• polémique sur la fusion des réacteurs

    Polémique sur la fusion des réacteurs

    Le plus étrange dans cette polémique japonaise est que l’émission massive de gaz et de particules Débits à la centrale radioactifs survenue entre le 14 et le 17 mars n’aurait pas pu se produire si les combustibles n’avaient pas fondu... Or l'existence de cette émission n’a pas été niée par la TEPCO puisque le document ci-contre, établi à partir des balises du site de Fukushima Dai-ichi, utilise les mesures de radioactivité de l'opérateur. On y lit sans aucune difficulté ces émissions massives, avec les pics enregistrés par la balise de la porte principale du site du 14 au 17 mars.

    Ces enregistrements ont été rendus publics très vite, et ils le sont toujours, par les autorités japonaises. Comment est-il possible que quiconque ait pu interprêter ces émissions massives - estimées à environ 10% de Tchernobyl par l'IRSN comme par d'autres instituts dans le monde - autrement que comme la conséquence directe de la destruction par fusion des combustibles nucléaires et des gaines qui, sinon, auraient confiné gaz et particules et empêché l'émission vers l'atmosphère ? Il y a là un insondable mystère.

    En revanche, l’état des cuves et des enceintes de confinement est pire qu’estimé auparavant, essentiellement pour le réacteur N°1. Celles des trois réacteurs sont percées - soit par de trous créés par les corium avant qu’ils refroidissent, soit des fissures dans les soudûre et joints. C’est ce qui explique les fuites massives de l’eau injectée en permanence dans les cuves, qui en ressort non seulement par les les tuyauteries, mais également par ces trous ou fissures dont l’ampleur demeure inconnue. Du coup, il est impossible de savoir avec précision ce que sont devenus les coriums : est-ce qu’une partie a fuit des cuves et enceintes pour se déposer sur les radiers en béton situés dessous ? Mystère là aussi. En tous cas, la visite du bâtiment du réacteur N°1 aurait montré qu'il y a de l'eau sous l'enceinte du réacteur. Donc, si une partie du corium à percolé par des trous ou fissures ou défauts de joints, il est aujourd'hui dans l'eau.

    Paradoxe : ces informations ne changent pas grand chose au «niveau de risque actuel» du site souligne Thierry Charles. Il s’agit en effet de phénomènes qui se sont produits il y a maintenant plus de deux mois. La chute du corium au fond des cuves a tout aussi paradoxalement contribué à son refroidissement : l’eau ne montait pas assez haut dans les cuves pour rejoindre la place normale du combustible, mais la chute du corium l’a plongé dans l’eau du fond... et il s'y est refroidi grace à son renouvellement permanent par les injections d’eau de mer, puis d’eau douce.

    Ces circonstances expliquent pourquoi si l’accident a provoqué l’émission massive de gaz et de particules radioactives (tellures, iode et césium) à la mi-mars, il n’y a pas eu de sortie significative des matières nucléaires principales (uranium, plutonium, actinides mineurs) malgré le lessivage permanent des coriums par l’eau injectée.

    texte extrait de ce lien


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