• Veriship et prophétie biblique

     


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  • Entretien avec Julien Teil, ONG : L'impérialisme humanitaire à l'œuvre

    Entretien paru dans le numéro 41, Mars/Avril 2010, de Rébellion

     

    01.jpgRébellion/Vous avez travaillé dans le monde des Organisations Non-Gouvernementales ? Quels enseignements avez-vous tiré de leur mode de fonctionnement parfois opaque ?

    Julien Teil/Je n’ai pas travaillé au sein d’ONG mais pour une société spécialisée dans la collecte de fonds pour de grandes ONG. Suite à cela, une réflexion sur l’essence des ONG et leur instrumentalisation m’apparut plus que nécessaire. Tout d’abord, il faut prendre le soin de préciser quelques éléments : Les ONG, accréditées auprès de l’ONU exercent ce qu’on appelle un soft power, c’est-à-dire qu’elles influencent des instances décisionnaires à l’échelle mondiale. Pour certains, c’est une nouvelle forme de démocratie. Pourtant, les ONG ne sont pas élues, et leurs propres modes de gouvernance ne sont pas toujours démocratiques. A cela il faut ajouter les liens qu’ont certaines grandes ONG avec des transnationales qui animent en parallèle de puissants lobbys. Par ailleurs, elles jouent parfois un rôle géopolitique, principalement par l’intermédiaire des grands bailleurs de fonds comme ECHO pour l’union européenne et USAID pour les Etats-Unis. Enfin, parmi les ONG accréditées par l’ONU, beaucoup sont en réalité des fondations. Celles-ci sont souvent issues des grandes familles philanthropes, de multinationales et de banques. On y trouve aussi des instituts, des think-tanks, etc. ; bref, tout ce qui peut être qualifié de « société civile ». Du fait de tous ces éléments, il est difficile de cataloguer les ONG en général, et l’étude de leur fonctionnement est souvent rude et complexe.

     

    Leur  financement  est souvent difficile à établir. Les grandes multinationales interviennent-elles auprès des ONG ?

    Oui, elles interviennent, mais pas nécessairement sous forme de financements, bien que cela arrive ceux-ci sont en général peu importants par rapport au total des fonds levés par les ONG. Par contre, les partenariats entre ONG et multinationales sont courants. Les grandes multinationales aux pratiques contestées, notamment dans les PED, peuvent ainsi labelliser leur image. C’est une sorte de greenwashing. En règle générale, une multinationale agit souvent par intérêt, tout financement et partenariat pose donc des questions sur la légitimité d’une ONG, d’autant plus lorsque la multinationale en question a des intérêts dans les pays ou travaille l’ONG. Enfin, elles ont la possibilité d’intervenir indirectement au travers des personnes qui ont des postes importants au sein des ONG. Un bref aperçu de leurs parcours montre qu’elles ont parfois servi ces multinationales, aujourd’hui partenaires de leur ONG.

     

    L'humanitaire est devenu un enjeu géopolitique. Pouvez-vous nous donner des exemples du détournement de cette idée dans des buts très éloignés de l'aide aux pays du Sud ?

    Il y a un exemple très parlant au sujet de l’actualité. C’est avec prudence que je l’aborde, car encore une fois il s’agit de quelques ONG et fondations et qu’il est très difficile à saisir. Certaines ONG entendent proposer une « Robin Hood Tax » ; celle-ci étant la continuité des revendications associatives suite à « l’échec de Copenhague ».

    Mais avant tout, quelques précisions sont nécessaires. Beaucoup d’ONG estiment que le réchauffement climatique anthropique aura des conséquences sur l'accélération de l'assèchement des terres africaines, et donc de l'appauvrissement des cultures vivrières. C'est en tout cas ce que prétend par exemple Action Contre la Faim.

    En parallèle, comme je l'ai expliqué dans mon article " Les liaisons incestueuses des ONG avec les Etats et les transnationales", ces fondations et ONG participent à des programmes financés par la Howard Buffet Foundation , dont le Global Water Initiative est le pilier central. L'IIED, partenaire important du Global Water Initiative, a d'ailleurs publié les détails de l'opération sur son site internet.

    Le site du journal Le Monde a quant à lui publié la liste des ONG impliquées dans la « Robin Hood Tax ». On y trouve Oxfam et Greenpeace, des organismes hautement impliqués dans le sommet de Copenhague, Oxfam étant aussi partenaire du Global Water Initiative. Notons que ces organismes n’ont jamais émis le moindre doute suite à l’affaire du Climatgate, suivie de la démission du président du CLU (Climat Research Unit), ni au sujet de l’inexistence d’un consensus sur la question de la théorie du réchauffement climatique anthropique.

    Parmi les soutiens du projet de la « Robin Hood Tax », on retrouve aussi bien des politiques (Gordon Brown, Nicolas Sarkozy) que Warren Buffet. La famille Buffet est impliquée au travers de ses fondations dans de nombreux programmes de solidarité et a des intérêts dans les solutions dites "écologiques" : voitures électriques, bioéthanol, etc. ; mais aussi dans les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) et leur distribution.

    Bien que la taxe proposée par ces ONG et représentants du pouvoir politique et économique propose de taxer les transactions financières, il faut s'interroger sur les secteurs dans lesquels les fonds seront afférés. Il est spécialement question selon Oxfam de « réduire la pauvreté à travers le monde et d’aider les pays pauvres à s’adapter au changement climatique ».  C'est donc en toute prudence que je décide d'indiquer les instituts et organismes impliqués dans l’élaboration de cette taxe. Il est donc légitime, au vu de l'histoire et des implications de ces organismes, de s'interroger sur leur réelle ambition.

    Par ailleurs, les réseaux occultes de solidarité de la Françafrique, tels ceux de Charles Pasqua avec Coopération 92, et ceux de Jacques Attali avec Planet Finance, ont montré que certains réseaux pouvaient interférer dans l'ambition humanitaire affichée, et en particulier en Afrique. C'est aussi ce que l'on constate dans le cas de la loi Oudin-Santini. Parfois ces organismes sont crées à des fins qui n'ont rien à voir avec la solidarité internationale, ou sont utilisés par exemple dans l'affaire de l'Angolagate à des fins criminelles.

     

    Pour comprendre la situation actuelle, il convient de se référer au passé. Celui-ci comporte de nombreuses analogies avec la situation présente. Pour ce faire, la lecture du livre " Pétrole une guerre d’un siècle, l’ordre mondial anglo-américain ", de William Engdahl, (en particulier les pages 168-172) est particulièrement intéressante. Celui-ci montre comment, il y a déjà des décennies, ces problématiques de ressources énergétiques et vitales donnaient lieu aux accointances les plus douteuses. Ces réalités questionnent sur la nature du sommet de Copenhague, et invitent à s'interroger sur la voie dans laquelle s'engagent ses architectes. Il se pourrait que ce sommet mondial reflète également les combats pour la gouvernance du vivant et des futures énergies. Et, on ne peut nier que ces domaines sont en particulier importants pour les intérêts américains, qui du fait de la crise économique sont en perte de vitesse. D'ailleurs l'administration U.S est de longue date impliquée dans ces pratiques par l'intermédiaire de fondations, de think-tanks et d'ONG. C'est donc encore une fois, une réalité géopolitique qui pourrait, en partie, expliquer la voie dans laquelle s'engagent ces ONG, fondations, et gouvernements au nom de l'écologie.

     

    Comment les ONG servent-elles les intérêts des Etats occidentaux ? L' « impérialisme humanitaire »  est-il une nouvelle forme de la domination des grandes puissances ?

    Les ONG peuvent servir les intérêts des Etats occidentaux pour la simple raison qu’elles sont transnationales. Elles travaillent partout, et remontent une quantité d’information à travers leurs études et les bilans de leurs pratiques. Les Etats occidentaux, quant à eux, ont toujours cherché à faire perdurer le colonialisme, notamment par l’intermédiaire de leurs multinationales (comme Danone ou Lafarge par exemple). Il est évident que ces sources humanitaires sont pour eux du pain béni, et permettent de poursuivre les processus coloniaux en ayant nombre d’informations à disposition. En ce qui concerne le colonialisme, seules les formes changent, mais le but reste le même : privatiser les biens publics, les terres, les ressources. Les ONG assoient nécessairement l’hégémonie des pays occidentaux, tout comme le font le FMI et la Banque Mondiale.

    La seule différence que l’on peut noter en comparaison avec le passé se résume par le fait que ces « grandes puissances » ont tendance à devenir privées, alors qu’auparavant elles étaient étatiques. Même si les pratiques des Etats occidentaux étaient auparavant faites au nom des peuples souverains, avec leur argent et sans leur accord, il s’agissait de renforcer l’hégémonie d’une Nation, aujourd’hui il s’agit de renforcer celle des multinationales. Ces deux pratiques doivent être condamnées mais ce constat n’est pas anodin. Ce phénomène va de pair avec la mutation des politiques nationales vers une gouvernance mondiale anti-démocratique. C’est d’ailleurs cette mutation que Francois Xavier Verschave décrivait dans son livre «  de la Françafrique à la Mafiafrique » lorsqu’il expliquait que certains grands industriels n’ont plus besoin d’un Etat pour conduire leurs pratiques prédatrices en Afrique. Néanmoins, l’impérialisme humanitaire revêt aussi une forme géopolitique, lorsqu’il administre un pays pour les intérêts d’un autre pays par exemple, c’est notamment ce qu’on peut observer en Haïti. L’intervention des armées lors d’opérations humanitaires se généralise, ce mélange des genres est regrettable et en dit long sur les ambitions à long terme.


    Que pensez-vous du modèle de l'aide au développement ? N'y a-t-il pas une volonté de rendre dépendant l'ensemble des pays de la planète, des Organisations Economiques Internationales (comme le FMI ) ?

    Tout à fait. A ce sujet, je vous renvoie aux travaux du comité d’annulation de la dette du tiers monde. Il est certain que les programmes prodigués par la banque mondiale et le FMI entretiennent dans un premier temps le maintien de la pauvreté, la perte de la souveraineté alimentaire et de toute autonomie dans les PED. Dans un second temps, ces modèles de gouvernance nés sous prétexte de réajustement économique et au nom d’une soi-disant nécessaire croissance mondiale, vont être visiblement utilisés dans les pays dits développés qui souffrent actuellement de la crise économique. L’Allemagne a d’ailleurs appelé à la création d’un FME (Fonds Monétaire Européen). Que va-t-il se passer ? La Grèce va-t-elle être vendue aux multinationales comme ce fut le cas pour l’Argentine ?

    L’aide au développement est, de plus, un concept hiérarchisant, qui mériterait quelques critiques. Les DSRP (documents stratégiques de réduction de la pauvreté) qui ont suivi les programmes d’ajustements structurels, prétendent intégrer les peuples dans les décisions. Mais ils ne font que permettre la pérennité d’un néocolonialisme en perpétuelle mutation, là est la dite stratégie. Cette stratégie ne pourrait exister sans le très contestable rayonnement de la culture occidentale, qui lui même est impérial et profondément ethnocentriste.


    La mondialisation capitaliste se dirige vers la mise en place d'une gouvernance mondiale. Quelles furent les étapes de sa mise en place et quels objectifs vise-t-elle ?

    Il est difficile de répondre à cette question. Le mondialisme n’est pas seulement une conséquence de la mondialisation mais aussi une idéologie. Pierre Hillard a récemment publié un article intitulé « histoire du nouvel ordre mondial » qui décrit l’ensemble des processus mis en place par les grands princes du mondialisme. Il y a de plus, une mystique mondialiste assumée par ses acteurs. Elle est difficile à interpréter, mais ses objectifs sont clairement énoncés. Les processus sont longs et peuvent prendre différentes formes.

    Jacques Attali décrit dans «  Une brève histoire de l’avenir » la perspective de cette gouvernance mondiale. Je ne pense pas qu’il se trompe, les ambitions qu’il révèle sont d’ailleurs en synchronicité avec ce à quoi nous assistons de nos jours.

     

    Il serait donc question d’une gouvernance mondiale, au sein de laquelle chaque être humain consommerait, penserait et agirait de la même manière et uniformément sur le globe. Cela passe évidemment par l’abolition des souverainetés, pas seulement étatiques, mais aussi alimentaires, ce qui à mon sens représente un énorme danger. L’intervention des assurances semble également inéluctable pour aboutir à un tel système : chaque homme ayant droit selon des critères socio-économiques, à une alimentation de telle catégorie, une santé de telle catégorie, une éducation de telle catégorie, etc. ; le tout régi par des assurances mondiales sous le contrôle de divers ministères et organismes mondiaux. Nous vivons déjà dans un tel système mais il n’est pas encore totalement verrouillé. Le but est naturellement d’aboutir à un système profondément antidémocratique puisque calqué sur la gouvernance européenne, qui n’est autre que la gouvernance des lobbys. À ce propos, seul 40% des agences de lobbyistes sont inscrites sur le registre bruxellois.

     

    L’opacité de la gouvernance européenne, pourrait certainement se retrouver dans une gouvernance mondiale institutionnalisée, et ses institutions ne seraient plus seulement interventionnistes mais exerceraient une primauté sur les droits nationaux et les constitutions. Cela s’accompagnera bien entendu, comme l’a montré Medvedev en présentant un prototype de pièce mondiale lors du sommet du G20 à l’Aquila, d’une monnaie mondiale. La crise actuelle sert en outre indiscutablement l’accélération de l’abolition des monnaies nationales au profit de l’émergence de nouvelles monnaies continentales qui convergeront vers la monnaie mondiale. C’est du moins ce qu’indiquent les écrits des laboratoires de pensée élitistes, notamment Foreign Affairs, la revue du CFR. Il faut noter que l’émission de cette monnaie se fera sans aucun doute par les banques privées, ce qui pourrait détruire le principe même de souveraineté, et de facto annoncer la fin de la démocratie. C’est d’ailleurs ce qu’a permis l’article 104 du traité de Maastricht en Europe: mettre une fin définitive à l’indépendance des peuples face aux banques privées, entretenir la dette des pays européens, pendant que le FMI et la Banque Mondiale construisaient celle des PED. Notons que ces dettes coloniales et antidémocratiques n’ont aucun sens et aucune légitimité au regard de nombreuses constitutions.

     

    La question de la « FrançAfrique » est toujours d'actualité pour vous.  Où en sont  les rapports entre les gouvernements français et les Etats africains ? Les « réseaux africains » des partis politiques français de Gauche comme Droite existent-ils encore ?

    Dresser un tableau d’actualité des relations franco-africaines serait un travail long et pénible. Je vous renvoie donc aux travaux de l’association Survie. Samuel Foutoyet a publié fin 2008 un parfait résumé de la situation dans son ouvrage « Nicolas Sarkozy ou la Françafrique décomplexée ». Il faut bien comprendre que sous Sarkozy nous avons affaire à la branche affairiste de la Françafrique, des réseaux Pasqua et donc de ceux de la Corse. Les réseaux africains des partis politiques français subsistent, mais il est certain que des réseaux chinois, israéliens, américains, iraniens et libanais, etc., sont engagés dans la « conquête de l’Afrique ». De plus, comme l’a expliqué Verschave, les multinationales sont elles aussi de plus en plus présentes et n’agissent pas au nom d’un pays, mais simplement au nom du profit. Cela est à mettre en rapport avec la mutation des relations internationales vers une gouvernance mondiale dirigée par des multinationales et des banques privées.

     

    La résistance à la mondialisation a pris diverses formes en Europe. Comment jugez-vous le bilan de l'altermondialisme ? La crise de ce mouvement, longtemps représenté par ATTAC, est-elle révélatrice de ses faiblesses initiales (mélange de réformisme et d'analyses dépassées) ?

    Ce n’est que mon avis mais je vais rester général : ces organisations proposent de traiter les conséquences du système en place. Elles ne proposent aucunement de le démanteler en s’attaquant à sa base. Elles ne font finalement que rationaliser l’expression des maux de la société, lui ôtant toute sa charge vindicative. Elles se présentent pour la plupart en tant que société civile, mais elles ne sont pas élues. En somme, elles veulent sauver le système, l’économie, la démocratie ; en bref sauver des choses qui ont depuis longtemps fait l’aveu de leur propre inconsistance.<


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  • Le cheval de Troie : JP Morgan

     

    je t'ai déjà envoyé ce texte, j'ai recopié les sous titres d'une vidéo : :« L’empire britannique lui-même, désormais plus que jamais aux commandes de la politique mondiale, en se concentrant sur l’éradication permanente des États-nations souverains, consistant à pousser les pays dans des conflits autodestructeurs les uns contre les autres. Les services secrets commencèrent immédiatement à semer les graines d’une autre grande guerre, afin d’éliminer les nations et préparer le terrain pour un gouvernement mondial. Les programmes sociaux furent éliminés, les industries, privatisées, et de furieuses campagnes de spéculations s’abattirent, la banque centrale imprima désespérément des montagnes de billets, dans le vain espoir de rembourser l’impayable dette débouchant sur la crise hyper-inflationniste. Aujourd’hui encore, la manipulation des tensions religieuses et ethniques sont organisées, juste pour créer des conflits régionaux. Les mêmes banques et cartels qui avaient manipulé les conflits, se positionnèrent en vue d’actions semblables pour ruiner les positions déjà affaiblies. La banque JP Morgan, située au 23 Wall street, branche américaine d’une banque britannique, fonctionnait comme un cheval de Troie dans la finance américaine depuis bien longtemps. Dans les années 20, la maison des Morgan agissait plus comme un cartel que comme une banque, sans rôle public et avec un conseil d’administration en lien avec des milliers de compagnies, d’industries, et d’établissement publics américains. La main des Morgan était reconnue comme monarchique au pays de la finance américaine, seulement inféodée à l’empire britannique pour lequel elle agissait. C’est ce vaste réseau financier qui allait prendre le contrôle des partis politiques, installer une série de présidents au service de Londres et Wall street, et qui allait conseiller le démantèlement du Système américain. Un chômage massif se développa à cause de l’effondrement de tout le tissu industriel et agricole, tandis que s’installait un désespoir profond et le chaos social, c’était un terrible cauchemar. Ce fut une époque extrêmement dangereuse, les intérêts Morgan tentèrent d’installer un gouvernement fasciste en France, autour de Pierre Laval. La révolution espagnole éclata et le régime fasciste de Franco fut mis en place, Hitler était au pouvoir, Mussolini était au pouvoir, et des banquier de Wall street soutenaient cela, y compris Prescott Bush, le grand père de GW du même nom, qui agissait avec des fonds destinés à financer Hitler. Des millions de dollars furent injectés dans le parti nazi et l’un d’eux mit le feu au Reichstag. Les nazis accusèrent le parti communistes et utilisèrent la peur suscitée par l’événement pour instaurer des lois liberticides fomentées par Hitler qui avait les pleins pouvoirs. Le krach économique aux Etats unis s’était transformé en une gigantesque famine, banqueroutes, saisies immobilières, et le chômage culminait à 25 %. Mais les gens n’étaient pas en mesure de prêter attention aux grondements menaçants qui provenaient de l’étranger. Pourtant, la participation aux élections qui suivirent fut sans précédent. Les électeurs espéraient trouver un leader qui, contre toute attente, les sortiraient du désespoir et ramènerait la prospérité sur le pays. "
    .
    C'est un fals flag, un attentat que les dominants attribuent à un adversaire fictif pour mieux pouvoir lui tomber ensuite dessus. la guerre froide n'en finit pas de se réchauffer mais aujourd'hui, les autorités en conviennent, le principal adversaire, c'est le peuple dans son entier...
    a+.

    Posté par L.S. | Dimanche 29 Août 2010 à 11:02

    par Lisa SION 2

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  • Une économie mondiale planifiée

    L’humanité à un moment décisif – 3e partie

    « La race humaine est en train de devenir trop pour elle-même et trop pour le monde. » – William Saroyan, citation provenant du livre Mankind at the Turning Point (1974)

    Le Club de Rome est un groupe de réflexion de premier plan composé d’environ 100 membres, dont des scientifiques, des philosophes, des conseillers politiques et de nombreux autres personnages qui se cachent dans l’ombre du pouvoir. Cette série d’articles décrit les principales conclusions du livre publié en 1974 : Mankind at the Turning Point : The Second Report to The Club of Rome [1]. La première partie décrit leur désir pour le développement d’un système mondial totalitaire présenté sous l’euphémisme d’une société « organique ». La deuxième partie décrit la nécessité de créer un nouveau système de valeurs pour assurer l’acceptation du gouvernement mondial à venir. Ce nouveau système de valeurs sera basé sur « une conscience du monde ».

    Mankind at the Turning Point a utilisé un modèle informatique absurde basé sur des facteurs exponentiels du système mondial dans une tentative de cacher leurs conclusions prédéterminées derrière le voile de la science. L’un des principaux scénarios élaborés par le modèle fut une analyse des prix du pétrole. Ce fut un choix évident en raison de l’importance du pétrole pour l’économie mondiale et de la crise du pétrole du Moyen-Orient qui a débuté l’année précédente (1973). La conclusion de cette analyse est qu’un prix optimal existe pour le pétrole. Un prix trop élevé favoriserait le développement d’alternatives et entraînerait des pertes à long terme pour les pays exportateurs. Un prix trop bas encouragerait l’utilisation abusive et l’épuisement des ressources qui se traduirait par des pertes à long terme du pays importateurs qui n’auraient pas suffisamment de temps pour développer des alternatives. Par conséquent, il existerait un prix « optimal » du pétrole et la seule façon de l’obtenir serait par la coopération. Naturellement, un prix optimal pourrait exister pour tous les produits et la seule façon d’obtenir ces prix passerait par une économie mondiale planifiée. Après tout, une économie planifiée fonctionnait si bien dans l’Union soviétique, pourquoi ne pas l’étendre au reste du monde ?

    Tiré de Mankind at the Turning Point :

    « La conclusion ne s’applique pas uniquement au pétrole, mais à l’ensemble des ressources limitées – la nourriture, les engrais, le cuivre et ainsi de suite. La gamme de prix « la plus bénéfique » et le taux d’augmentation appropriée diffèrent pour chaque produit, mais un niveau optimal existe pour tous et doit être déterminé, puis à l’échelle globale, maintenu par tous les participants du système mondial – si nous voulons éviter les crises économiques récurrentes dues à des contraintes de ressources. » [Souligné par l’auteur] – 100

    « En effet, rien de moins qu’une intégration complète de toutes les couches, à partir des valeurs individuelles en passant par l’écologie et les ressources minérales – et ce, à l’échelle mondiale – suffira pour apporter une solution aux crises alimentaires mondiales … » [Souligné par l’auteur] – 87

    La redistribution de l’Industrie

    Insatisfait de la maîtrise des prix des ressources, le rapport souligne également la nécessité d’une redistribution planifiée de l’industrie à travers le monde, en particulier en Asie du Sud.

    « Le cinquième scénario – le seul moyen pour éviter une catastrophe sans précédent en Asie du Sud – requiert l’émergence d’un nouvel ordre économique mondial. La diversification industrielle devra être mondiale et soigneusement planifiée avec une attention particulière à la spécificité régionale. L’utilisation la plus efficace du travail et du capital, ainsi que la disponibilité des ressources, devront être évaluées sur une base globale et à long terme. Un tel système ne peut pas être laissée à la merci des intérêts nationaux étroits, mais doit s’appuyer sur des arrangements économiques mondiaux de longue portée… Mais la pression exercée sur la capacité de production alimentaire mondiale serait moindre si les habitudes alimentaires dans la partie riche du monde changeaient, en gaspillant moins. » [Souligné par l’auteur] – 127

    Système mondial d’allocation des ressources

    Une économie planifiée entraînerait un gouvernement central puissant avec le pouvoir d’affecter des ressources à des régions qu’il décrèterait les plus méritants.

    « Le moment est venu d’élaborer un plan directeur pour une croissance organique durable et le développement mondial fondé sur la répartition globale de l’ensemble des ressources limitées et d’un nouveau système économique mondial. Dans dix ou vingt ans d’ici, il sera probablement trop tard… »[Souligné par l’auteur] – 69

    « La solution de ces crises ne peut être développée que dans un contexte mondial, avec une reconnaissance complète et explicite du système mondial émergeant et sur une base à long terme. Cela nécessiterait, entre autres changements, un nouvel ordre économique mondial et un système d’allocation des ressources mondiales. » [Souligné par l’auteur] – 143

    Les horreurs de ce système proposé devrait être évidentes pour quiconque, mais pour ceux qui ne peuvent imaginer, voici une citation de L’impact des sciences sur la société (The Impact of Science on Society [2]) écrit par Bertrand Russell, qui était également un partisan d’un gouvernement mondial. La citation ci-dessous met en évidence l’un des avantages – selon Russell – d’un tel système d’allocation mondial.

    « Pour faire face à ce problème [croissance de la population et diminution de l’approvisionnement alimentaire], il sera nécessaire de trouver des moyens de prévenir une augmentation de la population mondiale. Si cela doit être fait autrement que par des guerres, la peste et les famines, cela demandera une autorité internationale puissante. Cette autorité devrait distribuer la nourriture mondiale aux diverses nations en proportion de leur population au moment de la mise en place de l’autorité en question. Si par la suite une nation augmente sa population, elle ne devrait pas recevoir plus de nourriture. Le motif de ne pas augmenter la population serait donc très convaincant. La méthode préférée d’empêcher une augmentation devrait être laissée à la discrétion de chaque État. » – 124

    [1] Citation de Mihajlo Mesarovic et Eduard Pestel, Mankind at the Turning Point : The Second Report to The Club of Rome (1974). ISBN 0-525-03945-7

    [2] Citation de Bertrand Russell, The Impact of Science on Society (1952). ISBN 0-415-10906-X

    * Texte basé sur le matériel original de Brent Jessop : « Mankind at the Turning Point, Part 3 – A Planned World Economy »

    Traduction par François Marginean

    par François M. (son site) samedi 28 août 2010


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  • Big Brother in the pocket

    Aux Etats-Unis, un reportage a interpellé nombre d’utilisateurs de smartphone, la dernière génération de téléphone mobiles, connectés à Internet. En quelques clics, il a réussi à collecter des informations de localisation, pénétrer dans le répertoire des utilisateurs, trouver des numéros de carte bancaire...


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  • Les douaniers américains pourront vous contrôler dès Roissy

    Dans le cadre d’un accord franco-américain, des agents du Customs and border protection pourront bientôt effectuer des contrôles sur les listes de passagers à destination des Etats-Unis dès leur embarquement à Roissy.

    La mesure entre dans le cadre d’un accord signé jeudi par le ministre français de l’Immigration, Eric Besson, et Janet Napolitano, la ministre américaine de la sécurité intérieure : quatre agents américains seront bientôt en poste à l’aéroport parisien Roissy-Charles de Gaulle. Le rôle de ces agents du Customs and border protection, le bureau américain de protection des frontières et des douanes, sera de renforcer le contrôle des passagers à destination des Etats-Unis.

    "Deux heures avant le décollage, les agents auront accès à la liste des passagers qu’ils vérifieront", précise-t-on dans l’entourage du ministre Eric Besson. "Il s’agit essentiellement de problèmes d’immigration irrégulière, de défaut de réglementation ou de contrefaçon de passeport".

    Une mesure déjà répandue dans les aéroports européens

    Les agents américains confronteront les listes de passagers à leur propre "liste noire". En cas de "détection de suspect", ils préviendront la compagnie aérienne qui prendra les dispositions nécessaires en refusant ou en acceptant le passager. Ils travailleront en étroite coopération avec la direction centrale de la police aux frontières. Ils auront accès aux zones d’enregistrement et aux passerelles d’embarquement.

    De telles mesures sont déjà appliquées dans les principaux aéroports européens, en particulier à Londres, Amsterdam, Francfort et Madrid. Un dispositif similaire à celui déployé par les Etats-Unis pourra être mis en oeuvre par la France au départ des Etats-Unis, sur la base de la réciprocité. "Ce qui n’est pas prévu dans l’immédiat", précise l’entourage d’Eric Besson.


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  • Alex Jones : le faux paradigme gauche droite



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  • par Maldoror samedi 21 août 2010 - 


    Claire Séverac et le complot mondial contre la santé

     

    Claire Séverac est l’auteur de plusieurs ouvrages ; elle présente ici son travail de recherche sur les multinationales et la santé, dans son livre "Complot mondial contre la santé".

    Voici la présentation de l’éditeur :

    "On a retenu les sommes colossales dépensées pour sauver le système bancaire. Elles sont dérisoires à côté du pactole que se partagent les 4 grands cartels mondiaux : chimie, biotechnologie, agro-alimentaire et médico-pharmaceutique. Les consortiums de l’agro-alimentaire ont réussi à faire disparaître toute l’agriculture vivrière, tout l’artisanat des métiers de bouches, toutes les particularités gastronomiques régionales, tout ce que les consommateurs pouvaient mettre dans leurs assiettes sans passer à leur caisse, avec la complicité des cartels de la distribution. Comment l’énorme comédie des normes alimentaires a-t-elle transformé notre nourriture en poison ? A qui sert réellement le codex Alimentarius ? Et pour qui tourne réellement l’OMC ? Depuis des décennies les grands groupes pharmaceutiques sont les financiers des plus grandes écoles et des formations de médecins, ils occupent en sous-mains les commissions sanitaires des pays et des instances internationales, ils sont partout, mais on ne les voit nulle part, comment opèrent-ils ? Comment étouffent-ils les scandales sanitaires ? De la naissance à la mort, chaque individu est une mine d’or pour eux, les pandémies des périodes fastueuses ! Et la "vraie-fausse" pandémie de grippe A en est un exemple de plus. Pour comprendre les interconnections de ces systèmes mafieux il fallait dresser leurs portraits et pratiques dans un même ouvrage. C’est désormais chose faite : après des mois d’enquête, Claire Séverac nous démontre, dans ce réquisitoire implacable, pourquoi et comment notre santé est en danger. "

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  • Mondialiénation


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  • L’ Europe anti-Démocratique !

    Nous ne sommes déjà plus en démocratie !!!


     


    L’ Europe n’est pas une question de gauche ou de droite, mais de souveraineté et de démocratie, c’est la question politique numéro 1.
     
    Voici un ensemble de documents révélant la vrai nature de la construction européenne, s’il doit y avoir un "complot" ou une "conspiration", c’est bien celle-ci : ouvrez les yeux avant qu’il ne soit trop tard.
     
     
    par l’argentin (son site) mercredi 18 août 2010

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  • C'est la chute finale

    version intégrale (2h24) sous-titrée : http://www.veoh.com/browse/videos/category/activism_non_profit/watch/v19430941bk2Qkay6


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  • Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 03/08/2010 à 13:04

    Des semences transgéniques ont été subrepticement autorisées à la vente fin juillet.

    L'évènement serait presque passé inaperçu. 38 maïs OGM ont été inscrits courant juillet au catalogue officiel des semences par le ministère français de l'Agriculture, a-t-on appris lundi 2 août. Et ce, en dépit de la suspension des cultures génétiquement modifiée en France depuis 2008, et en pleine polémique sur les autorisations dans l'Union européenne.  

    Les maïs en question: deux variétés de T25, et 36 variétés de MON810. Des espèces qui devraient être réservées à l'exportation, assure-t-on au au ministère: "Ce n'est qu'une autorisation de commercialisation pour dix ans, pas de culture. En aucun cas ces variétés ne pourront être cultivées en France", explique un porte-parole.  

    Une décision contraire à la clause de sauvegarde française

    Le décret qui fait entrer ces variétés de maïs au catalogue des semences est paru sans bruit dans le Journal officiel le 25 juillet. Une information qui aurait pu rester inconnue du grand public si elle n'avait pas été dévoilée par Greenpeace et la Confédération paysanne.  

    La France avait pourtant déclenché en janvier 2008 une "clause de sauvegarde" auprès de Bruxelles. Celle-ci permet à tout Etat membre de l'Union européenne de suspendre la culture d'un organisme génétiquement modifié.  

    Le ministère dément néanmoins toute volonté d'agir au creux de l'été. C'est le Conseil d'Etat, affirme-t-il, qui a été saisi en 2004 par les entreprises commercialisantes, et a imposé en octobre 2009 cette réinscription du maïs T25.  

    Exporté bien que trop dangereux pour être cultivé

    Pour Arnaud Apoteker, l'expert OGM de Greenpeace, "c'est une démonstration de force du lobby agro-industriel: les entreprises françaises vont ainsi pouvoir vendre ailleurs une semence dont on considère, avec la clause de sauvegarde, qu'elle est trop dangereuse pour être cultivée en France".  

    Le scientifique remarque également que le T25 est "un maïs tolérant à un herbicide très toxique, le glufosinate d'ammonium d'ailleurs interdit au sein de l'UE pour le maïs et qui fait partie des 22 substances que l'Europe a décidé d'interdire à partir de 2017". Un signe de mauvaise augure?  

    "En attendant, la France va être responsable de sa réintroduction en Europe", dénonce Arnaud Apoteker. Car l'inscription au catalogue français "ouvre la porte à la culture en Europe", explique-t-il, puisqu'elle entraîne une inscription automatique au catalogue européen. Et de conclure, qu'"aujourd'hui, rien n'empêche plus la culture de ces maïs dans l'Union européenne". 


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  • Alex Jones s’entretient avec Webster Tarpley

    Webster Tarpley présente Julian Assange de Wikileaks :

    Webster Tarpley : attaquer l’Iran pour sauver le dollar :

    Webster Tarpley décrit le théâtre d’opération au Moyen Orient :

    Webster Tarpley : vers une guerre nucléaire ?


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  • Chemtrails en direct live

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  • L’armée renvoie d’Afghanistan ses véhicules de contrôle des foules en sol américain

    25 juillet 2010

    La semaine dernière, l’armée amécaine a ordonné que tous ses véhicules « humvee » qui sont utilsés comme arme de dispersion des foules (par la douleur) soient ramenés en sol américain.

    Ces véhicules « ADS » (« Active Denial Systems ») ont été conçus pour maîtriser les soulèvements et pour contrôler les populations. Cette arme qui souffle des vagues de chaleur insupportable sur l’ennemi a été retirée de l’Afghanistant par l’armée américaine.

    Le système « ADS » a coûté environ £42 million à développer et était sur le point d’être déployé pour disperser les membres des Talibans qui attaquaient les forces américaines.

    L’arme, qui provoque une douleur intense sans causer de dommages physiques durables [connus], a été retirée de la zone de guerre la semaine passée sans que les chefs de l’armée américaine expliquent pourquoi un tel volte-face.

    Le « ADS », qui a été développé pendant 20 ans, travaille en envoyant un faisceau d’ondes à haute fréquence à la vitesse de la lumière. Ce faisceau peut couvrir l’ensemble du corps d’une personne, qui cause une douleur atroce, en chauffant l’eau et les molécules de graisse se trouvant sous la peau.

    Le faisceau peut frapper quelqu’un jusqu’à 1/3 de mille de distance et la douleur cesse seulement quand la personne se déplace de la route. Un porte-parole du ministère américain de la Défense a déclaré : « La décision de rappeler les armes aux États-Unis a été prise par les commandants sur le terrain en Afghanistan ».

    Ndlr : Pourquoi l’armée américaine ramène ces véhicules qui servent d’arme de maîtrise des foules en sol américain maintenant ?

    Ces armes ont été testées sur les Talibans, mais elles ont finalement été destinées à être utilisées contre les Américains en cas d’émeutes. Si les armes n’étaient pas efficaces, ils ne dépenseraient pas des millions de dollars pour les réexpédier en sol américain…

    Récemment, il a été révélé que les Marines des États-Unis ont reçu, secrètement, des formations avec les forces de police locale dans les villes américaines. Nous apprenons maintenant que l’armée est en train de récupérer leur équipement anti-émeutes en Amérique. Qu’est-ce qui se passe ?

    Il est évident que le gouvernement des États-Unis s’attend à un temps de trouble dans les mois qui viennent.

    par LazyFrenchBastard (son site) samedi 31 juillet 2010

    article lié : Les rumeurs d’évacuation dans le golfe s’intensifient…


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  • LE BOUC ÉMISSAIRE EST TOUJOURS BIEN CHOISI

    Partout des conflits ethniques fabriqués, mais réels
    Les Chinois à Belleville, les Z’y va à Grenoble, les Gitans dans le Loir-et-Cher…Après trente ans de mensonges métisseurs partagés par la gauche et la droite, plus personne ne peut le nier la France, sous les pressions communautaires et ethniques, est en train d’exploser.

    Et le plus surprenant, pour ne pas dire le plus insupportable, c’est que ce sont ceux qui ont fait profession de le nier durant cette même période, au nom de la culpabilité intrinsèque du peuple de souche qualifié de “fasciste” par BHL et son “Idéologie française”, qui jettent aujourd’hui le plus d’huile sur le feu…

    Une guerre civile larvée, dont l’explication par la crise économique est insuffisante, puisqu’aussi bien cette violence du Capital contre le Travail aurait dû,ou pu, solidariser tous ces damnés contre une même bourgeoisie mondialiste, plutôt que de les pousser les uns contre les autres : Chinois contre zy’va, Gitans contre petits Blancs, et bien sûr racaille chariatisée contre “identitaires” !

    Un conflit ethnique bien réel – et irréductible à l’économie – sauf à penser que le pouvoir économique aura tout fait depuis trente ans pour  ethniciser la crise ; et qu’il a malheureusement fini par y arriver !

    Une haine de la France fabriquée, mais réelle
    Un conflit ethnique voulu par le pouvoir économique mondialiste qui a réussi à faire d’une partie critique du peuple des banlieues, une horde de voyous incultes en pleine névrose sociale : relégués dans des ghettos de sous emploi, soumis à toutes les tentations libérales-libertaires sans en avoir les moyens, coupés de l’histoire de France dans un urbanisme abstrait à l’architecture sans racines, et souvent réfugiés dans une  idéalisation d’un pays d’origine et d’une religion qui les considèrent aussi comme des étrangers !

    Nouvelle racaille chariatisée à la mode américaine – encensée dans le film français ethnomasochiste aux 8 Césars de l’homosexuel Jacques  Audiard “Un Prophète”, tout un symbole – en train de passer sous nos yeux, pour les plus durs, de la petite délinquance au grand banditisme  surarmé, ne rêvant que de bouffer du Gaulois tapette et du flic SS (merci mai 68) !

    Un éclatement de la Nation programmé, mais réel
    Un éclatement de la Nation programmé, avec d’un côté un dénigrement systématique de l’Etat français, de son prestige et de son autorité, mené depuis trente ans par des élites cosmopolites omniprésentes et omnipotentes dans toutes nos instances idéologiques : université,   édition,média,milieu associatif ; élites cosmopolites qui, dans le même temps, poussaient au mépris et à la haine de la France historique, ces  nouveaux Français issus de l’immigration par la promotion du Rap le plus crasse, SOS-Racisme, l’anti-lepénisme… et d’une façon général le relais de la stupidité gauchiste.

    Un double jeu qui, pour ceux qui connaissent le dessous des cartes, ressemble à s’y méprendre à ce qui mena le Liban puis laYougoslavie à la guerre civile armée – avec notamment le même BHL en champion cette fois-là de la cause bosniaque antiserbe – et, au final, la destruction de ces deux pays.

    La pacification par l’armée, c’est déjà la défaite
    Car pour répondre à Elisabeth Lévy qui, sans vergogne, ose appeler à la pacification des banlieues par l’armée dans “On refait le Monde” sur RTL (émission dont elle me fit chasser en 2002 pour y usurper la place du “Gaulois en colère”, façon Zemmour chez Ruquier), proposition qui aurait fait hurler au “fascisme” ses coreligionnaires associatifs si elle avait émané d’un Le Pen père au fille, la pacification armée de son propre territoire c’est déjà la défaite.

    Déjà la défaite parce que ça coûte une fortune à l’Etat. Déjà la défaite parce que la pacification armée d’une banlieue quelle qu’elle soit entraînerait immédiatement l’embrasement de toutes les autres – et il y en a – donc l’obligation de généraliser cette occupation, ce que la faiblesse numérique de nos forces armées, déjà engagées en Afghanistan pour les intérêts que l’on sait, ne nous permet pas.

    Déjà la défaite enfin, parce que l’histoire nous a appris, en Algérie comme au Viêt-Nam, que lorsqu’on en arrive à cette extrémité pour continuer
    à contrôler un territoire, il est temps de penser à faire les valises !

    La France qu’ils n’aiment pas, je ne l’aime pas non plus !
    Une intervention hystérique qui a tendance à se multiplier ces temps-ci sur les ondes, ce qui est un signe en soi, puisque le même jour, cette fois sur RMC, un jeune se définissant comme “d’origine algérienne” – avant de préciser qu’il se prénommait David et qu’il était juif – déclarait lui aussi son raz le bol de la délinquance ethnique tout en annonçant sa volonté de voter Marine Le Pen à la prochaine présidentielle !

    Autant d’interventions ciblées qui m’obligent à faire remarquer que les jeunes des banlieues auront d’autant plus envie d’en découdre avec  l’autorité française qu’ils pourront vérifier – comme nous le pouvons tous – que ce qu’on appelle désormais “France” n’est plus du tout la France de De Gaulle – qui nous vaudrait le respect des banlieues – mais cette France du CRIF qui, comme notre prochain président de la République programmé Dominique Strauss-Kahn,“se lève chaque matin en se demandant ce qu’elle peut faire pour Israël” et ses assassins d’enfants…

    Une France que les Z’y va abhorrent finalement comme tous les patriotes sincères. Ce qui peut laisser penser que la situation n’est peut-être pas si désespérée !

    La colère du Gaulois enfin autorisée, à condition que…
    Un climat de guerre civile interethnique installé, pour ne pas dire voulu, par nos élites illégitimes, auquel vient maintenant s’ajouter une colère gauloise enfin autorisée.

    Autorisée après trente ans de persécution du Front National, qui lui au moins essayait de prévenir des dangers de l’immigration avant qu’il ne soit trop tard, plutôt que de jeter de l’huile sur le feu d’un brasier déjà bien allumé. Une colère gauloise enfin autorisée, pour ne pas dire poussée par les mêmes, pour être sûr que ça pète ; à condition bien sûr que cette colère se tourne exclusivement contre les effets de toutes ces  manipulations et non contre leurs causes. De la jouer “identitaires” et pas Dieudonné, afin que la dénonciation légitime du petit casseur de  banlieue serve surtout à couvrir les braquages des Madoff et autres Goldman Sachs qui, comme chacun sait, ne sont pas originaires des  quartiers…

    Eradiquons la racaille d’accord, mais jusqu’au bout !
    En conclusion, soyons d’accord avec Elisabeth Levy,Alain Finkielkraut, Eric Zemmour et leurs mentors pour dire qu’il est temps, après trente ans d’insultes et de dénigrement, de restaurer le prestige de la France et l’autorité de l’Etat.Donnons nous enfin les moyens d’éradiquer la  racaille,mais d’éradiquer la racaille jusqu’au bout.

    Pas seulement la racaille d’en bas.Chassons aussi des hautes instances et jusqu’à la tête de l’Etat le pouvoir occulte qui a créé, voire voulu cette situation par ses mensonges et ses manipulations. Cette racaille d’en haut qui s’efforce aujourd’hui – quitte à détruire la France par une guerre civile – de cacher son rôle et ses responsabilités en désignant un nouveau bouc émissaire, lui authentiquement sémite : l’arabo-musulman…

    Et là, j’aimerais bien savoir, lors d’une de ses prochaines interventions gouailleuse dans “On refait de monde” sur RTL, ce que la gauloise en colère et la patriote Elisabeth Lévy pense de cet antisémitisme là !
    Chiche ?!

    Alain Soral


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  • Interdiction des corridas en Catalogne: le monde taurin espagnol veut réagir

    MADRID — Mis provisoirement KO par l'interdiction des corridas votée mercredi en Catalogne, le monde taurin espagnol et ses alliés politiques sont décidés à réagir pour essayer de faire annuler cette mesure et éviter toute contagion.

    "Nous allons lancer la grande bataille" contre cette mesure "inadmissible", a déclaré jeudi à l'AFP l'imprésario taurin Luis Alvarez, un des fondateurs et responsables de la Mesa del Toro, association professionnelle de défense de la la tauromachie.

    Selon lui, la prohibition qui doit entrer en vigueur en 2012 est "inconstitutionnelle" et la Catalogne n'a pas le droit "d'abolir" les corridas, seulement de les réglementer.

    Le Parti Populaire d'opposition (PP, droite), défenseur affiché de la corrida, a déjà indiqué qu'il envisageait un recours en ce sens devant le Tribunal constitutionnel, aux côtés de la "Plate-forme pour la promotion et la diffusion de la fiesta".

    Et le leader du PP, Mariano Rajoy, a annoncé qu'il allait essayer de faire adopter par le Congrès des députés une déclaration qualifiant la tauromachie de "bien d'intérêt culturel", ce qui la protégerait de possibles interdictions régionales, y compris en Catalogne.

    Plusieurs régions autonomes dirigées par le PP, notamment celles de Madrid et Valence, réagissant au débat catalan, ont récemment annoncé leur intention d'inscrire la tauromachie à leur "patrimoine culturel", pour mieux la défendre.

    Il faut "blinder" la tauromachie contre les tentatives de ceux qui veulent la voir disparaître en Espagne, clamait jeudi dans un éditorial le quotidien de droite très "taurin" La Razon, stigmatisant une "atteinte à la liberté".

    La lutte va être acharnée entre pro et anti-taurins pendant les quelque 18 mois qui séparent le vote du parlement catalan, mercredi, de l'application de la mesure de prohibition le 1er janvier 2012, notait jeudi le quotidien El Pais.

    Selon le quotidien ABC, de nombreux SMS appelant à un boycott de produits catalans ont commencé à circuler en Espagne, en réaction à une mesure jugée "anti-espagnole", allant contre la "Fiesta nationale".

    Le monde taurin espagnol a seulement commencé à s'organiser ces dernières années pour défendre et promouvoir les corridas, y compris au niveau européen, avec des actions de lobbying auprès du Parlement et une récente exposition.

    L'interdiction en Catalogne va provoquer une "prise de conscience et une mobilisation" du milieu taurin, qui n'a pas su se défendre en Espagne aussi bien qu'en France, a estimé l'imprésario français Simon Casas, très actif dans la péninsule ibérique.

    Au delà d'une possible annulation de l'interdiction catalane, les défenseurs de la tauromachie veulent s'assurer qu'elle ne va pas faire tâche d'huile et menacer une activité qui génère 2,5 milliards d'euros de revenus annuels et des dizaines de milliers d'emplois.

    Les mouvements de défense des animaux ont annoncé une poursuite de leurs offensives contre la "barbarie" et la "cruauté" des corridas, espérant profiter de la dynamique du vote historique en Catalogne, notamment aux Baléares et aux Asturies.

    Ils auront toutefois du mal à connaître un tel succès dans les bastions de la tauromachie espagnole, Madrid, l'Andalousie, Valence et même le Pays Basque, estiment les médias hispaniques.

    Une contagion en France et en Amérique latine semble également peu probable à court terme, selon les milieux spécialisés, qui craignent davantage, pour l'Espagne, un vieillissement du public et une désaffection des jeunes.


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  • Interdiction de la corrida: entre protection animale, régionalisme et rejet du franquisme


    Recueilli par Sylvain Mouillard-Libération-

    José Tomas, en 2009 dans l'arène de Barcelone

    José Tomas, en 2009 dans l'arène de Barcelone (AFP PHOTO/LLUIS GENE)

    Frédéric Saumade est professeur d'anthropologie sociale à l'université de Provence. Spécialiste des cultures tauromachiques (1), il revient sur la décision des députés du parlement régional de Catalogne d'interdire les corridas à partir du 1er janvier 2012.

    Quelle est la tradition catalane de la corrida?

    Elle est ancrée dans le sud de la Catalogne, dans le delta de l'Ebre, et s'est formalisée sous la forme des correbous. Ce sont des courses de taureaux dans les rues, qu'on peut lâcher de nuit, avec des torches fixées aux cornes. Il n'y a pas de mise à mort. Quant aux jeux d'arène, ils sont faits de sauts, de feintes, d'esquives. C'est la même classe de jeux taurins que ceux de Camargue et des Landes.

    Existe-t-il différentes traditions tauromachiques en Espagne?

    Oui, cela s'est formalisé au XVIIIe siècle, autour de différentes régions. Il y avait une concurrence entre la tauromachie de Séville et celle du Nord de l'Espagne, notamment la Navarre et l'Aragon. Le style andalou, très centré autour de la dramaturgie de la mise à mort, était empreint d'une certaine gravité et d'un esthétisme. Le style navarrais, lui, était plus athlétique, virevoltant, fait de corps à corps. Cette tauromachie, popularisée par certaines gravures de Goya, était beaucoup plus burlesque et populaire. Au final, c'est la tradition andalouse qui s'est imposée au XIXe siècle.

    Quels marqueurs politiques sont associés à la corrida andalouse?

    Elle a été exploitée par le régime franquiste. La propagande du régime s'est notamment appuyée sur l'image de grands toreros, comme Manolete. Par ailleurs, les principaux éleveurs de taureaux, des grands propriétaires terriens, étaient franquistes. Pour les catalans, la corrida est associée à Franco. La course de rue (dont le correbous catalan) a été marginalisée et même interdite sous Franco. Après la chute du Caudillo, il y a eu un regain de ces traditions et des revendications régionalistes.

    Ce sentiment a-t-il eu une influence dans le vote de mercredi?

    Il y avait deux types d'opposants à la corrida: les animalistes purs et durs, qui voudraient interdire tout sorte de jeu taurin, et les régionalistes catalans, dont la motivation première est avant tout anti-espagnole. Pour cela même, ils ont défendu les correbous contre la corrida. C'est le point de vue des régionalistes qui a prévalu, puisque les correbous ne sont pas concernés par l'interdiction, alors qu'on pourrait aussi juger que ces jeux, bien que sans mise à mort, sont également cruels pour les taureaux. En revanche, le Parti populaire (droite) s'est prononcé pour le maintien de la corrida, au nom de défense de l'Espagne et de ses traditions.

    Comment la corrida a-t-elle évolué ces dernières années en Espagne?

    L'argument animaliste a largement pénétré les sphères aficionada. La corrida s'est beaucoup adoucie. Le spectacle d'avant les années 30 serait insupportable aux spectateurs d'aujourd'hui. A l'époque, les chevaux des picadors n'étaient pas protégés par un caparaçon, ils finissaient souvent étripés dans des arènes.

    L'importance de la mise à mort s'est amoindrie. Au XIXe siècle, l'acte central c'était la pique et le coup d'épée mortel. Mais progressivement, on a assisté à une esthétisation de la corrida. Sa dramaturgie est mise en valeur par la capacité du matador protagoniste à faire des passes avec sa cape et sa muleta, à entrer dans une chorégraphie avec l'animal.

    C'est cela qui fait le clou du spectacle, et non la mise à mort. D'ailleurs, il est de moins en moins exceptionnel que le taureau soit gracié quand il a été très brave et que les toreros l'ont travaillé à la perfection aux yeux des spectateurs. Du taureau gracié, on espère le voir devenir un bon reproducteur sur ses prés d'origine.

    Y-a-t-il un désintérêt du public?

    Les derniers sondages affirment que la majorité des Espagnols sont opposés à la corrida. Ce mouvement est prégnant en Catalogne, qui s'affiche à la pointe de la modernité espagnole. Cela est dû à la conjonction des arguments animalistes, qui progressent dans tout le monde occidental, et des arguments régionalistes catalans.

    Cela étant, à Barcelone, il y a des corridas tous les dimanches pendant la saison, d'avril à octobre. Celles-ci restent très touristiques. Il existe également des corridas pour connaisseurs au sein de l'arène barcelonaise, la Monumental. Ces dernières années, la plus grande vedette actuelle, José Tomas, y a triomphé devant les arènes combles.

    L'interdiction des corridas va avoir un impact économique négatif pour la région. Il y a en effet une fiscalité intéressante autour de la corrida. Les férias organisées autour de ces événements brassent aussi beaucoup d'argent.

    Ce qui s'est passé en Catalogne peut-il toucher d'autres régions?

    Ce vote est loin d'être anecdotique, et l'on comprend bien que le contexte actuel de progression de la passion pour les animaux au sein des populations occidentales menace fortement une tradition telle que la corrida. Une demande d'interdiction a d'ailleurs été déposée auprès de la communauté de Madrid. Je pense néanmoins que cela a très peu de chances d'aboutir; pour la contrer, un groupe de députés du PP a demandé la reconnaissance officielle de la corrida comme «patrimoine national».

    Barcelone, par rapport à la capitale, n'est pas une grande ville de tradition tauromachique. A Madrid, la passion collective est très forte et réunit à peu près toutes les classes sociales, puisque aux guichets des arènes de Las Ventas, on peut trouver des places coûtant moins de dix euros. Même si la tauromachie ne suscite plus l'admiration que d'une minorité d'Espagnols, c'est une forte minorité dans ses bases régionales (Andalousie, Castille, Valencia, Navarre et Pays Basque). Une interdiction généralisée aurait alors le relent autoritaire que les détracteurs catalanistes prétendaient justement stigmatiser en associant corrida et franquisme.

    Quelles sont les origines de la corrida espagnole?

    La corrida moderne est une tradition d'origine andalouse qui remonte au XVIIIe siècle. On trouve la trace de corridas populaires ou aristocratiques à partir du haut Moyen-Age, mais elles n'avaient pas la forme des spectacles tauromachiques, caractéristiques des sociétés modernes. Par exemple, lors des fêtes officielles, la noblesse organisait des courses de taureaux au cours desquelles les jeunes chevaliers devaient faire la preuve de leur bravoure devant le peuple.

    On assiste à un glissement à la fin du XVIIe siècle - début du XVIIIe. Notamment en raison de la décadence des mœurs de la noblesse guerrière, liée à la régression de l'empire hispanique. Le roi Philippe V, qui déteste les corridas, encourage à ce qu'elles ne soient plus pratiquées par la noblesse, mais seulement organisées par elle. C'est à partir de ce moment que des hommes issus des classes populaires en deviennent les protagonistes.

    Aujourd'hui, on a donc d'un côté une tradition andalouse «nationale», basée sur la mise à mort de l'animal, et de l'autre des traditions locales régionales...

    En effet. La tradition andalouse nationale a cours dans toutes les régions d'Espagne, sauf dans le nord de la Catalogne et dans une partie de la Galice. Cette tradition est impérialiste, c'est-à-dire qu'elle s'est développée au-delà de ses frontières originelles dans le sud de la France et en Amérique latine. A cet égard, dans le processus de démantèlement de l'empire espagnol, si certains pays latino-américains - tels le Mexique ou le Pérou - ont adopté la corrida comme un emblème national, d'autres - tels l'Argentine ou le Chili - l'ont rejetée, à cause de son identité hispanique trop marquée, dès qu'ils ont acquis l'indépendance.

    En quelles occasions la corrida a-t-elle été contestée?

    La première interdiction fut édictée par une bulle du pape Pie V, en 1567. Il s'agissait alors de défendre à tout croyant de mettre son âme en danger pour des raisons non-chrétiennes. Trente années plus tard, en 1596, Philippe II obtient de Rome la levée de cette interdiction, en arguant de la passion du peuple pour les jeux taurins.

    Puis, au XVIIIe siècle, la polémique suit les raisons économiques de l'époque. Charles III, le «despote éclairé», prônait la modernisation de l'Espagne. Certains de ses ministres, des économistes, étaient contre les courses de taureaux. Pour eux, c'était une perte de temps et de richesse.

    L'argument animaliste - fustigeant la barbarie et la cruauté de la corrida - est venu plus tard, au XIXe siècle. Ce mouvement prend sa source en Angleterre, où naît la conscience naturaliste et une certaine compassion envers l'animal. En France, la loi de Grammont, qui interdit les mauvais traitements sur les animaux, est invoquée par la Société Protectrice des Animaux pour interdire les corridas qui ont été importées d'Espagne dès le début du second Empire.

    A la fin du XIXe siècle, on assiste dans l'Hexagone à un repliement des corridas sur les régions méridionales où la passion collective pour ce spectacle est la plus forte, les pays landais et camarguais notamment. Le législateur reconnaîtra au XXe siècle une «tradition taurine interrompue» dans ces régions.

    Note Webrunner : Malgré des intentions qui peuvent parître louables pour certains, ce vote catalan est ni plus ni moins qu'un premier pas vers l'indépendance de la catalogne     Après la Belgique, l'Espagne...


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  • Poutine, un Américain à Sébastopol… à quand un ayatollah en Harley ?

    Quand la troisième guerre mondiale a-t-elle commencé ? Cette question, on se la pose vu que la seconde s’est achevée une première fois à Yalta et une seconde fois lorsque le bloc de l’Est se décomposa en quelques années suite à une fissure sur un mur, un soir de décembre 1989 à Berlin. Si maintenant nous sommes tous américains ou presque, ce n’est pas suite aux attentats de 2001 mais parce que nous apprécions les symboles de la culture américaine. Les Russes écoutent les Stones, apprécient la techno et Disney, alors que leur premier ministre se la joue en Harley dans les rues de Sébastopol. Cette image estivale constitue un prétexte pour méditer sur l’état du monde et sur cette troisième guerre planétaire qui a commencé sans qu’elle ait été déclenchée. <o:p></o:p><o:p>
    </o:p>

    L’Histoire de notre Modernité, celle centrée sur l’Europe, livre une série de périodes entrecoupées de guerres, ou alors, dirait un esprit facétieux, une série de conflits interrompus par des périodes de paix et de stabilisation. Un autre esprit facétieux surenchérit en suggérant que les périodes de paix sont propices au développement économique et donc, permettent aux belligérants de réactualiser leur dispositif militaire en jouant sur les progrès techniques, le tout en prévision du prochain conflit. Le second conflit mondial a vu se dessiner un processus accéléré et intégré faisant que la bataille sur le terrain se jouait aussi dans les usines d’armement. L’Allemagne, l’Union soviétique et les Etats-Unis furent lancés dans une frénésie productive sans précédent. Les obus américains sont tombés par centaines de milliers, anéantissant des grandes villes comme Dresde. Rien de comparable avec la bataille de Valmy, un banal champ de bataille, deux armées et puis, l’une en surnombre qui tombe par on ne sait quel mystère mais qui manifestement était moins puissante. La guerre du 20ème siècle s’est achevée en 1945. C’est ce que disent les manuels. En fait, elle s’est poursuivie sous forme de guerre froide jusqu’en 1990. Avec entre-temps quelques conflits spécifiques. Guerres d’indépendance en Algérie et Indochine, conflit en Corée, Vietnam évidemment puis Afghanistan. Mais dans l’ensemble, la période a été plutôt contrôlée du fait de la rivalité entre les deux blocs. <o:p></o:p><o:p>
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    La fin de la guerre froide a été marquée par une recomposition des nations, d’abord dans l’ancien empire soviétique puis en dans l’ancienne Yougoslavie. Les ensembles constitués de manière artificielle suite à la guerre de 39 ont éclaté en libérant d’anciennes souverainetés. La Russie, aux prises avec des problèmes internes, a peu à peu atténué son emprise rivale sur la planète et comme l’expliquent les historiens de notre période récente, cette nouvelle situation a laissé place à une bataille livrée non plus par des Etats mais par des chefs de guerre, des potentats locaux, des seigneurs du terrain, des groupuscules terroristes, avec souvent la corruptions des dirigeants et la participation de clans plus ou moins mafieux, trafiquants d’armes et pourvoyeurs de fonds avec des commerces illicites. La planète n’est pas si globalisée qu’on ne le pense. Des zones sont stabilisées et sécurisées si l’Etat est puissant et que ses dirigeants sont rigoureux. C’est le cas des Amériques, de l’Europe, de l’Asie extrême. <o:p></o:p><o:p>
    </o:p>

    Ce lundi 26 juillet, Frédéric Encel a livré sur les ondes de France Inter un état des lieux de l’insécurité. La région des grands lacs est spécialement touchées par des rivalités tribales, ethniques, économiques, avec au centre la très convoitée république du Congo. Les hostilités ont commencé par le génocide au Rwanda en 1994. Depuis, des millions de morts. Un peu plus au nord, la situation n’est guère meilleure, avec une Somalie qui n’existe quasiment plus en tant qu’Etat. Le Soudan est le siège de rivalités ethniques dont le bilan reste incertain. Passons à l’ouest, avec le Niger, la Mauritanie et ce désert, terrain de prédilection pour les activistes de la nébuleuse Al Qaïda. Au Nigeria, on observe des tensions entres communautés religieuses. Mais ces années 1990 ont vu aussi se déployer des conflits meurtriers dans les Balkans. Bien que stabilisée, la situation reste tendue avec le cas du Kosovo qui n’est pas réglé. Evoquer l’instabilité du Proche-Orient est un lieu commun. La guerre du Kippour est la dernière à s’inscrire dans le schéma de 39. Les récents conflits menés par Israël appartiennent à la troisième guerre planétaire, comme du reste l’intervention de l’Otan en Afghanistan. Alors qu’un peu plus au nord, des rivalités entre ethnies ont fait quelques cents à mille morts au Kirghizistan. Un mot également sur le Caucase abritant des tensions vieilles comme cette contrée sauvage aux innombrables langages. <o:p></o:p><o:p>
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    La troisième guerre mondiale n’a pas les contours classiques des anciens grands conflits. Ce serait plutôt une nébuleuse de guérillas locales, menées avec des connivences d’intérêts somme toute classique, l’ensemble se superposant à une « guerre contre le terrorisme ». Etant entendu que cette guerre n’est pas conventionnelle et ressemble plus à une opération de police menée à l’échelle planétaire avec aux avant-postes les Etats-Unis et leur immense puissance militaire à laquelle s’ajoute l’efficacité des services de renseignement pléthoriques. Ce qui est un euphémisme puisque la multiplication des agences de renseignement et des personnels voués à l’écoute rend le mastodonte peu efficace eu égard aux moyens engagés en hommes, avec des coûts chiffrés en dizaine de milliards de dollars. Quand cette guerre a-t-elle commencé ? En 1990 après la chute du mur, en 1994, après le génocide rwandais, en 2001 après les attentats du WTC, ou alors en 2010 ? L’année en cours est marquée par une recomposition géopolitique mettant en position centrale une Turquie affichant ses prétentions, persuadée que la roue a tournée et que l’aventure européenne est terminée, à cause notamment de la France, alors que l’attaque de la flottille humanitaire a entamé pour un moment les bonnes relations avec Israël. En 2010, Michel Germaneau a été assassiné par des fanatiques islamistes. La France n’a pas hésité à frapper un camp de terroristes, calquant sa stratégie sur celle des Etats-Unis et promettant des représailles. 2010, c’est également la publication de documents sensibles sur le rôle des services secrets pakistanais. D’un autre côté, la tension monte dans la relation entre l’Iran et les pays de l’Otan. Alors que la Corée du Nord est dans le collimateur des Etats-Unis qui, préparant quelques improbables manœuvres, risquent de « froisser » la Chine. <o:p></o:p><o:p>
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    Il n’est pas facile d’interpréter ces faits. Il se peut bien qu’une fois achevé, la guerre froide entre les deux blocs ait fait place à une seconde guerre froide après 1991, date du conflit classique entre l’Irak et la coalition. La situation est complexe et si guerre froide il y a, elle est parsemée de petites guérillas et d’opérations de police internationale. Et dans ce combat, les Etats-Unis, l’Europe, la Russie, la Chine, le Japon et les pays d’Asie affichent un consensus sans faille majeure. Il faut en effet rappeler les petites disputes récentes entre la Russie et une Géorgie mise sous la coupe d’Américanistes. Par contre, du côté de l’Ukraine, c’est à nouveau l’amitié russe qui revient et comme le dit l’adage revisité, chassez le culturel, il revient au galop. La visite de Vladimir Poutine à Sébastopol incarne tout un symbole. C’est en effet à quelques dizaines de kilomètres que furent signés les accords de Yalta jugés par les historiens comme un acte fondateur des Nations unies et non pas comme un partage du monde comme le dit la vulgate. La guerre froide débuta en fait en 1948, après trois ans de politique hégémoniques menée par Staline, véritable instaurateur de l’empire soviétique, également désigné comme bloc de l’Est. A Sébastopol, la flotte russe (bientôt enrichie de deux navires construits en France) a été fêtée par les Ukrainiens alors que Poutine, chevauchant une Harley Davidson, s’est offert une virée en compagnie de 7000 bikers. Cette image est riche de symbole si l’on se souvient qu’au bon vieux temps du régime soviétique, tout ce qui incarnait la culture américaine était proscrit. Les vinyles des Stones s’échangeaient sous le manteau, à l’instar des romans libertins dans l’Ancien Régime. Alors que les vigiles du régime surveillaient les spectateurs des rares concerts rock autorisaient. Il fallait rester assis, ne pas danser. <o:p></o:p><o:p>
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    En 2010, la résistance face aux valeurs américaines et plus généralement, à la culture occidentale, se dessine dans les pays de culture islamique. Ce sera là un des enjeux du siècle. Qui sait si un jour, on ne verra pas un ayatollah pilotant une Harley à Téhéran. Pour l’instant, la situation est bloquée, depuis l’arrivée au pouvoir d’Ahmadinejad. Le rock a de nouveau été interdit mais la scène underground semble résister. Bref, le rigorisme soviétique a été remplacé par un rigorisme islamique, sans pour autant qu’il y ait une unité géopolitique comme du temps de Staline. Le monde islamique est hétéroclite et éclaté. Une mini guerre froide se joue avec l’Iran mais tout ceci relève d’une comédie et ce monde finira bien par épouser la culture mondiale, comme la Chine où là-bas, métal, punk et rock prennent un essor formidable. <o:p></o:p><o:p>
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    par Bernard Dugué (son site) mercredi 28 juillet 2010


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