• De la Société Ouverte à l’Impérialisme Humanitaire

    De la Société Ouverte à l’Impérialisme Humanitaire source

    Article placé le 25 avr 2011, par Julien Teil (Toulouse)

    A la fin de la seconde guerre mondiale, l’Aide au Développement s’affirme sous l’aspect de la reconstruction : transfert de denrées, de compétences, etc. ; notamment avec le Plan Marshall en Europe et son appendice l’ONG humanitaire CARE[1]. Même s’il existe aujourd’hui un projet de Plan Marshall Global défendu par Al Gore[2], il n’en reprend que le nom. La logique impériale qui conditionne son développement est toute autre. La stratégie dont Truman hérita avec le Plan Marshall a depuis largement montré ses limites. L’idée qu’il suffirait de transférer les technologies et les connaissances occidentales aux pays pauvres n’eut pas l’effet escompté. Il fallut donc redéfinir ce qui s’apparentait déjà plus à une logique de domination qu’à un principe d’aide extérieure neutre. La « société ouverte », concept émergeant dés l’entrée dans la Guerre Froide, fit son chemin. Aujourd’hui,  et en particulier pour L’Open Society de George Soros et ses satellites, « ouvrir les sociétés fermées » est synonyme de domination impériale par la déstabilisation et la guerre. Les paragraphes 138 et 139 de la résolution 63/308 adoptée le 7 Octobre 2009 par l’assemblée générale des Nations Unies ou « Responsabilité de Protéger » permet pour la première fois une intervention militaire au nom de considérations philosophiques et humanitaires.

    Considérations philosophiques de la « Société Ouverte »

    La théorie de la « société ouverte », développée par le »philosophe », en fait épistémologue viennois, Karl Popper dans son ouvrage « The Open Society and Its Enemies » est parue en 1945. Voulant ruiner toute métaphysique ou idée supérieure,  elle est une critique de la philosophie allemande classique qui voit dans l’Etat une forme organique à défendre qui soit le modèle de la liberté individuelle. Cette pensée se popularise au cours d’une  période de maturation. Ce travail qui mêle considérations de philosophie des sciences et militantisme politique,  contient entres autres l’idée qu’une « société ouverte » est une société dans laquelle les dirigeants peuvent être remplacés sans qu’il y ait d’intervention militaire. En somme un coup d’Etat permanent, mais sans putsch. Cette théorie, une fois transposée dans la réalité politique et matérielle du monde, se révèle naturellement  comme une manière habile de favoriser les formes et les mouvements impériaux. En effet, la « société ouverte », même si elle exclut officiellement la possibilité du « bain de sang intérieur », ne peut néanmoins exister qu’en procédant à plusieurs étapes de déstabilisation des « sociétés fermées », soient des Nations visées par l’Empire qui emploie cette théorie. A l’époque de la Guerre Froide, cette théorie est largement utilisée pour lutter contre le communisme. Cette idée de l’ « open society »  sera adoptée par un autre militant politique dont la défense des intérêts américains n’est plus à démontrer : George Soros[3]. Ce dernier émigrera comme courtier  à Londres, tout comme y triomphera Popper lorsqu’il sera fait chevalier et anobli par la reine d’Angleterre en 1965.

    La Méthode : de Popper à Soros

    L’application pure et simple de la méthode poppérienne de déstabilisation du pouvoir  est néanmoins impossible sans passer par plusieurs étapes ; il s’agit d’un authentique discours de la méthode, non pas pour bien conduire sa raison et chercher la vérité, mais pour diminuer la raison d’autrui et chercher l’accès au pouvoir à toute occasion. Cette méthode a depuis été revue et corrigée, notamment par les réseaux de George Soros et les institutions internationales.

    - Premièrement, elle agit en définissant des normes d’appréciation puis de législation – les premières justifiants les secondes dans le cas de la R2P – afin d’évaluer la qualité du gouvernement d’un Etat. Pour ceci, l’emploi des médias est central, comme dans le cas de l’ONG de Soros Project Syndicate. Cette logique s’appuie également sur des ONG prétendument démocrates appartenant au(x) même(s) réseau(x) comme le Democraty Coalition Project

    - Créer des réseaux d’ONG  plus larges, en réunissant des organisations acquises à la défense de causes humanitaires. Le but est de parvenir à un consensus de la part de la société civile mondiale, tout en continuant d’en orchestrer la communication externe. C’est par exemple le cas du Réseau « Soudan 365 ».[4]

    - Détruire toute unité nationale au sein de la Nation visée, en prodiguant une défense des droits humains selon des critères excessifs et sans jamais présenter une analyse objective qui prend en compte la réalité historique ou politique de la Nation visée. Ce rôle est principalement attribué à l’ONG Human Rights Watch.

    - Développer à partir de ces postulats des concepts axiologiques. Le « développement durable » permet par exemple de redéfinir des critères économiques dans la bonne gestion agraire des Etats. Il s’agissait à l’époque d’imposer une politique énergétique, économique, sociale, etc., au nom d’une bonne vision de ce que doit être la gestion d’un Etat. On doit en grande partie cette théorie à Barbara Ward (Lady Jackson) qui a également œuvré dans la construction de l’organisme à la base de la R2P.

    - Procéder à une première intervention par le haut, en employant les institutions internationales, tout en cooptant les initiatives de la société civile des pays visés. C’est par exemple le moyen utilisé dans le cadre de la Bonne Gouvernance, choisie pour poursuivre les logiques prédatrices des programmes d’ajustements structurels du FMI et de la Banque Mondiale. La bonne gouvernance choisit d’incorporer la société civile locale dans son organisation, ce qui explique en partie l’accroissement exponentiel du nombre d’ONG accréditées par les institutions internationales (OMC ; OMS ; etc.).[5] Cette société civile locale est par ailleurs souvent fédérée par des organisations plus importantes, voire par la NED.[6]

    Le but recherché est manifestement l’érosion des souverainetés étatiques dans un premier temps, puis l’octroi du droit ou des moyens d’intervention à la place des garants originels de ces souverainetés. Il est utile de noter que ces opérations ne peuvent se réaliser qu’avec l’appui d’organismes non gouvernementaux (ONG), qui sont précisément en dehors des processus souverains. Ceci correspond parfaitement à la volonté d’ « ouvrir une société » dont on juge la souveraineté comme étant un handicap. Les garants de la souveraineté y subissent alors une constante déstabilisation, en provenance de ce qui est « en dehors ». La volonté de « société ouverte » ne doit donc pas être interprétée comme une simple volonté de créer une stabilisation dont le garant local sera un soutien à l’Empire. Il s’agit au contraire de favoriser une déstabilisation généralisée, globalisée. Cette déstabilisation constitue le centre nerveux de la société ouverte car celle-ci permet à l’Empire d’agir impunément et dans la confusion. A cet effet les organisations de George Soros  sont absolument efficaces. Elles sont nombreuses et occupent les différents rôles qui s’alternent dans la déstabilisation d’un régime, voire jusque dans la justification légale d’une intervention militaire comme c’est le cas présentement en Libye avec la R2P. En effet, Karl Popper ne mentionne pas l’inévitable issue de sa théorie au sein de certaines sociétés : Le bain de sang devenant inévitable, il faut s’octroyer le droit de l’empêcher et/ou de le diriger. La R2P (Responsabilité de Protéger) est donc le véritable point d’orgue de cette stratégie puisqu’elle permet de s’emparer de la force militaire pour aboutir à la déstabilisation absolue d’un Etat. C’est ce processus qui fut utilisé pour créer le Kosovo, il s’agissait ensuite de l’institutionnaliser puis de s’en servir.

    La CIISE

    La R2P ou Responsabilité de Protéger a été formalisée pour la première fois dans le rapport de la Commission Internationale de l’Intervention et de la Souveraineté des Etats (CIISE) publié en Décembre 2001 par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI).  Cette commission avait été annoncée par le Ministre Canadien des Affaires étrangères, M. Lloyd Axworthy dans son allocution à l’Assemblée Générale de l’ONU au Sommet du 7 septembre 2000 à New-York. Il répondait ainsi au challenge lancé par le secrétaire général des Nations Unies qui avait mis la communauté internationale au défi de résoudre le problème fort complexe de la souveraineté des États et de la responsabilité internationale.[7] Il s’agit de sujets parfaitement relatifs aux problématiques soulevées par le concept de « société ouverte ». C’est tout naturellement que Lloyd Axworthy se saisit de la problématique onusienne, dont l’interprétation ne peut qu’aboutir à la question de l’ingérence humanitaire ; un sujet qu’il maîtrise parfaitement. En effet, dans une tribune de la Revue de l’OTAN datée de Décembre 1999, il avait salué l’intervention au Kosovo par ces mots «  La réaction des Alliés a montré à quel point la défense de la sécurité humaine est devenue une préoccupation mondiale: c’est l’impératif humanitaire qui a poussé l’OTAN à entrer en action. Notre Alliance avait à la fois les moyens et la volonté d’intervenir, et je suis certain qu’elle agira de même si la nécessité s’en présente. »[8] . La conception belliciste de l’humanitaire de Lloyd Axworthy, lui ouvrirent certainement les portes d’influents think-tanks dont il est ou fut membre : l’Aspen Institute, la Mac Arthur Foundation, mais aussi celles des ONG : il acquiert un siège au conseil d’administration de l’ONG Human Rights Watch de George Soros et se voit par ailleurs récompensé par le CARE International Humanitarian Award.

    Genèse du CRDI

    Le CRDI, qui publia le rapport de la CIISE en 2001, est un organisme d’état canadien voué à favoriser le développement des pays défavorisés en les aidant face aux problèmes sociaux, économiques et environnementaux qu’ils rencontrent. Cette organisation s’est bâtie sur le constat de l’échec de la politique d’aide au développement prodigué par Truman à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale. La genèse du CRDI s’effectue dans un contexte où il y a rupture avec la conception traditionnelle de l’aide au développement et tire donc les leçons du passé en prenant en compte l’existence d’un monde hétérogène mais interdépendant. C’est sur le principe d’intégration de l’aide au développement et de « société ouverte » que l’idée de la création du CRDI va se populariser, notamment grâce à Barbara Ward, puis plus tard, trouver une assise politique au Canada. Le déploiement de l’idée de « société ouverte » va largement influencer la réflexion autour de la création du CRDI, usant pour ce faire d’une donnée économique : Les budgets alloués par les Etats à l’aide au développement ne sont pas à la hauteur de leurs ambitions. La création du CRDI devra donc initier un élan d’intérêt pour cette question sur la scène internationale. [9]En réalité, il s’agit de globaliser le concept, c’est le rôle qu’incarnera doublement Lester Pearson : d’une part en tant que premier ministre du Canada lorsqu’à l’occasion du centenaire de la Nation Canadienne en 1967, il lança officiellement la commission qui donnera lieu à la création du CRDI et plaça à sa tête Maurice Strong. D’autre part et après son mandat de Premier Ministre du Canada, en conduisant la Commission d’étude de l’Aide Internationale à la Banque Mondiale en 1969, dans laquelle il sommera « Les pays dispensateurs d’accroître leurs dons et leurs souscriptions en capital aux organismes multilatéraux de financement en les portant, d’ici 1975, à un minimum de 20 % du total des contributions sur fonds publics à l’aide au développement. »[10]. Cette commission lui avait été confiée par Robert McNamara, l’ex secrétaire général à la défense des Etats-Unis passé alors directeur de la Banque Mondiale. On considère en outre Lester Pearson comme le père du concept moderne de « maintien de la paix » et on lui attribue la création de la FUNU (Force d’Urgence des Nations Unies), pour laquelle il a reçu le prix Nobel de la Paix en 1957. Au bout de quelques années, et grâce aux efforts conjoints de Barbara Ward, Maurice Strong et Lester Pearson, le projet du CRDI est officialisé par le Parlement Canadien. La Loi du CRDI de mai 1970 est adoptée à l’unanimité tant à la Chambre des Communes qu’au Sénat. Le Canada se dote alors d’un instrument impérial supplémentaire et qui se révèlera fortement utile pour l’avenir de l’OTAN.

    Le Rapport CIISE et le R2P

    En 2000, la rédaction de la CIISE qui donnera lieue à la théorie du R2P est confiée à un groupe d’experts personnellement désigné par Lloyd Axworthy avant d’être publié par le CRDI. La commission reçoit en outre les bonnes grâces des Fondations Rockefeller ; Carnegie ; Mac Arthur ; Simons et Hewlett ; sous forme de financements.[11] A sa tête, on retrouve Gareth Evans et Mohamed Sanoun. Tous deux sont de fervents défenseurs du concept R2P et de l’impérialisme humanitaire. Le premier, Gareth Evans, est l’ancien premier ministre d’Australie, il a depuis été nommé à la tête de l’international Crisis Group en 2000, l’organisation de George Soros. Le second, présenté comme un spécialiste de la Corne de l’Afrique, est en outre membre du Bureau de l’International Crisis Group et de nombreuses autres organisations de George Soros : la Democraty Coalition Project ; Human Rights Watch ; et surtout le Global Center for The Responsability to Protect. Cette dernière organisation, coprésidée par Gareth Evans, rassemble des ONG souhaitant alors soutenir le projet d’institutionnalisation du R2P. On y retrouve Oxfam ; Human Rights Watch ; Refugees International (dont George Soros et Frank Wisner sont administrateurs) ; l’International Crisis Group, etc.

    Il s’agit donc pour les organisations de Soros, d’aboutir à de vastes partenariats afin de favoriser l’endoctrinement du R2P. Une stratégie que l’on retrouve également dans l’ONG Crisis Action, une énième organisation Sorosienne financée par les mêmes organismes (Oxfam ; Open Society ; mais aussi la Pears Foundation, fondée en l’honneur de l’initiateur du CRDI). La Crisis Action aboutit finalement à un nombre immense de partenaires afin de soutenir la doctrine Sorosienne : Amnesty International ; CARE ; Action Contre la Faim ; World Vision ; etc.[12]

    Revenons en aux contributeurs de la CIISE publié par le CRDI. Outre les deux présidents, on retrouve notamment parmi les membres de la Commission: Cornelio Sommaruga (administateur de l’Open Society de Budapest) ; Klaus Nauman, qui a été président du Comité militaire de l’OTAN (1996-1999) et qui a joué un rôle central dans la gestion de la crise du Kosovo et dans le développement de la nouvelle structure de commandement militaire intégrée de l’OTAN.

    Les apôtres de l’interventionnisme humanitaire sont donc bien organisés sous la houlette des organisations de Soros d’une part et des postulats militaires et tactiques de l’OTAN d’autre part. Interventions militaires et humanitaires peuvent désormais se confondre ouvertement au sein d’une Méthode complète. Il s’agit là du franchissement d’une étape dans la conception de l’humanitaire : De la même manière que le CRDI tirait les conclusions de l’échec de la stratégie Truman à la fin des années 60, les membres de la CIISE ont compris que le modèle impérial de l’aide au développement et de l’humanitaire se devait d’évoluer vers la propagation brutale de la « société ouverte » via la R2P.

    Les médias et la société ouverte : l’ultime raison.

    Grâce au R2P, l’usage de la force est désormais remis entre les mains de ceux qui ne pouvaient en user continuellement sans générer des oppositions dans l’opinion publique et sans avoir à combattre des dispositions juridiques. En adoptant une posture humanitaire, et en fournissant des rapports, articles et études mettant en demeure des gouvernements d’intervenir dans leur vie politique intérieure (en matière de droits humains par exemple), l’interventionnisme belliciste usé au Kosovo pourra se réitérer avec le soutien d’une grande partie de la sphère humanitaire. Mais aussi avec plus d’assise dans l’opinion publique, via les médias mis sous perfusion des organisations de Soros. La R2P fonctionne donc avec deux composantes : la première est institutionnelle, son but étant l’acquisition d’un droit d’ingérence humanitaire. La seconde consiste en une stratégie de communication élaborée par les ONG de George Soros et visant à asseoir la solution envisagée par l’OTAN.

    En Libye

    Cette stratégie de communication fut utilisée dans le cadre de l’intervention en Libye, où les organisations de Soros se sont coalisées pour favoriser l’intervention de l’OTAN. Dans une tribune de l’ONG Project Syndicate en date du 27 Février 2011, Gareth Evans, le père de la R2P, évoque avec insistance le besoin d’une intervention militaire en Libye : « Les options militaires devraient toujours être le dernier ressort, mais elles ne peuvent être exclues dans des cas extrêmes. Et il est difficile de faire plus extrême que la  Libye. ». Dominique Moïsi quant à lui décrypte « la guerre de Sarkozy » dans une tribune du 21 Mars 2011 pour le Project Syndicate. Il y décrit la « Guerre de Nicolas Sarkozy » comme un vecteur de « fierté pour les français ». Une vision qui fait peu nuance avec son rôle de conseiller spécial pour l’IFRI et de membre du Comité du bureau français de l’ONG Human Rights Watch. Ce comité, présidé par Jean-Louis Servant-Schreiber et ayant entres autres pour membre Christine Ockrent et Dominique Moïsi, garantit à l’organisation et à ses satellites une entrée dans les médias français afin d’y distiller la propagande sorosienne.

    En Syrie

    En Syrie, la stratégie de la « société ouverte » est à l’œuvre mais n’en est qu’au premier stade : celui de l’appréciation de sa politique intérieure, avant d’entrer dans la phase de déstabilisation pure. Le directeur de l’International Crisis Group à Damas, Peter Harling prétend définir les « circonstances » désavantageuses dans lequel se trouve le gouvernement Syrien. Le responsable du Project Syndicate à Damas n’est autre que Ribal Al-Assad, le cousin du président Bachar Al-Assad, auquel il est opposé, notamment sur la question du rapprochement avec l’Iran. Dans une tribune du Project Syndicate en date du 2 Mars 2011, il appelle Bachar Al-Assad à lever l’état d’urgence, en cours depuis 1963. Le 27 mars 2011, le gouvernement Syrien lève l’état d’urgence. Il s’agit là encore de s’attaquer aux prérogatives régaliennes d’une Nation en exigeant certains changements. Que l’on juge ces changements bons ou mauvais ne change rien au fait qu’ils interviennent suite à une pression extérieure dont l’influence est certes difficile à mesurer, mais toutefois pas anodine.

    Conclusions

    Ces réalités doivent conduire à s’interroger sur le rôle parfois contradictoire des ONG qui, depuis plusieurs décennies, soutiennent à leur insu ou non, la propagation du concept de Société Ouverte. Il convient donc de remettre en cause la légitimité de ces organisations lorsqu’elles soutiennent des procédures interventionnistes, et la poursuite de l’institutionnalisation de leurs pratiques. Après l’institutionnalisation du R2P, la dernière étape qui permettrait de verrouiller ce système concentrique serait l’institutionnalisation des normes de la « société ouverte ». C’est ce à quoi appelle Jacques Attali : la création d’un consortium d’ONG regroupé au sein d’une nouvelle institution internationale chargée d’évaluer la qualité de vie et le respect des droits de l’homme.[13] Rappelons à ce propos que Jacques Attali n’en est pas à sa première intervention en faveur d’une organisation de ce type, et qu’il considère le « droit au crédit » comme un Droit de l’Homme.

    Julien Teil, pour Mecanopolis


    [1] Les ONG, instruments des gouvernements et des transnationales ? ; Julien Teil ; Réseau Voltaire ; 30 Juillet 2009 : http://www.voltairenet.org/article161139.html#article161139

    [2] http://news.stanford.edu/news/2005/november16/gore-111605.html

    [3] George Soros, spéculateur et philanthrope ; Réseau Voltaire ; 15 Janvier 2004 ; http://www.voltairenet.org/article11936.html

    [4] http://www.sudan365.org/

    [5] « L’institutionnalisation de la société civile » ; Thibault Le Texier ; Janvier 2010 ; http://tibo.lt.free.fr/IMG/pdf/LE_TEXIER_-_L_institutionnalisation_de_la_societe_civile_01.2010_.pdf

    [6] « La Ned, vitrine légale de la CIA » ; Thierry Meyssan ; Réseau Voltaire : http://www.voltairenet.org/article166549.html

    [7] Discours à l’assemblée plénière du sommet du millénaire de l’organisation des Nations Unies
    (Annonçant le mise sur pied d’une commission internationale indépendante sur l’intervention et la souveraineté des États.) Premier ministre du Canada, New York, le 7 septembre 2000

    [8] http://www.nato.int/docu/revue/1999/9904-02.htm

    [9] Histoire du CRDI : http://www.idrc.ca/fr/ev-26547-201-1-DO_TOPIC.html

    [10] « Pearson sollicité par la Banque Mondiale » ; Archives Radio Canada : http://archives.radio-canada.ca/politique/premiers_ministres_canadiens/clips/9180/

    [11] Financements de la CIISE : http://www.iciss.ca/sponsors-fr.asp

    [12] http://crisisaction.org/en/

    [13] http://blogs.lexpress.fr/attali/2011/01/31/transitions-2/


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