• SOS, Athènes ne répond plus...

    Quel est le problème ? C'est la dette grecque à peine diminuée après des mois de restrictions budgétaires. Les organisations internationales (FMI, BCE, Commission de Bruxelles) qui en demandent davantage, ont provoqué l'effet inverse de celui escompté : une protestation d'Athènes. Des dizaines de milliards d'euros 'investis' par les banques européennes (françaises d'abord) sont en jeu. Seront-ils remboursés, et quand ?

    L’expression ‘renvoyer aux calendes grecques’ remonte à l’Antiquité. Le calendrier romain fonctionnait sur le rythme lunaire. Chaque mois commençait par les ‘calendes’, journées au cours desquelles on annonçait les événements marquants et fêtes publiques à venir. Les premiers calendriers ou ’calendaria’ tiraient leur étymologie de cette césure mensuelle. Ils ne servaient pas qu’à dénombrer les jours du mois, mais plutôt à rappeler le montant des dettes et la date du remboursement de celles-ci par les débiteurs. Ces derniers avaient trente jours pour s’acquitter. Au terme de ce délai, le prêteur se rendait au domicile du débiteur récalcitrant, posait sa main sur son épaule et le sommait devant témoins de payer sa dette. Une fois prononcée cette ‘manu injectio‘, il pouvait s’emparer du débiteur et l’enfermer dans sa maison pendant soixante jours. Si à l’issue de ces deux mois, la somme était toujours dûe, la loi romaine autorisait le créancier à exposer l’endetté en place publique. La mise à mort et la vente comme esclave ont en revanche disparu à Rome dès la fin du IVème siècle avant notre ère [source].

    Une formule française prolonge la précédente : ‘quand les poules auront des dents’. Les Anglais disent ‘quand les cochons voleront’. Dans le cas de notre débiteur, cela veut dire qu’il n’a pas payé, et qu’il ne remboursera jamais. Partant de ce constat, on peut distinguer deux cas de figure. Première hypothèse, la somme dûe ne vaut pas pipette, juste un peu de liquide. Que le prêteur réclame justice et le débiteur passera pour un citoyen malhonnête, ce qu’il va tenter à tout prix d’éviter. Seconde hypothèse, le prêt dépasse les bornes. Le montant s’exprime non pas en milliers, ni en millions, mais en milliards d’euros. Extrapolons. Un groupe de banques prête cinquante-trois milliards d’euros. Le rapport s’inverse soudain. Car le débiteur sait bien qu’il ne pourra jamais trouver une somme pareille, à moins d’un miracle. Le prêteur a finalement commis une grave erreur, par aveuglement, par appât du gain, ou simplement par mauvais calcul. Il s’accroche néanmoins à un calendrier de remboursement, sans réfléchir ‘aux calendes grecques’.

    Evidemment l’histoire débouche sur une réalité bien concrête. Les ‘placements des banques françaises en Grèce s’élèvent à la mi-2010 à cinquante-trois milliards d’euros, dont plus de la moitié pour le Crédit Agricole (trente milliards). Suivent BNP Paribas, la Société Générale, et Banque Populaire (BPCE) - Natixis. Il s’agit à la fois de la dette privée et publique. La première banque française concernée dépend cependant davantage de la première que de la seconde. Car elle a pris des participations dans des actifs grecs (financement de navires), et dans la banque ‘Emporiki’ achetée en 2006 : 740 millions d’euros de pertes en 2010. « D’après les statistiques de la Banque des règlements internationaux (BRI) à fin 2009, les banques françaises sont exposées à hauteur de 75,172 milliards de dollars (57,41 milliards d’euros). Ce montant les place en tête des banques mondiales les plus exposées en Grèce. Elles sont suivies par les banques allemandes, qui le sont à hauteur de 45 milliards de dollars, la Grande-Bretagne pour 11,28 milliards de dollars et les Pays-Bas pour 8,95 milliards. Pour un montant total de 188,6 milliards de dollars (141,8 milliards d’euros) de créances pour les banques européennes et de 236,2 milliards de dollars (177,3 milliards d’euros) pour les banques mondiales. » [source]

    Le Figaro adresse cependant un bulletin de félicitations aux banques françaises. Les agences de notation toujours extralucides délivrent des notes flatteuses. Mercredi 16 février, la Société Générale devrait annoncer un bénéfice de près de 4 milliards d’euros. On attend le double pour BNP Paribas. Cocorico. « Cette tendance positive devrait se poursuivre en 2011. Les établissements devraient enregistrer une progression à deux chiffres de leurs bénéfices cette année, indique S&P dans une étude. Les analystes mentionnent notamment la maîtrise des dépenses et la baisse du coût du risque. L’activité d’assurance ‘devrait être un facteur de résultats’ en 2011 ajoute S&P. Concernant la banque d’investissement, l’activité de l’actuel exercice devrait se révéler moins volatile mais moins rentable, soulignent les analystes. Sur la banque de détail, les spécialistes de S&P prévoient un recul limité du coût du risque qui devrait favoriser une progression du revenu avant impôt. » Si je ne subodorais un absolu manque d’humour du rédacteur, j’en déduirais un sens de la formule très poussé : ‘baisse du coût du risque’, il a osé ! Mais il faut me rendre à l’évidence. La finance restera toujours un domaine sérieux.

    Il y a un peu plus d’un an (’El Zapatero‘), j’ai esquissé les grandes lignes du ‘problème’ grec : un déficit chronique entretenu par un gouvernement clientéliste et redistributeur, les recettes de l’Etat qui stagnent, parce que beaucoup de Grecs mentent sur leurs revenus ou fraudent le fisc. L’Europe communautaire, loin d’atténuer la tendance, l’a au contraire accentuée. Au printemps, confronté à une brusque dégradation de sa situation financière, l’Etat grec a du solliciter une aide extérieure. Sans le plan de sauvetage (110 milliards d’euros), Athènes ne pouvait plus emprunter raisonnablement sur les marchés internationaux. En vertu de l’accord final entre les organisations internationales et l’Etat, les Grecs supportaient la totalité de la charge, sans remise en cause des prêteurs (source). Mais la presse a retenu la partie de la conclusion la plus optimiste : la Grèce s’en sortait in extremis. Il restait quand même l’objectif imposé de réduction des déficits (de 9 à 3 % en 2012). Le ‘Financial Times‘ décortique un an après la situation présente de la Grèce. Le pays a connu une croissance négative en 2010 (- 4,2 %) et le chômage monte à grande vitesse : il serait aujourd’hui de 14 %, plus élevé encore chez les jeunes (20 %) [source].

    On assiste donc à la confrontation, comme à l’époque antique entre le prêteur et le débiteur. Des représentants du premier ont effectué une visite à Athènes la semaine dernière et ont rencontré les membres du gouvernement socialiste. La main sur l’épaule, et devant les journalistes européens, ils ont ensuite transmis leurs recommandations. On ne pourra mettre la Grèce en prison, mais l’analogie vaut. Sur le sujet de l’opinion publique grecque, Paul Thomsen (FMI) a certes admis qu’il ‘comprenait’ le caractère impopulaire des décisions. Mais encore ? Les grévistes vont à nouveau paralyser le pays le 23 février, comme ici dans les transports. La compagnie nationale de chemins de fer a annoncé la suppression de ses lignes vers la Bulgarie (source). Au gouvernement, la ‘Troïka’ (FMI, Commission de Bruxelles et BCE) demande pourtant un surcroît de recettes en contrepartie de la réception de la quatrième tranche d’aide financière (15 milliards d’euros). Il ne reste plus qu’une solution : ajouter aux mesures précédentes (baisse des salaires de fonctionnaires et des retraites, diminution des aides publiques), la vente d’actifs publics (source).

    La Tribune de Genève recense plusieurs sociétés susceptibles d’être privatisées : dans les transports (en particulier l’aéroport d’Athènes), l’énergie, les services et l’industrie de défense. « L’Etat grec va, par exemple, rechercher des partenaires pour leur céder une partie de sa participation de 99,81% au capital de Hellenic Defence Systems SA (HDS). Cette firme, née en 2004 de la fusion entre des compagnies fondées en 1874 (Pyrkal) et 1977 (EBO), gère neuf sites de production ou de stockage et emploie 1280 collaborateurs. Sur son site, HDS affirme exporter ses produits (armes de petit calibre, mortiers, etc.) ‘dans 40 pays’, mais les informations, notamment financières, qu’elle fournit sont très rudimentaires. Autre entreprise cherchant des capitaux frais : Trainose, seule compagnie de chemins de fer d’importance du pays. Cette firme occupe 1800 salariés mais là encore, impossible de recueillir la moindre donnée financière sur son site. Selon un article du Monde, cette compagnie serait lestée par une dette de… 10 milliards d’euros ! » Les créanciers n’ont-ils pas poussé le bouchon trop loin ? Je ne vois rien dans ce descriptif qui ressemble à un trésor caché.

    En revanche, l’exaspération des Grecs a monté d’un cran. Et si une majorité d’entre eux repoussaient le remboursement de la dette… sine die ? Les Grecs ont désormais largement pris leur part du fardeau. En exposant le débiteur sur la place publique, le créancier romain obtenait une rétribution symbolique. Cette peine a été prononcée à mon sens lors de la proclamation du plan de sauvegarde. La ‘troïka’, joue me semble t-il avec le feu, risquant de provoquer un rejet massif de la part d’une population poussée à bout. Le Premier Ministre, George Papandréou a d’ailleurs cru bon de rejeter publiquement l’extension des privatisations (au prix d’une probable volte-face). Au printemps dernier, une rumeur lancée (?) par un journal populaire allemand a enflé à propos de la vente d’îles pour désendetter l’Etat grec. Elle a déclenché des réactions offusquées à Athènes (source).

    Jean-Claude Trichet se déclare hostile à toute restructuration de la dette grecque (source). Jacques Delpla (’Echosnoclaste‘) propose en complément une taxe sur l’immobilier sur dix ou quinze ans, seule façon à ses yeux de contrecarrer l’évasion fiscale. [1] De toute évidence, l’argent prêté dans le cadre du plan de sauvegarde ne sera pas rendu aux banques. En l’honneur du Crédit Agricole, de BNP Paribas et de quelques autres, je dirai ’quand les coqs auront des dents’. Au pire - Elie Cohen a imaginé en mai dernier un défaut bancaire ‘originaire’ de Grèce - le gouvernement français volera au secours de nos ‘champions’ nationaux. Après le renflouement de l’automne 2008 (source), les banques françaises ont précédé les calendes grecques pour rembourser l’aide de l’Etat. On sait ce qu’il est advenu de leur indépendance retrouvée (source).

    PS./ Geographedumonde sur la Grèce : Quiproque grecLes evzones de mer et Ne pas confondre tête de pont et plaque tournante

    • [1] Enfin, pour éviter que d’autres pays ne soient tentés de suivre les Grecs, l’Union devrait demander à la Grèce en garantie de la dette le prélèvement d’une taxe exceptionnelle et unique sur l’ensemble de l’immobilier des ménages et entreprises grecs de 20 %, payable sur dix ou quinze ans (ce qui rapportera au total l’équivalent à 60 % du PIB grec). La taxe reprendra une partie de l’évasion fiscale passée dont le principal réceptacle était l’immobilier. En soldant une fois pour toutes les comptes du passé par une double expropriation des responsables de la tragédie grecque (investisseurs par la restructuration et propriétaires grecs par la taxe à 20 %), cette mesure permettrait à la Grèce de se focaliser sur son avenir, notamment en attirant massivement de l’investissement direct étranger qui saurait que le fardeau de la dette passé ne menacerait plus la croissance future du pays. Mieux vaut Hermès, dieu du commerce, que Sisyphe, faisant rouler éternellement sa dette.

    Incrustation : coq du sac à dos

    par Bruno de Larivière (son site) mardi 15 février 2011


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  • Grèce : l’UE, la BCE et le FMI préparent le pillage du patrimoine

    Par François Asselineau

    Samedi 12 février, le gouvernement socialiste grec a jugé « inacceptable la conduite » du Fonds Monétaire International (FMI, dirigé par le « socialiste » Strauss-Kahn), de l’Union européenne et de la Banque centrale européenne. Ces trois institutions (totalement non démocratiques) n’ont en effet accepté, vendredi 11 février, de verser la quatrième tranche d’un prêt accordé en mai 2010 par la zone euro et le FMI que sous des conditions de plus en plus spoliatrices pour la Grèce.

    Elles ont versé ce prêt en déclarant que les très gros efforts budgétaires déjà réalisés par le gouvernement grec n’étaient pas encore suffisants et qu’il fallait désormais passer à une « accélération significative » et à un « élargissement » des « réformes structurelles ».

    L’annonce qui a le plus scandalisé les Grecs concerne la révision à la hausse de l’objectif de privatisations souhaité par la « troïka » FMI-UE-BCE : 50 milliards d’euros d’ici à 2015, au lieu de 7 milliards sur trois ans initialement annoncés.

    LE GOUVERNEMENT GREC : « NOUS NE NÉGOCIERONS LES LIMITES DE NOTRE DIGNITÉ AVEC PERSONNE »

    Dans un premier temps, le ministère grec des Finances a diffusé un document informel semblant avaliser la création d’un portefeuille d’actifs promis à une privatisation et pouvant rapporter « au moins 50 milliards d’euros ». Mais samedi, le gouvernement a fait volte-face et fait réagir son porte-parole, George Petalotis.

    « Nous sommes dans le besoin, mais nous avons aussi des limites (…) Nous ne négocierons les limites de notre dignité avec personne. Nous prenons des ordres seulement auprès du peuple grec », a déclaré M. Petalotis, en soulignant notamment qu’aucune terre appartenant à l’Etat ne serait vendue.

    Tandis que la presse grecque, y compris celle proche des socialistes au pouvoir, se déchaînait, le Premier ministre George Papandreou a fait savoir qu’il s’était plaint personnellement auprès du FMI et de la Commission européenne.

    LA COMMISSION EUROPÉENNE ET LE FMI VEULENT FORCER LA GRÈCE À VENDRE DES PLAGES ET L’ANCIEN AÉROPORT D’ATHÈNES À DES SOCIÉTÉS PRIVÉES

    De son côté, le représentant de la Commission européenne Servaas Deroose a alimenté la fureur grecque en proposant dans le quotidien To Vilma, de « vendre les plages pour développer le tourisme et le marché des propriétés touristiques ». « La Grèce pourrait facilement lever cinq milliards d’euros en vendant l’ancien aéroport d’Athènes, situé dans une zone côtière lucrative », a-t-il suggéré dans une autre interview à Proto Thema, préconisant la vente de terrains, d’aéroports régionaux et de ports pour un bénéfice de 35 milliards d’euros.

    Le chef de la mission du FMI Poul Thomsen y est allé lui aussi de ses encouragements à « vendre des terrains, y compris l’ancien aéroport » d’Athènes. « Nous sommes à un point crucial où nous avons besoin d’une accélération des réformes », a encore déclaré M. Thomsen, cité par le quotidien Kathimerini.

    A ce rythme, on se demande combien de semaines il reste encore avant que la Commission européenne exige du gouvernement grec qu’elle privatise le Parthénon ou l’Île de Santorin. Nul doute que les « réformes indispensables » consisteront à les vendre à JP Morgan ou Goldman Sachs pour en faire des lieux de villégiature, évidemment fermés au public, et réaménagés en penthouses avec jacuzzis pour quelques banquiers américains ou golden boys de la City londonienne.

    CONCLUSION : IL EST DE PLUS EN PLUS URGENT DE SORTIR DE L’EURO ET DE L’UE

    Il faut ne se faire aucune illusion : la Grèce n’est nullement un cas isolé. Le Portugal, l’Italie, l’Espagne, mais aussi la France et d’autres, sont aussi au programme du pillage en règle des patrimoines publics, un pillage organisé par l’UE, la BCE et le FMI au profit d’une petite oligarchie financière.

    Il suffit de songer au scandale de l’adoption très récente de la loi NOME en France : le seul objectif de cette loi est de priver les Français de la rente d’EDF pour l’offrir sur un plateau à des établissements bancaires prédateurs étrangers (de type JP Morgan ou Goldman Sachs, déjà autorisés à intervenir sur le marché du gaz français) .

    Chaque mois qui passe dévoile ainsi un peu plus la monstruosité du véritable projet de domination et de pillage qui se cache, depuis 1950, sous l’aimable vocable de « construction européenne ».

    Non seulement l’Union européenne et l’euro nous apportent la baisse du niveau de vie, la dictature politique, et la mise sous tutelle étrangère, mais les mots truqués de la « langue de bois » européiste révèlent peu à peu leur véritable signification.

    Les « indispensables réformes de structure » sont une expression d’un cynisme effroyable. Cette expression ne désigne rien d’autre que l’organisation d’un pillage généralisé des patrimoines publics au profit d’une oligarchie bancaire qui ne tire son pouvoir que de l’émission d’une monnaie de singe et de la mainmise sur l’ensemble des médias de masse.

    Les Grecs seraient bien inspirés de décider, eux aussi, de sortir de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, comme le propose l’UPR depuis bientôt 4 ans.


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  • Le plus gros détenteur de la dette américaine n'est plus la Chine

    Source : La Tribune.fr
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    L'analyse de l'ex-trader Marc Fiorentino sur l'"arnaque américaine" de 2011. Découvrez qui a supplanté la Chine et le Japon pour le rachat de la dette des Etats-Unis. Stupéfiant !

    Madoff était finalement un petit joueur. Avec ses 50 ou 60 milliards de dollars détournés, il n'a pas exploité toutes les possibilités de la fameuse chaîne de Ponzi... Face au tandem Geithner-Bernanke, nos nouveaux Robert Redford et Paul Newman dans ce remake de « l'Arnaque », il faut dire que la concurrence est rude. Décortiquons cette fraude massive car le montage est d'une subtilité perverse et d'une perversité subtile.

    Commençons tout d'abord par un petit rappel : le Trésor américain et la Fed sont deux poches différentes du même argent... Même si la banque centrale américaine est indépendante, ses moyens sont les mêmes que ceux du Trésor américain. Quand la Fed perd de l'argent, et elle va perdre une fortune sur ses achats massifs d'obligations d'État avec la remontée des taux d'intérêt qui s'amorce, cette perte va directement, chaque année, s'imputer au déficit budgétaire américain, un déficit qui est déjà en lambeaux.

    Que s'est-il passé en 2010 ? L'État américain, déjà en faillite virtuelle, a fait de la relance. Il a injecté des centaines de milliards de dollars dans l'économie qu'il n'avait pas. Ces centaines de milliards, le Trésor américain a dû les emprunter. Le problème, c'est que les Chinois ne veulent plus de ces nouveaux subprimes, ni les Japonais ni les pays du Golfe... Les ménages américains ont absorbé une partie de ces déchets napolitains pour placer une épargne récemment reconstituée. Mais cela ne suffisait pas. Dès lors, la Fed est venue prêter au Trésor américain... Mais la Fed et le Trésor, c'est pareil ! C'est de l'argent qui sort d'une poche pour entrer dans l'autre, avec deux poches qui, aujourd'hui, sont percées. On a appris cette semaine, sans surprise, mais tout de même avec effroi, que la Fed était passée devant la Chine et était devenue le plus gros détenteur d'emprunts d'État américains ! Fascinant, non ? L'administration Obama, qui voulait réformer les pratiques bancaires, fait ce qu'aucune banque, ni aucun escroc de haut vol, n'a jamais tenté. Il faut dire qu'ils n'en sont plus à une contradiction près : les vingt plus grosses banques américaines vont verser pour 2010 un montant record de rémunérations : 135 milliards de dollars alors qu'Obama devait briser Wall Street, l'appât du gain et les bonus. Michael Douglas a raison de dire en 2010 : « Greed is not just good, it's legal. » Passons.

    Le problème de ce tour de prestidigitation, ô combien impressionnant, est qu'il ne pourra plus être utilisé en 2011. Vous allez comprendre pourquoi. Les taux montent. La Fed perd donc tous les jours de l'argent sur les 1.100 milliards d'emprunts d'État qu'elle a avalés. Elle va sûrement encore jouer la fuite en avant avec un QE3 ou un QE4 mais elle ne pourra pas continuer à absorber intégralement les besoins d'emprunt de ses collègues du Trésor. Madoff avait besoin que les marchés continuent à monter pour que son arnaque tienne. La crise de Lehman a mis sa belle pyramide à terre. Geithner et Bernanke ont besoin que les taux d'intérêt baissent pour qu'ils puissent continuer à faire voltiger les dollars sans que les spectateurs s'aperçoivent de la supercherie. Oui, mais voilà. Avec des matières premières en folie, du fait entre autres de ce « quantitative easing », des valeurs d'actifs qui montent sous l'effet de la spéculation, des banques qui reprennent leurs plus mauvaises habitudes, les taux grimpent. Doucement mais sûrement. Et il suffit que cette hausse s'accélère pour qu'on découvre que tout cela n'est qu'une gigantesque arnaque.

    Mais alors, me direz-vous, si c'était aussi simple que cela, que fait la police ? La police, c'est-à-dire les agences de notation ou la SEC, est à peu près aussi sévère avec le Trésor américain et la Fed que la police tunisienne l'était avec la belle-famille de Ben Ali ! Notre duo d'équilibristes est aujourd'hui dans une fuite en avant qui ne peut que mener les États-Unis dans un mur. Bravo les artistes !

    Le président républicain de la chambre des représentants, John Boehner, met en garde contre un éventuel défaut sur la dette américaine non seulement pour les Etats-Unis mais aussi pour toute la planète.

    Le président républicain de la chambre des représentants, John Boehner, a déclaré dimanche que les Etats-Unis devaient continuer d'honorer leurs obligations en matière de financement de la dette publique sous peine de déclencher un cataclysme financier mondial.

    Alors que le pays s'apprête à dépasser sa limite légale d'endettement, 14.300 milliards de dollars, certains membres du Parti républicain ont suggéré qu'aucun autre emprunt ne devrait être autorisé en l'absence de nouvelles coupes dans les dépenses publiques.

    Prié de dire quelles seraient les conséquences d'un non-relèvement de la limite de l'endettement des Etats-Unis, il a répondu: "ce serait un désastre, pas seulement pour notre pays, mais pour l'économie du monde entier.

    "Souvenez que le jour des élections, le peuple américain a dit, nous voulons des coupes dans les dépenses et nous voulons des créations d'emploi. Vous ne pouvez pas créer d'emploi si vous faites défaut sur votre dette."

    Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner a prévenu que faute d'une décision du Congrès, seul capable de relever la limite de l'endettement américain, il ne pourrait plus emprunter à partir d'une date comprise entre le 31 mars et le 16 mai.

    A partir de cette date, le pays pourrait faire défaut sur certains prêts.

    Les républicains souhaitent que des discussions bipartisanes soient organisées pour régler la question de l'endettement à long terme des Etats-Unis qui ne fera qu'empirer en raison du vieillissement de la population américaine et des coûts sociaux induits par ce phénomène.


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  • Tollé en Grèce sur des privatisations

    ATHENES - L'Union européenne et le FMI ont jugé "regrettable" dimanche le tollé provoqué en Grèce par les nouvelles demandes de privatisations massives dont ces institutions ont assorti la poursuite de leur assistance financière.

    "Nous reconnaissons les défis difficiles auxquels est confrontée l'économie grecque et nous avons le plus profond respect face aux efforts énormes consentis par la population grecque", ont déclaré le Fonds monétaire international, l'Union européenne et la Banque centrale européenne, dans un communiqué commun.

    "Il est regrettable qu'une impression différente ait pu avoir été perçue. Notre collaboration avec la Grèce est fondée depuis toujours sur la confiance mutuelle et le restera", ont-ils ajouté.

    Samedi, le gouvernement socialiste grec a jugé "inacceptable la conduite" de ces trois institutions.

    Celles-ci ont accepté vendredi le versement de la quatrième tranche d'un prêt accordé en mai 2010 par la zone euro et le FMI pour éviter la faillite du pays.

    Mais, malgré de gros efforts d'assainissement budgétaire déjà réalisés, elles ont aussi exigé une "accélération significative" et un "élargissement" des réformes structurelles.

    L'annonce qui a le plus frappé les esprits porte sur la révision à la hausse de l'objectif de privatisations souhaité par la troïka : 50 milliards d'euros d'ici à 2015, au lieu de 7 milliards sur trois ans initialement annoncé.

    Dans un premier temps, le ministère grec des Finances a diffusé un document informel semblant avaliser la création d'un portefeuille d'actifs promis à une privatisation et pouvant rapporter "au moins 50 milliards d'euros". Mais samedi, le gouvernement a fait volte-face et fait réagir son porte-parole, George Petalotis.

    "Nous sommes dans le besoin, mais nous avons aussi des limites (...) Nous ne négocierons les limites de notre dignité avec personne. Nous prenons des ordres seulement auprès du peuple grec", a déclaré M. Petalotis, en soulignant notamment qu'aucune terre appartenant à l'Etat ne serait vendue.

    Tandis que la presse grecque, y compris celle proche des socialistes au pouvoir, se déchaînait, le Premier ministre George Papandreou a fait savoir qu'il s'était plaint personnellement auprès du FMI et de la Commission européenne.

    De son côté, le représentant de la Commission européenne Servaas Deroose a alimenté la fureur grecque en proposant dans le quotidien To Vilma, de "vendre les plages pour développer le tourisme et le marché des propriétés touristiques".

    La Grèce pourrait facilement lever cinq milliards d'euros en vendant l'ancien aéroport d'Athènes, situé dans une zone côtière lucrative, a-t-il suggéré dans une autre interview à Proto Thema, préconisant la vente de terrains, d'aéroports régionaux et de ports pour un bénéfice de 35 milliards d'euros.

    Des propos jugés dimanche "pour le moins déplacés" par le ministre grec des Finances George Papaconstantinou.

    Le chef de la mission du FMI Poul Thomsen y est allé lui-aussi de ses encouragements à "vendre des terrains, y compris l'ancien aéroport" d'Athènes.

    "Nous sommes à un point crucial où nous avons besoin d'une accélération des réformes", a encore déclaré M. Thomsen, cité par le quotidien Kathimerini.

    (©AFP / 13 février 2011 13h33)


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  • La Grèce dénonce une ingérence de l'UE et du FMI

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    par Lefteris Papadimas et Ingrid Melander

    ATHENES (Reuters) - La Grèce a accusé samedi l'Union européenne et le Fonds monétaire international d'ingérence dans ses affaires intérieures après avoir été invitée par ses créanciers à accélérer ses réformes et à procéder à davantage de privatisations.

    Vendredi, des inspecteurs de l'UE et du FMI sont venus en Grèce examiner la mise en oeuvre du plan de sauvetage qui a permis à Athènes d'échapper à la faillite. Ils ont donné leur feu vert au déblocage d'une tranche d'aide de 15 milliards d'euros, mais ils ont été plus critiques que lors de leurs précédentes visites.

    Après s'être vu reprocher par des médias locaux de n'avoir pas réagi à ces critiques, le gouvernement grec a déclaré que l'approche des inspecteurs était inacceptable.

    Le Premier ministre George Papandréou s'est entretenu avec le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et avec le commissaire européen aux Affaires monétaires, Olli Rehn, a rapporté son secrétariat.

    Dans sa conversation téléphonique avec Dominique Strauss-Kahn, George Papandréou a "transmis le message du gouvernement grec concernant le comportement inacceptable des représentants de la Commission européenne, de la BCE (Banque centrale européenne) et du FMI lors de la conférence de presse d'hier", dit un communiqué du secrétariat de Papandréou.

    Georges Petalotis, porte-parole du gouvernement grec, avait quelques heures auparavant déclaré: "Nous ne demandons à personne de s'ingérer dans les affaires intérieures (...) Nous ne prenons nos ordres que du peuple grec."

    Les inspecteurs étaient venus à Athènes évaluer les progrès réalisés au quatrième trimestre sur le plan de consolidation budgétaire de 110 milliards d'euros.

    source et suite


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  • Comment on laisse crever les PME Made in France

    Hexaconso - Blogueur associé

    Le blogueur associé Hexaconso se penche sur ces entreprises françaises qui continuent, tant bien que mal, de fabriquer en France. Mais pour combien de temps ?


     

    Sale temps pour les entreprises adeptes du Made in France. En ce mois de février, ce sont coup sur coup deux entreprises qui se voient sanctionnées : l’une est en redressement, l’autre en liquidation.
    Clayeux, la dernière marque de mode enfantine Made in France en liquidation

    Le 1er février, c’est pour Clayeux que le couperet est tombé. Liquidation ! Clayeux était la dernière grande marque de mode enfantine à fabriquer encore en France près de 70% de ses collections. Une page qui se tourne après 60 ans d’histoire.

    Déjà entre juillet 2008 et janvier 2010, la société avait connu un plan de redressement judiciaire, entraînant au passage la perte de 61 salariés. L’orage semblait être passé avec notamment une augmentation de capital et un contrat de distribution prévoyant l’ouverture de 30 boutiques en Chine. Il y a deux mois et demi, le chiffre d’affaires publié était même de nouveau en hausse de 11 % (sur le 1er semestre de l’exercice). Mais cela n’aura pas suffit à assurer la pérennité de l’entreprise.

    Contre vents et marées, Clayeux avait réussi à sauvegarder une fabrication française, notamment pour ses modèles en maille, véritable ADN de la marque, et avait acquis une réputation « haut de gamme » allant bien au-delà de nos frontières. L’entreprise misait d’ailleurs sur le développement de boutiques à l’étranger, notamment en Chine et en Russie où le haut de gamme « Made in France » fait recette, pour développer ses marchés.

    Sur le site historique de Montceau-les-Mines, plus de 90 personnes travaillent encore en production, encore au moins pour les trois mois qui viennent. Après ? L’entreprise cherche un repreneur, et pour le tribunal de commerce de Chalon, l’emploi sera l’un des critères déterminants. Mais encore faudrait-il qu’il y ait un repreneur, et surtout, que celui-ci ne rachète pas juste la marque, pour en délocaliser la fabrication dans un pays où la main d’œuvre serait bien meilleur marché !

     

    Comment on laisse crever les PME Made in France
    HB Henriot, bols bretons contre bols chinois

    Autre secteur d’activité, autre région, mais même difficulté à faire face à la concurrence asiatique : la faïencerie HB Henriot. Trois siècles d’histoire en Bretagne, des produits encore et toujours fabriqués à Quimper et décorés à la main, mais une situation qui devient difficile à tenir. Le fameux bol prénom à oreilles, par exemple, que tout le monde ou presque a un jour ramené de Bretagne. Le modèle authentique HB Henriot, entièrement réalisé et décoré à la main, est vendu 34 euros. Le même fabriqué en Chine ? 3 euros !!! Tout est dit !

    Plusieurs fois dans le passé, la faïencerie avait eu à faire face à de graves difficultés, mais à chaque fois, elle avait réussi à repartir. Aujourd’hui, tous les espoirs résident dans un éventuel repreneur, capable de maintenir une production et des emplois en France. Et à Quimper, personne ne veut voir disparaître ce symbole. La mairie qui a déjà acheté une partie des locaux tient à garder ce savoir-faire local. « On ne va pas se lamenter sur l’effondrement du marché. On compte bien trouver un repreneur qui relance cette activité. C’est une priorité », a assuré à Europe1.fr Marc Andro, vice-président de Quimper Communauté en charge du développement économique.

    Il se murmure que parmi les candidats qui pourraient se manifester figure Armor Lux, entreprise de confection, elle aussi quimpéroise. Mais pour le moment le local de l’étape ne confirme pas la rumeur et se laisse le temps d’étudier le dossier. Profitons-en pour rappeler qu’Armor Lux possède deux usines à Quimper et une usine à Troyes qui fabriquent environ un tiers des modèles Armor Lux, le reste venant de pays à la main d’œuvre meilleur marché, dont la Tunisie par exemple. Mais ne cherchez pas, le site internet d’Armor Lux ne parle que de ses usines françaises. Le reste est pudiquement passé sous silence… Ah tiens, au fait, c’est aussi en Tunisie qu’Armor Lux sous-traite la fabrication des uniformes destinés à la Police nationale ou à la Poste !

    Lire d'autres articles d'Hexaconso sur son blog.

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  • Grèce : le mouvement «Je ne paie pas» s'étend

    Le mouvement de citoyens dénonce la hausse des prix ainsi que la dégradation des autoroutes (ici à Athènes) avec des pancartes où est inscrit : « Non aux péages, je ne paie pas ».
    Le mouvement de citoyens dénonce la hausse des prix ainsi que la dégradation des autoroutes (ici à Athènes) avec des pancartes où est inscrit : « Non aux péages, je ne paie pas ». Crédits photo : © Yiorgos Karahalis / Reuters/REUTERS

    Alors que la «troïka» d'experts européens et du FMI revient à Athènes pour vérifier les comptes, de plus en plus de Grecs, qui voient leurs finances se dégrader, refusent de payer dans les transports et les hôpitaux. 

    Alors qu'une nouvelle mission de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fond monétaire international est à Athènes, le mouvement de citoyens s'opposant à la hausse des prix prend une ampleur nationale. Tous les matins, ils soulèvent les barres des péages sur les principaux axes routiers nationaux ; ils recouvrent de sacs en plastique les composteurs à l'entrée des stations de métro et distribuent des tracts dans les hôpitaux publics pour ne pas payer les soins octroyés : ce sont les citoyens du mouvement «Je ne paie pas».

    Depuis le 1er février et la mise en vigueur de la nouvelle hausse des prix, ils sont de plus en plus nombreux - plusieurs centaines déjà - à préférer enfreindre la loi plutôt que de manifester. Une tendance qui suscite la sympathie de l'opinion publique. «La plupart d'entre nous n'ont plus les moyens de payer et ne veulent plus manifester», explique Giorgos Kosmopoulos, l'un des membres du mouvement.

    La Grèce, sous tutelle budgétaire depuis près d'un an mène des réformes drastiques pour assainir ses comptes. Après l'augmentation de la TVA de 19 à 23 % en quelques mois, d'autres suivent. Ainsi, le ticket de bus et de métro est passé de 1 euro à 1,40 euro, alors que le salaire minimum plafonne à 592 euros. Pour les péages, «la situation est aberrante», souligne Giorgos Kosmopoulos, « les routes, qui datent de 1950, sont lamentables et dangereuses et on nous demande de payer pour leur future construction, d'autant que l'État ne propose pas de route alternative. Un agriculteur n'a souvent pas d'autre choix que de payer pour aller d'un champ à l'autre !», proteste-t-il.

     

    Désarroi de la population 

    Ce mouvement de contestation, qui s'étend à présent aux hôpitaux publics, reflète le désarroi d'une certaine tranche de la population saignée à blanc par les mesures d'austérité. Selon le sociologue politique Giorgos Kirtsos, «les Grecs commencent surtout à réaliser qu'ils n'ont pas fini de se serrer la ceinture. Ils n'ont plus confiance dans le système politique. La preuve, alors qu'on sait depuis le début qu'on ne pourra pas rembourser le prêt à temps, on doit négocier actuellement un allongement. C'est donc la cacophonie et la présence de la troïka ne rassure pas», explique-t-il.

    À Athènes, toute la semaine, la nouvelle mission d'experts de la troïka va contrôler les comptes et l'avancée des réformes menées par le gouvernement socialiste afin d'accorder le quatrième versement du prêt de 110 milliards d'euros, soit 15 milliards en mars. Si les autorités grecques se veulent rassurantes sur cette échéance, elles redoutent tout de même le développement des contestations isolées comme celles du «Je ne paie pas».


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  • La Grèce va recourir aux privatisations pour sortir de la crise

    La Grèce va devoir faire plus d’efforts pour redresser son économie en recourant à des privatisations massives dans les années à venir. Un "défi majeur" après les gros efforts d’assainissement budgétaire déjà réalisés, ont indiqué, vendredi 11 février, le FMI, la Commission et la Banque centrale européennes.

    Les objectifs de privatisation du pays ont été relevés à 50 milliards d’euros d’ici 2015, dont 15 milliards d’ici 2013 au lieu de 7 milliards initialement annoncé, ont indiqué vendredi les représentants de la "troika" rassemblant les créanciers de la Grèce.

    Lire la suite de l’article : lemonde.fr


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  • Espagne : le secteur bancaire a 135 milliards d'euros d'actifs immobiliers risqués

    Espagne : le secteur bancaire a 135 milliards d\'euros d\'actifs immobiliers risqués

    Les caisses d'épargne et banques espagnoles accumulaient 135 milliards d'euros d'actifs immobiliers problématiques fin 2010, les premières en détenant deux fois plus que les secondes, selon un calcul réalisé par l'AFP à partir des données qu'elles ont publiées.
    Ce chiffre est inférieur aux estimations à fin juin de la Banque d'Espagne, qui chiffrait alors à 180,6 milliards leurs actifs immobiliers problématiques, mais en incluant l'exposition au secteur de la construction en général.
    Au total, les 15 caisses et 7 banques ayant révélé ainsi, sur demande de la Banque d'Espagne, leur exposition à ce secteur, sinistré depuis l'éclatement de la bulle fin 2008, détiennent 242,4 milliards d'euros de crédits immobiliers, dont 164,9 milliards pour les caisses et 77,5 milliards pour les banques.
    Ce qui confirme l'idée que l'exposition des caisses au secteur immobilier est généralement deux fois plus forte que pour les banques classiques, par la quantité de prêts qu'elles ont accordés au moment de la bulle.
    Du côté des caisses d'épargne, les actifs problématiques s'élèvent à 90 milliards dont 29,4 milliards d'euros correspondent à des crédits douteux, donc susceptibles de ne pas être remboursés, 27,5 milliards sont des crédits de catégorie "sous-standard", donc quasi-douteux, et 33,1 milliards d'actifs immobiliers adjugés, provenant essentiellement de saisies et dont la valeur a fortement baissé depuis l'éclatement de la bulle.
    Deux autres caisses, Caixa Ontivent et Caixa Pollensa, n'ont pas encore donné leurs chiffres.
    Du côté des banques, les actifs problématiques atteignent 45 milliards, dont 13 milliards d'euros de crédits douteux, 12,6 milliards de crédits quasi-douteux et 19,4 milliards de biens immobiliers saisis.
    Certaines banques n'avaient pas encore communiqué sur ce sujet vendredi matin, comme Banco Pastor ou Banca March par exemple, car elles n'ont pas encore publié leurs résultats annuels.
    La Banque d'Espagne avait sollicité ces informations auprès des 17 caisses du pays pour améliorer leur transparence, alors que le marché doute toujours de leur solidité financière et qu'un nouveau plan de recapitalisation a été lancé la semaine dernière par le gouvernement.

    source


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  • L'inflation qui s'emballe en Europe met les nerfs de la BCE à vif

    La hausse des prix a atteint 2,4% en janvier dans la zone euro, dépassant pour le second mois d'affilée le seuil de 2% surveillé par la Banque centrale européenne. Ces données en provenance de l'institut Eurostat ont de quoi alimenter les spéculations quant à un resserrement des vannes du crédit qui serait actionné plus vite que prévu par les gardiens de l'euro.

    Ecrit par
    Jean-Philippe LACOUR

    Lors de la précédente réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, mi-janvier, son président Jean-Claude Trichet avait contribué à une certaine agitation en se montrant inquiet du pic d'inflation à 2,2% enregistré en décembre dans la zone euro. L'accélération de l'inflation en janvier dans la zone euro, à 2,4%, a de quoi mettre à vif les nerfs de l'institution gardienne de l'euro.

    La hausse des prix dans la première économie européenne, l'Allemagne (+1,9% selon un chiffre provisoire, contre +1,7% le mois précédent), reste toutefois contenue et devrait permettre de donner de l'air à la BCE. L'Allemagne compte pour 24% dans la pondération de l'indice CPI. Aussi, les économistes pensent le plus souvent qu'un relèvement des taux n'est pas à l'ordre du jour avant au moins la seconde partie de l'année. Ils font d'abord remarquer que le regain d'inflation est essentiellement attribué aux hausses des prix de l'énergie et des matières premières. Calculée en excluant ces variations de prix excessives, l'inflation ressort autour de 1,2%.

    Garder la tête froide

    « Le président de la BCE devrait s'évertuer lors de la prochaine réunion des gouverneurs (jeudi 3 février, NDLR) à ne pas alimenter la peur de l'inflation. Le ton devait être probablement de dire que la pression inflationniste se renforce certes en particulier à cause des prix de l'énergie en hausse, mais que la stabilité des prix à moyen terme n'est pas mise en danger », estime Ulf Krauss, de la banque Helaba.

    Autrement dit, la BCE pourrait encore garder la tête froide un bon moment, en se basant sur plusieurs indicateurs : d'abord la hausse très modérée, à 0,8%, du coût du travail dans la zone euro l'an dernier. En même temps le chômage a connu une hausse depuis 2008, passant de 7,2 à 10,1%. Ce qui ne laisse que peu de marge pour des futures hausses fortes de salaires, suggérant que des effets de second tour sur les prix ne sont pas trop à craindre. La hausse de la masse monétaire est elle contenue, comme la demande de crédit bancaire.

    Surtout, l'arme d'un relèvement des taux pourrait s'avérer à double tranchant, en rendant plus difficile la consolidation des budgets des Etats déjà très endettés de la zone euro.

    JEAN-PHILIPPE LACOUR, À FRANCFORT

     


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  • L’Islande a-t-elle fait sa révolution ?

    C’est l’histoire d’une révolution pacifique, anticapitaliste et démocratique, que nos médias tairaient pour ne pas s’attirer d’ennuis. Un peu trop beau pour être vrai, me direz-vous ? Certes, mais pas complètement faux non plus. C’est le site Mediapart, en fait le blog de l’un de ses abonnés, qui a lancé ce (petit) pavé dans la mare médiatique française lundi dernier, avec un article évoquant la prise du pouvoir par le peule islandais...

    Celui-ci aurait ainsi "chassé la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel", puis la "gauche libérale parce qu’elle entendait mener la même politique que la droite", avant d’"imposer un référendum pour déterminer s’il fallait rembourser les banques"... Référendum où le "non" l’a emporté à hauteur de 93%.

    Lire la suite de l’article : metrofrance.fr


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  • Ruée vers l’or : une autre bulle spéculative ?

    Par Eric Granger

    Laissez-moi vous raconter une histoire qui a pour sujet l’or. Cette histoire, je vous la raconte du point de vue d’un néophyte sur le sujet.

    Reculons d’abord dans le temps, il y a un peu plus d’un an, en novembre 2009. Je suis tombé sur un article avec un titre qui m’accrocha l’oeil : "L’once d’or à 2000$ ?" . La lecture de cet article a été suffisante pour stimuler ma curiosité. J’étais curieux de savoir si c’était possible, s’il y avait vraiment une nouvelle ruée vers l’or et pourquoi. J’ai fait illico des recherches sur le sujet et j’ai décidé de faire une expérience, une sorte d’enquête. J’ai décidé d’investir sur le marché de l’or. Je ne l’ai pas fait réellement, cela va de soi, je l’ai fait de façon virtuelle. Personnellement, je n’ai pas les moyens de faire ce genre d’investissement.

    Laissez-moi d’abord vous raconter comment j’ai fait mon investissement virtuel et je vous expliquerai ensuite les conclusions de mes recherches.

    L’idée de départ était d’investir dans un secteur du marché qui aurait un très bon rendement à l’intérieur d’une année. Considérant que le prix de l’or risque de prendre un peu de temps avant d’atteindre 2000$, j’ai donc choisi de ne pas acheter des lingots d’or. Il y a au moins deux raisons qui justifient cette décision. Premièrement, ce n’est pas simple d’acheter de l’or : il y a beaucoup de frais (livraison, entreposage, etc.). Deuxièmement, il est difficile de confirmer la présence physique de l’or que l’on achète, on peut se faire avoir en achetant de l’or qui n’exite pas en réalité.

    Pour éviter cela, j’ai donc choisi d’investir dans des actions de compagnies minières du secteur aurifère. J’ai acheté de façon virtuelle pour plus de 300 000$ au total d’actions de 4 compagnies minières canadiennes. Cet investissement, un an plus tard, a maintenant une valeur qui est au-dessus des 700 000$ sur le marché. Un investissement disons réussi qui a maintenant un rendement de plus de 120%.

    J’ai fait le choix d’investir dans des actions de compagnies canadiennes dont le prix de l’action se situait en-dessous de 10$. Ceci est basé sur le principe que plus le prix de l’action est bas, plus il risque de grimper rapidement si les conditions sont favorables. Il s’agit d’un investissement plus risqué, mais j’ai fait le pari que la hausse du prix de l’or allait compenser ce risque.

    J’ai également choisi des actions de compagnies minières qui exploitent seulement dans les Amériques et en Europe. J’ai fait ce choix pour diminuer le risque en évitant les compagnies minières qui exploitent dans des pays qui sont aux prises avec des conflits armées comme certains pays d’Afrique. J’ai donc automatiquement exclus les grosses compagnies comme BarrickGold ou Goldcorp.

    Finalement, mon choix s’est arrêté sur ces 4 compagnies canadiennes : Gabriel Resources Ltd. (GBU), European Goldfields Ltd. (EGU), Imperial Metals Corporation (III) et Osisko Mining Corporation (OSK).

    À travers le site internet argent.canoe.ca, j’ai pu créer un portefeuille virtuel dans lequel j’ai inscrit l’achat de mes actions des 4 compagnies minières citées plus haut. J’ai acheté toutes mes actions le même jour, soit le 13 novembre 2009, et je les ai acheté au prix le plus élevé du marché cette journée-là. Voici les détails :

    Gabriel Ressources Ltd. (GBU)
    Qté : 30 000
    Prix : 3.15 $
    Valeur marchande : 94 500 $

    European Goldfields Ltd. (EGU)
    Qté : 10 000
    Prix : 7.15 $
    Valeur marchande : 71 500 $

    Imperial Metals Corporation (III)
    Qté : 10 000
    Prix : 7.84 $
    Valeur marchande : 78 400 $

    Osisko Mining Corporation (OSK)
    Qté : 10 000
    Prix : 9.10 $
    Valeur marchande : 91 000 $

    Total de la valeur marchande : 335 400 $ (en dollars canadiens)

    Ensuite, je n’ai fait qu’attendre. À toutes les semaines, je souriais fièrement de voir mon investissement virtuel grimpé en valeur et je trouvais bien dommage de ne pas avoir un sous à investir. Un peu plus d’un an plus tard, voici les résultats en date du 15 janvier 2011 :

    Cliquez l’image pour visualiser les résultas.

     

    Au final, je ne suis pas très surpris des résultats de cette expérience. Les recherches que j’ai effectuées au préalable m’indiquaient que la hausse du prix de l’or allait continuer et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, dans les moments de crise économique comme celle de 2008, l’or devient toujours une valeur refuge, à l’abri de la fluctuation du dollars américain principalement. Ce qui explique la hausse du prix en partie. Sauf que, en principe, si la confiance envers la monnaie fluctuante revient, l’or redescend. Cependant, cette fois-ci, je savais que ce ne serait pas le cas. Tout d’abord, parce que le prix de l’or n’a jamais cessé d’augmenter depuis une décénnie (voir Graphique A), il est passé de 300 à 1400$. Aussi parce que plusieurs indices nous permet de croire avec assurance que la dégringolade actuelle du dollars américain va se poursuivre et que la période d’inflation dans laquelle nous sommes perdurera. La demande pour l’or va donc continuer à augmenter.

    Graphique A

     

    Une bonne partie de ces indices se trouve dans un rapport de la Société générale publié en novembre 2009. Ce rapport, intitulé Worst case debt scenario, évoque une aggravation de la situation économique dûe à l’augmentation rapide des dettes nationales. Le rapport prédit, à travers plusieurs scénarios économiques envisagés, une inflation galopante et une dépréciation significative du dollars américain. Selon le rapport, ceci va faire augmenter le prix de l’or à des sommets inégalés et va aussi faire augmenter le prix de la nourriture comme le riz.

    Le Figaro a publié un article concernant ce rapport où l’on peut lire les même conclusions : « Parmi les pires scénarios envisagés, le rapport évoque une nouvelle chute des marchés, une inflation galopante ainsi qu’une forte chute du dollar. Or quand la crise bat son plein, tout le monde se retourne vers la valeur refuge par excellence, l’or. Dans ce contexte, le prix du métal jaune atteindrait des sommets jamais vus. En plus du métal jaune, le rapport table qu’une autre valeur refuge devrait tirer son épingle du jeu, les denrées alimentaires. »

    L’or pourrait prendre un rôle encore plus important à l’avenir. C’est l’avis de Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale, qui proposait en novembre 2010 un retour à une forme d’étalon-or comme régulateur des taux de change.

    Toutefois, il faut être prudent. Le marché de l’or est sous contrôle totale de l’élite bancaire (les plus grosses banques privées, les banques centrales, etc.) et il sera très difficile pour la plupart de pouvoir tirer profit de ce marché. Il y a aussi le risque que tout ceci se transforme en une autre bulle spéculative. Dans un article paru dans Bloomberg Businessweek, avec pour titre : « Soros Gold Bubble at $1,384 as Miners Push Buttons« , on peut lire comment George Soros et d’autres ont créé un fond de couverture (hedge fund) afin de pouvoir vendre des produits financiers basés sur l’or. Ce fond (nommé SPDR Gold Trust) a été autorisé par la U.S. Securities and Exchange Commission et plusieurs privilèges ont été accordés au groupe de Soros. Le groupe peut en effet, à travers le SPDR Gold Trust, acheté de l’or sans avoir à se tracasser des frais de livraison puisqu’il n’a pas l’obligation de tenir physiquement dans ses coffres cet or en question. Ceci donne au groupe une position avantageuse à l’intérieur de cette bulle d’or. Toujours selon l’article de Bloomberg, la création du SPDR Gold Trust a été un moment pivot (« a pivotal moment ») dans l’ascension du prix de l’or.

    C’est George Soros lui-même qui a qualifié de bulle l’ascension actuelle de l’or. Dans ce cas, la majorité va perdre beaucoup et quelques-uns vont gagner énormément. « La question est de savoir où on se trouve dans cette bulle », a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil International Canadien en novembre 2010. Soros est bien placé dans cette bulle pour encaisser pendant qu’elle gonfle et il saura quand en sortir juste avant qu’elle éclate.

    En conclusion, il est clair que les conditons économiques actuelles sont propices à l’ascension du prix de l’or. Si ces conditions perdurent où s’aggravent (ce qui est le plus probable), le prix de l’or pourra alors facilement atteindre les 2000$ comme l’ont prophétisé les économistes avertis. Pendant ce temps des individus comme Soros et ses acolytes intensifieront leur mainmise sur le metal jaune.

    Pour revenir à l’expérience d’investissement que j’ai tenté, je dois mentionner que si j’avais débuté cette expérience au lendemain de la crise mondiale de 2008, lorsque toutes les actions étaient à leur plus bas, le résultat aurait été beaucoup plus spectaculaire. En somme, il est presque déjà trop tard maintenant pour investir dans l’or alors que c’était le moment idéal de le faire en novembre 2008. Cependant, rassurez-vous, il reste encore un peu de place dans la bulle d’or, mais les places sont limitées.

    J’aimerais terminer en vous disant que cet article n’est celui pas d’un conseiller financier et ne devrait pas être interprété de cette façon. Il s’agit d’une histoire sur l’or raconté par un néophyte et rien d’autre.

    par LesDerniersHumains (son site) mercredi 26 janvier 2011


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  • Vers une guerre des monnaies ?

    Hervé Juvin est écrivain et conférencier. Auteur d'essais sur l'économie, la société et la mondialisation, il est spécialiste de la banque et des marchés financiers. Grand arpenteur du monde, il a publié plusieurs centaines d'articles, notamment dans Le Débat ( Gallimard), L'Expansion, Agir, et préside par ailleurs une société de conseil aux gouvernements, aux institutions et aux entreprises.


    Vers une guerre des monnaies ?
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  • Espagne : seconde vague de recapitalisation des caisses d'épargne en vue

    Source : La Tribune.fr - 21/01/2011 | 11:46 - 400 mots  | 
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    Copyright Reuters
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    Le gouvernement espagnol souhaite que les capitaux privés viennent renforcer la solvabilité des entités financières.

    L'Espagne se prépare à une seconde phase de recapitalisation de ses caisses d'épargne, après celle déjà initiée en 2010 et qui a déjà permis de restructurer le système. Le pays est déjà dans la ligne de mire des marchés à cause des doutes sur la solidité de son secteur financier. La réussite de ces établissements aux prochains stress tests européens apparaît comme cruciale.

    Cinq caisses d'épargne n'avaient pas eu de résultats corrects, lors des tests de juillet, alors même que les calculs avaient été faits sur la base des résultats consolidés de leurs fusions en cours. Leurs besoins en capital avaient alors été évalués à 1,8 milliard d'euros.

    Aujourd'hui, la plupart des analystes estiment que les besoins de l'ensemble du secteur financier s'élèvent à plus de 40 milliards d'euros. Les caisses sont les plus concernées, compte tenu de leur exposition à l'immobilier en crise. Leur taux de créances douteuses est de 5,53%. Dans ce contexte, selon le quotidien Expansión, le Fonds de restructuration ordonnée bancaire, fonds de sauvetage créé par l'Etat en 2009, et doté de 12 milliards d'euros, préparerait une émission de 2 à 3 milliards d'euros. Jusqu'à présent, il a été sollicité à hauteur de 11 milliards.

    Forts liens régionaux

    Quoi qu'il en soit, le Gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero compte surtout sur les capitaux privés pour renforcer la solvabilité des caisses. Depuis la réforme de la loi sur les caisses d'épargne l'été dernier, ces investisseurs peuvent en effet participer à hauteur de 50%. Toutefois, vu le contexte, il est peu probable qu'ils s'y risquent. Pourtant, les caisses ont besoin de liquidités et le marché interbancaire leur est quasiment fermé. Certaines ont donc opté pour la vente de leurs participations industrielles. Ainsi, CatalunyaCaixa a vendu ses parts dans Repsol pour 448 millions d'euros.

    Dans ce contexte, l'apport public semble être un premier pas pour retrouver la confiance des marchés et attirer les investisseurs. D'aucuns pensent que la "bancarisation" des caisses est, en outre, un changement nécessaire pour attirer les capitaux privés, inquiets par le modèle des caisses qu'ils connaissent mal. L'originalité des caisses réside notamment en l'importance de leur activité sociale et culturelle et de leurs liens avec la région dont elles proviennent. Les caisses peuvent, de fait, transférer leur activité financière à une banque gérée par une fondation créée pour l'occasion. Cette "bancarisation" reste optionnelle, et la Confédération Espagnole des Caisses d'Epargne rejette les pressions en ce sens, selon Europa Press.

    source

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20110121trib000594384/espagne-seconde-vague-de-recapitalisation-des-caisses-d-epargne-en-vue.html


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  • Rumba Rave "banquero" en el Santander

    Acción colectiva flamenca de flo6x8.com se coló en una de las oficinas del Banco Santander en Sevilla. Según cuenta, se "compincharon" con una "emisora de radio amiga", y se plantaron en la sede con siete transistores. "En el momento preciso emitieron y bailamos en directo la fantástica rumba 'banquero'".


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  • Espagne:les créances douteuses des banques au plus haut depuis 15 ans

    MADRID — Le taux de créances douteuses des banques espagnoles, indice de leur vulnérabilité, a encore progressé en novembre, atteignant son niveau le plus haut depuis janvier 1996 à 5,68%, selon les chiffres publiés mardi par la Banque d'Espagne.

    Les créances douteuses des établissements bancaires du pays s'élevaient à 104,781 milliards d'euros en novembre, soit 5,68% du total des créances, contre 5,66% en octobre.

    Ce taux, qui n'était que de 4,98% en octobre 2009, est le plus élevé depuis janvier 1996, selon les calculs effectués par plusieurs médias espagnols.

    Déjà en août, le taux de créances douteuses avait connu une forte détérioration, s'affichant avec 5,61% au plus haut depuis février 1996.

    La situation des banques espagnoles continue d'inquiéter en raison des conséquences de l'éclatement de la bulle immobilière fin 2008, de la récession qu'a traversée le pays par la suite et du fort renchérissement du coût du crédit espagnol ces derniers mois.

    L'agence de notation Moody's a maintenu le 17 décembre sa perspective négative sur les banques espagnoles, estimant que leurs pertes pour dépréciations d'actifs et provisions pourraient atteindre à terme "176 milliards d'euros, somme dont les banques n'ont jusqu'à présent reconnu que la moitié (88 milliards)".

    De son côté l'agence Fitch a abaissé d'un cran la note d'ensemble attribuée aux caisses d'épargne espagnoles, de "AA-" à "A+" avec une "perspective négative", malgré les efforts de restructuration de ce secteur.

    Cette agence s'inquiète notamment des difficulté futures à trouver des "liquidités externes" pour ces établissements non cotés en bourse.

    Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés.


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  • Le FMI se rendra en Espagne pour une" inspection d'usage"

    source

    MADRID, 16 janvier (Reuters) - Une mission envoyée par le Fonds monétaire international (FMI) se rendra en Espagne lundi pour un examen d'usage du système financier espagnol, dans le cadre d'un rapport annuel réalisé à l'échelle mondiale, a fait savoir dimanche un responsable du gouvernement.

    Les inquiétudes suscitées par l'exposition des banques espagnoles au marché immobilier qui s'est effondré avec la crise, restent vives.

    Le ministère de l'Economie espagnol a toutefois assuré que cette visite n'avait rien d'inhabituel.

    "C'est une visite ordinaire effectuée dans le cadre du rapport du FMI sur la stabilité financière mondiale, comme dans d'autres pays", a déclaré une porte-parole du ministère.

    La mission se rendra au ministère de l'Economie, à la Banque d'Espagne et visitera d'autres grandes banques espagnoles, selon le quotidien El Mundo.

    Le cabinet du Premier ministre espagnol a refusé de commenter ces informations. La Banque d'Espagne n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter ces informations.

    (Feliciano Tisera et Sonya Dowsett, Catherine Monin pour le service français, édité par )


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  • La Palma : la monnaie des Favelas

    par davideduardo


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  • Etats-Unis / Allemagne : aux antipodes

    De plus en plus de responsables politiques, économiques et appartenant à la société civile américains observent l’Allemagne et ses performances économiques avec envie tout en étant conscients que leur modèle en est bien éloigné… Ainsi, alors que la « sucess story » allemande prend pour assise un secteur industriel dynamique, la richesse (aujourd’hui en grande partie révolue) du système anglo-saxon a été édifiée sur l’expansion boulimique du secteur financier. L’industrie, qui constitue en effet le quart de l’activité économique de l’Allemagne (mais seulement 11% de l’économie US), lui a ainsi permis d’obtenir des résultats phénoménaux puisque ce pays est aujourd’hui – derrière la Chine – le second exportateur mondial alors même que, en comparaison, il n’est peuplé que de 82 millions d’habitants…

    De fait, les PME sont le moteur de cette réussite allemande : appartenant le plus souvent à des familles qui y travaillent, ces entreprises disposent de salariés fidèles et hautement qualifiés du fait de la qualité du système scolaire national, en grande partie orienté sur l’apprentissage. En outre, la nature même de ces structures permet à leurs dirigeants d’être moins préoccupés par l’évolution de leur cours en bourse que par la croissance sur le long terme de leur production et de leur développement. Sérénité renforcée par la présence, obligatoire au sein des conseils d’administration des sociétés cotées en bourse, d’une moitié de représentants du personnel… Bref, le visage du capitalisme allemand semble sympathique et d’autant plus inspirer l’optimisme que l’Etat participe activement à ce climat de confiance en payant aux salariés souhaitant ou étant contraint de travailler à temps partiel le différentiel avec leur revenu perçu à temps complet. Cette politique de l’emploi, appelée « kurzarbeit », a ainsi permis à l’Allemagne de sortir victorieuse de la crise et de renouer avec une croissance admirable de 3.6% en 2010, au mieux depuis la réunification.

    Redevable bien-sûr à ses exportations et à son secteur industriel de qualité, la croissance du P.I.B. allemand fut, l’an dernier, la plus importante de toute l’Union Européenne, Suède et Slovaquie exceptées et ce dans un contexte où le taux de chômage (à 7.5%) est au plus bas depuis près de vingt ans. En fait, alors que le nombre d’actifs est, avec 40’500’000 salariés, à son plus haut niveau historique en Allemagne, le taux de chômage, lui, devrait péniblement s’améliorer d’un peu d’un pour cent aux Etats-Unis… Par ailleurs, les exportations ne comptent que pour 11.2% dans le P.I.B. américain tandis qu’elles représentent près de 41% de l’activité économique globale allemande (source : Banque Mondiale). Ainsi, la machine à exporter allemande fait-elle même des ravages dans un pays comme la Chine où ses ventes sont en progression de près de 50% sur 2010, Chine (et Hong Kong) qui reçoivent 6% des exportations allemandes par rapport à un chiffre de 4% avant la crise financière ! (Pour mémoire, l’Union Européenne achète à 42% allemand et les Etats-Unis 7.5%…)

    Bref, alors que l’investissement à long terme est une constante de l’appareil de production allemand (Volkswagen n’a-t-il pas affiché ses intentions de devenir le premier constructeur mondial en 2018 ?), un pays comme les Etats-Unis, lui, se caractérise par sa propension morbide à s’endetter et à imprimer à vide de la monnaie… Alors que la compétitivité industrielle allemande permet de verser des salaires nettement plus attractifs que les revenus US, les écoles américaines, elles, produisent – à échelle industrielle ! – force avocats et financiers… sachant que la masse des travailleurs doit se résoudre à accepter des emplois mal rémunérés, sans protection sociale avec, comme seule perspective, des prêts pour entretenir l’illusion de faire encore partie d’une classe moyenne en voie de disparition. 

    par Michel Santi (son site) vendredi 14 janvier 2011


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