• 2011-2030 : Quelle place pour la France dans le nouvel ordre géopolitique et économique mondial ? (Colloque Xerfi)

    Interventions d'Hervé JUVIN et de Christian HARBULOT (8 juin 2011)


    Hervé JUVIN – Colloque Xerfi : Quelle place pour... por GroupeXerfi
    Christian HARBULOT – Colloque Xerfi : Quelle... por GroupeXerfi


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  • Le gaz proche d'un âge d'or quand le nucléaire pose question


    PARIS - Le gaz, abondant et moins polluant que le charbon, serait proche d'un âge d'or, grâce notamment à la Chine, quand le pétrole se raréfie et le nucléaire pose question depuis la catastrophe de Fukushima, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

    Le gaz pourrait représenter plus d'un quart de la demande mondiale en énergie en 2035, contre 21% actuellement, et ses ressources sont suffisamment abondantes pour y répondre, prédit le président de l'AIE, Nobuo Tanaka, dans ce document présenté lundi par l'agence.

    Cette source d'énergie, particulièrement abondante et donc bon marché, pourrait même dépasser en 2030 la part du charbon dans l'éventail du mix énergétique.

    Près de 80% de la hausse attendue de la demande en gaz entre 2010 et 2035 devrait provenir des pays non membres de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), selon l'AIE.

    Les pays émergents s'annoncent comme les plus gourmands. En 2035, la demande de la Chine notamment devrait être équivalente à celle de toute l'Union européenne, alors qu'elle correspond actuellement à celle de l'Allemagne.

    La demande des pays du Moyen-Orient devrait doubler et celle de l'Inde quadrupler.

    Pour répondre à ces appétits, la production annuelle de gaz devra augmenter de 1.800 milliards de mètres cube, soit trois fois la production actuelle de la Russie, pour atteindre 5.100 milliards de m3 en 2035. La Chine devrait ainsi devenir l'un des premiers producteurs, prédit l'AIE.

    Les ressources sont toutefois importantes et plutôt bien réparties géographiquement, si bien que le monde dispose, au rythme actuel de sa consommation, de 75 années de consommation de gaz, fait valoir l'agence, branche énergétique de l'OCDE.

    Les besoins d'investissements s'élèveraient à 8.000 milliards de dollars (5.476 milliards d'euros), précise l'agence, en soulignant le besoin urgent d'investir dans le gaz liquéfié, plus facile à transporter.

    Abondant, le gaz présente en outre une alternative à l'atome, auquel plusieurs pays ont décidé de renoncer depuis la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon. Le nucléaire va jouer un rôle réduit dans certains pays, selon M. Tanaka.

    L'Allemagne est la première grande puissance industrielle à avoir décidé, la semaine dernière, de fermer ses 17 réacteurs nucléaires d'ici 2022.

    Le gaz a d'autant plus le vent en poupe que la production de pétrole brut conventionnel a atteint un pic en 2006 avec 70 millions de barils par jour, estime l'AIE, même si la production de pétrole non conventionnel, tiré surtout des sables bitumineux canadiens et très énergivore, progresse.

    Mais le gaz, qui est certes la plus propre des énergies fossiles, ne suffira pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre qui, en 2035, porteront la hausse de la température dans le monde à 3,5 degrés.

    Les émissions de CO2 ont déjà atteint un record en 2010, constituant de l'aveu même de l'AIE un revers sérieux dans la lutte contre le réchauffement climatique.

    Par ailleurs, le gaz non conventionnel, piégé dans la roche comme le gaz de schiste, et qui représentera une part croissante de la production mondiale, utilise des techniques d'extraction qui posent des problèmes environnementaux, reconnaît l'agence.

    Celle-ci encourage par conséquent les Etats à favoriser les économies d'énergie, les techniques de capture et de stockage du CO2, ainsi que les énergies renouvelables. L'AIE craint que les gouvernements oublient leurs engagements en la matière, au profit d'un gaz devenu bon marché.


    (©AFP / 06 juin 2011 17h06)


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  • Entretien avec Pierre Dortiguier sur le camouflet infligé à Obama.

    SOURCE

    Tout récemment dans un discours le président américain Barack Obama a appelé les israéliens et les palestiniens à négocier, selon la base des frontières de 1967. Mais lors d’une récente rencontre avec le président américain Barack Obama le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a dit : « Pas question de revenir aux frontières de 1967, parce que ces frontières sont indéfendables, selon sa propre expression ». Qu’est-ce que vous en pensez ?

    Eh bien cela fait apparaître superficiellement une contradiction entre M. Netanyaou et le projet que, comme Président des Etats-Unis, annonce sur le plan international, sur l’avenir de la Palestine, M. Obama. C’est une contradiction, en effet, mais il y a aussi un brouillage dans les propos tenus par M. Obama, parce qu’il a à la fois refusé de soutenir la candidature de l’Etat palestinien en automne prochain, et en même temps il annonce son accord de principe à la formation de cet Etat ; il s’agit là donc de deux positions qui pourraient être interprétées comme étant le souci de ménager le lobby sioniste, qui est, comme on le sait, non pas majoritaire mais qui a quasiment pour lui la totalité du Sénat et de la Chambre des représentants. Mais il faut aller plus loin, à notre avis, pour connaître le fond de l’affaire. M. Obama, en réalité dit aussi, comme les Israéliens, quelque chose de très important dans ce discours : il dit que cet Etat là doit être désarmé. Vous savez, vous l’avez dit, que M. Netanyaou ne veut pas des frontières de 1967, sous prétexte qu’elles ne sont pas défendables.

    En réalité rien n’est défendable du point de vue de l’entité sioniste, parce qu’elle-même qui occupe un terrain qu’elle a volé aux Arabes de l’ancienne Syrie-Palestine, évidemment sera toujours menacée par la présence de ses victimes, à ce moment là, il faudrait que les Arabes se retirent de tous les Etats arabes, ce qui est une utopie, une provocation de la part des Sionistes. Les Sionistes veulent toujours s’estimer menacés par la présence de leurs voisins. Mais ce désarmement que M .Obama demande aux Palestiniens est exactement le fond de la politique sioniste.

    Cette prise de position de B.N est-elle un camouflet infligé à Barack Obama ?

    C’est un camouflet, mais pas dans le sens d’une contradiction, c’est un camouflet, en disant : vous parlez, mais c’est nous qui avons les clefs de la solution. C’est-à-dire que vous n’êtes là que pour la façade, mais en réalité c’est nous-mêmes qui décidons.

    Qu’entendez-vous par-là quand vous dites que les Sionistes disent à l’adresse de M. Obama qu’il est là uniquement pour la façade ?

    Parce que M. Obama, c’est connu, est un élu de Chicago, qu’il a été élu par cette même communauté, et qu’on sait que toute sa carrière est tissée par celui qui est actuellement le chef du lobby - c’est-à- dire l’A.I.P.A.C. Vous savez que celui qui a fait sa campagne électorale est devenu le chef du lobby sioniste maintenant, il a été élu l’an dernier ; donc, on sait qu’il n’a aucune marge de manœuvre. M. Netanyaou peut le lui rappeler. Mais, attention ! La proposition, la mise en scène de M. Obama sert les intérêts sionistes, car ils veulent faire apparaître eux-mêmes qu’il y a un différend entre eux et les Américains, pour que justement les peuples arabes et en premier, la jeunesse palestinienne se nourrisse, se repaisse, comme on dit en français, d’illusions. Or il s’agit véritablement dans ce cas de s’appuyer sur un démon pour pouvoir lutter contre le diable. Voilà exactement ce que nous disons, et justement si nous avons relevé le projet dans M. Obama de désarmer le futur Etat, dont il admet le principe, même s’il met en cause le bien fondé de sa revendication pour l’automne prochain montre que sur ce point il est en accord complet avec les Sionistes. N’oublions pas que le statut de Jérusalem…

    Là vous parlez en fait de ce pouvoir exorbitant dont jouit le lobby israélien aux Etats-Unis, lorsque Benyamin Netanyahou dit clairement à Barack Obama qu’il n’est pas question, de revenir aux frontières de 1967, alors vous voulez dire que c’est parce qu’il sait M.Obama a fortement besoin de ce lobby pour la future élection présidentielle de 2012

    Naturellement, comme dans tout rapport de force de la vie moderne, il est certain que c’est M. Obama qui est demandeur. Il est demandeur d’abord parce qu’il est en chute dans les sondages, et cette chute est nécessaire au lobby sioniste. La rocambolesque histoire de la mort de Ben Laden est également un signe de faiblesse de sa part. Ce n’est que sur des candidats faibles que le lobby sioniste peut justement exercer le maximum d’influence. Je citerai un journaliste et chroniqueur connu Alex Jones qui le dit dans ses interventions aux Etats- Unis. Ce brillant chroniqueur qui fait appel à d’anciens fonctionnaires de la C.I. A., fait remarquer que jamais on n’a eu un candidat plus faible aux Etats-Unis et plus le président est faible aux Etats-Unis plus le lobby sioniste est fort.


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  • Le Grand d’Échiquier d’Asie Centrale _2

    (rediff car plus que jamais d'actualité)

    voir aussi ces videos liées

    et là aussi

    Le Corridor du Wakhan : des enjeux stratégiques entre l’OTAN et la Chine

    Bordé au nord par le Tadjikistan, au sud par le Pakistan et à l’est par la Chine, le fin Corridor du Wakhan, une étroite bande de terre qui s’étire sur 350 kilomètres, est situé dans la chaîne du Pâmir dans la province du Badakhchan, au nord-est de la ligne Durand et frontalière à la Province de la Frontière du Nord-Ouest (NWFP). Le Corridor du Wakhan fut créé en 1895, toujours durant la période du Grand Jeu, comme zone de tampon contre une agression potentielle de la Russie tsarique contre l’Inde britannique. 

    la chaîne montagneuse du Pamir avec le sommet du Nowshak

    Enneigées toute l’année, les chaînes de hautes montagnes du Pâmir et de l’Hindu Koush, avec ses sommets du Nowshak (ou Noshaq) culminant à 7492 mètres et du Tirich Mir à 7690 mètres traversée autrefois par un itinéraire de la mythique Route de la Soie, font partie de l’ensemble montagneux des Himalaya, le plus haut du monde, avec le massif Karakoram, comprennant le K2 culminant à 8611 mètres d’altitude, qui est situé à la frontière du Pakistan, de l’Inde et la Chine. Un très vaste ensemble qui chevauche huit pays et abrite plus de 140 millions de personnes. Barrant l’ascension à plus de 3000 mètres, l’étroite vallée du Nowshak abrite un des nombreux champ de mines anti-personnelles d’Afghanistan (plus d’un million de mines dans le pays) qui ont été placées en 2000 par l’Alliance du Nord, un vestige de la guerre civile entre les Taliban du mollah Omar et les Moudjahidins du commandant Massoud afin d’empêcher toute intrusion des Taliban depuis le Pakistan. Au fond de l’Hindu Koush, rien que l’entrée dans la vallée du Nowshak est protégée par une barrière de 640 mines antipersonnelles. Bien qu’il existe aujourd’hui un projet associatif de déminage parrainé par les Nations Unies, la vallée du Nowshak ne fait pas partie des priorités des démineurs officiels. Les priorités sont les zones urbaines, agricoles et les routes. 

    le Corridor de Wakhan

    Dans le cadre actuel du conflit afghan, le Corridor du Wakhan est placé sous la surveillance atlantiste de la Bundeswehr (armée allemande), en charge de la province du Badakhchan, qui y ont construit plusieurs ponts pour la logistique de la coalition ISAF mais n’étant pas adaptés au passage des poids lourds. Depuis la ville d’Ishkashim à l’entrée du Corridor du Wakhan, la dangereuse traversée se fait sur de périlleuses pistes le long des principaux cours d’eau que sont le Wakhan-Daria, le Pamir, le Piandj et le Murghab ou par des sentiers de montagne scabreux. En été, seuls les véhicules tout-terrain peuvent se frayer un chemin le long des rivières en crue. 

    le Bam-e-Dunya

    Malgré qu’il soit relativement épargné par les conflits, le Corridor du Wakhan n’en est pas moins une région isolée, très peu peuplée et aux conditions extrêmes où l’existence y est très difficile : l’hiver dure 8 mois, la température descend jusqu’à -40ºC, 1 enfant sur 2 meurt à la naissance et l’espérance de vie ne dépasse pas 40 ans. Le Corridor du Wakhan abrite deux ethnies qui y cohabitent en harmonie. Les Wakhis, environ 10.000 en Afghanistan (40.000 dans les vallées des alentours au Tadjikistan, au Pakistan et en Chine), vivent entre 2.000 et 3.000 mètres d’altitude, tandis que les Kirghizes, environ 1.200, habitent plus haut et plus loin, leurs campements sont situés entre 4.000 et 4.500 mètres, dans le Pâmir Afghan qu’on appelle aussi « Bam-e-Dunya » ou le « Toit du Monde ». Les Kirghizes ne cultivent pas la terre, impossible au-delà de 4.000 mètres, et vivent grâce à leur bétail. Peuple nomade, ils vivent en yourtes et se déplacent jusqu’à quatre fois par an en fonction des pâturages et de la météo. Pour compléter leur alimentation, les Kirghizes ont recours au troc avec les marchands ambulants et leurs voisins wakhis. Régulièrement, à l’approche de l’hiver, toutes les tribus kirghizes se réunissent et décident de lancer une grande caravane pour aller se ravitailler en denrées vitales : sucre, sel, médicaments et – Afghanistan oblige – en opium. L’électricité, l’eau courante et les télécommunications sont totalement inexistantes. 

    Le passage stratégique du Corridor du Wakhan a attiré l’attention de l’OTAN, recherchant de nouveaux passages logistiques pour approvisionner la coalition ISAF dans le but de contourner le Pakistan et ne plus dépendre, au nord, de la terrible route M41 du Tadjikistan qui longe la frontière avec la Chine. La route M41 est la route de tous les trafics, dangereuse et porose, elle avait déjà une sinistre réputation à l’époque soviétique que ni le KGB ni les douanes n’étaient parvenus à contrôler. Après l’effondrement du bloc communiste, la situation s’est encore considérablement dégradée. La partie orientale du Kazakhstan est devenue un véritable cimetière d’armes nucléaires périmées mais dont la matière fissile pouvait encore être reconcentrée à des coûts minimes. Il s’en est écoulé des quantités incalculables dans de nombreuses directions et dans des conditions de transport qui ont souvent coûté la vie aux passeurs. Des douaniers modestement payés 60 euros par mois, la guerre civile qui a fait rage pendant des années entre le mollah Omar et le commandant Massoud sans parler du nouveau conflit afghan, des montagnes de plus de 4.000 mètres où seuls des locaux expérimentés savent circuler, toutes ces conditions ne peuvent que faciliter la libre circulation des personnes et de toutes sortes de marchandises imaginables sur la route M41. Tout au long de la parcelle de route entre le lac Kara et le Pont de l’Amitié, les milliers de mines qui ont été posées n’ont aucunement ralenti les différents commerces d’armes, de drogues, de nourriture et de vêtements.

    Et ne plus dépendre non plus, à l’est et à travers les régions tribales du Pachtounistan, de la fameuse Passe de Khyber ou Défilé de Khaïber (district pakistanais du FATA), culminant à 1.072 mètres d’altitude à la ville contrebandière de Landi Kotal. La Passe de Khyber se trouve sur la grande route Peshawar-Jalâlâbâd-Kaboul qui est déjà surchargée dans ses deux voies principales sinueuses, l’une par le trafic motorisé et l’autre par le passage des caravanes traditionnelles. Route d’invasions historiques depuis plus d’une centaine de générations et porte communicante entre le Moyen-Orient en feu et le sous-continent indien en chaleurs depuis Alexandre le Grand à la poursuite de l’assassin de Darius III en 330 avant Jésus-Christ (pbsl) ainsi que les Perses, les Mongols et les Tartares qui l’ont également franchie pour répandre l’Islam en Inde, la Passe de Khyber, longue de 58 kilomètres entre le fort de Jamrud au Pakistan et la ville marchande afghane de Tokham (pile sur la ligne Durand), comporte 34 tunnels et 92 ponts dont son point le plus étroit ne fait que 15,85 mètres de large jusqu’à s’élargir parfois à 1.600 mètres. Dans le contexte de ses investissements dans les mines de cuivre de la vallée d’Aynak, près de Kaboul, le Corridor du Wakhan intéresse également la Chine ayant besoin de voies routières sûres et adaptées au passage de poids lourds reliant la ville d’Ishkashim à sa préfecture de Kashgar dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (appelé aussi le Turkestan oriental ou République islamique du Turkestan oriental). Comme les Britanniques l’ont fait jadis en construisant les ponts et excavant la roche des tunnels de la Passe de Khyber, l’exploitation du Corridor du Wakhan comme voie logistique nécessiterait de longs et coûteux travaux pour permettre le passage de véhicules lourds dans des conditions correctes mais pour le moment, c’est surtout la sécurisation frontalière qui préoccupe la Chine. Des opérations de sécurité qui se poursuivent après les événements violents de juillet 2009 à Urumqi entre les Hans, chinois de souche, et les Ouïghours, musulmans turcophones, qui ont fait, selon Pékin, 197 morts et plus d’un millier de blessés [5]. 

    Actuellement, l’unique passage direct entre l’Afghanistan et la Chine se fait par la Passe de Wakhjir qui culmine à 4923 mètres d’altitude, à l’extrémité orientale du Corridor du Wakhan, mais qui est hélas dépourvue de route pratiquable. Après la traversé de la frontière, une piste sommaire permet de rallier, à plus de 80km, la première route majeure de Chine, l’autoroute Karakoram N35/G314.


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  • Pourquoi cesser de faire vivre Oussama Ben Laden ?

    La question politique principale est de savoir pourquoi les États-Unis ont décidé de cesser de faire vivre le personnage mythique qu’ils avaient créé —l’homme étant quant à lui mort depuis une décennie— ?
    Simplement parce que les combattants de Ben Laden sont mobilisés depuis plusieurs mois dans des opérations où ils ne doivent plus apparaître comme des ennemis des États-Unis, mais au contraire comme des alliés. Il n’y avait pas d’autre moyen de justifier cet apparent revirement que d’éliminer leur commandant virtuel.
    Sans aucun doute, dans les prochains mois, les chaînes de télévisions internationales nous expliqueront que les jihadistes qui combattaient jadis aux côtés de la CIA en Afghanistan, en Bosnie et en Tchétchénie contre Soviétiques et Russes, se sont égarés dans le terrorisme international ; que leurs yeux se sont ouverts à la mort de Ben Laden, et qu’ils peuvent poursuivre sereins leur combat aux côtés de « l’Amérique », en Libye, en Syrie, au Yémen et à Bahreïn.
    Il ne sera donc plus nécessaire d’expliquer le dessous des cartes à des gens un peu primaires comme ce brave général Carter Ham. On se souvient du désarroi du commandant en chef de l’US AfriCom, aux premiers jours de l’opération « Aube de l’Odyssée » : il avait refusé de livrer des armes aux rebelles libyens parce que nombre d’entre eux étaient des membres d’al-Qaeda revenant d’Irak. Son autorité avait immédiatement été transférée à l’OTAN, habituée à gérer les opérations secrètes incluant des combattants de Ben Laden.
    Dans la contre-révolution en cours au Proche-Orient, les États-Unis et Israël rejouent la carte de tous les empires coloniaux avant eux : s’appuyer sur l’intégrisme religieux pour mater le nationalisme. La seule nouveauté du dispositif est qu’ils veulent à la fois utiliser les combattants wahhabites de Ben Laden comme bras armé et des takfiristes recrutés au sein des Frères musulmans comme vitrine politique. Cette fusion sera complexe, notamment pour inclure la branche palestinienne des Frères musulmans, le Hamas, qui —pour le moment— ne l’entend pas de cette oreille. Ils ont confié le leadership de ce nouveau mouvement au « consultant religieux » d’Al-Jazeera, le cheikh Youssef al-Qardaoui, qui appelle tous les jours sur les ondes au renversement de Mouammar Khadafi et de Bachar el-Assad.

    Dans cette perspective, ils ont organisé le retour d’Al-Qardaoui dans son pays natal. Lors de la manifestation de la victoire, le 18 février dernier, ils ont interdit de podium les héros de la place Tahrir et lui ont permis de s’exprimer à leur place devant une foule de près de 2 millions de personnes. Le prêcheur a alors eu tout le loisir de détourner la révolution égyptienne pour l’éloigner du nationalisme nassérien et de l’anti-sionisme khomeiniste. Sous son influence, les Égyptiens ont renoncé à élire une assemblée constituante et ont au contraire amendé le texte fondamental pour proclamer l’islam religion d’État.


    Thierry Meyssan
    Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).


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  •  Libye : les stratégies de la guerre économique

    L’agression occidentale contre la Libye n’a pas eu pour but de s’emparer du pétrole local que des compagnies occidentales avaient déjà été autorisées à exploiter depuis la normalisation des relations diplomatiques. Il ne s’agit donc pas d’une guerre de ressources. Par contre, relate Manlio Dinucci, cette guerre, la reconnaissance précipitée par la France du Conseil national de transition (10 mars) et le sommet de Londres (30 mars), ont permis aux multinationales occidentales de modifier les termes de leurs contrats et de ne plus payer que des droits d’exploitation symboliques. De ce point de vue, il s’agit donc d’une guerre coloniale classique.

    L’invasion de la Libye, contrairement à ce qui se dit, a déjà commencé. Les unités d’assaut qui, opérant depuis longtemps sur le territoire libyen, ont préparé la guerre sont en train de l’effectuer : ce sont les puissantes compagnies pétrolières et les banques d’investissement étasuniennes et européennes.

    Quels sont les intérêts en jeu ? Ceci émerge d’un article du Wall Street Journal, le réputé quotidien d’affaires et de finance [1]. Après l‘abolition des sanctions en 2003, les compagnies pétrolières occidentales ont afflué en Libye avec de grandes attentes, mais ont été déçues.

    Le gouvernement libyen, sur la base d’un système connu sous le nom d’Epsa-4, concédait les licences d’exploitation aux compagnies étrangères qui laissaient à la compagnie étatique (National Oil Corporation of Libya, NOC) le pourcentage le plus élevé du pétrole extrait : étant donnée la forte compétition, ce pourcentage arrivait à environ 90 %. « Les contrats Epsa-4 étaient ceux qui, à l’échelle mondiale, contenaient les termes les plus durs pour les compagnies pétrolières », dit Bob Fryklund, auparavant président de la société étasunienne ConocoPhillips en Libye.

    Les raisons apparaissent ainsi clairement —par une opération décidée non pas à Benghazi mais à Washington, Londres et Paris— de la création par le Conseil national de transition de la « Libyan Oil Company » : une coquille vide, semblable à une des sociétés clé en mains, prêtes pour les investisseurs dans les paradis fiscaux [2].

    Elle est destinée à se substituer à la NOC, quand les « volontaires » auront pris le contrôle des zones pétrolifères. Sa mission sera de concéder des licences à des conditions extrêmement favorables pour les compagnies étasuniennes, britanniques et françaises. Seraient par contre pénalisées les compagnies qui, avant la guerre, étaient les principales productrices de pétrole en Libye : avant tout l’italienne ENI qui a payé en 2007 un milliard de dollars pour s’assurer les concessions jusqu’en 2042, et l’allemande Wintershall qui venait au deuxième rang.

    Plus pénalisées encore seraient les compagnies russes et chinoises, à qui Kadhafi a promis le 14 mars (2011) de donner les concessions pétrolières retirées aux compagnies européennes et étasuniennes. Les plans des « volontaires » prévoient aussi la privatisation de la compagnie d’État, qui serait imposée par le Fond Monétaire International en échange d’ « aides » pour la reconstruction des industries et infrastructures détruites par les bombardements des « volontaires » mêmes.

    Il apparaît aussi clairement pourquoi a été créée, en même temps, à Bengazi, la « Central Bank of Libya », autre coquille vide mais avec une mission future importante : celle de gérer formellement les fonds souverains libyens —plus de 150 milliards de dollars que l’État libyen avait investi à l’étranger— quand ils seront « dégelés » par les États-Unis et par les plus grandes puissances européennes.

    Qui les gèrera effectivement est démontré par le colosse bancaire britannique HSBC, principal « gardien » des investissements libyens « congelés » au Royaume Uni (environ 25 milliards d’euros) : une équipe de hauts cadres d’HSBC est déjà au travail à Bengazi pour lancer la nouvelle « Central Bank of Libya » [3]. Il sera facile pour HSBC et d’autres grandes banques d’investissement d’orienter les investissements libyens en fonction de leurs stratégies.

    Un de leurs objectifs est de couler les organismes financiers de l’Union africaine, dont la naissance a été rendue possible en grande partie par les investissements libyens : la Banque africaine d’investissement, avec siège à Tripoli ; la Banque centrale africaine, siège à Abuja (Nigeria) ; le Fond monétaire africain, siège à Yaoundé (Cameroun).

    Ce dernier, avec un capital programmé à plus de 40 milliards de dollars, pourrait supplanter en Afrique le Fond monétaire international, qui a jusqu’à présent dominé les économies africaines en ouvrant la voie aux multinationales et aux banques d’investissement étasuniennes et européennes. En attaquant la Libye, les « volontaires » essaient de couler les organismes qui pourraient un jour rendre possible l’autonomie financière de l’Afrique.

    [1] « For West’s Oil Firms, No Love Lost in Libya », par Guy Chazan, The Wall Street Journal, 15 avril 2011.

    [2] « Le partage de la Libye a commencé à Londres », Réseau Voltaire, 30 mars 2011.

    [3] « La rapine du siècle : l’assaut des volontaires sur les fonds souverains libyens », par Manlio Dinucci, Réseau Voltaire, 22 avril 2011.


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  • Thierry Messan sur l'intervention en Lybie

    Déplacement des conflits  du Moyen-Orient vers l'Afrique : la prédation des réserves énergétiques et  des matières premières africaines.

     


    Thierry Meyssan à propos de la guerre en Libye por Mecanopolis


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  • Les révolutions arabes et leurs conséquences stratégiques

    Publié par François Costantini le 10 mars 2011 

    Les révolutions arabes et leurs conséquences stratégiques

    Près d’un siècle après la révolte arabe de 1916, retour à la case départ ? La révolution arabe de 1916, menée a partir des intrigues du Foreign Office et de l’épopée de Lawrence d’Arabie, avait pour but d’évincer l’Empire ottoman d’une région convoitée par les Occidentaux. Au besoin en relevant l’étendard de l’islam politique… Aujourd’hui, la Turquie, revenue à ses fondements panislamiques, appuyée sur une logique interne servant de pré-carre a une diplomatie « néo-ottomane », entend servir de nouveau modèle a des mouvements islamistes voulant s’inscrire dans la durée. Le tout en traçant à l’horizon un condominium avec Téhéran sur le monde arabe.


    Les révolutions arabes et leurs conséquences... por realpolitiktv


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  • Eric Laurent : mondialisme et économie lowcoast

    Eric Laurent, écrivain et grand reporter, est l’invité d’Audrey Pulvar dans le 6/7 de France Inter le 23 février 2011. Il présente son nouvel ouvrage Le scandale des délocalisations. Selon lui, les dirigeants des grandes entreprises mènent une "guerre contre l’emploi".

     


    Eric Laurent

    par Serge A samedi 26 février 2011


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  • Nouveau partage de l’Afrique

     

    La Libye dans le grand jeu du nouveau partage de l’Afrique


    par Manlio Dinucci

    Le 25 fevrier 2011
    Il manifesto


    Ceux qui fuient la Libye ne sont pas seulement des familles qui ont peur pour leur vie et de pauvres immigrés d’autres pays nord-africains. Il y a des dizaines de milliers d’autres « réfugiés » qui sont rapatriés par leurs gouvernements  par bateaux et avions : ce sont surtout des techniciens et opérateurs des grandes compagnies pétrolières. Pas seulement l’Eni (Ente nazionali idrocarburi, société nationale des hydrocarbures, NdT), qui réalise en Libye environ 15% de son chiffre d’affaires, mais aussi d’autres multinationales surtout européennes : BP, Royal Dutch Shell, Total, Basf, Statoil, Rapsol. Sont obligés aussi de quitter la Libye des centaines de Russes de Gazprom et plus de 30 mille Chinois de compagnies pétrolières et du bâtiment. Image emblématique de la façon dont l’économie libyenne est interconnectée à l’économie globalisée, dominée par les multinationales.
     
    Grâce aux réserves de pétrole et de gaz naturel, la Libye a une balance commerciale en actif de 27 milliards de dollars annuels et un revenu moyen-haut par habitant de 12 mille dollars, six fois plus élevé que l’égyptien. Malgré les fortes disparités, le niveau de vie moyen de la population libyenne (à peine 6,5 millions d’habitants par rapport aux 85 millions en Egypte) est ainsi plus haut que celui de l’Egypte et des autres pays nord-africains.  En témoigne le fait que travaillent en Libye environ un million et demi d’immigrés en majorité nord-africains. 85% des exportations énergétiques libyennes sont destinés à l’Europe : en premier lieu à l’Italie qui en absorbe 37%, suivie par l’Allemagne, la France et la Chine. L’Italie est au premier rang aussi des importations libyennes, suivie par la Chine, la Turquie et l’Allemagne.


    Ce cadre saute à présent sous l’effet de ce qui se caractérise non pas comme une révolte de masses appauvries, comme celles en Egypte et Tunisie, mais comme une vraie guerre civile, due à une fracture dans le groupe dirigeant. Ceux qui ont fait le premier pas ont exploité le mécontentement contre le clan Kadhafi, mécontentement répandu surtout dans les populations de la Cyrénaïque et les jeunes des villes, à un moment où toute l’Afrique du Nord est parcourue de mouvements de rébellion. A la différence de l’Egypte et de la Tunisie, cependant,  l’insurrection libyenne apparaît pré-commandée et organisée.
     
    Emblématiques aussi les réactions dans le champ international. Pékin s’est dit extrêmement préoccupé par les développements en Libye et a « souhaité un rapide retour à la stabilité et à la normalité ». La raison en est claire : le commerce cino-libyen est en forte croissance (d’environ 30% rien qu’en 2010), mais à présent la Chine voit mise en jeu toute l’assise de ses rapports économiques avec la Libye, de qui elle importe des quantités croissantes de pétrole. Position analogue à Moscou. Et de signe diamétralement opposé, par contre, celle de Washington : le président Obama, qui face à la crise égyptienne avait minimisé la répression déchaînée par Moubarak et fait pression pour une « transition ordonnée et pacifique », condamne sans moyens termes le gouvernement libyen et annonce avoir à sa disposition « la gamme complète d’options que nous avons pour répondre à cette crise », y compris « les actions que nous pouvons entreprendre et celles que nous coordonnerons avec nos alliés à travers des institutions multilatérales ». Le message est clair : la possibilité existe d’une intervention militaire Usa/OTAN en Libye, formellement pour arrêter le bain de sang.  Tout aussi claires les raisons réelles : Kadhafi renversé, les Etats-Unis pourraient  renverser tout le cadre des rapports économiques de la Libye, en ouvrant la voie à leurs multinationales, jusqu’ici exclues de l’exploitation des réserves énergétiques libyennes. Les Etats-Unis pourraient ainsi contrôler le robinet énergétique, dont dépend une grande partie de l’Europe et où s’approvisionne aussi la Chine.
     
    Ceci advient dans le grand jeu de la répartition des ressources africaines, qui voit s’amplifier le bras de fer surtout entre Chine et Etats-Unis. La puissance militaire asiatique, en ascension - présente avec environ 5 millions d’entrepreneurs, techniciens et ouvriers en Afrique- construit  des industries et des infrastructures, en échange de pétrole et autres matières premières. Les Etats-Unis, qui ne sont pas compétitifs sur ce plan, s’appuient sur les forces armées des principaux pays africains, qu’ils entraînent à travers le Commandement Africa (AfriCom), leur principal instrument de pénétration dans le continent. Maintenant, entre en jeu aussi l’OTAN qui est sur le point de conclure un traité de partenariat militaire avec l’Union africaine, dont sont membres 53 pays. Le quartier général du partenariat OTAN-Union africaine est déjà en construction à Addis Abéba : une structure très moderne, financée avec 27 millions d’euros par l’Allemagne, et baptisée « Edifice de la paix et de la sécurité ».
     

    Edition de vendredi 25 février de il manifesto
    http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/25-Febbraio-2011/art21.php3


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  • Moyen Orient : Révoltes arabes et influence militaire américaine

    Les Etats-Unis, qui s'inquiètent des manifestations antigouvernementales au Moyen-Orient, exercent leur influence dans la région grâce à un réseau d'installations militaires et un accès privilégié offert par les régimes en place.

    Bahrein.jpg

    La protection des routes maritimes du golfe arabo-persique par lesquelles transitent des milliers de pétroliers chaque année et l'établissement d'un cordon sanitaire à l'ouest du Golfe pour contrecarrer les ambitions du voisin iranien sont au cœur de cette stratégie. Plus que d'énormes bases semblables à celles dont ils disposent au Japon ou en Allemagne, la stratégie des Etats-Unis dans la région s'appuie sur les droits de survol et un maillage de bases dont l'accès a été négocié avec des pays amis comme les Emirats, le Qatar, Oman, le Koweït et l'Arabie Saoudite. Au total, quelque 27.000 militaires américains se trouvent actuellement dans la région, a confié un responsable militaire américain à l'AFP. 

     

    A Bahreïn, frappé à son tour par l'onde de choc des manifestations en Tunisie et en Egypte, les Etats-Unis disposent de 4.000 hommes, selon lui. Ce petit royaume du Golfe, où l'opposition réclame la démission du gouvernement après la dispersion par la force d'un rassemblement pacifique, est d'une importance stratégique pour Washington qui y abrite le quartier général de sa Ve flotte, responsable de la mer Rouge, du golfe arabo-persique et de la mer d'Arabie. Si seuls quatre navires démineurs américains sont basés à Manama, au moins un porte-avions, ses navires d'escorte, et les 80 avions et hélicoptères qu'il embarque se trouvent en permanence dans la zone, notamment pour soutenir les opérations en Afghanistan et contrer l'Iran. 

    La perte des facilités d'accès à un pays à la suite d'un changement de régime ne serait pas en soi catastrophique grâce au réseau tissé dans la région mais la perte de tout ce maillage serait catastrophique, explique David Aaron, un ancien membre du conseil à la sécurité nationale et expert au centre de réflexion RAND. "Avant d'avoir cette base à Bahreïn, nous gérions la (Ve) flotte autrement. C'était dur pour les marins mais ce n'était pas impossible", remarque-t-il. 

    En 2003, l'armée américaine s'est quasi-totalement retirée d'Arabie Saoudite pour s'implanter au Qatar et à Oman. Mais "ce qui peut être en jeu, c'est la capacité d'avoir des forces dans le Golfe pour rassurer nos alliés" contre l'Iran, située à l'est du Golfe, explique David Aaron. "Si nous perdons tout cela à cause des troubles, ce serait un coup terrible pour notre capacité à dissuader l'Iran", estime-t-il.

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    article lié : Egypte : L'armée autorise les navires iraniens à emprunter le canal de Suez


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  • État de guerre (rediff)

    Tous les empires se sont effondrés par les méfaits de leurs guerres, renchérit le Général Gallois, et les États-Unis qui se sont récemment lancés dans des expéditions coloniales telles l'Afghanistan ou l'Irak, dressent contre eux la majorité des populations. Toute la difficulté des chancelleries, à l'heure actuelle, est de constituer des alliances pour que les Etats-Unis déclinent avant d'avoir pu passer à l'acte, nous détaille le journaliste écrivain Thierry Meyssan, en nous citant par exemple le projet des pays pétroliers de retourner à l'étalon-or ou de convertir une partie des marchés en Euros.

    Mais sommes-nous impuissants face à ce risque de troisième guerre mondiale?

    Gaspar Miklos Tamas, ancien député du Parlement hongrois, lit les évolutions de notre époque avec la lucidité de celui qui fut un dissident du bloc de l'Est et qui s'oppose aujourd'hui à la marche forcée libérale. Oscar Negrin nous montre un exemple au Vénézuéla de comment la résistance populaire s'organise.

    L'humoriste Dieudonné, après avoir consulté son ancêtre, nous renvoie à nos responsabilités dans le développement actuel de haines raciales et de replis communautaires face auxquels nous devons nous insurger.


    État de guerre
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  • La Chine va-t-elle manger le monde ?


    La Chine va-t-elle manger le monde ?
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  • Les Américains dépendants des sables bitumineux canadiens

    De tous les défis géopolitiques tant intérieurs qu'extérieurs auxquels devra faire face le Canada dans les prochaines années, aucun n'est plus important que le développement des sables bitumineux.

    À partir de cette année, le Canada va devenir le principal fournisseur de pétrole des États-Unis, soit l'équivalent des importations combinées de l'Arabie Saoudite et du Koweït. En 2030, 36% de la consommation américaine de pétrole proviendra des sables bitumineux. Même les projections les plus optimistes sur le potentiel des énergies propres et renouvelables ne permettent pas de croire que la dépendance à l'égard du pétrole pourra être réduite de façon significative avant plusieurs décennies, particulièrement dans les secteurs du transport et de l'industrie chimique.

    Sables bitumineux.jpg

     

    La catastrophe du golfe du Mexique, où les États-Unis obtiennent un tiers de leurs approvisionnements, va porter un dur coup à la sécurité énergétique américaine. Rappelons aussi qu'un tiers de la production mondiale de pétrole provient des forages en mer.

    L'invraisemblable cafouillage de la BP démontre clairement qu'il n'existe présentement aucune technologie efficace pour affronter les accidents majeurs. À tout le moins, on peut anticiper un sérieux ralentissement pour la production offshore, et une augmentation importante des coûts pour assurer une plus grande sécurité aux forages en mer qui sont déjà très coûteux.

    En plus, la présidence de Barack Obama ne survivrait pas à une deuxième catastrophe pétrolière. Inévitablement, malgré les coûts de production élevés (environ 70$ le baril en moyenne) et les défis environnementaux (gaz à effets de serre, déchets toxiques...), les sables bitumineux sont perçus plus que jamais comme un élément clé de l'indépendance énergétique de nos voisins

    La détérioration de leur situation géopolitique par rapport à leurs autres fournisseurs actuels et potentiels accentue la précarité des approvisionnements futurs pour les États-Unis. Le Moyen-Orient, particulièrement l'Irak et l'Iran, se retourne contre l'Occident et définit son avenir pétrolier de plus en plus en fonction des marchés asiatiques. Les réserves pétrolières du Mexique s'épuisent beaucoup plus rapidement que prévu. Le Vénézuéla a exproprié la plupart des entreprises pétrolières étrangères et a conclu d'importantes ententes à long terme avec la Chine et la Russie. Même le Brésil «nationalise» graduellement ses énormes découvertes offshore, et signe des contrats de financement et d'approvisionnement à long terme avec la Chine. Vraisemblablement, le Brésil et le Mexique, où se trouve une grande quantité du pétrole offshore non encore exploité, devront faire face à une opposition grandissante contre les nouveaux forages.

    Entretemps, la Chine devient un acteur de plus en plus actif dans les sables bitumineux canadiens. En 2005 et 2008, la Chine a fait deux acquisitions relativement modestes. L'année dernière, PetroChina a payé 1,9 milliard de dollars pour une participation de 60% dans deux projets contrôlés par Athabasca Oil Sands en Alberta, à un moment où la récession et la baisse des prix du pétrole avaient refroidi les ardeurs des pétrolières privées. En avril dernier, la Chine a suivi avec un investissement de 4,6 milliards pour acheter 9% du projet Syncrude. Finalement, le mois dernier, le fonds souverain China Investment Corp. a conclu une entente avec Penn West pour une participation de 45% dans le projet des sables bitumineux de Peace River. Comme ailleurs dans le monde, et comme pour d'autres ressources, la Chine met la priorité sur son développement industriel à long terme plutôt que les profits à court terme, ce qui constitue un défi de taille pour les multinationales privées.

    L'entreprise TransCanada Pipeline a récemment demandé l'autorisation de construire un oléoduc de plusieurs milliards qui permettrait d'acheminer vers le Pacifique, et éventuellement vers le marché asiatique, le pétrole extrait des sables. Une entreprise concurrente, Enbridge, attend aussi la réponse des autorités. Même si les obstacles sont considérables, et que la mise en service pourrait prendre une décennie, au moins un des projets a de fortes chances de voir le jour.

    Plus tôt que tard, les États-Unis n'auront d'autre choix que de tenter d'assurer et de sécuriser leur accès à long terme au pétrole canadien, soit dans le cadre de l'ALENA ou soit à travers un accord avec le gouvernement canadien. Parmi les facteurs qui pèseront dans la balance, on doit inclure le désir des provinces productrices de maximiser les retombées économiques du pétrole, la nécessité d'investissements majeurs pour réduire les impacts environnementaux, et l'avenir de nos relations économiques et politiques avec les États-Unis et nos autres partenaires commerciaux, y compris la Chine.

    Au niveau de la politique intérieure canadienne, l'opposition se mobilise autour des enjeux environnementaux, et des retombées économiques, notamment autour des effets pervers qu'aurait le pétrodollar canadien sur les structures industrielles de l'Ontario et du Québec. Globalement, le NPD et le Bloc québécois s'opposent au développement des sables, le gouvernement conservateur est favorable, et le PLC semble divisé... Il est néanmoins significatif que, peu après son élection à la direction, Michael Ignatieff se soit dissocié publiquement et rapidement de son prédécesseur Stéphane Dion en adoptant une position beaucoup plus conciliante à l'égard des sables bitumineux.

    Considérant l'ampleur et l'urgence des défis qui se cachent derrière les sables bitumineux, il est grand temps de s'y préparer et d'engager le débat.

    Pierre Fournier

    Analyste géopolitique à la Banque Nationale

    Source du texte : CYBERPRESSE.CA


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  • Les Damnés du Kosovo - Extrait


    Kosovo - la vérité
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  • La Chine serait à l’origine du missile aperçu dans le ciel de Los Angeles

    La Chine a fait jouer sa musculature militaire lundi soir dans le ciel ouest de Los Angeles lorsqu’un sous-marin nucléaire de classe Jin de la marine Chinoise, secrètement déployé depuis sa base de départ souterraine sur la côte sud de l’île de Hainan, a lancé un missile balistique intercontinental depuis les eaux internationales près de la côte sud-Californienne. Des sources du Wayne Madsen Report, issues de services de renseignement en Asie, y compris au Japon, affirment que la conviction des commandements militaires en Asie et des services de renseignement est que les Chinois ont décidé de démontrer aux États-Unis leurs capacités à la veille du sommet du G-20 à Séoul et du sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique à Tokyo, où le Président Obama est attendu durant son voyage de dix jours en Asie.

    Le test de missile Chinois signalé à Los Angeles est synonyme de double coup dur pour Obama. Le jour suivant le lancement du missile, la principale agence de notation Chinoise, Dagong Global Credit Rating, a abaissé la note de la dette souveraine des États-Unis de A-plus à AA. Le lancement du missile, allié à l’abaissement de la note financière des États-Unis, représente une démonstration de force militaire et financière par Pékin à Washington.


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  • Washington va augmenter son stock d’armement en Israël

    L’armée américaine doit considérablement augmenter d’ici fin 2012 son stock d’armement d’urgence entreposé en Israël, c’est ce qu’a révélé ce jeudi le quotidien Haaretz.

    Selon le journal, l’augmentation prévue représente quelque 400 millions USD et s’ajoutera au stock actuel dont la valeur est estimée à 800 millions USD.

    L’armée américaine maintient un stock d’armement dans certains pays alliés, dont « Israël », la Corée du Sud et des pays du Golfe, en cas de besoin dans le cadre de ses invasions.

    En vertu d’un accord spécial, « Israël » peut à son tour utiliser ce matériel avec l’autorisation des Etats-Unis « en cas d’urgence », comme ce fut le cas durant son agression contre le Liban en été 2006.

    Selon Haaretz, les deux parties ont fixé ensemble à l’occasion de leur dialogue stratégique le type de matériel des Américains qui devait être entreposé dans des bases spéciales de l’armée israélienne.

    Ce matériel -armements, véhicules blindés, pièces d’artillerie, munitions- comprendrait aussi une grande quantité de bombes de précision à larguer par voie aérienne, a ajouté le journal.

    Par ailleurs, selon le quotidien Yédiot Ahranot, l’accord de coopération sécuritaire avec les Etats-Unis devrait notamment permettre aux batteries de missiles anti-missiles israéliennes d’être alertées en temps réel par les satellites américains d’éventuelles attaques contre l’entité sioniste.

    Notons qu’« Israël » et les Etats-Unis ont nettement resserré leur coopération dans le domaine militaire. Les deux pays ont ainsi récemment procédé à de complexes manoeuvres militaires conjointes, et « Israël » a commandé 20 avions de chasse F35 (Joint Strike Fighter) hyper sophistiqués.

    En 2007, les deux parties ont signé un protocole d’accord fixant l’aide militaire américaine à l’entité sioniste à 30 milliards de dollars sur dix ans, non compris des crédits spéciaux octroyés notamment pour le développement par « Israël » de systèmes missiles anti-missiles.


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  • Confusion permanente

    Notion de "démocratie mondiale"

    Pour ceux qui se demanderaient encore d'où vient la confusion permanente, dans un certain discours d'extrême droite, entre la question migratoire et la question musulmane, les membres de l'English Defense League se sont fendus d'une vidéo éclairante. Où l'on voit une brochette de messieurs à bonne bouille d'Anglais (à poil court), accompagnés de quelques capuches à l'identité incertaine, entonner le God Save The Queen... devant un drapeau israélien !

     


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  • Analyse des relations entre la Turquie et Israël


    Analyse des relations entre la Turquie et Israël
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  • Pour la Turquie : l’Iran, la Syrie, la Russie ne sont plus des menaces

    Le Conseil de sécurité nationale turc a approuvé une nouvelle stratégie de sécurité pour le pays, ont annoncé jeudi les médias locaux.

    Les détails de la nouvelle stratégie de sécurité nationale, ou "Livre rouge", n’ont pas été précisés, mais selon les médias, elle devrait tenir compte "des principaux changements intervenus depuis la fin de la guerre froide". Comme par exemple de la cyber-menace !

    Selon des sources turques bien informées, citées par le site internet de la chaîne qatarie al-Jazira , « Le Livre rouge » ne considère plus la Syrie, l’Iran et la Russie comme présentant une menace ou un danger potentiel pour la Turquie.

    Le "Livre rouge" a été examiné mercredi dernier lors d’une réunion du Conseil de sécurité turc, en présence du président turc Abdullah Gül , du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et des ministres concernés par la sécurité sans compter des organismes internes et externes, militaires et de renseignement.

    Toujours selon ces sources, les termes « réactionnaires » ou « groupes islamiques » ont été rayés du document initial ; pour être remplacer par les « dangers attendus des organisations religieuses extrémistes », aussi parmi les menaces intérieurs modifiées, ont été ajoutés les « coups d’Etat » et les « guérillas secrètes ».

    Pour ce qui est des menaces externes, la Syrie et la Russie ont été rayés de la liste des pays qui constituent une menace à l’échelle nationale et militaire sur la Turquie.

    En ce qui concerne l’Iran, il n’est plus défini comme une menace pour le système, son nom figure sur la liste des dangers nucléaires aux côtés d’Israël. L’instabilité en Irak, en particulier la menace du nord de l’Irak figure désormais sur la liste des menaces extérieures !

    Le PKK : ses membres et ses activités, ses fonds et le soutien de certains pays européens au PKK ont été inscrits sur la liste des menaces extérieures qu’il faut régler, en plus le texte invite les pays concernés à prévenir de telles activités qui menacent la sécurité de la Turquie.

    Selon le correspondant de la chaîne satellitaire al-Jazira, la réunion de Mercredi est très significative car c’est la première réunion qui a lieu avec le nouveau commandement de l’armée turque, ajoutant que ces réformes font l’objet d’une entente entre le gouvernement, l’armée et les services de renseignements turcs.

    Rappelons que c’est en février 2010, le premier ministre turc Tayyip Erdogan avait déclaré son intention de réviser le Livre rouge proposant d’en exclure plusieurs dispositions sur les menaces intérieures et extérieures.


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