Cour de justice de l’AELE devra-t-elle trancher? Pour Grimsson, le peuple est le juge suprême de la validité des lois.

    Un président optimiste

    Olfar Ragmar Grimsson ne voit l’avenir du pays pas de manière aussi pessimiste que la cheffe du gouvernement Sigurdardottir qui veut adhérer à l’UE. Bien que l’Islande soit durement touchée par la crise financière, elle a une base solide avec la pêche et l’industrie de transformation. Le tourisme se développe également. Le pays a en outre un atout solide : il n’a pas de problème nucléaire car le courant vient de grandes centrales géothermiques qui produisent aussi de l’énergie destinée au chauffage. Le pays dispose également de suffisamment d’énergie hydraulique. Comme on compte avec une hausse mondiale des prix de l’électricité, l’Islande a un grand avantage concurrentiel. On peut y installer des industries qui ont besoin de beaucoup d’énergie électrique, par exemple celle de l’aluminium. En plus, le pays a un président qui n’oublie pas la population. L’Islande a payé chèrement son incursion dans le monde de la haute finance, mais elle ne s’est pas effondrée.

    L’Islande montre la voie

    Les deux derniers référendums islandais sont très importants pour l’Europe et pour le monde entier, et cela pour deux raisons:

    1. En Islande, trois grandes banques d’importance systémique ont fait naufrage et le total du bilan s’est monté à plusieurs fois le produit national brut. Les conséquences étaient désastreuses à maints égards mais le «système» ne s’est pas effondré pour autant. Les lumières ne se sont pas éteintes, comme l’a écrit Asgeir Jonsson, ancien chef économiste de la Kaupthing Bank, dans son livre «Why Iceland?». Le «scénario catastrophe», évoqué partout dans le monde pour justifier les plans de sauvetage massifs des Etats ne s’est pas réalisé. Les distributeurs automatiques de billets ont continué de fonctionner, les guichets des banques sont restés ouverts et les opérations financières n’ont jamais été interrompues. L’activité de la banque s’est poursuivie «avec de nouvelles structures», c’est-à-dire des structures réduites et avec de nouveaux propriétaires.

    2. Les deux référendums islandais sur la question de savoir si les contribuables devaient payer des dettes bancaires privées représentent un avertissement pour l’UE. Pourquoi? L’UE poursuit un projet semblable avec le Mécanisme européen de stabilité (MES) qui devrait entrer en vigueur en juillet 2013. Ce ne seront pas directement les contribuables qui devront rembourser les pertes dues aux spéculations des banques privées. Ils devront cependant se porter garant de la politique de dettes imprudente de certains pays, bien que les statuts de l’UE l’interdisent expressément (clause de no bail-out). En plus, les dettes des banques privées sont incluses dans la dette de l’Etat parce que certains pays, à l’instar de l’Islande, les ont nationalisées. Si l’on compte les paiements effectués jusqu’à présent dans le cadre du plan de sauvetage de l’UE pour la Grèce, l’Irlande et le Portugal, qui s’élèvent en tout à 620 milliards d’euros (calcul de Hans-Werner Sinn), cela donne un volume de garantie de 1300 milliards d’euros auquel les contribuables de la zone euro seront confrontés en juillet 2013. Doivent-ils payer parce que des banques privées ont pris trop de risques en spéculant, parce que des gouvernements se sont endettés imprudemment ?

    Marché conclu sur le dos des contribuables

    Le mécanisme européen de stabilité a bien été décidé à Bruxelles mais il doit encore être ratifié dans les pays membres. Etant donné la portée de cet amendement du Traité, des référendums seraient nécessaires dans divers pays (comme pour le Traité de Maastricht). En Allemagne, au Bundestag, une majorité qualifiée serait requise pour cet amendement constitutionnel. Mais cela devrait être évité en recourant à la «procédure simplifiée de modification du Traité». Dans certains pays, l’accord du Parlement sera de toute façon nécessaire, par exemple en Finlande. Ici, il y a quelques semaines, un mouvement de protestation, le Parti des Vrais Finlandais, a été élu au Parlement, provoquant un véritable raz-de-marée. Il s’est donné pour objectif, comme le mouvement citoyen «In Defence» en Islande – de combattre le «marché» conclu par l’élite de l’UE sur le dos des contribuables.

    Même si cette élite craint comme la peste les consultations populaires, elle ne réussit pas tout à fait à agir à huis clos. Lorsqu’elle réussit à éviter un référendum, un mouvement de protestation ancré dans la population se fait élire au Parlement, comme en Finlande. L’UE doit s’attendre à des surprises, pas seulement en Finlande. L’Islande elle-même se trouve à un tournant: Si elle adhère vraiment à l’UE, comme le souhaite le gouvernement, elle risque, dans la question de la garantie des dettes étrangères (qui ne regardent en rien les contribuables), de tomber de Charybde en Scylla.

    Horizons & Débats

    Sur le même sujet, lire également « Qu’on supprime la FED ! »


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  • L’état de la France vu par le FMI (de DSK)

    Je vous livre ici quelques extraits, commentés succintement, des conclusions de la mission du FMI, écrit en juin 2010 (avant le vote de la loi sur les retraites).

     Les commentaires en rouge sont du rédacteur du présent article. Ils ne font évidemment pas parti du rapport. Dans le corps de texte des extraits, les mises en gras et soulignements sont du présent rédacteur.

    La déclaration de fin de mission résume les constats préliminaires effectués par les représentants du FMI à l'issue de certaines missions (visites officielles, dans la plupart des cas dans les pays membres). Ces missions s'inscrivent dans le cadre des consultations périodiques (en général annuelles) au titre de l'Article IV des Statuts du FMI, ou sont organisées lorsqu'un pays demande à utiliser les ressources du FMI (à lui emprunter des fonds), ou encore dans le contexte des discussions sur les programmes suivis par le services du FMI, ou d'autres exercices de suivi de la situation économique.

    France : Consultations de 2010 : Conclusions de la mission du FMI

    Une reprise fragile

    1. Des mesures appropriées ont permis à la France de sortir rapidement de la récession, mais la reprise est fragile et se trouve à présent confrontée à l’affaiblissement de la demande domestique et européenne.

    Voici donc un beau satisfecit envoyé au gouvernement de droite actuel.

     2. Compte tenu des turbulences sur les marchés de la dette publique en Europe et d’un programme ambitieux de réformes domestiques, les perspectives économiques de la France sont très incertaines.

     3. Quelles sont les mesures à prendre ? Les politiques devront porter sur trois domaines prioritaires d’intervention :

    • en matière budgétaire, il conviendra de définir une stratégie de consolidation pluriannuelle crédible et fondée sur une réforme des retraites  ;
    • dans le domaine financier, les mesures prises devront contribuer au rétablissement complet du système financier et renforcer encore la stabilité financière ;
    • L’« Objectif Croissance » requiert des progrès visibles et accélérés en matière de réformes structurelles.

    Le FMI, et son actuel président, sont donc engagés sur la réforme des retraites (nous ne savons pas si celle là a rempli leur appétit de financiers). Le rétablissement complet du système financier indique bien là l'orientation capitaliste et uniquement financière du système mondial, représenté par le FMI.

    Quant aux réformes structurelles, il faut savoir lire : privatisation de tous les services rentables, abandon des autres.

    4. Les mesures de relance budgétaire ont été un succès

    Voici donc un beau satisfecit envoyé au gouvernement de droite actuel.

    5. La stratégie budgétaire devrait viser la soutenabilité à moyen terme des finances publiques tout en limitant au maximum les risques pour la reprise.
    ....
    D’importantes réformes de long terme (en particulier concernant les retraites et le système de santé), ne produiraient que des économies limitées dans l’immédiat, mais auront des effets positifs et significatifs en termes de crédibilité auprès des marchés financiers et sur la demande intérieure. La stratégie budgétaire devra également veiller de façon adaptée à limiter la hausse disproportionnée des dépenses des collectivités territoriales.

    Voilà ce que pense le FMI et son président de la stratégie budgétaire d'un pays : Le budget ne doit avoir qu'un but : la crédibilité des marchés financiers !!!

    Quant aux collectivités locales, comme elles ne sont pas au niveau du FMI d'une part, et que d'autre part, étant plus nombreuses, elles sont plus difficilement contrôlables (à la botte), il convient de les faire disparaître en les étranglant financièrement.


    6. L'effort de consolidation devrait s’appuyer sur des hypothèses macroéconomiques réalistes.

    ...Afin d’éviter toute interruption prématurée du processus de consolidation et la perte d’élan qui s’ensuivrait, le programme d’ajustement budgétaire devrait reposer sur des prévisions macroéconomiques validées par un conseil indépendant. De plus, les autorités devraient préparer un ensemble de mesures contingentes prédéfinies susceptibles d’être mises en œuvre en cas de reprise plus lente que prévu.

     Le conseil indépendant préconisé est celui de "l'Europe qui protège".... et les désirs du FMI et de son président sont des ordres, puisque l'Europe impose désormais, et notre gouvernement de lâches l'a accepté, que nos budgets soient soumis à la commission Européenne préalablement à son adoption par le parlement national !!!!!

    7. La stratégie de consolidation budgétaire annoncée réunit un certain nombre d’éléments indispensables, mais la maîtrise des dépenses sociales est cruciale.

     Les mesures de rigueur prises par les administrations centrales, notamment la poursuite de la réduction des effectifs des fonctionnaires (avec le non remplacement d’un départ à la retraite sur deux) et l’annonce récente des gels des dépenses publiques en valeur nominale, permettront de maîtriser la hausse des dépenses des administrations publiques. Pour réussir, la démarche de consolidation doit inclure un contrôle renforcé des transferts de ressources de l’État à la fois vers les administrations de sécurité sociale et vers les collectivités territoriales. La proposition d’interdire l’introduction de nouvelles dépenses fiscales et exonérations de cotisations de sécurité sociale (mesure appliquée de fait à compter de mi-2010 et destinée à être, inscrite par la suite dans la Constitution) constitue un progrès encourageant dans l’amélioration de la discipline budgétaire.

    Vous ne voudriez pas quand même avoir un état SOCIAL ! quel gros mot ! Quand au FMI, il vient de se faire blouser (les citoyens Français à l'exception des plus riches aussi, d'ailleurs) par notre monarque qui vient de faire voter à ses godillots une révision de l'ISF en la faveur des plus riches, ce qui crèe donc une dépense fiscale supplémentaire. Quant aux exonérations de cotisations sociales, elles sont toujours la contrepartie de la moindre décision du gouvernement (à ce jour, la dernière en date : la pseudo prime de 1000 € !!)

     8. La réforme des retraites et du système de santé doivent constituer la pierre angulaire de la stratégie budgétaire de moyen terme.

     ...Le gouvernement accorde donc à juste titre une attention particulière à une réforme des retraites visant à repousser l’âge effectif de départ à la retraite, des mesures concrètes devant être dévoilées sous peu...L’augmentation rapide de la dette du système français de santé et d’autres composantes du système de protection sociale appelle la mise en place urgente de mesures audacieuses visant à rééquilibrer les comptes du système de sécurité sociale.

    Au moins, le FMI, et son président sont clairs dans le but poursuivi : Consolidation des marchés financiers (cf §5) et rabotage extrême des droits sociaux.

     9. Les efforts déjà mis en œuvre pour maîtriser les dépenses des collectivités territoriales doivent être poursuivis avec détermination sur le moyen terme.

     L’accroissement des dépenses publiques avant la crise est attribuable pour une grande part aux collectivités territoriales, dont la forte autonomie de décision en matière de dépenses complique le processus de consolidation. Cependant, la réforme récente de la taxe professionnelle et les efforts pour renforcer la transparence et l’obligation de rendre compte, y compris en liant les futures augmentations de la fiscalité locale des entreprises à celles appliquées aux ménages, constituent des initiatives bienvenues....

     Le gel des transferts en valeur nominale de l’État vers les collectivités territoriales sur la période 2011-2013 favorisera les gains d’efficacité, notamment en réduisant la taille de chacun des quatre niveaux d’administration locale et en limitant les doublons.

    Etranglons le pays vivant, il risque de se débattre ! le but : les marchés, un point c'est tout. Il est à noter que dans la totalité du rapport, il n'y a pas une seule mention des services publics !!!

     10. Un cadre budgétaire davantage assis sur des règles contribuera à la consolidation et renforcera la crédibilité des réformes de gouvernance budgétaire engagées à l’échelle européenne.

     ...Elle doit surtout englober les administrations centrales et le système de sécurité sociale et prévoir un dispositif efficace afin d’assurer un comportement responsable des collectivités territoriales....

    Les collectivités territoriales sont plus difficilement contrôlables (moins à la botte des financiers), il convient de les faire disparaître en les étranglant financièrement.Le système de sécurité sociale ne sert que le peuple, il doit être asservi au marché et au capital.

     

    Compte tenu de la longueur du rapport, il m'a semblé bon de le découper en 2 parties égales, la partie #2 vous sera livrée dans quelques jours.

      Le texte complet peut être consulté sur le site du FMI (lien).

     

    par h2b1 samedi 14 mai 2011


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    L’Allemagne ne doit plus imposer ses conditions à la France.


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  • Toma la calle !!!

    Espagne : une vraie démocratie, maintenant !

    Le 15 mai 2011 à 18h est convoquée un grande manifestation dans les principales villes d’Espagne sur le thème " Une Vraie Démocratie, MAINTENANT ! Nous ne sommes pas des marchandises dans les mains de politiciens et banquiers"

    Cet appel est relayé sur le net par divers réseaux comme Facebook

    http://www.facebook.com/democraciarealya,

    Twitter, Youtube

    http://www.youtube.com/user/democra...

    et un site internet dédié : http://democraciarealya.es/

    Pour les anglophones, le manifeste de l’évènement en anglais :

    http://democraciarealya.es/?page_id=814

    Cet appel se veut sans exclusive politique et s’adresse à tous les citoyens maltraités par les pouvoirs politico-financiers : chômeurs, mals rémunérés, stagiaires, précaires, jeunes…

    Nous n’en pouvons plus des réformes antisociales qui nous laissent sans emploi, que les banques qui ont provoqué la crise augmentent les taux d’intérêts et nous reprennent nos maisons, qu’ils imposent des lois qui limitent nos libertés au bénéfice des puissants.

    Nous accusons les pouvoirs politiques et économiques comme responsables de notre situation précaire et nous exigeons un changement de direction maintenant.

    Nous convoquons tout le monde, en qualité de citoyens, à manifester le 15 mai à 18h, sous le thème " Une Vraie Démocratie, MAINTENANT ! Nous ne sommes pas des marchandises dans les mains de politiciens et banquiers"

    Pour l’heure, difficile de savoir qu’elle sera l’ampleur de l’évènement.

    Cependant, l’appel est lancé !



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  • Grèce : la sortie de l’euro fait un pas en avant

    Il est désormais probable que le processus de déconstruction de l’euro commencera à Athènes. Une réunion qui devait rester secrète s’est tenue au Luxembourg entre grands argentiers de l’Europe pour trouver des solutions à la situation inextricable de la Grèce, après le plan Portugais.

    Une situation qui pourrit

    Les déclarations de l’Allemagne il y a quelques semaines laissaient présager une telle issue. En l’absence (heureuse) d’euro-obligations, il faut trouver une solution au problème épineux posé par la Grèce. Malgré des plans d’austérité extrêmement sévère, le pays n’est parvenu qu’à réduire marginalement son déficit budgétaire en 2010 (10% du PIB environ contre 12% en 2009, contre un objectif affiché de 8%). Bref, les plans ne donnent pas les résultats escomptés.

    Et cela était prévisible (même si, de manière prévisible également, la population ne se révolte pas encore contre les potions amères imposées par le FMI et l’Europe). En effet, il était évident qu’une telle austérité allait prolonger la récession de l’économie grecque, et, se faisant, diminuer les recettes fiscales et augmenter les dépenses, contrariant les plans d’austérité. Résultat, l’assainissement des finances est très lent, détériorant une situation financière qui n’en a pas besoin.

    Comme l’a très bien noté Yann, avec l’euro, qui interdit les dévaluations, l’ajustement se fait par le chômage. La Grèce est rentrée dans une spirale infernale du surendettement, en partie du fait qu’elle a trop dépensé, mais aussi à cause de l’euro qui lui a offert pendant quelques années des taux d’intérêt trop bas, qui ont favorisé un comportement trop laxiste. Résultat, on se trouve dans une situation où l’enveloppe prévue il y a un an sera insuffisante pour tenir jusqu’en 2013…

    Une perte de temps et d’argent

    C’est bien ce que sera ce nouveau plan. Plus nous attendons, plus le problème grossit et sera difficile à résoudre. Il a un an, la dette du pays dépassait 110% du PIB. Au rythme où vont les choses, elle sera de 160% en 2013… La Grèce, qui se retrouve dans une situation proche de celle de l’Argentine en 2001, aurait besoin de deux choses : une restructuration de sa dette, trop lourde à rembourser, et une dévaluation, pour regagner en compétitivité et équilibrer ses échanges.

    Car sans dévaluation, la restructuration serait insuffisante puisqu’il faut aussi que le pays équilibre son commerce pour équilibrer sa balance des paiements. Mais l’Europe refuse une telle issue car il est évident que si la Grèce sort de l’euro, la spéculation se déchainera et le processus de décomposition de la monnaie unique sera enclenché. Pire, parallèlement, devant leurs engagements ainsi que ceux de leurs banques, les Etats freinent la restructuration.

    Pourtant, les taux à dix ans indiquent que les marchés anticipent in fine un abandon de 40% des créances aujourd’hui ! Seule une décision radicale permettrait peut-être de calmer la situation mais personne n’est prêt politiquement à permettre une telle restructuration, signe des vices de forme de cette construction artificielle et mal conçue. Du coup, les créances pourraient n’être qu’étaler, ce qui, encore une fois, ne fera que repousser le problème, en le faisant grossir.

    J’en profite pour vous signaler une analyse dénichée par Edgar. Paul Krugman a qualifié de « folie » la hausse récente des taux de la BCE qui fait monter l’euro. Mais surtout, en pointant que l’Espagne emprunte nettement plus cher que la Grande-Bretagne alors qu’elle est moins endettée et que son déficit est beaucoup plus bas, il en conclut que faire partie de l’euro entraine une prime de risque sur les dettes du fait de l’impossibilité de dévaluer sa monnaie.

    Passé un moment, le peuple ou le gouvernement de la Grèce finiront par comprendre que l’euro fait partie du problème et non de la solution. Ils en sortiront, dévalueront et restructureront leur dette. Il n’y a pas d’autres solutions. La question n’est pas de savoir si cela arrivera mais quand.

    par Laurent Pinsolle (son site) jeudi 12 mai 2011


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  • Les grecs à nouveau dans la rue

    Les Grecs se sentent noyés par les mesures de rigueur qui leur sont ¯ déjà ¯ imposées : hausse de la TVA de 21 % à 23 %, gel des salaires des fonctionnaires, hausse des taxes sur les carburants, l'alcool... Ils redescendent dans la rue aujourd'hui.


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  • Face au gouffre grec

    Juré ! La Grèce ne sortira pas de l’euro, ne reviendra pas à un drachme dévalué en monnaie de singe et Athènes ne demandera pas la restructuration de sa dette colossale (environ 335 milliards €) ! Mais que de rumeurs, après une réunion des ministres des Finances de l’Eurogroupe à Luxembourg, une réunion que l’on voulait confidentielle, sans doute une erreur. Avec pour conséquence une brève déstabilisation de la monnaie unique.

    L’incident montre une fois de plus la fragilité d’un système bloqué dans plusieurs impasses, qu’elles soient irlandaise, portugaise ou grecque, de loin l’impasse la plus tortueuse. Il est évident qu’Athènes ne pourra pas faire face à ses obligations. Sur les 110 milliards promis l’an dernier par les Européens et le FMI pour aider le pays à sortir de la crise, la moitié environ a été versée. En contrepartie d’une austérité drastique que l’État, sous la pression de la population, ne peut assumer. Ainsi, les privatisations ne donnent pas grand résultat et les impôts ne rentrent toujours pas. Un bon tiers des revenus en Grèce, au niveau des particuliers comme des entreprises, échapperait toujours au fisc. Et ceux qui paient l’impôt s’acquittent d’un minimum, grâce à un filet fiscal aux mailles généreusement taillées par tous les partis qui se sont succédé au pouvoir. Quant à une reprise économique, inutile de l’évoquer. C’est plutôt une récession encore aggravée par l’austérité, de l’ordre de -3 % ou -4 %, qui est attendue en 2011. Enfin, un autre fléau s’ajoute à tous les autres : l’évasion des capitaux ailleurs dans l’Euroland, par peur d’un retour à la drachme.

    Cette éventualité, à l’efficacité hasardeuse et complètement irréaliste car une «nouvelle drachme » serait dévalué d’au moins 50 % par rapport à celui d’avant l’euro, inquiète bien au-delà de l’Europe. Et ouvre la voie à toutes les spéculations monétaires. Le mauvais exemple que donnerait la Grèce ferait, craint-on, tâche d’huile avec le risque de contaminer l’euro. Mais alors, comment sauver la Grèce de la faillite ? Par une restructuration de sa dette abyssale ? Le cauchemar des banquiers européens et des fonds d’investissements (donc également des épargnants qui, souvent sans le savoir, détiennent indirectement de la dette grecque) ! Une restructuration passerait par un «bouillon» que certains estiment déjà à 50 % des mises. Très vite, les instituts financiers en difficulté présenteraient de nouveau leur sébile aux États qui, tout aussi vite, se tourneraient vers leurs contribuables pour éviter de nouvelles faillites. En fait, la faillite de tout un système.

    Alors, que faire ? Une «dévaluation interne», c’est-à-dire une baisse sur un pourcentage à deux chiffres de tous les salaires et tous les revenus grecs, comme osent le préconiser les obnubilés de la finance insensibles aux dimensions humaines ? Impensable… Octroyer une nouvelle perfusion à la Grèce, de 20 milliards d’euros ? De l’acharnement thérapeutique, en quelque sorte. Moins pour guérir le malade que pour faire patienter la famille Euro penchée à son chevet. Et incapable, au nom des égoïsmes nationaux, de donner une vraie gouvernance économique à la zone euro. Elle passerait par plus de fédéralisme autorisant aussi une nécessaire ingérence dans les affaires grecques. Mais «fédéralisme» est un mot tabou, indécent…

    Jean-Claude Kiefer


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  • La Grèce "dément catégoriquement" tout projet de sortie de la zone euro

    Dans son édition en ligne, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel rapporte que la Grèce a évoqué la possibilité de sortir de l'euro lors de discussions avec la Commission de Bruxelles et d'autres pays membres de la zone euro tenues ces derniers jours. 

    Le ministre des Finances allemand ont reconnu être au Luxembourg pour une réunion sur la Grèce.

    "L'article rapportant que la Grèce envisage de quitter la zone euro est faux. De tels articles sapent la Grèce, l'euro et alimentent la spéculation", a dit le vice-ministre des Finances, Filippos Sachinidis.

    L'hypothèse d'une sortie de la Grèce de la zone euro est "totalement fantaisiste", a déclaré Bercy.

    Le site du Spiegel: http://www.spiegel.de/


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  • UK is not Portugal, but it could become so

    source

    And then there were three. For the UK, there could scarcely be a more salutary warning of the dangers of runaway public debt than the sight of Portugal joining Greece and Ireland in economic enslavement to the faceless bureaucrats of Europe and International Monetary Fund.

    Royaume-Uni n'est pas le Portugal, mais il pourrait le devenir
    Et puis il y avait trois. Pour le Royaume-Uni, il ne pouvait guère être un avertissement plus salutaire des dangers de la dette publique galopante que la vue de rejoindre le Portugal la Grèce et l'Irlande en esclavage économique aux bureaucrates sans visage de l'Europe et le Fonds monétaire international.

    Lisbon has attempted to sugar the pill of its requested €78bn (£70bn) bail-out by insisting the terms will not be as harsh as those imposed on Greece and Ireland. The Irish will certainly have something to say about that if it turns out the Portugese have won a genuinely better deal. But whatever the medicine's palatable outer coating, it's going to taste quite bitter enough.

    Most analysts predict the accompanying package of austerity measures will push Portugal back into recession both this year and next, threatening a vicious cycle of decline where more austerity still is required just to keep up with a shrinking economy. Some form of eventual debt restructuring – the polite term for default – now looks all but inevitable, whatever the denials. Assuming the bailout is approved, it will give Portugal a couple of years grace, but at the end of it, haircuts already seem a done deal.

    Britain, thank goodness, is not part of the eurozone, yet the "fiscal conservatism" of the UK's economic policies has much in common with what Europe is imposing on its profligate periphery. The question therefore arises of why the UK is voluntarily choosing to follow a course which seems permanently to condemn the European fringe to economic penury.

    Obvious though the answer might seem – that it is better to do something on your own terms than wait for markets and other lenders to impose it on theirs – it has not yet been properly grasped either by the Labour opposition in the UK, or the Obama administration in the US. For a country to lose its fiscal sovereignty, which is what happens when investors won't lend to it, is the worst of all possible outcomes.

    There are, of course, many differences between Britain and the troubled eurozone periphery, which on the face of it seem to give the UK greater leeway in raising public debt. For a start, the UK is a much bigger economy, and therefore less vulnerable to shocks. Its sovereign debt also has a better maturity profile than most European peers, which means there is proportionately less of it to refinance each year. Again, that makes UK government bonds (gilts) less vulnerable to the sort of buyers' strike we've seen in Europe. What's more, most UK sovereign debt is held by UK investors, making it less reliant on the shifting sentiments of overseas buyers.

     

    traduction google ici


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  • Le plan d'aide plongerait le Portugal en récession

    mercredi 4 mai 2011 13h29 source

    par Sergio Gonçalves

    LISBONNE (Reuters) - Les modalités du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros consenti au Portugal devraient plonger le pays dans une profonde récession en 2011 et 2012, estime-t-on mercredi de source haut placée.

    Le Premier ministre portugais José Socrates a annoncé mardi soir un accord avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international sur un plan de renflouement de trois ans, faisant de Lisbonne la troisième capitale européenne à demander de l'aide après Athènes et Dublin.

    Des responsables de l'UE et du FMI devaient rencontrer dans la journée des membres du principal parti d'opposition pour obtenir leur accord sur les modalités du plan, alors que des élections législatives anticipées sont prévues le 5 juin.

    José Socrates, qui reste à la tête d'un gouvernement chargé des affaires courantes jusqu'au scrutin, a dit voir dans cet accord une victoire, estimant que ses conditions sont plus clémentes que celles imposées à la Grèce et à l'Irlande.

    Mais la source haut placée a déclaré à Reuters que les mesures d'austérité demandées à Lisbonne, notamment les hausses d'impôts, tendaient vers "une contraction de 2% du produit intérieur brut en 2011 et 2012".

    Selon cette source, l'imposition des véhicules et de l'immobilier va augmenter et il y aura une réduction des aides dans les secteurs de l'éducation, de la santé et du logement.

    En outre, 5,3 milliards d'euros de recettes seront tirées de privatisations.

    Jonathan Loynes, économiste en chef pour l'Europe chez Capital Economics, prévoit également une contraction de 2% du PIB cette année.

    "Même si la confirmation du plan de sauvetage devrait rassurer quelque peu sur la capacité du Portugal à faire face à ses échéances obligataires à venir, elle ne mettra pas un terme aux spéculations sur le fait (...) que (Lisbonne) devra tôt ou tard se résoudre à appliquer une certaine forme de restructuration de sa dette", juge-t-il.

    De fait, l'annonce de l'accord a provoqué une certaine détente pour le papier portugais, dont les rendements ont reculé pour la première fois depuis plusieurs semaines.

    Le taux de l'emprunt à 10 ans, qui a touché mardi un plus haut historique depuis l'introduction de l'euro à 10,32%, reculait autour de 10% mercredi. Le spread avec le Bund allemand de même échéance a lui baissé à 677 points de base (pdb), contre un pic à 707 pdb mardi.

    Lisbonne a emprunté mercredi environ 1,12 milliard d'euros à trois mois, soit un peu plus que prévu, à des rendements en hausse par rapport à fin avril.

    12 MILLIARDS D'EUROS POUR LES BANQUES

    Selon les termes du plan annoncé mardi, le Portugal devra ramener son déficit budgétaire à 5,9% du PIB cette année, alors qu'il visait jusque-là 4,6%. Le déficit devra ensuite être ramené à 4,5% du PIB en 2012 et à 3% en 2013, au lieu de 3% et 2% précédemment projetés.

    En 2010, Lisbonne affichait un déficit à 9,1% du PIB.

    Par ailleurs, la source a indiqué que le plan de sauvetage comprenait 12 milliards d'euros pour une recapitalisation du secteur bancaire. L'accord prévoit que les banques portugaises devront porter leur ratio de fonds propres "durs" (core Tier 1) à 9% fin 2011 et à 10% fin 2012.

    A Athènes, le porte-parole du gouvernement grec Georges Petalotis a salué dans un communiqué le plan portugais, estimant qu'il "contribuera à réduire l'incertitude sur les marchés, ce dont a besoin l'ensemble de l'Europe".

    La Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI ont discuté pendant près d'un mois avec le gouvernement portugais les modalités du renflouement, qui doit désormais être validé par le Parti social-démocrate, principale formation d'opposition.

    Le gouvernement qui sera issu des élections de juin devra aussi endosser les modalités du plan de sauvetage, dont José Socrates a dit qu'il ne nécessiterait aucun changement dans la Constitution.

    Le taux d'intérêt du prêt consenti à Lisbonne devrait être fixé par les ministres des Finances de la zone euro lors de la réunion de l'Eurogroupe de la mi-mai, à temps pour que Lisbonne puisse honorer un remboursement obligataire de 4,9 milliards d'euros le 15 juin.

    "Même si le montant est désormais connu, le détail le plus intéressant sera le taux d'intérêt que le Portugal devra payer, donc nous restons dans l'expectative", estime Michael Leister, stratège taux chez WestLB.


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  • L’Apocalypse économique : une option possible pour l’Amérique...

    Nous entendons parler de la dette des Etats-Unis, et d’un possible jugement dernier économique.

    Depuis le 15 septembre dernier, la banque Lehman Brothers a lancé un cycle de cracks boursiers d'ampleur planétaire qui a duré jusqu'à la mi-octobre, la dette américaine atteint en 2008, 10566 milliards de dollars, un montant colossal, jamais atteint dans le monde. 

    Nous avons tous vu les effets de la crise dont l’origine se trouve être les banksters que l’on a nourris d’hydromel afin qu’ils puissent encore jouer les démons et répandre leurs maléfices. Depuis l'été 2007, la baisse du marché immobilier ajoutée aux nombreuses fermetures d'entreprises a mis à mal l’économie américaine. Cependant, ce ne sont pas les seules causes de l'alourdissement de la dette et du déficit américains. La présence des Américains en Irak et en Afghanistan, ainsi que les budgets présentés par le Président George W. Bush, sont aussi des facteurs qui ont accentué le déficit américain, ce qui influence directement la dette fédérale. Celle-ci atteint maintenant un tel niveau que des inquiétudes se font entendre de plus en plus souvent.

    Mais que se passerai-t-il si les américains ne pouvaient plus rembourser, s’il n’était plus solvable… ??

    Que se passerait-il si l’emprunteur de ses sommes n'est plus en mesure de rembourser ?

    C’est le doomsday la faillite d’une Nation et là on entre dans une autre dimension car la faillite d’une nation n’a rien à voir avec celle d’une entreprise…

    L'Amérique d'aujourd'hui n'est plus solvable : elle finance sa dette par l'inflation et par le rôle de monnaie de réserve mondiale joué par le dollar. De Gaulle parlait à ce propos du "privilège exorbitant de l'Amérique" (cf. film sur De Gaulle et l'étalon or).

    Jusqu'à quand les Nations accepteront-elles ce jeu au profit de l'Amérique ? Des groupes de Nations, commencent à comprendre que leur intérêt serait de sortir de la dépendance au dollar ; l'idée d'une monnaie unique dans les pays pétroliers du Moyen Orient fait lentement son chemin. Des Nations telles que la Russie ou la Chine ont manifesté récemment leur intention de commercer sans dollars. Le monde semble s'acheminer vers une multipolarité l'élection de Barack Obama ne pourra pas changer la situation de l'Amérique à court terme (cf. page Obama président des Etats-Unis).

    Barack Obama a fixé mercredi l'objectif de réduire le déficit de 4000 milliards de dollars cumulés sur 12 ans. Lors d'un discours sur la situation budgétaire des Etats-Unis, il a éreinté les plans des républicains. Le sujet est brûlant alors que débute la campagne présidentielle de 2012.

    Le gouvernement emprunte désormais environ 42 cents de chaque dollar qu'il dépense. Imaginez qu'un jour, bientôt, l'emprunt atteigne ce plafond limite de 14,3 trillion de dollars de dette et que le Congrès ne parviennent plus à honnorer sa dette... Les dommages entraineraient l’ensemble de l'économie, pour finalement toucher presque tous les Américains, et en faisant tous les marchés mondiaux dans le processus dans le cas où le gouvernement fait défaut et manque à une obligation financière, y compris le remboursement d'un prêt où des intérêts sur ce prêt. Le gouvernement emprunte principalement en vendant des obligations aux particuliers et aux gouvernements, avec la promesse de rembourser le montant de la caution dans un certain délai et en acceptant de payer des intérêts réguliers sur ce lien, dans l'intervalle.

    L'agence de notation Standard and Poor's a abaissé la perspective d'évolution de la note de la dette des Etats-Unis. En cause, un déficit budgétaire très important et un niveau d'endettement gouvernemental en hausse. Les marchés financiers ont très mal réagi.

    Standard and Poor's a abaissé lundi à "négative" la perspective d'évolution de la note de la dette des Etats-Unis. L'agence de notation explique sa décision par les déficits budgétaires "très importants" et le niveau d'endettement du pays, ainsi que par l'absence d'une politique claire pour y remédier.

    L'agence a affirmé qu'il y avait une chance sur trois qu'elle abaisse la note des Etats-Unis au cours des deux prochaines années. Cela pourrait signifier le début d'une crise de l'endettement des Etats-Unis, c'est en tous les cas un avertissement « clair », a déclaré un courtier. Pour l'instant, la dette à long terme des Etats-Unis reste notée 'AAA', soit la meilleure note possible réservée aux émetteurs présentant les meilleures garanties.

    Nous laisserons là, le soin d’apprécier à chacun le pouvoir absolument incroyable que l’on laisse aux agences de notations dont personnes ne connait les critères opaques, et dont nous connaissons déjà les impacts dans des pays comme la Grèce, le Portugal etc…Donner un tel pouvoir à une simple agence relèvent d’une inconscience incompréhensible.

    Finalement le défaut de paiement, déclencherait probablement une autre panique financière comme celle en 2008 et plongerai une économie encore sous le choc du chômage élevé et un marché du immobilier plongé dans la récession. Le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke, parle d’un échec à plafonner la dette et d'un "a recovery-ending event."

    Il est évident qu’après un rappel à l’ordre du FMI, un autre organisme connu pour être les « bienfaiteurs des peuples », l’Amérique, pourrait connaitre si elle ne réforme pas le système financier lui-même, un destin economique apocalyptique.

     

    Source

    http://www.whec.com/news/stories/S2078686.shtml?cat=10036

    http://www.sacra-moneta.com/Crise-financiere/dette-americaine-10000-milliards-de-dollars-de-dette.html

    http://www.tsr.ch/info/economie/3088373-menace-sur-la-dette-americaine.html

    par Lorelei mardi 26 avril 2011


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  • Les Etats-Unis et l’Europe replongent dans la crise

    Comme nous l’indiquions il y a un mois, la faillite générale des Etats-Unis commence à se profiler. C’est ce qu’a confirmé aujourd’hui l’agence de notation Standard & Poor’s, qui a donné un avertissement sévère aux Etats-Unis en assignant une perspective négative à la note souveraine « AAA » du pays. S&P pourrait dégrader la note d’ici à deux ans s’ils ne mettent pas en place un plan d’austérité avant 2013.

    2013 est une date assez lointaine quand on sait que Pimco, le plus important fonds d’investissement au monde a annoncé il y a un mois s’être débarrassé de tous ses Bons du Trésor US. « Il faut se souvenir que les Bons du Trésor sont la plus grande bulle de ces cent dernières années. Ils sont considérés par les spéculateurs comme une assurance-vie gratuite et qui rapporte tout de suite et très gros », indiquions nous dans un précédent article (1).

    Si Pimco fait savoir aujourd’hui qu’il y a tout à perdre à collaborer avec l’État américain et qu’il convient de se débarrasser avec urgence des Bons du Trésor US, c’est qu’elle prévoit que les cours des obligations d’État US vont s’effondrer très rapidement – sans doute même avant l’été – et que cela entraînera une contraction de l’économie qui risque de mener le pays à l’éclatement monétaire par l’hyperinflation, à la récession et au chômage de masse. En clair, la banqueroute des États-Unis.

    Plan d’austérité maximal pour le Portugal

    Les représentants de l’Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI) entamaient lundi à Lisbonne des négociations politiques avec les autorités portugaises pour définir le montant, et surtout les conditions, d’un plan de sauvetage financier qui doit être conclu d’ici à la mi-mai. Mais le chiffre qui circule déjà en coulisse avoisine les 80 milliards d’euros.

    Le déblocage de cette aide sera assorti d’une douloureuse cure d’austérité, à l’image de ce qu’ont vécu, avant le Portugal, la Grèce et l’Irlande.

    Le Portugal a d’ores et déjà relevé à deux reprises le taux de la taxe sur la valeur ajouté, en 2010 et début 2011. Au total, le taux de TVA a gagné trois points de pourcentage à 23%. Il devrait néanmoins être encore augmenté d’au moins un point, soit 24%, mais son taux pourrait varier selon les produits.

    Les taxes sur les alcools, le tabac, les ventes automobiles et les carburants pourraient également être augmentées, de même que la taxation sur les transactions financières et immobilières.

    Parallèlement, tous les crédits et réductions d’impôts seraient ajournés.

    Les pouvoirs publics ont d’ores et déjà imposé l’année dernière une baisse moyenne de 5% de la rémunération des fonctionnaires, gelé les promotions et les hausses de salaire, gelé les embauches et réduit le nombre de contractuels, mis un terme au paiement des heures supplémentaires et aux allocations-transports des fonctionnaires.

    Parmi les mesures supplémentaires envisagées, le salaire moyen des fonctionnaires pourrait subir une nouvelle baisse. Les subventions pour les congés payés (deux mois de salaire/an) pourraient être purement et simplement éliminées.

    L’ensemble de ces sacrifices qui va être exigé des portugais va assurément déboucher sur une crise sociale majeure, qui ne tardera plas à s’étendre à l’Espagne, prochain Etat sur la liste de la banqueroute, puis à nouveau à la Grèce qui, malgré le plan d’aide octroyé l’année dernière, sombre à nouveau dans des difficultés économique. Les spéculations persistantes sur une prochaine restructuration de la dette grecque, même si les dirigeants du pays et les responsables européens écartent cette éventualité.

    « Le vrai danger d’une restructuration est qu’elle ferait encore des noeuds dans les comptes des banques qui la détiennent, notamment allemandes et françaises, très exposées à la dette grecque », prévenait Jane Foley, analyste chez Rabobank, interrogée par le quotidien économique Les Echos.

    1. La Banqueroute ou la guerre


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  • La dette américaine inquiète

    Par Gabriel Vedrenne avec agences

    Publié le 19 avril 2011 à 08h56 Mis à jour le 19 avril 2011 à 09h23

     
     

    © REUTERS

    Les Etats-Unis vivent à crédit depuis longtemps. Une agence de notation tire la sonnette d’alarme.

    L'agence de notation Standard and Poor's a, pour la première fois de son histoire, envisagé avec pessimisme l’avenir financier des Etats-Unis, estimant lundi que la dette risque de franchir un palier irréversible.

    Les Etats-Unis, incontournables mais endettés

    Chargé de publier des indicateurs de la santé financière des pays, Standard and Poor's a livré son verdict pour le géant américain : les Etats-Unis conservent la note 'AAA', signe que l’on peut prêter de l’argent au pays sans craindre de perdre sa mise.

    Mais "parce que les Etats-Unis ont (...) ce que nous considérons comme des déficits budgétaires très importants et un niveau d'endettement gouvernemental en hausse, et parce que le chemin pour traiter (ces problèmes) n'est pas clair, nous avons révisé notre perspective sur la note à long terme de 'stable' à 'négative'", a ajouté l’agence de notation. Traduction : les déficits continuent de s’aggraver sans que les élus américains ne prévoient un moyen d’en sortir.

    L’administration Obama bloquée par les républicains

    C'est un nouveau coup de semonce pour Washington, une semaine après un inhabituel rappel à l'ordre du FMI, qui avait noté que "les Etats-Unis se démarquent comme étant la seule grande économie avancée" à ne pas avoir l’intention de "rééquilibrer [son] budget" cette année, alors qu'ils devraient afficher en 2011 le déficit budgétaire le plus élevé du monde. Conséquence, le pays continue d’emprunter sans parvenir à définir un plan d’austérité, alors qu’une bonne partie des ménages américains vivent déjà à crédit.

    Si les finances du géant américain inquiètent, c’est parce que la direction économique du pays n’est pas claire : depuis les dernières élections de mi-mandat, le président Barack Obama a besoin du vote de l’opposition pour faire passer les lois les plus importantes et notamment celle sur la réduction du déficit.

    Ménages et état fédéral endettés, pas de plan de sortie de crise : autant d’ingrédients qui justifient les craintes. Les marchés financiers ne s’y sont pas trompés, Wall Street a fini la journée en baisse de 1,14%. L’autre géant mondial, la Chine, affiche de son côté des excédents gigantesques et prête chaque année un peu plus d’argent à l’Oncle Sam.


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  • La Finlande pourrait paralyser l'aide aux pays en difficulté

     

    Crédits photo : Richard Drew/AP

    Alors que les rumeurs vont bon train sur une restructuration prochaine des dettes des pays en difficultés, notamment la Grèce, les eurosceptiques finlandais veulent se désolidariser du plan de sauvetage.

    La politique européenne de gestion de la crise de la dette pourrait être mise à mal. La Norvège pourrait en effet s'opposer au plan de sauvetage européen pour les pays endettés, après l'avancée du parti eurosceptique aux élections législatives hier. Un nouveau gouvernement norvégien opposé aux plans de soutien pourrait en théorie empêcher le déblocage des prêts garantis, puisque ces décisions doivent être prises à l'unanimité par les membres de l'Union européenne. Parallèlement, les investisseurs sont de plus en plus nombreux à parier sur imminente une restructuration des dettes grecque, irlandaise et portugaise.

    Pour tenter d'apaiser ces craintes, en particulier sur la situation en Grèce, plusieurs démentis ont été formulés hier. Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a répété que «le sujet n'est pas sur la table». Le Fonds monétaire international et le ministre grec des Finances se sont également montrés rassurants, estimant qu'Athènes n'est pas acculée à un rééchelonnement urgent de sa dette.

    Mais si cette hypothèse se réalisait, cela pourrait être coûteux pour les banques françaises. Selon les chiffres publiés par la Banque des règlements internationaux (BRI) en mars, les établissements français sont les plus liés à l'économie grecque avec une exposition de l'ordre de 92 milliards d'euros. Les banques françaises ont en effet d'importantes filiales en Grèce: Crédit Agricole a repris la banque Emporiki et Société Générale détient Geniki.


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  • Personne ne veut plus des dollars

    Les traders craignent que les banques centrales du Moyen-Orient forcent leurs rivales asiatiques à accélérer la chute du dollar. En dix mois, le dollar a déjà perdu 14% parce que le monde continue d’amasser des dollars dont il ne veut plus et se dépêche de les revendre, notamment les banques asiatiques.

    Beaucoup de banques centrales asiatiques sont obligées de se battre pour empêcher leur monnaie de s’apprécier en raison de l’afflux des investisseurs vers les marchés émergents.

    Pour ce faire, elles vendent donc leur monnaie et reçoivent des dollars en échange. Mais tandis que la Fed continue de faire tourner la planche à billets et que le billet vert se dévalue de plus en plus, les Asiatiques sont obligés de revendre ces dollars afin de préserver la valeur de leurs réserves.

    Il ya trois mois les banques centrales en Amérique latine ont rejoint les Asiatiques, signant la globalisation de la "guerre du change » .

    En fait, la montée de l’euro aurait même plus à voir avec ces tentatives de diversification des Banques asiatiques qu’avec les évènements survenant au sein de la Zone Euro. Certains estiment même qu’il en serait ainsi depuis 2001.

    Les prix du pétrole brut ont augmenté de 30% depuis les évènements du 14 février en Libye, et cette année, les pays de l’OPEP devraient engranger un millier de milliards de dollars.

    Mais les tensions politiques dans leurs pays les obligent à revendre les pétrodollars correspondants, et à rapatrier les produits des ventes. Mais tandis que les Asiatiques ont tendance à attendre des épisodes d’accalmie pour le dollar pour les échanger contre des euros aux meilleures conditions possibles, les Arabes semblent moins regardants sur les taux de change, ce qui risque de renforcer la chute de la monnaie américaine.


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  • La Chine investira bien en Espagne

    source

    * Le fonds souverain chinois dément envisager d'investir $9 mds en Espagne

    * Une source gouvernementale espagnole évoque une "erreur de communication"

    * Les "cajas" auraient besoin de E15 mds de financement

     

    PEKIN, 14 avril (Reuters) - La Chine s'intéresse à des investissements dans les caisses d'épargnes espagnoles, a réaffirmé une source espagnole jeudi, allant à l'encontre du démenti d'un fonds souverain chinois alors que les investisseurs attendent de connaître la façon dont l'Espagne prévoit de compenser les manques de financement.

    Le fonds souverain China Investment Corp (CIC) avait dit plus tôt ce jeudi qu'il n'envisageait pas d'investir neuf milliards de dollars dans des banques, après qu'une autre source espagnole a déclaré mercredi que la Chine prévoyait d'injecter un total de 13 milliards de dollars dans le secteur en difficulté.

    "Il y a eu une erreur de communication. Il y a une volonté d'investir dans les caisses d'épargnes et dans la dette espagnole (...) mais à l'évidence, nous ne pouvons pas donner de montant spécifique ou le nom d'un fonds particulier", a dit la source, gouvernementale comme la précédente.

    "Ces informations ne sont pas fondées et ne sont pas conformes à la vérité", a toutefois déclaré à l'agence Reuters un responsable du fonds s'exprimant sous couvert d'anonymat.

    Ces informations interviennent alors que le président du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero, est en déplacement à Pékin. Il s'est entretenu mercredi matin avec des représentants du China Investment Corporation.


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  • Stress tests : Madrid confiante

    Avec AFP

    L'Espagne va soumettre toutes ses banques et caisses d'épargne aux tests de résistance prévus au niveau européen, a indiqué samedi sa ministre des Finances, affichant sa confiance dans un résultat positif après les réformes entreprises dans le secteur.

    "Nous avons décidé d'analyser 100% de notre système de caisses d'épargne et de banques", a déclaré Elena Salgado aux journalistes en arrivant à Gödöllö, à une trentaine de kilomètres de Budapest, pour une deuxième journée de discussions avec les autres grands argentiers européens. "Je pense qu'avec les mesures que nous sommes en train de prendre pour recapitaliser le système (financier), elles réussiront les tests de résistance", a-t-elle ajouté.

    La nouvelle autorité européenne de supervision des banques a annoncé vendredi des modalités techniques pour les prochains tests de résistance européens, auxquels 90 banques seront soumises.

    Avec 24 établissements, l'Espagne est de loin le pays le plus représenté sur la liste. Le pays est considéré depuis des mois par les marchés comme un autre maillon faible de la zone euro après la Grèce, l'Irlande et le Portugal, même si les Européens tentent de convaincre que Madrid n'aura pas besoin d'aide financière extérieure.

    Les caisses d'épargne ("cajas"), des établissements souvent régionaux et de petite taille, sont souvent considérés comme le point faible de l'Espagne.

    Après une première vague de fusions et restructurations des caisses, effectuée en 2010, les fortes turbulences sur les marchés financiers et les doutes sur la solidité financière espagnole ont poussé Madrid à accentuer l'assainissement du secteur, en exigeant des minimums de solvabilité plus élevés qui vont obliger une série de "cajas" à se recapitaliser.


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