• Le fils Moubarak et sa famille auraient quitté l'Egypte Version imprimable Suggérer par mail

    Selon des sources non confirmées en provenance des Emirats arabes unis, le fils du président Moubarak, Gamal et sa famille auraient quitté l'Egypte à destination de Londres. Gamal Moubarak est considéré comme devant succéder à son père, le président Hosni Moubarak. Des manifestations anti-Moubarak ont fait trois morts cette nuit au Caire et à Suez.

    Trente-trois ans après son accession au pouvoir, le président égyptien Hosni Moubarak, 82 ans, connaît le plus important mouvement de contestation qu’ait connu l’Egypte depuis 30 ans. S’inspirant de l’exemple tunisien, des milliers d’opposants sont descendus dans la rue, face à un dispositif policier plus important encore, en particulier au Caire, où 30.000 policiers ont été déployés.

    note WR : le simple lieu de sa destination(Londres) nous en dit long sur la volonté des anglo-saxons à soutenir le régime égyptien. Il n'en fût pas le cas pour la Tunisie. Il suffit de regarder un atlas géographique pour comprendre pourquoi...


    votre commentaire
  • Tunisie et Egypte, même combat ?

    Ce serait une erreur grave de le penser. source

    Nous l'avons appris sans la moindre ambiguité, les Etats-Unis ont joué un rôle majeur dans le renversement de Ben Ali en Tunisie. On le sait aussi, ils sont très présents dans cette région du monde où ils tissent une toile d'influence de plus en plus étendue.

    La question que l'on peut alors se poser est de savoir si le Président Egyptien va subir le même sort que son ex-homologue tunisien sous l'influence des agents de l'administration Obama. La réponse est non pour au moins une raison majeure.

    L'opposition à Moubarak est essentiellement une opposition islamiste (les Frères musulmans), contrairement à ce qui se passait en Tunisie où l'opposition était plus politique que religieuse. Pour l'administration américaine, la question est vite tranchée : il n'est pas question de favoriser l'émergence d'un nouvel état islamiste dans la région, état disposant d'une frontière naturelle aussi stratégique avec Israël.

    Rappelons-nous des tentatives de paix au Proche-Orient au 20ème siècle et du rôle constant et prépondérant de l'état égyption dans la négociation des accords.

    Si les Américains se fichent de Moubarak en lui-même et le verraient bien partir après toutes ces années d'un pouvoir sans partage, ils doivent préalablement travailler sur un plan B et faire émerger un successeur laïque et fréquentable. D'où le retour de Mohamed Elbaradei que la Maison Blanche connaît bien avec son passé de diplomate et qui fait aujourd'hui figure de candidat idéal.

    Tant que les Fréres Musulmans tiendront la corde, les américains ne lâcheront pas le président actuel de l'Egypte.

    Sans parler du problème de la bande de Gaza et d'Israel....

    La preuve : ici


    votre commentaire
  • Egypte : Israël parie sur le maintien du régime Moubarak

    Israël mise sur le maintien du régime du président Hosni Moubarak en Egypte, ébranlé par une vague de manifestations, écartant à ce stade toute remise en cause des accords de paix entre les deux voisins.

    "Nous assistons à un tremblement de terre au Moyen-Orient. Mais nous croyons que le régime est assez fort et que l’Egypte va surmonter la vague actuelle de manifestations", a affirmé jeudi à des journalistes étrangers un ministre du gouvernement Netanyahu qui a requis l’anonymat.

    "Moubarak n’est pas Zine El Abidine Ben Ali. Il y a une énorme différence. Le régime égyptien, y compris l’appareil de la Défense, dispose de racines solides", a estimé ce membre du cabinet.

    "Le régime peut être ébranlé par les troubles et tout est possible, mais il n’a pas l’air de sombrer. En conséquence de quoi, les accords de paix qu’il a signés devraient tenir bon", a déclaré à l’AFP un haut responsable gouvernemental, également sous couvert de l’anonymat.

    "Il est dans l’intérêt fondamental de l’Egypte de maintenir ses rapports privilégiés avec l’Occident, et le maintien de la paix avec Israël s’inscrit dans cette optique", a-t-il analysé.

    Une éventuelle dénonciation des accords de paix accroîtrait encore l’isolement d’Israël dans sa région.

    L’Egypte fut le premier pays arabe à signer un accord de paix avec Israël, à Camp David en 1979. Depuis, seule la Jordanie l’a imitée, en 1995.

    Israël adopte depuis 48 heures un profil bas sur la situation en Egypte, de crainte d’être accusé d’ingérence.

    "Nous suivons bien entendu la situation avec la plus grande attention", s’est borné à dire le porte-parole des Affaires étrangères, Yigal Palmor.

    Mercredi, le suppléant du Premier ministre, Sylvan Shalom, a exprimé l’espoir que les autorités égyptiennes "sauront accorder la liberté et des droits aux citoyens, tout en continuant sur la bonne voie en maintenant les bonnes relations nouées avec Israël depuis plus de 30 ans".

    Les analystes israéliens jugent improbable une chute du régime. Et même dans cette hypothèse, ils n’envisagent pas une dénonciation pure et simple par l’Egypte des accords de paix bilatéraux.

    "Il faudrait supposer que les Frères Musulmans (opposition), qui ont fustigé les "liens illégaux avec Israël" parviennent au pouvoir. Mais l’armée et les services de sécurité égyptiens s’y opposeront de toute leur force", explique le chercheur Yoram Meital, de l’université de Beersheva (sud d’Israël).

    "Si l’opposition est très hostile à Israël, si elle refuse toute forme de normalisation, elle n’est pas prête pour autant à renoncer à la +paix froide+ entre les deux pays et à prendre le risque d’une nouvelle guerre", assure cet orientaliste.

    Il relève que les manifestations "portent sur des revendications sociales et démocratiques", et "ne traitent pas, ou fort peu, des rapports avec Israël".

    "L’Egypte n’est pas l’Iran. Au sein même des Frères musulmans, il y a un courant modéré qui ne prendra pas le risque d’un rejet des accords de paix", renchérit le professeur de relations internationales Uri Ben-Joseph, de l’université de Haïfa (nord).

    Ce chercheur, spécialiste du renseignement, estime que quoiqu’il arrive, "les cartes resteront entre les mains de l’armée, qui poursuivra sa collaboration sécuritaire avec Israël contre les groupes terroristes islamistes et face à l’Iran".

    La paix entre Israël et l’Egypte a toujours été considérée comme "froide", se limitant à des relations diplomatiques sans se traduire par un rapprochement entre les deux peuples.

    Elle a néanmoins résisté à deux guerres au Liban (1982 et 2006), deux intifadas palestiniennes (1987 et 2000) et au blocage du processus de paix entre « Israël » et les Palestiniens.


    votre commentaire
  • L'Egypte coupée d'Internet

    LEMONDE.FR | 28.01.11 | 10h06  •  Mis à jour le 28.01.11 | 10h13

     

     

    Courbe du trafic Internet en provenance d'Egypte, selon les chiffres d'Arbor Networks.

    Courbe du trafic Internet en provenance d'Egypte, selon les chiffres d'Arbor Networks. Arbor Networks

    Après deux jours de blocages ponctuels des services de télécommunications et de services Web comme Twitter et Facebook, les autorités sont passées à une méthode plus radicale pour tenter d'empêcher les manifestations prévues ce vendredi : elles ont tout simplement coupé l'accès à Internet dans l'ensemble du pays.

     

    Peu après minuit, de nombreux témoignages ont signalé que l'accès à Internet était bloqué. D'après les données assemblées par l'entreprise de sécurité informatique Arbor Networks, l'ensemble des fournisseurs d'accès à Internet égyptiens ont coupé leurs services ce vendredi matin.

    Il s'agit d'une première historique : jusqu'à présent, aucun régime n'avait eu recours à un blocage total d'Internet en réaction à des manifestations. Lors des manifestations qui avaient suivi la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad en Iran, les autorités avaient procédé à des blocages massifs de services et ordonné des interruptions de services ciblées géographiquement, mais n'avaient pas ordonné une coupure du service dans l'ensemble du pays.

    PAS DE "BOUTON ROUGE"

    Considérée comme "ennemi d'Internet" par l'organisation Reporters sans frontières, l'Egypte procédait depuis des années à un harcèlement juridique et policier des blogueurs et internautes dénonçant la corruption ou la politique du régime de Moubarak. Mais contrairement à la Tunisie, l'Egypte n'avait pas mis en place de systèmes de filtrage de sites ou services Web. Une politique qui a changé avec le début des grandes manifestations de janvier : les autorités ont tour à tour bloqué temporairement des services comme Twitter ou Facebook. Jeudi, la ville de Suez, théâtre de violentes manifestations la veille, était presque entièrement coupée du monde, avec de très fortes perturbations dans l'accès à Internet, mais aussi aux réseaux mobiles et fixes.

    D'après de nombreux témoins dans le pays, les SMS sont également bloqués ce vendredi. Des perturbations sont par ailleurs rapportées dans les services mobiles et fixes par endroit, sans qu'un blocage complet n'ait semble-t-il été mis en place.

    "Bloquer le Web dans des pays qui exercent un contrôle important sur les fournisseurs d'accès n'est pas difficile, parce que ces entreprises qui exploitent les réseaux de câbles dépendent le plus souvent de licences du gouvernement", explique Craig Labovitz, responsable scientifique pour Arbor Networks. "Il n'y a pas de gros bouton rouge, simplement un coup de téléphone passé à une douzaine de personnes-clés." L'Egypte compte quatre principaux fournisseurs d'accès à Internet : Link Egypt, Vodafone/Raya, Telecom Egypt, et Etisalat Misr. Tous dépendent de la licence qui leur est fournie par l'autorité de régulation des télécommunications égyptienne.

    Le Monde.fr, avec AP


    5 commentaires
  • Egypte : cocktails Molotov et caserne incendiée à Suez

    Par TF1 News le 27 janvier 2011 à 09:37

    Les heurts entre policiers et manifestants ont repris jeudi dans l'après-midi, notamment dans les villes d'Ismaïliya et Suez.

     

    Après une nuit agitée, les manifestations ont repris en Egypte jeudi en début d'après-midi. Des accrochages ont notamment opposé plusieurs centaines de manifestants aux forces de l'ordre dans les villes d'Ismaïliya et Suez, dans le nord-est du pays. Comme en Tunisie, les opposants égyptiens dénoncent la pauvreté, le chômage, la corruption et la répression.
     - A Ismaïliya, sur le canal de Suez, des témoins ont fait état de tirs de gaz lacrymogène de la part des membres des services de sécurité qui tentaient de disperser les manifestants qui ripostaient par des jets de pierres. Une dizaine de personnes ont été arrêtées avant le début de la manifestation, ont-ils ajouté.
     - A Suez, les policiers anti-émeute ont eu recours aux gaz lacrymogènes, aux balles caoutchoutées et aux canons à eau pour disperser plusieurs centaines de manifestants rassemblés devant un poste de police pour réclamer la libération des personnes arrêtées mardi et mercredi, qui seraient au nombre de 75 selon une source au sein des services de sécurité. Mais les gaz n'ont pas mis fin aux violences : des manifestants ont mis le feu peu après à une caserne de pompiers, après avoir lancé des cocktails Molotov sur la police.
     
    Peut-être plus de 1000 arrestations

    Un responsable de la sécurité a assuré mercredi qu'au moins mille personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations. D'après des témoins cités par Reuters, des policiers, certains en civil, interceptent des manifestants et les entraînent dans des camionnettes non immatriculées. Certains contestataires sont alors battus à coups de matraques.
     
    Twitter et Facebook au cœur de la contestation

    Comme en Tunisie, les manifestants se servent des réseaux sociaux Twitter et Facebook sur internet pour communiquer entre eux. Le site Facebook a indiqué mercredi qu'il n'avait pas constaté de changement dans son trafic en Egypte alors que des opposants accusaient le gouvernement égyptien d'empêcher les connexions. Twitter en revanche a confirmé avaoir été bloqué mardi. Un nouveau groupe Facebook appelle à de nouvelles manifestations vendredi.

    Déclarations d'intention...

    Le Premier ministre Ahmed Nazif a assuré que son gouvernement entendait "garantir la liberté d'expression par des moyens légitimes" et que sa police faisait preuve de retenue. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a incité le gouvernement du Caire à saisir "cette occasion importante" pour mettre en oeuvre des réformes politiques, économiques et sociales.

    El Baradei demande le départ de Moubarak

    Mohamed ElBaradeï, ex-patron de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) et partisan de réformes politiques en Egypte, a réclamé jeudi le départ du président Hosni Moibarak, au pouvoir depuis près de trente ans. Actuellement à Vienne (Autriche), l'opposant a déclaré être prêt à "mener la transition" politique en Egypte si la population lui demandait.

    Par TF1 News le 27 janvier 2011 à 09:37

    votre commentaire
  • Palestine Papers : la radicalisation s’“institutionnalise”

    25 janvier 2011 — L’initiative dite Palestine Papers prise par la station de TV Aljazeera, avec la participation du Guardian britannique, est un signe puissant que la révolution de l’information, ou la résistance par l’information, rendue possible par le système de la communication et dont l’affaire WikiLeaks/Cablegate fut le premier paroxysme, s’étend désormais et s’institutionnalise. C’est exactement ce que nous voulons dire : face à l’ossification et à la paralysie des directions politiques du Système dans le virtualisme et l’autocensure systématique du faux langage et de la dissimulation, il y a exactement une institutionnalisation de la révolution de l’information ou de la résistance par l’information. C’est un caractère extraordinaire de ce temps métahistorique bouleversé que l’on puisse accoler des termes aussi complètement antagoniste, – “institutionnalisation” d’une part, “révolution” ou “résistance” de l’autre, – sans que pourtant le caractère révolutionnaire soit corrompu par l’institutionnalisation. Cela est complètement justifié.

    L’opération Palestine Papers a été lancée le 23 janvier 2011 par Aljazeera. Il s’agit d’un “paquet” de 1.600-1.700 documents secrets obtenus par Aljazeera, concernant une décennie (1999-2010) de documents confidentiels palestiniens. Ces documents ont commencé à être publiés, selon un processus marqué de toutes les démarches de prudence nécessaire. Il s’agit évidemment de la “technique” WikiLeaks et de quelques opérations ponctuelles de révélations qui ont précédé sur Internet, depuis 2003-2004. Quelques explications de Aljazeera, à partir du texte référencé. (Aljazeera a ouvert une rubrique spéciale, Palestine Papers.)


    votre commentaire
  • Egypte : les jours de Moubarak sont comptés


    votre commentaire
  • Egypte : au moins 500 opposants arrêtés

    LEMONDE.FR | 26.01.11 | 13h12  •  Mis à jour le 26.01.11 | 19h50

     

     

    Des policiers égyptiens répriment des manifestants anti-gouvernement, mercredi 26 janvier, au Caire.

    Des policiers égyptiens répriment des manifestants anti-gouvernement, mercredi 26 janvier, au Caire.AFP/MOHAMMED ABED

    Le gouvernement égyptien a tout fait, mercredi 26 janvier, pour tenter de bloquer un mouvement de protestation sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir d'Hosni Moubarak en 1981.

     

    Au moins 500 personnes ont été arrêtées dans tout le pays, selon les services de sécurité. Parmi celles-ci figurent 121 membres des Frères musulmans, organisation islamiste officiellement interdite mais tolérée dans les faits, interpellés à Assiout, au sud de la capitale. Le ministère de l'intérieur avait prévenu qu'il interdisait toute nouvelle manifestation, mercredi et que tout contrevenant serait déféré devant la justice. L'agence Associated Press rapporte de son côté que 860 personnes ont été interpellées.


    votre commentaire
  • Égypte : le pouvoir interdit toute nouvelle manifestation

    Des policiers anti-émeute égyptiens bloquent le passage aux personnes qui voudraient manifester, mercredi, dans le centre du Caire.
    Des policiers anti-émeute égyptiens bloquent le passage aux personnes qui voudraient manifester, mercredi, dans le centre du Caire. Crédits photo : Mohammed Abu Zaid/AP

    Trois manifestants ont été tués lors de heurts avec la police à Suez et un policier a été battu à mort au Caire, où 15.000 personnes ont défilé mardi contre le président Moubarak. Un groupe d'opposition a appelé mercredi à un deuxième jour de mobilisation.

    Situation explosive en Egypte. Après l'appel à un deuxième jour de mobilisation lancé mercredi par le «Mouvement du 6 avril» - un groupe de militants pro-démocratie - les autorités ont interdit toute nouvelle manifestation. Le ministère de l'Intérieur a affirmé «qu'aucun acte de provocation, rassemblement de protestation, marche ou manifestation ne sera permis». Une annonce qui fait suite aux rassemblements hostiles au président Hosni Moubarak qui ont rassemblé mardi des milliers de personnes et fait quatre morts. Deux manifestants, touchés par des balles en caoutchouc, sont décédés à Suez, au nord du pays,après des heurts avec la police. Un troisième est décédé mercredi dans cette même ville des suites de ses blessures, tandis qu'un policier a été battu à mort par des protestataires au Caire, selon le ministère des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle Mena.

    L'appel du «Mouvement du 6 avril» intervient quelques heures seulement après que les forces de l'ordre égyptiennes ont dispersé dans la nuit, avec de nombreux tirs de gaz lacrymogènes, les milliers de manifestants encore présents sur la place Tahrir, située dans le centre du Caire et proche de nombreux bâtiments officiels. Dans la capitale, environ 15.000 personnes ont manifesté mardi. En face, entre 20 et 30.000 policiers étaient mobilisés. Des rassemblements ont également eu lieu en province, d'Alexandrie, au nord, à Assouan, au sud, dans le delta du Nil ou dans la péninsule du Sinaï.

    Les manifestants, parmi lesquels de très nombreux jeunes, ont scandé des slogans en faveur de réformes sociales et politiques. Ils répondaient à l'appel de plusieurs mouvements militant pour la démocratie à faire de mardi une «journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage». Certains slogans, comme «La Tunisie est la solution» ou «Après Ben Ali, à qui le tour ?», étaient directement inspirés par les événements tunisiens qui ont conduit à la chute du président après 23 ans de règne. Des manifestants ont également scandé «Moubarak dégage», visant directement le président égyptien en place depuis 29 ans. Ces manifestations anti-gouvernementales sont les plus importantes depuis les émeutes de 1977 provoquées par une hausse du prix du pain, d'après certains spécialistes.


    votre commentaire
  •  

    Egypte : la contagion


    Moubarak Dégage ! (1)
    Cargado por Mecanopolis. - Mira las noticias más recientes en video.


    1 commentaire
  • Liban: "Un tournant crucial s'est produit"

    source

    Par Basile Lemaire,

    publié le 25/01/2011 à 18:20

    Liban: "Un tournant crucial s'est produit" Mardi 25 janvier 2011, Najib Mikati a été désigné premier ministre du Liban. REUTERS/ Omar Ibrahim Après deux semaines d'incertitude, le sunnite Najib Mikati a été désigné Premier ministre du Liban grâce au soutien du Hezbollah. Si l'avenir du pays est encore incertain, celui du TSL semble tout tracé. Nicolas Dot-Pouillard analyse la situation. Nicolas Dot-Pouillard, chercheur associé à l'Institut français du Proche-orient (IFPO), et professeur de sciences politiques à l'Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK, Liban). Quelles conséquences la désignation de Najib Mikati va-t-elle avoir sur la politique libanaise ? La nouvelle coalition au pouvoir va avoir tendance à s'ouvrir vers la Syrie, alors que depuis 2005, c'était plutôt la direction occidentale et saoudienne qui était privilégiée. Mais la véritable conséquence de ce changement politique, concerne le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL). Le Hezbollah a toujours dénoncé le TSL. Or jamais Najib Mikati ne serait arrivé au poste de Premier ministre sans le soutien du Hezbollah. Le nouveau gouvernement - qui devrait être désigné très prochainement par Najib Mikati - reniera donc les conclusions du TSL, au nom de l'Etat libanais. Quels facteurs ont permis au Hezbollah de retourner une partie du Parlement libanais en faveur du candidat sunnite Najib Mikati ? Le tournant crucial s'est produit mardi dans la matinée, lorsque le leader druze Walid Joumblatt a changé de camp et s'est rangé aux côté du Hezbollah. La coalition de Saad Hariri a alors perdu de facto la majorité parlementaire. Pourquoi Walid Joumblatt a-t-il fait volte-face ? Il a toujours cherché à protéger les intérêts de la communauté druze avant tout. La population druze n'est pas très importante au Liban, ce qui l'oblige à être sans cesse dans des rapports d'alliance, et ceci depuis toujours. Walid Joumblatt a senti le vent tourner et s'est déplacé 'du bon côté du manche'. A une époque, il dénonçait violemment la présence syrienne au Liban ainsi que le Hezbollah. Mais après les événements du 8 mai 2008 [quand des combats entre sunnites et chiites avaient mené le pays au bord de la guerre civile], Walid Joumblatt a très bien compris comment se situer dans le rapport de force politique. Depuis cette date il a repris contact avec le Hezbollah. Mardi matin, le leader Druze a officialisé son retournement et dissout son bloc parlementaire. Il l'a renommé le bloc 'Front de lutte nationale', une appellation historique rappelant les années de la guerre civile. Le sunnite Najib Mikati a été désigné premier ministre contre Saad Hariri, sunnite lui aussi. Et depuis, la communauté sunnite manifeste - parfois violemment - dans les rues de Beyrouth, Tripoli et Saïda. Que doit-on comprendre ? Saad Hariri, l'ancien premier ministre libanais, est largement majoritaire chez les musulmans sunnites, mais pas hégémonique. Najib Mikati, est une figure montante de la communauté. Notamment à Tripoli. Il est perçu comme un centriste, et cela rend la situation d'autant plus complexe. Pour ce qui est des manifestations, elles ne devraient pas s'aggraver. Maintenant que Najib Mikati a été désigné premier ministre, c'est trop tard. Les sunnites ne peuvent pas se permettre d'affronter la communauté chiite dans la rue. Ils se souviennent trop bien du 8 mai 2008, quand le Hezbollah et les forces de l'opposition avaient pris le contrôle d'une partie de Beyrouth. La vraie question qui demeure aujourd'hui, est celle de la reconfiguration politique de la communauté sunnite. Saad Hariri va-t-il rester majoritairement soutenu ? Ou Najib Mikati va-t-il réussir à consolider une base populaire et convaincre la communauté sunnite de le suivre ?


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique