• La crise de l'après-Ben Laden met le gouvernement pakistanais en danger

    Islamabad - Le raid américain dans lequel Oussama Ben Laden a été tué au Pakistan, où il vivait tranquillement depuis plusieurs années, pourrait déstabiliser le gouvernement de ce pays et provoquer des élections anticipées, selon les analystes.


    Depuis l'annonce de la mort du chef d'Al-Qaïda, abattu le 2 mai dans la ville-garnison d'Abbottabad sans que les autorités pakistanaises ne soient au courant de l'opération, le gouvernement et l'armée sont affaiblis.


    La population, qui ne leur reproche pas la mort de Ben Laden, que peu semblent regretter au Pakistan, s'interroge : comment une armée qu'elle pensait toute puissante a-t-elle pu subir un tel échec ?


    Une situation aggravée par l'incapacité des forces de l'ordre à empêcher d'innombrables attentats des talibans alliés à Al-Qaïda depuis près de quatre ans, que certains analystes comparent au cataclysme de 1971, lorsqu'un tiers du pays avait fait sécession pour former le Bangladesh.


    "La détérioration de la situation sécuritaire pourrait conduire à la chute du gouvernement", commente Khurram Abbas, analyste au Pakistan Institute of Legislative Development and Transparency (PILDAT).


    Et certains pourraient en tirer avantage. Comme le chef de l'opposition Nawaz Sharif, donné vainqueur par les sondages de tout scrutin anticipé, ou l'ancienne star du cricket Imran Khan, qui dirige un parti d'opposition.


    Sans pour autant donner leur recette pour lutter contre le terrorisme, ils s'évertuent à dépeindre le Parti du peuple du Pakistan (PPP) au pouvoir comme une marionnette de Washington, une accusation qui fait mouche au sein d'une population très majoritairement antiaméricaine.


    Les suites du raid d'Abbottabad ont donné au gouvernement "une chance d'établir son emprise sur la sécurité et dans d'autres domaines, mais il a échoué", poursuit Mutahir Sheikh, professeur de relations internationales à l'université de Karachi.

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  • PAKISTANL'influence chinoise prend de l'ampleur

    A l'issue de la visite du Premier ministre pakistanais en Chine, le Wall Street Journal rapporte que Pékin aurait accepté de reprendre en main la gestion du port de Gwadar, situé sur la côte ouest du pays, administré jusqu'à présent par une société singapourienne. La Chine avait financé la construction du site à plus 80 %. Islamabad souhaiterait aussi que la Chine construise une base militaire pour la marine pakistanaise, affirme le quotidien américain. D'autres projets de grande envergure ont été évoqués, comme la construction d'un oléoduc et la prolongation du réseau de chemins de fer de Gwadar jusqu'à la frontière chinoise.

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  • "Si la Chine a un allié stratégique, c'est bien le Pakistan"

    LEMONDE.FR | 22.05.11 | 20h42  •  Mis à jour le 22.05.11 | 20h42

     

    Pékin, correspondant - Jean-François Huchet, directeur du Centre d'Etude sur la Chine contemporaine (CEFC) à Hongkong. M. Huchet a codirigé en 2010 l'ouvrage collectif China and India in central Asia, A new Great Game paru en anglais aux Editions Palgrave Macmillan. (La Chine et l'Inde en Asie centrale : le nouveau Grand jeu).

     

    La méfiance entre Pakistan et Etats-Unis depuis Abbottabad a pour pendant la célébration de la relation sino-pakistanaise comme intangible et au beau fixe : la Chine et la Pakistan se veulent les "meilleurs amis" du monde. Va-t-on assister à une intensification des liens entre la Chine et son voisin ?

    Jean-François Huchet : La relation sino-pakistanaise est déjà capitale pour les deux pays : on a oublié que c'est une des plus fortes existantes. Si la Chine a un allié stratégique, c'est bien le Pakistan. Et réciproquement. Cette relation existe depuis très longtemps : la Chine a toujours considéré le Pakistan comme un tampon face à l'Inde, mais aussi une porte vers le monde islamique. C'est une relation avec une forte composante militaire, au sujet de laquelle beaucoup de choses restent secrètes. On sait que le Pakistan a obtenu la bombe atomique en partie grâce à la Chine. On ne sait toujours pas combien il y a de conseillers militaires chinois.

    Comment décrypter alors le comportement du Pakistan ?

    De manière conjoncturelle, on peut dire que les Pakistanais jouent certainement la Chine contre les Etats-Unis, mais ils ne peuvent pas forcément aller plus loin. Ce sont des signaux envoyés aux Américains pour dire, "attention, si vous continuez, on va tomber dans les bras de la Chine".

    Le Pakistan est, de toutes les manières, un pays qui joue sur son instabilité, sur son pouvoir de décomposition, un peu comme la Corée du Nord. Il a besoin de jouer la dessus avec les grandes puissances, en premier lieu les Etats-Unis…Donc je ne pense pas que le Pakistan puisse se permettre un rééquilibrage plus fort au profit de la Chine. Les Chinois aussi savent qu'une partie du sale boulot est fait par les Américains dans la région. On n'imagine pas la Chine devoir s'engager en Afghanistan.

    Quel rôle vient jouer l'Inde dans le positionnement du Pakistan par rapport à la Chine ?

    L'Inde n'est jamais loin dans la relation sino-pakistanaise. Le réalignement Inde-Etats-Unis, avec l'accord dans le nucléaire civil conclu en 2009 inquiète les Pakistanais. La résurgence de l'Inde dans le reste de l'Asie centrale est un autre élément qui les pousse à serrer les coudes avec leur allié chinois.

    Mais jusqu'où ? Lors de la guerre au Pakistan oriental en 1971, les Pakistanais ont demandé l'aide des Chinois. Ceux-ci ont critiqué l'intervention indienne dans le futur Bangladesh, mais n'ont jamais tiré un coup de feu. Les Chinois sont prêts à aider, ils sont certes inquiets aussi du réalignement du Pakistan avec les Etats-Unis depuis la guerre contre la terreur. Mais ils regardent avant tout leur propre intérêt stratégique.

    On parle beaucoup par exemple de la stratégie du "collier de perles" poursuivie par la Chine dans l'Océan indien, dont le port pakistanais de Gwadar au Baloutchistan, serait une composante. Les Chinois l'ont certes financé et construit. Ils ont la possibilité d'y faire escale, il y a beaucoup d'échanges sur le plan marchand, mais il n'y a pas de base militaire chinoise. Les Pakistanais ont un souci de souveraineté. Je ne pense pas qu'ils laisseraient les Chinois aller beaucoup plus loin qu'ils ne le sont aujourd'hui.


    Propos recueillis par Brice Pedroletti


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  • Visite "historique" du président pakistanais à Moscou

    Ma visite en Russie deviendra "historique et permettra d’ouvrir une nouvelle page dans les relations entre le Pakistan et la Russie", a déclaré jeudi le président pakistanais Asif Ali Zardari lors de son entretien avec son homologue russe Dmitri Medvedev au Kremlin.

    "J’ai emporté avec moi les espoirs de notre parlement, du premier ministre, du gouvernement et des simples Pakistanais qui souhaitent renforcer la coopération bilatérale avec la Russie et donner un nouveau visage à la coopération régionale", a indiqué le président pakistanais.

    Selon lui, "nos pays sont des voisins très proches, nous appartenons à la même région et même si nos pays n’ont pas de frontière commune, nos cœurs battent à l’unisson".

    "Je suis heureux de votre visite officielle en Russie et j’espère que votre séjour à Moscou et St-Pétersbourg vous donnera une idée plus précise sur l’état actuel des choses dans notre pays", a pour sa part déclaré le président Medvedev.

    Au cours de sa visite de quatre jours (11-14 mai) en Russie, le président pakistanais rencontrera les hauts responsables russes et parlera devant les représentants des milieux d’affaires à Skolkovo, la Silicon Valley russe.

    A l’issue des négociations russo-pakistanaises, la signature d’une déclaration conjointe des présidents de la Russie et du Pakistan, ainsi que de plusieurs accords bilatéraux est prévue.


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  • Le Pakistan dément la présence de soldats américains sur son sol 

    Le Pakistan a démenti une information de presse selon laquelle des membres des forces spéciales américaines avaient été embarqués ("embedded") au sein de l'armée pakistanaise dans le cadre de missions de collecte de renseignements dans le nord-ouest du pays. Citant des câbles publiés par le site WikiLeaks, le quotidien local Dawn a rapporté samedi que les forces américaines avaient été déployées dans le nord du Pakistan jusqu'en septembre 2009.


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  • New Delhi préoccupé par les liens entre Pékin et Islamabad

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    voir aussi : La Chine et le Pakistan réaffirment leur amitié indéfectible

    L’Inde est «gravement préoccupée» par le développement des liens sino-pakistanais dans le domaine de la défense et devra renforcer ses capacités militaires pour y faire face, a indiqué son ministre de la Défense, A. K. Antony, a rapporté hier l’AFP.

    «C’est une grave préoccupation. Pour nous, la chose principale c’est que nous devons augmenter nos capacités et cela constitue la seule  réponse», a-t-il déclaré tard vendredi. Le ministre a tenu ces propos après l’annonce que la Chine a l’intention d’accélérer la livraison au Pakistan de 50 chasseurs bombardiers  JF-17 Thunder, des avions de combat multirôles produits conjointement par Pékin et Islamabad. Selon le ministre indien, le fait que des militants extrémistes soient accueillis au Pakistan constitue une autre «grave préoccupation» pour New Delhi. Le Pakistan doit «dissoudre et détruire» tous les mouvements de guérilla s’il veut sincèrement améliorer les relations avec son voisin indien, a-t-il dit. La mort d’«Oussama Ben Laden, tué au Pakistan» par des commandos américains, a démontré que «ce pays constitue le noyau dur des activités terroristes en Asie du Sud», a-t-il ajouté.

    L’Inde, qui accuse depuis longtemps le Pakistan de fournir abri et soutien à des groupes extrémistes préparant des attaques sur le territoire indien, a fait pression sur la communauté internationale, en particulier sur Washington,  pour sanctionner Islamabad. L’Inde et le Pakistan se sont affrontés à trois reprises depuis la partition du sous-continent après l’indépendance en 1947 du joug britannique et n’entretiennent aucune relation dans le domaine militaire. Les deux pays sont dotés de l’arme nucléaire. La Chine est le principal fournisseur d’armes du Pakistan, qu’elle considère comme un important contrepoids face à l’Inde, qui a resserré ces dernières années ses liens avec les Etats-Unis.


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  • L'attaque d'un camion de l'Otan au Pakistan fait 16 morts

    publié le 21/05/2011 à 09:26, mis à jour le 21/05/2011 à 10:00 source

    L'attaque d'un camion de l'Otan au Pakistan fait 16 morts

    Un attentat à la bombe contre un camion-citerne approvisionnant les forces de l'Otan en Afghanistan a fait au moins seize morts samedi dans le nord-ouest du Pakistan. L'attaque s'est produite près du poste-frontière de Torkham, entre l'Afghanistan et le Pakistan. (Reuters)

     

    Un attentat à la bombe contre un camion-citerne approvisionnant les forces de l'Otan en Afghanistan a fait au moins seize morts samedi dans le nord-ouest du Pakistan, ont rapporté des responsables pakistanais.

    L'attaque s'est produite près du poste-frontière de Torkham, entre l'Afghanistan et le Pakistan, sur la route du col de Khyber qui constitue le principal axe d'approvisionnement logistique des forces américaines et de l'Otan en Afghanistan.

    L'explosion de la bombe a immobilisé le camion tard dans la nuit de vendredi à samedi et provoqué un incendie tandis que des gens tentaient de récupérer du carburant s'échappant de la cuve.

    "Il y a eu une autre explosion tôt ce matin dans le même camion et 16 personnes, venues collecter de l'essence, ont été tuées", a précisé à Reuters un haut responsable de l'administration locale.

    Dans une attaque distincte, seize camions-citernes de l'Otan qui faisaient route vers l'Afghanistan ont également été visés, ont indiqué des responsables locaux. Aucune personne n'a été blessée.

    Le Pakistan connaît une recrudescence de la violence depuis la mort du fondateur d'Al Qaïda, Oussama ben Laden, tué le 2 mai par un commando des forces spéciales américaines à Abbottabad, au nord d'Islamabad.

    Les deux attaques de samedi ont été revendiquées par la Brigade Abdallah Azzam, un groupe islamiste proche des taliban pakistanais.

    "C'est notre djihad contre les Américains. Nous voulons interrompre l'approvisionnement de l'Otan depuis notre territoire", a dit Abu Musa'ab, porte-parole du groupe joint par Reuters au téléphone dans un lieu non déterminé.

    On estime que 40% de l'approvisionnement des forces de l'Otan en Afghanistan transite par le Pakistan. Une proportion similaire passe par les pays qui bordent la frontière nord de l'Afghanistan. Le reste (20%) est acheminé par voie aérienne.

    Ibrahim Shinwari, Marine Pennetier et Henri-Pierre André pour le service français

    Par Reuters

    note WR : ce n'est qu'un début...et cela justifiera l'intervention US au Pakistan, pour le moins dans la zone AFPAK.


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  • Pakistan- États-Unis : le chant des retrouvailles

    Washington et Islamabad veulent mettre fin à la polémique sur les conditions de l’élimination de Ben Laden afin de faciliter l’ouverture de négociations avec les talibans.

    La « polémique » américano-pakistanaise sur les conditions de séjour et de la liquidation de Ben Laden à Abbottabad semble avoir fait long feu. Les manifestations d’indignation exprimées par Islamabad et Washington ont laissé place à des propos plus conciliants moins de deux semaines après l’opération. L’ère de l’après-Ben Laden a commencé. Tout au moins sur le plan politique. Les autorités pakistanaises ont ainsi annoncé mardi l’arrestation à Karachi d’un important « commandant d’al-Qaida », un Yéménite, Muhammad Ali Qasim Yaqub. Un geste apprécié des États-Unis. La veille, les deux alliés, par la voix du sénateur John Kerry se prévalant du soutien d’Obama, avaient mis en avant leur volonté de « rétablir la confiance » entre eux. Ils se sont ainsi promis de travailler désormais « ensemble » en cas d’action contre toute « cible de première importance » au Pakistan. Kerry était le premier haut responsable américain à se rendre à Islamabad depuis la mort de Ben Laden. Il y a rencontré le général Ashfaq Kayani, le chef d’état-major, puis les autorités civiles. « Le Pakistan augmente ses efforts pour combattre les extrémistes et contribuer à la stabilisation de l’Afghanistan, mais certaines de ses actions doivent rester secrètes », a clamé l’envoyé américain.

    Ces retrouvailles rapides ont pour cause l’importance du Pakistan dans la stratégie de « l’Afpak » (Afghanistan - Pakistan) défendue par la Maison-Blanche : une « sortie de guerre » qui passe par des négociations avec les talibans afghans. L’ancien patron des services secrets pakistanais l’ISI, le général Eshan Ul Haq, de passage à Paris la semaine dernière, s’en cachait à peine : la mort de Ben Laden va favoriser ce dialogue, disait-il, confirmant les révélations du journaliste pakistanais Ahmed Rashid, selon lequel Obama est disposé à entamer des discussions avec les trois mouvances principales de la guérilla : celle du mollah Omar, celle de Gulbuddin Hekmatyar, du parti Hezb-e-Islami, mais aussi celle de Jalaluddin Haqqani, considéré comme très proche de l’ISI. Washington aurait donné son accord pour que les talibans ouvrent un bureau officiel dans un pays du Golfe ou en Turquie pour faciliter les contacts.

     

    18 milliards de dollars en 10 ans 

    Le chef de la majorité démocrate au Sénat américain, Harry Reid, a estimé que les États-Unis ne devaient pas remettre en cause leur aide au Pakistan. « Je pense que, en ce moment, nous sommes dans une période difficile », a-t-il dit lors d’un point presse.

    Washington a versé plus de 18 milliards de dollars à Islamabad en près de dix ans, essentiellement sous forme d’aide 
à son omnipotente armée, et en 2009, sous la houlette, notamment, de John Kerry, le Congrès a autorisé une rallonge 
de 7,5 milliards sur cinq ans en aide civile.

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    note Webrunner : relier cet article à celui-là


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  • La Chine et le Pakistan réaffirment leur amitié indéfectible
      2011-05-18 20:01:02  xinhua

    Le Premier ministre chinois Wen Jiabao et son homologue pakistanais Yousuf Raza Gilani ont réaffirmé mercredi que les deux pays maintiendront leur amitié indéfectible.

    M. Wen s'est entretenu avec M. Gilani au Grand palais du peuple à Beijing, mercredi après-midi. Les deux dirigeants doivent par la suite assister à la signature d'une série de documents de coopération entre les deux pays.

    Avant les échanges à huis clos, M. Wen a tenu une cérémonie d'accueil pour son homologue qui est arrivé mardi après-midi à Shanghai pour une visite en Chine de quatre jours.

    Jiang Yu, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, avait annoncé que les deux parties allaient échanger leurs vues sur l'approfondissement des relations bilatérales, la promotion de la coopération pragmatique dans un vaste ensemble de domaines et sur d'autres affaires internationales et régionales d'intérêt commun à l'occasion de cette visite.

     

    La Chine et le Pakistan ont forgé une amitié indéfectible et se sont engagés dans une coopération complète d'égal à égal avec un respect mutuel et un soutien réciproque sincère, a indiqué Mme Jiang.

    "Nous sommes satisfaits de l'état actuel des relations sino-pakistanaise et nous avons confiance en l'avenir de celles-ci", avait déclaré Mme Jiang la semaine dernière.

    "La Chine souhaite que le 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques soit une opportunité d'approfondissement de la communication et de la coopération avec le Pakistan et qu'elle porte les relations bilatérales à un nouveau niveau", a ajouté Mme Jiang.

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  • Échanges de tirs entre un hélicoptère de l'OTAN et des soldats pakistanais

    Deux hélicoptères Chinook de l'armée américaine à l'aérodrome de Kandahar, en mars 2011.

    Photo: AFP/Peter Parks

    Deux hélicoptères Chinook de l'armée américaine à l'aérodrome de Kandahar, en mars 2011.

    Un échange de coups de feu impliquant des soldats pakistanais et un hélicoptère de l'OTAN stationné en Afghanistan a eu lieu mardi le long de la frontière entre les deux pays.

    Deux soldats pakistanais qui se trouvaient dans le Waziristan du Nord, au Pakistan, ont été blessés.

    L'affrontement, qui a été vivement dénoncé par l'armée pakistanaise, risque d'entraîner une nouvelle dégradation des relations entre Islamabad et Washington, déjà tendues depuis le raid des Navy Seals qui s'est soldé par la mort d'Oussama ben Laden.

    L'affaire fait l'objet d'informations contradictoires. L'armée pakistanaise assure que l'hélicoptère a franchi la frontière et a pénétré sur son territoire. Les premiers témoignages recueillis auprès de l'OTAN soutiennent plutôt qu'il n'en est rien.

    « Deux hélicoptères ont violé l'espace aérien pakistanais (...) et nos troupes à un poste militaire ont ouvert le feu sur eux. Dans un échange de tirs, deux de nos soldats ont été blessés », a soutenu l'armée pakistanaise dans un communiqué.

    « L'armée pakistanaise a vigoureusement protesté » auprès de la force de l'OTAN en Afghanistan (FIAS), conclut le texte.

    À Kaboul, le lieutenant-colonel John L. Dorrian, du département des relations publiques de la FIAS a admis que l'OTAN « a entendu parler d'un incident possible » et qu'elle fait des « recherches » à ce sujet.

    Un responsable militaire occidental à Kaboul, qui a accepté de parler à l'AFP sous couvert de l'anonymat, affirme pour sa part que les deux appareils de l'OTAN qui opéraient du côté afghan avaient riposté à des tirs en provenance du Pakistan.

    « Deux hélicoptères volaient dans la zone en couverture d'une base avancée » des forces internationales « qui était prise sous le feu de tirs provenant du côté pakistanais », a fait valoir cette source.

    « L'un des appareils a essuyé aussi des tirs en provenance de l'autre côté de la frontière, mais n'a pas riposté dans l'immédiat. Il l'a fait quand il a été de nouveau la cible de tirs », a-t-il ajouté.

    L'accrochage a eu lieu quelques heures après qu'Islamabad et Washington eurent déclaré leur volonté de « rétablir la confiance » entre eux, au terme d'une visite en sol pakistanais du sénateur démocrate John Kerry.

    L'opération qui a permis de tuer d'Oussama ben Laden a soulevé un tollé au Pakistan, parce que les Américains n'ont pas prévenu le Pakistan avant de la mettre en oeuvre. Les Pakistanais ont dénoncé une violation de leur souveraineté territoriale.

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  • Pakistan : nouvel attentat dans un bus, 6 morts

    Dimanche, 15 Mai 2011 09:02

    Samedi 14 mai, une bombe a explosé dans un autobus près de la ville de Kharian, à 130 km au sud-est d'Islamabad. Au moins six personnes sont mortes et dix autres blessées a annoncé la police. Cet attentat n'a pas encore été revendiqué. Il est vraisemblable d'en attribuer encore une fois la responsabilité aux taliban. Ils ont en effet jurer de venger la mort d'Ossama Ben Landen, le chef d'Al-Qaïda. Depuis 2007, iles taliban sont impliqués dans au moins 450 attentats responsables de 4 300 victimes.

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  • Le parlement pakistanais demande l'arrêt des attaques de drones américains

    publié le 14/05/2011

     

    ISLAMABAD - Le Parlement pakistanais a réclamé samedi l'arrêt des attaques de drones menées dans le pays par la CIA américaine contre Al-Qaïda et les talibans et demandé une commission d'enquête indépendante sur le raid américain ayant tué Oussama Ben Laden.

    Dans une résolution très ferme adoptée après plus de dix heures de débats, le Parlement a qualifié les attaques de drones d'"inacceptables".

    Le texte a été adopté quelques heures après la revendication par les talibans pakistanais d'un double attentat suicide à la bombe qui a tué vendredi 89 personnes, première attaque d'envergure pour venger la mort de Ben Laden. Environ 140 personnes ont été blessées, dont 40 sont dans un état critique, au cours de cet attentat contre des cadets de la police qui est le plus grave perpétré cette année.

    Les talibans pakistanais, qui ont fait allégeance à Al-Qaïda et procèdent à une campagne d'attentats extrêmement meurtrière au Pakistan, avaient promis des représailles contre Islamabad et ses forces de sécurité, qu'ils accusent de complicité dans le raid américain fatal contre Ben Laden.

    Le patron des services de renseignement pakistanais, le général Ahmad Shuja Pasha, a d'ailleurs offert vendredi au Parlement de démissionner à la suite du raid américain, a-t-on appris samedi de sources parlementaires. Le chef de l'Inter-Services Intelligence (ISI) a fait cette offre avant le vote de la résolution.

    Selon la presse, le Premier ministre, Yousuf Raza Gilani, et le chef de l'armée, le général Ashfaq Kayani, lui ont instamment demandé de ne pas démissionner.

    Au Parlement, les élus ont évoqué samedi le raid américain et les tirs de drones. "Ces attaques de drones doivent être stoppées (...) Dans le cas contraire, le gouvernement devra être contraint d'étudier des mesures nécessaires, dont le retrait des autorisations de transit accordées à l'Otan" vers l'Afghanistan, selon les parlementaires.

    La plupart du matériel utilisé par les forces internationales en Afghanistan passe par le nord-ouest du Pakistan. Les convois sont souvent attaqués par les insurgés.

    Le Parlement a également appelé le gouvernement à "nommer une commission indépendante sur l'opération d'Abbottabad", ville pakistanaise où le chef d'Al-Qaïda a été tué le 2 mai par un commando américain, et à envisager "les mesures nécessaires pour s'assurer qu'un tel incident ne se reproduise plus".

    Entamée en 2004, la campagne des drones de la CIA s'est nettement intensifiée depuis l'été 2008 et les salves sont devenues ces derniers mois quasi-quotidiennes au Pakistan.

    En 2010, une centaine de tirs ont fait plus de 670 morts, selon les responsables militaires, dont un nombre indéterminé de civils.

    Le Premier ministre pakistanais avait estimé jeudi que les attaques de drones américains devraient être, pour plus d'efficacité, placées sous la supervision d'Islamabad.

    Par AFP

    webrunner : ça va twister bientôt au Pakistan !


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  • Premier attentat des talibans pakistanais destiné à venger Ben Laden

    70 personnes ont péri dans l'explosion de deux bombes visant le centre d'entraînement de jeunes recrues paramilitaires.

    L'attaque a été revendiquée par les talibans pakistanais. (AFP) L'attaque a été revendiquée par les talibans pakistanais. (AFP)
     
    note WR : c'est qui qu'avait raison ? regarder la chronologie des évènements consignés dans ce blog (rubriques Pakistan, on te prend pour un con etc...) Dans quelques jours, vous pourrez y voir le début de l'invasion du Pakistan par quelques incursions US en territoire Pakistanais. La pseudo mort de Ben Laden a servi à ça et à remonter cet enflure d'Obama dans les sondages.
     

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  • Soral : "la réactivitation" de Ben Laden contre le Pakistan


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  • Pakistan Washington soupçonne Islamabad d'avoir soutenu Ben Laden

    « Absurdes ». C'est ainsi que le Premier ministre pakistanais, Yousouf Raza Gilani, a qualifié les allégations de complicité ou d'incompétences à l'encontre de son gouvernement. Dimanche, le président Obama a déclaré que les Etats-Unis pensaient que Ben Laden avait bénéficié au Pakistan d'« un réseau de soutien, sous une forme ou sous une autre ». Les soupçons, l'opération américaine qui ressemble à une ingérence ou la divulgation du nom du responsable de la CIA au Pakistan engendrent la discorde. Mais si les esprits s'échauffent, Washington et Islamabad ont tout de même besoin l'un de l'autre. « La rupture n'est pas possible, estime Olivier Guillard, directeur de recherche Asie à l'Institut des relations internationales et stratégiques. Seuls les Etats-Unis peuvent éviter que le Pakistan, un épicentre du terrorisme mondial, soit considéré comme un Etat voyou. C'est l'aspect économique et de réhabilitation sur la scène internationale. De son côté, le Pakistan sait qu'il a des choses à vendre, notamment ses 100 000 hommes qui scellent la frontière pakistano-afghane. » Car derrière les tensions autour de Ben Laden, il y a la guerre en Afghanistan, le retrait programmé des forces américaines, et des talibans loin d'être vaincus. Pour Jean-Luc Racine, directeur de recherche au CNRS, spécialiste du Pakistan et de l'Inde, « les Américains ont besoin d'Islamabad pour organiser leur stratégie de sortie du conflit en Afghanistan. Il leur sera difficile de se priver des intermédiaires pakistanais et de leurs réseaux, pour négocier avec les talibans. » Critiqué, notamment par l'opposition, le gouvernement pakistanais a ordonné une enquête sur des complicités.

    Anthony Nataf

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  • Ben Laden: Washington demande au Pakistan d'enquêter

    WASHINGTON — Washington a demandé dimanche au Pakistan d'enquêter sur le réseau qui a permis à Oussama Ben Laden de rester caché des années dans ce pays, une semaine après la mort du chef d'Al-Qaïda qui a gravement affecté les relations entre les Etats-Unis et leur allié.

    Le président Barack Obama a demandé au Pakistan de diligenter une enquête sur le "réseau de soutiens" dont aurait bénéficié Oussama Ben Laden dans ce pays, dans un entretien à la chaîne CBS dont des extraits ont été publiés dimanche.

    "Nous pensons qu'il a bénéficié d'un réseau de soutiens quel qu'il soit à l'intérieur du Pakistan", a affirmé le président américain dans cet entretien qui devait être diffusé dans la soirée, "mais nous ne savons pas lequel".

    "Nous devons enquêter là-dessus, et surtout, le Pakistan doit enquêter", a ajouté M. Obama. "Nous leur en avons déjà parlé et ils ont assuré qu'ils souhaitaient trouver de quels types de soutiens Ben Laden aurait pu bénéficier", a-t-il poursuivi, à propos des autorités pakistanaises.

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    note Webrunner : que la fête continue !!


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  • Pakistan : Le chef de l'armée en colère

    Vendredi, pour la première fois depuis l'opération «Geronimo», des drones de la CIA ont tué 15 personnes au Nord-Waziristan.

    Quelques jours après le raid américain en territoire pakistanais visant Oussama Ben Laden, le général Kayani a annoncé la réduction de la présence militaire américaine dans le pays.

    Pakistani Army Chief General Ashfaq Parvez Kayani.jpgLe général Ashfaq Parvez Kayani contre-attaque. Mettant un terme à 72 heures d'un silence lourd de colère et d'embarras, le chef des armées pakistanaises a dit jeudi soir tout le mal qu'il pensait de l'opération "Geronimo" menée par les États-Unis en territoire pakistanais. Il a aussi annoncé des rétorsions : la présence militaire américaine au Pakistan sera réduite, a-t-il tempêté et si Washington s'avise une nouvelle fois de lancer des raids du type de celui qui a tué Ben Laden, la coopération américano-pakistanaise en souffrira, a-t-il menacé. Enfin, il a ordonné une enquête sur les "ratés" des services secrets de l'ISI, stigmatisés pour n'avoir pas "localisé" le chef d'al-Qaida alors qu'il coulait des jours tranquilles dans la ville-garnison d'Abbottabad.

     

    Pour la plupart des Pakistanais, le plus choquant n'est pas que le numéro un du terrorisme international ait pu trouver refuge des années durant à deux heures de voiture d'Islamabad. Ce qui les traumatise, c'est l'apparente facilité avec laquelle les hélicoptères américains ont réussi à pénétrer au Pakistan sans que leur sacro-sainte armée s'en aperçoive. 

    Les critiques pleuvent. "Les Américains sont venus, descendant en piqué au cœur du compound, après avoir franchi les montagnes. Et après avoir terminé leur opération, ils se sont envolés de nouveau dans la nuit sans lune sans que nos formidables gardiens de la sécurité nationale ne s'aperçoivent de quoi que ce soit", lance l'analyste politique Ayaz Amir, dans une tribune intitulée "la mère de tous les embarras", publiée par The News. Il s'interroge au passage sur la sécurité de la "fameuse capacité nucléaire pakistanaise". 

    Pour ce qui est de la réduction des personnels militaires américains au Pakistan, Kayani en avait déjà exprimé le souhait près de trois semaines avant l'épisode Ben Laden. Les relations entre Islamabad et Washington étaient déjà très tendues. Cette réduction vise notamment des officiers déployés par Washington dans la province de Khyber-Pakhtunkhwa, frontalière de l'Afghanistan, pour former des paramilitaires pakistanais. Le chef des armées envisagerait aussi de réduire de 25 à 40% les effectifs des forces spéciales américaines au Pakistan. 

    Si l'élimination du chef d'al-Qaida était une priorité pour les États-Unis, le travail est loin d'être terminé au Pakistan. Les Américains continuent d'exiger de l'armée pakistanaise qu'elle démantèle les bastions des militants islamistes sur son territoire. Dans la Zone tribale du Nord-Waziristan, où se cache le réseau Haqqani. Ou encore à Quetta, au Baloutchistan, où campe le mollah Omar, chef spirituel des talibans afghans, entouré de sa choura (conseil). À maintes reprises, des responsables américains ont laissé entendre que si les militaires pakistanais ne se décidaient pas, ils pourraient faire le travail eux-mêmes. Vendredi, pour la première fois depuis l'opération «Geronimo», des drones de la CIA ont tué 15 personnes au Nord-Waziristan.

    Marie-France CALLE

    Source du texte : FIGARO.FR

    note WR : Maintenant, on sait à quoi a servi la mort (vrai ou fausse...peu importe) de B.Laden


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  • Danse avec les drones


    « Pour la première fois, l’US Air force va former cette année plus d’opérateurs de drones que de pilotes de chasse », reconnaît le général Norton A. Schwartz, chef d’état-major de l’armée de l’air américaine. Et, dans le budget 2010-11 de la défense, 2,7 milliards de dollars sont provisionnés pour assurer un doublement du nombre des drones militaires...

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    Dans un papier au titre inspiré — « Obama dances with the drones » — Stewen Wassman expliquait, dès avril 2009, que le président Barack Obama avait décidé d’intensifier les raids punitifs sur les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, quelles qu’en soient les retombées politiques, pour tenter de décapiter le commandement de la mouvance Al Qaida et de ses alliés talibans.

    Depuis, une noria de drones vole au dessus de « l’Afpak ». Et, ces dernières semaines, les dépêches se sont emballées : « Au Pakistan, la guerre secrète américaine au dessus des zones tribales… Nouvelle frappe meurtrière de drones… Intensification des tirs de missiles... ». Une des plus récentes, le 3 février dernier, relatait une attaque massive, les drones opérant pour la première fois « en meute » : « Des témoins et des responsables administratifs ou militaires disent avoir compté jusqu’à dix de ces appareils sans pilote et l’explosion d’au moins dix-huit missiles, dans cette attaque concentrée près d’une heure durant sur des grottes et des camps d’entraînement d’insurgés dans les environs de Dattakhel, une zone extrêmement reculée et montagneuse du district tribal du Waziristan du Nord, frontalier avec l’Afghanistan ».

     Dans la clandestinité <script type="text/javascript"></script>

    C’est la CIA, l’agence de services secrets, qui gère dans la clandestinité les frappes de drones visant des talibans et Al-Qaida au dessus du Pakistan. L’existence de ce programme n’est pas reconnue officiellement par l’administration américaine, qui donne seulement les noms des quelques chefs rebelles présumés éliminés. Récemment, Paul Gimigliano, porte-parole de la CIA, s’est à nouveau refusé à commenter ces raids de drones, se contentant d’indiquer que « les opérations de contre-terrorisme de l’Agence — légales, offensives, ciblées et efficaces — se poursuivraient sans marquer de pause ».

    Des sources proches de la direction de la CIA ont démenti que l’intensification des frappes ces dernières semaines soit une « vengeance », après l’attentat qui a partiellement détruit fin décembre la base secrète « Chapman » de la CIA, à Khost, provoquant la mort de plusieurs cadres de l’agence impliqués dans la programmation de ces raids de drones. Leur efficacité est cependant discutée : selon une évaluation très approximative, la petite centaine de raids menés depuis 2008 aurait bien permis l’élimination d’une vingtaine de dirigeants rebelles, mais coûté la vie également à plus de sept cents civils.

    Dans une tribune du New York Times, en mai dernier, David Kilcullen, spécialiste de contre-insurrection et conseiller du général David Petraeus au moment où ce dernier était en Irak, ainsi qu’un ancien officier de l’armée américaine, Andrew Exum, avaient pourtant mis en garde contre un usage abusif des drones, sans pour autant renier les avantages qu’ils offrent : « Chaque mort d’un non-combattant représente une famille hostile, un nouveau désir de revanche et plus de recrues pour un mouvement qui s’est développé de manière exponentielle, alors que les frappes par drones augmentaient ».


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  • New Delhi place ses pions en Afghanistan

    par Srinath Raghavan

    Le retrait du territoire afghan annoncé par les Américains pour 2011 inquiète les Indiens. Pour assurer leurs arrières, ces derniers doivent participer à la formation de l’armée afghane, estime le politologue Srinath Raghavan.

    The Asian Age

    Le 1er décembre, après avoir annoncé l’envoi de 30 000 sol­dats supplémentaires en Afghanistan, Barack Obama s’est empressé d’ajouter que le retrait des troupes commencerait en juil­let 2011. Voilà qui ne présage rien de bon pour l’Afghanistan. La nature et la persistance de l’insurrection conduite par les talibans ne permettent pas d’envisager un succès des Etats-Unis, dont la stratégie s’inspire de celle conduite en Irak, surtout dans un laps de temps aussi court. Dans ces circonstances, il est temps pour les autorités indiennes de commencer à réfléchir sérieusement aux perspectives qui s’offrent à elles.

    Alors qu’elle ne fait pas partie des pays traditionnellement donneurs, l’Inde a offert une généreuse contribution de 1,2 milliard de dollars [835 millions d’euros] pour aider à la reconstruction et au développement de l’Afghanistan. New Delhi est désormais le premier bailleur de fonds de la région et le sixième au niveau international. Près de 4 000 Indiens travaillent actuellement en Afghanistan, où ils construisent des routes et remettent sur pied l’agriculture et les infrastructures sanitaires. A mesure que l’Inde s’engageait de plus en plus activement dans la reconstruction du pays, les attaques contre les travailleurs indiens en Afghanistan se multipliaient. Désormais, New Delhi envoie des forces paramilitaires pour protéger ses ressortissants.

    Si l’Inde ne change pas de stratégie, elle se retrouvera à l’été 2011 confrontée à un douloureux dilemme : renforcer sa présence militaire en Afghanistan ou accepter que ses efforts soient peu à peu réduits à néant. La première option n’est guère envisageable. L’Histoire montre que la présence de troupes étrangères sur le sol afghan suscite immanquablement l’animosité de la population. La deuxième, toutefois, serait fort regrettable. Plusieurs sondages révèlent en effet qu’une grande majorité des Afghans, y compris les Pachtounes, approuvent les initiatives indiennes dans leur pays. La meilleure façon de préserver le travail déjà accompli et de montrer notre volonté de nous engager à long terme serait de participer à la formation de l’armée nationale afghane. L’armée nationale afghane compte actuellement 91 000 hommes, répartis en 117 bataillons. L’OTAN a prévu d’augmenter les effectifs, pour arriver à un total de 134 000 hommes d’ici à décembre 2011 et de 240 000 d’ici à 2014. La coalition occidentale n’a toutefois pas prévu suffisamment de conseillers militaires, d’équipement ou de ressources pour former 40 000 nouveaux soldats dans les deux ans à venir.

    En 2008, le ministère de la Défense américain affirmait que 7 bataillons d’infanterie sur 42 (soit 17 %) étaient parvenus à un stade d’autonomie et de “capacité opérationnelle totale”. Ces chiffres ont toutefois été contestés par des analystes indépendants. Le Congrès américain a récemment estimé que seules 40 % des unités de l’armée nationale afghane étaient en mesure de mener des opérations militaires sans le soutien de la coalition. De toute évidence, il y a encore beaucoup de travail à faire au niveau de ­l’armée afghane.

    L’administration Obama en aurait touché deux mots au gouvernement indien, mais celui-ci se méfie naturellement des propositions américaines. La même requête formulée par Kaboul susciterait peut-être une réponse différente. Quoi qu’il en soit, tout engagement militaire prolongé – si limité soit-il – ne sera certainement pas du goût de l’opinion publique indienne. Le souvenir de l’intervention ratée au Sri Lanka à la fin des années 1980 est encore vif dans les mémoires [en 1989, l’armée indienne, déployée au départ pour faciliter le processus de paix, a dû se retirer du territoire sri-lankais sous la pression du président Premadasa, anti-indien]. Une solution possible consisterait à former les forces afghanes sur le territoire indien. Cela fait plusieurs années qu’un petit nombre de cadets de l’armée afghane font leurs classes dans les écoles militaires indiennes. On pourrait facilement aménager ce programme de manière à en augmenter les effectifs.

    En outre, la méthode de l’armée indienne est peut-être la plus appropriée pour former des soldats d’origines ethniques diverses. L’armée indienne, après tout, est un exemple classique de force nationale multi­ethnique. Bref, nous avons bien les moyens de former l’armée afghane, mais le temps presse. Si nous attendons le départ des soldats américains pour agir, il sera sans doute trop tard. N’oublions pas ce qui s’est passé après notre soutien tardif aux combattants antitalibans dans les années 1990 [après l’arrivée au pouvoir à Kaboul des talibans, en 1996, l’Inde est devenue un allié actif de l’Alliance du Nord, procurant notamment du matériel militaire au commandant Massoud]. L’attitude que l’Inde adoptera dans les prochains mois pourrait donc se révéler décisive pour le long terme.

    Source : Le Courrier International


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  • La mort dans les nuages

    Le 2 février, sans doute pour la première fois, huit drones américains ont frappé simultanément une série de villages au Waziristan du Nord, au coeur des zones tribales du nord-ouest du Pakistan. Une vingtaine d’insurgés auraient été tués par le tir concomitant de 18 missiles, dont il ne fait aucun doute qu’ils sont américains et armés par les services secrets (CIA). Washington ne commente pas ces attaques et refuse de confirmer qu’elles ont eu lieu. En réalité, les Américains ont conclu un accord secret avec le gouvernement pakistanais pour mener ce type d’opérations, alors qu’officiellement, cette collaboration n’est pas reconnue. De même, la présence de soldats américains sur le sol pakistanais n’est pas commentée, alors que trois d’entre eux ont été tués mercredi dans la région de Lower Dir.

    L’attaque des drones en meute, peu usitée jusqu’à présent, n’est pas difficile techniquement, et les pilotes, qui se trouvent sans doute dans une même salle de commandement, ont pu déclencher ensemble le tir de leurs missiles dès lors qu’ils avaient localisé et identifié leurs cibles. Pour plusieurs spécialistes de ces opérations que nous avons consultés, l’un des avantages de ces drones (des MQ-1 Predator ou MQ-9 Reaper) est qu’ils ne sont pas repérables par le son, puisque la portée de leurs armes leur permet d’évoluer à plusieurs kilomètres de leurs objectifs. Une telle attaque a sans doute nécessité 10 à 15 jours de repérages, là encore par des drones, afin de dresser une carte des mouvements de la population et des allées et venues des insurgés.

    Une analyse marketing publiée lundi par le Teal Group, le meilleur analyste au monde des marchés aéronautiques, note que les budgets militaires consacrés aux drones dans le monde vont passer de 4,9 milliards de dollars annuels en 2010 à 11,5 milliards de dollars en 2020. Les Européens, qui sont passés à côté de la plaque en laissant les Israéliens et les Américains envahir ce domaine, ne risquent pas de reconquérir des parts de marché ! Dans la prochaine décennie, les États-Unis assureront 76 % des dépenses de recherche et de développement, et absorberont 58 % des machines produites.
    le point

    La mort qui rode dans les nuages, pauvres pakistanais et afghans ils vont encore plus être les victimes de ces attentats téléguidés.Nous avons appris il y a peu que des résistant irakiens ont piratés les images des drones, espérons que des hackeurs les aident à contrer ces laches bombardements qui tuent des civils.


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