• Marée Rouge en Hongrie

    Marée Rouge en Hongrie

     

    La Marcal, dans laquelle se sont déversées les boues rouges toxiques, dues à l'accident industriel survenu lundi sur un site hongrois de fabrication de bauxite d'aluminium, est devenue une rivière morte. Son écosystème a été entièrement détruit, a annoncé jeudi le chef régional des services anticatastrophes.

    «Le taux alcalin très élevé a tout tué», a déclaré Tibor Dobson à l'agence de presse nationale MTI. «Tous les poissons sont morts et nous n'avons pas pu sauver la végétation non plus», a-t-il expliqué. Ses services ont deversé du plâtre et de l'acide afin de diminuer le taux alcalin de la Marcal, mais sans réussite. Tibor Dobson souligne que l'objectif était de ramener le taux alcalin sous 9 dans la Raab et le Danube pour sauver ces écosystèmes.

    Jeudi, le flux toxique a commencé à affecter aussi l'écosystème de la branche principale du Danube où plusieurs poissons morts ont été observés. «Les poissons morts ont été observés là où la rivière Raab se jette dans le Danube. Ils ne résistent pas au PH de 9,1», a expliqué Tibor Dobson. Le taux alcalin normal est de 8, sur une échelle allant jusqu'à 14. La vague rouge s'est répandue dans les rues et les champs et, comme les spécialistes sur place le craignaient, a finalement rejoint le fleuve. Elle est passé de la rivière Raab dans le Danube peu après 8h30, à Györ.

    Un million de mètres cubes de boue

    L'accident est survenu lundi après la rupture pour des raisons encore inconnues d'un réservoir d'une usine de fabrication de bauxite-aluminium à Ajka, une ville située à 160 km à l'ouest de Budapest. Plus d'un million de mètres cubes de boue rouge toxique mélangée à de l'eau se sont déversés sur les sept villages voisins d'Ajka (la production d'une tonne d'aluminium entraîne le rejet de près de trois tonnes de boue rouge). Cet accident industriel, pire catastrophe écologique qu'ait connue le pays, a déjà fait quatre morts, dont une petite fille de 14 mois, plus de 120 blessés, trois personnes étant toujours portées disparues.


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