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Le président Saleh accepte de quitter le pouvoir contre l'immunité
Le président Saleh accepte de quitter le pouvoir contre l'immunité
Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a accepté samedi de quitter le pouvoir en échange de son immunité, comme le propose le plan des médiateurs du Golfe.
Les manifestations pour le départ immédiat de Saleh, au pouvoir depuis 33 ans, se sont poursuivies samedi. Mais dans la soirée, le vice-ministre de l'Information à la presse a annoncé que le président acceptait le plan du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui prévoit qu'il quitte le pouvoir.
De son côté, l'opposition yéménite, qui a peu d'influence sur les manifestants, a fait bon accueil aux principaux éléments du plan, tout en refusant de participer à un cabinet d'union nationale.
Gouvernement de transition
Ce plan prévoit un transfert du pouvoir en trois mois. Les six Etats membres du CCG, alliance régionale militaire et politique, proposent au président Saleh de remettre les rênes du pays à son vice-président un mois après la signature d'un accord. Un responsable de l'opposition serait censé prendre la tête d'un gouvernement intérimaire chargé de préparer une élection présidentielle deux mois plus tard.
Le projet accorde l'immunité à Saleh, à sa famille et à ses conseillers, qui ne pourraient pas faire l'objet de poursuites judiciaires comme le réclament leurs adversaires.
Cette question posait problème jusqu'ici. Mais la coalition des partis d'opposition qui réclame le départ de Saleh, au pouvoir depuis trente-deux ans, semble s'y être pliée.
Scepticisme de la rue
Les Etats-Unis ont accueilli favorablement les développements du jour, engagant les deux parties «à agir rapidement pour mettre en oeuvre les termes de l'accord» .
Des manifestations inspirées des soulèvements qui ont renversé les dirigeants de la Tunisie et de l'Egypte se poursuivent presque chaque jour depuis plus de deux mois au Yémen, mobilisant des dizaines de milliers de personnes qui dénoncent une pauvreté endémique et la corruption ambiante.
Des dizaines de contestataires ont été tués depuis le début des troubles.
Les manifestants rencontrés samedi ne semblaient pas faire confiance aux hommes politiques pour trouver un accord, qui ne quitteront pas la rue tant que le président Saleh n'aura pas quitté le pouvoir.
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