• l’Élysée organise un concours parallèle réservé aux juifs pratiquants

    l’Élysée organise un concours parallèle réservé aux juifs pratiquants

    La laïcité est une et indivisible comme la République.

    Un article de Médiapart (également un autre en ligne sur le site le point http://www.lepoint.fr/societe/grandes-ecoles-l-elysee-organise-un-concours-parallele-reserve-aux-juifs-pratiquants-12-04-2011-1318561_23.php ). D'un côté, tout un tintamarre pour une loi dont on est même pas sûr de son efficacité, une loi contre le port de voile intégral. Un ministre quasi quotidiennement assure une déclaration visant à faire le buzz en s'autoproclamant défenseur de la nation contre les envahisseurs, des valeurs que tout démontre que ce sont le cadet des soucis du gouvernement.

    Pas encore remis de ce que la diplomatie française laisse comme ruine derrière elle en Libye et en Côte d'Ivoire, nous voilà assommés par cette ahurissante affaire qui de coup donne bien le coups de grâce à la laïcité, bien plus que des femmes en mal de sensation ou pour tout autre raison qui se voile. D'un côté on exclut des jeunes filles de l'école alors que les garçons eux restent intouchables, quand d'aucun exige le respect de la laïcité même de la part de l'usager à l'hôpital, comment comprendre une dérogation, par ailleurs en dehors de tout cadre légal, pour des concourants juifs.

    On n'est pas dans une République bananière, puisque en Côte d'Ivoire on y a envoyé l'armée pour avorter un processus démocratique, on est bien dans une République des coquins où les volontés de certains outrepassent, avec un mépris et une indécence rares, l'entendement.

    Qui pourra nous en délivrer, ferons-nous appel à un État étranger pour déloger les usurpateurs et les fossoyeur de la République.

    Je cite deux extraits de deux articles. l'un de Laurent Mauduit en ligne sur Médiapart « Or, cette année, un séisme est venu ébranler cette procédure rodée : un oukase en provenance de l'Élysée a exigé que deux séances de nuit soient organisées dans le plus grand secret pour certains étudiants juifs. Comment violer aussi ouvertement les principes de la laïcité sans que cela se sache ? Pour l'organisation de ces deux séances secrètes, il a fallu mettre dans la confidence quelques hauts fonctionnaires, notamment au ministère de l'enseignement supérieur. Et, dans cette maison, cela a suscité une si vive émotion, que Mediapart a fini par en être alerté. Découvrant le projet, nous n'avons eu ensuite guère de difficultés à vérifier les détails du plan de l'Élysée. Mediapart a eu connaissance en particulier des documents préparatoires qui ont conduit à l'invention de ces séances secrètes.

    Les organisateurs des deux concours ont ainsi appris en début d'année que le chef de l'État souhaitait un dispositif secret et hors norme. La demande était la suivante. Les fêtes de la Pâque juive (la fête de Pessah) durent du 18 avril au soir jusqu'au 26 avril. Le chef de l'État a fait valoir qu'il aimerait qu'une solution soit trouvée pour que les étudiants juifs pratiquants qui le souhaitent n'aient pas à concourir dans la journée du 20 avril, dans le cas du concours commun, et dans la journée du 26 avril, pour Centrale et Supélec. »

    L'autre de Marie-Sandrine Sgherri en ligne sur le site le Point en ligne « En effet, les dates du concours commun Mines-Ponts, mais aussi de ceux de certaines écoles de commerce ou encore de l'ENS Cachan, se déroulent au moment de la Pâque juive, la semaine prochaine. L'organisation proposée par le Château est particulièrement abracadabrantesque : les candidats concernés devant rester confinés toute la journée du 20 avril au moment officiel de l'épreuve jusque dans la nuit où ils pourraient à leur tour composer. Rebelote le 26 avril. Le scénario est tordu. La publicité de ce concours réservé aux juifs pratiquants étant inenvisageable, on se demande bien comment les personnes intéressées auraient pu être averties, sauf par les autorités religieuses. »

    L'article de Médiapart donne beaucoup d'information et des références pour la compréhension du problème légal posé par une telle intervention, laquelle ne laisse aucun doute sur la gravité de la déliquescence de notre démocratie. L'ironie de l'histoire, c'est que l'on intervient chez les autres pour leur apprendre ce que c'est que la démocratie,

    par FRIDA mercredi 13 avril 2011


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