• Jeu télévisuel

     


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  • Approche distanciée (oxymore)

    par Jackie Berroyer (la Mèche 9)

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    J’ai donc fini par me faire implanter des molaires… Mais nous parlerons de ça une autre fois...

    J'ai donc fini par me faire implanter des molaires… Mais nous parlerons de ça une autre fois. Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. Descartes le dit en ajoutant que s’il écrit « partagé » c’est parce que chacun croit en avoir. Pour être plus prosaïque que dans la grande aventure du doute hyperbolique, et sans parler de l’au-delà des sens, je dirais – attention il va parler – que ce qu’il est convenu d’appeler le bon sens est bien sûr ce qui est le moins partagé. On peut même dire qu’en dépit de leur bonne disposition à entendre, bien des gens très brillants en sont étonnamment dépourvus.
     

    Si, par exemple, au cours des siècles, seuls les penseurs avaient vu juste à propos des esclaves ou des Noirs… Mais ils étaient de leur temps, et pensaient les mêmes conneries que le pékin moyen. Luc Ferry, ex-ministre devenu heureux cabot du P.A.F. et qui fait la tournée des popotes pour son dernier livre, a évoqué la gaffe du vieux Guerlain qui a dit sa petite phrase sur les Noirs lors d’une interview. Sans vraiment prendre sa défense, avec toutes les précautions, il nous a dit qu’il fallait comprendre ce vieil homme qui était d’une génération où l’on pensait comme ça. Et d’évoquer Tocqueville et d’autres grands hommes qui sur ce chapitre (le racisme) se sont montrés bien de leur temps.

     

    C’est bien vrai. Aujourd’hui, rien de plus facile que de ne pas être raciste. D’ailleurs dès que j’ai appris l’affaire Guerlain, tel un antitrust qui apprend que ses carottes bios sont distribuées par une multinationale, je me suis débarrassé de mon parfum. J’ai décidé de plus porter « Le mur » de Guerlain.

     

    Pourtant, je pense qu’il y a des hommes qui échappent à leur temps sur certains aspects. Il y a une sorte d’internationale des gens de bon sens, des gens qui sentent bien ce qu’il y a de stupide dans leur culture mais qui sont d’autant plus minoritaires que des autorités intellectuelles de leur temps disent le contraire. Depuis que j’ai compris ça, tout en étant mal à l’aise devant tout le monde, je ne suis impressionné par personne. Je ne suis pas devenu anti-intellectuel pour autant. Il faut s’habituer à vivre avec la bêtise des cons et la part de connerie des gens intelligents. Et à ce propos j’en profite pour vous signaler la sortie, chez Höebeke, de l’album Le pire d’Hara-Kiri dans lequel j’interviens à la question « Peut-on rire de tout ? » Peut-on rire d’un enfant qui meurt ? Bien sûr ! Mais c’est mieux s’il y en a plusieurs.

     

    Jackie Berroyer


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  • J'ai l'habit'rude / N°76

    source Lablanche

    L'autre jour comme je passais devant a publicité du parfum de Guerlain, Habit Rouge, Adélaïde, mon fier destrier à pédales faillit heurter un arbre. Sur l'affiche, l'on voit un jeune homme tenant fermement une cravache rouge cachée dans son dos. En petit il est écrit : "Habit Rouge, genre (très) masculin".
    Que fout un type avec une cravache rouge dans le dos pour vendre du parfum ? Mystère... Et pourquoi appartient-il au "genre (très) masculin" malgré ses petites épaules et son piti visage tout lisse de mannequinou ? Mystère également. Et tandis que le mystère s'épaississait autour de moi, je suis sorti de la piste et j'ai failli avoir un rapport (très) masculin avec un arbre.habit rouge
    Il me fallait enquêter. Premier indice : la cravache est rouge et le nom du parfum aussi. Deuxième indice : les habits rouges, c'est l'ancien nom de (ces salauds de) soldats anglais. J'en déduis que le type doit être dans la cavalerie militaire anglaise : il cache sa cravache pour faire une blague à son canasson avant de lui offrir du parfum. Bizarre, ces Rosbifs.
    Mais alors pourquoi porte-t-il un habit gris ? Peut-être veut-il acheter du parfum au magasin de l'armée mais, comme il n'a pas un habit de la bonne couleur, il est obligé de menacer la vendeuse avec sa cravache ? Non, si c'était le cas, il aurait pris une arme plus sérieuse qu'une cravache rouge. Une chanson de Florent Pagny rouge, par exemple.

    Je n'y comprenais rien : comment voulez-vous relancer la consommation avec des pubs aussi compliquées, franchement ? Pourquoi il a une cravache, le mec, hein ? Parce qu'il fait du cheval ? Mais alors pourquoi ils le foutent pas directement sur un cheval ? C'est facile à comprendre, ça, pourtant : un cheval, ça poque du glou, alors il se met du parfum pour supporter et voilà, c'est vendu !

    Et là, j'ai eu comme une illumination : la cravache rouge. Tout était là : s'ils n'ont pas mis de canasson, c'est parce que la cravache est faite pour quelqu'un d'autre. Alors soudain, j'ai repensé à la déclaration raciste de Jean-Paul Guerlain sur France2. Horreur ! Tout était clair : Les salauds, ils veulent mettre "les Nègres" au travail en leur donnant des coups de cravache !  Tout colle : habit rouge, c'est le nom qu'on donnait aux soldats anglais quand l'esclavage n'avait pas encore été aboli ! Et l'histoire du parfum, ça n'était qu'un mauvais jeu de mots : les conspirateurs entendaient juste mettre leurs complices "au parfum" du déclenchement de la conspiration raciste par voie d'affichage !
     Un grand complot pour rétablir le 19ème siècle était en train d'avoir lieu sous mes yeux. Que faire ?

    J'ai pensé à mon copain Jean-Pierre : il s'y connait assez bien en complots (c'est lui qui a organisé le 11 septembre - mais il regrette : il était bourré, pardon).
    - non, je pense que la cravache est plutôt un accessoire érotique. Ça veut dire qu'un homme qui porte ce parfum, ça le rend tellement "genre (très) masculin" qu'il peut donner des coups de cravache.
    J'ai pouffé :
    - n'importe quoi ! Et à qui ?
     
    sadeJustine1.jpg- à une femme, benêt !
    - à une femme ? C'est absurde  : elle lui offre une bouteille de parfum et lui, pour la remercier, il se met à califourchon dessus et il commence à la cravacher en criant hue cocotte ?
    J'hallucinais, je passais d'un complot pour rétablir l'esclavage à un complot pour cravacher Maman devant toute la famille à Noël si elle avait le malheur de m'offrir du parfum. J'ai eu une idée : j'ai avisé ma voisine de comptoir et je lui ai demandé :
    - Mademoiselle, puis-je vous demander si vous me trouvez "genre (très) masculin" ?
    La fille, étonnée, m'a dit :
    - ben oui... heu, enfin, ça va, quoi.
    Ça m'a énervé, je voulais en avoir le cœur net :
    - et comment que tu peux le savoir alors que je t'ai jamais cravaché ta gueule, hein ? Tu peux me dire ?
    Elle m'a regardé tranquillement et elle a dit :
    - parce que votre connerie est très masculine, monsieur.
    Puis elle est partie en faisant un bruit de libellule. Je me suis retourné, triomphant, vers Jean-Pierre et je lui ai dit :
    - ça y est, j'ai compris le sens de la pub, c'était pourtant simple : ils suggèrent que si je peux être violent et sadique avec les femmes, je suis du "genre (très) masculin"
     .

    Il doit sentir bizarre, non, ce parfum ?

     

    *

     

    « Enfin une femme qui avoue ! Qui avoue quoi ? Ce dont les femmes se sont de tout temps défendues (mais jamais plus qu'aujourd'hui). Ce que les hommes de tout temps leur reprochaient : qu'elles ne cessent pas d'obéir à leur sang ; que tout est sexe en elles, et jusqu'à l'esprit. Qu'il faudrait sans cesse les nourrir, sans cesse les laver et les farder, sans cesse les battre. Qu'elles ont simplement besoin d'un bon maître, et qui se défie de sa bonté... »

    J. Paulhan (Préface des Histoires d'O - 1954)

     

    Publié dans la Mèche N°11


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  • J'aime pas les gens / N°75

    Les blablas de Lablanche

    J’en ai vraiment marre de vous, les gens. Mais qu’est-ce que je vous ai fait pour tomber à 30%, putain ? Qu’est-ce qu’elles ont mes réformes ? Elle sont pas bien ? Je croyais que vous vouliez des réformes, les gens ?
    Elles sont injustes ? Mais qu’est-ce que j’en sais, moi ? Vous croyez que j’y comprends quelque chose ? C’est plein de chiffres, de taux, de paramètres, de projections, j’y bite rien, moi : J’ai eu 8/20 en maths au bac, putain ! Alors je demande autour de moi, à ma famille à mes potes, je me renseigne… Comment vous feriez, vous, les gens ?
    chomage.jpgElles favorisent les riches ? Mais je fais pas exprès : tous mes conseillers sont riches, je vais pas aller recruter mes conseillers aux restauduc, quand même !

    Mes potes et mes frangins sont plein aux as, j'y peux rien ! Qu’est-ce qu’ils en ont à branler de vos retraites, les gens ?  vous voudriez que je change d’amis, aussi, tant qu’on y est ?
    Vous me dites que ces réformes vont arranger mes frères… mais j’en sais rien, moi ! Et puis pourquoi que j’aiderais pas mes frères, hein ? Vous aimez pas votre famille, vous, les gens ?
     

     

    Si vous êtes pas contents, vous aviez qu’à vous faire élire. Vous croyez que ça a été facile de devenir président ? Vous savez combien j’ai dû en niquer pour y arriver ? Le nombre de fois où j’ai dû me contredire ? Vous l’auriez fait, vous, les gens ? Vous croyez peut-être que j'ai léché que des timbres ?
    dalton.gifMaintenant, je suis président, c’est moi qui commande, c’est moi qui ai l’avion et c’est moi qui chope les gonzesses. Alors vous fermez vos gueules. Je vous entends même pas.

    Vous croyez que j’ai envie de négocier avec vous, les gens ? Vous me prenez pour une tantouze ? J’en ai rien à foutre que mon remaniement, il est pourri. C’est mes décisions, c’est mes potes, c’est ma famille… et je vous emmerde.
    Et même, parfois, j’espère que ça va dégénérer, que des racailles vont venir vous péter vos gueules et vos magasins, les gens. Comme ça, vous ferez moins les fiérots. Vous aurez peur alors vous me supplierez d’envoyer les flics : on verra qui c’est le plus fort. Qui c’est qu’est du côté du manche. On verra qui c’est qui sort avec un mannequin et qui a un avion neuf.
    De toute façon, je vous aime pas, les gens.


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  • Ça crève les yeux / N°73

    source : les blablas de Lablanche

    Ça y est, je me suis acheté une tévé. Je n’avais jamais remplacé l’ancienne et, peu à peu, j’avais oublié. A la place, je lisais des livres, des revues, des magazines. Ou alors, j’allais chercher ce qui m’intéressait sur Internet. Ça faisait bobo, un peu. Vous savez, les bobos, ces gens que tout le monde adore mépriser parce qu’ils n’ont pas su choisir entre semi clochard et petit-bourgeois. Hou, les vilains ! C’est tellement bon de se moquer d’eux. Il vaut mieux me tromper de cible avec les autres que d’avoir raison tout seul. C’est un semi bourgeois qui parle. Bon, tout ça pour vous dire qu’il y a environ un mois, lors d’une soirée très sélect, j’ai rencontré une krature italienne, déesse noire vêtue, mêlant la sophia_loren_nickname_01.jpg braise et les ténèbres. Lorsqu’elle parut, glissant quelques centimètres au dessus du marbre, elle laissa flotter derrière elle un sillage de Botticellienne stupeur. Je tentai immédiatement de négocier un accouplement avec elle (inflation comprise) mais, féline, elle esquiva. Telle une Merteuil toscane, elle me souffla qu’elle m’accorderait une nuit si j’accomplissais pour elle un acte extraordinaire au péril de ma vie. Elle me défiait, la diablesse. Je résistai à la tentation d’allumer ma cigarette à son regard puis, résolu et plein de cette sobriété qui fait mon charme et convient aux instants solennels, j’annonçai : « OK, heu... cool ! » Les jours qui suivirent, je me demandai quelle pourrait être l’épreuve la plus terrible et la plus symbolique que je puisse accomplir pour les beaux yeux de mon amour (propre). J’écartai tout de suite l’option danger physique, genre je saute d’un pont, pénible et extrêmement humide : pour impressionner ma belle, je devais plutôt chercher les dangers intimes et véritables, risquer ma santé psychique, jouer aux dés le cœur même de mon être : mon identité propre ; risquer la folie, la déchéance, l’oubli : TOUT. Et c’est pour ça que j’ai acheté une tévé. Quand j’ai reçu l’appareil, il m’a semblé voir une petite lueur moqueuse derrière son écran vide avant que je ne la branche : elle avait l’air sure de parvenir à m’hypnotiser pour m’étouffer ensuite dans ses anneaux publicitaires glacés. Pour les beaux yeux d’une femme, je venais d’emménager avec un boa constricteur. Je décidai de prendre le boa par les cornes en mettant TF1 : il fallait que je m’impose tout de suite, que je lui montre qui est le maître. Mais la bête, rétive, se cabra et me cracha un terrible reportage sur l’insécurité avec des handicapés. Révolté par tant de violence, je dus battre en retraite et m’échouai dans un jeu sympa ou des pauvres doivent se trahir et manger des ordures pour gagner de l’argent. J’avais visiblement perdu le premier round. (...) Avec le temps, j’ai fini par vaincre ma tévé puis NOUS AVONS FAIT LA PAIX !!! lol !!!! On passe beaucoup de temps ensemble !!! Du coup, je lis moins mais c’est temporaire.

    Ma chaîne préférée, c’est Arte mais je la regarde pas beaucoup. C’EST PRISE DE TETE, un peu !!! Quand je suis assis avec ma tévé et avec Domenech (mon survêtement), les choses sont simples. Pizza, bière, grattage de couilles, j'avoue : ça a du bon. TOUT LE MONDE PEUT PAS LIRE ET REFLECHIR TOUT LE TEMPS. Lol !!! Faut bien se détendre un peu le cerveau aussi, le rendre disponible. LA FILLE DU BAR A JAMAIS RAPPELE !!! La pute. (...)

     

    Hier ils ont encore montre un truc sur l’insecu- riteé je sais plus koi mais sa foutai la trouille !!!!! je sors plus de toute facon c’trop dangereux !!!!! heureusement le president ai venu dire sa commence a bien faire les etrangers et les coupables !!!!! ils vont payer ca peux plus durer ces salauds !!!!! il a raison le mec merde on est menaces chez nous il faux anvoyer des troupes c’est eviden !!!! c'est la tele ca creve les yeux. CA CREVE LES YEUX !!!!!!!!!!!!!


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  • Ce blog est hypercool


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  • Les blablas de la Blanche.

    la Société Géniale / N°71

    Depuis le temps que je traîne sur le marché du chômage, j’ai fini par identifier le job parfait. Du coup, c’est celui-là que je vais demander au Père Noël du pôle emploi.


    Cher Père Emploi, 

    Tout d’abord, j’ai été très sage cette année : je suis bien allé à mes convocations idiotes et à mes rendez-vous d’évaluation inutiles de Pôle Emploi.

    Je voudrais un emploi très bien payé : 3 000 € par m…  non, pardon, rajoute un zéro : 30 000 € par mois, voilà, ça c’est bien : autant voir grand, hein.
    Je voudrais aussi des horaires fixes pour aller jouer au  ouash-sque avec mes te-po. Et puis il me faudra pas mal de temps libre  parce que dépenser tout ce fric, c’est presque un boulot, hein !
    naturisme.jpgEnsuite, je voudrais un job où on travaille en s’amusant. J’avais pensé à quelque chose dans le domaine des jeux en ligne. Un truc jeune, Internet, fun quoi.
    L’idéal serait une entreprise avec la sécurité de l'emploi : une boîte qui ne connaisse jamais la crise.
    Mais surtout, cher Père Emploi, je peux t’appeler Paul ? Je voudrais un job  où on me foute une paix royale. C’est ça le plus important pour moi : la liberté. J’ai toujours été indépendant  et je ne veux pas de petits chefs sur le dos pour me contrôler. Je veux assumer mes  responsabilités. Seul.
    Pour finir, si la boîte pouvait avoir une image glamour et sympa, proche des gens, ce ne serait pas de refus.

     Merci d’avance, cher Paul Noël, pour ta compréhension et, vu que tu bosses dans une agence de chômeurs, je t‘encourage (pour te faire rire) : au boulot les feignasses !

    Eric la Blanche

     

    Et bien figurez-vous que cet emploi idéal existe… mais dans une seule boîte sur la planète : la Société Générale.

    Prenez le beau métier de trader, par exemple : les avantages, on les connaissait déjà. Le fait que les banques soient à l’abri de la crise, aussi. Ce qu’on ne savait pas, en revanche, c’est que la Société Générale est la seule à n’exercer absolument aucun contrôle sur ses employés. A la SoGé, man, tu fais CE QUE tu veux !

    hippie.jpgVoyez le verdict temporaire du procès de Jérôme Kerviel : sa banque n’est responsable de RIEN. Et c’est bien normal puisqu’elle n’avait aucun contrôle sur rien, ne savait rien, n’y comprenait rien : Jerry faisait exactement ce qu’il voulait et, s’il a égaré malencontreusement quelques milliards d’euros, c’est de SA faute. C'est pas « cool » pour lui, mais il doit les rembourser, c’est normal, man !

    C’est pourquoi je vais postuler à la SoGé, banque de babas cool qui fument des pétards en jouant des milliards au poker en ligne, avec un management communautaire tolérant super relax.

    En plus, à la SoGé, tu vois, ils sont vraiment compréhensifs et proches des gens, man : comme Jérôme a reconnu qu’il avait un peu déconné alors ils ont passé l’éponge sur sa note de bar, soit 4.9 milliards d’euros de dommages et intérêts.

    C’est la Société Géniale, man.

    Je veux travailler là-bas.

     

    paru dans La Mèche N°7


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  • Pas drôle : confessions d'un junkie / N°67

    Blog de la Blanche ici

    C'est une confession difficile que je dois vous faire aujourd'hui. Je ne retoucherai plus jamais à cette saloperie. C’est en train de détruire ma vie. Ça corrompt, ça salit, ça pourrit tout ce que ça touche. Ça rend les gens mauvais. Ça rend les gens petits, mesquins, malades. Obsédés.

    La poudre.

    Le pire, c’est que je le savais. On m’avait averti. Ne touche jamais à ça. Ne te crois pas plus fort que les autres. Ne commence jamais. Tu sais bien comment ça finit. Et pourtant, je l’ai fait.

    junkie.jpgJ’ai été orgueilleux. Je pensais que j’étais invincible. Et puis j’y ai pris goût. A petites doses. C’était bon. Alors je les ai augmentées. Le dealer est devenu comme un ami, presque un frère. Je ne vivais plus que pour lui. Je l’attendais, je le guettais. Il était déjà trop tard.

    C’est de la bonne came, il faut dire. De première bourre. De la vraie, de la bonne, pas coupée. De la pure. De la dure. Avec elle, mon sang ne fait qu’un tour. Quand j’en prends, j’ai l’impression de rêver, d’être ailleurs, d’être un autre. Je voyage. Je plane. Et peu à peu, je me fane.

    Maintenant, je suis un camé, un sale junkie. Je ne sais pas comment je vais faire pour m’en sortir. J’ai besoin d’aide. Aidez-moi. Je me déteste.

    Mon dealer ne me lâche plus. Charognard ! Il sait que j’ai besoin de lui. Il sait que j’ai besoin de sa sale poudre. Que je peux replonger à tout moment. Que je vais replonger. Il me nargue. Il me hèle. Il me provoque. Partout où je vais, il me suit. Je ne peux quand même pas rester enfermé chez moi : il faut bien que je sorte.

    Enfermez-moi, je vous en supplie. Ne me soumettez pas à la tentation. Faites-le partir sinon je n’y arriverai pas.

    Cet aveu est public. Il n’a pas été facile à écrire, vous vous en doutez. Mais j’ai pensé qu’en avouant mon addiction au plus grand nombre, en me vautrant publiquement dans ma propre boue, je serais peut-être plus à même de m’en sortir. La honte comme thérapie. L’aveu comme rédemption.

    Aujourd’hui, je suis abîmé. J’ai perdu l’odorat. Je ne sens plus qu’une vague odeur de m… en permanence. Je suis devenu irritable, presque violent. Paranoïaque. Ma descente aux enfers a commencé il y a trois ans, peut-être quatre, je ne sais plus.sarko

    D’abord les racailles, puis le Kärcher, Jaurès, le Fouquet’s, le Yacht, les oligarques, la Rolex, les Ray-Ban, les talonnettes, l’île de la Jatte, le Cass’toi et après tout s’est accéléré : l’homme africain, Guy Moquet, l’omniprésident, Paris-Match, le Figaro, Carla Bruni, le Pape, les enfants juifs, la Princesse de Clèves, le Karachi-gate, les statistiques ethniques, France Télévision, la laïcité, l’identité nationale, Air Force 0.5, le bouclier fiscal et tant d’autres encore que tout se brouille dans mon cerveau malade d'humoriste.

    Et aujourd’hui me voici : chaque jour, j’attends en piaffant de savoir quelle poudre (aux yeux) il va bien pouvoir encore nous lancer et ce qu’il va bien pouvoir inventer pour nous faire rire… et trembler : comment décrocher ? Comment ne pas parler de lui ?

    J'étais chroniqueur, je suis devenu junkie.

    Papa, Maman, pardonnez-moi, je suis accro à Sarkozy.


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    Le féminisme, c'est quand même bien...




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  • Moi et mes potes, on aime la liberté. On est comme ça. On est jeunes et on veut vivre libres, toujours. On est des rebelles, des voyous, faut pas nous en vouloir, on a été élevés comme ça, à la dure… et nous savons des choses que vous ne comprendrez jamais. Bande de nuls. On vous mépriseLa vie est courte, il faut qu’elle soit intense. L’avenir ne nous fait pas peur : l’avenir est à nous. Seules comptent l’émotion, la vérité de l’ici et du maintenant.

    Vivre.

    A fond.

    Ô Nietzsche !


    Alors, parfois, quand le soir tombe sur la ville fourbue..

    ... nous enfourchons nos destriers d'acier et nous filons à travers les rues empoissées dans un nuage de terreur et d’ivresse. C’est l’équipée sauvage.

    Nous sommes d’une race farouche : celle des guerriers, des jusqu’au-boutistes, celles des hommes qui portent à son degré suprême l’idéal de la liberté. Nous sommes des seigneurs et nous vivons selon nos propres règles. Jamais nous ne négocions. Jamais nous ne baissons les yeux. Devant personne.

    Lorsqu’il entend vrombir, au loin, notre meute mécanique, le bas peuple se signe et file se terrer pour ne pas croiser le funeste chemin de notre noir cortège. Des fonctionnaires. Des employés.

    Quantités négligeables.

    Nous sommes les maîtres. La police nous hait mais ne peux rien contre nous : elle sait qu’il vaut mieux nous éviter. Elle a peur. Car nous allons toujours jusqu’au bout. L’Homme ne respecte que ce qu’il craint – et nous ne craignions rien, ni l’ordre ni la loi. Ni toi, pauvre passant.


    Brando_l.jpgMatt est tombé sur les cops (flics), l’autre jour. Il les a regardés comme les merdes qu’ils sont et les a menacés en les insultant. Ces pédales ont tellement chié dans leur froc que Matt est reparti, toujours libre et sauvage, indomptable.

    Une autre fois, y’avait une bonniche avec son chiard en poussette qui passait sur un passage piétaille. Qu’est-ce qu’elle croyait, la salope ? Que Matt est le genre de mec qui s’arrête aux feux ?

    Pareil pour Johnny, il  a cogné une caisse avec sa meule, un jour. Ça aurait pu bien se passer mais le mec a commis une très grave erreur : il l’a ramenée. Alors Johnny en a profité pour lui serrer 2000 €. Ça leur apprendra à fermer leurs gueules.

    Quant à Eddie, il a forcé une connasse à sortir de la route en scoot. Elle n’avait qu’à pas se la jouer, la pute.

    C’est nous les kings, je vous dis ! Et quand on part en virée avec mes potes Matt, Johnny, Eddie, Al, Pete, je vous conseille gentiment de passer votre chemin, bande de nazes. On n’est pas des gentils, nous : on est des durs.

    Le seul truc qui me fout les boules, c’est qu’hier, j’ai encore rayé mes Weston. Papa va me tuer.

     

    Starring :

    Matt / Matthieu Péchenard – fils du Directeur de la Police Nationale

    Eddie / Edouard Fillon : fils du 1er ministre

    Johnnie / Jean Sarkozy : fils du Président de la République Française.

    Al / Alexandre Balkany : fils du maire de Levallois Perret

    Pete / Pierre Sarkozy : fils du Président de la République Française.


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  • Publié dans "la Mèche" n°2

    L’autre matin, tandis que je prenais Adélaïde, mon vélo, dans la cour de l’immeuble, la voisine du troisième est venue me voir en m’expliquant que je n’avais pas le droit de le laisser dans la cour. Je lui ai demandé pourquoi. Elle m’a répondu parce que c’est une partie commune.

    Sexy-Cycling.jpg Une partie commune qui sert à quoi ? A rien, à part mettre les poubelles et les vélos, ai-je rétorqué. Et si tout le monde faisait comme vous ? m’a-t-elle lancé. Si tout le monde faisait comme moi, chère madame, il n’y aurait plus de voitures dans les rues, plus de bruit, plus de pollution et je pense qu’on n’aurait plus trop de problème pour garer son vélo.

    Après ça, content de moi, je lui ai fait le sourire le plus immense dont je suis capable le matin. Elle a ajouté oui et ben vous n’avez pas le droit c'est tout et je lui ai annoncé que j’allais le prendre quand même.

    Je suis parti dans l’allée en sifflotant mais la vieille bique avait quand même réussi à m’énerver. Il y a des gens qui n’ont vraiment que ça  à foutre, ai-je pensé, et j’ai murmuré en le pensant très fort : mort au cons !

    J'ai ouvert la porte de l'allée et suis sorti dans la rue.

    Et là, patatras !

    Tout le monde était mort.

    Il n’y avait plus aucun bruit dehors, à part un klaxon bloqué, au loin. Les gens gisaient, au sol, comme endormis. Autant vous le dire, j’ai immédiatement regretté mes paroles. Mince ! me suis-je dit, je viens de buter l’humanité toute entière !

    Je me suis immédiatement demandé pourquoi je n’étais pas mort moi-même, malgré une tendance à la connerie plutôt… heu… prégnante.  J’en ai déduit que celui qui lançait la malédiction « mort aux cons ! » était automatiquement immunisé.

    J’étais donc seul. Seul au monde. J’ai décidé d’en avoir le cœur net. Se pouvait-il que quelqu’un d’autre ait survécu ? Quelqu’un qui n’ait jamais été con de toute sa vie ?

    J’ai enfourché Adélaïde et j’ai décidé de parcourir Paris à la recherche de survivants. Ça m’a pris des heures. Rien. Tout le monde était mort. Je commençais à ressentir une légère culpabilité. Bon, au moins, il ne reste plus personne pour m’engueuler, c’est toujours ça, me rassurai-je.

    Le soir tombait presque lorsque, dans un quartier huppé de la capitale, je finis par voir quelque chose bouger, au loin. Je pédalai à toute vitesse vers la forme mouvante, en me disant : si c’est une femme, elle a intérêt à être bien parce que je risque de devoir rebâtir l’humanité avec elle. J’étais inquiet et exalté à la fois mais jamais je n'aurais cru voir un truc pareil :

    C’était Bernard Henri Lévy.

    Qu’est-ce que vous faites là ? Lui demandai-je plutôt abruptement. Il m’a dit : vous êtes vivant, mon Dieu, mais que s’est-il passé, qui a fait ça ? J’ai fait genre : je sais pas trop mais bon on finira bien par le trouver ce salaud, hein… et je me suis soudain demandé : comment a-t-il fait, lui, pour survivre ?

    bhl.gifIl existe donc vraiment des gens sur cette planète qui ne sont pas des « cons » ? Et BHL en ferait partie ? Et là, deuxième miracle, son téléphone a sonné : il m’a dit : c’est Alain, Alain Minc ! Non, cette fois, le doute n’était plus possible : mon sort n'avait pas marché.

    D’ailleurs, en cherchant un peu, on a fini par trouver d’autres survivants : Finkielkraut, Glucksmann et d’autres médiatisés intellectuels étaient de ceux-là. Et seulement eux. Mais qu'avait-il bien pu se passer ?

    Pourquoi avaient-ils survécu ?

    Et soudain, j'ai compris : à force de faire n'importe quoi dans les médias depuis 30 ans, ils s'étaient immunisés contre les conséquences de la connerie.

    La reconstruction du monde commençait mal

    Les blablas de la Blanche.

    note Webrunner : ben moi, j'aurais mentionné Gérard Miller...il est gratiné le gars !!


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    JORETAPO : le jeux

     




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    J’ai interviewé De Gaulle !

    Hier soir, j’ai assisté à une séance de spiritisme avec le "fameux" médium qui a fait récemment l’interview de Claude François depuis l’au-delà. Un peu au hasard, je lui ai demandé de me connecter avec le général, oui, vous avez bien lu avec LE général.

    Je n’ai pas hésité : De Gaulle, c’est le même prix que pour se connecter avec Grégory Lemarchal, le chanteur qui fait pousser les nénés des filles - alors autant se faire plaisir.

     - Bonjour mon Général, je me présente : je suis...

    - Laissez tomber, la Blanche, je sais qui vous êtes.

    - Hein ?

    - Oui, cher Monsieur, je lis même vos billets d’humeur.

    - Oah ! Hé, arrêtez vos conn... heu... ah bon, mon général ?

    - Oui, ils m’amusent beaucoup. Surtout celui sur le programme du Conseil National de la Résistance.

    Je me suis immédiatement joui dessus ; le Général de Gaulle lit mon blog ! Incroyable ! Je l’ai prié de bien vouloir m’excuser, le temps que je me rende aux toilettes afin de nettoyer et je suis revenu, tremblant.

    - Vous me flattez, mon général !

    - Non, je trouve que vous êtes un sinistre con prétentieux... mais parfois vous m’amusez.

    de_gaulle.jpg

    - Ah ? Heu, merci mon général, c’est... heu... sympa, enfin... c’est franco, quoi.

    Je regrettai immédiatement d’avoir gaché un orgasme pour ça et songeai, non sans regret, à tous les petits enfants que je venais de gaspiller.

    - Et qu’est-ce que vous faites, là-haut ?

    - Je contemple votre imbécillité

    - La mienne, mon général ?

    - Non, celle de la Frrrance ! Qu’est-ce que c’est que cette chienlit qui vous dirige ?

    - Des gaullistes, mon général...

    - Des gaullistes ? Ça ? Cette bande de soixante-huitards divorcés ? Je vais finir par avoir le tournis à force de me retourner dans ma tombe !

    - Sarkozy ? Un soixante-huitard ? Mais c’est le contr...

    - C’est bonnet blanc et blanc bonnet, la Blanche ! ces gens ne sont qu’une bande de jean-foutre sans vergogne et qui ne comprennent rien au sens de l’Histoâre.

    - Vous exagérez, mon général !

    - Des coups de pied au cul qui se perdent, oui ! je peux vous dire que ça fait bien rigoler Churchill. Et Mitt’rand aussi !

    - Et c’est quoi le sens de l’histoire pour vous, mon général ?

    - Rélféchissez un peu, la Blanche, et regardez où vous avez les pieds : sur terre, mon vieux, la planète ! Vous voyez quelque chose de plus important ? Tout le reste n’est que broutille. A quoi ça sert de réformer les retraites si la planète est fichue ? C’est cela, le sens de l’Histoâre, mon cher.

    - Mon général, vous êtes en train de me dire que... que... vous êtes écologiste ?

    - Restez poli, la Blanche ! Je ne suis pas écologiste, je suis terrien... enfin, j’étais. A quoi ça sert de gagner une bataille si à la fin, vous perdez la terre ?

    - In-croy-able !

    - C’est cela, avoir le sens de l’Histoâre, mon cher, c’est avoir une vision, savoir s’extraire de l’écume des choses. 

    Je suis rentré à pied, tout penaud, en réfléchissant à ce que m’avait dit le général de Gaulle. Je n’en revenais pas : De Gaulle, écolo !

    Je n’étais pas au bout de mes suprises : en entrant chez moi, je trouvai Eric Woerth, tout nu, dans mon lit, avec ma femme.

    - Monsieur Woerth !? Mais qu’est-ce que vous faites là ? Vous sautez ma femme ?

    eric-woerth-430174.jpg

    - Je suis scandalisé quand j’entends ce qui est dit à mon propos (...). Cette dame, je ne la connais même pas. (...) Tout est faux, archi faux. (...) Depuis trois semaines maintenant, je subis une nouvelle accusation tous les jours. Ce sont des torrents d’insultes et de haine que je reçois, alors que je n’ai rien à me reprocher.

    - Vous êtes quand même à poil dans mon lit !

    - Ceci est une cabale politique orchestrée par le PS qui sans arrêt souffle du chaud pour essayer de nuire à la vie politique et vise à m’affaiblir et à affaiblir le président de la République, au moment ou je mène l’une de réformes les plus importantes, la réforme des retraites.

    - Ok, ok, calmez-vous, je me suis trompé, c’est bon ! Ne bougez pas, hein, je vais aller dormir dans le salon.

    Bonne nuit, M. Woerth.

    par la Blanche (son site)


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  • Elle m’a dit tu devrais arrêter de parler de lui dans tes blogs, j’en ai assez. Je lui ai dit mais que veux-tu que je fasse ? Il faut en parler au contraire, c’est grave, ce qui se passe. Elle a ajouté : tes lecteurs vont penser que tu es obsédé par lui. Raconte-moi une histoire, plutôt. Une histoire avec une île déserte, tiens. Fais-moi rêver. J’ai répondu je ne suis pas du tout obsédé par lui, c’est juste que je ne peux pas faire autrement parce que… c'est mon pays, quand même. Je sais que ça t’énerve, elle m'a dit. Moi aussi, il m’énerve. Et c’est pour ça que je préférerais que tu me racontes, je ne sais pas, autre chose. Justement. Je n’en peux plus d’entendre son nom. C’est toute la journée, maintenant. Il va me rendre folle.

    Et puis elle a conclu, d’un ton gentiment sans réplique : de toute façon, ils n’ont pas besoin de toi pour être ridicules. 

    Ah bon, ok, comme tu veux. Est-ce que tu veux que je te raconte une histoire... heu... de filles ? Une histoire de filles ? C’est quoi ? C’est une histoire pour se moquer des garçons. Elle a incliné la tête sur le côté : ça veut dire que ça l'intéresse. Et il y aura une île ? Oui, aussi. Une très belle île, d’ailleurs. Et de l’amour, aussi ? Ben oui, plein : je t’ai dit que c’était une histoire de filles.

     

    claudia-schiffer_135.jpgAlors, il était une fois, un type qui avait décidé de faire une croisière en paquebot pour se changer les idées parce qu’il était un peu triste. Et voilà-t-y pas que le paquebot, lors d’une terrible tempête, plouf et glouglou. Le type se réveille, un beau matin, à moitié mort sur une plage de sable fin. Il est seul sur une île déserte. Il arpente la plage à la recherche de naufragés survivants mais non, rien. Complètement seul. Ah ! non, au loin, il croit distinguer une forme dans le ressac. Il court, c’est une femme (ah ah), elle est inanimée. Il s’approche d’elle et là, il n’en croit pas ses yeux : c’est Claudia Schiffer (vous pouvez remplacer Claudia Schiffer par Nicole Kidman ou Monica Bellucci ou qui vous voudrez d’autre mais pas par Carla Bru… ah, oui, c’est vrai, j’ai dit qu’on ne parlait plus d’eux. Pardon)

    Claudia Schiffer, donc.

    Il la ranime, la soigne, la veille et allume un grand feu en attendant les secours. Personne ne vient. Alors le type s’organise, il va cueillir des fruits, trouve de l'eau fraîche etconstruit une petite cabane sous les palmiers. Quelques semaines passent et personne ne vient les secourir. On les a oubliés. ils sont comme Adam et Eve dans le jardin d’Eden. Et ce qui devait arriver (dans une histoire de fille) arrive : badaboum ! Claudia et lui finissent par tomber éperdument amoureux l’un de l’autre. 

    Les jours passent, heureux. C'est le paradis.

    Et puis quelque chose se met à clocher : peu à peu, le type commence à devenir sombre. Il reste là, assis sur un rocher, à rulminer de noires pensées. Cela dure quelque temps, jusqu'au jour où Claudia, inquiète, finit par lui demander : Qu’y a-t-il, mon amour, dis-moi la vérité, tu ne m’aimes plus, c'est ça ?

    Lui, il dit non, ce n’est pas ça.

    Claudia est malheureuse. Je t'en prie, demande-t-elle, dis moi ce qui ne va pas. Ne le garde pas pour toi.

    Le type réfléchit puis annonce : J’ai quelque chose à te demander et c’est difficile. Tu pourrais ne pas comprendre. Mal me juger.

    Claudia le gronde gentiment et lui dit, je ferai tout ce que tu veux et je ne te jugerai pas mais il ne faut pas que tu gardes ça pour toi. Je t’aime. Le type lui dit : dans ce cas, ma chérie, je voudrais que tu ôtes ta robe et que tu mettes les habits d’homme qu’on a récupérés du naufrage.

    Claudia est étonnée mais elle ne dit rien. Elle part se changer. Quand elle revient, le type la regarde mais il est toujours aussi sombre.

    ile-deserte.jpgEst-ce simplement cela que tu voulais, mon amour ? demande-t-elle, tu sais, je ferais tout pour toi. Il hésite : Claudia, ce que je vais te demander m’est extrêmement difficile. Tu sais que j’adore l’odeur de tes cheveux, les caresser, les embrasser mais… je voudrais pourtant que tu les coupes. Très courts. A la garçonne.

    Claudia est un peu triste mais elle n’hésite pas un seul instant. De longues mèches blondes volent bientôt, éparses, au vent du sud. Le type est toujours aussi sombre.

    Il s’approche d’elle avec un petit bout de charbon de bois et lui demande : ma chérie, est-ce que je pourrais te dessiner… heu… une moustache enfin, de la barbe, quoi. Claudia est de plus en plus intriguée mais bon… elle accepte. Le type est toujours aussi sombre.

    Claudia ne tient plus : mais enfin, mon amour, vas-tu me dire ce qui se passe ? Tu veux que je me déguise en homme, c’est ça ? 

    Le type est un peu penaud, il regarde ses pieds, mais il acquiesce et lui demande : oui, et d’ailleurs, est-ce que je peux t’appeler Antoine ?

    Claudia supplie : mais oui, mon chéri, tu peux m'appeler Antoine si tu veux mais je t’en conjure, dis-moi : que se passe-t-il ? Il y a quelque chose que tu dois me dire. Tu as un secret à m’avouer, c’est ça ?

    Le type lui dit oui, viens, Claud… heu… Antoine, allons marcher sur la plage. Je te dirai tout. Je te promets. Je vais tout avouer. Je peux, maintenant.

    Et les voilà qui partent, tous les deux, silencieux, dans le soleil couchant. Le type semble perdu dans ses pensées. Claudia est inquiète.

    Et puis, au bout d’un moment, le type se fige brusquement. Il la regarde avec un grand sourire et lui dit : Putain, Antoine, mon vieux, tu sais pas la meilleure ?

    Je me tape Claudia Schiffer.

    Blog de Lablanche


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  • Paul le poulpe accuse formellement Eric Woerth

    Paul, le célèbre poulpe pronostiqueur de l’aquarium allemand d’Oberhausen, accuse à son tour formellement Eric Woerth des pires turpitudes. Branle-bas de combat à l’UMP et au gouvernement.

    Nouveau coup de théâtre dans l’affaire Bettencourt. Paul, le célèbre poulpe pronostiqueur de l’aquarium allemand d’Oberhausen, incollable lors des matches de la Coupe du Monde football, accuse à son tour formellement Eric Woerth. Selon le céphalopode, le ministre du travail serait coupable de l’ensemble des faits qui lui sont reprochés depuis quelques semaines par la presse française.

    En direct sur les chaînes d’information, Paul a louvoyé durant quelques minutes entre les deux boîtes ornées des photos d’Eric Woerth, avant d’opter pour celle qui portait la mention « coupable ». Une démonstration accablante selon le directeur du Zoo d’Oberhausen.

    Lors du Mondial, il avait réalisé un sans-faute, annonçant successivement les défaites de l’Australie, du Ghana, de l’Angleterre, de l’Argentine, des Pays-Bas et même celle de l’Allemagne, attestant ainsi de son impartialité à l’égard du drapeau allemand.

     

    DES REACTIONS INDIGNEES

     
    En France, du coté de l’UMP et du gouvernement, les réactions ne se sont pas fait attendre après cette nouvelle accusation fracassante. Pour Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP : « Les sympathies de gauche de Monsieur Le Poulpe ne sont un secret pour personne ». « Je vois bien ce qu’il y a derrière tout ça. (...) Une espèce de collusion mélant des officines parisiennes, la presse trotskiste et le zoo d’Oberhausen pour essayer de jeter l’honneur d’Eric Woerth en pâture ».

    Sarkozy_Paul_le_poulpe.jpg

     
    Avec la finesse qui la caractérise Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la famille, a, elle, qualifié le céphalopode de nuisible. "Avant il était inutile, maintenant il devient nuisible. Quand on utilise ces méthodes de chasse à l’homme on n’est pas digne d’être une pieuvre mondialement connue", a-t-elle ajouté visiblement très remontée.

    De son coté Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, émet des doutes sur la sincérité de Paul le poulpe et cible une fois de plus internet : « Je n’accorde aucun crédit à un monsieur qui possède huit bras recouverts de ventouses. J’ajoute que ce n’est peut-être pas un hasard si le concept de pieuvre est employé pour qualifier les organisations mafieuses. (...) D’ailleurs toute cette histoire fleure bon le coup monté par internet, ce repère de pirates pédophiles ».

    En week-end au Fort de Brégançon le chef de l’Etat a évoqué à mots couverts les accusations lancées par Paul le poulpe contre son ministre du Travail. Il a dénoncé la « calomnie qui n’a qu’un seul but, salir sans aucune espèce de réalité ». Nicolas Sarkozy a également regretté « une époque où on s’intéresse plus à une pieuvre qui crée le scandale dans un aquarium qu’à la personne qui met en place des réformes néolibérales de recul social ».

    Ce matin le directeur du zoo d’Oberhausen a annonçé que Paul le poulpe serait bientôt interrogé pour savoir si oui ou non Nicolas Sarkozy a bien reçu des enveloppes d’argent liquide de la part du clan Bettencourt.

    par Peachy Carnehan (son site) samedi 17 juillet 2010


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  • Mr Paul : les sous-vêtements de poupée

     


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  •  Comité de défense du sous-vêtement féminin


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