• Marine Le Pen plus modérée que le RPR et l’UDF de 1990 ?


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  • Scandale assuré


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  • La guerre des places


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  • Robert Ménard publie : ’’Vive Le Pen !’’

    Dans ce pamphlet, l’ex-patron de Reporters sans Frontières part en guerre contre la petite élite qui "traite les électeurs du FN comme des crétins égarés". Une conversion médiatique qui risque d’enchanter les frontistes.

    Qu’arrive-t-il au petit père des reporters ? Agité des justes causes, agent provocateur des droits de l’homme, Robert Ménard s’était hissé au top de la notoriété en défendant la liberté de la presse sur tous les fronts. Il a tiré sa révérence de Reporters sans Frontières à 55 ans, pour ne pas finir comme retraité de son ONG.

    Deux années, presque trois ont passé et ses amis de gauche ne reconnaissent plus « Bob ». Bien sûr, ils savent son goût pour les saillies, ses réflexes dogmatiques, son côté anar despotique, ils l’ont éprouvé à RSF, mais l’entendre, lui, se faire l’avocat de la peine de mort, souhaiter que ses enfants ne soient pas homosexuels et, au lendemain du premier tour des cantonales sur RTL, « approuver » les électeurs du Front national, ils en sont restés bouche bée.

    Lire la suite de l’article : tempsreel.nouvelobs.com


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  • Je la remets pour le plaisir

     


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  • Nicolas Sarkozy : vers la trahison des intérêts de la France et de l'Europe

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    Écrit par Franck Biancheri   
    21-03-2011
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    Alors que nous nous approchons de la présidence française de l'UE, il est remarquable que le président français n'ait pas abordé le sujet lors de son récent entretien télévisé. Et qu'on ne nous parle pas d'une faute des journalistes ! Ces derniers, choisis par l'Elysée, n'étaient là que pour servir une opération de communication pilotée par les marionnettistes de Nicolas Sarkozy.

    Non, si la présidence française de l'UE n'a pas été abordée (sauf pour préciser que Nicolas Sarkozy déciderait en fonction des autres Européens d'aller ou non à Pékin), c'est pour une raison beaucoup plus simple : comme pour la France, Nicolas Sarkozy et ses sponsors ne veulent pas expliciter leurs objectifs car ils sont inavouables. Et ces objectifs inavouables constituent à mon sens de réels dangers pour la France et l'Europe, voire une trahison pure et simple du projet européen et du rôle de la France en la matière.

    En l'occurrence, la présidence française de l'UE va ainsi nous faire découvrir toute l'ampleur de la traîtrise au projet européen ourdie en particulier par deux des trois forces qui jouent avec notre marionnette élyséenne, en l'occurrence les Américanistes et les intégristes religieux. Car derrière les désormais deux grandes priorités de la présidence française, la défense européenne et l'immigration, il y a bien un plan ; et il est vraiment totalement inavouable.

    Car il s'agit tout simplement pour Nicolas Sarkozy, comme il le fait en France depuis un an, de mentir en se présentant comme l'apôtre de la défense européenne pour de facto supprimer la seule défense indépendante de l'UE et la noyer dans l'OTAN. Les Français ont désormais appris à décoder le langage Sarkozy : annoncer bruyamment un objectif, tonitruer des convictions fortes... pour mieux servir des convictions contraires et poursuivre des objectifs inverses. Si ce n'est pas l'essence même de la traîtrise, alors qu'est-ce donc?

    Et le grand projet de la présidence de l'UE que Nicolas Sarkozy va porter en secret (y compris des diplomates et des armées françaises), c'est celui-ci : ficeler totalement les Européens pour les décennies à venir dans le grand projet de conflit religieux chrétienté-islam qui, de Washington à Londres en passant par Copenhague et à nouveau Rome, alimente les cerveaux malades des descendants idéologiques d'Hitler, Pétain ou Mussolini. Et c'est là que l'autre priorité, la lutte à outrance contre l'immigration, prend tout son sens : elle accroît les tensions avec le monde musulman et renforce l'état policier en Europe.

    Aux Etats-Unis, G.W. Bush, la pitoyable idole de notre piètre président, incarne parfaitement cette politique. Et Nicolas Sarkozy a une feuille de route précise : réécrire l'Histoire pour que hier la France ait attaqué l'Irak avec les Etats-Unis ... enfin, pour que cela revienne au même, mais en pire, cette fois-ci elle s'associera à l'attaque de l'Iran conduite par Tel Aviv et Washington. Et là, enfin, pour ceux qui les manipulent dans l'ombre, le monde bi-polaire qui leur convient tant et qui a disparu en 1989 pourra se recréer. Il s'agira cette fois-ci non plus de l'Occident face au Communisme, mais des Chrétiens contre les Musulmans.

    Pour l'Europe, un tel conflit sera une catastrophe historique sur deux niveaux:

    . d'une part, moralement, car il nous conduira à bombarder et tuer des populations civiles à grande échelle, comme nous sommes en train de le faire de plus en plus à petite échelle en Afghanistan

    . d'autre part, stratégiquement, il placera notre continent, nos villes au coeur de ce conflit et entraînera la multiplication de conflits ethniques, religieux et la mise en place d'une UE 'état policier'. Pour le plus grand bonheur des manipulateurs de Bush, Sarkozy & consors.

    Un tel scénario constitue bien entendu une traîtrise historique majeure de l'intérêt collectif des 500 millions d'Européens et de toutes les valeurs qui animent la construction européenne depuis 60 ans.

    Mais il est bel et bien en train de s'écrire sous nos yeux, avec la complicité des diplomates, des militaires et des politiciens français qui rejouent une scène trop souvent jouée dans l'Histoire de France : la servilité des élites.

    De Napoléon III (affidé à l'empire britannique, manipulé par les oligarques de l'époque et marié à une grenouille de bénitier) à Pétain (affidé au III° Reich, soutenu par les milieux d'affaires du pays, et fidèle soutien de Pie XII, le pape intégriste), de la défaite de Sedan à l'effondrement de 1940, cela s'est toujours terminé en catastrophe pour le pays et pour l'Europe (Napoléon III, c'est la perte de l'Alsace-Lorraine et cette perte est l'un des ingrédients-clés de la Première Guerre Mondiale; Pétain c'est l'arrêt des combats face à Hitler et donc la poursuite de la conquête du continent par les Nazis).

    Et cette fois-ci, du fait de la construction européenne, et de la paralysie des autres Etats membres (dans lesquels agissent des forces identiques à celles qui ont pris le pouvoir en France), avec cette trahison française de l'intérêt collectif européen, c'est tout notre continent qui s'enchaîne aux Etats-Unis de G. W. Bush et fonce tête baissée dans une catastrophe historique.

    Plus ce type de médiocres politiciens vous affirment vouloir défendre certaines valeurs, plus ils oeuvrent à les détruire. Le pseudo-Empire de Napoléon III se drapait de « grandeur de la France » pour mieux servir de supplétif au vrai Empire britannique et, avec ses aventures militaires aberrantes, comme celle du Mexique, préparait la défaite du pays face à la Prusse. L' « Etat français » de Vichy prêchait le « renouveau national » (un slogan sarkosyste par excellence) alors que chaque jour il contribuait à abaisser la France au niveau de ses occupants nazis. Aujourd'hui, avec Nicolas Sarkozy, le discours sur le redressement de la France sert de couverture à la collaboration sans limite avec les Américanistes et leur politique d'agressions externes, d'abaissement des systèmes éducatifs et sociaux et de mise en place d'états policiers.

    Les mois qui viennent vont être difficiles, très difficiles en Europe et dans le monde. Et hélas une fois encore les élites françaises vont être les complices d'un renoncement à ce pourquoi elles ont prétendu être élues, et plus généralement d'un renoncement aux valeurs mêmes qui sous-tendent notre pays et notre continent depuis 1945.

    L'approche, d'ici l'Automne, d'une crise de régime en France, générée par le rejet populaire croissant du pouvoir en place et un décalage chaque jour plus grand entre Nicolas Sarkozy et les élus du parti majoritaire (UMP), va probablement offrir une opportunité d'action à tous ceux qui n'acceptent pas de voir la France et l'Europe trahie.

    ImageFranck Biancheri
    Président de Newropeans


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  • Alain Soral : « Freysinger a reconnu que se déclarer sioniste était une obligation pour accéder aux médias »

    Article placé le 14 mar 2011, par Frédéric Courvoisier (Genève)

    Alain Soral a participé, avec Oskar Freysinger, la socialiste genevoise Olga Baranova et le metteur en scène Dominique Ziegler, à la première émission d’OTVQTV, qui sera diffusée mercredi 16 mars prochain à 19h00. Nous lui avons posé 5 questions.


    Mecanopolis : Ton livre, Comprendre l’Empire, connait un succès phénoménal. Comment vis-tu cela ?

    Alain Soral : Très bien ! Nous venons de réimprimer pour la 5ème fois, ce qui porte l’édition à 22 500 exemplaires en un mois !

    Un succès du à la fois à la qualité du livre. Au fait qu’il arrive au moment opportun – la révolte des nations commence à gronder un peu partout – et aussi parce que le réseau que moi et mes camarades avons crée sur internet, avec le site Egalité & Réconciliation, permet de palier efficacement au boycott des médias qui n’osent même pas dire du mal du livre tellement ils ont peur que les lecteurs s’y intéressent !

    Egalité & Réconciliation prend toujours plus d’ampleur dans le débat public. Tu as su t’entourer d’une équipe très efficace. Quels sont vos projets ?

    Notre projet, après l’association et le site E&R – que j’ai enfin pu développer efficacement depuis que j’ai congédié l’ancien secrétaire général – c’est le lancement de KontreKulutre : site de promotion et d’édition en ligne de produits subversifs en tous genre : livres, DVD… afin de renforcer encore notre capacité de formation, notamment auprès des jeunes victimes de la culture Canal +

    Tu as été proche du FN. Que penses-tu de l’évolution de ce parti depuis l’accession de Marine Le Pen ?

    Le FN, sous l’influence de Marine Le Pen, est en train de s’affirmer comme parti de Gouvernement, et ce en renforçant encore sa ligne critique du Système sur le plan économique, ce qui était son point faible. Il suffirait que Marine Le Pen nuance un peu son discours sur l’Islam, en ne confondant plus citoyens musulmans et salafistes instrumentalisés, pour que sa ligne soit pleinement celle d’E&R ; cette ligne pour laquelle je m’étais rapproché du FN…

    Tu as participé à un débat avec Oskak Freysinger, qui sera diffusé mercredi prochain sur OTVQTV, en partenariat avec Mecanopolis. Comment ça s’est passé ?

    Bien. D’autant plus que Freysinger, qui est plutôt sympathique, a eut l’honnêteté de reconnaître, hors antenne mais devant témoins, que se déclarer sioniste était une obligation pour accéder aux médias en Occident, et pouvoir jouer un rôle politique de premier plan !

    La situation de la France à court terme, tu la vois comment ?

    Comme je le répète depuis des mois avec de plus en plus de crédibilité, le Système oligarchique va essayer de nous coller DSK, président du FMI, comme prochain Président de la République française. Et pour être sûr que les Français voteront pour lui, malgré une crise économico-financière qui va encore s’aggraver, le Système veut lui opposer Marine Le Pen au second tour. L’expertise mondialiste face à la menace fasciste !

    Je pense donc qu’aider à faire gagner Marine Le Pen est notre seul espoir d’échapper à la dictature mondialiste. Et je pense aussi que Marine Le Pen ne pourra pas gagner sans les voix des Musulmans de France. Le Système le sais aussi, c’est pourquoi il pense que c’est joué d’avance. A Marine Le Pen et aux musulmans de nous surprendre ! Il reste 14 mois pour travailler de part et d’autre à la réconciliation nationale.

    Face à cette alternative et à la menace que représente Strauss-Kahn pour la nation française, faire le jeu de DSK – haut dignitaire sioniste s’il en est – en utilisant toute son énergie à combattre Marine Le Pen sous prétexte qu’elle ne serait pas assez radicale sur certains sujets (alors qu’on sait qu’elles sont les pré requis pour accéder aux médias de masse, donc à la visibilité) me semble irresponsable, pour ne pas dire louche. Le fait de ces petits épiciers d’extrême droite dont la constante est de nuire, chaque fois qu’ils le peuvent, à la cause nationale.


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  • Aymeric Chauprade dans Valeurs Actuelles (10 au 16 mars), sur la politique étrangère de Nicolas Sarkozy.

    SOURCE

    valeurs actuelles

    La fièvre retombée après le sacrifice de MAM ne doit pas masquer le mal profond dont souffrent à la fois notre politique étrangère (définie par l’Élysée) et notre diplomatie (mise en œuvre par le Quai d’Orsay). Chacun a pu constater combien notre diplomatie est devenue romantique (car émotionnelle), très loin de ce classicisme raisonné qui fit notre génie.

    Une bonne partie de la planète, de Mexico (affaire Cassez), à Pékin (Dalaï-Lama), en passant par Rome (affaire Battisti), Bogota (affaire Bettencourt), Tripoli (infirmières bulgares), ou encore N’Djamena (Arche de Noé), sait désormais que les médias de la gauche parisienne façonnent de plus en plus notre politique étrangère.

    Jamais la diplomatie n’a été autant sous l’emprise de l’émotion médiatique, des logiques de réseaux. Il serait injuste cependant d’affirmer que le président Sarkozy porte seul la responsabilité du déclin de notre politique étrangère.

    Mitterrand, n’a pas su redéfinir notre position après la Guerre froide. Il a été le dernier à croire aux deux Allemagne et à l’URSS, convaincu que la construction européenne suffirait à enterrer la géopolitique allemande. En 1990, dépassé par la marche américaine de l’Histoire, il nous a jeté dans la guerre du Golfe, acte I de la tentative unipolaire américaine. Incapables de redéfinir une politique étrangère singulière dans la multipolarité naissante, Chirac et Védrine, ont validé le mondialisme américain, les guerres de Bosnie, de Serbie, d’Afghanistan, avant de se rebeller à l’acte V, la guerre contre l’Irak en 2003.

    Sarkozy lui a choisi d’assumer l’alignement : encore plus d’OTAN et d’Afghanistan, la position la plus dure contre l’Iran. Le résultat ne s’est pas fait attendre : perte de crédit aux États-Unis (un allié rangé pèse moins qu’un allié singulier), perte de crédibilité en Afrique, en Amérique Latine, au Maghreb, au Proche-Orient. Un rééquilibrage dont les causes sont affectives (Sarkozy s’entend plus avec Poutine qu’Obama) s’est produit en politique russe (Géorgie en 2008, vente du Mistral en 2010). Mais le duo Paris-Moscou reste fragile, menacé par les emballements médiatiques.

    Tout le reste souffre d’une absence totale de vision. Aucune réflexion sur l’avenir des régimes africains qui ne manqueront pas de craquer (Tchad ?) comme cela s’est passé à Tunis, au Caire ou à Tripoli ; un choix précipité (derrière Washington) de soutien à Ouattara en Côte-d’Ivoire, dont Gbagbo sort renforcé, en montrant à toute l’Afrique qu’une injonction française ne vaut plus rien ; un président malgache pro-français et plein de promesses qui attend plus d’audace de notre part…

    Il y a un problème ancien dans la relation entre l’Élysée et le Quai d’Orsay qui est allé en s’aggravant. Les ambassadeurs anonymes qui écrivaient récemment dans Le Monde ne devraient pas se plaindre de ne pouvoir définir la politique étrangère, car tel n’est pas leur rôle, mais plutôt que leurs précieux avis de terrain ne soient plus écoutés par le Sommet. Il est manifeste que leurs télégrammes diplomatiques comptent peu face aux emballements médiatiques parisiens ou aux réseaux d’affaires agissant directement à l’Élysée. Et que dire de la propension de nos gouvernants à bénéficier de la générosité de leurs amis orientaux ou africains : Chirac logé à Paris par la famille Hariri, les palais tunisiens, égyptiens, marocains mis à disposition de ministres de droite comme des socialistes ? Tout cela ne favorise guère la capacité de discernement.

    En 20 ans, le Ministère des affaires étrangères a perdu 20% de ses moyens financiers (qui ne représentent d’ailleurs que 1,3% du budget de l’État) et de son personnel. Les Français ignorent que des consulats ferment, et que nous vendons des bâtiments étrangers de grande valeur historique. Par comparaison, les effectifs du département d’État américain augmentent de 5% par an et le Foreign Office nous a dépassé. Or ni les États-Unis ni le Royaume-Uni ne sont des pays collectivistes !

    La France peut rester une force motrice dans la marche du monde à condition de refonder sa politique étrangère sur une logique à la fois multipolaire (équilibre entre les États-Unis, la Russie et la Chine) et de civilisation (axe Paris/Berlin/Moscou dans une Europe des nations). Nous devons restaurer notre position de médiation au Proche-Orient, en soutenant le droit souverain d’Israël à assurer sa sécurité mais en discutant aussi avec toutes les forces politiques arabes, iraniennes, turques. Cette politique passe par la défense du droit international, donc des souverainetés, et le respect de la nature des régimes que les peuples se sont choisis ; il faudra peut-être coopérer avec des pouvoirs islamistes dans le Maghreb, ce que les Américains ne manqueront pas de faire, mais les chrétiens devront être protégés.

    Cette grande politique étrangère ne peut se faire que par une reprise en main de notre destin souverain, une restauration de nos moyens financiers aujourd’hui gravement altérés par l’immigration et une affirmation claire de notre identité nationale.

    Aymeric Chauprade

     

     


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  • La question du Front National et de l’Islam correctement posée !


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  • Débat entre Alain Soral et Oskar Freysinger ce mercredi 16 mars à 19h00

     


    Débat entre Alain Soral et Oskar Freysinger por Mecanopolis

    Alors que la révolution du jasmin bat son plein et que les forces mondiales semblent se réorganiser, le peuple décide-t-il de son avenir ? Les révolutions arabes peuvent-elles inspirer les mouvements d’opposition en Occident ?

    Oskar Freysinger, Alain Soral, Olga Baranova et Dominique Ziegler nous donneront leurs points de vue lors d’un débat qui sera diffusé sur le site de nos amis d’OTVQTV, en partenariat avec Mecanopolis, mercredi 16 mars prochain à 19h00.

    Article placé le 13 mar 2011, par Mecanopolis


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  • La diplomatie française :

    Toute ressemblence avec des personnes au pouvoir serait fortuite

     


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  • La presse ironise sur le "super-Rambo" Sarkozy et son "expert" BHL

    PARIS — De nombreux éditorialistes tirent à boulets rouges vendredi contre le dernier "coup médiatique" de Nicolas Sarkozy, accusé de vouloir jouer au sujet de la Libye le "super-Rambo", flanqué de son "expert tout terrain" Bernard Henri-Levy, à la veille d'un sommet européen.

    "La France, totalement larguée sur le plan diplomatique depuis le début des révolutions arabes, se veut désormais le pays qui mettra l?Europe et la communauté internationale face à ses responsabilités, morales et humanitaires, en Libye", résume Nicolas Demorand dans Libération.

    M. Sarkozy a annoncé jeudi, à la veille d'un sommet exceptionnel des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne, sa décision de reconnaître le Conseil national de transition (CNT) comme "représentant légitime du peuple libyen" et d'envoyer un ambassadeur à Benghazi, le siège de la contestation au colonel Kadhafi, à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli.

    Selon une source proche du dossier, le président va également proposer vendredi à l'UE de mener des "frappes aériennes ciblées" en Libye.

    L'initiative "jouée par l?Elysée en solo", a "manifestement sidéré Alain Juppé" et "nos partenaires européens", relève Demorand. "Mais Nicolas Sarkozy voulait à tout prix dégainer le premier pour réenfiler -enfin!- le costume du président volontariste réglant les problèmes du monde... Il y a urgence, à quatorze mois de la présidentielle, à faire oublier le tapis rouge déroulé au grotesque et sanguinaire colonel Kadhafi" fin 2007.

    "Fidèle à sa méthode éprouvée des coups médiatiques (...) pour effacer l'image d'une France +autruche+ pendant les événements de Tunisie, Sarkozy endosse le costume de +super-Rambo+ flanqué de l'expert tout terrain BHL. Cette agitation fait-elle une politique ?", assène Dominique Garraud dans la Charente Libre. L'éditorialiste ironise sur "le surgissement dans cette séquence de notre plus ancien +nouveau philosophe+ reconverti en spécialiste des révolutions arabes et de la Libye en particulier, Bernard-Henri Lévy".

    "Incorrigible Président !", renchérit Francis Brochet dans le Progrès de Lyon. "C'est plus fort que lui, il veut être seul sur la photo... Seul pour dévoiler... tout ce qu'il a décidé tout seul dans son coin avec Bernard-Henri Lévy, le pléniplumitif de notre diplomatie parallèle."

    "Pour une diplomatie récemment débordée dans le nord de l'Afrique, pourfendue par des acteurs présents et passés du Quai d'Orsay, la tentation peut aussi être grande de regagner de l'importance par des coups d'éclat", souligne André Schlecht dans l'Alsace. Mais "cette envie compensatoire serait mauvaise conseillère."

    "La France parie sur la fin proche de Kadhafi" et "brûle la politesse à ses partenaires européens, à l'Otan, à l'Onu", écrit Laurent Marchand dans Ouest-France.

    Cette attitude représente "un pari risqué", estime Olivier Picard dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, prévoyant que "le sommet européen de ce vendredi risque d?être très rock?n?roll".

    Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés


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  • Alain Soral, conférence de Marseille partie 1


    Alain Soral - Marseille - Partie 1
    Cargado por ERTV


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  • Ce que cache la démission de Michèle Alliot-Marie

    L’empressement de Nicolas Sarkozy à se débarrasser de Michèle Alliot-Marie trois mois après sa nomination au Quai d’Orsay vise à éteindre une polémique avant que de nouvelles révélations n’atteignent le président Sarkozy lui-même.


    Ce que cache la démission de Michèle Alliot-Marie
    cliquer sur ce lien si la video ne démarre pas Mecanopolis

    Dans cet entretien, enregistré le 9 février 2011, soit au début de la polémique sur les vacances tunisiennes de la ministre, de ses parents et de son compagnon, Thierry Meyssan évoque la vente discrète d’un ancien avion présidentiel français de type A319CJ à la société tunisienne Karthago Airlines, propriété d’Aziz Miled et de Belhassen Trabelsi (frère de Mme Ben Ali). La vente aurait été négociée par Mme Alliot-Marie à la fois au nom du ministère français de la Défense et de la présidence de la République qu’elle représentait en sa qualité de ministre des Affaires étrangères. Les vacances de rêve de la ministre et de ses proches sont donc la partie émergée d’un iceberg de corruption dont Nicolas Sarkozy en personne est partie prenante.

    Thierry Meyssan


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  • Chine, Europe : les zigzags de Méluche

    Salaire maximum, planification écologique, le candidat de « l’autre gauche » martelle des mesures phares dès qu’il en a l’occasion. C’est sa ligne de conduite. Mais sur la Chine et l’Europe, ces derniers temps, le coprésident navigue à vue, un coup à tribord, un coup à babord…

    Equarrisseur d’« éditocrates », Jean-Luc Mélenchon sait faire. Et avec brio. Il l’a une nouvelle fois prouvé hier matin, sur RTL, face à Jean-Michel Aphatie. Voilà pour la forme. Reste le fond. Et pour le coup, même s’il martèle des mesures fortes (le salaire maximum, la planification écologique), le « patron » du Parti de gauche est pour le moins d’humeur changeante ces dernières temps.

    Sur la Chine par exemple. Dans son best-seller Qu’ils s’en aillent tous ! sorti en octobre 2010, il se montrait plutôt angélique. Puisque la Chine n’a « aucune base militaire dans le monde », il faudrait y voir, écrivait-il, « une puissance pacifique ».

    Lire la suite de l’article : Marianne2.fr


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  •  

    Des diplomates français fustigent le suivisme atlantiste de Nicolas Sarkozy

    Des diplomates français fustigent le suivisme atlantiste de Nicolas Sarkozy et l'improvisation de notre politique étrangère

    Des diplomates français rompent le silence et confirment dans une tribune publiée mardi par Le Monde un profond malaise de la diplomatie française, plus étendu encore que ce que le "printemps arabe" en a révélé.

    Après "Surcouf" pour le milieu militaire, c'est au tour de diplomates de diverses origines, générations et sensibilités politiques, en activité ou à la retraite,  de s'en prendre directement à la politique du président Nicolas Sarkozy, sous le pseudonyme "Collectif de Marly".

    Tout y passe : l'impuissance de la France face aux crises africaines et arabes ou à l'émergence de la Chine, l'échec de l'Union pour la Méditerranée, l'indifférence américaine malgré le retour dans le giron de l'Otan, les fiascos à répétition dans la vente des Rafale et de l'industrie nucléaire française à l'exportation, la faiblesse politique de l'Europe, etc.

     

    "Il se passe avec les diplomates ce qui se passe avec d'autres grands corps de l'Etat, une exaspération croissante en raison de la façon dont le président traite ses serviteurs", a expliqué un de ces diplomates à Reuters.

    "Ça grondait depuis quelque temps", au Quai d'Orsay, a-t-il souligné. Mais ce qui a conduit le groupe "Marly" à publier ce premier texte, c'est une "manipulation" à laquelle la présidence de la République s'est, selon lui, livrée sur la Tunisie.

    Les membres du groupe accusent l'Elysée de n'avoir fait "fuiter" que la partie d'un télégramme dans laquelle l'ancien ambassadeur de France en Tunisie, Pierre Ménat, estimait que le président tunisien Zine ben Ali semblait avoir repris la main, quelques heures avant sa fuite le 14 janvier.

    Ils estiment que l'Elysée, faute d'avoir vu venir la chute de Zine ben Ali, a ainsi cherché à se dédouaner.

    Or le télégramme, tel qu'il a fuité, a été tronqué de sa dernière partie, dans laquelle Pierre Ménat présentait d'autres scénarios, dont celle d'une fuite précipitée du président tunisien, précise le membre du groupe interrogé par Reuters.

    Pierre Ménat a été rappelé à Paris et remplacé par un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Boris Boillon, aussitôt contesté par les Tunisiens après une rencontre houleuse avec la presse locale où il a fustigé des questions "débiles".

    "La politique suivie à l'égard de la Tunisie ou de l'Egypte a été définie à la présidence de la République sans tenir compte des analyses de nos ambassades", peut-on lire dans sa tribune. "C'est elle (la présidence) qui a choisi MM. Ben Ali et Moubarak comme 'piliers sud' de la Méditerranée."

    Mais le groupe Marly, du nom du café du musée du Louvre où il s'est réuni la première fois, ne se limite pas à l'actualité arabe dans sa charge : "L'Europe est impuissante, l'Afrique nous échappe, la Méditerranée nous boude, la Chine nous a domptés et Washington nous ignore", résument ses membres.

    "La voix de la France a disparu dans le monde. Notre suivisme à l'égard des Etats-Unis déroute beaucoup de nos partenaires", ajoutent-ils - une charge contre la politique atlantiste de Nicolas Sarkozy, qui a rompu avec la tradition gaulliste d'autonomie à l'égard des Etats-Unis.

    Ils dénoncent des erreurs "imputables à l'amateurisme, à l'impulsivité et aux préoccupations médiatiques à court terme", comme le fait d'avoir confié au ministère de l'Ecologie la préparation de la conférence de Copenhague sur le climat, qui s'est soldé fin 2009 par un échec cuisant pour l'Europe.

    "Notre politique étrangère est placée sous le signe de l'improvisation et d'impulsions successives qui s'expliquent souvent par des considérations de politique intérieure."

    source


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  • Le faux dissident

    video liée ICI


    Dupont-Aignan faux dissident ? Pierre Hillard accuse
    Cargado por patria_o_muerte


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  • par Donatien samedi 19 février 2011 -

     "Il n’est pas évident qu’on arrive à revenir à la démocratie"

    Hervé Kempf, journaliste au Monde et auteur de L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie !, analyse la lente dérive de nos démocraties occidentales vers le régime oligarchique.

     

    Nous avions déjà pu entendre Kempf sur ce thème chez Taddeï en janvier, mais il est toujours intéressant de le réentendre, un peu plus en longueur ici, interviewé par Le Scandaleux Mag.

     

    Dans la 4e vidéo, Kempf évoque rapidement le groupe Bilderberg, la commission Trilatérale et le club Le Siècle.

     

    1. Sommes-nous en démocratie ?

     

    2. Les médias dans l’oligarchie

     

    3. L’oligarchie en détails

     

    4. L’oligarchie et l’écologie

     


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  • Affaire Cassez : halte à la diplomatie émotionnelle !

    Publié par Aymeric Chauprade le 15 février 2011 dans Articles - 5 commentaires

    Aymeric Chauprade

    Communiqué d’Aymeric Chauprade : « Affaire Cassez : halte à la diplomatie émotionnelle ! »

    Le président de la République et sa ministre des Affaires étrangères ont choisi de sacrifier ala relation entre la France et l’un des pays les plus importants d’Amérique Latine, le Mexique, officiellement au nom de « l’innocence d’une Française », en réalité au nom d’une pitoyable stratégie de communication émotionnelle à usage purement intérieur.

    L’instrumentalisation du sentiment s’est désormais complètement substituée, dans tous les domaines (sécurité, justice, économie…), à la vraie politique, laquelle consisterait à traiter en profondeur la racine des problèmes. Nos gouvernants ne savent plus que larmoyer, devant des micros, tout en s’agrippant aux caméras des familles de victimes.

    Attardons-nous un instant sur le fond de cette lamentable affaire Cassez. En décembre 2005, l’arrestation d’Israel Vallarta Cisneros et de sa compagne française, Florence Cassez, sonne le glas d’un terrible gang de kidnappeurs, « Los Zodiacos » lequel s’est rendu coupable de dizaines d’enlèvements, d’assassinats, de tortures et de viols. Plusieurs victimes, hommes, femmes et enfants témoignent et accusent Florence Valdez d’avoir participé aux séquestrations d’otage (qui se passaient dans le ranch où elle vivait avec son compagnon).

    Voici un extrait du témoignage écrit de la dernière victime du clan « Los Zodiacos », paru dans la presse mexicaine et bien sûr occulté par la presse française :

    « Mon nom est Cristina Rios Valladares. J’ai été victime d’une prise d’otage, aux côtés de mon époux Raul et de mon fils Christian qui avait 11 ans (…) Nous avons appris la nouvelle de la peine de prison que Florence Cassez méritait, cette femme dont j’avais écouté la voix à maintes reprises pendant ma captivité. Une voix d’origine française qui bourdonne encore aujourd’hui dans mes oreilles. Une voix que mon fils reconnaît comme celle de la femme qui lui a pris du sang pour l’envoyer à mon époux, avec une oreille qui lui ferait penser qu’elle appartenait à mon fils (…) Maintenant j’apprends que cette Florence réclame justice et clame son innocence. Et moi j’entends dans ces cris la voix de la femme qui, jalouse et furieuse, hurlait sur Israel Vallarta, son petit ami et chef de la bande, que s’il recommençait à s’approcher de moi, elle se vengerait sur ma personne ».

    Contrairement aux partis dominants qui, à l’unisson, semblent vouloir faire de Florence Cassez un nouveau Dreyfus, nous ne voulons pas être définitifs sur cette affaire. La reconstitution spectaculaire devant les caméras de la télévision mexicaine, au lendemain de l’arrestation, en 2005, obéissait sans doute à une volonté de la part du gouvernement mexicain de médiatiser son action de répression de ce qui est un véritable fléau au Mexique : les enlèvements de personnes privées avec demande de rançon et mutilations. N’oublions pas que le président mexicain est confronté à des gangs criminels et des cartels qui, depuis 2006, ont fait plus de 30 000 morts dans ses forces de sécurité. Il s’agit d’une véritable guerre, et c’est la raison pour laquelle le petit caprice émotionnel du Tout-Paris n’impressionne guère les Mexicains. Il n’en demeure pas moins que cette reconstitution a contribué à ternir la procédure judiciaire mexicaine ; mais il faut raison garder : elle ne doit pas en effacer le contenu.

    La vérité, c’est que le Mexique, grand pays membre de l’ALENA, et puissance importante de l’Amérique Latine, dispose d’un vrai système judiciaire, et que les faits sont accablants pour Florence Valdez. Les témoignages sont là, et il est difficile par ailleurs (simple remarque de bon sens) de faire croire que Florence Cassez ait pu vivre pendant autant de temps dans un ranch où s’activaient une bande de tueurs, avec des armes et des munitions partout, des otages cachés et souvent torturés, ceci sans n’avoir jamais rien remarqué ! On la sent en tout cas beaucoup moins naïve depuis qu’elle s’occupe de sa défense et que, de derrière les barreaux et depuis son téléphone mobile, elle dicte au Président de la France la politique qu’il faut suivre.

    Au moment où la diplomatie française semble définie par la famille Cassez, il convient de remarquer que celle-ci n’a pas toujours dit la vérité. Ainsi, les parents de Florence Cassez ont-ils affirmé à la presse française qu’ils ne connaissaient pas le compagnon de Florence, Israel Vallarta. Manque de chance, la presse mexicaine a publié les photos de Bertrand Cassez, le père, en train de trinquer avec Israel Vallarta dans le ranch Las Chinitas, à 29 km de Mexico !

    Cette affaire me fait penser à celle des deux Françaises, Sarah Zaknoun et Cécile Faye, emprisonnées en 2008 en République dominicaine pour trafic de drogue, et graciées en décembre 2009 par le président dominicain à la suite d’une campagne médiatique puis politique, depuis Paris. Je suis personnellement bien placé pour savoir que dans cette affaire, le même impératif médiatique et émotionnel faisait office de politique et écrasait le fonds du dossier. Heureusement pour les deux gentilles « vacancières », le Président dominicain voulait faire plaisir à la France et à son président. Mais la justice dominicaine n’avait pourtant pas été prise d’hallucination collective, pas plus que celle du Mexique et des victimes qui ont témoigné !

    Il semble donc que dans notre pays, il y a des théories du complot autorisées et d’autres qui ne le sont pas. Il est par exemple autorisé et même encouragé de penser (reprenez les chroniques de pseudo-experts de la Russie après le récent attentat de l’aéroport de Moscou) que les Russes s’infligent des attentats tout seul, comme il est manifestement souhaitable de penser qu’une Française puisse être victime d’un gigantesque complot hier dominicain, aujourd’hui mexicain. Décidément, ne sont pas forcément xénophobes ceux que l’on croit. A lire la presse aujourd’hui, l’Amérique Latine c’est Tintin chez les Picaros ou l’Oreille cassée, au choix. Ah ces Mexicains, tous des « sergents Garcia » corrompus !

    Je pense aussi à l’affaire Cesare Battisti, ce terroriste italien d’extrême-gauche, que les médias français s’étaient mis en tête de faire libérer, au mépris de la justice italienne et des relations avec ce pays ami. On y a retrouvé les traditionnelles leçons de morale française, le mépris pour nos voisins et amis, le déni de justice et de souveraineté d’un partenaire de l’Union européenne.

    Je pense aussi à la gestion de l’affaire Bettancourt (la première, celle d’Ingrid), qui fut lamentable pour nos relations avec la Colombie.

    Nous avons tout faux dans ces affaires ! Non seulement, à chaque fois, il est beaucoup plus probable que nous nous préoccupions de coupables que d’innocents, mais qui plus est, nous affichons devant le monde entier une arrogance sans nom, un mépris pour la justice et la souveraineté de ces pays, comme si d’ailleurs notre justice et notre démocratie étaient exemplaires !

    En définitive, le problème fondamental de notre diplomatie en Amérique Latine ne tient-il pas au fait que nos gouvernants n’y aient aucune habitude de vacances ? S’ils avaient des villas en Colombie, ou s’ils se doraient sur les plages du Mexique, plutôt qu’en Tunisie ou en Egypte, peut-être feraient-ils preuve de moins d’arrogance ? Avec beaucoup d’humour, Elisabeth Levy suggérait que Florence Cassez avait la chance que le Mexique ne s’intéresse pas à l’avion Rafale, sinon elle serait oubliée depuis longtemps, par le pouvoir… et aussi par les médias !

    Ces opérations médiatiques à usage intérieur, qui visent ici, notamment pour la Ministre des affaires étrangères, à se refaire à bon compte une image émotionnelle positive après l’affaire de Tunisie, ne sont pas dignes du gouvernement de la France. Cette politique émotionnelle, « du coup médiatique », qui contamine jusqu’à notre politique étrangère, est devenue absolument insupportable ; elle finira d’ailleurs pas se montrer contre-productive pour ceux qui en usent. Car si les Français ont des émotions et peuvent tomber dans ce genre de piège, ils comprennent par ailleurs de plus en plus que le pays est gouverné dans l’instant, sans vision stratégique, et que sa tête se pose de moins en moins la question du Bien commun.

    Aymeric Chauprade


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  • Diplomatie: le quai d'Orsay cherche sa boule de cristal

    Régis Soubrouillard - Marianne

    Constatant les conséquences politiques intérieures des insuffisances du Ministère des Affaires étrangères en matière d'anticipation, Michèle Alliot-Marie entend doter le quai d'Orsay d'une cellule de prospective. Déjà Kouchner avait souhaité, en 2009, mettre sur pied une telle cellule. Très inspiré, le french Doctor avait opté pour une diplomatie paillette souhaitant confier le poste à...Bernard Henri Lévy. Trop cher pour le quai d'Orsay.


     

    Diplomatie: le quai d'Orsay cherche sa boule de cristal
    Fragilisée par les événements survenus dans les pays arabes – et notamment l’attitude particulière de MAM embourbée dans les justifications de son périple tunisien-, le quai d’Orsay entend tirer les leçons de ses multiples bévues. Première priorité : anticiper et favoriser la culture de la prospective pour éviter que la France ne soit prise de court  à chaque soubresaut populaire.  « Nous avons besoin d'une vraie capacité d'analyse et d'expertise stratégique au ministère des Affaires étrangères, ce qui n'existait pas » a ainsi avoué Michèle Alliot-Marie  dimanche à Munich en marge de la conférence internationale sur la sécurité.

    « Mon ambition est de faire du Quai d'Orsay un instrument moderne d'une diplomatie au service des ambitions du pays et des besoins du gouvernement. Il y a besoin d'anticipation et d'une vraie vision prospective ».

    Sur la Tunisie, la Ministre a ainsi affirmé que « nous avions des informations sur des sources de mécontentement diverses, sur des difficultés réelles », citant l'emploi des jeunes, la production agricole, l'absence de liberté de la presse et le sentiment d'injustice dans la classe moyenne par rapport aux pratiques des Trabelsi, la belle-famille de Zine ben Ali. « En revanche, nous n'avions aucune information sur la façon dont les choses pouvaient évoluer ».  
    Aucune information ou aucune volonté d’envisager le moindre début de scénario alternatif…

    En effet, selon un document wikileaks révélé par le quotidien gratuit 20minutes.fr,  un diplomate français considérait la Tunisie comme «le pays le plus stable du Maghreb», et assurait que «ce pays ne connaîtra pas, à court terme, de période de déstabilisation». Des révélations contenus dans un câble américain confidentiel.
    En contradiction avec les affirmations de MAM, le câble mentionne que « la Tunisie a le taux de chômage le plus faible de la région et une bureaucratie qui fonctionne raisonnablement bien. L'économie tunisienne a une bonne réputation. Les Tunisiens semblent percevoir un lien entre les pratiques d'un Etat policier et la réussite économique, en conséquence, ils acceptent une sorte de contrat social: en échange de la stabilité et de la croissance, la population reste calme». Dès lors, «la France ne croit pas que le pays connaîtra, à court terme, de période de déstabilisation, à part lors de la succession de Ben Ali».

    BHL ou la Madame Soleil des crises internationales

    Le Ministère des Affaires étrangères n’est pourtant ni aveugle ni sourd. Bien au contraire, du quai aux services de renseignements, les tensions sociales en Tunisie étaient connues. Mais comme l’explique l’amiral Lanxade, ancien ambassadeur à Tunis « les alertes du terrain ne remontaient pas jusqu’au quai d’Orsay ». Pas plus à l’Elysée.

    D’où la nécessité de tenter d’échafauder des scénarios crédibles à plus ou moins long terme : « Je veux que la nouvelle direction de la prospective du Quai d'Orsay soit capable de faire ça » a expliqué MAM.

    Une telle cellule n'existe actuellement qu'à l'état embryonnaire. Et pour cause. Selon nos informations, Bernard Kouchner avait déjà souhaité mettre en place, à la fin de l’année 2009, une direction de la prospective au quai d’Orsay. Le french doctor s’en ouvre, à l’époque, à l’un de ses proches collaborateurs. Touché par la grâce, Kouchner propose alors le nom de…Bernard-Henri Lévy pour diriger la cellule.

    Atterré mais gêné de contredire le Ministre des affaires étrangères, l’intéressé se fait pragmatique « C’est une excellente idée,  monsieur le Ministre, mais je ne sais pas si nous pourrons nous le payer ». Imparable.
    C’est ainsi que fut enterrée le premier projet de direction de la prospective au Ministère des affaires étrangères. Dépité mais toujours attaché à son idée de « diplomatie paillette », Kouchner ne baisse pas les bras et poursuit son casting.

    Le Ministre convoque alors Muriel Domenach, Directrice adjointe du Centre d'Analyse et de Prévision au ministère, petite fille de Jean-Marie Domenach, directeur de la revue Esprit, et fille du sinologue Jean-Luc Domenach. Il lui propose de prendre en main la nouvelle direction de la prospective. La jeune fille refuse poliment, arguant notamment de son âge et son manque d’expérience.
    Insistant, Kouchner sort alors l’argument massue : « ah oui, mais vous êtes une Domenach ! ».

    Le poste reviendra finalement à la soviétologue Marie Mendras. Bien décidée à mettre de l’ordre dans cette administration, elle restera huit mois en poste avant d’être démissionnée.  Jugée trop autoritaire, mais aussi poutinophobe, Marie Mendras s’est rapidement mis à dos des chercheurs éminents en relations internationales, notamment Thierry de Montbrial, DG de l’Ifri. L’homme est influent : les plus grandes entreprises ainsi que les ambassades sont partenaires de l'Ifri.

    Abandonnant son idée de placer un intellectuel parisien « star », ou un nom à la tête de sa cellule de prospective, Kouchner reviendra à plus de sagesse, affectant finalement Joseph Maïla, directeur du pôle religion au MAE  à la prospective.

    Souhaitons, en ces temps difficiles, à Michèle Alliot-Marie de se montrer plus inspirée car l’échafaudage brinquebalant d’une direction de la prospective à la sauce Kouchner en dit long sur l’administration tendance Shadock qu’est devenue le quai d’Orsay.

    De là à anticiper des crises…

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