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Le Grand dÉchiquier dAsie Centrale_partie 4
Le Grand d’Échiquier d’Asie Centrale_partie 4
2008, le début du chaos
Police humiliée, armes volées, écoles brûlées, instituteurs assassinés, statues bouddhistes taillées dans le roc détruites, dont le Bouddha de Jihan Abad datant du VIIe siècle appartenant au patrimoine mondial de l’UNESCO, non pas en hommage à leurs frères d’armes afghans qui ont dynamité les deux géants Bouddhas de Bâmiyân en 2001 mais par application stricte de la Charia, le nouveau traité de paix précaire conclu entre les Taliban du maulana Fazlullah et le régime de Musharraf vole en éclats. Tandis que la traque d’Oussama Ben Laden, d’Ayman al-Zawahiri et du mollah Mohammad Omar se poursuit, encore et toujours, le Waziristan retourne sur les sentiers de la guerre et le Pakistan plongé dans un chaos évident ne se déstabilise plus, il glisse à présent et pratiquement de manière inévitable sur la pente de la multiple fragmentation territoriale : Pachtounistan, Balouchistan et qui sait, tôt ou tard le Cachemire certainement.
Les Taliban du district de Khyber des régions tribales du FATA commençaient à faire peser une grave menace sur la ville de Peshawar, après la prise de contrôle des villes voisines dont Darra Adam Khel, Michini, Warsak, Shabqadar, Tangi, Charsadda pour ne citer qu’elles. « Nous sommes virtuellement assiégés par ces militants », s’inquiètait un responsable de la sécurité. « S’ils ne sont pas arrêtés, ils prendront Peshawar ! », estimait-il. Depuis la vallée de Tirah, le Taleb Hâdji Namdar, 39 ans, leader du Mouvement pour la Promotion de la Vertu et la Répression du Vice, est soupçonnée de lancer des attaques contre les forces étrangères déployées en Afghanistan. L’autre figure locale de la talibanisation du district de Khyber est Menghal Bagh, ancien chauffeur de bus dont les hommes sont accusés d’avoir lancé des attaques dans Peshawar même et d’avoir tendu des embuscades à de nombreux convois de camions chargés de ravitailler les forces étrangères présentes sur le sol afghan. Craignant la prise de la capitale provinciale Peshawar et pour ralentir la progression des Taliban, les autorités pakistanaises lancèrent, le samedi 28 juin 2008, une opération militaire dans le district de Khyber, à la frontière de l’Afghanistan, pour tenter d’enrayer la talibanisation de toute la région qui menace de se propager jusqu’à Peshawar, puis Islamabad. Il s’en suivit l’opération Sherdil (en ourdou « coeur de lion ») dans la zone tribale de Bajaur qui s’est déroulée d’août jusqu’à mi-septembre 2008 face au TTP et ayant causé le déplacement estimé entre 500.000 et 700.000 personnes, y compris 70.000 Afghans.
Le changement dans la continuité
Suite à la démission du président Pervez Musharraf, Asif Ali Zardari, un richissime homme d’affaires pakistanais et veuf de l’ex-Première ministre Benazir Bhutto, est devenu le nouveau président de la République le 6 septembre 2008. Une source sûre au Pakistan m’a confié à maintes reprises que le président Zardari était aussi corrompu que ses prédécesseurs. Dès son entrée en fonction, les opérations conjointes américano-pakistanaises et les attaques de drones s’intensifiaient, notamment contre des éléments de la résistance afghane du réseau Haqqani opérant au Nord-Waziristan. Bill Van Auken, pour WSWS, dévoilait le 28 décembre 2009 que « le quotidien The News de Lahore, citant des données fournies par les responsables pakistanais, a rapporté en avril que 687 civils avaient été tués par une soixantaine de frappes de drones menées depuis janvier 2008 ». Il explique ensuite que « pendant les deux dernières années, le gouvernement pakistanais – autant celui du dictateur militaire Pervez Moucharraf que son successeur, le président Asif Ali Zardari du Parti du Peuple du Pakistan – a conçu un modus operandi avec Washington qui consiste pour le Pakistan à protester publiquement les attaques de drones et à demander qu’elles arrêtent, tout en leur donnant le feu vert dans les coulisses. (…) Le New York Times a rapporté qu’il y avait eu « plus de soixante opérations conjointes de l’ISI et de la CIA dans les régions tribales administrées fédérales (FATA) et au Balouchistan l’an passé » [16].
Et qu’en est-il de la question nucléaire ?
Selon une source citée par Mecanopolis, dans un article intitulé « La menace terroriste contre les armes nucléaires du Pakistan » qui a été publié en juillet 2009 dans un numéro du CTC Sentinel, publié par un institut de recherche basé au Département des sciences sociales de l’US Military Academy, West Point, Shaun Gregory, directeur de l’Unité de recherche sur la sécurité du Pakistan à l’Université de Bradford au Royaume-Uni, a écrit : « Les militants ont récemment attaqué un certain nombre d’installations nucléaires du Pakistan, dont un le 20 août 2008 dans le cantonnement de Wah, largement estimé comme l’une des principaux sites d’assemblage des armes nucléaires du Pakistan. La préoccupation, toutefois, est que la plupart des sites nucléaires du Pakistan sont proches ou même dans les zones dominées par les Taliban pakistanais et Al-Qaïda ». Le directeur Shaun Gregory a déclaré : « Une série d’attaques sur les installations des armes nucléaires a également eu lieu. Celles-ci ont inclus une attaque sur le site de stockage de missiles nucléaires à Sargodha le 1 novembre 2007, une attaque sur la base aérienne nucléaire, à Kamra par un kamikaze aspirant au martyre le 10 décembre 2007, et peut-être la plus importante le 20 août 2008 » [17].
Les Taliban gardent mais ne meurent pas
L’opération Rah-e-Rast (en ourdou « chemin de la droiture ») ou Seconde bataille de Swat qui a eu lieu entre le 5 mai et le 15 juillet 2009. Le 30 mai, l’armée pakistanaise annonçait être parvenue à reprendre le contrôle de Mingora, la plus grande ville de la vallée de Swat comptant près de 270.000 habitants. L’événement avait fait les gros titres de la presse mondiale. Le 11 juin, l’armée pakistanaise étend son offensive au district de Bannu, frontalier du Waziristan. FATA et NWFP ne forment bientôt plus qu’une seule très vaste zone de guerre. Au lendemain du 11 juin, l’armée pakistanaise annonce le lancement de l’offensive contre Baitullah Mehsud. Courant juin, le gouvernement de Zardari annonce que le fief du TNSM a été bombardé et détruit. La violence de ces derniers combats a déjà provoqué l’exode de plus de deux millions de personnes, le plus grand déplacement depuis la Partition des Indes en 1947, ainsi que la fuite de la quasi-totalité des journalistes régionaux qui travaillent pour Shamal, Salam, Chand, Awaz-e-Swat, Azadi et Khabarkar dans la ville de Mingora. Selon le dernier rapport de Reporters sans frontières paru ce mois-ci, le président du Club de la presse de Swat, Salahuddin Khan, déclarait en mai 2009 à RSF que la vallée vivait « sans aucun média ». Aujourd’hui, il affirme : « Tout le monde constate ce changement. » « Nous nous sentons bien maintenant et nous espérons que la situation continuera à s’améliorer », affirmait Shireen Zada, l’un des derniers journalistes à avoir fui la vallée en mai dernier. La compagnie Ali Cable, installée à Mingora, a rouvert le 20 août 2009, après avoir été contrainte de fermer en novembre 2008, sous la pression des Taliban. « Je suis heureux de pouvoir de nouveau offrir mes services après de si longs mois de fermeture (…) Depuis août, j’ai vendu plus de 4.000 connexions et nous en avons réparé beaucoup d’autres endommagées par les Taliban », explique Umer Ali Baacha, propriétaire d’Ali Cable, à RSF [18].
De concert avec l’opération Rah-e-Rast se déroulant dans les zones tribales du NWFP, l’offensive aérienne de l’opération Rah-e-Nijat (en ourdou « chemin de la délivrance ») est lancée le 19 juin 2009 dans le Sud-Waziristan pour combattre les 10.000 à 12.000 combattants du TTP et du Mouvement Islamique d’Ouzbékistan (MIO). Cette nouvelle offensive provoque l’exil de plus de 100.000 habitants de la région. Publié le lundi 22 juin 2009 dans le Washington Post, le président Asif Ali Zardari déclarait qu’avec 1.200 soldats morts, le Pakistan avait payé un plus lourd tribut dans la guerre contre les Taliban que l’ensemble réuni des États de l’OTAN engagés en Afghanistan [19].
Vendetta contre les Mehsud
Le TTP a été dirigé, jusqu’au 5 août 2009, par l’émir Baitullah de la tribu Mehsud, l’une des quatre plus influentes familles du Waziristan. Chef de guerre pakistanais et l’un des plus puissants chefs Taliban qu’a connu le Pakistan avec les seigneur Nek Mohammed et commandant Abdoullah Mehsud, Baitullah imposa la Charia dans de nombreux villages de la vallée de Swat. Il était soupçonné par la CIA et le gouvernement pakistanais d’être l’auteur de l’assassinat de Benazir Bhutto commis le 27 décembre 2007 à Rawalpindi mais Baitullah démentit ces accusations. A l’instar de Nek Mohammed, Baitullah Mehsud a été assassiné lors d’une attaque de drone américain contre la maison d’Ikramuddin, son beau-père sorti miraculeusement indemne de l’attaque. Interrogé par les Taliban dans leur bastion de Sararogha avec plusieurs de ses proches dont le fils et le frère de ce dernier, du nom de Saadullah Mehsud, ainsi qu’un neveu, Ikramuddin Mehsud a été exécuté par les chefs du TTP le soupçonnant d’avoir livré des informations aux services de renseignements pakistanais ayant permis l’assassinat de l’émir Baitullah par un missile lancé par un drone Predator de la CIA [20].
Le 28 septembre 2009, Kalimullah Mehsud, l’un des frères de Hakimullah, a été tué au nord-ouest du Waziristan lors d’un accrochage avec les forces de sécurité pakistanaises. Le samedi 10 octobre 2009, neuf hommes armés et vêtus d’uniformes militaires s’étaient présentés, à bord d’un minibus, à l’entrée principale du Grand quartier général (GQG) de l’armée pakistanaise à Rawalpindi, qui abrite l’état-major au complet, au cœur même du dispositif le plus sécurisé du Pakistan avec Islamabad, déjà transformés en camps retranchés avec des check-points de la police et de l’armée. N’ayant pas réussi à déjouer la vigilance des gardes, les assaillants ont ouvert le feu et lancé des grenades. Dans les premiers combats qui ont suivi, un général de brigade, un colonel et quatre militaires ont perdu la vie. L’attaque du GQG s’est poursuive par une prise d’otages de 42 personnes, militaires et civiles employées par l’armée, retenues dans un bâtiment jouxtant le GQG de la plus puissante institution pakistanaise. 4 assaillants sont morts tout au long de la journée du samedi. Quelques secondes avant que les premiers muezzins n’appellent à la prière du matin, le 11 octobre 2009, des commandos pakistanais prennent d’assaut le complexe militaire, libérant les otages et mettant en fuite les agresseurs. L’attaque a causé la mort de 22 personnes, dont 11 militaires pakistanais, 8 assaillants et 3 otages. Le dernier assaillant, blessé, a été capturé quatre heures après le début de l’assaut. Considérée par tous comme une évidente riposte aux opérations militaires, l’audacieuse attaque du GQG, qui a tenu en haleine le monde entier pendant plus de 24 heures, a été attribuée au TTP d’Hakimullah Mehsud ayant promis de venger la mort de son prédécesseur, Baitullah. « Nous avons la capacité de frapper où nous voulons au Pakistan, nous pouvons viser les lieux les plus importants », déclarait à l’AFP, en revendiquant l’attaque du GQG, Azam Tariq, le porte-parole du Mouvement des Taliban du Pakistan.
Cette attaque contre le QG de l’armée pakistanais a lancé l’offensive terrestre de l’opération Rah-e-Nijat (en ourdou « chemin de la délivrance »), le 17 octobre 2009, en mobilisant 28.000 soldats pakistanais et 500 commandos d’élite. Bien que l’armée pakistanaise a assuré, le 19 octobre 2009, avoir pris le contrôle de la localité de Sararogha au nord-est de Wana, un important fief des Taliban, des combats ont continué de s’y dérouler dans les environs. Ainsi, le même jour, une embuscade tendue par les Taliban a fait 7 tués parmi les militaires selon les autorités pakistanaises, les Taliban revendiquaient 36 victimes. De même que dans la ville stratégique de Kotkai, les maisons d’Hakimullah Mehsud, le nouveau chef du TTP depuis le décés de Baitullah, ainsi que celle de son lieutenant Qari Hussain Mehsud ont été détruites. Entre deux absurdes communiqués de presse relayés à travers tout le globe annonçant la mort de 60 terroristes d’Al-Qaïda au cours des dernières 24 heures, le président américain Barack H. Obama a qualifié le Sud-Waziristan d’« endroit le plus dangereux du monde pour les Américains ».
Le dimanche 1er novembre 2009, un haut responsable de l’armée pakistanaise a affirmé avoir fait fuir entre 600 et 800 combattants étrangers de la ville de Kanigurram du Sud-Waziristan. Toujours lors de cette visite organisée pour la presse dans cette zone de conflit habituellement inaccessible, le général de brigade Mohammad Ihsan déclarait que des combattants « principalement des Ouzbeks, mais certains sont Tchétchènes ou Arabes », ont été mis en déroute par de lourds bombardements des chasseurs, des hélicoptères et de l’artillerie de l’armée. Depuis le déclenchement de l’offensive aérienne de l’opération Rah-e-Nijat en juin, plus de 120.000 personnes ont fui le Sud-Waziristan, selon l’armée pakistanaise et le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) [21]. « Environ 100 000 personnes ont été déplacées, elles s’installent dans les districts voisins de Tank et Dera Ismail Khan », déclarait le colonel Waseem Shahid. Près de 300.000 autres ont fui le Nord-Waziristan, selon Médecins sans frontières.
Après six mois passé à la tête du TTP, une armée estimée entre 10.000 et 20.000 combattants ainsi qu’environ 1.500 combattants étrangers présumés liés au MIO, le cousin de Baitullah, Hakimullah Mehsud (né Jamshed Mehsud) alias Zulfiqar longtemps considéré comme l’un des plus dangereux Taliban pakistanais, est décédé suite à ses graves blessures au cou infligées lors d’une énième frappe de drone dans le Sud-Waziristan, le 14 janvier 2010, contre un camp d’entraînement taliban près du village de Sakhtoi. Hakimullah était suspecté d’être le responsable de nombreuses attaques contre les forces de l’OTAN dans les districts de Khyber et de Peshawar à partir de 2008. Des attaques ayant conduit à la destruction de près de 600 véhicules militaires qui ont poussé les généraux de l’OTAN à chercher d’autres voies de réapprovisionnement, notamment par le biais de la Russie. Par ailleurs, Hakimullah était également soupçonné d’être à l’origine de la très violente vague d’attentats-suicides qui a secoué le Pakistan depuis mi-septembre 2009 [22] dont l’audacieuse attaque du GQG de l’armée pakistanaise de Rawalpindi le 10 octobre 2009. Azam Tariq, porte-parole du TTP, a déclaré que son groupe n’avait en aucun cas été impliqué ni dans l’attentat du marché de Peshawar du 28 octobre 2009 qui avait fait plus de 130 morts, ni dans l’attaque de la mosquée de Charssada, une ville située à la frontière de la province pakistanaise du Nord-ouest perpétrée en pleine cérémonie de l’Aïd al-Adha le 21 décembre 2007. Il a demandé « que le monde arabe, en particulier le Pakistan, sache que les Moudjahidins ne posent pas de bombes destinées à tuer des civils. C’est plutôt l’œuvre des sinistres organisations secrètes à la solde de l’État et de Blackwater ». Le porte-parole du Tehreek e-Taliban a justifié certaines explosions « légitimes sur le plan religieux. Les cibles de notre groupe ont toujours été clairement définies : il s’agit des organisations étatiques qui, sur ordre des Américains, s’en prennent à nous et ont sur les mains le sang de nos martyrs. » Dans un entretien accordé à Katrina Husain pour Nouvelles Express, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a bel et bien admis que Blackwater/Xe Services opèrait au Pakistan et en Afghanistan [23]. Une affirmation longtemps démentie par des officiels d’Islamabad et de Washington [24]. Selon les sources du journal Dawn, aujourd’hui c’est Maulvi Noor Jamal qui aurait repris la tête du TTP [25].
Les meurtrières attaques de drones
Les médias pakistanais rapportaient en décembre 2009 qu’un bombardier américain B-52 avait survolé le village Saidgi, situé à environ six kilomètres de la principale ville du Nord-Waziristan, Miranshah, terrorisant la population locale. Deux missiles lancées par un drone MQ-1 Predator auraient frappé des installations dans ce petit village du Nord-Waziristan, correspondant à la troisième attaque depuis le 17 décembre 2009 et un nouvel échelon dans l’intensification des opérations américaines au Pakistan. Ainsi, selon certaines sources, le nombre d’attaque au moyen de missiles air-sol AGM-114 Hellfire lancées par les drones MQ-1 Predator (transportant 2 missiles Hellfire), MQ-9 Reaper (8 missiles Hellfire ou 2 missiles air-air AIM-92 Stinger et 2 bombes à guidage laser GBU-12 Paveway II) ou MQ-1C Sky Warrior (transportant 4 missiles Hellfire et 2 bombes guidées GBU-44/B Viper Strike) depuis août 2008 est évalué à plus de 70, faisant plus de 600 victimes, principalement civiles. Rien que Baitullah Mehsud aurait été la cible d’une quinzaine de missiles durant l’année 2009, tuant entre 200 et 300 civils, selon le think tank New American Foundation. D’après une brillante analyse des frappes aériennes commises par drones Predator au Pakistan jusque septembre 2009 qui est parue, le 1er octobre 2009, sur le site The Long War Journal [26], il y a eu, de juin 2004 à juillet 2008, 87 frappes aériennes au Pakistan sans compter la première attaque officielle enregistrée le 18 juin 2004 qui assassina Nek Mohammed. 78 de ces frappes ont eu lieu à partir de janvier 2008. 36 attaques pour toute l’année 2008 dont 28 frappes entre août et décembre 2008 et 42 du 1er janvier 2009 au 29 septembre 2009. Sur les 88 frappes aériennes au total, 78 ont eu lieu au Nord-Waziristan (36 attaques) et Sud-Waziristan (42 attaques). Toujours d’après les données de cette analyse, en 2008, ces attaques ont fait 317 victimes, ciblées et civiles. Au 29 septembre 2009, elles étaient de 447. Des chiffres qui se rapprochent de ceux cités par les affirmations de Bill Van Auken.
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