• La contestation se répand au Yémen

    La contestation se répand au Yémen

    À Sanaa, des milliers de manifestants ont demandé jeudi 27 janvier le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis trente-deux ans. L’onde de choc de la révolution en Tunisie semble s’être propagée au Yémen, le plus pauvre des pays de la péninsule arabique.

    Que se passe-t-il au Yémen ?

    Des milliers de Yéménites ont manifesté jeudi 27 janvier à Sanaa pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh. Parmi les slogans scandés par les manifestants réunis à l’appel de la Rencontre commune, une coalition de l’opposition : « Non au renouvellement du mandat, non à la transmission héréditaire du pouvoir. »

     

    Quelles sont les particularités qui distinguent le Yémen de la Tunisie ?

    La situation au Yémen reste très différente de celle de la Tunisie. « Il n’y a pas le même phénomène de classe moyenne éduquée, consciente de faire fonctionner le pays », explique Samy Dorlian. Et « l’économie dépend en large partie de la rente pétrolière ».

    Si le peuple tunisien est homogène, culturellement et religieusement, le Yémen est un pays tribal, en proie à une guerre au nord, à un mouvement séparatiste au sud et à la menace terroriste avec Al-Qaida. « L’opposition risque donc de se diviser sur les demandes sociales et politiques, indique le spécialiste. De plus, la police et l’armée sont tenues par le président. Et, à la différence de la Tunisie, il n’y a pas de signe de sécession de l’armée par rapport au gouvernement. »

    Les manifestations ne sont pas seulement le fruit d’une propagation de la révolution tunisienne, les gens protestant surtout contre les amendements constitutionnels que le gouvernement est en train de faire passer. Autre différence, le Yémen est rongé par la pauvreté. Plus de 40 % des 23 millions d’habitants vivent avec moins de deux dollars par jour.

    Enfin, sur le plan diplomatique, la stabilité du Yémen est essentielle. « Les acteurs régionaux et internationaux n’ont pas intérêt à lâcher le président Saleh. Sanaa coopère avec les États-Unis sur le terrorisme et le Yémen est un itinéraire pétrolier stratégique. Même si le pays est fragile, conclut Samy Dorlian, je ne pense pas que le régime va tomber si facilement. »

    Lire la suite de l’article : la-croix.com


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