• Marée noire en Chine: 840 km2 pollués

    AFP
    05/07/2011

    Le pétrole qui s'est échappé depuis un mois dans le golfe du Bohai a pollué une surface maritime de 840 kilomètres carrés, a annoncé aujourd'hui le Bureau national des affaires maritimes (State Oceanic Administration, SOA).

    Cette fuite, qui a pour origine la plate-forme pétrolière Penglai 19-3, exploitée conjointement par la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) et l'américain ConocoPhillips "a occasionné un degré de pollution et des dégâts indéniables à l'environnement marin", selon un communiqué posté sur le site internet du SOA. "Les autorités de surveillance maritimes chinoises ont ouvert une enquête sur ConocoPhillips dans cette affaire", précise l'administration chinoise.

    Un silence critiqué

    Les médias ont critiqué le silence gardé pendant plusieurs semaines par les opérateurs de la plate-forme sur cet accident. Le Bureau des affaires maritimes dit en avoir été informé par ConocoPhillips dès le 4 juin. CNOOC a attendu jusqu'au 1er juillet avant de confirmer la fuite à l'attention de ses investisseurs, qui avait filtré dès le 21 juin sur Weibo, le Twitter chinois, avait rapporté dimanche le site de la radio nationale chinoise CNR.

    Selon Han Xiaoping, directeur du site china5e.com, spécialisé sur l'énergie, cité par CNR, "cacher ce genre d'informations peut avoir de graves conséquences", car "le Bohai étant une mer fermée, sa capacité à s'auto-nettoyer est limitée".
    Une source au sein de CNOOC citée par la radio chinoise avait indiqué que la situation était sous contrôle et que la nappe de pétrole ne mesurait que 200 mètres de long.

    Une nuisance considérable

    La nuisance pour la pêche est considérable, d'après le journal China Daily qui rapporte que des plantes marines mortes et du poisson pourrissant ont été vus autour de l'île de Nanhuangcheng, à 75 km de la plate-forme. "L'impact sur l'environnement de la fuite de pétrole sera de longue durée", selon un responsable des pêcheries locales du nom de Xiao, cité par le quotidien de langue anglaise.


    votre commentaire
  • En Louisiane, la marée noire fait toujours mal

    jeudi 21 avril 2011
     
     

    Un an après l'explosion de la plateforme de BP, le bilan de la catastrophe reste à tirer. Les plages sont presque propres mais la faune et la flore n'ont pas fini de souffrir.

    Le 20 avril 2010, l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon de la compagnie British Petroleum faisait 11 morts dans le golfe du Mexique. Quelques jours plus tard, la plateforme, coulait au large de la Louisiane. Les Etats-Unis allaient connaître la plus grave catastrophe écologique de leur histoire. Pendant cinq mois, 800 000 tonnes de pétrole se sont échappées du puits endommagé. Un an après l'accident, l'heure du bilan n'est toujours pas venue.

    Où est passé le pétrole ?

    « Il en reste environ un quart dans le golfe. Un nuage de gouttelettes flotte entre 1 200 et 1 300 mètres de profondeurs. On ne sait pas encore comment il va se dégrader », explique Christophe Rousseau, du Centre de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre). En Louisiane, 2 000 personnes participent encore aux opérations de nettoyage.

    Quel impact sur l'environnement ?

    Six mille oiseaux sont morts. Sept millions de litres de produits chimiques dispersants ont été déversés dans une zone grande comme trois fois la France. « Chez nous, il est interdit de faire usage de ces produits », pointe Jacky Bonnemains, de l'association Robin des Bois. 150 des 1 500 km de plages américaines touchées sont encore souillées. Un point positif : « L'interdiction de pêche a permis le renouvellement des espèces. Dans certaines régions, les crevettes sautent dans les bateaux », souligne Christophe Rousseau. L'impact aurait pu être plus grave, « si les 800 000 tonnes de brut avait atteint le littoral », observe Gilles Bocquené, chercheur à l'Ifremer. Les vents ont éloigné les nappes et les opérations de pompage ont limité les dégâts.

    Quand pourra t-on dresser un bilan définitif ?

    « Il est beaucoup trop tôt, selon Gilles Bocquené. Les oeufs et jeunes poissons ont été exposés à des substances toxiques qui pourraient conduire à une mortalité élevée ou à des malformations. » Jacky Bonnemains rappelle que « les effets d'un accident comme celui-ci peuvent apparaître des années plus tard. C'est seulement trois ans après la marée noire de l'Exxon Valdez, en 1989 en Alaska, que la population de harengs s'est effondrée. »

    Quelles conséquences pour les pétroliers ?

    Le moratoire sur les forages dans le golfe du Mexique a été levé à l'automne. En février, les autorités américaines ont accordé des permis au groupe anglo-néerlandais Shell et à l'italien Eni. BP devrait être autorisé à redémarrer, en juillet, les travaux sur des puits lancés avant l'accident. Devant la justice,176 000 plaignants ont été indemnisés, pour un montant de 3,7 milliards de dollars. Les particuliers avaient jusqu'au 20 avril pour se joindre aux poursuites contre BP.

     

    Claire LE NESTOUR.
     
    nore Webrunner : le pire est que rien ne leur sert de leçon ! toujours plus de fric à se faire, c'est tout ce qui leur importe !

    votre commentaire
  • A Londres, des pêcheurs de Louisiane crient leur colère contre BP

    LONDRES - Une centaine de pêcheurs américains et d'ouvriers britanniques sont venus manifester jeudi à Londres leur colère contre BP devant le centre de conférences où était organisée l'assemblée générale du géant pétrolier, un an après la marée noire du golfe du Mexique.

    "BP, honte à toi!", proclamait une banderole brandie par les manifestants, des pêcheurs venus spécialement de Louisiane et du Texas, aux côtés de salariés britanniques protestant contre la politique de l'emploi du groupe.

    "BP doit payer pour les dommages humains", a lancé Byron Encalade, président de l'association des pêcheurs d'huîtres de Louisiane, assurant qu'il faudrait "dix ans, selon les scientifiques" avant que les dégâts causés aux cultures d'huîtres soient réparés. "Nous sommes anéantis".

    "Nous avons travaillé cinq générations et tout ce que nous avons récolté, c'est la mort de notre communauté", a lancé Diane Wilson, une Texane dont la famille pêche depuis trois générations. "Je suis en colère", a-t-elle expliqué, assurant qu'on lui avait interdit l'entrée de l'assemblée générale, alors qu'elle est actionnaire du groupe.

    Elle s'était enduit le visage de pétrole, pour montrer son mécontentement.

    Les manifestants ont tenté en vain de s'introduire dans le bâtiment où se tenait la première assemblée générale du groupe depuis l'explosion, le 20 avril 2010, de la plateforme Deepwater Horizon exploitée par BP.

    Cette catastrophe a fait 11 morts. Plus de quatre millions de barils de brut se sont également déversés dans les eaux du golfe, souillant des centaines de kilomètres de plages et de fragiles marais.

    Plus de 130.000 personnes ont déposé des demandes d'indemnisation auprès de BP.

    Le groupe a accepté l'an dernier de mettre en place un fonds d'indemnisation de 20 milliards de dollars et a déboursé aujourd'hui 3,5 milliards de dollars en décaissements d'urgence. Il a déjà vendu pour plus de 24 milliards de dollars d'actifs afin de faire face aux coûts engendrés par la marée noire.

    BP

    (©AFP / 14 avril 2011 14h16)


    votre commentaire
  • le nombre de cétacés tués par la marée noire très sous-estimé

    Le nombre de cétacés tels que les dauphins et les baleines tués par la marée noire de BP dans le golfe du Mexique en 2010 pourrait avoir été très fortement sous-estimé et dépasserait plus de 5.000, selon une étude publiée hier. Officiellement, 101 carcasses ont été retrouvées dans la zone touchée. Mais en réalité, ces squelettes ne représentent qu'une petite fraction des animaux ayant succombé à la plus grande marée noire de l'histoire américaine. En temps normal, on ne retrouve que 2% des carcasses.


    votre commentaire
  • Les produits chimiques dans le golfe tuent instantanément les animaux

    © afp
    @ epa
    @ epa
    © ap

    Pour faire face à la marée noire dans le golfe du Mexique, des produits chimiques ont été déversés en haute mer pour diluer le pétrole et faciliter sa disparition, cependant - contrairement à ce qui avait été annoncé à l'époque - ces mélanges chimiques sont en train de faire tout autant de ravages que la marée noire: des milliers d'animaux seraient morts instantanément et d'autres continuent à succomber à cette intoxication.

    Cette pollution invisible est en effet bien présente. Dérivant dans les fonds marins, à un kilomètre de la surface, ces produits chimiques sont concentrés en trop grande quantité. Les animaux traversant ces eaux contaminées meurent directement ou développent des maladies destructrices.

    Malgré ces observations, de grandes quantités de dispersants ont encore été déversées. Selon les chercheurs, les effets à long terme sur l'écosystème seront bien plus graves que les pires prévisions...

    Finalement pire
    En avril, le drame avait commencé dans le golfe du Mexique après l'explosion sur la plate-forme Deepwater Horizon. C'est à ce moment-là que les chercheurs de Texas A&M, de l'université de Southern Mississippi et du Stennis Space Center ont commencé à analyser l'eau.

    A l'époque déjà, les dispersants utilisés par BP pour diluer le pétrole avaient vite été critiqués par les spécialistes. On les savait toxiques, mais personne ne savait combien de temps ces substances mettraient pour disparaître. Désormais, on sait qu'ils sont toujours bien présents et qu'ils font autant de dégâts qu'une marée noire.

    Les premiers tests ont vite montré que les niveaux de concentration étaient particulièrement élevés. En septembre, une autre étude a dévoilé que les concentrations étaient désormais quarante fois plus hautes. Hélas, il n'existe plus de produits pouvant permettre la dissolution des ces produits. (ca)

     
    © epa

    1 commentaire
  • Des concentrations élevées de HAP

    produits chimiques toxiques, mesurées dans le Golfe du Mexique

     04/11/2010 13:13 (Par Sandra BESSON)

     

    Des concentrations élevées de produits chimiques dans le Golfe du MexiqueDes concentrations élevées de produits chimiques dans le Golfe du Mexique
    Des chercheurs américains ont révélé que des concentrations élevées de HAP, des produits chimiques hautement toxiques, ont été mesurées sur le site de la marée noire du Golfe du Mexique, ayant le potentiel pour tuer toute la faune marine de la région.

    Des taux élevés de produits chimiques –suffisants pour tuer la faune marine- ont été mesurés en profondeur dans la mer peu de temps après la marée noire de BP dans le Golfe du Mexique, d’après ce que des chercheurs américains ont déclaré mardi.

     

    Ces chercheurs auraient découvert des produits chimiques toxiques à une profondeur de plus de 1000 mètres sous la mer sur un rayon de près de 14 kilomètres en mai dernier, soit un mois après l’explosion de la plate-forme pétrolière Deep Horizon, à l’origine de la marée noire dans la région.

    Ces taux de produits chimiques se sont par ailleurs sans doute aggravés à mesure que la marée noire s’est accentuée au cours des mois qui ont suivi l’explosion, d’après ces chercheurs.

     

    Les premiers tests ont montré des concentrations très élevées de HAP dans les profondeurs marines dans la zone de l’explosion

     

    Les produits chimiques en question, appelés hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), peuvent tuer des animaux lorsqu’ils sont en forte concentration, et peuvent provoquer des cancers sur le long terme.

     

    « A partir du moment où ces observations ont été faites, il y a eu beaucoup plus de pétrole et de dispersants déversés dans la mer sur ce site. De ce fait, les effets de cette marée noire sur l’écosystème marin pourraient être considérablement plus importants que ceux rapportés par les présentes observations » ont écrit les chercheurs dans le journal Geophysical Research Letters.

     

    La plate-forme pétrolière Deepwater Horizon a explosé en avril, tuant onze ouvriers sur le coup et provoquant la fuite de 4,9 millions de barils de pétrole soit 700 millions de litres dans le Golfe du Mexique.

     

    Terry Wade de l’Université A&M du Texas, Steven Lohrenz de l’Université du Sud du Mississippi et leurs collègues ont commencé à effectuer des tests dans la zone de l’explosion peu après le début de la marée noire.

     

    Des experts environnementaux s’inquiètent également des taux de HAP dans la région parce qu’ils sont hautement toxiques, mais on sait très peu de choses actuellement sur la longévité de ces produits toxiques dans l’eau avant leur dissolution.

     

    Les premiers tests ont montré des concentrations très élevées de HAP dans les profondeurs marines dans la zone de l’explosion, d’après le rapport.

     

    « Si l’on se base sur nos découvertes, l’exposition sous-marine aux HAP résultant de l’explosion de Deepwater Horizon est susceptible d’être associée à des effets sévères de toxicité dans les couches marines profondes situées entre 1000 et 1400 mètres de profondeur dans la région, au sud-ouest du site et s’étendant sur au moins 13 kilomètres » ont écrit les chercheurs.

     

    Il est possible que ces produits chimiques se dissolvent rapidement, mais personne n’a encore pu le montrer, d’après les chercheurs.

     

    « Nos découvertes suggèrent que les effets de toxicité des produits HAP sous marins pourraient s’être étendus sur au moins 13 kilomètres autour du site du puits de pétrole » ont indiqué les chercheurs.

     

    En septembre, une équipe de l’Université d’Etat d’Oregon avait déclaré qu’elle avait trouvé des taux alarmants de HAP dans la région, 40 fois plus élevés que ceux mesurés avant la marée noire.

     

    La semaine dernière, l’Administration Nationale Océanique et Atmosphérique (NOAA) ainsi que l’Administration pour l’Alimentation et les Médicaments (FDA) des Etats-Unis ont déclaré que des tests avaient permis de confirmer que les produits chimiques utilisés pour disperser le pétrole lors de la marée noire n’avaient pas affecté les poissons, les crabes, les crevettes ou les huitres du Golfe du Mexique.


    votre commentaire
  • BP séduit de nouveau

    Le 28 octobre 2010

    Moins de six mois après le début de la marée noire dans le golfe du Mexique et à peine deux mois après avoir colmaté le puits responsable de la catastrophe, la compagnie pétrolière britannique British Petroleum est parvenue à emprunter auprès des investisseurs 3,5 milliards de dollars fin septembre, puis 2 milliards d’euros début octobre. La soif des investisseurs est donc vite revenue pour un groupe que certains disaient proche de la faillite au mois de juin. Les obligations en dollars ont fait l’objet de 12 milliards de dollars de demandes, celles en euros de 9 milliards. Le coût de l’assurance, monté jusqu’à 6,25 % fin juin au plus fort de la crise, est retombé
    à 1,72 % pour ses obligations en dollars arrivant à échéance dans quatre ans. En parallèle, aux environs de 435 pence, le cours de l’action a regagné à Londres près de 50 % de sa valeur depuis son plus bas de 14 ans à 296 pence, atteint le 25 juin 2010.

    source


    votre commentaire
  •  L'expert pétrolier américain matt Simmons retrouvé assassiné

     

    l'expert pétrolier matthew Simmons 

    L'expert pétrolier et banquier d'affaires matt Simmons retrouvé décédé noyé à son domicile le 8 août 2010, avait, au cours des semaines précédentes, fourni des éléments liés à la catastrophe de la marée noire dans le golfe du Mexique radicalement différents que ceux présentés par les Autorités. Et, entre autres le fait que la prétendue fermeture du puits de pétrole par BP est une énorme arnaque.

    Le puits montré sur les écrans n'est par le vrai puits, lequel serait situé à quelques kilomètres de là et qui, lui, continuerait à laisser échapper ses 120 000 barils journaliers.

    article lié : lien



    votre commentaire
  • Transocean a fait pression sur son personnel

     

    LONDRES, 7 septembre (Reuters) - Transocean (RIG.N: Cotation), qui a foré le puits du groupe BP à l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique, a fait pression sur son personnel pour le dissuader de faire état d'infractions aux normes de sécurité, à en croire un rapport établi par le HSE britannique.

    Le HSE (Health and Safety Executive), autorité qui traite des questions de santé et de respect des normes de sécurité, a communiqué cette année à Transocean un rapport établi par ses soins et comportant des accusations d'intimidation formulées par certains employés de cette entreprise, ont déclaré des députés britanniques qui ont auditionné mardi un cadre supérieur de Transocean. Paul King, patron des opérations de Transocean en mer du Nord, a reconnu l'existence du rapport, communiqué à l'entreprise en février dernier. Il a indiqué que l'entreprise avait mené sa propre enquête et n'avait pas recueilli la preuve de manoeuvres d'intimidation à grande échelle.

    "Je crois tout à fait que notre entreprise respecte les normes de sécurité et qu'il s'agit de cas isolés", a dit King à propos d'éventuelles atteintes aux règlementations.

    (Tom Bergin, Eric Faye pour le service français)


    votre commentaire
  • Que se passe-t-il vraiment dans le Golfe du Mexique ?

    En quelques jours à peine, je suis tombé successivement sur plusieurs « informations » concernant le golfe du Mexique, dont on connaît les malheurs récents : une catastrophe écologique majeure…

    dans un premier article, je vois que se répand (presque aussi vite que le pétrole) une rumeur sur le bouclage définitif du puits de pétrole responsable de la marée noire, établissant que les images du puits bouché étaient en réalité des images d'un autre colmatage, sur un puits proche du premier, mais sur une fuite beaucoup plus petite…

    je ne connais rien à la technique et je ne voudrais pas revenir sur les arguments évoqués (auxquels je ne comprends pas grand chose), mais il semble aux dénonciateurs de la version officielle que la largeur de la fuite bouchée sur les images diffusées est incompatible avec celle capable de provoquer les dégâts qui ont eu lieu. Il faudrait bien sûr confirmer ces affirmations, et j'ose espérer qu'ici ou là certains enquêteurs (officiels ou non), feront leur travail. On imagine bien tout de même qu'une marée noire de cette ampleur ne passe pas inaperçue, et que si le trou n'est pas bouché, des armées sous-marines doivent en ce moment même être au boulot, ce qui est également vérifiable.

     

    Il ne faut pas bien sûr compter sur la version « officielle », dont l'intérêt évident est de camoufler cette information si elle s'avérait exacte. Pourtant, certains parlent même d'une modification du Gulf Stream, ce qui n'est pas peu… mais comment confirmer, ou infirmer de telles choses ? Déjà que nous savons à peine ce qu'il en est du climat…

     

    Enfin, le lendemain, je tombe sur un autre article, faisant part d'une marée noire se déplaçant cette fois à une centaine de kilomètres du lieu de la catastrophe, et qui serait le fruit d'une explosion ayant eu lieu sur une autre plateforme. Une nappe d'hydrocarbure a été repérée, on attend les explications. Bien sûr, l'article spécifie qu'aucun lien ne relie les deux explosions, mais j'imagine que le statistiques sont déjà analysées : deux fuites au même endroit en si peu de temps ça fait beaucoup… est-il possible qu'il n'y en ait qu'une seule ? mais aujourd'hui, l'incendie n'est plus lié à l'explosion. D'ailleurs, il n'est plus question d'explosion, ni de fuite, et les gardes côtes ont signalé que tout allait bien….

     

    Je veux bien tout cela, et me dire qu'il est stupide de chercher des complots au moindre événement, mais je n'arrive pas à m'en empêcher. N'est-il pas possible d'aller vérifier sur place ? Une marée noire laisse des traces, et ce n'est quand même pas rien que des millions de litres de pétrole dans un golfe, aussi important soit-il!

     

    Le problème, c'est qu'il est impossible d'avoir des informations fiables : à partir du moment où les peuples demandent des informations sûres à propos d'une catastrophe, le seul interlocuteur plausible se trouve être l'Etat. Mais quand l'Etat est lui-même impliqué, nous nous trouvons en face d'un interlocuteur qu'on sait capable de mentir (Tchernobyl, pour ne citer que cette catastrophe). Comment ne pas imaginer que ce phénomène se reproduise ? Les exemples historiques concernant des mensonges d'Etat sont si nombreux qu'il n'est pas innocent qu'on se pose la question… et lorsqu'on voit que cet incendie est capable de faire monter à lui seul le prix du baril de pétrole à la bourse, on imagine aisément quelles peuvent être les implications d'un tel événement.

     

    Comment savoir si oui ou non ce fameux puits est bouché? Et s'il ne l'est pas encore, que peut-on penser d'un gouvernement capable de laisser sa population en subir les conséquences ? Je sais bien que paralyser l'économie d'une région pendant le nécessaire nettoyage d'une telle catastrophe se chiffre en milliards, mais les conséquences d'un drame sanitaire de grande envergure, même dans longtemps, pourrait être bien pire. Que penser alors d'un gouvernement qui préfère mentir pour laisser le poids de ses erreurs à ses successeurs plutôt que d'assumer celles-ci en essayant de les réparer de suite ? Est-il encore légitime ?

     

    Les conspirationnistes ont encore de beaux jours devant eux, car ils ne sont pas prêts de voir leurs gouvernants dire la vérité. Alors qu'il suffirait de déclassifier certains documents secrets, de lancer des investigations indépendantes et approfondies, d'assumer des erreurs que tout le monde comprendrait, de diffuser les informations même anxiogènes, comme on l'a fait pour la grippeA (même si c'est à l'envers que cela s'est passé, car dans ce cas des investigations orientées ont trompé la population sous un prétexte de précaution qui n'avait pas lieu d'être)…

     

    Nos dirigeants ont beau jeu de critiquer systématiquement tous les sceptiques, mais en réalité ce sont eux les responsables de ce scepticisme. A force de nous avoir tant et tant menti par le passé, comment ne pas croire que cela va continuer ?

     

    Caleb Irri

    http://calebirri.unblog.fr


    votre commentaire
  • BP, les médias et Obama mentent: impossible de colmater le volcan de pétrole(rediff)

    Par définition, les corporations sont des entités sans conscience. Elles ne connaissent pas de frontières, pas plus que les désastres qu’elles engendrent régulièrement. Les nouvelles images satellites montrent que la marée noire de BP atteint maintenant les côtes du Mexique, proche du Yucatan et de Cancun en plus de se propager vers la côte ouest des États-Unis. Ceci est désormais une crise internationale.

    Tel que vu dans la série d’article concernant cette catastrophe pétrolière (réf.: 1,2,3,4), il est clair que BP et le gouvernement américain tentent de dissimuler l’ampleur réelle de la situation dans le golfe du Mexique. L’administration Obama fait face à des élections de mi-mandat en novembre et doit faire oublier cette crise environnementale ainsi que leur incapacité à faire le ménage dans le département qui gère les licences d’exploitation de pétrole, le Minerals Management Service, qui au lieu d’inspecter les plateformes de pétrole, préférait voir ses employés s’échanger des liens de sites pornographiques sur Internet, consommer de la drogue et faire la fête sur le bras des compagnies pétrolière. Selon le rapport remis par l’inspecteur général du Département de l’intérieur, les enquêtes ont révélé une culture où l’acceptation des cadeaux de la part des compagnies pétrolières était répandue.

    La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) amasse une grande quantité de données brutes qui pourraient aider le public et les scientifiques à mieux comprendre l’étendue des dommages causés par la fuite massive de pétrole dans le golfe du Mexique, mais ne les partage pas facilement. Ces données pourraient être explosives spécialement durant cette année électorale aux États-Unis.

    De son côté, British Petroleum (BP) a tout intérêt à limiter l’étendue des dégâts ainsi que la perception du public dans la perspective de limiter les poursuites judiciaires en dommages et intérêts à venir. Il est grandement question de perception, car il y semble y avoir toute une différence entre ce qu’on pense qui se déroule dans le golfe du Mexique et la situation réelle. BP va jusqu’à payer des universités et des scientifiques dans la région du golfe pour acheter leur silence. Cette semaine, BP, le gouvernement américain et les médias voudraient bien croire que leur dernière tentative de colmater le geyser de pétrole avec un nouveau couvercle ait réussi et de faire avaler au public leur propagande selon laquelle l’énorme fuite serait définitivement une chose du passé.

    En réalité, le couvercle du puits du Deepwater Horizon a pour fonction de faire paraitre le problème comme étant réglé, mais ce n’est pas le cas. La fuite n’a pas été arrêtée, elle n’a simplement qu’été déplacée. Ce stratagème sert Obama dans cette période pré-électorale qui risque de couter cher aux Démocrates et BP peut limiter les poursuites judiciaires qui pourraient aller jusqu’à $4300 par baril de pétrole déversé dans le golfe sous le Clean Water Act. Selon Cavnar, un expert dans le domaine,  » alors qu’ils ont tout intérêt à boucher le puits de pétrole, BP a aussi tout intérêt à ne pas capturer 100% de ce pétrole jusqu’à  ce que cela soit fait. Aussitôt qu’ils captureront la totalité de la fuite, alors un réel, mesurable chiffre sera devant le public et c’est la dernière chose que BP veut, puisque ce chiffre sera ensuite utilisé pour extrapoler les dommages environnementaux et par conséquent, le montant d’amendes par baril de pétrole qui leur seront imposés, ce qui va sûrement se monter à des milliards de dollars « .

    Les deux experts gouvernementaux de la Commission nationale sur BP ont révélé qu’entre 1,6 et 3,2 milliards litres de pétrole ont été déversés dans le golfe depuis la fin avril, l’équivalent de 10 et 20 millions de barils de pétrole. Et selon certains géologues, il n’est pas certain que le réservoir du Macondo puisse se vider rapidement. La quantité de pétrole qu’il renferme pourrait être de beaucoup supérieure aux premières estimations et d’autres ont comparé la taille du réservoir au Mont Everest. C’est une des raisons principales pour laquelle BP utilise le dispersant chimique et toxique Corexit – cacher le pétrole sous la surface pour qu’il ne soit pas possible de calculer ces quantités astronomiques. Peut importe que ces dispersants soient toxiques pour les humains et la vie sauvage. L’équivalent d’un million de barils de dispersants ont été utilisés par BP jusqu’à maintenant, un record historique. En fait, il y a tellement de dispersants chimiques que même le super collecteur de pétrole qui avait été récemment mis en service en est rendu inutilisable puisque ce pétrole est dispersé et trop difficile à collecter.

    Alors pourquoi est-ce que le problème n’a t-il pas été réglé par le nouveau couvercle de BP, tel que paradé partout dans les médias? Parce que nous savons déjà depuis le mois de mai et juin que le puits est endommagé à plusieurs endroits sous le niveau du fond de l’océan et que le pétrole et le méthane s’échappent même d’un peu partout du fond de l’océan et non pas seulement que de l’embouchure supérieure du puits du Deepwater. Cela fut révélé par le sénateur Bill Nelson sur MSNBC le 7 juin 2010, par le Congressiste Markey le 23 juin 2010 qui lui, discutait de l’intégrité remise en question du puits ainsi que le silence que BP et le gouvernement impose au Congrès à ce sujet, interdisant de rendre public ces informations.

    Le puits est loin d’avoir été colmaté et les opérations de nettoyage et de récupération du pétrole vont s’étendre pendant tout l’automne. Des ingénieurs suivant la situation du puits endommagé ont détecté des fuites de pétrole et de méthane à travers les strates du fond de l’océan, rendant ainsi impossible la mission de fermer définitivement le puits avec un couvercle seulement. Les tests de pression et d’intégrité du puits ne sont pas concluants et le drillage des deux puits de secours a été interrompu parce que les choses ne vont pas comme prévu, évidemment.

    C’est que le puits présente des points faibles à 3000 et 6000 mètres de fond et une autre fuite à une certaine distance du puits existe depuis quelques temps déjà.

    Il est donc finalement impossible de colmater ce volcan de pétrole. Pire, en y ajoutant un couvercle sur le dessus du puits, le risque est grand que le méthane et le pétrole commencent à s’accumuler sous pression dans une poche à quelques centaines de mètres sous le fond de l’océan, formant ainsi une géante bulle qui pourrait éventuellement exploser, causant un massif déversement instantané dans le golfe. Cela s’était en quelque sorte produit lors de la première tentative de colmater le sommet du puits, alors que les boues de drillage s’étaient ramassées dans la formation géologique entourant le puits. Cette nouvelle tentative de colmater le puits à l’aide d’un couvercle ne fait donc aucun sens et ne constitue en aucune sorte une solution permanente.

    Et ce méthane qui s’échappe tout autour du puits risque de poser de sérieux problèmes. Un expert de l’industrie du pétrole, Rob Cavner, qui a déjà expliqué qu’il y a des dommages dans le puits de pétrole sous le fond océanique et que BP doit laisser le déversement de pétrole continuent à jaillir pour éviter que d’autres dommages dans le puits soient causés jusqu’à ce que la pression puisse amoindrie par les deux puits de secours, a déclaré qu’il craint que le test d’intégrité pourrait endommager davantage et même faire exploser le puits en entier. Des scientifiques sont inquiets des niveaux de méthane qui atteignent de dangereux sommets pouvant tuer des millions de personnes. Ce ne serait pas une première, puisque qu’il est possible qu’une des pires extinctions que la Terre a vécu il y a 251 millions d’années ait été causé par une énorme explosion de méthane provenant d’éruptions provenant des profondeurs des océans, selon des géologues américains.

    À suivre… Article lié : L’armée renvoie d’Afghanistan ses véhicules de contrôle des foules en sol américain

    François Marginean; source : les 7 de quebec


    votre commentaire
  • Marée noire : la fuite serait indépendante du dôme de confinement(rediff)

    LEMONDE.FR avec Reuters et AFP

    Les autorités américaines chargées de la lutte contre la marée noire dans le golfe du Mexique ont estimé lundi 19 juillet que la fuite détectée dimanche à proximité du puits responsable de la catastrophe n'avait pour l'instant aucune incidence sur les opérations. Localisée à près de 3 km du puits, cette fuite n'aurait pas de lien direct avec la pose du dôme de confinement par les ingénieurs de BP, contrairement à ce qui avait été annoncé plus tôt dans la journée, ont fait savoir les autorités américaines.

     

    Note WR : ce n'est pas bon signe ça !!!


    votre commentaire
  • L’avis des experts russes sur la fuite de BP

    27.07.2010 Source : Pravda.Ru

    Anatoly Sagalevich a ajouté sa voix à la dernière controverse sur la catastrophe écologique de BP dans le golfe du Mexique. Cet expert de l’Académie russe des sciences a été appelé pour le Golfe par BP peu après que la plateforme de forage de Deepwater Horizon se soit effondrée. Et ce qu’il a à dire n’est pas très rassurant.

    Le rapport du Dr Sagalevich  a été établi et présenté au premier ministre Vladimir Poutine. Dans ce rapport, le chercheur de l’Institut d’Océanologie de Shirshov et de l’Académie des sciences russe a déclaré que le fond océanique a été irrémédiablement endommagé et que la planète doit se préparer à un désastre écologique « au-delà de la de toute compréhension « .

    La raison pour laquelle M. Sagalevich a été appelé par BP est parce qu’il est le plus grand expert mondial dans l’exploration en eau profonde, ayant reçu l’ordre de Lénine pour la création des submersibles MIR-1 et MIR-2, qui sont capables de plonger à une profondeur de 6 km, les sous-marins atteignant les plus grandes profondeurs dans le monde.

    Pour le Dr Sagalevich, le pétrole qui se déverse dans le Golfe ne provient pas seulement d’une seule source, comme les médias l’ont prétendu, mais de 18 endroits différents. Selon le rapport, des scientifiques russes appelés par les États-Unis ont interdiction de divulguer leurs conclusions aux médias – encore une autre source venant confirmer l’affirmation qu’il y a un « black out » de la part des médias.

    Selon un rapport paru dans Komsomolskaya Pravda, les experts russes pressent les Américains d’utiliser une explosion nucléaire pour éteindre le puits, avant qu’il ne détruise l’Océan Atlantique. L’URSS a apparemment utilisé des explosions nucléaires à cinq reprises (quatre d’entre elles ont été des succès) pour éteindre les gisements de pétrole et de gaz problématiques entre 1966 et 1981.

    Pour le Dr Sagalevich, le problème face à l’administration Obama en ce qui concerne l’utilisation d’une explosion nucléaire pour sceller le puits a plus à faire avec les effets sur la poursuite de l’exploration de pétrole dans le Golfe du Mexique, qu’avec l’impact environnemental de la catastrophe de Deepwater Horizon.

    Les scientifiques russes mettent également en garde contre l’utilisation des agents dispersants toxiques utilisés par BP contre le pétrole, du fait que cela s’abat ailleurs comme pluie acide et détruit tous les végétaux avec lesquels il entre en contact.

    Source et origine de l’article :

    http://A7.com.MX/reportajes/3867-graves-consecuencias-del-derrame-de-la-BP.html

    Traduit de la version portugaise de PRAVDA.Ru par

    Ekaterina Santos

    PRAVDA.Ru

    http://English.Pravda.RU/science/Earth/27-07-2010/114394-bp_russia-0

    Trouvé sur l’éveil2010

    En ce qui concerne l’utilisation de la bombe nucléaire, c’est prendre énormement de risque dans cette zone si sensible.

    <script type="text/javascript"> </script><script type="text/javascript" src="http://pagead2.googlesyndication.com/pagead/show_ads.js"> </script>


    votre commentaire
  • BP propose une indemnisation sous conditions

    © Enviro2B - Tous droits réservés

    MAREE NOIRE – BP propose une indemnisation sous conditions

    Attaquer BP ou bénéficier d’une indemnisation, il faudra choisir pour les victimes de la marée noire dans le golfe du Mexique. Pour toucher les dollars de la compagnie pétrolière responsable de la pollution, les américains touchés devront abandonner leurs droits à se défendre en justice.

    Selon une information du New York Times, les bénéficiaires du fonds d’indemnisation de 20 milliards de dollars créé par BP, sous la pression du gouvernement Obama, devront renoncer à leurs droits pour toucher les dollars de la compagnie pétrolière britannique. Les victimes s’engageront à ne pas attaquer en justice BP mais également Transocean, le propriétaire de la plateforme offshore en cause, et Cameron International.

    Le délicat calcul des indemnisations devrait prendre en compte la proximité géographique des victimes, selon le quotidien américain.

    source


    votre commentaire
  • Marée noire : que va devenir le "nuage" sous-marin ?

    <mia:atome anonid="1401158:item" metadata="eyJ0eXBlSXRlbU5hbWUiOiJpbGx1c3RyYXRpb24iLCJ0eXBlTWFzcXVlSWQiOjMsInR5cGVBZmZpY2hhZ2VJZCI6MX0="></mia:atome>

    Un long panache aux reflets brunâtre de 35 km de long, 2 km de large et 200 m d'épaisseur, à 900 m sous la surface de l'océan... Il n'existe pas encore d'images de ce "nuage", mais sa composition est bien connue. La nappe d'eau souillée par le pétrole du puits contient 50 microgrammes par litre d'hydrocarbures hautement toxiques. L'existence de cette nappe, étudiée par la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI), a relancé les interrogations sur le devenir des 780 millions de litres de pétrole répandus dans le golfe du Mexique et sur leur impact futur.

    <script type="text/javascript">if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}</script>
    <script type="text/javascript"> if ( undefined !== MIA.Pub.OAS.events ) { MIA.Pub.OAS.events["pubOAS_middle"] = "pubOAS_middle"; } </script><script type="text/javascript">OAS_AD('Frame1')</script>

    Le 4 août, à la suite du rapport (PDF) de l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA), Carol Browner, conseillère de la Maison Blanche pour l'énergie et le climat, avait déclaré :"Les scientifiques nous disent qu'environ 25 % (du brut) n'a pas été récupéré, ne s'est pas évaporé ou n'a pas été pris en charge par Mère Nature". Pris en charge par "Mère Nature" ? La formulation est faussement rassurante. L'étude de la WHOI, publiée dans la revue Science, montre que les 16 % "naturellement dispersés" auxquels faisait référence Carol Browner sont loin d'avoir disparu.

    Lorsque du pétrole est déversé dans l'océan, une partie remonte en surface, une autre se dépose au fond (la partie "résiduelle" de 25 % dont parle la NOAA), mais une quantité importante se dissout dans l'eau, où elle est dégradée par des bactéries, comme l'explique le Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre). Dans le golfe du Mexique, le phénomène de dégradation est bien constaté, mais il est moins rapide que les autorités ne le laissent entendre.

    DES VOLUTES SOUS-MARINES ENCORE MAL CONNUES

    "Beaucoup de gens se sont laissés aller à dire que les gouttelettes d'hydrocarbures présentes sous la surface se dégradaient facilement. Eh bien, ce n'est pas vraiment ce que nous avons observé : elles sont toujours bien là", affirme Richard Camilli, directeur scientifique de l'expédition montée par la WHOI pour suivre la traînée d'eau souillée. Ce type de pollution est sans doute le plus complexe. "Nous ne savons pas à quel point [la traînée] est toxique", explique Christophe Reddy, géochimiste expert des marées noires et membre de l'expédition, "ni comment elle s'est formée." Sans compter qu'elle n'est pas la seule à polluer le golfe : d'après des chercheurs de l'université de Géorgie cités par Science, une autre traînée se dirigeant vers la Floride serait cinq fois plus importante que celle étudiée par la WHOI.

    Difficile de prévoir dans ces conditions quel sera l'impact des particules sur l'écosystème marin. Leur dégradation risque d'être plus lente dans les eaux froides où évoluent les volutes étudiées. Mais à cette profondeur, les repères manquent. "On ne sait pas quels organismes sont présents" ni leur tolérance aux concentrations d'hydrocarbures observées, ni même combien de temps celles-ci vont se maintenir, explique ainsi la toxicologue Carys Mitchelmore au magazine Wired.

    En outre, les écosystèmes potentiellement affectés sont plus difficiles à suivre que sur les côtes ou le plancher océanique. Comme l'explique Eric Thiebaut, de l'observatoire océanologique CNRS/UNPC de Roscoff, "[le plancton] est un compartiment mobile, qui se déplace avec les courants : l'impact sur la durée est donc plus difficile à mesurer".

    "AMOCO-CADIZ", "EXXON-VALDEZ" : DES ANNÉES DE DÉGÂTS

    La station biologique bretonne a pu suivre sur le long terme les dégâts causés par une autre marée noire, sur les côtes françaises cette fois, celle de l'Amoco-Cadiz en 1978. L'équipe du laboratoire avait la chance de disposer à l'époque de données recueillies juste avant la catastrophe sur l'un des sites touchés, en baie de Morlaix. Elle a pu comparer l'écosystème des fonds marins avant et après la catastrophe. "Dès 1981 il n'y avait plus d'hydrocarbures dans les sédiments", explique Eric Thiebaut, "mais 20 % des espèces présentes et 80 % des individus – la proportion étant variable suivant les espèces – sur le site avaient disparu. [...] On a retrouvé un peuplement normal seulement dans les années 1990."

    Parfois, les dommages paraissent irréversibles. En 2001, la NOAA a mené une étude sur les traces laissées par le désastre de l'Exxon-Valdez, la plus grande marée noire qu'aient connue les Etats-Unis, en 1989 sur les côtes sauvages de l'Alaska.

    Douze ans plus tard, des traces d'hydrocarbures ont été retrouvées sur 58 % des sites inspectés. Non seulement certaines espèces n'avaient pas encore récupéré, mais les dépôts de pétrole seraient devenues une source de pollution chronique de la baie du Prince William, où a eu lieu le naufrage. Enfin, il s'est avéré que la présence (ou l'absence) de pétrole observable en surface était "un mauvais indicateur" de la présence d'hydrocarbures sous la surface.


    votre commentaire
  • Publié le 17/08/2010 à 11:31 AFP

    DeepWater : la neutralisation définitive du puits retardée

    La neutralisation totale grâce à des puits de secours du puits endommagé à l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique était bloquée mardi en raison de la présence de débris de ciment et d'inquiétudes sur la pression.

    BP


    votre commentaire

  • Matthew Simmons, BP et la marée noire

     

    Matthew Simmons était un spécialiste du pétrole, théoricien du Peak Oil, conseiller de G.W. Bush, et fondateur de la banque d’investissement en actifs pétroliers Simmons & Company International. Pas exactement le profil de l’écolo ou du conspirationniste à la petite semaine. Quelqu’un que tout le monte prenait au sérieux en matière de pétrole. Mort à 67 ans d’une crise cardiaque dans son jaccuzi le 9 août 2010, du moins selon les sources officielles.

    Matt Simmons s’était illustré lors d’un interview sur Bloomberg le 21 juillet (ci-dessus) au cours de laquelle il dit que la prétendue fermeture du puits par BP est une énorme arnaque, que le puits montré sur les écrans n’est pas le vrai puits qui serait situé à quelques km de là et qui, lui, continuerait à laisser échapper ses 120 000 barrils journaliers. Déclaration énorme pour quelqu’un dans sa position.

    Simmons estime le coût de remise en état du Golfe du Mexique à 3 mille milliards de dollars et pense que BP va terminer en faillite, ce qui l’a d’ailleurs mené à vendre ses action BP “short” c’est-à-dire en anticipant une baisse. On pourrait légitiment penser que sa sortie médiatique n’a d’autre but que de faire baisser le cours de BP… Néanmois d’autres interviews du même genre laissent penser qu’il croit vraiment à une manipulation de la part de BP avec l’accord tacite du gouvernement américain, que ce second puits existe vraiment et qu’il est à l’origine d’un véritable lac de pétrole s’étalant en ce moment au fond du Golfe. Et il y a bien sur son récent décès, qui tombe à pic et que de nombreux observateurs américains trouvent on ne peut plus suspect…

    Je n’ai rien trouvé de concluant sur l’existence de ce second puits, à part une vidéo un peu déjantée mais néanmoins instructive montrant, sur base de documents a priori officiels de permis de forage octroyés à BP, deux puits très proches (MC252_A et MC252_B). D’après les indications de positions sur les images des robots submersibles qui surveillent le puits, c’est le puits A qui occupe BP. Mais pour Simmons le puits explosé est le puits B que l’on ne voit nulle part. D’après lui, le bout de tuyau de 6 pouces (puits A) qui laissait échapper le pétrole et qui a été bouché par BP n’a rien à voir avec l’étendue des dégâts constatés car bien trop petit pour laisser échapper 100 000+ barrils par jour, et trop petit également pour avoir explosé le BOP de 200 tonnes en tête de puits ainsi que la plateforme deepwater.

    http://www.dailymotion.com/video/xeg0dn_oil-spill-matt-simmons-is-right_news

    La fin de cette vidéo parle de l’arrêt probable du Gulf Stream à cause de la marée noire, mais je ne suis pas du tout convaincu de la pertinence de ce passage.

    La question maintenant est de savoir si oui ou non il existe un second puits explosé déchargeant des millions de tonnes de pétrole dans le Golfe du Mexique.


    votre commentaire
  • Marée noire : la plupart des "nettoyeurs" de l’Exxon Valdez seraient morts

    A l’heure où BP distribue les chèques aux volontaires de Louisiane disposés à l’aider à dépolluer les côtes souillées par sa marée noire, on apprend que la "plupart" des personnes qui ont participé au nettoyage de la pollution de l’Exxon Valdez seraient... mortes. A l’âge moyen de 51 ans !

    Vous avez bien lu. Kerry Kennedy, fille de Robert F. Kennedy et présidente du très sérieux "RFK Center for Justice & Human Rights", l’affirme à CNN (transcription) : "l’espérance de vie des personnes ayant participé aux opérations de dépollution de l’Exxon Valdez est de 51 ans. La plupart des gens [qui ont aidé] sont maintenant morts !" Pour rappel, l’Exxon Valdez est le nom du pétrolier américain qui s’échoua en 1989 sur la côte de l’Alaska, provocant une marée noire retentissante.

    En cause, les dispersants (comme le Corexit 9 500) utilisés pour fluidifier la boue pétrolifère déversée en pleine mer. Ceux-ci se mélangent à l’eau et s’évaporent, intoxicant toute personne se trouvant à proximité. Certains prétendent que les vapeurs chimiques peuvent aussi retomber sous forme de précipitations toxiques.

    Et pour notre catastrophe de Louisiane ? Nul ne sait ce qu’il en est réellement, car BP "se refuse à donner la composition des produits chimiques contenus dans les dispersants".

    Problème : visiblement, un certain nombre de personnes commencent déjà à développer les "mêmes symptômes (pseudo-grippaux) que ceux apparus en Alaska". Pas franchement rassurant. Mais BP pourra se targuer de gérer la situation de main de maître : la firme distribue royalement des "bandages et de l’aspirine" !

    Ouf. En plus, dans sa grande générosité, le pétrolier met à disposition des médecins maison. D’ailleurs, affirme l’experte, BP prévient les volontaires qu’ils "ne peuvent aller voir que ces docteurs [étiquetés] BP s’ils souhaitent être soignés". Certainement parce que ce sont les meilleurs...

    Tous les jours, de nouveaux malades se font connaître. Pour l’instant, aucun décompte officiel, mais les habitants des alentours ayant développé des symptômes respiratoires se compteraient par centaines. Une class-action vient d’ailleurs d’être ouverte contre BP à ce sujet.


    votre commentaire
  • Deep Water Horizon, ce qu’on nous dit et ce qu’on nous cache

    l y a maintenant trois mois que, le 22 avril dernier, une explosion fit sombrer Deep Water Horizon, une plate-forme pétrolière exploitée par le groupe pétrolier BP à quelques soixante kilomètres des côtes de Louisiane.

    Les vannes de sécurité, censées éviter, en cas d’accident, la fuite sous-marine du forage, ne fonctionnèrent pas et des volumes extrêmement important, quoique mal estimés (certains spécialistes parlent de 800 tonnes, d’autres de 25 à 80.000 barils soit de 3.900.000 à 12.700.000 litres), de pétrole s’échappent depuis journellement du puit.

    La grand profondeur de l’Océan à cet endroit (1.500 mètres) fait que les diverses tentatives de colmatage de la fuite ont été inopérants et que le seul espoir est, dans l’immédiat, le forage d’un nouveau puit permettant de dériver le pétrole. La durée de sa réalisation étant estimée au bas mot à trois mois pleins, la pollution de l’Océan et des côtes américaines à encore de beaux jours devant elle.

    Parler de désastre écologique est tristement banal et revient à passer à côté du problème réel. La bonne réaction n’est pas, en effet, de se poser la question des effets qui sont effrayants - quatre cents espèces animales menacées, un écosystème qui devrait mettre 30 ans à se reconstituer, des pluies toxiques sur toute la côte Est des USA durant de longs mois, etc. – mais de la cause. Or celle-ci est unique et simple à comprendre : la recherche du profit.

    On sait que durant une décennie, du milieu des années 1990 au milieu des années 2000, sous la direction de John Browne BP a voulu faire de l’exploitation des hydrocarbures une industrie propre et s’est positionnée comme une société particulièrement en pointe dans « la responsabilité sociale des entreprises ».

    Elle se servit d’un projet emblématique -la construction de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan dans le Caucase du Sud - pour démontrer sa capacité à conjuguer souci de l’environnement d’un côté, et exploitation et transport du pétrole de l’autre. Ainsi, BP collabora sur ce projet avec la Banque mondiale, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et des organisations non gouvernementales, comme Amnesty International ou le WWF Turquie, pour mettre en œuvre l’oléoduc le plus vert possible. Dans la foulée, elle multiplia les initiatives visant à soutenir le développement économique des communautés locales en Azerbaïdjan, en Géorgie et en Turquie.

    Tout ceci était sans doute un comportement écologiquement et socialement responsable, mais c’était aussi un comportement « économiquement inadapté » qui engendra des coûts et une baisse des profits. Après avoir été le n° 2 de l’industrie pétrolière, BP devint moins rentable et se retrouva à la quatrième place des géants de ce secteur (derrière ExxonMobil, Shell et Chevron).

    Les grands actionnaires firent alors part de leur mécontentement. On découvrit opportunément que John Browne logeait son amant au frais de la société… Cela fut la cause de son licenciement et de son remplacement, en 2007, par Tony Hayward, ancien directeur financier de l’entreprise. La mission que lui confièrent les actionnaires fut claire : renouer avec des profits élevés. Il fut donc impératif pour lui de mettre entre parenthèses l’engagement social et environnemental de la société et de réduire les coûts de production. Pour réussir cela, il inventa une martingale imparable : réduire les frais de sécurité au maximum et forer en mer à grand profondeur, puisqu’une loi fédérale (l’Energy Policy Act) dont les décrets d’application furent signés en novembre 2008 exempte ces gisements des taxes habituellement prélevées sur la production.

    Moins de sécurité et des forages marins de plus en plus profonds, les profits devaient être au rendez-vous annonçait Tony Hayward. C’est au final la catastrophe, écologique et économique, qui est venue à la rencontre de la British Petroleum…

    La gestion de l’actualité par les médias étant ce qu’elle est, la catastrophe Deep Water Horizon est déjà quasi passée aux oubliettes de l’information, au point que nombreux sont ceux qui pensent que l’affaire est déjà réglée ou en voie de l’être. Et encore, comme l’a relevé John Vidal dans le quotidien The Guardian, si ce désastre écologique a fait durant quelques jours la une des journaux télévisés, c’est uniquement parce qu’il s’est produit en Occident, et plus particulièrement sur les côtes de Babylone…

    Et le journaliste britannique de nous révéler que depuis cinquante ans et dans le plus grand silence, le pétrole brut se déverse en flots continus dans le delta du Niger. Là, les autorités ont recensé officiellement plus de 7.000 marées noires entre 1970 et 2000 et la quantité de pétrole qui s’échappe chaque année des terminaux, des oléoducs, des stations de pompage et des plates-formes pétrolières dépasse de loin tout ce qui est en train de se déverser dans le golfe du Mexique, site d’une catastrophe que l’on considère pourtant comme écologiquement majeure…

    Personne n’en parle ? Comme c’est étrange… à moins que ce ne soit simplement normal, car avec 606 champs pétrolifères, le delta du Niger fournit 40% du total des importations américaines de brut. Personne n’a donc intérêt à ce que les citoyens des USA s’interrogent sur les conditions d’extraction de l’essence qui fait rouler leurs véhicules.

    Article lié :

    La marée noire permanente dont personne ne parle


    1 commentaire
  • Chine: la marée noire dans le nord-est, l'une des pires, selon Greenpeace

    PEKIN — La marée noire qui a touché les côtes du nord-est de la Chine est 60 fois plus importante que ce qu'a annoncé le gouvernement et figure parmi les pires de l'histoire, a affirmé Greenpeace vendredi.

    Selon l'organisation écologiste, entre 60.000 et 90.000 tonnes de brut ont été déversées dans la Mer jaune après l'explosion le 16 juillet de deux oléoducs dans un dépôt pétrolier du port de Dalian, beaucoup plus que le chiffre de 1.500 tonnes donné par le gouvernement.

    "C'est l'une des 30 plus grandes marées noires de l'histoire", a déclaré à la presse à Pékin Richard Steiner, conseiller de Greenpeace et spécialiste à l'Université d'Alaska.

    "Si nos estimations sont correctes, c'est certainement plus important que la marée noire d'Exxon Valdez en Alaska en 1989", a dit Steiner lors d'une conférence de presse.

    Selon les autorités, la nappe de pétrole s'est étendue sur plus de 435 km2, mais certains médias chinois affirment qu'elle couvrait 946 km2.

    Steiner, qui a passé une journée et demie à Dalian, a jugé qu'en l'absence d'équipement de surveillance aérienne personne ne connaît exactement l'étendue des dégâts, suggérant que la marée noire a même pu atteindre la Corée du Nord.

    La Chine avait annoncé lundi avoir contrôlé la pollution dix jours après l'accident, alors que les opérations portuaires de Dalian étaient revenues à la normale.

    Pour Steiner, il reste du pétrole dans la mer et sur les plages et les opérations de nettoyage devront se poursuivre en août, jusqu'à l'automne.

    Il faudra peut-être dix ans, voire plus, pour que l'environnement local se remette de la tragédie, a-t-il affirmé.

    Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique