• La dangereuse humiliation de Gbagbo

    La dangereuse humiliation de Gbagbo

    Depuis l'arrestation, lundi 11 avril, de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son épouse Simone, les chaînes de télévision du monde entier passent en boucle des images humiliantes du couple, qui, quoi qu'on puisse penser, représente aujourd'hui des centaines de milliers d'Ivoiriens. Certes, on peut arguer du fait que Laurent Gbagbo a récemment «humilié» la communauté internationale, en se faisant investir à la magistrature suprême, après une élection que l'ONU et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) d'abord, puis l'Union africaine ensuite, considèrent qu'elle a été gagnée par son rival Alassane Ouattara. Certes, on peut considérer que, depuis quatre mois, Laurent Gbagbo s'est accroché au pouvoir. Il n'empêche que ces images ont un effet dévastateur, en particulier sur les Ivoiriens qui considèrent encore Gbagbo comme leur champion. Lire la suite l'article

    Le camp Ouattara se serait honoré en évitant la présence des caméras et des photographes immédiatement après l'arrestation de Laurent Gbagbo, et son transfert à l'hôtel du Golf d'Abidjan. Mieux, on ne peut imaginer que la présence des médias dans la suite de l'hôtel où le couple Gbagbo a été conduit soit le fait du hasard. Si c'est le cas, c'est une intention coupable.

    Et si cette initiative n'était pas volontaire, alors ça en dit long sur l'impréparation voire l'incurie du camp Ouattara. Car, outre le respect dû à un ancien chef d'Etat, fut-il un criminel passible de la Cour pénale internationale, il eut été préférable de penser à l'avenir du peuple ivoirien. Certes, il était important de montrer que le couple Gabgbo était en vie. Mais rien ne pressait. Il eut donc été préférable de prendre le temps de réfléchir à la gestion de cet événement, non pas dans l'intérêt de quelques revanchards, mais dans la perspective du temps long, dans lequel s'inscrit inévitablement le projet de réconciliation qu'Alassane Ouattara appelle de ses voeux.
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