• Fukushima : des retraités prêts à se sacrifier

    Fukushima : des retraités prêts à se sacrifier

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    La centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi au Japon, au lendemain du violent séisme et du tsunami qui ont frappé le nord-est de l'archipel le 11 mars dernier
    La centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi au Japon, au...

    Plus de 200 ingénieurs réunis au sein du "Corps des vétérans qualifiés", se sont portés volontaires pour pénétrer dans la centrale accidentée de Fukushima Daiichi et tenter de réparer les systèmes de refroidissement des réacteurs nucléaires.

    200 ingénieurs à la retraite se sont réunis à l'initiative d'un homme âgé de 72 ans, Yasuteru Yamada. Retraité depuis plusieurs années, il n'a plus supporté de voir de jeunes hommes risquer leur vie dans la centrale de Fukushima. Cité par l'Express.be, il explique vouloir prendre la place de ces hommes. "J’ai 72 ans et en moyenne il me reste 13 à 15 ans à vivre. Même si je suis exposé à des radiations, un cancer pourrait prendre 20, 30 ans, ou même plus pour se développer. Nous, les plus vieux, nous avons moins de chance de développer un cancer", souligne-t-il.

    Yasuteru Yamada a alors contacté des amis à lui, puis de fil en aiguille, une équipe de 200 hommes, tous âgés de plus de soixante ans, s'est formée. Beaucoup sont des ingénieurs à la retraite, mais d'autres exerçaient toutes sortes de professions. Un chanteur et deux cuisiniers ont ainsi decidé de se mobiliser. Les retraités ont baptisé leur équipe le "Corps des vétérans compétents". Ils ont mené de nombreuses démarches pour faire accepter ce corps au gouvernement, mais n'ont pour l'instant obtenu le soutien que de quelques hommes politiques. Si le gouvernement salue cette initiative, il est très réservé, comme Tepco qui n'a pas validé le projet de Yasteru Yamada et son équipe. Pourtant, l'homme refuse de parler de sacrifice, de suicide. "Tout le monde a peur de la mort. Moi aussi", assure-t-il avant d'insister sur les très strictes consignes de sécurité imposées aux ingénieurs de la centrale nucléaire.

    Alors que Tepco espère parvenir à maintenir la température des réacteurs sous 100 degrés Celsius d'ici au mois de janvier, certains experts affirment que le démantèlement de la centrale prendra au moins dix ans.


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