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    dad4mi

    La future création des USA "états unis arabe"
     


    Le Président syrien Bachar el Assad a appelé l’Europe à réviser ses politiques, soulignant que les peuples de la région ont démontré leur capacité à réformer leurs pays et à rejeter les diktats extérieurs.

    Au cours d’une rencontre avec le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini à Damas, Assad a insisté sur la nécessité que l’Europe effectue «une révision globale de ses politiques dans la région du Proche-Orient, surtout à la suite des événements en Egypte et en Tunisie ».

    Citant le Président syrien, Frattini a indiqué que la stabilité de la Syrie est due au contact croissant entre le peuple et l’Etat de façon à servir les intérêts du peuple, et que les raisons de la crise en Tunisie et en Egypte est la grande distance qui sépare les gouvernements des deux pays de la vision de leurs peuples.

    Frattini a par ailleurs souhaité que l’accord de partenariat syro-européen soit signé sans qu’il porte atteinte à une partie tierce, annonçant une nouvelle visite en mars prochain à la tête d’une délégation d’hommes d’affaires.

     Sur le plan libanais, les deux dirigeants ont espéré que le gouvernement libanais sera formé prochainement pour instaurer la stabilité dans le pays, et qu’il sera formé avec la participation de tous les partis.

    Par ailleurs, le responsable italien a considéré que la stabilité de la situation dans la région est essentielle pour la stabilité de l’Europe et du monde, appelant à construire une confiance réciproque entre les pays des deux rives de la Méditerranée.

     

    Les Frères musulmans, officiellement interdits sous le régime de Hosni Moubarak, ont annoncé mardi qu'ils comptaient créer un parti politique après la chute de Moubarak.

    "Les Frères musulmans croient en la liberté de former des partis, et sont donc déterminés à se doter de leur propre formation politique", a déclaré dans un communiqué Mohammed Mursi, un membre du bureau politique de la confrérie islamique.

    "La seule chose qui empêchait le groupe de le faire, c'était la loi sur les partis qui interdisait la création de tout parti dans l'assentiment du Parti national démocrate (PND)" de l'ex-président Moubarak, a-t-il expliqué.

     

    Le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, s'est efforcé lundi de rassurer ses interlocuteurs israéliens sur la solidité de l'alliance militaire entre Washington et Tel-Aviv, alors que de profonds bouleversements sont en cours dans la région.

    "Le lien et les relations avec les forces armées israéliennes remontent à des décennies", a souligné l'amiral Mullen avant de rencontrer le président israélien Shimon Pérès à Jérusalem AlQuds occupée.

    "La force de cette alliance est quelque chose dont chacun de nous dépend et qui est particulièrement importante durant ces temps très difficiles", a ajouté le chef d'état-major interarmées américain, en faisant allusion aux révolutions égyptienne et tunisienne.
     
    De son côté, Peres a répondu : "pour nous, les Etats-Unis sont notre meilleur ami et nous sommes remplis de respect pour la grande armée américaine".

    Les dirigeants israéliens ont exprimé ces derniers jours leurs inquiétudes que la révolte populaire contre le régime pro-occidental égyptien ne fasse le jeu des islamiques.

    L'amiral Mullen a assisté lundi à l'intronisation du nouveau chef d'Etat major de l'armée israélienne, le général Benny Gantz, après une visite dimanche en Jordanie.
     
    Il s'est également entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre le la guerre Ehud Barak, mais aucun détail n'a filtré de ces discussions.

    La Chambre des représentants américain a reconduit lundi soir les dispositions du Patriot Act, un arsenal législatif de lutte soi-disant antiterroriste mis en place par l'administration de George  Bush après le 11-Septembre, qui arrive à expiration fin février.

    Les élus ont adopté le texte par 275 voix contre 144. Ce vote intervient après l'échec mardi dernier d'un premier vote, lorsque les républicains ont essayé de faire adopter le texte via une procédure simplifiée écartant tout débat.

    La manoeuvre avait provoqué la défection de plusieurs élus de la mouvance ultraconservatrice du "Tea Party" et le projet de loi avait été bloqué.

    Trois mesures majeures sont en jeu: la "surveillance mobile" des communications de suspects utilisant plusieurs lignes téléphoniques, le principe du "loup solitaire" qui permet d'enquêter sur une personne paraissant mener des activités "terroristes" pour son propre compte, la possibilité pour les autorités d'accéder à "toute donnée tangible" concernant un suspect, comme des courriers électroniques.

    La reconduction de ces mesures jusqu'au 8 décembre ne correspond pas exactement aux désirs de la Maison Blanche qui réclamait une prolongation jusqu'en 2013, mais la présidence avait précisé la semaine dernière dans un communiqué qu'elle ne "s'oppose pas" au projet de loi de la Chambre.
     
    Les républicains de la Chambre espèrent utiliser les prochains mois pour négocier une extension à plus long terme, voire permanente. Le texte est fortement controversé en raison des pouvoirs exceptionnels donnés aux forces de sécurité.

    Au Sénat, le débat sur les modalités de la prolongation s'annonce encore plus compliqué puisque plusieurs projets de loi concurrents ont été déposés. Le président de la commission Judiciaire Patrick Leahy propose une extension jusqu'en décembre 2013 de ces mesures. Les républicains du Sénat, eux, veulent une extension permanente de ces mesures, mais contrairement à leurs collègues de la Chambre, ils sont minoritaires.


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  • Prise de pouvoir en douceur

    voir aussi : Le 3eme pilier du judaïsme

    Article placé le 05 fév 2011, par Mecanopolis

    De nombreux Etats européens doivent affronter de sérieuses difficultés finan­cières et s’efforcent d’éviter la banqueroute par de sévères mesures d’économies. On économise partout. S’il y a toujours moins d’argent à disposition pour les administrations, il faut bien trouver des solutions pour réduire les dépenses et faire des économies. Il y a cependant le risque que les pays européens concernés cherchent à privatiser, sans trop réfléchir, des parts de leur administration, ce qui est une aubaine pour les firmes à l’affût de gains: p. ex. pour la fondation Bertels­mann.

    Une filiale de Bertelsmann, Arvato, se vante d’avoir repris dans une commune anglaise certaines tâches et d’en avoir personnellement tiré un bénéfice de 25 millions d’euros. Dans ce type de conception, on prive des pans entiers de l’administration du contrôle démocratique, pour les remettre à une entreprise privée, par exemple la perception des impôts. On prétend être plus performant, alors qu’en vérité il s’agit surtout d’un maximum de profit pour le clan Bertelsmann. L’Etat se débarrasse ainsi d’une bonne part de ses tâches, en les remettant en mains privées, croyant ainsi faire des économies. Cependant, ce qui est perdu de cette manière ne se rattrape que très difficilement.

    On trouve des situations équivalentes en Allemagne, avec des conséquences désastreuses pour les communes concernées. En Suisse aussi, on trouve déjà des imbrications avec la fondation Bertelsmann. Il est impérieux d’avoir l’œil ouvert, afin d’éviter que des communes du pays ne tombent dans les griffes de Bertelsmann.

    Thomas Schuler démontre dans son livre «Bertelsmann Republik Deutschland» comment une fondation, qui devrait être d’utilité publique, se développe en une entreprise de l’économie privée, au détriment de la communauté. L’auteur, qui a poursuivi des recherches approfondies et les présente d’un ton sérieux, dévoile les combines de l’empire Bertelsmann.

    Ci-dessous, vous trouverez d’abord un résumé de l’auteur lui-même donnant un excellent aperçu de son livre en entier. Dans notre édition de la semaine prochaine nous publierons un chapitre entier de cet ouvrage dans lequel l’attention est attirée sur les grands dangers qui découlent des conceptions et de la manière d’agir de Bertelsmann, soit de déposer en mains privées des pans entiers de l’administration. Il va de soi qu’il est recommandé de lire le livre en entier.

    Bertelsmann Republik Deutschland

    Par Thomas Schuler

    On peut classer en deux catégories les his­toires concernant les fondations. Selon les uns, les fondateurs de fondations d’intérêt public sont des héros de la société civile, qui font don de leur fortune. Pour d’autres, il s’agit de fraudeurs du fisc, l’argent dû étant caché en Suisse ou au Lichtenstein à l’aide de fondations familiales à intérêt personnel. Mais de quelle manière une fondation d’intérêt public peut-elle servir des intérêts privés ?

    J’ai étudié cette question sur la base de la fondation Bertelsmann, une entreprise importante et de grande influence, comprenant 330 collaborateurs et un budget annuel de 65 millions d’euros. On pourrait la caractériser comme étant une université privée, ayant ses entrées dans les élites politiques et sociales. En tant que fondation opérante, elle ne promeut pas de projets, elle ne poursuit que ses propres projets (750 depuis 1977). Le fondateur d’après-guerre de Bertelsmann, Reinhard Mohn, mourut le 3 octobre 2009. Pour lui, l’œuvre de sa vie ne fut pas son entreprise (comprenant RTL, Arvato, Gruner+Jahr, Random House), mais sa fondation. Grâce à elle, il espérait reporter sur l’Etat et la société les succès de son entreprise. Tout devait être mesurable, afin de favoriser la concurrence. Ce qui avait fait le succès de Bertelsmann devait être appliqué à tout le pays. Son but était une «République allemande Bertelsmann». Mohn n’a lui-même jamais utilisé ce terme, mais il rend le sens de ses réflexions.

    La fondation Bertelsmann est un centre du pouvoir, permettant à la famille Mohn (qui possède encore 23% de la Bertelsmann SA, et contrôle toujours la fondation) de se rapprocher de la politique, d’y prendre de l’influence et d’entretenir son entreprise. La fondation a même pu influencer la politique dans son propre domaine, en organisant un grand nombre d’activités diverses, notamment des forums et la publication de textes concernant la nature des fondations. Finalement, le gouvernement rouge-vert [celui de Schröder et consorts, ndt.] ne concrétisa que des propositions ne causant pas de tort à la fondation. La fondation est essentiellement, pour la famille Mohn, un instrument de financement et de direction, lui permettant de maintenir et de réinvestir les bénéfices de l’entreprise. Alors même que la fondation possède presque le 80% de l’entreprise, elle ne reçoit qu’un dividende correspondant à une participation minoritaire. La fondation n’a pratiquement rien reçu des sept milliards d’euros provenant de la vente des parts AOL.

    Les fondations n’ont pas de légitimité démocratique. Personne ne les élit. Et personne ne peut les destituer. Elles ne doivent répondre à personne. Cela cause quelque difficulté à une fondation qui souhaite prendre de l’influence en politique. C’est pourquoi la fondation Bertelsmann travaille si volontiers avec le président de la République fédérale allemande. Elle offre de l’argent pour des projets et lui doit lui procurer une légitimation allant au-delà des partis.

    Afin de démontrer la façon dont la fondation acquiert de l’influence à Berlin, j’ai cherché des projets qui permettent d’expliquer et de prouver de manière exemplaire son entrée dans les sphères politiques. Une recherche scientifique concernant le président de la République fédérale Roman Herzog en est un exemple. L’auteur Michael Jochum avait eu pendant quatre ans ses entrées auprès des collaborateurs de Herzog et avait pu participer à tous ses rendez-vous. Il discutait régulièrement les plans du président avec celui-ci. Finalement, il prétendit même avoir suggéré le mot-clé «Ruck» utilisé par Herzog dans son célèbre discours qui provoqua le changement à Berlin et les réformes du gouvernement rose-vert. Un entretien avec Wilhelm Staudacher, l’ancien secrétaire d’Etat de Herzog, démontre à quel point le collaborateur de la fondation Bertelsmann était intégré dans l’entourage du président. Selon Staudacher: «Jochum participait à tout.» Toutefois, Jochum n’a jamais publié la biographie prévue de Herzog. Son projet a donc échoué, mais la fondation Bertelsmann a néanmoins profité de ses entrées. Cette publication ratée ne fut pas la seule entrée; à maintes reprises, on invita Herzog, tant d’ailleurs ses prédécesseurs que ses successeurs, à Gütersloh [siège de la Bertelsmann SA et de la fondation, ndt.], afin de faire confirmer dans leurs discours le caractère d’utilité publique de la fondation.

    Contrairement à ce qu’on prétend, la fondation n’agit pas en toute indépendance, mais en accord avec les patrons de l’entreprise et de la famille. En 1999, j’avais, en tant que reporter de la «Berliner Zeitung», entrepris des recherches pour démontrer que la fondation, lors de la réforme de l’instance de surveillance de la radiodiffusion il y a dix ans, n’agissait indépendamment qu’en surface, mais qu’en fait elle suivait les intérêts de la filiale RTL et de l’entreprise Bertelsmann, et lors de la réunion décisive à Gütersloh j’avais pu rassembler des impressions et des écrits importants. Une directive écrite de Mark Wössner, alors président du conseil de la fondation et président du conseil de surveillance de l’entreprise, est un document important qui démontre les conflits d’intérêts. Il écrivait à certains collaborateurs de la fondation que cette dernière devait se coordonner avec l’entreprise afin de rassembler des arguments «en notre faveur», c’est-à-dire en faveur de la radiodiffusion privée. On m’a fourni ce document qu’après la clôture rédactionnelle du livre, mais je l’ai utilisé pour un article paru dans le «Spiegel».

    La réforme de la radiodiffusion est du passé. Mais y a-t-il d’autres projets actuels de la fondation avec des conflits d’intérêts? Par exemple lorsqu’on s’adresse aux hommes politiques pour exprimer ses souhaits et ses attentes? C’est ainsi que l’entreprise et la fondation invitèrent en 2004 la nouvelle Commission européenne pour insister sur le fait qu’on était fort intéressé par l’extension de l’UE pour s’ouvrir de nouveaux marchés. La fondation organisa de nombreuses réunions en faveur de l’élargissement de l’UE et milita pour l’adhésion de la Croatie. Liz Mohn se rendit à Zagreb pour y rencontrer le Premier ministre croate. Bertelsmann invita le Premier ministre à Gütersloh et à Berlin. La même année, la filiale RTL obtint une licence de télévision étatique pour la Croatie. Etait-ce un hasard?

    La délocalisation de travaux administratifs est tout aussi problématique. La fondation donna le conseil et l’entreprise en fit une grosse affaire. Le projet pilote en Alle­magne est intitulé «Würzburg integriert», c’est lui qui doit permettre à Arvato d’ouvrir de nouveaux marchés. Le fait de se mêler de la réforme des fondations représente en fin de compte aussi un danger. On en parlera plus tard.

    Je décris l’influence en politique en prenant comme exemple la réforme du marché du travail, portant le nom de Hartz IV. La fondation prépara le terrain à l’aide d’un rapport pour le Bündnis für Arbeit [Alliance pour le travail] et, sur mandat de la chancellerie d’Etat, elle organisa et participa aux travaux de la Commission Hartz. Un exposé critique de Helga Spindler, spécialiste en droit du travail, est considéré comme correct par les collaborateurs de la fondation Bertelsmann, lors de discussions à huis-clos. Sur demande, un membre de la commission Hartz, professeur de politique et expert en questions de marché du travail, Günther Schmid, décrit les prises d’influence de la fondation sur les réformes. Il raconte aussi que la fondation a organisé des voyages à l’étranger dans les lieux qui se prêtaient favorablement comme modèles pour les réformes. Les membres de la commission furent impressionnés, selon le souvenir de Schmid. Quand je le confronte aux contradictions du rapport sur le marché du travail de la fondation avec ses propres études, il accepte de s’entretenir sur les défauts et les imprécisions dans les comparaisons de la fondation entre les pays.

    Konrad Schily, le fondateur et président pendant de nombreuses années de la première université privée de Witten/Herdecke, s’entretint avec moi de la promotion de Brigitte Mohn en 1993 – une question délicate. Brigitte Mohn n’avait étudié aucune des branches proposées à Witten. Elle ne put obtenir son doctorat que grâce au fait que, sous la direction de Reinhard Mohn, président du directoire, le droit à ce grade avait été étendu au Studium fundamentale (une sorte d’étude de base). Schily raconte que Reinhard Mohn s’informait avec impatience pour savoir pourquoi la promotion de sa fille durait pareillement – cela alors même qu’elle n’y a travaillé au total qu’un an. Un porte-parole de l’université confirme que Brigitte Mohn fut la première étudiante à bénéficier d’une telle promotion suite au Studium fundamentale. En 2003, la fondation avait fait savoir que Mohn avait soutenu l’université au cours des années avec 35,1 millions d’euros. Ce qui pose questions, c’est le fait que le mentor et expert de la promotion de sa fille fut mis au bénéfice d’un contrat de conseiller, quelques mois plus tard. Il fournit encore un projet de plusieurs années au deuxième expert. Ni l’université ni la fondation ne sont prêtes à confirmer ce contrat de conseiller. Il n’y eut de confirmation qu’après que la question fût posée sur mandat du «Spiegel».

    Selon ses dires, Antje Vollmer, politicienne des Verts, voulut corriger les erreurs et les anomalies, apparaissant par exemple dans le peu de dividendes versés, en entreprenant une réforme du droit des fondations. Elle voulait contraindre les grandes fondations, telles Bertelsmann et Bosch, à verser plus d’argent. Elle avait espéré rencontrer quelque compréhension et soutien de la part des fondations – en vain. La fondation Bertelsmann s’engagea à fond dans ce débat sur la réforme, mais n’accorda aucune attention au projet de Vollmer, pas même une critique. En revanche, elle mit en avant d’autres aspects. Ce fut, une fois de plus, une confusion des intérêts publics et privés. J’en déduis que la fondation avait trop gagné en pouvoir sous le gouvernement de Gerhard Schröder, ce qui empêchait ce dernier d’entreprendre les réformes nécessaires. Ce point de vue est partagé par les avocats spécialisés en fondations.

    Finalement, je me suis posé la question de savoir si la fondation était capable d’entreprendre des réformes. Quelles sont ses réactions par rapport à ses propres erreurs? Quelle est sa propre efficacité, cette parole ma­gique tant utilisée pour justifier les réformes qu’elle propose à d’autres? Place-t-elle l’argent des contribuables qu’elle a à disposition de manière efficace? J’ai posé ces questions à Gerd Wixforth, ancien président de la commune de Gütersloh, qui, ayant pris sa retraite en 1999, travailla pendant cinq ans comme conseiller dans la fondation. Selon lui, l’efficacité de la fondation est un mythe, auquel il avait cru pendant des décennies, mais qui se révéla faux, vu de près. «J’ai cru pendant de nombreuses années que la fondation était remarquablement organisée; mais quelle ne fut pas ma surprise de constater un désordre tel que personne n’était au courant de rien. Le principe de délégation des pouvoirs ne fonctionne absolument pas.» Des collaborateurs le confirment lors d’évaluations internes.

    La fondation est d’intérêt public et exempte d’impôts. Cela pose la question de savoir dans quelle mesure la fondation Bertelsmann répond à sa mission de bien public. Est-ce qu’une fondation qui influence la vie poli­tique – et c’est bien le cas présent – peut rester une affaire privée de la famille Mohn? Je ne le pense pas. Mais, il est vrai que la collectivité n’a rien à dire en Allemagne en ce qui concerne les fondations – au contraire des Etats-Unis. Les mécènes aiment mettre en avant qu’un homme comme Reinhard Mohn a fait cadeau à la communauté de presque toute sa fortune. Ce n’est toutefois qu’une habile formule de propagande. En vérité, les fondations n’appartiennent qu’à elles-mêmes. La question qui se pose est de savoir qui détient le contrôle. Dans le cas de la fondation Bertelsmann ce n’est pas la collectivité, mais la famille Mohn qui assure son pouvoir au travers d’un système de fondation compliqué. Le véritable pouvoir est détenu par une petite Sàrl [société à responsabilité limitée] tenue solidement en main par Liz Mohn.

    En 1986, Reinhard Mohn a écrit dans son livre «Erfolg durch Partnerschaft» [Succès grâce au partenariat] que «le but essentiel» de la création de la fondation en 1977, avait été «d’éviter au financement dans sa continuité, d’être soumis à l’impôt sur les successions». La fondation devait permettre d’éviter que les héritiers se trouvent obligés de vendre une partie de l’entreprise. On estime l’économie de la famille Mohn, en ce qui concerne l’impôt sur la succession, à deux milliards d’euros. Jusqu’à présent, la fondation n’a versé dans ses projets que 900 millions d’euros. On tente de minimiser, voire d’occulter la déclaration de Mohn en ce qui concerne l’impôt sur les successions. On fait semblant de ne voir que le caractère d’intérêt public. En vérité, Mohn a déclaré en 1998 dans le manuel officiel des fondations que la fondation s’engageait «uniquement en faveur des intérêts supérieurs de la société».

    Uniquement pour les intérêts supérieurs de la collectivité? La famille a modifié les statuts plus de 20 fois afin d’assurer son influence pour tous les temps et ne pas devoir composer avec la promesse d’indépendance de la fondation. Pourquoi ne serait-elle indépendante que des partis politiques (comme elle le prétend)? Pourquoi pas indépendante de l’entreprise Bertelsmann SA et de la famille possédante Mohn?

    Les recherchent mènent à des exigences concrètes. Les entreprises ne devraient pas se trouver essentiellement en possession d’une fondation d’intérêt public, exempte d’impôts et menée secrètement par elle. La direction d’une fondation ne peut être identique à celle (ou au conseil de surveillance ou de contrôle) de l’entreprise à laquelle elle participe – comme c’est actuellement le cas chez Bertelsmann. Les membres du conseil d’une fondation ne peuvent pas être en même temps membres du conseil de surveillance de la fondation (comme c’est le cas actuellement de Liz Mohn). Le dividende doit être rattaché plus sérieusement au bénéfice. Finalement, la fondation doit être indépendante des héritiers du fondateur de la fondation. Chez Bertelsmann c’est le contraire.

    Que va appliquer la politique dans ce cas? Arrivera-t-elle à imposer une réforme? C’est bien la question centrale du cas Bertelsmann. Est-ce que les politiciens sauront faire preuve de courage pour imposer une réforme et mener à terme le travail d’Antje Vollmer? En septembre 2010, cette dernière s’est exprimée face à la «tageszeitung», en réaction à la parution de mon livre, de la manière suivante: «La fondation exerce une grande influence sur la politique. Ce n’est pas illégal, mais le monde politique devrait en avoir conscience et ne pas faire croire que la fondation Bertelsmann n’est qu’une institution neutre, orientée vers le seul bien public.» De ce fait, le monde politique est tenu particulièrement d’entreprendre une réforme du système des fondations. Vollmer déclare: «Du fait qu’il y a actuellement un beaucoup plus grand nombre de fondations, il faut que la Fédération des fondations allemandes en débatte. Il y a 15 ans, il ne s’agissait que d’un club très exclusif, du fait qu’il n’y avait que peu de ces fondations citoyennes. Mais en outre, il est nécessaire que quelqu’un du monde politique se sente responsable et s’occupe sérieusement de cette affaire pendant un certain temps. Les moyens sont connus: il suffirait de reprendre le modèle américain des 20% et d’imposer des versements de divi­dendes minimaux pour mettre des bâtons dans les roues de Bertelsmann.» Toutefois, on en est toujours à at­tendre qu’il se passe quelque chose au niveau politique.

    Lors de la parution de mon livre, Gunter Thielen, directeur de la fondation, annonça une mise en examen de droit pour s’en prendre à mon livre, mais semble-t-il sans grand succès. Du coup, la fondation s’en prit à moi et à mon livre sur son propre site Internet. Mais dans ses commentaires la fondation Bertelsmann n’entre pas en matière sur le contenu du livre. Il semble qu’elle n’a pas d’arguments pour contrer les questions soulevées. Peter Rawert, professeur de droit des fondations de Hambourg confirme mes critiques et estime dans un article de la «Frankfurter Allgemeine Zeitung» que Bertelsmann profite de lacunes dans le droit des fondations. Selon lui la construction de la fondation Bertelsmann est un «système hybride» du fait qu’elle poursuit des intérêts privés sous couvert de bien public. C’est pour lui le «vrai scandale de l’affaire Bertels­mann».

    Thomas Schuler, pour Horizons & Débats

    Thomas Schuler vit comme journaliste indépendant à Munich. En 2004, il a publié l’ouvrage «Die Mohns» décrivant les propriétaires de l’entreprise Bertelsmann SA. «Bertelsmann Republik Deutschland. Eine Stiftung macht Politik.» est paru en 2010 aux Editions Campus.


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  • Espagne : les régions pourront s'endetter si elles réduisent leur déficit

     

     

    Les 17 régions autonomes d'Espagne auront le droit d'émettre des obligations si elles respectent l'objectif d'un déficit à 1,3% du PIB en 2011, a annoncé mardi soir le gouvernement, après les protestations suscitées par l'autorisation délivrée à la Catalogne.
    "La Catalogne reçoit le même traitement que le reste des communautés autonomes en termes d'autorisation d'endettement", assure le gouvernement dans un communiqué.
    Le leader nationaliste catalan Artur Mas avait obtenu lundi soir, après un entretien avec le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero, une autorisation pour émettre d'ici quelques semaines des obligations d'une valeur de 2,5 milliards d'euros.
    Cette annonce a suscité de nombreuses réactions d'autres communautés, dénonçant un traitement de faveur.
    Le maire de Madrid Alberto Ruiz-Gallardón (Parti Populaire, droite), qui n'avait pas réussi cet automne à obtenir un feu vert similaire, a estimé que cette mesure était "une discrimination claire" envers les Madrilènes.
    Le président socialiste de la région Castille-La Manche, José Maria Barreda, a prévenu qu'il n'accepterait pas "un traitement discriminatoire" de la sorte.
    Dans son communiqué, le gouvernement assure que la Catalogne, "comme le reste des communautés autonomes, doit remplir un objectif de déficit de 1,3% du PIB en 2011", après 1,92% en 2009, et que l'endettement doit seulement servir à "financer ce déficit et le refinancement de la dette des années antérieures".
    En 2010, l'objectif fixé pour les régions était un déficit de 2,4% du PIB et trois d'entre elles, dont la Catalogne, devraient se situer au-dessus, selon les premières estimations.
    Même si le gouvernement assure ne formuler que "des précisions", l'ensemble de la presse espagnole interprétait mercredi cette annonce comme un revirement: le gouvernement "autorise désormais plus de dette pour les gouvernements régionaux", écrit El Pais (gauche), tandis que pour El Mundo, il "rectifie le tir et laisse toutes les régions s'endetter".
    Le fort degré d'autonomie des régions espagnoles est une source d'inquiétudes pour les marchés, qui craignent que leur fort endettement (105 milliards d'euros) ne compromette l'objectif du gouvernement de réduire son déficit à 6% du PIB en 2011, puis 3% en 2013.

    note Webrunner : il s'agit là d'un premier pas vers l'autonomie de la catalogne

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  • La Tour de Babel s’écroulera parce qu’elle est d’essence infernale

    Pierre Hillard

    Les gens qui parlent le plus de mondialisme et de réseaux sont rarement les plus calés pour le faire. Pierre Hillard, lui, parle moins - mais il écrit plus, et sérieusement. On est allé lui poser quelques questions, histoire d’en savoir plus.

    Première partie : L’idéologie mondialiste, son essence et la résistance

    E&R Breizh : Sur la toile, il est courant de critiquer ardemment le mondialisme ; cependant, cette idéologie est-elle une idée neuve ? La figure de l’Empire-monde n’est elle pas aussi rattachable à l’idéologie mondialiste ? On peut même penser à la société des hommes chrétienne avant même Vatican II …

    Pierre Hillard : Le mondialisme existe depuis l’existence de l’humanité. On peut même dire que l’on trouve ce principe dans la Genèse. En effet, la Bible rapporte que le péché d’Adam et Eve consiste - sous l’influence du « grappin » (pour reprendre l’expression du saint curé d’Ars) - à être « comme des dieux » (« qui ut deus ? »). C’est l’histoire incessante de l’orgueil humain voulant être le centre de toute chose rejetant toute autorité supérieure. Ce principe humaniste a été cassé avec l’instauration du christianisme, plus exactement par le catholicisme. Cependant, la Renaissance accompagnée de l’émergence du protestantisme (Luther, Calvin, Cranmer, …) à partir du XVIème siècle accorde une position centrale à l’homme. L’homme est de plus en plus déifié. La Déclaration des droits de l’homme de 1789, précédée par la création du premier Etat d’inspiration maçonnique, les Etats-Unis ; entre dans l’accélération de cette déification où est réuni le triptyque classique né de la mystique maçonnique (1ère loge créée en 1717 à Londres par deux protestants : James Anderson et Jean-Théophile Désaguliers) : nominalisme (pas de vérité éternelle et fixe), le naturalisme (la morale est évolutive) et la primauté de l’homme. La finalité du maçonnisme est d’aboutir à une unité mondiale et à l’émergence d’un homme indifférencié, nomade, « hors sol » si je puis dire. Le nouvel ordre mondial (le NOM) est la suite logique de cet « idéal ». Pour autant doit-on mettre dans le même sac le catholicisme qui en grec signifie « universel » ? La réponse est négative. En effet, le christianisme a instauré un principe révolutionnaire qui est la distinction du spirituel et du temporel depuis la fameuse déclaration du Christ : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». L’autorité et le pouvoir politique des nations ne se mêlent pas à l’autorité et au pouvoir spirituel du pape. Certes, certains papes par faiblesse humaine ont essayé de soumettre à leur autorité celle des Etats. Mais pareil à l’équilibre du fléau de la balance, ces tentatives contraires à la doctrine catholique ont échoué. L’extension du catholicisme voulue par les papes au cours des siècles n’interdisait pas la variété des nations et de leurs traditions propres dans un cadre politique souverain. L’un devait soutenir l’autre sans pour autant se mélanger. Cette disposition du catholicisme est le meilleur contre poison empêchant l’émergence soit d’une théocratie planétaire soit d’une entité politique mondiale athée. En revanche, l’Islam n’obéit pas à ces critères car il ne distingue pas le spirituel du temporel. L’Islam est en même temps une foi et une loi constituant un nouvel ordre mondial avec ses propres caractères. Ceci explique l’opposition farouche entre, d’un côté, les tenants du mondialisme mercantile et messianique véhiculé par des élites anglo-saxonnes et juives et, de l’autre, les défenseurs du prophète Mahomet et des principes édictés par le Coran ; ces derniers représentant un autre courant du nouvel ordre mondial.

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  • Chine et États-Unis : ensemble vers le Nouvel ordre mondial

     

    Barack Obama et Hu Jintao

    Du 18 au 21 janvier dernier, le président de la république populaire de Chine, Hu Jintao, faisait une visite officielle aux États-Unis. Il s’agissait, vraisemblablement, de la visite la plus importante dans l’histoire de la diplomatie entre la Chine et les E-U depuis que Nixon avait rencontré Mao Zedong en 1972. Cette visite officielle de Hu Jintao devait marquer, selon ceux qui l’ont planifiée, une nouvelle ère dans les relations sino-américaines sous les thèmes de la coopération, la bonne entente mutuelle et la montée en puissance de la Chine dans un climat pacifique.

    Cette visite symbolique du président chinois Jintao était en effet une opération de relations publiques pour nous montrer que la Chine et les États-Unis veulent devenir les meilleurs amis du monde. Le nouvel ordre mondial qu’Henry Kissinger et Zbigniew Brezsinski ont construit dans leurs esprits exige un rapprochement inévitable entre la Chine et l’Amérique. Nous y reviendrons. Voici d’abord comment les médias ont présenté l’évènement.

    Dans les médias chinois, la visite de Hu Jintao a été décrite comme un immense succès diplomatique pour la Chine, l’établissant ainsi symboliquement comme deuxième puissance mondiale. Selon la presse chinoise, la rencontre entre Obama-Jintao fût tout simplement un « coup de maître historique de la diplomatie sino-américaine d’une portée mondiale« . Tous les médias chinois ont rapporté les mots du président Jintao lors de la cérémonie d’accueil : « L’objectif de ma visite aux Etats-Unis est de renforcer la confiance mutuelle, de raffermir l’amitié, d’approfondir la coopération, et de promouvoir les relations positives, coopératives et globales entre la Chine et les Etats-Unis au cours du 21e siècle ». Le China Daily y a consacré un dossier et a publié que des articles favorables à l’évènement avec des titres tels que « Obama : la visite de Hu Jintao jète la base pour les relations sino-américaines des 30 prochaines années » ou « Obama: La coopération sino-américaine bénéficie aussi bien aux deux pays qu’au monde« . L’éditrice et columniste Li Hongmei, du People’s Daily Online en Chine, a également écrit un texte en faveur d’un rapprochement entre la Chine et les E-U qu’elle conclue avec les mot d’un certain monsieur Brzezinski : « C’est le temps de définir une relation [Chine-É-U] qui rend justice à la promesse globale d’une coopération constructive ».

    Zbigniew Brzezinski

    Zbigniew Brzezinski

    En Amérique, la campagne médiatique a débutée dès le début de l’année 2011 sous la forme d’une lettre d’opinion de Zbigniew Brezsinski publié dans le New York Times avec comme titre : How to Stay Friends with China (Comment rester ami avec la Chine). Dans son texte, il suggère aux deux pays de plancher sur une déclaration conjointe, une sorte de partenariat officiel. Ce partenariat, selon Zbig, doit être « guidé par les impératifs moraux de l’interdépendance mondiale sans précédent du 21ième siècle ». En somme, dit-il, il ne faut pas répéter le scénario de la guerre froide.

    Le 14 janvier suivant, Henri Kissinger lui-même publiait un texte dans le Washington Post qui faisait écho à celui de Zbig, publié 12 jours auparavant. Le titre est clair : Avoiding a US-China Cold War (Pour éviter une guerre froide entre la Chine et les E-U). Kissinger demande aux deux pays de mettre de côté leurs ambitions strictement nationales, voici son analyse :

    « Des concepts communs [entre la Chine et les É-U] n’ont pas encore émergé de la multiplicité des nouvelles tâches à faire face à une planète mondialisée et soumise à des bouleversements politiques, économiques et technologiques. Ce n’est pas une simple affaire. Puisque cela implique la subordination des aspirations nationales à une vision d’ordre global. »

    Telle est la vision de « Zbig » et Kissinger : la Chine et les États-Unis, main dans la main, réceptifs aux exigences du nouvel ordre mondial, portant ensemble le flambeau de la gouvernance mondiale (et du fascisme corporatif) sur toute la surface du globe.

     

    Henry Kissinger

    Henry Kissinger

    Pour ce qui est de la rencontre officielle entre Obama et Hu Jintao, Kissinger affirme qu’elle « revêt d’une importance fondamentale » pour l’avenir des deux pays. Kissinger est un des architectes principaux de la normalisation des relations sino-américaines. C’est quand même lui qui a préparé en secret la visite en Chine de Nixon en 1972. Henry Kissinger est très respecté à l’intérieur de l’establishment chinois, plus que n’importe quel président. Dans une entrevue accordée à Xinhua, il a confier ceci au média chinois : « J’attends avec impatience de rencontrer votre président à l’occasion des différentes cérémonies qui vont se tenir à Washington. Et à chaque fois que je rencontre un dirigeant chinois, je deviens un vieil ami. »

    L’objectif de la rencontre a été résumé dans la conclusion d’un article cité plus haut : « La visite actuelle du président chinois aux Etats-Unis pourra promouvoir le développement du nouvel ordre international dominé par la coopération et injecter une nouvelle énergie à la marche du monde vers la paix, la prospérité et le développement. » Un discours que nous commençons à connaître par coeur.

    David Rockefeller, la Chine et le Nouvel ordre mondial

    Il y a 40 ans, débutait l’intégration graduelle de la Chine à l’ordre mondial avec la reconnaissance internationale de la dictature de Mao Zedong. Une dictature qui a été appuyée par des financiers américains qui souhaitaient sa naissance et sa survie. Parmi ces financiers, un dénommé David Rockefeller voue une véritable affection pour le règne de Mao. Ce dernier, accompagné d’un groupe d’individus de la Chase Manhattan, avait été invité par le gouvernement chinois à faire un séjour en Chine en 1973. À son retour, David Rockefeller écrit une lettre qui est publiée le 10 août de cette année-là dans le New York Times qui a pour titre : « From a China Traveler » (De la part d’un voyageur en Chine). Rockefeller décrit son séjour et pose du même coup les questions qui, aujourd’hui, sont à l’ordre du jour.

     

    David Rockefeller

    David Rockefeller

    La Chine qu’il décrit avec affection est un pays de censure et de répression : « Les universités sont rigoureusement politisées, avec peu de marge de manoeuvre pour questionner la pensée de Mao. La liberté de voyager ou de changer d’emplois est réduite. Lorsqu’on évoque la créativité personnelle, un poseur de céramique a tout simplement répondu qu’il n’y avait pas de temps pour les arts individuels si les masses devaient être servies. » Il pose également la question qui tient encore à ce jour : « Sommes-nous, avec les Chinois, préparés à accepter nos véritables différences et progresser vers une meilleure entente mutuelle qui doit être la base d’un futur contact plus substantiel? » C’est la question que pose encore aujourd’hui « Zbig » et Kissinger. Rockefeller conclut son texte avec une apologie du règne de Mao : « L’expérience sociale en Chine, sous le leadership de Mao, est l’une des plus importantes et des plus réussies dans l’histoire de l’humanité. »

    La Chine, somme toute, est le modèle à suivre pour Rockefeller. La Chine est un état policier où la censure règne et les dissidents sont éliminés. La Chine a adopté des politiques extrêmes comme celle de l’enfant unique qui punit les femmes qui ont plus d’un enfant. Le nouvel ordre mondial dont rêve « Zbig », Kissinger et Rockefeller s’inspirera du modèle chinois. La dernière rencontre entre Obama et Hu Jintao a confirmé cet état des choses. Le nouvel ordre mondial risque malheureusement de ressembler à la Chine du dictateur Hu Jintao.

     

    Le président chinois Hu Jintao (à droite) parle avec l'ancien secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Henry Kissinger (à gauche) lors d'une réception organisée par le vice-président américain Joe Biden et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le 19 janvier 2011 au département d'Etat à Washington

    Le président chinois Hu Jintao (à droite) parle avec l'ancien secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Henry Kissinger (à gauche) lors d'une réception organisée par le vice-président américain Joe Biden et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le 19 janvier 2011 au département d'Etat à Washington

     

    Un texte de Eric Granger

    Eric Granger est un collaborateur régulier du Centre de recherche sur la mondialisation et est publié régulièrement sur plusieurs médias citoyens (ou alternatifs) internet.


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  • Maghreb, des « E-Révolutions colorées » au service de l’agenda mondialiste

    L’ombre de l’Oncle Sam semble planer sur les évènements au Maghreb à travers une nouvelle génération de révolutions colorées made in USA appuyées par les « armes de manipulations massives » que sont Wikileaks, Facebook et Twitter. Redistribution des cartes en Afrique où les fidèles dictateurs et alliés d’hier sont priés de laisser la place à une nouvelle génération de pions plus en phase avec les combats mondialistes de demain. La création de blocs continentaux (Bloc 7 Moyen Orient et Afrique du Nord , Bloc 8 Afrique ) unifiés, avec la date butoir de 2015 en ligne de mire.

    Depuis la courageuse révolte tunisienne qui a renversé le   »rempart contre l’islamisme  » Ben Ali, et qui semble se propager au Maghreb, voire à l’ensemble de l’arc arabo/musulman méditerranéen, certains éléments peuvent laisser craindre une opération téléguidée depuis les ambassades US. Une nouvelle génération de « révolutions colorées » qui maîtrise à merveille les nouveaux outils du web, tels que Twitter, Facebook, Wikileaks. Le tout mixé avec les bonnes vieilles méthodes à la Soros et une bonne dose de spéculation sur les denrées de base. Les médias du Système se chargeant d’aboyer les ordres au public avec un pilonnage intensif dont ils ont le secret n’oubliant pas l’indispensable étiquette marketing : « révolution de Jasmin ». A vrai dire, il ne manquait plus que les indignations rituelles de Bernard Henri Lévy.

    Si nous avons les yeux fixés sur le Maghreb, il ne faut pas oublier que la ligne de front est aussi en Afrique Noire, tandis que de la Côte d’Ivoire au Soudan, les forces « démocratiques » oeuvrent inlassablement à des partitions ou OPA hostiles americano/mondialistes. Dans une Afrique, où la Chine progresse à vitesse grand V, la doctrine Obama tente de contenir l’influence chinoise par tous les moyens. Et cela passe sans doute par le limogeage de bons et loyaux pions au service de l’Empire, remerciés avec le cynisme habituel. Après l’approche « militaire » des néos-cons, l’heure est au soft power, au psy ops, et peut être à une « Obamamisation »(voir Alassane Ouatarra) des nouveaux pions qui seront amenés à gérer les territoires « démocratisés ». Cette affaire aura également eu le mérite de faire tomber un peu plus le masque sur le vrai rôle de Wikileaks, qui est le vrai initiateur de la révolte tunisienne. En tout cas, les mondialistes changent de pions, abattent de nouvelles cartes. Au final, les blocs continentaux unifiés s’ébauchent tels que définis par le Club de Rome et réaffirmés dans le livre de Huntington. (Voir cartes)

    La Tunisie a t elle été « Wikilixée » ?

    Le Wikiputsch tunisien ». C’est l’expression employée par Webster Tarpley, qui ajoute : « la CIA veut un tsunami de coups d’Etats en Méditerranée ». Pour cela, la Tunisie aurait été choisie comme point de départ à l’éxpérience. Considérée comme un pays de moindre importance sur le plan stratégique, sans doute le « maillon faible » idéal pour tester la nouvelle génération de révolution colorée destinée à  faire tâche d’huile chez les voisins. Si les médias ont pointé le rôle important de Facebook et Twitter dans la révolte, l’impact des révélations de Wikileaks est plus significatif encore. Selon le quotidien mondialiste Le Figaro ; « En revanche, s’il y a eu un indéniable coup de boutoir de la part des Américains, il est venu des révélations du site WikiLeaks décrivant la corruption du régime en place. «Ces propos ont fait forte impression en Tunisie», relève un haut diplomate français, pour lequel «Julian Assange (le cofondateur du site Internet, NDLR) a eu plus d’influence que Hillary Clinton». »

    L’opération « Wikileaks » (Opération Cyclone 2 selon un journal russe) aura donc été un franc succès pour échauffer les esprits. « Agiter le peuple, avant de s’en servir », comme le veut l’adage. Histoire de l’agiter un peu plus, la spéculation fait rage sur les denrées de base, histoire de pousser au desespoir les habitants de pays démunis face à ces attaques financières en règle . Cette crise alimentaire va frapper de plein fouet les pays du Sahel, avant de devenir un problème mondial. « Dans un rapport publié en janvier, la FAO a prévenu que les prix alimentaires avait atteint en décembre leur plus haut niveau depuis 2008, quand la hausse des prix avait donné le coup d’envoi d’une série d’émeutes dans plusieurs pays. » (La FAO met en garde contre une crise alimentaire majeure). Il faut noter que cette crise n’est pas due à une pénurie, mais est aussi une conséquence de l’essor des bio-carburants : « Aux Etats-Unis, la part de la production de maïs destinée à l’éthanol sera cette année de 38,3%, contre 30,7% en 2008. Dans le contexte actuel, c’est complètement irresponsable de continuer ainsi ! Les stocks mondiaux de céréales - toutes céréales confondues -seront en 2011 de 427 millions de tonnes, contre 489,8 en 2009. Cette perte de près de 63 millions de tonnes est imputable pour plus des deux tiers aux Etats-Unis et à l’Union européenne. C’est là que les stocks sont les plus restreints. Et c’est notamment dû à la diversification des productions de céréales vers les agrocarburants… » (Olivier de Schutter : «Vers une nouvelle crise alimentaire»). Vive le « réchauffement climatique », prétexte à affamer la planète en culpabilisant les bobos occidentaux !

    Rien dans la révolte tunisienne ne semble être le fruit du hasard. Ce qui n’élève rien bien sûr au courage et au mérite des tunisiens qui semblent d’ailleurs bien partis pour ne pas se laisser voler leur révolution.  Assange déblaie le terrain, chauffe le peuple, Wall Street l’affame, et  le régime vermoulu et crapuleux de Ben Ali, grand allié de l’Occident s’écroule,  avec un coup de pouce de la diplomatie US.  (voir : Les USA derrière la fuite de Ben Ali) Soral fut l’un des premiers à envisager cette hypothèse impopulaire et à priori paradoxale.  Comme il le souligne dans l’émission « Ce soir ou jamais », c’est l’armée qui a joué un rôle décisif dans la destitution ». A ce sujet, un article du Figaro, « Dans les coulisses du départ précipité de Ben Ali », est plus qu’instructif. Notamment ce passage : « Les Américains ont ils joué un rôle actif dans cette exfiltration ? Selon un diplomate tunisien, interviewé par Le Figaro, l’ambassade américaine à Tunis aurait appelé le général Ammar, lui donnant son feu vert pour renverser le régime. » L’hebdomadaire Le Canard Enchaîné relaie lui aussi l’info, soulignant encore plus le rôle servile et soumis des français face aux américains, « les américains n’ont pas pris la peine de nous tenir au courant », se lamente les diplomates français.

    Cette intervention américaine est contestée par ceux qui pensent que l’Empire n’ a pas intérêt à renverser son propre pion. Pourtant, les pions qui se croient indispensables et qui « sautent » brutalement sont nombreux (Saddam Hussein, Milosevic, Gbagbo, Ben Ali… le prochain ?).  Pion de l’Empire n’est pas une situation durable, même quand on est un « rempart contre l’islamisme » qui a rendu des services du temps ou il suffisait de prononcer le mot terrorisme pour bénéficier des faveurs et de la bienveillance des Etats Unis … Mais il est vrai que la « menace terroriste » a maintenant du plomb dans l’aile et peine à effrayer les foules. L’heure est venue ou les pays musulmans vont recevoir la démocratie maçonnique en guise de liberté.

    Un mondialiste à la tête de la Banque Centrale tunisienne

    Signe qui ne trompe pas, à peine Ben Ali parti, une des première décision fut de placer un frère mondialiste à la tête de la Banque Centrale Tunisienne, comme nous l’indique cette depêche à priori anodine de l’AFP reprise dans Le Figaro :

    « Le gouvernement de transition à peine formé aujourd’hui en Tunisie a annoncé ce soir le limogeage du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Thoufi Baccar, a été remplacé par Mustapha Kamel Nabli, ancien économiste en chef du département Moyen-Orient de la Banque Mondiale (BM), a annoncé le gouvernement, qui n’a pas fourni d’explication officielle à ce changement. » (Le Figaro 17/01/2011)

    Il n’y a bien sûr pas d’explication a donner, les faits parlent d’eux mêmes…

    Vers la contagion révolutionnaire au Maghreb et Moyen Orient ?

    Depuis l’exemple tunisien, les révoltes de la faim et les immolations par le feu semblent se répandre comme une traînée de poudre. Algérie, Yémen, Egypte, Jordanie… Le Maroc et la Lybie, tous s’inquiètent d’une éventuelle contagion. Toujours les mêmes armes sont à l’oeuvre et le président Égyptien ne s’y est pas trompé en prenant la décision de fermer Facebook et Twitter… Sites Internet qui sont en fait les « loges » de la subversion « démocratique » en terre islamique. C’est manifestement l’objectif de cette nouvelle vague de révolutions colorées web 2.0, les analystes US comptant sur l’effet domino pour changer « en douceur » les pions à la tête de ces pays. Ces jolies « révolutions colorées » aux noms fleuris (jasmin pour la Tunisie, tulipes au Kirghizstan, roses en Géorgie, cèdre au Liban…) sont sensées amener la démocratie dans leur sillage. Ce sont avant tout des subversions mondialistes.

    La crise est bien partie pour durer, au vu de la hausse continue annoncée des prix alimentaires. Selon Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture : « La volatilité des cours des matières premières est  »un problème pour tous les paysans, mais elle est [aussi] un problème pour nous consommateurs », a-t-il rappelé, en pronostiquant que les Français verront  »dans les prochains mois le prix de la baguette de pain, des pâtes, de la farine, de l’huile, de tous les produits de première nécessité, de la viande, bien entendu augmenter ». M. Le Maire a fait valoir que cette volatilité faisait peser un grand danger sur toute la planète, confrontée à  »un risque considérable d’émeutes de la faim, à nouveau cette année ou l’année prochaine », sachant que  »les pays en développement ne peuvent pas payer le blé au prix auquel il est parvenu ». »

    Les habitants des pays en voie de développement seront donc délibérément affamés afin de provoquer des révoltes, prélude à une pleine intégration dans le giron mondialiste. Cela passe bien sûr par la création de blocs continentaux unifiés (voir les travaux de Pierre Hillard à ce sujet), en l’occurence le Bloc 7 (Afrique du Nord et Moyen Orient), et le Bloc 8 (Afrique). Blocs amenés ultérieurement à former le coeur du futur Gouvernement Mondial. Comme pour l’Union Transatlantique, la date butoir pour l’Union Continentale Africaine semble être 2015 (voir : Un gouvernement continental d’ici à 2015?).

    Dans cette perspective, on comprend mieux l’intérêt de l’Empire de bouleverser l’ordre établi et de renverser ses pions sur des cartes en pleine recomposition.

    Bloc 7 et Bloc 8

    Les termes définis par le Club de Rome sur les 10 blocs continentaux se superposent parfaitement avec les objectifs définis par Huntington dans son livre Le Choc des Civilisations, voir les cartes:

    http://www.bibliotecapleyades.net/sociopolitica/esp_sociopol_clubrome10.htm

    Suivant la sinistre logique maçonnique « Ordo Ab Chao », le Nouvel Ordre Mondial se dessine à travers ces crises provoquées, de la Côte d’Ivoire, au Soudan, en passant par la Tunisie et l’Egypte, certains initiés ont décidé que les priorités et les « pions » avaient changé. Les régimes dinosaures survivants  de la guerre froide et qui avaient pu se maintenir en jouant le jeu de la mascarade de la guerre contre le terrorisme sont en train d’être liquidés au profit d’une nouvelle recomposition, dont il y a fort à parier qu’elle ressemble aux cartes ci-dessus.


    1/2 Webster Tarpley. Le Wikiputsch tunisien S/T
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  • Les globocrates  contrôlent les événements

    source

    Selon le magazine organe du Bilderberg « The Economist »: Oui, de puissantes élites « globocrates » contrôlent les événements, il ne s’agit pas d’une conspiration

    4 commentaires
    Posted 25 jan 2011 in nouvel ordre mondial

    Selon le organe du Bilderberg « The Economist »: Oui, de puissantes élites « globocrates » contrôlent les événements, il ne s’agit nullement d’une conspiration

    L’agenda pour un système de contrôle global centralisé est public et au vu et au su de tout le monde

    Bilderberg Owned Publication The Economist: Yes, Powerful Globocrat Elites Are Running Things, Its Not A Conspiracy Henry Kissinger diplomat  004

    Steve Watson
    Infowars.com
    Vendredi 21 janvier 2011

    Nous avons évoqué à plusieurs reprises la pression pour un système de contrôle centralisé de gouvernement mondial comme une « conspiration ouverte ». Des groupes comme le Bilderberg, la Commission trilatérale, et le Council on Foreign Relations, sont les chevilles ouvrières de ce programme, élaborant les politiques des politiciens et des courtiers du pouvoir qu’ils ont effectivement acheté.

    Un article plutôt étrange dans The Economist d’aujourd’hui parle de cette structure de pouvoir, et loin de la considérer comme une théorie du complot, réaffirme simplement le fait que « l’élite cosmopolite » se réunit lors de ces rassemblements et clubs secrets pour façonner le monde dans lequel la « superclasse » désire vivre.

     

    Bien sûr, The Economist est l’endroit idéal pour permettre à la conspiration ouverte de s’afficher, étant donné que son rédacteur en chef est un participant régulier à la conférence annuelle du Bilderberg, ce que l’article dévoile fièrement dans ses premiers paragraphes.

    Sur le ton de l’ironie, l’article décrit le Bilderberg comme « une conspiration malfaisante ayant comme objectif la domination du monde« , et déclare ensuite que oui effectivement, le groupe maîtrise réellement les événements du monde. Il a été responsable de la monnaie unique européenne, il est l’hôte des aristocrates et des hommes d’affaires les plus influents au monde, ainsi que d’un petit groupe de journalistes, représentant les corporations médiatiques internationales les plus importantes, qui se sont engagés à se conformer aux règles de Chatham House, ce qui signifie qu’ils ne peuvent divulguer les « grandes idées » qui sont incubées au Bilderberg.

    « Le monde est un endroit compliqué, avec des océans de nouvelles informations bougeant en permanence. » L’article poursuit, « Pour gérer une organisation multinationale, il est utile d’avoir une idée approximative de ce qui se passe. Il est également opportun de pouvoir appeler d’autres globocrates par leur prénom. Donc, les élite internationales financières, les bureaucrates, les patrons d’organisations caritatives et les intellectuels, se rencontrent et se parlent constamment. Ils se réunissent dans des rassemblements élitistes… Ils forment des clubs. »

    Les plus influents de ces clubs, selon l’article, sont le Bilderberg, le Council on Foreign Relations, la Commission Trilatérale, Le Carnegie Endowment for International Peace, et le Groupe des Trente. Ils se débarrassent maintenant de leur nature secrète et se révèlent au monde. Les « fêtes globocratiques se révèlent », admet l’article.

    L’article continue en donnant quelques exemples de grands événements internationaux qui ont été façonnés au fil des ans lors de rencontres élitistes, y compris des accords diplomatiques et même des décisions sur les grandes guerres.

    « De telles réunions sont « une partie importante de l’histoire de la superclasse », The Economist cite l’ex-égérie de Kissinger et élitiste mondialiste David Rothkopf, l’auteur du livre The Global Power Elite and the World They Are Making (pour lire des extraits en ligne de ce livre, aller ici). »

    « Ce qu’elles offrent c’est l’accès à « certains des dirigeants les plus reclus et inaccessibles du monde ». En tant que tels, ils sont l’un des « mécanismes informels du pouvoir [global]« , ajoute Rothkopf.

    Ne blâmez pas l’élite « globocrate » internationale pour la crise financière cependant, insiste l’article, en faisant valoir que la super-classe a été « prise au dépourvu ». Et tandis que l’article admet que certains banquiers internationaux sont responsables du pillage en masse du système, il tente de convaincre les lecteurs que finalement la présence d’une élite internationale inter-connectée a en fait sauvé le monde de l’effondrement financier complet – de sorte que vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.

    Bien entendu, toute personne qui suit de près l’activité de ces groupes d’élite vous dira qu’ils n’ont pas été tout à fait pris au dépourvu et étaient pleinement conscients du fait que la crise était soigneusement préparée en 2006. Les rapports des réunions du Bilderberg au Canada en 2006, et en Turquie en 2007, ont prédit un crash global du logement et ont prévu une crise financière prolongée en conséquence. Le groupe a depuis débattu sur comment il devrait s’y prendre exactement pour contrôler la situation économique afin de favoriser sa propre influence mondiale et celle de la (honnêtement, nous ne sommes pas méchants du tout) « super-classe ».

    Il y a dix ans, toute personne qui osait même évoquer l’existence du Bilderberg, voire laissait entendre qu’il était un manipulateur majeur des événements du monde, était généralement considérée comme un fou à chapeau en papier aluminium. Aujourd’hui, ces mêmes affirmations constituent l’étoffe d’éditoriaux dans la presse internationale.


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  • Histoire du Canada dans le Nouvel ordre mondial 1867 - 1945

     


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  • Le Wikiputsch tunisien !

    par l’argentin (son site) mercredi 26 janvier 2011


    1/2 Webster Tarpley. Le Wikiputsch tunisien S/T
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    Encore une très intéressante vidéo d’Alex Jones qui explique les ferments de la révolution de Jasmin Tunisienne ainsi que la nouvelle stratégie Américaine face à l’Iran, la Russie et la Chine qui en découle !

     


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  • Le rôle des dissidents dans la stratégie de subversion

    Article placé le 23 jan 2011, par Mecanopolis

    La subversion est un élément substantiel de la stratégie hégémoniste des Etats-Unis, pays qui est en permanence en guerre (latente ou ouverte).

    Considérée autrefois comme une force accessoire, l’information a désormais un intérêt stratégique vital. Conscient des enjeux, les USA exploitent parfaitement au bénéfice de leurs ambitions impérialistes les virtualités offertes par les nouvelles technologies de communication, de socialisation et d’information.

    La stratégie de domination s’est affinée au point que l’objectif est maintenant de conquérir un pays sans même l’attaquer physiquement, en particulier en recourant à des campagnes de désinformation relayé par des agents d’influence internes.

    Dès l’antiquité, le stratège chinois Sun Tzu avait déjà défini les idées-forces de la subversion : «Dans la guerre, la meilleure politique, c’est de prendre l’Etat intact ; l’anéantir n’est qu’un pis aller». «Les experts dans l’art de la guerre soumettent l’armée ennemi sans combat. Ils prennent les villes sans donner l’assaut et renversent un Etat sans opérations prolongées». «Tout l’art de la guerre est fondé sur la duperie».

    L’écrivain italien Curzio Malaparte (1898-1957) était tout autant convaincu de la possibilité de déposer un pouvoir en propageant une perception altérée des faits. Il soulignait le rôle central d’une minorité agissante qui laissait dans l’ombre la majorité loyale au pouvoir. Le psycho-sociologue français Roger Mucchielli (1919-1981), souligne lui aussi l’importance des facteurs subjectifs en terme de subversion : « L’action de dissociation des groupes constitués est une opération indispensable car on sait, par les recherches en psychologie sociale, que plus les individus adhèrent à des groupes cohésifs, moins ils sont perméables à la propagande et à la subversion. Il faut donc dissocier ou neutraliser les groupes de références pour individualiser les gens et les détacher individuellement de leurs valeurs groupales ».

    Vladimir Volkoff (1932-2005) a parfaitement codifié les linéaments de la désinformation et de la manipulation dans son livre « La désinformation, arme de guerre » :

    Démoraliser la nation adverse et désintégrer les groupes qui la composent.

    Discréditer l’autorité, ses défenseurs.

    Neutraliser les masses pour empêcher toute intervention spontanée et générale en faveur de l’ordre établi, au moment choisi pour la prise non violente du pouvoir par une petite minorité. Selon cette logique, il convient d’immobiliser les masses plutôt que de les mobiliser.

    Les objectifs de la subversion consistent en substance à assiéger idéologiquement, politiquement et stratégiquement l’adversaire en vue de limiter sa liberté de mouvement et d’action.

    Au nom de la démocratie, pour le capitalisme !

    Les concepts de « démocratie » et de « droits de l’homme » se sont convertis en argument central de l’interventionnisme étasunien. La promotion nominale de la démocratie est un précepte essentiel de la stratégie globale de domination des USA, peu importe si en sous-main ils trahissent ces mêmes valeurs chaque fois que leurs intérêts sont contrariés.

    Les révolutions « colorées » (Géorgie, Ukraine, Liban et dans une certaine mesure en Iran) témoignent de l’emploi méthodique de cette tactique.

    Sous l’étendard des droits de l’homme et de la liberté, les mouvements de contestation cubains sur lesquels les Etats-Unis prennent appui dissimulent un programme politique explicitement contre-révolutionnaire. En s’inspirant des dissidents de l’Europe de l’Est, ils se contentent d’en appeler à une plus grande liberté politique et économique, ce qui implique dans les faits le renversement du système sociopolitique socialiste, le démantèlement des acquis révolutionnaires et l’assujettissement de Cuba aux intérêts impérialistes.

    Les mouvements dissidents font un travail de sape pour le compte des Etats-Unis qui les encourage économiquement et moralement. Structurellement et idéologiquement intégrés aux dispositifs d’ingérence, les dissidents constituent l’avant-garde de la restauration du capitalisme. Il est significatif que leurs chefs de file soutiennent bassement les coups de force contre le pouvoir légal en Bolivie, au Honduras ou au Venezuela.

    La dissidence est-elle un processus endogène ?

    Jean-Guy Allard et Eva Golinger dans le livre « La Agresión Permanente » pointent du doigt les activités subversives de la USAID, l’agence américaine pour le développement international qui s’est convertie en principale plateforme de contre-insurrection. Le dossier à charge de cette officine paragouvernementale en Amérique latine est éloquent.

    L’USAID qui a pour mission affichée de renforcer la démocratie, la création d’une croissance généralisée économique à long terme, et promouvoir la sécurité, a investi des millions de dollars dans la déstabilisation des pays progressistes. Elle est particulièrement active au Venezuela et en Bolivie, où elle sous-traite à travers des fondations (Freedom House, American Enterprise Institute, Fondation Ford,…) et des ONGs locales.

    Elle est secondée par la NED (National Endowment for Democracy), organisme écran de la CIA, qui se charge plus particulièrement du financement et de l’encadrement des dirigeants politiques et syndicaux – lisez dissidents- et qui a revendiqué l’organisation du syndicat Solidarność en Pologne, la Charte 77 en Tchécoslovaquie et Otpor en Serbie.

    Cuba est en prise, depuis le début de l’ère révolutionnaire, à une propagande noire qui cherche par tous les moyens à porter atteinte à son prestige. Les campagnes de diffamation contre la révolution présentent, à la faveur de l’abdication intellectuelle des journalistes disciplinés, les immigrés économiques pour des exilés politiques, les délinquants de droit commun pour des prisonniers politiques, les agents conspirationnistes à la solde d’un régime étranger pour des opposants politiques.

    La USAID revendique d’ailleurs son soutien aux «agences exécutives, aux médias et à la société civile à Cuba via le programme pour Commission pour Assistance à une Cuba libre. L’administration Obama poursuit scrupuleusement, malgré ses déclarations d’intention, la stratégie d’ingérence et d’hostilité de ses prédécesseurs comme le confirme le Président Raul Castro : «L’ennemi reste aussi actif qu’auparavant et une illustration de cela est la détention depuis plusieurs jours d’un citoyen américain, désigné par euphémisme par le porte-parole du département d’État comme un sous-traitant de son gouvernement et qui se consacrait à l’approvisionnement illégal de moyens de communication sophistiqués via satellite à des groupes de la société civile conspirant ».

    Il est troublant d’observer que le terme de « dissident » est exclusivement réservé dans la presse orthodoxe aux personnes qui contestent le système politique de pays proclamant un caractère socialiste. On parle de dissidence cubaine, vénézuélienne, chinoise mais jamais on ne qualifie de dissident celui qui éprouve une rupture critique totale avec le monde capitaliste.

    Emrah Kaynak

    source


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  • Comprendre l’Empire : Dupont-Aignan y vient aussi !


    Qui est derrière l'oligarchie européenne
    Cargado por ermenegildo-zegna. - Videos de noticias recién publicadas.


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  • Tunisie:la « Révolution de Jasmin » récupérée par l’agenda mondialiste?

    Article placé le 18 jan 2011, par Mecanopolis

    Le gouvernement de transition, à peine formé aujourd’hui en Tunisie, a annoncé ce soir le limogeage du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

    Thoufi Baccar, a été remplacé à la présidence de la BCT par Mustapha Kamel Nabli, ancien économiste en chef du département Moyen-Orient de la Banque Mondiale (BM), détenteur de la double nationalité américaine et tunisienne, a annoncé le gouvernement, qui n’a pas fourni d’explication officielle à ce changement.

    Ainsi, la première mesure politique de ce « nouveau » gouvernement – dont seuls trois ministres sont issus de l’opposition légale (entendez « fabriquée ») – aura été d’assoir un agent mondialiste à la tête de la première institution économique du pays.

    A suivre.

    Mecanopolis


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  • Petit rappel sur les gaz à effet de serre

    Petit rappel scientifique sur l’importance capitale de la vapeur d’eau sur un éventuel réchauffement climatique. Ne croyant pas à la thèse du réchauffement climatique, en tout cas pas d’origine humaine et encore moins ayant pour cause le dioxyde de carbone, je trouve qu’il est intéressant de noter les chiffres et pourcentages avancés dans ce court extrait

     

    par la-matrice (son site) vendredi 7 janvier 2011 


    Un Petit Rappel Sur Les Gaz A Effet De Serre [VOSTFR]
    Cargado por la-matrice_org. - Videos de noticias recién publicadas.

    voir aussi la video suivante


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  •  

    L'entrée en fonction de trois nouvelles autorités de supervision constitue un tournant pour le secteur financier en Europe (Barnier)

    Publié le 2011-01-02 15:29:08 | French. News. Cn
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    BRUXELLES, 1er janvier (Xinhua) -- L'entrée en fonction de trois nouvelles autorités de supervision en Europe ce samedi le 1er janvier 2011 constitue "un tournant" pour son secteur financier, a annoncé le Commissaire européen au marché intérieur, Michel Barnier, au même jour.

    Il s'agit des Autorités européennes de supervision financière, pour les banques, les marchés, les assurances et les retraites professionnelles, qui commencent leur travail quelques jours après le lancement du Conseil européen du risque systémique.

    "La crise n'a que trop clairement démontré les limites et parfois les failles de notre système de supervision en Europe. L'accumulation de risques excessifs n'a pas été détectée. La surveillance et la supervision n'ont pas été efficaces à temps. Lorsque des institutions financières transnationales ont fait face à des difficultés, la coordination entre les autorités nationales a été loin d'être optimale, et ce alors que ces institutions financières sont de plus en plus nombreuses", a dit M. Barnier pour expliquer le but de créer ces trois autorités de supervision.

    D'après lui, l'Europe "tire les leçons de la crise" et "se dote aujourd'hui d'une nouvelle structure de surveillance et de supervision" pour agir "à temps, de manière coordonnée et efficace".

    Le Conseil européen du risque systémique "surveillera le système financier tout entier" et "travaillera en coordination étroite avec les nouvelles Autorités européennes de supervision", dans ce réseau, les autorités nationales sont chargées de la surveillance au quotidien et les autorités européennes sont chargées de la coordination, du suivi, et éventuellement de l'arbitrage entre autorités nationales, et de contribuer à harmoniser les règles techniques, a précisé le Commissaire.

    La nouvelle architecture est "une des bases des réformes des règles financières qui sont en cours en Europe" et "la fondation sur laquelle toutes les autres réformes peuvent s'appuyer, par exemple celles concernant les agences de notation, les hedge funds, les produits dérivés, les tests de résistance bancaires etc. Ensemble, ces mesures assureront une meilleure protection du consommateur. Et elles contribueront à éviter que le contribuable soit de nouveau en première ligne pour supporter les coûts d'une crise", a-t-il déclaré.

    source


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  • La Commission européenne sort un agenda sans Noël mais avec des fêtes juives, musulmanes, hindoues, sikhs…

    La Commission européenne a produit plus de trois millions d’exemplaires d’un agenda aux couleurs de l’Union européenne pour les écoles secondaires qui ne contient aucune référence à Noël, mais qui comprend la mention de fêtes juives, hindoues, sikhs et musulmanes.

    La page du 25 décembre est vide et en bas, figure ce message : « Un véritable ami est quelqu’un qui partage vos préoccupations et votre joie ». Difficile de faire plus « religieusement » correct !

    Le calendrier comprend les fêtes musulmanes, hindoues, sikhs, juives. Entre autres… Sans oublier la Journée de l’Europe et d’autres dates clefs de l’Union européenne. Aucune fête chrétienne n’est signalée alors que le christianisme est la religion la plupart des Européens. Johanna Touzel, porte-parole de la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne (COMECE) a jugé la sortie de cet agenda « incroyable ». Un porte-parole de la Commission a parlé de « bourde ». Il a précisé que les prochaines éditions de cet agenda ne mentionneraient plus aucune fête religieuse…

    Plutôt tout retirer que parler du Noël des chrétiens !


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  • Le Bilderberg, fantasme ou réalité

    L'existence de ce groupe n'est pas un secret. Il a été fondé en 1954 à l'hôtel Bilderberg en Hollande, à l'initiative du Prince Bernhard des Pays-Bas, et de David Rockefeller. En revanche, ces réunions sont classées top-secret. Si tout le monde a déjà entendu parler du forum de Davos, du G8, de l’OTAN, de l’OMC ou du FMI, peu d’entre vous ont entendu parler du club très fermé de Bilderberg. Et pourtant, il rassemble chaque année en un endroit différent du monde environ 130 individus faisant partie des personnes les plus puissantes de la planète. Et bizarrement la presse est très discrète sur ce sujet.

    On retrouve tout d’abord au sein du club Bilderberg quelques têtes couronnées comme Philippe de Belgique, la Reine Béatrix des Pays-Bas ou encore Juan Carlos et Sophie d’Espagne. On dénombre également parmi les Bilderbergs les rois de la finance comme les familles Rockefeller ou Rothschild, et des gouverneurs des banques centrales. N’oublions pas les présidents d’organisations supranationales telles que l’OMC, le FMI, l’OTAN… et des représentants de la Commission européenne.Bien sur des personnalités politiques avec notamment Pascal Lamy, Jose Barroso, Henry Kissinger, Paul Wolfowitz, Bill Clinton, Tony Blair, Jean Claude Trichet, Angela Merkel ou Romano Prodi. Ont également participé B. Kouchner, DSK, Valery Giscard D’Estaing, J.F Copé ou Laurence Parisot…Evidemment les représentants de nombreuses multinationales, entre autres IBM, BP, Coca-Cola, Microsoft, EADS, Thalès, Lafarge, Nokia et les patrons des grands journaux ou des médias comme The Times, The Economist, l’International Herald Tribune, Die Zeit, Le Figaro, le nouvel obs., ou les échos……..( étonnant, là les médias sont très, très présents).

    A l’occasion sont invités des scientifiques ou des intellectuels. Les participants sont essentiellement américains ou européens. Mais du fait du caractère très confidentiel des conférences, et du mutisme inhabituel de la presse il n'est jamais facile de connaître la teneur des débats et le nombre d'invités.

    Ceux qui garde un œil sur les activités des Bilderberg affirment que c'est lors de leur réunion que le principe d'une monnaie unique européenne a été adopté, ou que des sanctions envers l'Iran ou Cuba ont été décidé.

    Si vous n'en entendez pas parler dans les médias, c’est pour la simple raison que ce groupe n'existe pas officiellement. Ces rencontres organisées à grands frais sur différents sujets sont accompagnées d'un service de sécurité impressionnant : les journalistes ne sont pas les bienvenus. Les forces de police et des groupes d’élite participent à la protection de ces personnes. Officiellement il n’y a aucune note ou compte rendu sur ces réunions, car parait-il cela permet à chacun d'échanger librement, en toute sincérité et sans pression !

    Alors s’il n’y a rien à cacher, pourquoi un tel déploiement de force. Si ces gens se réunissent seulement pour boire un coup ensemble, laissons la presse faire son travail d’information et cassons le fantasme des « maitres du monde » . Ou alors il se passe des choses que l'on ne peut divulguer car elles pourraient bien scandaliser le public. Et ce groupe se réunit pour prendre des décisions qui ne sont pas forcément dans l'intérêt des populations ...Et là on retombe dans le fantasme,…. ce serait bien de connaitre la vérité !

    Conscience Citoyenne Responsable

    http://2ccr.unblog.fr/

    par ROBERT GIL (son site) mardi 4 janvier 2011


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  • L’esprit de Munich

    voir aussi protocoles des sages de sions

    par Zevengeur (son site) vendredi 31 décembre 2010

    Depuis une vingtaine d’années, la finance a réussi à finaliser son contrôle de la planète grâce à une stratégie tous azimuts établie sur le long terme.

    Cet article fait une synthèse des moyens employés par cette oligarchie maligne qui terrorise les décideurs politiques. Ces derniers, bien qu’ayant les moyens de reprendre le contrôle de la situation se retrouvent dans le même état d’esprit que leurs prédécesseurs de 1938 face à la puissante Allemagne nazie...

    En 1938, alors que la France et l'Angleterre ont un traité d'alliance avec la Tchécoslovaquie, Hitler annonce qu'il annexera "quoi qu'il arrive" la région des Sudètes à majorité germanophone
    Cette annonce équivaut alors à une déclaration de guerre entre l'Allemagne et les 2 alliés de la Tchécoslovaquie.
    Toutefois, pour préserver la paix à tout prix, une conférence de la dernière chance est organisée en septembre 1938 à Munich sous la houlette de Mussolini.

    Les accords de Munich
    La France de Daladier et l'Angleterre de Chamberlain décident alors en violation de leur parole et de l'accord d'assistance au peuple Tchèque d'abandonner la région convoitée à Hitler.
    Le 5 octobre 1938, le parlementaire Winston Churchill fit la déclaration suivante devant le parlement Anglais (les Communes) :
    “Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre.”

    Cette victoire diplomatique renforça fortement le prestige d'Hitler en Allemagne réduisant au silence ses derniers opposants et Churchill fut alors considéré par l'intelligentsia de l'époque comme un va-t-en-guerre.
    L'histoire a aujourd'hui retenu les noms de Chamberlain et Daladier pour leur veulerie, leur lâcheté et la trahison de la parole donnée.

    Septembre 1938 : le symbole de la lâcheté et de l'impuissance des états


    PARTIE 1 : LA FINANCE EST EN POSITION DE DOMINATION MONDIALE

    L'ennemi mondialisé
    La finance dont la vocation initiale était d'être au service de la société a largement débordé cette fonction pour s'emballer et se mettre à son propre service.

    Concrètement cette dernière est constituée d'un petit nombre d'individus regroupés en oligarchie internationale (*) autour de 4 axes :

    1. Une croyance : "Tout absolument tout peut se voir attribuer une valeur marchande"
    2. Un objectif unique : "Prendre l'argent partout où il se trouve quel qu'en soit le prix"
    3. Une arme imparable : La Mondialisation
    4. Une stratégie : "Contrôler la planète par le biais d'une pensée unique"

    (*) La question que certains se posent est de savoir si cette oligarchie est ou pas organisée avec un objectif long terme précis.
    Les faits ne semblent pas le démontrer d'une manière flagrante au vu des catastrophes financières auxquelles on assiste même si l'on note quelques indices suspects comme les réunions périodiques très discrètes des Bilderberg et autres groupes.

    La guerre totale
    En général, les guerres sont déclenchées pour s'approprier des ressources convoitées que possède le voisin :
    . Expansion territoriale (Ex : Israël > Palestine)
    . Appropriation des ressources naturelles (Ex : USA > Irak)

    Partout où l'on peut définir une valeur marchande, la finance fait tout pour s'approprier cette dernière et sauf accident, sa puissance et son appétit se renforcent sans cesse.

    La finance mène donc une guerre totale pour s'approprier les ressources :
    - des citoyens
    - des entreprises
    - des états

    Prise de contrôle des cerveaux
    La prise de contrôle des cerveaux se fait grâce à l'établissement d'une pensée unique à travers la domination de l'école néolibérale depuis 30 ans. Le Keynésianisme a cédé la place à l'ultralibéralisme économique avec les croyances suivantes :
    - Les intérêts particuliers sont prévalents
    - L'intérêt général est la somme des intérêts particuliers
    - Il faut entretenir la confiance des marchés (faire ce qu'ils demandent)
    - Il faut de la croissance pour créer des emplois

    Ces croyances sont relayées par les médias, enseignées dans les universités et ce discours reste le même malgré la preuve de son échec cuisant démontré par la crise en cours.
    Les médias mainstream contrôlés par une poignée de grands groupes liés à la finance nous matraquent ad nauseam avec les mêmes formules clés :
    "Si la la bourse augmente c'est bon pour l'emploi"
    "Une inflation trop forte, c'est pas bon !"
    "Il faut redonner confiance aux marchés"
    etc

    Les économistes qui s'opposent à cette doxa ont été muselés durant 30 ans.
    On constate cependant que l'étau se desserre un peu depuis quelques mois avec des voix comme celles de Paul Jorion, Frederick Lordon, Jacques Sapir ou Joseph Stiglitz aux USA qui commencent à être relayées.
    Car en effet, certains de ces derniers ont tout de même été les seuls à avoir annoncé la crise 2 ans avant qu'elle n'éclate.

    Le salut dans la croissance : une contre-vérité
    L'idée concernant la croissance qui est le meilleur moteur pour créer des emplois est irréaliste et mensongère :
    1. Elle est irréaliste...
    ...car une croissance de 3% annuelle sur 1 siècle correspond à un coefficient multiplicateur de ...20 ! (1.03E100).
    Dit autrement si on continuait sur cette lancée, dans 100 ans la planète subirait 20 fois plus de dégâts qu'aujourd'hui, sans compter que de nouveaux grands pays émergents (Chine, Inde...) sont à leur tour entrés dans la course au pillage des ressources.
    Peut on réellement croire que l'on pourrait tirer 20 fois plus de ressources d'une planète déjà exsangue ?
    2. Elle est mensongère...
    ... car les fruits de la croissance ne profitent aujourd'hui qu'à la finance grâce à l'arme des taux.

    L'arme des taux
    L'arme la plus utilisée par la finance pour contrôler ses victimes est celle des taux d'intérêts.
    Si une entité qui use de flux financiers (Etat, entreprise, etc) n'a pas une politique qui induit la confiance des marchés, comprendre "dans l'intérêt de la finance" alors cette entité est dite mal gérée.
    Si cette entité est décrétée comme étant mal gérée, les agences de notation vont abaisser leur note de confiance.
    Or les taux d'intérêts accordés par les marchés sont directement liés aux notes attribuées par les agences, ils vont donc augmenter faisant peser sur l'entité un poids financier qui peut rapidement devenir insupportable.
    Par ce biais, l'entreprise ou l'état est "invité" à maitriser ses dépenses, et notamment ses couts salariaux ou sociaux.

    Prise de contrôle des entreprises
    Toute entreprise contracte en permanence des prêts auprès des marchés pour se développer ou pour sa gestion courante.
    En gros la valeur ajoutée créée par une entreprise est partagée entre :
    - le patron
    - les salariés
    - les investisseurs

    L'apparence
    Les patron et les salariés négocient.
    Si les salariés arrivent à obtenir des augmentations de salaire, le patron peut alors pour compenser augmenter ses prix l'année suivante.
    Ce mécanisme bien connu est celui qui peut provoquer de l'inflation.

    La réalité
    Rappelons nous que l'inflation est l'érosion du capital, les investisseurs (prêteurs et actionnaires) n'en veulent donc à aucun prix.
    Un indicateur appelé NAIRU a donc été imaginé pour contrôler l'inflation car cette dernière est inversement proportionnelle au taux de chômage.
    La technique pour l'investisseur va consister faire pression sur le patron à travers l'augmentation de ses taux d'intérêts.
    La conséquence est que le pourcentage prélevé par l'investisseur sur les gains de l'entreprise va mécaniquement augmenter.
    La part restante réservée aux salaires, aux frais fixes incompressibles et au patron va arithmétiquement diminuer d'autant.
    Si l'investisseur décide d'augmenter très fortement ses taux, le patron sera à l'extrême obligé de licencier des salariés pour assurer la survie de son entreprise.
    Les salariés restants vont ensuite avoir peur de subir le même sort et ils se tiendront tranquilles en terme de salaire, l'inflation est alors maitrisée et l'investisseur s'est rempli les poches.
    Il est dès lors clair qu'un taux de chômage minimum est nécessaire à une bonne maitrise de l'inflation car en période de plein emploi, les salariés sont en position de force pour revendiquer des hausses de salaires.

    La conséquence est qu'avec une inflation même faible et avec une productivité maximisée, la part revenue au salarié sur les gains des entreprises s'est réduite au profit de celle des investisseurs.
    La mondialisation est également un facteur très favorable à un nivellement par le bas des salaires.

    Tout cela explique la baisse ou la stagnation des salaires dans les entreprises occidentales depuis 20 ans.

    Il est remarquable de constater que les improductifs (parasites) ont réussi à phagocyter la plus grande partie de la valeur du travail de ceux qui produisent les richesses.
    Ces improductifs ont encore fait plus fort en proposant de prêter aux salariés appauvris une partie de l'argent qu'ils leur ont détourné. Cet argent est une avance sur les futurs gains de ces salariés qui est effectuée moyennant finance à travers des taux d'intérêts !

    Prise de contrôle des états
    Les états étant les seules entités ayant la taille de s'opposer à elle, la finance a mis en place sur le long terme de nombreux mécanismes pour faire pression sur ces derniers.

    Méthode de Clausewitz
    Pour contrôler les états, la finance utilise le principe d'escalade des moyens offensifs héritée des techniques établies par Carl Von Clausewitz.
    Les armes utilisée par la finance pour la prise de contrôle des états sont les suivantes :
    - contrôle du monde politique par l'argent
    - arme des taux d'intérêts
    - FMI

    Financement du monde politiques
    Le financement des campagnes électorales est le premier moyen de mettre les partis politiques et les élus en position d'être redevables.
    Une récente décision de la cour suprême américaine (sous contrôle Républicain) a récemment déplafonné les montants allouables aux campagnes électorales par les entreprises privées.
    En clair, cela signifie qu'une barrière très importante vient d'être levée, un budget virtuellement illimité peut donc être alloué dans des opérations de dénigrement ou de soutien politique menés par les lobbies.
    Cette mesure loin d'être anodine est passée inaperçue de ce coté de l'atlantique. Elle a fait dire le 1ier mai dernier au président Obama que le pouvoir qui lui est institutionnellement garanti n’est pas de taille vis-à-vis de celui dont disposent les lobbies financiers.

    Armes financières d'attaques frontales
    Nous avons comment l'arme des taux d'intérêts est utilisée pour attaquer les états. Si cette arme ne suffit pas, la finance dispose d'une force de frappe encore plus puissante à la mesure de la taille d'un état : le FMI.

    Le FMI : Fonds Monétaire International
    Lorsque le marché refuse de prêter de l'argent à un état pour cause de risques supposés trop élevés, le FMI est susceptible d'intervenir.
    La mission officielle du FMI était à l'origine de lutter contre la pauvreté dans le monde.
    Ce dernier propose alors des prêts à des taux très élevés dont les versements sont associés à des conditions drastiques dépendant de la situation du pays concerné.

    Le FMI est une institution post Bretton Woods créée en 1944 sous contrôle américain. En effet, les USA disposent du droit de veto pour toute décision importante de cet organisme... !
    Le fait que son directeur soit traditionnellement un Européen montre bien qu'il ne s'agit que d'un habillage car ce dernier est inféodé aux américains.

    50 ans après sa création, le bilan du FMI est catastrophique avec une paupérisation de la majorité des populations soumises à ce dernier.
    L'ex rapporteur de la FAO pour l'ONU Jean Ziegler a très bien dénoncé les agissements passés du FMI dans les pays du tiers monde.

    Les conditions imposées par le FMI tournent en général autour de 2 exigences :
    - privatisation des entreprises rentables, en particuliers celles qui exploitent les matières premières. Ces dernières sont alors rachetées par des entreprises transnationales.
    - réductions des dépenses de l'état, sous entendu les dépenses sociales comme la santé, l'éducation ou la couverture chômage qui par nature ne sont pas rentables.

    Les états qui ont commis l'erreur de faire appel au FMI se sont retrouvés dépouillés de leurs richesses et du contrôle de leur politique intérieure.
    Dans certains cas, ces arrangements ont eu lieu dans des régimes dictatoriaux qui ont conduit en échange de la bienveillance des chefs d'état à leur enrichissement personnels.

    Encore une fois, il y a d'un coté le discours et de l'autre coté les actes qui sont aux antipodes les uns des autres.

    Les armes de contrôle globales : les banques centrales
    La finance possède avec les banques centrales des armes de contrôles globales qui échappent à toute autorité des états .
    Les plus connues sont la FED aux USA et la BCE en Europe qui déterminent la valeur des taux d'intérêts dits taux directeurs pour ces régions.
    Ces taux servent à accélérer ou ralentir le crédit interbancaire, la politique décidée par les banques centrales sans aucun contrôle des peuples n'a qu'un objectif : contrôler l'inflation et assurer les taux les plus élevés possibles.

    En cas de crise majeure, les banques centrales peuvent aussi se transformer en usines à billets en effectuant des prêts massifs aux grandes banques agréées qui sont en déroute.
    Ces prêts à taux symboliques servent alors à refaire en cascade de nouveaux prêts de la part de ces même banques à des taux très supérieurs, par exemple ceux liés aux appréciations des agences de notation sur certains états très endettés.
    Dans le cas de la Grèce, les banques se financent auprès de la BCE à des taux inférieurs à 1% pour lui prêter à leur tour à des taux compris entre 6 et 15% !
    Grace à ce mécanisme, les banques refont leurs marges et renflouent leurs déficits dus à leurs erreurs passées et à des prises de risques trop importantes.

    L'objectif étant de recommencer comme avant !

    Le grand jeu de casino mondial
    Recommencer comme avant signifie reprendre le grand jeu mondial de la finance sur les marchés en faisant porter les risques sur le dos des états et donc des populations.
    C'est pour ce jeu que l'on a inventé le concept d'innovation financière !

    L'innovation financière
    L'"innovation financière" est une expression logomachique inventée par les spéculateurs pour jouer entre eux à la roulette mondiale en faisant prendre les risques par les autres.
    Les produits financiers correspondants sont des objets souvent basés sur des concepts mathématiques très sophistiqués et qui ne servent strictement à rien sinon à créer des bulles financières qui finissent toujours par exploser.
    Qui plus est l'introduction et l'utilisation de ces produits est complètement libre et incontrôlée.

    Voici quelques exemples de produits financiers aujourd'hui médiatisés :
    - Titrisation (revente à un tiers de créances ou du risque associé)
    - CDS (spéculation sur un risque pris par un autre)
    - LBO (Rachat d'une entreprise par emprunt en assurant son remboursement sur le dos de ses salariés)
    - VAD (Spéculation à la baisse de la valeur)
    - HFT (High Frequency Trading)

    Le HFT est l'une des dernières innovation qui consiste grâce à des ordinateurs ultra rapides à lancer des ordres boursiers à hautes fréquences sans intervention humaine.
    On considère que 60% des transactions mondiales passent aujourd'hui par ces systèmes. Le seul hic c'est que comme tout logiciel contient des erreurs (les fameux bugs), si l'un d'eux se met à dysfonctionner ou s'il rencontre l'un de ses pairs, il risque de faire exploser le système comme l'a montré le flash krach du 06 mai dernier qui n'a jamais été véritablement expliqué mais où ces algorithmes sont plus que soupçonnés.

    Le cycle sans fin des bulles financières
    La majeure partie des produits issus de l'ingénierie financière sont en gros construits pour être revendus en cascade avec des plus values basées sur la tromperie de l'acheteur.
    Le résultat se traduit par une augmentation continue des indices boursiers appelées "bulles". Ces hausses sont de plus en plus indépendantes des performances des entreprises puisqu'il s'agit d'une stratégie purement spéculative.
    Lorsque la hausse spéculative est brutalement stoppée par un krach, alors des cascades de faillites d'établissements financiers sont annoncées.
    Cela se nomme une crise financière.
    Les états se sentent obligés de couvrir les pertes des banques pour éviter la destruction totale du système économique induite par celle du système financier, on entend alors des expressions telles que TBTF (Too Big To Fail) !

    L'innovation financière est donc l'art et la manière de gagner (et perdre) de l'argent entre 2 crises sans travailler !

    PARTIE 2 : L'ESPRIT DE MUNICH

    La crise de 2007/2008
    La dernière catastrophe en date a eu lieu en 2007 où la finance s'est une nouvelle fois pris les pieds dans le tapis avec la crise des subprimes qui continue de provoquer des dégâts aujourd'hui.

    La bonne nouvelle pour la finance est que les états (les citoyens) ont épongé les pertes car on les a convaincus qu'ils n'avaient pas d'autres choix.
    La moins bonne nouvelle est la médiatisation générale de ses méthodes scélérates aux service d'objectifs enfin visibles de tous.
    Les dégâts collatéraux tels que le chômage ou la mort induite de populations réduites à la misère (exigences politiques du FMI) ne la concernent pas.

    En 2007, les principales banques auraient dû pratiquement toutes faire faillite comme toute entreprise dont le bilan est irrattrapable.
    Les états déjà surendettés à cause des taux d'intérêts imposés par le marché ont alors emprunté encore plus pour éponger les déficits des banques, se retrouvant à leur tour en situation de quasi faillite même si cela n'a pas de sens légal pour un état.
    Malgré ce sauvetage, les banques ont du jour au lendemain coupé les robinets du crédit aux entreprises (celui qui est utile) induisant alors la crise économique.
    Cette crise à son tour a provoqué une forte augmentation du chômage estimée à environ 30 millions de personnes dans le monde.
    Ce chômage a contraint les états à plus de dépenses de couverture et une diminution des recettes fiscales les forçant à augmenter leurs dettes par de nouveaux emprunts.
    Aujourd'hui, le système se retrouve sous la forme d'une montagne de dettes, ces dettes sont largement supérieures à la capacité de création de richesse qui serait nécessaire pour les rembourser

    L'impuissance des Européens
    A Munich en 1938, la France et l'Angleterre ont abdiqué lâchement devant la puissance de l'Allemagne Hitlérienne, aujourd'hui, le comportement des chefs d'états Européens vis-à-vis de la finance est complètement similaire.
    L'analyse de la crise est faite et les véritables causes sont connues. Les moyens d'une contre attaque contre la finance sont cependant identifiés comme nous le verrons plus loin.

    Et à quoi assistons nous dans les faits ?

    A une succession de sommets stériles comme les G8, G20 et tutti quanti. Aucune décision n'est prise car les lobbies avec leurs moyens colossaux veillent au grain.
    Les seuls résultats de ces sommets sont des déclarations de pure rhétorique qui tentent maladroitement de dissimuler leur vacuité.

    G20 2009 : le symbole de la lâcheté et de l'impuissance des états

    En Europe, quelques opérations de diversion telles que les stress tests bidons de quelques grandes banques sont menées et des discussions sans fin sur des mesurettes à apporter sur les règles de gestion des banques dans le cadre de la réforme bancaire de Bâle 3.

    La mesure phare en discussion consisterait à relever les fonds propres des banques de 2% à 7% d'ici .... 2019 !

    Et le leitmotiv habituel reprend, à savoir comme le dit très bien Paul Jorion :
    "...chacun n’a plus qu’une chose à dire : ce qui pourra « rendre confiance aux marchés », en d’autres termes : ce que les marchés lui enjoignent d’affirmer..."

    USA : La Bérézina d'Obama : Financial overhaul
    Aux Etats Unis, le président Obama associé à Paul Volker (Ex directeur de la FED) a semblé montrer une réelle volonté de réguler le système afin d'éviter au minimum une nouvelle crise qui lui serait cette fois fatale si bien sur on arrive déjà par miracle à sortir de celle ci.
    Une loi de régulation, le "Financial overhaul" qui devait être une sorte de "Class Steagal Act light" a été proposé au sénat américain.
    54 lobbies financiers et 300 Millions de dollars déboursés pour faire des pressions ont vidé cette loi de sa substance, il n'en reste plus que 2500 pages d'arguties truffées de failles rédigées par les banques.

    La Hongrie : une poche de résistance
    Nous avons avec la Hongrie une illustration parfaite de l'ingérence de la finance dans la politique des états.
    En effet, ce pays a décidé de taxer les banques à hauteur de 650M€ pour réduire son déficit et refuse la politique d'austérité dictée par le FMI (Directeur : D Strauss Kahn - Socialiste).
    En retour le FMI refuse de lui verser la dernière tranche du prêt négocié.
    Le FMI est en tout état de cause égal à lui même, il met en avant de grands principes humanistes alors qu'il n'est en réalité que le bras armé des américains dans le dépeçage des états vulnérables.

    PARTIE 3 : LES ARMES D'UNE CONTRE-ATTAQUE
    Certains économistes indépendants ont cependant déjà réfléchi aux mesures à prendre dans la situation actuelle.
    Les principes directeurs ci-dessous pourraient servir de base à l'établissement d'un plan d'action complet :
    - interdiction des paris sur les variations de prix (Paul Jorion)
    - interdire la spéculation sur les matières vitales (Nourriture, eau...)
    - séparer les activités de marché des banques des activités commerciales ("Class Steagall Act like")
    - renforcer les fonds propres des banques pour diminuer les risques, les ratios actuels entre les engagements et les fonds propres sont d'un ordre de grandeur de...100 ! (En vague discussion à BALE 3)
    - casser le pouvoir monopolistique des agences de notations pour éviter les dérives et les erreurs passées, présentes et à venir
    - lutter contre la dictature des taux d'intérêts qui sont l'arme n° 1 de l'ennemi
    - autoriser les banques centrales à faire des prêts à taux nuls aux états
    - et enfin, sortir de la globalisation qui est un échec démontré par les faits. Cela implique la sortie de l'illégitime Europe actuelle (Jaques Sapir)

    CONCLUSION
    Une concentration des richesses telle que celle à laquelle nous assistons est sans précédent dans l'histoire de l'humanité.
    La finance est une bête féroce et affamée qui ne sera repue que lorsqu'elle aura avalé la planète entière.
    Dès lors où elle aura tout détruit, elle se retrouvera à la tête d'un empire en ruine, car comme le cancer, la finance tue à petit feu l'organisme qu'elle parasite.
    Comme en 1939, les états sont tétanisés par la puissance déployée en face d'eux, depuis 20 ans la dérégulation systématique a conduit le système financier dans un contexte de non droit total, une véritable anarchie financière.
    Une bête féroce ne comprend qu'un seul langage : la force.
    En 2007, l'animal était blessé à la suite du krach des subprimes et il fallait en profiter pour le museler.
    C'est le contraire qui fut réalisé puisque les états ont soigné ses plaies.
    Il est aujourd'hui beaucoup plus difficile de reprendre son contrôle car la bête a pour un temps repris des forces.
    Il ne faut toutefois en aucun cas baisser les bras et poursuivre la lutte en imposant à travers la vox populi à nos représentants de prendre les armes contre cette maladie maligne qui s'est développée dans notre société.

    Les mesures de contrôle à prendre contre la finance sont identifiées, Il reste à les imposer à cette dernière au besoin par la force sans avoir aucune crainte car...
    ...après tout, la finance combien de divisions ?

    Liens
    . Jacques Généreux sur France Info
    (Merci pour le titre !)
    . Comment les banques centrales triomphent de l'inflation (Jorion)
    . Jacques Sapir : changer l'Europe, pour rompre avec la globalisation
    . L'illégitime traité de Lisbonne
    . Déclaration Winston Churchill
    + Hebdomadaire français Match du 29 septembre 1938, p. 4

    Sur mon blog
    . G20 - G Vain ?
    . Le pouvoir exorbitant des agences de notation
    . Le NAIRU ou pourquoi le chômage ne baissera jamais
    . La spéculation attaque notre (R)UE
    . Traité de Lisbonne, article 123 : le coup d’état de la finance

    par Zevengeur (son site) vendredi 31 décembre 2010


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