• Planète à vendre :

    L'exploitation des petits paysans

    (ARTE, mardi 19 avril 2011 à 20h40)


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  • DSK : le FMI veut aider l'Egypte et la Tunisie

    Par Europe1.fr avec AFP

    Publié le 15 avril 2011 à 16h01 Mis à jour le 15 avril 2011 à 16h01

    Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, a affirmé vendredi que son institution était "là pour aider" les pays arabes, comme l'Egypte et la Tunisie, en leur apportant des financements. "Nous avons tiré des enseignements de ce qui s'est passé au Proche et au Moyen-Orient et en Afrique du Nord", a affirmé Dominique Strauss-Kahn lors d'une conférence sur cette région, au siège du FMI à Washington.

    note Webrunner : mais non, il n'y a pas de complot !!!


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  • Qui est Dominique Ouattara, Epouse de Alassane Ouattara

    lundi 13 décembre 2010 par webmaster

    NICOLAS SARKOZY, ALORS MAÎRE DE NEUILLY, AVAIT CÉLÉBRÉ LE MARIAGE DU COUPLE OUATTARA

    Dominique Nouvian (épouse de Alassane Dramane Outtara) , juive sépharade née en 1953 en Algérie, épouse en 1973 un professeur du

    lycée technique d’Abidjan, M Folleroux. Aidée par le ministre Bamba Vamoussa, un ami de son mari, puis par le gouverneur de la « BCEAO », Abdoulaye Fadiga, elle crée en 1979 une société immobilière, « AICI », et gère le patrimoine d’Houphouët-Boigny.

    Elle fait la connaissance d’Allassane D Ouattara en 1984, alors vice-gouverneur de la « BCEAO » à Dakar. Elle aurait contribué à ce qu’« ADO (Alassane Dramane. Outtara) », directeur « FMI Afrique (84-88) », devienne, à la mort d’A Fadiga (octobre 1988), gouverneur de la « BCEAO (1988 à 1993) ».

    Alassane Dramane Ouatarra et Dominique Ouatarra (née Novian) et Folleroux est son nom d’emprunt du premier mariage : Le couple est marié à Neuilly par Nicolas Sarkozy en octobre 1990, alors maîre à l’époque.

    MADAME DOMINIQUE OUATTARA

    « AICI » prospère, une agence à Paris 16ème, un Groupe « AICI » Europe, une agence à Cannes en 91 , et en 1993, un cabinet à Paris qui gère plusieurs immeubles.

    Houphouêt nomme ADO président du Comité interministériel de relance de l’économie ivoirienne (1990). En octobre 1990, Dominique épouse ADO à Neuilly, mariés par le maire de la ville, un certain Nicolas Sarkozy. ADO devient premier ministre (novembre 1990). Il supervise les privatisations... Exit « Le Vieux », paix à son âme. « ADO (Alassane Dramane. Outtara) », est directeur général adjoint du « FMI (94-99) ». « AICI » s’installe au Gabon(1991), à Ouagadougou(1696). Mme ADO dirige « EJD Inc. », société qui gère l’« Institut Jacques Dessange » à Washington, elle achète en 1998 les franchises Jacques Dessange aux Etats-Unis. Elle est présidente de « French Beauty Services » à Washington(franchises Jacques Dessange aux USA), multiplie les salons de coiffure, les instituts de beauté, les école des coiffure. En 1998 elle manage la « fondation Children of Africa ».

    SARKOZY ET LE COUPLE OUATTARA

    Vérification :

    un maître mot à ce stade ! Le 4 septembre 2009, Djama Stanislas publiait sur « AllAfrica.com », une news en se référant à un article publié dans « La lettre du continent » et qui confirme ce qui a été dit plus haut...

    Au sein du « Rassemblement des républicains (RDR) », l’information a enchanté plus d’un. Selon le bimensuel d’informations confidentielles « La Lettre du Continent », Alassane Dramane Ouattara, leur leader a pris l’apéro mardi en fin d’après-midi à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy. Les deux hommes auraient eu un long entretien en tête-à-tête duquel rien n’a filtré. Quel sens donner à cette réception ? Le leader des républicains, ancien Premier ministre est, on le sait, un vieil ami du président français. Une amitié que les deux hommes partagent également avec plusieurs industriels français dont Bolloré, Bouygues, etc. D’ailleurs, leurs liens dépassent le cadre d’une amitié quelconque puisqu’en 1990, c’est Nicolas Sarkozy alors maire de Neuilly qui a célébré le mariage de Alassane Ouattara et Dominique Nouvian Folleroux.

    CV PROFESSIONNEL DE DOMINIQUE OUATTARA

    Epouse d`un homme public et mère attentive de deux enfants. Chef d`entreprise. Président Directeur Général de la société « AICI » Abidjan depuis 1979, devenue depuis « Groupe AICI International ». Le groupe emploie aujourd`hui près de 250 personnes sur trois continents. En 1989, Dominique Ouattara part à la conquête de l`Europe, en créant une agence à Paris, dans le 16ème arrondissement. La même année, elle est élue Présidente d`honneur de la « Chambre syndicale des agents immobiliers de Côte d`Ivoire (CSDAIM) ».

    En 1991, elle ouvre une agence à Cannes. En 1993, elle lance un cabinet de gestion de Syndic de copropriétés à Paris qui gère plus de 200 immeubles parisiens. Lorsque son époux est nommé au « Fonds Monétaire International (FMI) », à Washington DC, Dominique Ouattara devient en 1996 Président & CEO d`« EJD inc. », société qui gère l’« Institut Jacques Dessange » basé à Washington. Elle devient ensuite Présidente de la compagnie « French Beauty Services » à Washington, DC, regroupant toutes les franchises Jacques Dessange aux USA : salons de coiffure, instituts de beauté, écoles de coiffure, distribution des produits Jacques Dessange. En 1998, Dominique Ouattara crée la « fondation Children of Africa », destinée à promouvoir les actions sociales pour l`enfance en difficulté et subventionner les associations d`utilité publique. Le 11 avril 2000, Mme Dominique Ouattara reçoit à Venise, en Italie, le prix « The Leading Women Entrepreneurs of the World », récompensant 40 femmes d`affaires choisies à travers le monde pour leurs compétences et leur savoir faire à la tête d`une entreprise

    En 2001, une nouvelle agence « AICI » voit le jour au Gabon, à Libreville, pays phare de l`Afrique Centrale.

    Au cours des dernières années, « Children of Africa », a recueilli des fonds de généreux donateurs ayant servi à financer plusieurs projets en Côte d`Ivoire, au Gabon, à Madagascar, en République de Centrafrique, au Burkina Faso. En Côte d’Ivoire, il s’agit de :

    La construction et la gestion de deux centres à Abidjan, l’un pour l’hébergement et l’éducation d’enfants abandonnés, l’autre pour l’éducation d’enfants bénéficiant encore d’une stucture familiale minimale.

    • La construction d’une école à Kong.

    • La rénovation d’une maternité à Guiberoua.

    • La fourniture d’équipement et de matériel scolaire pour des écoles situées à Boundiali et Yamoussoukro.

    • Des campagnes de vaccination pour les populations rurales.

    Au Gabon, la fondation prend en charge :

    • Le démarrage de la construction d`un centre pour l`éducation et l`amélioration des conditions de vie d`enfants de la rue, à Libreville. • L`envoi de 350 cannes blanches.

    Des dons ont aussi été envoyés à des organisations non-gouvernementales. A Madagascar « Children of Africa », s`est consacré à la construction d`une bibliothèque pour les enfants démunis du centre Akamasoa du Père Pédro Opeka.

    En République de Centrafrique, la Fondation a donné une subvention à un centre d`accueil, pour les enfants de la rue, situé à Bangui. Au Burkina Faso, la Fondation a fait un don à un centre d`accueil pour les bébés orphelins ou abandonnés, situé à Ouagadougou.

    Source : BusinessIvoire ; Correspondance particulière -


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  • L'esclavage moderne : le FMI

    A partir de la 6eme minute, il est expliqué l'engrenage fatal du FMI


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  • Tamar et Léviathan : deux nouveaux gisements de poids dans l’Est Méditerranéen.

     

    Un fait sur lequel il faudrait peut-être retenir notre attention dans le contexte des troubles actuels du moyen Orient -en plus des conséquences évidentes sur la faune et la flore marine-, les gisements gaz découverts il y a peu (κ), le tout dernier ayant un nom évocateur : Léviathan (ψ), découvert fin 2010, l’attrait et le conflit pour les ressources pétrolières et gazières ne datant pas d’hier, c’est évident. Léviathan serait le plus important au monde de la décennie. Ainsi voilà donc deux monstres, enjeux colossaux pour l’approvisionnement énergétique maîtrisés par des sbires du N.O.M qui risquent de provoquer des bouleversements radicaux dans la région.

    la suite ici

    merci à Majorie pour l'info sur le lien


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  • Quand la géopolitique rejoint les Écritures : Le Mahdi et Jésus s’en vont en guerre contre l’Empire

    Diversité des soulèvements “arabes”
    D’abord ne pas faire d’amalgame. Les soulèvements tunisiens et égyptiens sont certes comparables par leurs causes politiques et sociales, donnant comme souvent raison au sociologue Emmanuel Todd : soit une population jeune et chômeuse exaspérée par un pouvoir inique et une occidentalisation des mentalités, via les médias, qu’un islam d’état, prônant la soumission à l’ordre, ne permet plus de juguler. Mais ces deux soulèvements ne revêtent pas du tout les mêmes enjeux.

    Car si l’Empire peut se satisfaire du changement tunisien, une gestion familiale et mafieuse, à ramifications françaises, remplacée demain par une “gouvernance” plus conforme aux critères démocratiques (soit aux règles du FMI), ce même Empire ne peut pas se permettre une perte de contrôle militaire de l’Égypte qui conduirait à la fin du blocus de Gaza et à la déstabilisation d’Israël.

    C’est d’ailleurs à ça, et à rien d’autre : maintien ou levée du blocus de Gaza par le nouveau pouvoir égyptien, que nous saurons dans quelques mois, à la fin des remaniements et des troubles, qui a gagné du peuple ou de l’Empire.

    En Libye, en revanche, il est certain que l’Empire a profité de l’embrasement de ses deux pays frontaliers pour déclencher une opération de déstabilisation, style “révolution verte” iranienne.

    Un soulèvement partiel rendu possible là-bas, non pas parce que Kadhafi exploitait outrageusement son peuple à la façon des potentats voisins, mais au contraire parce que sa progressive soumission économique aux Américains, concédée sous la menace, est parvenue à lui aliéner une partie de la population en détruisant, par la spoliation impérialiste, la prospérité qu’il avait originellement créée en nationalisant le pétrole, en socialisant la richesse et en développant le pays.

    Il est d’ailleurs possible, une fois l’effet de surprise passé, comme en Côte d’Ivoire où Gbagbo tient toujours malgré la volonté occidentale, que Kadhafi reprenne, encore à l’iranienne, le contrôle du pays ! Les médias, après la diabolisation forcenée des premiers jours, typique de ce genre d’opération globale à l’irakienne, commencent d’ailleurs à nous préparer à cette éventualité, par un traitement un peu plus nuancé.

    Mais que ce soit la Tunisie, l’Égypte ou la Libye, on peut constater qu’à aucun moment l’islamisme n’a été le moteur des soulèvements. Bien plutôt la soif de liberté et d’égalité dans un cadre national, face à un même mondialisme corrupteur et spoliateur, identifié ou non identifié. Un mondialisme financier bien plus totalitaire et uniformisateur finalement, que la Oumma fantasmée par l’Occident.

    Même combat des deux côtés de la Méditerranée
    Pas de choc des civilisations islam/Europe chrétienne, donc, mais tout au contraire, une aspiration assez universelle à la dignité des peuples, avec au fond les mêmes revendications là bas qu’ici, contre des élites pareillement vendues à la finance mondialiste et au sionisme.

    Mêmes aspirations politiques et sociales, de ce côté et de l’autre de la méditerranée, convergeant aussi sur le plan théologique. L’eschatologie chrétienne dans l’Apocalypse de Jean concordant avec les hadîts coraniques sur la fin des temps où Jésus vient prêter main forte au Mahdi pour triompher ensemble du même Antéchrist.

    Un Antéchrist mammonique dont chacun comprend que l’antre est plutôt Wall Street que Tora Bora. Et je me demande d’ailleurs comment certains, qui se disent catholiques, peuvent justifier de travailler pour le diable USraélien, quand la théologie rejoint à ce point la géopolitique pour nous montrer la voie du Bien.

    Face au matérialisme marchand, le front de la foi
    Un front de la foi qu’il serait utile de réaliser aussi sur notre territoire pour sanctifier la nécessaire solidarité des classes exploitées. Unir les “de souche” chrétiens de la classe moyenne blanche paupérisée et le prolétariat musulman intégré contre ce même matérialisme marchand destructeur.

    Une réconciliation nationale contre le mondialisme, plutôt que cet anti-islamisme malhonnête et malsain, amalgamant pour faire peur la minorité islamo-racaille – stipendiée par l’Empire via SOS-Racisme ou le wahhabisme saoudien – et le citoyen musulman du quotidien, dont le respect des valeurs religieuses est à l’opposé de la délinquance libérale-libertaire incarnée par l’UMPS . Un rempart moral face à la destruction marchande qui rejoint cette “droite des valeurs” chère au camp national.

    Car je le redis : l’équation “immigration + délinquance = islam” est une escroquerie.

    L’islam véritable – pas l’islam racaille ou salafiste sponsorisé – est le meilleur antidote à la délinquance pour la jeunesse issue de l’immigration et, face à la destruction par la gauche française du roman national qui permettait l’assimilation, le seul moyen présent de l’intégration sociale.

    Les deux Marine le Pen
    C’est sur cette question que je ne peux pas suivre Marine Le Pen.

    Autant je trouve son analyse, sa critique et son discours économico-social des plus justes. Un discours travaillant authentiquement au redressement national qui lui confère une stature présidentielle.

    Autant je trouve son discours sur l’islam – rendu à la fois cause de l’immigration quand il en est la conséquence, et synonyme de délinquance quand il en est le remède – indigne d’un futur chef d’État. Mais je sais Marine suffisamment intelligente et lucide pour comprendre – comme le dit d’ailleurs Alain de Benoist – qu’on ne peut pas combattre le mondialisme financier et valider en même temps ce “choc des civilisations”, théorisé et imposé par ces mêmes mondialistes financiers néo-conservateurs, pour en faire l’instrument et le piège ethnico-racial de leur domination.

    Une incohérence dont Nicolas Dupont-Aignan, intelligemment, se fait déjà fort de tirer avantage.

    Indigène et Indigénat
    Mais cette critique que je fais à Marine Le Pen, j’aimerais bien que certains, du côté des Français récents, la fassent aussi à Houria Boutelja qui travaille, côté immigrés, au même “Choc des civilisations” par encore plus de contre-vérités et de mensonges.

    Un Français de ce côté de la Méditerranée ne pouvant être un colon, puisque dans son pays, pas plus que l’immigré, pour la même raison, ne peut être un indigène. Et si les fumeux “Indigènes de la République” veulent parler d’indigénat – soit du statut administratif de nos anciens colonisés – il faudrait alors, pour rompre avec ce statut humiliant, faire le contraire que de continuer à travailler en douce pour les successeurs PS de Jules Ferry, père de la colonisation, que ce soit par le discours ou le financement. Car pour parler clair, si le collabeur Abina, monsieur banlieue pour France 2 est venu me menacer avec sa petite clique de nervis, ce n’était pas pour me demander des comptes sur Marine Le Pen – je les avais déjà amplement donnés – mais pour que j’enlève du site Égalité & Réconciliation cette précision gênante en réponse à un article de Riposte laïque. Article qui prétendait stupidement que la porte parole du PIR (c’est le cas de le dire) était financée par les musulmans, puisque salariée par l’Institut du monde arabe, alors que le président de cette officine est Dominique Baudis, cadre de l’organisation France-Israël.

    Des indigènes de la République finalement confortablement installés dans l’indigénat au service de la pire République, puisque travaillant, dans la tradition SOS-Racisme, à l’infériorisation des leurs. Avec d’ailleurs sur leurs affiches incitant dangereusement à la haine raciale, les mêmes termes coloniaux, parfaitement infantilisant et méprisants, de “Rebeu” et “Renoi”.

    Le sérieux de la crise économique
    Pendant ce temps, la troisième crise de Wall Street se prépare avec l’écroulement du dollar et la spéculation sur les matières premières alimentaires. Une crise qui achèvera sous peu de détruire l’épargne des classes moyennes et qui va diminuer d’un tiers le pouvoir d’achat des ménages.

    Tout ça toujours à cause de la FED, de JP Morgan et de Goldman-Sachs, comme nous l’explique fort bien Pierre Jovanovic. Une entreprise de spoliation bancaire que n’autoriserait pas, soit dit en passant, la finance islamique.

    Jeu électoral
    L’Empire qui sait fort bien tout ça, et qui peut, par sa mainmise sur le système médiatico-politique, faire ou défaire un politique en quelques mois, travaille donc à propulser Marine Le Pen, à condition qu’elle s’attaque à l’islam. Marine Le Pen promue depuis dimanche de la place de troisième homme à première du premier tour. Un sondage qui nous fait subtilement comprendre que si Sarkozy est déjà cuit, seul DSK peut battre dorénavant Marine le Pen… et sauver la démocratie !

    Au fait, puisqu’on parle de la fabrication des politiques par les sondages, il est passé où François Bayrou ?

    Bloc-notes N°61 d’Alain Soral (paru dans Flash Magazine)


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  • Comprendre l’Empire : Analyse de Michel Drac

     

    Avec ce livre, Alain Soral (AS) s’est fixé un objectif inatteignable : expliquer le plus sophistiqué système de domination de l’Histoire, en 230 pages. C’est évidemment impossible, et fort logiquement, l’objectif n’est pas totalement atteint. En réalité, le titre pourrait être : « prendre conscience de l’Empire », ou encore « prendre en soi les enseignements retirés par l’auteur d’une vie passée à lutter contre l’Empire ».

    « Comprendre l’Empire » est d’abord le fruit d’un engagement. On n’y trouvera donc pas un exposé technique sur les méthodes de domination financière par Wall Street et la City, pas plus qu’une analyse sociologique appuyée sur un appareil statistique. Mais à vrai dire, ce n’est pas très gênant : le livre est fait pour avancer quelques grandes thèses en leitmotiv – et pour obliger le lecteur non à adhérer à ces thèses, mais à s’y confronter. Il s’agit avant tout d’un exercice de libération de la parole et, sous cet angle, « Comprendre l’Empire » est une réussite. On a rarement rédigé ouvrage plus iconoclaste.

    Par convention, nous regrouperons ici les thèmes conducteurs de l’ouvrage en six thèses principales…

    THESE 1 : L’ESCROQUERIE PROGRESSISTE

    La Révolution française fut une escroquerie, tout comme d’ailleurs l’ensemble des processus de pseudo-libération constitutifs de notre « démocratie » contemporaine. Ici, AS prend ses distances par rapport à ses analyses de jeunesse, parfois marquées par une adhésion naïve au « roman national » républicain.

    A ses yeux, il est établi, désormais, que la Révolution, ce fut la Raison utilisée par la bourgeoisie pour détruire l’Ancien Régime des corps intermédiaires, d’où la loi Le Chapelier, et pour finir la Banque, clef de voûte des nouvelles dominations, usurpant le pouvoir de la Raison.

    Sur cette thèse, pas de critique. Nous sommes d’accord.

    THESE 2 : LE CATHOLICISME ASSASSINE PAR LA FRANC-MAÇONNERIE

    Ambiguïté de l’héritage catholique : l’Eglise salie par sa collaboration avec les classes dominantes d’Ancien Régime ; mais l’Eglise rachetée par ses tentatives sans cesse réitérées, et parfois couronnées de succès, d’atténuation de la violence de classe – tirer profit de sa position d’auxiliaire du pouvoir, pour adoucir le pouvoir.

    Ambiguïté encore de l’héritage monarchique structuré par le catholicisme, idéologie d’Etat : le roi, clef de voûte de la structure de domination par la noblesse ; mais le roi encore, modérateur de la domination nobiliaire et dernier recours des humbles.

    Ambiguïté en miroir des Lumières : libération à l’égard de l’ancienne scolastique, mais aussi inscription dans une nouvelle idéologie du Progrès (escroquerie, cf. point précédent), et soumission non sue à de nouveaux dogmes, ceux de la franc-maçonnerie.

    Aboutissement de cette triple ambiguïté : la réduction progressive du catholicisme au statut d’idéologie au rabais réservée à la bourgeoisie de province en déclin, jusqu’à l’ultime capitulation : Vatican II – le catholicisme renonçant à être lui-même, c’est à dire, selon A.S., à opposer la Nouvelle Alliance à l’Ancienne Alliance.

    Au final, nous vivons sous une théocratie non dite, la République, dont le clergé occulte est la maçonnerie. La République organise un théâtre d’ombres, où l’affrontement entre réactionnaires et progressistes sert à dissimuler les vrais enjeux, enjeux qui traversent les deux camps, et ne les séparent pas.

    Sur cette thèse, pas de critique globale. Nous sommes d’accord dans les grandes lignes politiques.

    Un complément cependant, sur la question religieuse.

    Il manque ici un angle utile dans l’analyse d’AS. La question de la gestion de l’alphabétisation de masse par l’Eglise catholique n’est pas abordée ; c’est pourtant, sans doute, la cause profonde du déclin de la religion historique de l’Europe occidentale.

    Le catholicisme était certes, pour parler comme AS, une « religion de l’Incarnation ». Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que jusqu’à l’alphabétisation de masse, la confiance du peuple en l’Incarnation ici et maintenant, par l’action de l’Eglise, avait un soubassement sociologique : le différentiel culturel entre le temps écrit du prêtre et le temps de l’oralité, où les fidèles étaient encore inscrits dans leur écrasante majorité. L’alphabétisation des masses a détruit ce différentiel culturel et, en conséquence, retiré des millions de catholiques du temps bienheureux de l’oralité et de la certitude de l’Incarnation. Ce n’est pas un hasard si Luther arriva au moment où la petite noblesse et la bourgeoisie d’Allemagne, grâce à l’imprimerie, fondaient le modèle d’alphabétisation généralisée des laïcs.

    Ce phénomène constitue une toile de fond de l’action des réseaux, toile de fond que dans l’ensemble, ils étaient bien incapables de redessiner sur le long terme. Prendre en compte cette dimension permet, sans doute, une mise en perspective complémentaire de l’histoire religieuse occidentale.

    THESE 3 : LES RESEAUX, AU CŒUR DU POUVOIR

    Au-delà du cas particulier constitué par la franc-maçonnerie française du Grand Orient, une maçonnerie républicaine progressivement débordée par des forces mondialistes bien plus puissantes qu’elle, AS consacre une grande partie de son livre à l’étude des réseaux en général.

    Pour AS, les plus puissants ont une certaine taille : environ 1 % de la population. C’est assez petit pour rendre possible une forte conscience de soi, une sélection des individus à la fois aptes et assez immoraux pour assumer une domination souvent satanique, mais aussi assez grand pour fournir les effectifs d’une prise de contrôle. AS fait ainsi remarquer qu’on ne connaît pas les effectifs exacts de la franc-maçonnerie, mais qu’ils doivent avoisiner 1 %. Le réseau le plus puissant, au sein de cette nébuleuse, étant, pour AS, constitué par la communauté juive organisée, avec comme partenaire/relais les réseaux maçonniques – un « réseau des réseaux », en somme.

    Toujours pour AS, la supériorité des réseaux juifs s’expliquent par leur capacité à structurer un cerveau global cohérent du fait de l’ancienneté de leur héritage et de leur expérience inégalée en matière de manœuvres invisibles. En conséquence, ces réseaux constituent désormais, partout, le bras armé du pouvoir bancaire.

    Sur cette thèse, pas de critique globale. Nous sommes d’accord, avec cependant une nuance : AS surévalue peut-être la stabilité identitaire des réseaux (y compris ceux issus du monde juif).

    En pratique, l’histoire des réseaux d’influence montre qu’ils peuvent se muer en leur adversaire, voire en leur contraire. En ce sens, il faudrait peut-être se demander si, par exemple, quand nous parlons aujourd’hui des réseaux juifs ou maçonniques, nous parlons de l’esprit juif ou maçonnique ayant investi la forme des réseaux, ou de l’esprit de réseau ayant investi les idées juives ou maçonniques. Il y a là un autre angle d’approche négligé par AS, qui « part du principe », en quelque sorte, qu’un réseau juif est avant tout une fraction du monde juif organisée en réseau, alors que c’est peut-être, avant tout, une fraction juive du monde des réseaux.

    On admettra donc la thèse générale, tout en se défiant du cadre peut-être trop nominaliste et essentialisant où elle est située par l’auteur. Nous avons tous vu « Eyes wide shut », et presque tous, nous avons remarqué que le château où le film fut tourné est Mentmore Towers, construit par et pour la famille Rothschild. Et nous avons tous pu constater que ce qui s’y passe, selon Kubrick, a plus à voir avec le satanisme qu’avec n’importe quelle religion, chrétienne ou juive. D’où le constat qu’après tout, l’esprit de Mentmore Towers va peut-être se loger n’importe où, pourvu qu’y règne le principe de Lucifer.

    Par ailleurs et rien à voir, on aurait aimé en savoir plus sur les réseaux qu’AS a croisés ici ou là. Par exemple et complètement au hasard, le FN version Marine : loge Opéra or not loge Opéra ?

    THESE 4 : L’ANCIEN TESTAMENT CONTRE LE NOUVEAU TESTAMENT

    L’essentialisme d’AS, combiné avec sa nostalgie d’un catholicisme dont la chute lui semble relever de l’action des réseaux et de la donne infrastructurelle plus que des conséquences mécaniques de l’alphabétisation des masses, l’amène à résumer le paysage idéologique contemporain par une formule choc : « L’Ancien Testament contre le Nouveau Testament ». Avec, manifestement, dans le « camp » de l’Ancien Testament (et des réseaux de pouvoir contemporains les plus puissants) : les milieux dirigeants juifs et de la fraction du monde protestant qui privilégie l’Ancien Testament (en gros, les calvinistes, surtout anglo-hollandais) ; et dans le « camp » du Nouveau Testament (et des peuples asservis par les réseaux de pouvoir) : les catholiques sincères et la fraction du monde protestant qui privilégie le Nouveau Testament (en gros, les protestants classiques, surtout luthériens). Cette dichotomie au sein du monde « judéo-chrétien » est par ailleurs recoupée par une dichotomie au sein du monde musulman, entre partisans d’une interprétation littérale (le Coran comme Loi, en quelque sorte) et défenseurs d’un Islam révolutionnaire (le Coran comme Foi, en somme).

    Sur les très grandes lignes de cette interprétation et dans l’immédiat, on ne peut qu’être d’accord : c’est bien ainsi que s’organisent, en l’état, les forces politiques et métapolitiques en action, dans notre hémisphère occidental. Mais quand il s’agit d’établir une projection fine, et surtout à long terme, on sera sans doute plus prudent qu’AS. D’une manière générale, on pourrait sans doute reprocher à l’auteur de « Comprendre l’Empire » une certaine surévaluation de la cohérence et de l’autonomie des dynamiques religieuses et culturelles.

    Finalement, l’Histoire semble avoir démontré que, maître de la donne infrastructurelle et doté du poids requis dans les superstructures, l’esprit de réseau peut transformer n’importe quelle doctrine théorique en n’importe quelle doctrine pratique. La malédiction du Pouvoir est tout de même parvenue à fabriquer le pontificat Borgia à partir du catholicisme médiéval des dominicains et de François d’Assise, et l’orgie de finance spéculative new-yorkaise à partir du protestantisme WASP le plus austère, ce qui implique qu’elle peut corrompre n’importe quel alliage. S’il y a une leçon à tirer de ces désastres successifs, c’est qu’au fond, dans le monde, la parole pèse peu face à l’argent, face à l’attrait de la domination pour elle-même, et d’une manière générale face à la séduction exercée par le Mal.

    En ce sens, il est toujours risqué de faire confiance à une religion, à une doctrine quelconque, au nom de son opposition à une autre religion, à une autre doctrine. S’il existe dans le champ intellectuel une opposition qui doit nous guider, il paraît raisonnable de chercher à la formuler autour des concepts positifs de « bon sens », de « sens commun », de « common decency », comme alternatives aux concepts négatifs de « démence collective », de « paraphrénie culturelle », de « psychose civilisationnelle ». C’est sans doute un champ conceptuel plus fertile, plus sûr et moins glissant que celui balisé par les oppositions de religion à religion.

    Au demeurant et à titre de détente, on pourra relever que l’opposition Ancien/Nouveau Testament, dans les termes où elle est formulée par AS, évoque plus le marcionisme que le catholicisme. Ce n’est certes pas le rédacteur de cette note de lecture, lui-même un effroyable hérétique échevelé, qui reprochera à Soral de ne point se soumettre à l’autorité du magistère, et de revendiquer encore libre examen et prêtrise du croyant. Il n’en reste pas moins que quand on n’est pas d’accord avec Tertullien pour opposer le livre d’Ezéchiel à Marcion et autres hérétiques pré-manichéens, on est assez mal placé pour se revendiquer du catholicisme.

    THESE 5 : AU CŒUR DES RESEAUX, LA BANQUE

    Petite histoire de la banque selon AS : un métier contraire aux valeurs de la tradition (prestige, gratuité), donc confié, au Moyen Âge, à une caste de parias. Mais aussi un métier qui devient progressivement un outil de pouvoir supérieur à ceux appuyés sur la tradition. Un outil de pouvoir qui finit par devenir le Pouvoir, lorsque l’Egalité citoyenne gomme toutes les distinctions autres que par la fortune.

    D’où la Révolution Française comme escroquerie. D’où, pour accomplir cette escroquerie, les réseaux mis en place pour la Banque, par la couronne d’Angleterre, instance de coordination la plus à même de concilier les deux « principes bancaires », juif (plutôt spéculatif) et protestant (plutôt entrepreneurial). Prince britannique finalement dépossédé de son pouvoir par une Banque qui se rendra totalement indépendante, et s’imposera, avec la création de la FED, comme noyau constitutif d’une gouvernance globale en devenir.

    Sur cette thèse, pas de critique. Nous sommes d’accord. Seul bémol : AS identifie la gouvernance globale à un principe vétérotestamentaire essentialisé, un essentialisme contestable (cf. ci-dessus).

    THESE 6 : CONTRE LA BANQUE, LES NATIONS

    AS termine son histoire de la Banque par la description du point atteint aujourd’hui par le système que la Banque a structuré : le point de rupture, le moment où ce système approche de son extension maximale, obtenue au prix de contradictions internes toujours plus refoulées par l’accroissement de puissance, mais aussi toujours plus renforcées par l’expansion territoriale et systémique, sous-jacent indispensable de la puissance.

    D’où sa conclusion : on approche d’un « nœud » historique, pour parler comme Soljenitsyne. 2012 sera un de ces « moments » où l’avenir est imprévisible – ce qu’on appelle, dans la théorie des catastrophes, une singularité. Au passage de cette singularité, deux avenirs seront possibles : ou le triomphe définitif de la Banque, par la gouvernance globale, ou la révolte des nations. Dans le premier cas, la Banque, parvenue au point d’expansion maximale de son système, prend appui sur le pouvoir énorme que cette extension lui a donné, et elle impose une dictature planétaire. Dans le second cas, la Banque, victime des contradictions insurmontables induites par l’extension démesurée de son système, perd le contrôle du territoire qu’elle a conquis, et finalement disparaît comme puissance centrale, balayée par des forces productives nouvelles, fondatrices d’une autre histoire.

    Quelles sont ces forces productives d’une nouvelle histoire ? Soral en identifie plusieurs, et sur ce point, il nous apparaît comme très lucide – comme si son essentialisme, au moment décisif, s’effaçait devant une exigence de pragmatisme. Les forces qui entrent en lutte avec la Banque sont, au fond, toutes celles qui ont une réalité à construire hors du système de représentation qui sert de cadre au pouvoir bancaire :

    - AS remarque bien sûr l’intensité du combat entre islam et pouvoir bancaire occidental, mais son analyse est loin de s’arrêter à ce combat-là ;

    - Sur le plan géopolitique, il constate que les principales contre-forces au pouvoir bancaire sont à chercher en Chine et en Russie ;

    - Sur le plan sociologique, il relève l’intensité des combats en Amérique, entre le libéralisme des petits propriétaires (populisme) et le libéralisme de la Banque, qui est son exact contraire ;

    - Et conclut donc sur la nécessité d’une alliance large, allant bien au-delà de la vielle et désormais largement artificielle opposition prolétariat/patronat (une opposition cautionnée et instrumentalisée par de faux révolutionnaires au service de la Banque) ;

    - Une alliance large reposant, fondamentalement, sur le rapprochement de la classe moyenne et des classes populaires, rapprochement rendu possible par la dislocation accélérée du système et la dissolution de la fausse catégorie fabriquée pour interdire la nouvelle alliance de classe : les couches moyennes, futures variables d’ajustement d’un pouvoir qui jusqu’ici les avait promues.

    Sur cette thèse, pas de critique. Nous sommes d’accord. En somme, c’est l’essentiel, tout le reste n’est que détails.

    Donc, haut les coeurs, demain nous appartient, et toute cette sorte de choses !


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  • Comment la contestation fut organisée par les Américains :

    Posté par tarci | Mardi 29 Mars 2011


    Plusieurs éléments amènent à se poser des questions quant au caractère "spontané" desdites révolutions, d'autant plus qu'on a déjà connu les pseudos révolutions « orange » et « roses » etc. en Europe de l'Est et dans le Caucase il y a peu. Maintenant c’est en Syrie.

    1ère partie

    Dans le cas de l'Egypte, c'est un mouvement appelé "mouvement de la jeunesse du 6 avril" (April Six Youth Movement) qui a été l'un des moteurs principaux du mouvement de contestation.

    http://www.facebook.com/group.php?gid=9973986703

    Un câble de l'ambassade US au Caire dévoilé par Wikileaks évoque ce groupe (10CAIRO99) daté de janvier 2010, ainsi que celui de Kifaya.

    http://213.251.145.96/cable/2010/01/10CAIRO99.html

    Certains de leurs membres ont été arrêtés par les autorités égyptiennes, en raison d'un rassemblement illégal. Mais, chose troublante, ils participaient au programme « New generation » de la Freedom House qui procurait un entraînement aux jeunes activistes.

    http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=1

    Il y avait même, en janvier 2010, un programme en cours intitulé "Project on Middle East Democracy Program", probablement le POMED.

    http://pomed.org/country-pages/egypt/



    Parmi les interpellés présents lors du programme d'entraînement, Israa Abdel Fatah, bloggeuse et co fondatrice du mouvement du 6 avril. Elle avait fait 17 jours de prison pour avoir réuni 70.000 personnes via Facebook le 6 avril 2008.

    http://en.wikipedia.org/wiki/Israa_Abdel_Fatah

    La Freedom House avait aussi un programme spécial pour les militants du Moyen Orient et d'Egypte (il y avait quatre pays prioritaires pour la Freedom House : L’Egypte, la Chine, la Russie, et l’Iran).

    http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=285

    New Generation of advocates était un programme destiné à donner du pouvoir à "la société civile" égyptienne et du Moyen Orient.

    http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=66&program=84

    Notamment en coachant des blogueurs reçus à Washington début 2010. Parmi les activités dudit programme:
    - "procurer un entraînement avancé en matière de mobilisation civique, de réflexion stratégique, de nouveaux médias" etc.
    - professionnaliser la société civile en matière d'information sur les atteintes aux droits humains et à "militer pour une réforme légale"
    - amener les politiques et le public à dénoncer la situation des libertés via les médias, forums etc.

    http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=115&program=84&item=87

    En rentrant en Egypte, les militants avaient une "petite donation" pour lancer des initiatives, mais aussi des contacts à Washington et ailleurs.

     

    2nde partie
    La Freedom House est financée en grande partie par les Etats-Unis: en 2006, par exemple, le gouvernement fédéral lui avait versé près de 21 millions de dollars sur ses 26 millions de budget annuel. Parmi ses grands contributeurs privés (+ de 100.000$ versés en 2006, date du dernier rapport annuel disponible en ligne), on a Peter Ackerman, membre du Council on Foreign Relations de Rockefeller et adepte de la réunion Bilderberg, ainsi que diverses fondations et l'incontournable National Endowment for Democracy qui finance lui aussi moult programmes démocratiques à travers le monde.

    http://www.freedomhouse.org/uploads/special_report/49.pdf

    http://www.ned.org/

    La Freedom House a publié en 2009 une "carte de la liberté" pour chaque continent, qui différencie les pays suivant le degré de démocratie qu'elle leur attribue. Ainsi, on apprend que le seul pays totalement libre de la zone Maghreb-Proche orient aux yeux de la Freedom House est Israël. Cinq pays sont "partiellement libres": Maroc (sans la partie saharaouite), Jordanie, Liban, Yémen, Bahrein. Tous les autres pays de la région sont considérés comme "non libres". Il convient donc, bien sûr, de les amener vers la liberté.

    http://www.freedomhouse.org/uploads/fiw09/MOF09_MENA.pdf

    D'un coup, on s'étonne moins de l'ampleur de cette 'révolution facebook' en Egypte, dont le logo (un poing fermé en blanc noir) est le même que celui du mouvement OTPOR!, créé en 1998 et qui avait lancé les "révolutions" en Serbie en 2000 contre Milosevic, en Géorgie, avec le mouvement Kmara en Biélorussie avec Zubr et en Ukraine avec le mouvement Pora, mais il y a eu des tentatives ailleurs, comme en Azerbaïdjan avec le mouvement Kelkel ou au Kirghizistan.

    http://www.usaid.gov/locations/europe_eurasia/dem_gov/ngoindex/2001/serbia.pdf
    http://www.wilsoncenter.org/index.cfm?topic_id=1424&fuseaction=topics.event_summary&event_id=493315
    http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/749469.stm
    http://apostatewindbag.blogspot.com/2004/12/otpor-zubr-kmara-pora-mjaft-eastern.html
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Kelkel

    Des révolutions qui avaient été largement poussées par le NED (National Endownment for Democracy), l'USAID, l'Albert Einstein Istitution de Gene Sharp et la fondation Soros, qui injectaient les fonds dans divers mouvements tels qu'OTPOR.

    http://www.usaid.gov/our_work/cross-cutting_programs/transition_initiatives/country/serb/rpt0102.html
    http://www.voltairenet.org/article15870.html
    http://en.wikipedia.org/wiki/Gene_Sharp
    http://en.wikipedia.org/wiki/Otpor!

    Les révolutions en Europe de l'Est ont été pilotées savamment par la CIA et autres agences US, qui ont financé des associations, des sondages publiés dans moult médias, des agences de presse pour qu'elles répercutent les infos partout dans le monde, etc.

    Bref, les scénarios tunisien, egyptien etc. ont des airs de déjà vu.

    OTPOR a mis en place à partir de 2003 une sorte de centre de formation pour activistes appelé Centre for Applied Nonviolent Action and Strategies (CANVAS), auquel serait passé le porte parole du mouvement égyptien du 6 avril, Mohamed Adel.

    http://www.newamerica.net/publications/articles/2010/democracy_with_a_view_28718
    http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:HUv0YE5X2EYJ:www.canvasopedia.org/legacy/index.htm+%22Centre+for+Applied+Nonviolent+Action+and+Strategies%22&cd=3&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&client=firefox-a&source=www.google.fr

    Posté par tarci | Mardi 29 Mars 2011 à 12:42

     

    3eme partie
    CANVAS publie aussi beaucoup de manuels sur les révolutions non violentes : Ici un manuel en français « comment organiser une lutte non violente ».

    http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:3UzO9BFjHIwJ:www.canvasopedia.org/legacy/files/various/50CP_French.pdf+%22Centre+for+Applied+Nonviolent+Action+and+Strategies%22&cd=28&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&client=firefox-a&source=www.google.fr

    Ici un exemple d’application, lors d'une grève, dans une usine textile au printemps 2008 : Ce qui a d’ailleurs donné le regroupement du 6 avril. Début décembre 2008, six militants du 6 avril étaient venus deux semaines aux Etats Unis, où ils avaient rencontré des "officiels US"

    http://www.foreignpolicy.com/articles/2011/02/16/revolution_u?page=full
    http://www.wikileaks.ch/cable/2008/12/08CAIRO2572.html

    Mais à leur retour à l'aéroport du Caire, les services égyptiens leur ont piqué tous leurs documents. il semble que les mouvements d'opposition, "6 avril", Kifaya, Frères Musulmans, Parti socialiste, s'étaient déjà mis d'accord pour lancer une action avant les élections présidentielles égyptiennes de 2011, un plan que l'ambassadeur qualifiait alors d' "irréaliste".
    Moubarak avait bien sûr dénoncé un complot de l'extérieur, de même que Ben Ali !

    Dans la nuit du 2 au 3 février, donc, le mouvement du 6 avril a lancé un appel "à tous les défenseurs des droits de l'Homme".

    http://www.youphil.com/fr/article/03474-egypte-l-appel-du-mouvement-du-6-avril?ypcli=ano

    Aujourd’hui, La Freedom House s'intéresse également beaucoup au Venezuela. Devinez pourquoi ?

    http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=66&program=74

    Les tentatives de déstabilisation du Venezuela de la part des Etats Unis, et les nombreuses associations civiques ou d'entrepreneurs dynamiques financées par les agences US et autres fondations: USAID, National Endowment for Democracy (NED), Office of Strategic Influence (OSI), Rendon Group...sont nombreuses.
    L'USAID y est très active depuis l'élection de Chavez en 2002, via son Office of Transition Initiatives (OTI), qui mène un programme gouvernemental de soutien à la stabilité "démocratique", via un financement d'organisations de "la société civile" et des "leaders politiques" triés sur le volet, c'est-à-dire favorables aux Etats Unis et à une politique libérale. Plus de 20 millions de dollars ont ainsi été versés par l'OTI et l'USAID depuis 2002.

    http://www.usaid.gov/our_work/cross-cutting_programs/transition_initiatives/country/venezuela/rpt0610.html

    Posté par tarci | Mardi 29 Mars 2011 à 12:43


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  •  

    Pierre Hillard - L'Islam face à l'Empire

              Les pseudo-révolutions arabes


    Pierre Hillard - L'Islam face à l'Empire -... por FromDaWu


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  • INTERDIRE LA MEDECINE NATURELLE ET LES PLANTES BIENFAITRICES

    C'était dans les tuyaux depuis deux ans, cette fois ca y est, une directive européenne va très sérieusement réguler les plantes et autres herbes millénaires qui ont servi à tous nos ancêtres, et cela juste pour le bénéfice de quelques conglomérats pharmaceutiques. Ben oui, les bonnes recettes de grand-mère qui fonctionnent depuis des millénaires, et pour pas cher, doivent disparaître afin de forcer les gens à se soigner uniquement avec des pilules fabriquées par les labos... Le vote est prévu pour le 30 avril prochain, "interdisant un grand nombre de plantes utilisées en médecine naturelle". Cliquez ici pour signer la pétition et ici pour en savoir plus. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011


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  • Alain Soral et Bruno Fay : Réflexion sur la "théorie du complot"

     

    voir aussi : jacob Cohen

                                    


    Alain Soral sur RFI - 23 mars 2011 por ERTV


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  • Nicolas Sarkozy, vers la trahison des intérêts de la France et de l'Europe

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    Edito
    Écrit par NewropMag   
    21-03-2011
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    Dès Mai 2008, dans un article intitulé Nicolas Sarkozy : vers la trahison des intérêts de la France et de l'Europe, Franck Biancheri, président de Newropeans, anticipait le comportement de Nicolas Sarkozy, dont on voit aujourd'hui l'expression parfaite avec cette opération militaire en Libye où il fait jouer à la France le rôle de simple masque d'une opération conçue et dirigée par Washington, trahissant ainsi les intérêts stratégiques de la France et de l'Europe. Tandis que le président français continue à être la dernière marionnette européenne créée dans les usines Bush/Cheney des années 2000, servant uniquement les intérêts de ses maîtres américanistes, des groupes pétroliers et de défense, contribuant à une évidente tentative de faire échouer les révolutions arabes en réintroduisant l'Occident et ses interventions militaires au milieu de ce qui est avant tout un processus populaire spontané, l'Allemagne, en s'abstenant au Conseil de Sécurité de l'ONU,  a au contraire indiqué le chemin de la diplomatie à venir de l'Euroland, qui doit au plus vite entreprendre de débattre de l'avenir du monde avec les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) au lieu d'être le docile roquet de Washington.

    S'il y avait la moindre vérité dans les préoccupations "humanitaires" et "démocratiques" du discours légitimant l'intervention occidentale en  Libye, nous verrions la même exigence s'imposer pour le Yemen, Bahrein, Oman ... où des civils sont également tués par les forces des dictateurs au pouvoir semblables à Kadhafi.

    Si, en France, Nicolas Sarkozy et Bernard Henri-Lévy ont semblé s'entendre sur la nécessité d'une telle action en  Libye, ça n'est que parce qu'ils partagent le point commun de n'être que des faussaires : l'un prétend être un homme d'état alors qu'il n'est qu'un petit marquis aux ordres des puissants, et l'autre prétend être un philosophe alors qu'il n'est qu'un animateur de salons parisiens. Et au niveau européen, gardons à l'esprit que le 11 Mars dernier, ce sont les décisions prises concernant la mise en place d'une gouvernance de l'Euroland qui vont façonner notre destin collectif, et non pas la triste mascarade médiatique sur la Libye.

    La décision d'attaquer la  Libye n'est que le dernier avatar d'un Occident qui s'effondre sous le poids de ses dettes, de sa perte de légitimité morale et de l'absence de dirigeants politiques d'envergure. Suivre Obama, Cameron ou Sarkozy, c'est suivre des dirigeants sans vision d'avenir, sans convictions politiques et sans crédibilité démocratique. Tous les trois font face à des opinions publiques négatives au vu de leurs bilans et décisions désastreuses pour leurs pays.

    Et ce sont ces gens-là qui prétendent incarner l'avenir du monde et de l'Occident! Soyons sérieux un moment.

    Le premier n'a même pas été capable de fermer Guantanamo, le second détruit soigneusement l'intégralité du système social et public du Royaume-Uni ainsi que ses forces armées (ironie quand on le voit jouer au chef de guerre), et le troisième a même réussi le tour de force de détruire l'UMP, le parti qui l'a fait élire et qui est désormais en plein effondrement devant le Front national. Ces trois hommes, ces trois faux leaders, ne pouvaient que conduire à leur perte ceux qui leur ont fait confiance.

    Nous en avons hélas un nouvel exemple avec l'action militaire sur la  Libye, décidée pour "sauver" des "rebelles" que personne ne voit jamais: où sont les images de foules à Benghazi comparables à celles qu'on a vu à Tunis ou au Caire, et qu'on voit à Bahrein, à Saana? ..., avec un "soutien du monde arabe" qui se limite au Quatar (et qui désormais se heurte à l'opposition de la Ligue arabe). Avoir le Quatar comme preuve du soutien arabe, c'est comme si les USA et la Russie intervenaient ensemble en Europe en se targuant du soutien de Monaco comme preuve de l'acceptation des peuples européens.

    Mais, heureusement, "trop de mensonges finit par rendre évidente la vérité".

    Ni en Europe, ni aux Etats-Unis les populations ne sont dupes de ce remake de série B de l'invasion de l'Irak en 2003. Propagande médiatique matraquée à longueur de médias, absence de preuves, manque de légitimité de l'intervention, volonté de l'utiliser pour de nombreux motifs cachés, le moindre n'étant pas la soudaine disparition du risque nucléaire japonais des médias occidentaux.
    Khadafi est en effet un dictateur et le peuple libyen sera mieux quand il aura disparu de la scène; mais loin de l'éloigner du pouvoir, cette intervention lamentable américano-anglo-française renforce sa position comme victime de l'Occident honni par les peuples arabes. Elle lui offre des options de nuisance de premier ordre, dont la moindre n'est pas l'ouverture des vannes de l'immigration illégale africaine vers l'Europe. Mais peut-être que c'est aussi une conséquence espérée par les sponsors de cette attaque, qui sur le fond, seraient ravis d'avoir une Europe dirigée par les petits-fils d'Hitler, Pétain, Mussolini, Franco...

    NewropMag


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  • Alain Cotta, membre de la Trilatérale : "La démocratie est un leurre"


    Alain Cotta : "La démocratie est un leurre qui... por taike-eilee

    Alain Cotta, économiste, membre de la Commission Trilatérale, et auteur du Règne des oligarchies, était l’invité du Grand Témoin sur Radio-Notre-Dame le 14 février 2011.

     

    Selon lui, partout sur la planète, le pouvoir est détenu par 1% de la population. C’est le règne des oligarchies, qui prennent "toutes les décisions qui nous concernent". Cotta distingue quatre types d’oligarques : les dirigeants des grandes entreprises de production et financières, les hommes politiques, les militaires, et les "oligo-riches".

     

    L’économiste ne dénonce pas cet état de fait, dans la mesure où il lui semble assez naturel : "L’oligarchie ne me paraît pas du tout inquiétante, ça me paraît être, au contraire, le gouvernement naturel des hommes en communauté". En outre, comme il le souligne, l’oligarchie peut permettre, dans certains cas, une réelle participation démocratique, comme en Suisse avec l’usage fréquent du référendum.

     

    Pour autant, dans la plupart des cas, "ce que nous appelons la démocratie est un espèce de leurre, qui nous fait plaisir, parce que nous préférons nous dire tous les matins que nous avons quelque pouvoir sur les décisions collectives et que nous vivons en démocratie plutôt qu’en oligarchie..." (8 min 30)

     

    Dans une interview à Scriptoblog, parue le 14 février dernier, il avait également reconnu l’inexistence des démocraties : "Nulle part aujourd’hui il n’existe de démocratie directe, pas plus que représentative." Et alors qu’on lui demandait comment les oligarchies se prémunissaient contre la vindicte des peuples, il avait répondu : "Elles disposent de plusieurs moyens de protection : la réussite économique, la corruption et les moyens de détourner de l’attention des masses, désormais très efficaces : Internet, Twitter, facebook et plus généralement tous les médias de communication. Ajoutons que la complexité croissante des problèmes posés aux différentes collectivités nationales écarte naturellement la participation d’un très grand nombre d’individus à cause soit de leur incompétence, soit de leur indifférence à l’égard de solution qui ont peu d’influence sur leur vie quotidienne".

     

    Dans la suite de son intervention sur Radio-Notre-Dame, Alain Cotta décrit son expérience au sein de la Commission Trilatérale, fondée par David Rockefeller et Henry Kissinger, avant d’évoquer la sortie de l’euro, qui gagne de plus en plus les esprits parmi les politiques, même s’ils pratiquent encore le double langage, dans les médias et en privé.

    par Taïké Eilée (son site) mardi 22 mars 2011


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  • Le 3eme pilier du judaïsme (rediff)

    videos liées : Entretien avec Jacob Cohen

                            LE PACTE

                            Michel Collon : Les 10 grands médiamensonges d’Israël

                            SAYANIM

                           Le rôle des sionistes dans les deux guerres mondiales par Benjamin H. Freedman

                          le mythe de la bonne guerre

    1/ tu ne sais pas pourquoi il ya de plus en plus d'immigrés du Maghreb en Europe de l'Ouest?

    2/ tu ne comprends pas pourquoi Israel va faire partie de l'Union Européenne en tant que 3eme pilier du judaïsme?

    3/ tu ne vois pas que le lobby juif est installé dans tous les médias et en politique ?

    4/ tu ne sais pas ce qu'est  la Fondation Bertelsmann ?

    5/ tu n'as jamais entendu parler de la "Politique Européenne de Voisinage" ou "PEV"  ?

    6/ tu ne sais pas ce qu'est le "dialogue germano-juif" , instoré en  1992 ?

    Regarde cette video et tu comprendras mieux !


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  • Le Nouvel ordre mondial à l’assaut de l’Islam, par Pierre Hillard

    Article placé le 18 mar 2011, par Pierre Hillard

    source mecanopolis

    Par Pierre Hillard

    Frémissant fin 2010 et désormais bouillonnant depuis 2011, le monde musulman connaît des bouleversements qui ont pris de court les diplomaties de tous les continents. Des manifestations de masse secouent les structures politiques héritées de la Seconde guerre mondiale ou de la décolonisation. Sur fond de pauvreté et de corruption généralisées, les foules sunnites et chiites exigent un changement radical. La démocratie, des élections libres, une plus grande liberté des médias et autres éléments propres à l’épanouissement de l’homme doivent désormais régir les structures politiques musulmanes. Ces revendications ne peuvent que satisfaire les dirigeants et les opinions publiques des nations européennes et américaines. Cependant, cette présentation idyllique se doit d’être vue sous l’angle de la réalité politique. En effet, « la comédie humaine », chère aux romans d’Honoré de Balzac, nous a appris que les grands événements sont toujours le fruit des actions d’une élite. Les masses ont toujours été utilisées comme instrument en faveur d’une politique bien définie. « Agitez le peuple avant de s’en servir » comme se plaisait à le rappeler le diplomate Charles-Maurice de Talleyrand qui, en ce domaine, s’y entendait.

    L’architecture générale du nouvel ordre mondial en préparation

    Pour mieux comprendre les bouleversements en cours dans les pays musulmans, nous devons aller du général au particulier. En effet, la trame de fond à l’origine de tous ces événements réside dans le développement du nouvel ordre mondial qui est plus qu’une idéologie ; c’est une mystique. Il s’agit de favoriser partout l’émergence de blocs continentaux européen, africain, Nord-américain ou Sud-américain politiquement unifiés et régis par des lois communes. L’ensemble de ces blocs doit constituer l’architecture générale d’une gouvernance mondiale réunissant une humanité indifférenciée et nomade. Cette politique prend déjà forme avec la création d’une assemblée parlementaire mondiale au sein des Nations Unies (APNU : Assemblée Parlementaire des Nations Unies)[1] sous la direction de l’Allemand Andréas Bummel[2].  Une monnaie mondiale doit structurer l’ensemble. Le FMI a déjà annoncé la couleur en avril 2010 en plaidant en faveur d’une monnaie planétaire (le Bancor) régie par une banque centrale mondiale (Reserve accumulation and International Monetary Stability)[3]. Ceci implique l’abandon du dollar et une réforme complète du système financier mondial. Cependant, cette construction babélienne ne peut s’élever qu’à la condition d’imposer une uniformisation des esprits. Une unité de pensée, des réflexes psychologiques communs, un esprit consumériste et un hédonisme effréné doivent codifier les ressorts profonds de l’âme humaine. Or, dans cette affaire, l’Islam ne rentre pas dans cette configuration. Cette opposition est renforcée par une caractéristique fondamentale de l’Islam par rapport au monde occidental. En effet, les pays issus du résidu de civilisation chrétienne reposent sur la distinction entre le temporel et le spirituel. En revanche, la religion musulmane n’obéit pas à cette caractéristique en fusionnant le temporel et le spirituel. L’Islam est en même temps une foi et une loi. C’est pour cette raison que la société civile, par exemple, n’a jamais pu naître en terre d’Islam. Cette présentation factuelle est indispensable à retenir car elle permet de comprendre que ces deux mondes sont sur des parallèles civilisationnelles.

    Au lendemain de la chute du mur de Berlin, les élites anglo-saxonnes ont accéléré le rythme en permettant l’édification d’une Union européenne assujettie à leurs intérêts[4] en coopération avec l’Allemagne[5]. Cette Union européenne doit, théoriquement pour 2015, constituer un partenariat transatlantique complet[6] avec le Nouveau monde qui lui-même est appelé à s’unifier dans le cadre d’une Union nord-américaine[7] selon les vœux du Council on Foreign Relations (CFR)[8]. Cependant, face à la montée en puissance du monde asiatique, en priorité chinois, Londres et Washington veulent s’assurer le contrôle complet des hydrocarbures en provenance des pays Sud-méditerranéens et du Proche-Orient. L’indépendance acquise du Sud-Soudan avec le soutien intéressé des Anglo-Saxons s’explique en raison de riches réserves pétrolières qui, désormais, échappent à Pékin. Cette politique en direction de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient fut appuyée dès 1995 par l’Union européenne qui lança le « Processus de Barcelone »[9]. L’objectif officiel était : 1) la définition d’un espace commun de paix et de stabilité ; 2) la construction d’une zone de prospérité partagée avec l’instauration progressive d’une zone de libre-échange ; enfin 3) le rapprochement entre les peuples.

    En raison de résultats peu probants, la Commission européenne passa à la vitesse supérieure en 2003 en lançant la « Politique européenne de voisinage » (PEV)[10]. Cette dernière consiste à imposer aux pays du pourtour Sud-méditerranéens le modèle euro-atlantiste en leur présentant toute une série de normes à intégrer : l’économie de marché, le respect des droits de l’homme ou encore l’Etat de droit.  Dans l’esprit des concepteurs européistes, des normes communes doivent gérer tous les pays de part et d’autre de la Méditerranée. Une intégration complète doit conduire à l’union d’un Occident « civilisé » à celui d’un Orient « compliqué ». En fait, en filigrane, ce qui nous est proposé, c’est la tentative de restauration de l’Empire romain soudée à une excroissance géographique Nord-américaine. En matière d’intégration, les textes de la PEV sont très clairs. Ils stipulent : « Le concept qui se trouve ancré dans la politique européenne de voisinage est celui d’un cercle de pays partageant les valeurs et objectifs fondamentaux de l’UE et s’engageant dans une relation de plus en plus étroite allant au-delà de la coopération, c’est-à-dire impliquant un niveau d’intégration économique et politique important »[11].

    En raison de cette dynamique, il fut décidé en 2007 la création d’une Union pour la Méditerranée sous l’impulsion du président Sarkozy. L’objectif officiel était de renforcer et d’accélérer le processus d’intégration des deux rives de la Méditerranée. Cependant, le projet fut fondamentalement remanié sous la pression de la chancelière Merkel appuyée par la Fondation Bertelsmann[12]. En effet, en raison du poids croissant de l’Allemagne en Europe centrale et orientale, les autorités françaises ont cherché à contrebalancer cette tendance en créant une forme de Mitteleuropa Sud-méditerranéenne sous la seule influence de la France. Dans la première mouture d’Union pour la Méditerranée, seuls les pays riverains étaient intégrés au club. Flairant une politique de création de zone d’influence contraire à ses intérêts, Berlin exigea et obtint que tous les pays de l’UE participent à cette Union pour la Méditerranée. Comme le précisa clairement la chancelière : « Si par exemple, nous construisons une Union pour la Méditerranée qui verrait uniquement la participation des Etats riverains de la Méditerranée disposant des instruments financiers de l’Union européenne, je le dis tout net ; d’autres diront : nous devons mettre sur pied une Union de l’Europe de l’Est avec par exemple, l’Ukraine (…). Alors, il se passera quelque chose que je tiens pour très dangereux. Il se pourrait que l’Allemagne se sente plus concernée de son côté par les pays d’Europe centrale et orientale tandis que la France, elle, se tourne du côté de la Méditerranée. Cela réveillerait des tensions à l’intérieur que je ne veux pas. C’est pourquoi, il faut être clair : la responsabilité à l’égard de la Méditerranée est aussi l’affaire d’un Européen du Nord au même titre que l’avenir des frontières de la Russie et de l’Ukraine est l’affaire de ceux originaires de la Méditerranée. Si nous n’arrivons pas à arrêter ce mouvement, alors l’Union européenne à mon sens retournerait à son stade primitif (…) »[13]. Le président Sarkozy s’inclina permettant à l’Allemagne, principal contributeur financier européen, de faire d’une pierre deux coups : maintien de son influence en l’Europe de l’Est tout en étendant et renforçant ses liens vers le Sud de la Méditerranée. Désormais baptisé « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée », cette victoire allemande fut le 1870 de la diplomatie française.

    La destruction programmée


    En fait, le lancement officiel de la politique de déstructuration étatique et civilisationnelle des pays musulmans du Maroc à l’Afghanistan peut être daté au 7 février 2004. En effet, lors de la 40è Conférence de Munich sur la politique de sécurité sous l’égide de l’OTAN[14], Joschka Fischer, ministre des Affaires étrangères du chancelier Schröder, présenta un véritable programme politique à appliquer aux pays musulmans de concert avec les Etats-Unis. Porte-parole des travaux de différents think tanks américains (Rand, Canergie Endowment, National Endowment for Democracy, …)[15] ou allemands (la Fondation Bertelsmann, …)[16],  Joschka Fischer rappela la nécessité d’une « stratégie commune » euro-américaine en deux points : 1) le lancement d’un processus méditerranéen commun de l’OTAN et de l’Union européenne ; 2) une « Déclaration pour un avenir commun » pour tous les pays du Proche et Moyen-Orient. Outre l’imposition de réformes touchant les domaines politiques, économiques et militaires à l’image des pays du bloc euro-atlantique, le ministre allemand proposa une refonte complète du système juridique, éducatif et social, la création d’ONG ainsi que le développement de la société civile, du dialogue interreligieux, la promotion des droits de l’homme en général et de l’égalité homme/femme en particulier pour l’ensemble du monde musulman. Toutes ces mesures doivent, selon l’expression même du ministre, favoriser « l’intégration de leurs économies », le tout reposant « sur la conviction que la modernisation du Proche-Orient élargi sera décisive pour notre sécurité commune au XXIè siècle. Faire participer les populations du Proche et Moyen-Orient aux conquêtes de la mondialisation est donc dans notre plus grand intérêt »[17].

    Ces mesures révolutionnaires destinées à fondre le monde musulman dans les principes euro-atlantistes et mondialistes furent confirmées, le 27 février 2004, lors de la signature de « l’Alliance germano-américaine pour le XXIè siècle »[18] à Washington entre le chancelier Schröder et le président Bush. Outre le rappel des mesures proclamées à Munich, il est clairement affiché que : « Nous devons construire un véritable partenariat qui relie l’Europe et l’Amérique aux pays du Proche et Moyen-Orient afin de travailler ensemble avec les pays et les peuples de cette région dans un cadre permettant d’atteindre des buts ciblés et de vivre paisiblement les uns à côté des autres (…) ». En fait, ces affirmations épousent parfaitement les objectifs de la politique du « Grand Moyen-Orient » lancée par l’administration Bush, désormais baptisée « Nouveau Moyen-Orient » (New Middle East) sous le plume de Richard Haass président du CFR dans la revue Foreign Affairs en 2006[19]. Cette coopération euro-américaine est d’autant plus significative qu’elle se retrouve dans les travaux de la Fondation Bertelsmann qui a développé une double politique à l’égard d’Israël et du monde musulman. Dans un premier temps, il s’agit dans le cadre du « Dialogue germano-juif »[20] d’intégrer Israël à l’architecture politique, économique et militaire euro-atlantique. L’Etat hébreu doit constituer un pilier du judaïsme en liaison avec deux autres piliers : les judaïsmes européen et américain. Dans un deuxième temps, cette politique ne peut se concrétiser qu’à la condition de réussir à arrimer le monde musulman à cette construction géopolitique. C’est tout l’enjeu des « Discussions de Kronberg »[21] qui, depuis 1995, permettent des discussions entre euro-américains et élites musulmanes afin d’inciter ces dernières à adopter les principes politico-philosophiques des euro-atlantistes dans les structures internes des pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Or, ces discussions achoppent en raison de la fusion du spirituel et du temporel propre à l’Islam. Et c’est là où les autorités américaines ont d’une certaine manière lâché le morceau.

    Le Vatican II de l’Islam

    voir aussi Le 3eme pilier du judaïsme

    En juin 2006, un article intitulé « Frontières de sang » sous la signature de Ralph Peters et paru dans la revue militaire américaine Armed Forces Journal (AFJ), a présenté une carte recomposant le Proche-Orient en fonction des critères ethniques et religieux[22]. Tous ces pays voient leurs frontières bouleversées. En fait, son auteur s’inspire largement des travaux de l’islamologue britannique proche de Zbigniew Brzezinski (conseiller du président Obama), Bernard Lewis. Ce dernier est l’auteur de l’expression « Choc des civilisations »[23] reprise avec succès par Samuel Huntington. Pour Bernard Lewis, il s’agit de balkaniser le monde musulman afin de créer de mini-Etats pétroliers plus faciles à contrôler. Un modèle de restructuration appelé « arc de crise » fut présenté dans la revue « Time » en janvier 1979[24]. Cette recomposition complète repose sur le principe du « divisez pour mieux régner ». Cependant, derrière l’aspect politico-économique, la mystique mondialiste s’attaque au cœur du monde musulman concernant un point méconnu de nos sociétés matérialistes. En effet, la nouvelle carte présente un remaniement révolutionnaire : un « Etat sacré islamique » regroupant Médine et la Mecque au sein d’une Arabie Saoudite complètement désarticulée et dont l’éclatement aurait de fatales répercussions sur l’économie mondiale (grandes difficultés d’approvisionnement en pétrole) et sur la stabilité du dollar. Comme le précise son auteur : « La cause principale de la large stagnation du monde musulman réside dans le traitement réservé à la Mecque et à Médine considérés comme leur fief par la famille saoudienne. Les lieux saints de l’Islam soumis au contrôle de la police d’Etat de la part d’un des plus bigots et oppressifs régimes au monde ont permis au Saoud (ndlr : la famille régnante d’Arabie Saoudite) de projeter leur croyance wahhabite à la fois intolérante et disciplinée au-delà de leurs frontières. (…) Imaginez comme le monde musulman se sentirait mieux si la Mecque et Médine étaient dirigés par un Conseil représentatif tournant issu des principales écoles et mouvements de l’Islam dans le monde au sein d’un Etat sacré islamique – une sorte de super Vatican musulman – où l’avenir de la foi serait débattu au lieu d’être arbitrairement fixé »[25].

    En effet, parler de l’intégration du monde musulman à l’axe euro-atlantique et aux principes du nouvel ordre mondial signifie que cela ne peut se faire qu’à la condition de modifier radicalement leurs référents religieux et, par ricochet, politiques, économiques, sociaux et psychologiques. La mystique mondialiste veut imposer son baptême permettant la mise en forme d’un panthéisme. La création d’un « Etat sacré de l’Islam »  et d’un « Conseil représentatif tournant » en mesure de modifier la religion de l’intérieur correspond à l’instauration d’un Vatican II de l’Islam. Pour rappel, les préceptes de l’Eglise catholique étant incompatibles avec la doxa mondialiste, il fut nécessaire de favoriser un aggiornamento complet grâce à Vatican II (1962-1965) afin de permettre aux successeurs de saint Pierre de soumettre la doctrine catholique à l’idéologie mondialiste dans le cadre d’une Agapè inversée et célébrée dans le Temple des Nations Unies. Ce fut affirmé sans ambiguïtés par Jean XXIII qui, dans son encyclique Pacem in terris de 1963[26], rappelait la nécessité d’un « pouvoir supranational ou mondial » qui ne soit pas institué de force permettant « l’établissement d’une organisation juridico-politique de la communauté mondiale ». Cette affirmation fut reprise par Benoît XVI qui n’hésita pas à encourager l’humanité à s’engager « dans l’édification d’un nouvel ordre mondial » dans son message de Noël en 2005[27]. Ce pape réitéra son engagement, dans son encyclique Veritas in caritate de 2009, en appelant à créer une « autorité politique mondiale » en liaison avec l’ONU[28]. C’est la même démarche qui attend les pays musulmans si le projet consistant à entièrement déstructurer cette zone géographique du Maroc à l’Afghanistan arrive à son terme. Cette politique de dissolution et de recomposition doit favoriser les luttes entre sunnites et chiites, entre musulmans et chrétiens et conduire à une confrontation brutale avec le sionisme. De ce magma en fusion, un « Islam des Lumières » doit théoriquement émerger du chaos engendré par la mystique mondialiste afin de l’intégrer aux dogmes de la gouvernance mondiale. L’heure de vérité a sonné. Finalement, les auteurs de ce drame aux conséquences incalculables (politiques, économiques, énergétiques et en vies humaines) suivent à la lettre les fameux vers du poème de Goethe, « L’apprenti sorcier », qui rappelaient : « Les esprits que j’ai réveillés ne veulent plus m’écouter ».

    Pierre Hillard, pour Mecanopolis

    Pierre Hillard est l’auteur de « La marche irrésistible du nouvel ordre mondial », aux Editions François-Xavier de Guibert

    Reproduction autorisée avec indication des sources

    Notes :

    [1] http://fr.unpacampaign.org/about/unpa/index.php

    [2] Andreas Bummel, Internationale Demokratie entwickeln, Horizonte Verlag, 2005.

    [3] http://www.imf.org/external/np/pp/eng/2010/041310.pdf

    [4] Daniel S. Hamilton et Joseph P. Quinlan, Deep Integration, haw transatlantic markets are leading globalization, Center for Transatlantic Relations, 2005.

    [5] From Alliance to coalitions – The Future of transatlantic relations, Bertelsmann Foundation Publishers, 2004.

    [6] http://eeas.europa.eu/us/index_en.htm

    [7] Robert Pastor, Toward a North American Community, Institute for International Economics, Washington, 2001.

    [8] http://www.cfr.org/canada/building-north-american-community/p8102

    [9] http://eeas.europa.eu/euromed/barcelona_fr.htm

    [10] http://ec.europa.eu/world/enp/index_fr.htm

    [11] http://ec.europa.eu/world/enp/pdf/strategy/strategy_paper_fr.pdf

    [12] http://www.bertelsmann-stiftung.de/cps/rde/xbcr/SID-78E16179-7CC69647/bst/Thielen-Kronberg_Rede_Deutsch.pdf

    [13] http://www.bundesregierung.de/nn_914560/Content/DE/Archiv16/Rede/2007/12/2007-12-05-merkel-konvent-fuer-deutschland.html

    [14] http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,285410,00.html

    [15] http://www.voltairenet.org/article168381.html

    [16] http://www.bertelsmann-stiftung.de/cps/rde/xbcr/SID-9D5A8747-62430B34/bst/EuropeAndMiddleEast.pdf

    [17] http://www.ag-friedensforschung.de/themen/Sicherheitskonferenz/2004-fischer.html

    [18] http://www.voltairenet.org/article13021.html

    [19] http://www.foreignaffairs.com/articles/62083/richard-n-haass/the-new-middle-east

    [20] http://www.bertelsmann-stiftung.de/cps/rde/xbcr/SID-1B23CFCD-E0E5C7F7/bst_engl/xcms_bst_dms_15020_15021_2.pdf

    [21] http://www.bertelsmann-stiftung.de/cps/rde/xchg/SID-15981770-372BE224/bst/hs.xsl/86681_87042.htm

    [22] http://en.wikipedia.org/wiki/File:Ralph_Peters_solution_to_Mideast.jpg

    [23] http://www.lepoint.fr/archives/article.php/17832

    [24] http://www.time.com/time/covers/0,16641,19790115,00.html

    [25] http://www.armedforcesjournal.com/2006/06/1833899

    [26] http://www.vatican.va/holy_father/john_xxiii/encyclicals/documents/hf_j-xxiii_enc_11041963_pacem_fr.html

    [27] http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/messages/urbi/documents/hf_ben-xvi_mes_20051225_urbi_fr.html

    [28] http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html


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  • Comprendre l’Empire : entretien avec Alain Soral

    A l’occasion de la sortie de son dernier brûlot, Alain Soral a bien voulu consacrer à Ripoublik.com un nouvel entretien tout aussi décapent de celui de décembre dernier. L’entretien se découpe en six parties, assez courtes et pouvant être vu indépendamment des autres.

    1. L’Empire et la Banque

    Alain Soral retrace rapidement la genèse du processus de domination bancaire, explique que l’Islam est entrain d’être mis au pas par cette oligarchie de la même manière que le fût la Chrétienté européenne. Aussi, ce processus d’expansion issu du monde monothéiste risque de se heurter à d’autres mondes aux paradigmes fort différents, comme le monde chinois et le monde indien. La Messe n’est donc pas totalement dîte !


    Soral : l’Empire et la Banque (1/6) par FromDaWu

    2. Les réseaux

    Pour passer des “ténèbres” de l’Ancien Régime au monde de la “Lumière”, il a fallu un changement de caste régnante. La noblesse et le clergé ont donc été remplacé par une autre “Eglise”, avec une idéologie, des fidèles, des temples, une liturgie : la Franc-maçonnerie. C’est elle qui vante les idéologies des Droits de l’Homme centrées sur l’Homme (et non sur Dieu) et qui continue toujours aujourd’hui de diffuser son venin anti-catholique dans nos sociétés.


    Soral : Les réseaux (2/6) par FromDaWu

    3. Des islamo-racailles aux Identitaires

    Pour une guerre civile, et plus largement au niveau du conflit de civilisation, il est nécessaire d’avoir deux camps. Pour Alain Soral, le qualificatif de délinquant va tout aussi bien aux islamo-racailles dragués par les USA (selon Wikileaks) qu’aux Identitaires français. Lui cherche a rassembler les meilleurs éléments au sein des musulmans, c’est-à-dire les patriotes français, ainsi que les Français de souche qui ne sont pas près à passer des alliances contre nature (ayant hiérarchisé les conséquences et les causes).


    Soral : Des islamo-racailles aux Identitaires (3/6) par FromDaWu

    4. Kemi Seba et la sortie de l’indigénat

    Suite au départ du leader africain Kemi Seba pour l’Afrique de l’Ouest, Alain Soral parle de la nécessaire réconciliation et fraternisation de lutte pour entrevoir ensuite un éventuel retour des afro-descandants d’Europe vers l’Afrique. Kemi Seba a compris ce que signifie vouloir sortir de l’indigénat en rendant cohérent son combat identitaire, juste et noble. Au contraire, Alain Soral affirme que le micro est sans cesse donné aux vraies indigènes des temps modernes, ceux qui travaillent de près ou de loin pour la Gauche, fille ainée du grand colon Jules Ferry.


    Soral : Kemi Seba et la sorie de l’indigénat (4/6) par FromDaWu

    5. Faire monter le niveau de Marine Le Pen

    Si l’analyse économique et la dénonciation de l’oligarchie mondialiste de Marine Le Pen tient la route et est 100% celle d’Alain Soral, du chemin reste encore à parcourir sur la question de l’Islam, qui n’est encore qu’un discours de “petit leader d’extrême droite”. En effet, mettre en parallèle la nuisance mondialiste libérale et l’Islam (ou l’islamisation) comme deux nuisances équivalentes ne permet pas une juste critique et analyse de la situation actuelle, afin d’en sortir par le haut.


    Soral : Faire monter le niveau de Marine (5/6) par FromDaWu

    6. A propos d’Asselineau et de l’UPR

    Pour finir l’entretien, Alain Soral donne son avis sur François Asselineau et son entrée dans l’arène politique avec l’UPR. Ce conférencier de grande qualité n’aurait aucun destin politique, et nous voyons depuis quelques temps de plus en plus d’attaques contre Marine Le Pen, pourtant seule figure politique en France pouvant s’opposer à l’Empire, au lieu de s’attaquer aux vraies mondialistes agissant au grand jour. En voulant condamner l’extrême droite, François Asselineau fini par tomber dans les travers qui la définisse, à savoir mettre toute ses forces dans l’attaque du camp national.


    Soral : A propos d’Asselineau et de l’UPR (6:6) par FromDaWu

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  • Le suicide démographique européen (rediff)


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  • One world one dream

     

    Vous ne pourrez plus dire que vous n'avez pas été informés.

    Faudra pas venir pleurer chez maman quand il sera trop tard !!!

    article lié : Comprendre l’Empire, un coup de maître signé Soral


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  • Comprendre l’Empire, un coup de maître signé Soral


    Avec Comprendre l’Empire, Alain Soral ne s’attelait pas à la tâche la plus facile : faire comprendre, au grand public comme au plus averti, le processus de domination impériale engagé depuis 1789 et proche aujourd’hui de son dénouement. Une prise de pouvoir illégitime, sur le dos des peuples enracinés, qui trouvera son apogée dans un gouvernement mondial où il ne restera plus rien entre le Capital tout puissant et la gigantesque masse salariée.


    Un sujet complexe, sensible, que l’auteur est pourtant parvenu à aborder avec une rare cohérence et une lucidité remarquable. En ce qui concerne ses positions sur le judaïsme et le sionisme, qui lui sont toutes personnelles, elles ne seront ici traitées qu’en tant qu’argument, recevable parmi d’autres, que je laisserai au lecteur le soin d’apprécier. Avoir abordé le sujet avec une telle conviction est tout à l’honneur de l’auteur, mais ce débat faisant l’objet de bien trop de divergences d’opinions et de joutes argumentées engagées, mieux vaux laisser à chacun le difficile exercice du jugement.

    Voici, à travers ce que j’ai estimé être les grandes lignes de l’ouvrage, un résumé de la pensée soralienne de notre monde, pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de lire le livre.

    1789, la Raison tue Dieu

    Ainsi les prémices de l’Empire commencent-ils en France lors de la Révolution, l’Histoire n’ayant « ni début ni fin ». Car c’est bien dans notre pays qu’ont lieu, à cette époque, les plus grands bouleversements en matière de pouvoir, de système et de foi.

    Tout de suite, le Roman national est bien détricoté. Non, il ne s’agissait pas du camp du Mal contre le camp du Bien, de la lumière contre l’obscurité. Car si Lumières il y avait, difficile de réduire le peuple à ces élites bourgeoises du Tiers-Etats qui parlaient en son nom. Les Lumières, œuvre du Diable laissait entendre Baudelaire.

    Car dans tout cela, il est clairement exposé dans le livre que « jamais changement ne fut voulu par le peuple », la révolte des Chouans étant là pour en témoigner. Tout se joue donc en salon, et dans les grandes villes.

    Une fois le pouvoir royal – loin d’être absolu – tombé, Alain Soral s’attache vite à nous démontrer l’escroquerie que fut la promesse de l’Egalité pour tous. Cette égalité devant la Loi ne laissant, avec la liberté d’entreprendre, que les mains plus libres au pouvoir de l’argent.
    « Un pouvoir de l’argent qui n’est plus tenu en respect dès lors que la caste sacerdotale se dissocie du pouvoir royal pour entrer en rivalité avec lui. Un dédoublement du pouvoir sacré, précédemment unitaire, provoquant un affaiblissement réciproque des oratores (clergé) et des bellatores (aristocratie) et la montée inéluctable, via la branche commerçante des laboratores, du pouvoir des banquiers. » (p.170).

    Quelques lois Le Chapelier et inégalités sociales accrues plus tard, le constat n’est que plus criant.

    Le peuple trompé, soumis et prolétarisé par la bourgeoisie, voici venu le tour de l’Eglise. Partageant depuis près d’un millénaire le pouvoir avec la Couronne, l’Eglise n’a eu d’autres choix que de s’incliner, progressivement, de Vatican II en loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Jusqu’à disparaitre…

    « Que pouvait faire, dans un monde de plus en plus matérialiste et technicien, une religion qui n’avait que le ciel pour promesse et l’humilité pour vecteur, quand la nouvelle religion de la fraternité universelle et de l’élection en douce promettait, elle, au nom de la raison même, le paradis sur terre par la démocratie de la liberté et de l’égalité ? » (p.31)

    La Banque tue la Raison

    Après avoir tranché la tête du souverain Louis XVI, la lame cruelle de la guillotine va également connaitre la nuque de ses bourreaux, Robespierre et Saint-Just. Comme si la Banque, après avoir, dans l’ombre, laissé la Raison faire le sale boulot, l’envoyait à son tour à l’échafaud. Telle est la sournoiserie de la Banque qui parviendra ensuite, de l’autre côté de la Manche, à s’allier au pouvoir royal. L’acte de naissance de l’Empire en quelques sortes. Tout son talent aura ensuite été d’inverser habilement le rapport de force, et ainsi de tenir secrètement les rênes du pouvoir.

    « Un processus de domination des banques, de leur vision abstraite et asociale du monde de l’échange qui explique, à lui seul, la violence sociale et l’inégalité sociale aggravée qui accompagne paradoxalement l’accroissement des richesses, ainsi que l’impuissance croissante des politiques, en réalité sans pouvoir, à résoudre la Crise. » (p.47)

    Le pouvoir de la Banque devient mondial

    C’est aux Etats-Unis, en 1913, que tout va s’accélérer, avec la création de la FED, la réserve fédérale américaine. En somme, un cartel des 12 plus grandes banques du monde, piloté depuis les Etats-Unis. Une organisation – qui n’est ni une réserve, ni fédérale, ni américaine – qui va rapidement mettre la main sur le monde entier, des accords de Bretton Woods à la chute de l’URSS en passant par l’instauration du pétrodollar. Une véritable mafia, nous dit Alain Soral, qui ne va pas manquer de trouver son intérêt aux deux guerres mondiales, et qui va progressivement ruiner le peuple en lui transférant éhontément sa dette. Une dette dont ses fuites en avant, et sa création abusive d’argent fictif pour prêts à intérêts, seront les seules responsables.

    Ainsi le livre démontre-t-il avec clairvoyance la progressive prise de pouvoir de la Banque – incarnée dans sa forme aboutie par la FED – sur le pouvoir, l’Eglise, puis le monde via les Etats-Unis. Une Banque réduisant les présidents américains à l’état de « simples obligés », entièrement voués à son service. Une Banque, nous dit l’auteur, qui avec l’assassinat de Kennedy nous montre qu’il n’est pas bon de vouloir lui résister.

    La victoire de l’Empire sur la « troisième voie » française

    Jusqu’à la chute de l’URSS, le monde d’après-guerre présente deux visages. Le visage capitaliste de l’Oncle Sam, et le visage communiste de l’Oncle Joe. Entre les deux, la fameuse « troisième voie », française, incarnée par le Général de Gaulle. La France, et son universalisme légendaire, est alors la seule opposante sérieuse à la toute puissance anglo-saxonne dans le camp occidental.

    Cela n’aura pas duré bien longtemps. Profitant de mai 68, l’Empire se débarrasse de De Gaulle. Pompidou, son successeur, ancien patron de Rothschild (!), s’est ensuite chargé de trahir le Général ainsi que tout l’héritage du Conseil National de la Résistance. En 1973, il donne les pleins pouvoirs à la Banque en faisant passer en douce une loi obligeant l’Etat à emprunter sur les marchés étrangers : la fin des politiques sociales et une totale prise de contrôle de la monnaie par la Banque.

    Une liquidation du CNR et de l’indépendance française qui, comme le souligne bien Soral, vit avec l’arrivée de Nicolas Sarkozy son aboutissement le plus complet (réintégration à l’OTAN, Kouchner au Quai d’Orsay, ratification du Traité de Lisbonne, ouverture à gauche…).

    Ceci fait, l’un des objectifs majeurs sera de diviser pour régner. Grâce à une immigration imposée au peuple, ramenée par le grand patronat, il sera question de pousser à la division, à l’horizontalisation des luttes. Ainsi, le regroupement familial en 1976 sera-t-il le comble de la provocation. Désormais le français de souche et l’immigré sont mis face à face, sur un ring de boxe. Un combat bien organisé et encadré par les différentes associations antiracistes qui vont alors fleurir à cette époque, comme autant de minorités agissantes, collabos et fières.

    « Une destruction méthodique des piliers qui faisaient la France économique, morale, sociale, culturelle et ethnique d’après-guerre, qui s’achèvera par le référendum de Maastricht et la victoire du « Oui » ; le renoncement à la France par son peuple travaillé au corps depuis plus de 20 ans par le jeunisme, le féminisme, la « rigueur économique », le métissage et l’antiracisme. » (p.188)

    Démocratie d’opinion et soumission des clercs

    Pour soumettre d’avantage le peuple de cet Etat vassal de l’Empire qu’est devenue la France, il aura fallu aussi prendre le contrôle des consciences et des esprits. Pour ce faire, et Alain Soral le démontre avec brio, rien de tel que l’instauration d’une démocratie d’opinion, une République illusoire. Sous couvert d’un antifascisme d’un autre âge, toute pensée réactionnaire va être écartée, marginalisée, réduisant ainsi le débat à un seul combat Droite / Gauche. Un bipartisme imposé, qui n’aurait pas été possible sans la soumission progressive des clercs.

    Des clercs qui ont, pour n’en laisser que des collabos, été soumis à un tri radical, suivi d’un formatage en règle dans les rangs de Sciences Po. Une tentative de séduction et un attrait carriériste irréfutable d’un côté, des procès et des excommunications de l’autre. Pour tout clerc insoumis, c’est la reductio ad hitlerum assurée. « Une soumission par la séduction ou la précarisation qui différencie, là aussi, la démocratie des régimes ouvertement autoritaires… » (p. 164).

    Ajoutez à cela la toute puissance des médias (depuis l’affaire Dreyfus), la maîtrise de la colère populaire par les mensonges de la presse écrite, l’abrutissement des masses, la destruction de toute capacité critique des citoyens réduits en consommateurs, et voici un beau consentement général au système, sur fond de démocratie et de liberté.

    Une République également noyautée par les réseaux et les lobbys, une réalité bien éloignée de l’idéal athénien (esclavage mis à part).

    L’incontournable lutte des classes

    Une chapitre entier est consacré à la lutte des classes et à la vision marxiste Capital – Travail. A ce sujet, Alain Soral parait indécis, ou pas assez clair, au sujet de Marx. Tantôt utilisant ses concepts, tantôt disqualifiant sa vision des choses en lui opposant Proudhon ou Orwell.

    Quoi qu’il en soit, il est intéressant de constater, sous la plume de l’essayiste, le combat incessant mené par le Capital afin d’empêcher le projet orwellien d’union entre le prolétariat et la classe moyenne. Ainsi la nouvelle classe moyenne salariée (le secteur tertiaire, les cols blancs) sera-t-elle utilisée comme un tampon entre le monde du travail et le Capital, et sera chargée, à son insu naïf, de diviser son propre camp.

    Dans le livre, une bonne analyse est également faite de l’arnaque trotskiste. Soit les abrutis internationalistes de gauche utilisés, avec leur haine insupportable de la Nation, par le Capital afin de servir sa cause mondialiste, et aussi d’enrichir l’opposition voulue avec cette classe moyenne de « bobos collabos ».

    Avec les années 90 et la mondialisation ultralibérale, l’auteur souligne aussi l’apparition d’une nouvelle classe : l’hyper-classe. Une nouvelle élite nomade, mondialisée, coupée du monde, qui n’éprouve que trop peu de sentiments en contemplant « l’humanité souffrante comme un spectacle vu d’avion » (p.141). Car comme il est rappelé dans le livre, il n’y a d’international que le Capital, le peuple étant, lui, profondément enraciné et patriote.

    A propos de la Franc-maçonnerie

    Lorsqu’il met en lumière les réseaux qui noyautent la République, Alain Soral cible bien-sûr en particulier la franc-maçonnerie. Pour prendre le contrôle de la République, il aura d’abord fallu à ce réseau occulte soumettre l’Eglise. Le camp de la Raison (sous influence maçonnique incontestable) l’ayant emporté sur Dieu lors de la

    Révolution, il a ensuite été question d’achever ce que Voltaire appelait « l’infâme ». Avec sa soumission progressive, Vatican II et la loi de 1905 sur la laïcité (dernier pouvoir de l’Eglise qu’était l’éducation des enfants), le catholicisme a finalement succombé aux attaques organisées depuis les Loges.

    Au sein de la République, elles jouent également un rôle certain. Ces derniers temps, de plus en plus de scandales maçons éclatent au grand jour dans des journaux tels que l’Express ou Le Point. Rien de plus normal selon Alain Soral : la maçonnerie est en déclin. Les « courageux journalistes » ne faisant que tirer sur leurs anciens maîtres pour mieux dissimuler les nouveaux (la Banque, le groupe Bilderberg, Le Siècle…). Une influence, un pouvoir maçonnique sur la République, qui aura fait dire à Alain Bauer lui-même – ancien maître du Grand Orient et conseiller polyvalent de Nicolas Sarkozy – que « dans notre système politique, dit démocratique, ce ne sont pas 40 millions de citoyens qui font les lois mais 150 000 frères » (p.107).

    A propos du sionisme et des juifs

    A ce sujet, bien qu’il n’en fait pas le thème principal du livre et les soucis premiers du monde, Alain Soral reste sur ses positions. Selon lui, le CRIF représente le réseau le plus puissant et il doit cela à la particularité de son groupe ethnico-confessionnel d’origine. Une puissance multipliée par l’addition, je cite (p.109) :

    - Des liens du sang (la qualité de juif se transmettant héréditairement par la mère) ;
    - Une foi plurimillénaire fondée sur le projet clairement établi de la domination (destin historique promis par Dieu au peuple élu) ;
    - Du cosmopolitisme (cette communauté organisée étant présente au sein de la plupart des nations, et particulièrement des nations développées, pour faire d’elle la « communauté internationale » par excellence) ;
    - Et de la pleine maîtrise de la modernité : finance, médias et sciences. 

    Une combinaison de solidarités ethniques, religieuses et de classes qui en fait logiquement le réseau des réseaux.

    Comprenez ici que les nouveaux réseaux et organisations œuvrant à l’accomplissement du Nouvel Ordre Mondial cités plus loin (tels que le CFR, le FMI, la Commission Trilatérale, le groupe Bilderberg, l’OMC, l’OCDE, l’OMS, les lobbys militaro-industriels, agro-alimentaires, énergétiques, pharmaco-chimiques, les Skulls & Bones, le Bohemian Club, Le Siècle, Le Club des Cordelières…et cætera) se retrouvent tous liés grâce à la présence commune de membres et dirigeants juifs ou sionistes dans leurs rangs. La religion juive étant alors un réseau parmi les réseaux, et de ce fait, le « réseau des réseaux ».

    Concernant les actes et le projet de la Banque depuis sa prise de pouvoir, l’essayiste y voit un fondement Judéo-Protestant puisé dans l’Ancien Testament, par opposition aux principes Héléno-Chrétiens, basés sur le partage et le message du Christ, ayant régi l’ère pré-Révolutionnaire.

    Comme je le disais plus haut, il n’est pas question ici pour moi d’accorder ou non mon approbation à ces thèses. Elles ne sont pour moi que des arguments recevables par rapport à d’autres contre-arguments recevables. Je laisse, en toute objectivité, le soin à ceux qui auront lu le livre de se faire un avis. Car, évidemment, le livre est bien plus complet et plus développé que la présentation faite ci-dessus.

    Comment résister à l’Empire ?

    Car c’est certainement l’attente principale des lecteurs. Après avoir compris l’Empire, son fonctionnement et ses méthodes de domination, le tout est de savoir comment lui résister, lui échapper, le combattre. Quand l’Empire tente d’imposer sa domination, adossé à divers principes présentés comme irréfutables (les Droits de l’Homme, l’écologie, la Crise, le terrorisme, la santé…), le citoyen isolé a besoin de repères et d’exemples pour espérer.

    Dans le dernier chapitre, Alain Soral propose plusieurs voies à la dissidence, contrairement à Dieudonné, qui récemment ne parle plus que d’Islam et présente la religion du prophète Mahomet comme le seul et unique chemin vers la vérité.

    • Commençons par l’Islam, qui est, selon l’auteur, la religion qui ne s’est pas encore totalement (comme l'Arabie Saoudite…) soumise à l’Empire.
    • Mais aussi l’insoumission de l’Iran
    • Le retour au premier plan de la Russie de Poutine, ce qui pourrait reformer un monde bipolaire avec possibilité pour la France de rouvrir ainsi une troisième voie, encore
    • La montée impériale de la Chine, qui ne sera, dans ce cas, que le simple remplacement d’un impérialisme par un autre, comme le précise le livre
    • Le soulèvement du peuple américain, dont la moitié ne croit déjà plus à la version officielle du 11 septembre
    • Et enfin la réconciliation nationale française, entre les français "de souche" et les musulmans patriotes (et ce, contre ce qu’Alain Soral appelle les islamo-racaïlles) afin de ne plus tomber dans le piège du choc des civilisations et de sortir du joug des associations dites antiracistes.

    « Un combat qui ne se joue donc pas entre Français et musulmans, comme voudraient nous le faire croire les agents de l’Empire, mais entre fils de France aimant la France et ennemis de la France, toutes couleurs et toutes religions confondues. » (p.236)

    J’aurais également mis plus en lumière la montée de l’anti-impérialisme sud-américain, trop souvent oubliée dans le livre. Aussi, j’estime qu’il faut relativiser les espoirs en la République Islamique d’Iran qui est, c’est vrai, diabolisée d’un côté, mais aussi fantasmée de l’autre. Ajoutons à cela que le fait de Comprendre l’Empire étant déjà, à lui seul, un moyen de réveil et de résistance.

    Conclusions et appréciations

    Il est difficile prendre parti sur ce livre sans déchainer les passions. Mais en toute honnêteté subjective, il est certainement le livre de l’année (et son succès prématuré me conforte dans mon appréciation), ainsi même que l’un des meilleurs que j’ai jamais lu. A recommander, bien évidemment, à tous ceux qui, comme moi, souhaitent comprendre ou y voir plus clair dans le monde complexe qui les entourent, tout en gardant une indépendance d’esprit propre. L’un n’empêche pas l’autre.

    Il comporte à la fois des éléments difficilement contestables tant ils sont démontrés avec cohérence et lucidité, arguments et faits historiques à l’appui. L’analyse de la victoire de la Raison sur Dieu puis de la Banque sur la Raison est exceptionnellement juste et clair. L’étude de la démocratie d’opinion – de la soumission des clercs à la toute puissance des médias – est également un concept brillant sorti tout droit de la plume de Soral. Et j’en passe…

    A cela viennent inévitablement s’ajouter les prises de positions personnelles de l’auteur concernant la Franc-maçonnerie et, surtout, la question juive. Un avis personnel qui a le mérite de ne pas être balancé bêtement mais expliqué et argumenté. Le public, dans ce cas, est le seul à même d’adhérer ou non aux thèses exposées tant le sujet est sensible et déchaine les passions les plus anciennes.

    Dans sa forme, l’ouvrage est remarquable et formidablement pédagogique. « Peu universitaire (…) par respect pour le lecteur » note l’auteur en introduction. Autant dire que l’effet est payant, et que le livre n’a rien à voir avec les pavés habituels écrits par de pseudo-intellectuels bobos. Dans un enchainement de textes courts et clairs au sein de chapitres à thème, jamais le lecteur ne perd le fil des événements. Ce fil conducteur n’étant nul autre que la progression chronologique, répartie en fonction du sujet abordé, difficile de ne plus s’y retrouver. Enfin, les idées exposées sont, dans leur grande majorité, appuyées par des arguments réfléchis, des faits historiques, parfois tirés de notre plus lointain passé.

    Alain Soral présente là sans doute son meilleur livre. Un livre qui en offusquera certains et en réjouira d’autres. Mais, comme se le demandait Henri Béraud, cité dans les premières pages : « d’où vient donc que toujours, en dépit de tout en de tous, il se trouvera des hommes qui, dédaigneux des facilités de la vie, se consacreront en connaissance de cause à la plus redoutable des tâches humaines, qui est de jeter l’alarme aux jours de grands péril, et, s’il le faut, de crier malheur sur les contemporains ? »

    Comprenne qui voudra.

     

    Chris Lefebvre (blog)


    3 commentaires

  • Bloc-notes N°60 d’Alain Soral

     

    2012 arrive à grands pas

    De la “jurisprudence Zemmour” au dîner du CRIF en passant par les tentatives – desespérées ? – du Système qui pour se sauver nous vend un “choc des civilisations” destructeur, tout bouge à grande vitesse. Analyse.

    La nouvelle jurisprudence Zemmour
    Pour sa petite phrase prononcée chez Ardisson : “La plupart des trafiquants sont noirs et arabes”, Éric Zemmour vient d’être condamné à 2 000 euros d’amende avec sursis, autant dire à rien comparé au traitement réservé à Dieudonné. Un Dieudonné condamné quelques jours auparavant à six mois de prison avec sursis et 10 000 euros pour avoir fait monter l’historien révisionniste Faurrisson sur la scène du Zénith. Un acte d’insoumission qui n’était même pas en contravention avec l’inique loi Gayssot, mais pour lequel il a été condamné quand même en vertu d’une “incitation à la haine raciale” désormais rituelle.

    Tant mieux donc pour l’ami Zemmour, puisqu’au nom de la jurisprudence Zemmour, nous pouvons désormais déclarer que “la plupart des escrocs de la finance mondiale sont juifs”, et ce pour 2 000 euros, payables une autre fois. À ce tarif-là on aurait tort de se priver !

    La progressive et insidieuse installation en France du “choc des civilisations”
    Une parole gauloise qui se libère donc au sujet de l’immigration, mais qui vient surtout valider la stratégie du “choc des civilisations” de nos néoconservateurs sionistes. Stratégie des Finkielkraut, Goldnadel et autre Jean Robin, dont la fonction est d’abord de faire passer Israël pour l’avant-garde de la résistance “judéo-chrétienne” à l’islamisme, et les sionistes pour les amis des “Blancs”. De bien faire oublier, en somme, aux crétins identitaires que nous sommes, qui a organisé l’immigration depuis 1974, qui a persécuté les nationalistes jusqu’à hier, et qui a éduqué les allogènes contre les “de souche”, via l’antiracisme institutionnel de SOS-Racisme, dont Finkielkraut, toujours membre de la LICRA, fut, avec BHL, l’un des principaux parrains…

    Collabeurs et idiots utiles au service de l’Empire satanique
    C’est dans ce contexte d’importation en France du “choc des civilisations” visant particulièrement les Arabo-musulmans, qu’il faut interpréter, lors de ma dernière conférence où je présentais à la Main d’Or mon excellent livre Comprendre l’Empire, la descente d’un petit commando piloté par un certain Gamal Abina, membre des “Indigènes de la République”. Une bande d’idiots utiles guidés par ce nouveau “collabeur” attitré du service public (via les émissions de Guillaume Durand) et chargé de valider – côté Beur – ce racisme anti-Blanc voulu par les tenants et les bénéficiaires sionistes du “choc des civilisations”, sur le dos des Français d’origine nord-africaine…

    Marine le Pen et Houria Boutelja même combat !
    Un petit commando de cogneurs venus me demander des comptes, non pas sur Marine le Pen comme le prétend maintenant ce “collabeur” de dernière génération pour tenter de se disculper – ma position sur Marine Le Pen ayant été on ne peut plus claire lors de mon récent passage chez Frédéric Taddeï – mais pour exiger, par la menace, que je fasse retirer du site Égalité & Réconciliation l’article intitulé : “Houria Bouteldja la sous-chienne de garde du choc des civilisations”. Article où l’un de nos adhérents rappelait, en réponse à un article de Riposte laïque – autre supplétif sioniste avec les Identitaires – qu’en étant salariée de l’Institut du monde arabe, cette porte-parole des “Indigènes de la République” n’était pas salariée par des islamistes, mais par Dominique Baudis, membre du comité d’honneur de l’association France-Israël.

    Contradiction de taille pour laquelle nous attendons toujours une explication…

    Vers un 21 avril à l’envers ?
    Avec un Sarkozy en chute libre dans les sondages, un Strauss-Kahn seul candidat de gauche pouvant le battre au second tour, et une Marine Le Pen le talonnant déjà à un an des présidentielles, il faudrait être aveugle pour ne pas voir que le Système nous prépare un 21 avril à l’envers : DSK ou la gouvernance mondiale face à Marine Le Pen ou la menace populiste. Dès lors, lyncher hystériquement Marine c’est rouler pour Strauss-Kahn, soit pour le candidat le plus mondialiste, le plus sioniste et le plus anti-musulman des deux. Ce que fait, en bonne logique, notre “collabeur” Abina dans la filiation de SOS-Racisme. Mais ce que font aussi, dans le camp national, des crétins du calibre de Michel Schneider ou Marc George, dont on finit par se demander, à force d’actes contre-productifs, pour qui ils roulent véritablement…

    Mélenchon ou le vieux coup du tous unis face à la menace fasciste !
    C’est dans ce contexte de 21 avril à l’envers qu’à été organisé sur RMC le face-à-face Marine Le Pen/Mélenchon. Mélenchon le sénateur socialiste qui avait appelé à voter oui à Maastricht et qui tend aujourd’hui la main au libéral-libertaire Cohn-Bendit pour continuer, en bon lambertiste, à tourner le dos à la politique anti-immigrationiste du PCF de Georges Marchais. Une confrontation utile puisque cet euro-mondialiste a pu nous préciser qu’il était toujours pour l’Europe et l’euro ; bien sûr une autre Europe, comme François Bayrou. Pour la régularisation intégrale des sans-papiers, comme le MEDEF. Et surtout qu’il voterait des deux mains DSK au second tour, comme hier son prédécesseur Besancenot la baudruche pour Chirac face à Le Pen père.

    Bref, un Mélenchon sorti du PS afin de rabattre au second tour pour le candidat euro-mondialiste de gauche, au nom de la sempiternelle lutte antifasciste. Une lutte antifasciste dont son ancien patron, Lionel Jospin, nous révélait pourtant, une fois évincé de la course au pouvoir, qu’elle n’avait jamais été en France que du théâtre !

    Bêtise de l’anti-islamisme radical, ou le “choc des civilisations” volet idéologico-théologique du Nouvel ordre mondial
    Le seul point marqué par ce faux populiste, pourtant laïcard hystérique quand il s’agit de s’en prendre aux catholiques – membre du Grand Orient oblige – le fut en faisant remarquer qu’il n’y a pas en France de problème avec les musulmans, mais avec une poignée d’extrémistes que nous réduirons facilement à merci. Remarque à laquelle Marine le Pen aurait dû ajouter : “Extrémistes aidés en sous-main par l’Empire, dont DSK, pour lequel vous allez voter demain, est en France le représentant en chef.” L’anti-islamisme amalgamant islamo-racailles, sous contrôle PS, et musulmans citoyens étant indignes d’un possible vainqueur à l’élection présidentielle. Ces musulmans ayant vocation à rejoindre “la droite des valeurs” et à apporter, face au candidat sioniste, leurs millions de voix au candidat national…

    Sarkozy, le dîner du CRIF et les nouvelles racines juives de la France
    Pendant ce temps, avant de sortir de la scène politique pour laisser la place à son successeur désigné par l’Oligarchie, notre président Sarkozy allait se prosterner au dîner du CRIF et nous sortait sa fameuse phrase sur les “racines juives de la France” ; une “présence du judaïsme attestée avant même que la France ne soit la France, avant même qu’elle ne soit christianisée.” Ben voyons ! Il y avait effectivement quelques Juifs en France du temps des Gaulois – Cicéron ne déplorait-il pas déjà leur présence à Rome en 50 avant J.-C. ? – Et il y avait aussi quelques Numides, mais qui oserait parler des racines africaines de la France ?

    Une sortie délirante donc, mais qu’il faut analyser au regard de ce qui se passe actuellement dans le monde arabo-musulman, avec une entité sioniste partout dans le rouge.

    Idéologiquement : Israël contrevenant systématiquement aux fameux droits de l’homme pourtant imposés au monde par René Samuel Cassin.

    Démographiquement : les Arabes – sauf génocide – seront demain plus nombreux que les Juifs à l’intérieur même des frontières d’Israël.

    Politiquement : le lobby juif sioniste américain étant de plus en plus combattu aux États-Unis même, y compris par des Juifs américains qui comprennent le danger que leur fait courir ce soutien systématique de leurs élites à un pays étranger dont les intérêts sont de plus en plus contraires à ceux des USA.

    Géopolitiquement : à l’insoumission courageuse de l’Iran venant s’ajouter désormais celle de la Turquie, du Liban, et demain sans doute de l’Égypte et de la Jordanie.

    Militairement : Tsahal n’étant même plus capable de s’imposer face à la milice Hezbollah.

    Une aventure sioniste qui va donc toucher à sa fin. Soit par un atterrissage en douceur : ce berceau des trois monothéismes abrahamiques redevenant demain la Palestine multiconfessionnelle qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Soit par une montée aux extrêmes des derniers fanatiques militaires et religieux qui ont pris le contrôle du pays, avec quand même le risque, avant ce nouveau Massada, de nous coller la Troisième guerre mondiale !

    La France de DSK, nouvelle Terre promise ?
    Bref, une élite communautaire de moins en moins “sûre d’elle-même et dominatrice” qui en vient à se demander si la Terre promise ne serait pas finalement cette France de Paris à Deauville en passant par Neuilly-sur-Seine. Cette France où certains commencent à penser à se rapatrier puisque, c’est maintenant officiel, ils étaient là avant nous, couillons de chrétiens, et qu’elle sera présidée demain par un des leurs : Dominique Strauss-Kahn, “qui se lève déjà chaque matin en se demandant comment être utile à Israël”…

    Pendant ce temps, un 54e soldat français était tué pour rien en Afghanistan, et on est en droit de se demander si notre plus grand écrivain français, le génial Céline, n’avait pas raison quand il nous invitait à nous méfier… des Chinois ?!


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