• Front National : faut-il craindre un tsunami en 2012 ?

    Front National : faut-il craindre un tsunami en 2012 ?

    "On sait que le fonctionnement de cette République pure et dure, c’est celui d’une véritable mafia, mais avec la bonne conscience, puisqu’ils le font tous, sauf le Front National", à déclaré Jean Marie Le Pen, sur le site du parti d’extrême droite.

    On s’étonnait de ne pas avoir entendu la voix tonitruante du leader frontiste dans cette affaire, alors qu’a peu près tout le gratin politique s’était exprimé sur le sujet.<o:p></o:p>

    Ce n’est pas que l’homme à l’œil de verre n’avait rien dit, c’est qu’aucun média ne l’avait relayé. On lui avait tout simplement débranché le micro !<o:p></o:p>

    A cela s’ajoute, deux dépêches AFP tombées dans le vide, dans lesquels Marine Le Pen, donne pourtant un avis plein de bons sens sur la question, avis qui correspond sans doute à celui de nombreux Français. Aucun média mainstream cependant pour relayer le propos qui du coup prend des allures d’information clandestines qu’on se fait passer sous le manteau. Sûrement encore cette idée que tant qu’on ne parle pas du Front National, il n’existe pas. Et certainement aussi la peur de la majorité au pouvoir, parce que les paroles en question, font mouche.<o:p></o:p>

    L’UMP fustige le parti socialiste de faire le jeu de l’extrême droite en appuyant là ou ça fait mal, en l’occurrence, sur l’affaire Bettencourt, qui n’est en quelques sorte que le bouton purulent d’une république déliquescente, privatisée par les patrons du CAC 40.<o:p></o:p>

    Mais si le Parti Socialiste assumait ses responsabilités en s’exprimant à la mesure de l’indignation populaire légitime , il irait sûrement couper l’herbe sous le pied du Parti d’extrême droite.<o:p></o:p>

    Il ne faudra donc pas s’étonner, si l’opposition ne prend pas la mesure de cette indignation, que les prédictions concernant le tsunami de 2012 se réalisent, à ceci prêt que celui ci ne se matérialisera pas par un mur d’eau salée, mais par une vague géante de bulletins de votes en faveur du parti tant redouté.<o:p></o:p>

    Ce que certains ont immédiatement appelé le Woerthgate, risque en effet de se solder par une véritable marée noire pour les deux partis majoritaires.

    <o:p></o:p>Pour la droite engluée dans les affaires, et principalement parce qu’elle continue à se rassurer dans le choix du mensonge, bercée par ses propres illusions et utilisant la justice comme un jet privé.

    Pour la Gauche parce que son silence est étrangement coupable, comme si, elle savait très bien au fond ce qu’était une enveloppe en Kraft, et que ce n’était pas très fair-play d’exploiter le filon.

    <o:p></o:p>En prenant des airs de statut quo, dans un jeu de dupe entre les deux partis majoritaires, ce que l’on appellera bientôt unanimement l’affaire Bettencourt risque de faire l’affaire de la petite bête qui court…qui court…<o:p></o:p>

    Les responsables ? Ils ne sont pas simplement à l’UMP, mais ce sont l’ensemble des médias trop complaisants, des institutions corrompues, des intellectuels silencieux, des parlementaires bien sûr, qui ont votés ces lois érigeant l’impunité en principe pour nos dirigeants. Et enfin des magistrats, qui se couvrent de leurs hermines pour cacher le pouvoir et l’honneur qu’ils ont abandonné.

    "Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui le regardent sans rien faire" disait Albert Einstein. 

    Sans forcément vouloir renouer avec l’époque de Robespierre et de Saint Just, On peut se demander où sont néanmoins nos Voltaire et nos Montesquieu, Les Paul Valery et les Albert Camus...

    Au lieu de ceux là, nous avons BHL et Houellebecq ! Sans parler du talent, dont le second fait preuve contrairement au premier qui en est dépourvu, peut on attendre de ces "ennemis publics" pour reprendre le titre dont ils s’affublent eux même pour vendre leurs livres, qu’ils s’expriment, qu’ils émettent la moindre remarque au risque de compromettre leur succès ? 

    Non, surement pas. Mais n’oublions pas que la guerre est la somme des combats que nous ne menons pas. Et si personne n’ose aujourd’hui mener ces combats, il y a fort à parier qu’un matin nous nous réveillerons avec une révolte. Une révolte que dis je, une révolution.

    Cela dit, un gouvernement se renverse, mais quid d’une mafia aux airs de pieuvre, qui a glissée ses tentacules dans tous les interstices de la République ? 

    par emmanuelGiordano mardi 13 juillet 2010 sur Agoravox


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