• Pyongyang brandit la menace nucléaire

    Pyongyang brandit la menace nucléaire

    MOSCOU — Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Pak Ui Chun a déclaré vendredi que Pyongyang s'appuyerait sur sa puissance nucléaire pour se défendre des actes "hostiles" des Etats-Unis et de la Corée du Sud, indiquant qu'il serait pour consultations à Moscou à partir de dimanche.

    "Tant que les Etats-Unis et la Corée du Sud n'abandonneront pas leur politique hostile de confrontation à l'égard de la Corée du Nord, il sera impossible d'apaiser les tensions sur la péninsule de Corée", a déclaré le chef de la diplomatie nord-coréenne dans un entretien à l'agence russe Interfax.

    "Nous pensons que notre politique (...) de renforcer le potentiel militaire en s'appuyant sur les forces nucléaires est juste", a-t-il dit.

    Les Etats-Unis ont mené des manoeuvres militaires conjointes, avec les Sud-Coréens puis avec les Japonais, depuis le 23 novembre afin de "renforcer la dissuasion contre la Corée du Nord".

    Pyongyang avait jugé que ces manoeuvres aéronavales en mer Jaune étaient une "provocation et un crime", menant la région "au bord de la guerre".

    Le ministre nord-coréen a également accusé les Etats-Unis d'empêcher la reprise de négociations à six (les deux Corées, Chine, Russie, Japon, Etats-Unis) en dépit de "l'aggravation extrême de la situation" sur la péninsule.

    "Les Etats-Unis ne veulent pas la reprise du dialogue et répondent par le silence à notre proposition de conclure un accord de paix", a-t-il dit.

    Cela "ne fait que renforcer la politique de l'isolement de la Corée du Nord", a-t-il souligné.

    Pak Ui Chun a par ailleurs annoncé qu'il effectuerait une visite à Moscou du 12 au 15 décembre sur invitation des autorités russes.

    "A l'ordre du jour de ma visite en Russie qui aura lieu sur invitation de la Russie, il y a des discussions avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur les questions bilatérales et les problèmes internationaux d'importance majeure", a-t-il souligné.

    La Russie, qui a entretenu depuis l'époque soviétique, tout comme Pékin, des relations avec le régime de Pyongyang, avait condamné avec fermeté en novembre les tirs nord-coréens qui avaient fait quatre morts sur l'île sud-coréenne de Yeonpyeong et provoqué des tirs de riposte de la part de l'armée sud-coréenne.

    Elle a appelé au dialogue pour réduire les tensions, sans prendre position sur la proposition chinoise de tenir une réunion d'urgence des six pays impliqués dans les négociations, une idée fraîchement accueillie par Washington, Séoul et Tokyo.

    Copyright © 2010 AFP.


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