• Les nomades du nucléaire


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  • JAPON - Les résidents des environs de la centrale accidentée demandent l'évacuation des enfants...

    Quatre fois la limite légale: les niveaux de radioactivité mesurés dans les sols de la ville de Fukushima, à 60 kilomètres de la centrale nucléaire accidentée, inquiètent les associations de résidents qui ont demandé l'évacuation des enfants. Une des quatre mesures effectuée dans cette cité de près de 300.000 habitants a fait état d'un taux de césium radioactif de 46.540 becquerels par kilogramme, alors que le taux maximum légal est de 10.000 becquerels au Japon. Selon le regroupement d'associations à l'initiative de l'étude, ce niveau dépasse le seuil à partir duquel les autorités soviétiques ont procédé à l'évacuation des populations après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986.

    «Les enfants jouent avec des substances hautement radioactives»

    Les trois autres prélèvements effectués dans le sol de la ville de Fukushima ont fait apparaître, après analyse, des taux compris entre 16.290 et 19.220 becquerels par kilogramme. Le collectif d'associations a appelé les autorités à évacuer les femmes enceintes et les enfants vivant à Fukushima. «La contamination des sols s'étend dans la ville», a prévenu l'auteur des analyses, Tomoya Yamauchi, professeur à l'Université de Kobe spécialiste des radiations. «Les enfants jouent avec la terre, ils jouent donc avec des substances hautement radioactives. L'évacuation doit être décrétée au plus vite», a-t-il souligné.

    Quelque 160.000 personnes riveraines de la centrale ont évacué leur maison depuis l'accident nucléaire. Environ la moitié a regagné son domicile depuis mais les autres, qui vivaient dans un rayon de 20 km du site pour la plupart, ne sont pas retournées chez elles. Provoqué par le séisme de magnitude 9 et le tsunami géant qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars, l'accident de la centrale Fukushima Daiichi (Fukushima n°1) a entraîné d'importants rejets radioactifs dans l'atmosphère, l'eau de mer et les sols de la préfecture de Fukushima.

    © 2011 AFP

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  • Les enfants de Fukushima contaminés par les rejets radioactifs

    Tout comme le nuage de Tchernobyl n'a pas interrompu son trajet aux frontières, le césium radioactif de Fukushima ne s'est arrêté ni à la surface de la terre ni aux lèvres des enfants : les légumes sont contaminés et ceux qui en ont ingéré aussi. Explications.
    Sélectionné et édité par Daphnée Leportois

    Temps de lecture Temps de lecture : 3 minutes

    Tous les 10 enfants de la ville de Fukushima contrôlés par l’ACRO sont contaminés par les rejets radioactifs de la centrale accidentée située à une soixantaine de kilomètres. À la demande de citoyens japonais, l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) a analysé les urines de ces enfants et les résultats sont sans ambiguïté : toutes les urines contiennent du césium 134 et césium 137 à des concentrations allant de 0,4 à 1,3 becquerel par litre.

     

    Fukushima enfants

    Des enfants de la ville de Kawamata, dans la préfecture de Fukushima

    au Japon, tiennent des dosimètres (21 juin 2011).

     

    Cela signifie que ces enfants, âgés de 6 à 16 ans, sont tous contaminés en césium 134 et césium 137 et qu’ils l’ont probablement aussi été par d’autres éléments radioactifs à vie courte, comme l’iode 131 (ces derniers éléments disparaissent plus vite et l’on ne les détecte plus). Et comme ils vivent tous en ville et s’alimentent au supermarché, cela veut dire que d’autres enfants, mangeant plus de produits locaux, pourraient être beaucoup plus contaminés.

     

    Il est difficile à ce stade, d’évaluer la contamination du corps entier à partir de ces données et l’impact sanitaire. Il faudrait savoir depuis quand ces enfants sont contaminés et comment ils l’ont été : alimentation ? inhalation ?

     

    Fukushima plantes

    Genkatsu Kanoo plante des graines de quinoa et d'amarante pour absorber le césium radioactif

    dans un champ de Kawamata, dans la préfecture de Fukushima, au Japon.

    Ces plantations font partie d'une expérimentation de décontamination des sols.

     

    Mais ces résultats devraient inciter les autorités japonaises à mesurer systématiquement la contamination interne des habitants qui ont été exposés aux panaches radioactifs et de ceux qui vivent dans les territoires contaminés et qui sont donc vraisemblablement soumis à une contamination chronique. Cela peut se faire sans difficulté technique. Or, seule l’exposition externe est prise en compte actuellement.

     

    Je m’explique. Toute la matière qui nous entoure, l’eau, l’air, la terre... et nous sommes faits d’atomes. Certains de ces atomes sont dits "radioactifs". Ils peuvent émettre un rayonnement qui peut être vu comme le tir d’un petit obus, encore plus petit que l’atome lui-même. Ce sont ces petits obus qui sont dangereux, car ils peuvent traverser le corps humain comme quand on va faire une radio.

     

    Un atome radioactif ne vise pas. S’il est à côté de nous, il y a des chances pour que l’obus parte au loin. Mais si l’on mange des légumes pollués, que l’on boit de l’eau polluée ou que l’on respire de l’air pollué par des atomes radioactifs, les obus tirés par les atomes dans le corps vont faire des dégâts à tous les coups ! Ainsi, un aliment contaminé peut ne pas être dangereux s’il est dans l’assiette devant nous et le devenir s’il est ingéré.

     

    Pour définir les zones d’évacuation, les autorités japonaises ne prennent en compte que la contamination des sols qui provoquent une irradiation externe, c’est à dire les obus tirés depuis l’extérieur du corps. Il faut pourtant ajouter la contamination interne, avérée pour les enfants de Fukushima, qui est actuellement complètement omise dans les calculs d’exposition aux radiations. Comme les sols et les légumes cultivés sur place sont aussi contaminés, cette situation va perdurer.

     

    Cela nous conforte aussi dans l’idée que la limite fixée par les autorités japonaises pour déterminer les zones d’évacuation est trop élevée. Elle est de 20 millisieverts pour la première année, ce qui est fortement critiqué par de nombreuses organisations dont l’ACRO. Le sievert est l’unité qui sert à mesurer les dégâts provoqués par les rayonnements sur le corps. La nouvelle limite japonaise est deux fois plus élevée que la limite française en cas d’accident et vingt fois plus élevée que la limite maximale admissible pour le public en temps normal.

     

    Fukushima dosimètres

    Sacs contenant des boues radioactives à Fukushima, au Japon.

    Le dosimètre indique un niveau de radiation de plus de 15 millisieverts par heure

    dans les cinq mètres entourant les boues contaminées.

     

    La limite de 20 millisieverts est celle qui s’applique aux travailleurs du nucléaire les plus exposés, ceux que l’on appelle la "catégorie A". Leurs doses d’expositions sont surveillées en permanence et ils ont droit à un suivi médical. Comme ces travailleurs, les écoliers de Fukushima seront équipés de dosimètres pour mesurer la dose de radiations externes qu’ils ont reçue. Mais à la différence de ces travailleurs, les enfants n’ont pas choisi.

     

    Pour un travailleur du nucléaire, une contamination interne doit être exceptionnelle. Pour les enfants de Fukushima, cela risque d’être la routine…

     

    Il est donc impératif que les familles aient accès à la mesure de la radioactivité : c’est pourquoi l’ACRO a lancé une souscription pour ouvrir un laboratoire indépendant d’analyse de la radioactivité au Japon.

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  • AUCUNE SOLUTION POSSIBLE à FUKUSHIMA

     

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  • Le silence des Salauds


    Alors qu’on essaye en vain de comprendre le silence médiatique qui s’est installé comme une chape de plomb sur les catastrophes nucléaires en cours, une information passionnante lève un coin du voile.

    C’est entendu, DSK va peut-être être prochainement blanchi, (lien) et le mariage princier du rocher va faire la « une » des gazettes people, à moins que la future princesse privée de son passeport, (lien) et championne de natation, ne regagne son pays à la nage, mais la vie de millions de personnes menacées ne vaut-elle pas plus que quelques lignes de temps en temps ?

    Une fois de plus, c’est internet qui nous éclaire.

    Au passage, signalons la proposition du réseau des Anonymous, qui avec « HackersLeaks », vous proposent de diffuser des informations. lien

    Mais revenons au nucléaire et aux médias.

    C’est la fuite de 80 e-mails, révélée par le « Guardian », qui démontre l’évidente collusion qu’il y a eu (et qu’il y a encore) entre les protagonistes du nucléaire, et le gouvernement britannique.

    Pour l’instant, le gouvernement britannique est le seul a être montré du doigt, accusé, grâce à la découverte de ces mails, d’avoir mis en place une campagne d’intoxication médiatique, afin de tenter de minimiser l’importance de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

    Il s’agit à l’évidence de la mise en place d’une vraie campagne de désinformation. lien

    Sur ce lien, on peut découvrir ces mails, échangés au fil des jours, et destinés à manipuler l’opinion.

    Extraits

    Nous avons vraiment besoin de démontrer que le nucléaire est sûr (…) nous devons couper l’herbe sous les pieds des antinucléaires qui vont tenter de comparer Fukushima a Tchernobyl, et pour cela il faudra employer des arguments qui pourront discréditer cette tentative de rapprochement (…) il faut absolument dire que les deux explosions qui ont eu lieu ne sont que des rejets contrôlés qu’a fait Tepco pour éviter des problèmes »

    John Vidal, le rédacteur de l’article du « Guardian » va plus loin et évoque avec des mots cruels l’évidente complicité qu’il y a entre le gouvernement et le lobby nucléaire, comparant David Cameron et le Lobby nucléaire à un couple « a poil, au lit, et consentant ».

    Il enfonce le clou affirmant que depuis 2006, c’est Tony Blair qui a relancé le nucléaire en Grande Bretagne, de par les liens très étroit qu’il avait avec l’industrie nucléaire.

    Il avait été secrètement décidé à l’époque d’interdire tout débat qui porterait sur la sécurité, et le coût de l’industrie nucléaire, et de ses conséquences pour les générations futures.

    Une véritable omerta. lien

    La découverte de ces 80 e-mails prouvent que les ministères britanniques concernés travaillent main dans la main avec le lobby nucléaire, afin, des le début de la catastrophe, de tout faire pour minimiser la situation, au moment même ou, au Japon, un vaste territoire était condamné, et que des populations étaient largement irradiées.

    Le journaliste enfonce le clou affirmant que ces emails mettent en évidence la faiblesse de ce gouvernement, sous la dépendance d’une industrie puissante qui vise à désinformer, et même à mentir à la presse, ainsi qu’aux populations.

    Au moment où ils échangeaient ces mails, les protagonistes se contrefichaient de l’évolution de la situation, cherchant seulement à la cacher.

    Le journaliste va encore plus loin, évoquant une probable corruption, car, dit-il, le gouvernement sera récompensé de ses manipulations et de son silence, par des contrats juteux qui feront tomber dans son escarcelle des millions de livres.

    La manipulation s’étend même aux inspecteurs britanniques, revenant du Japon, dont les rapports auront été soigneusement contrôlés et lissés afin de minimiser la situation autant que possible.

    John Vidal s’inspire de « 1984 » évoquant une situation orwellienne, puisque gouvernement et industrie nucléaire ne forment plus qu’une seule et unique personne. lien

    Paul Joseph Watson, pour « prison planet » ne dit pas autres chose, et donne d’autres noms.

    EDF, Areva, Westinghouse sont montés au front pour donner d’autres versions de la catastrophe.

    Un député conservateur Zac Goldsmith à dénoncé la complicité entre le gouvernement britannique, et l’industrie nucléaire, et Louise Hutchins, de Greenpeace est proprement scandalisée par la découverte de cette collusion. lien

    Et comment ne pas penser qu’aux USA il en soit autrement, lorsque l’on se souvient que l’industrie nucléaire a financé en partie la campagne d’Obama (lien) ou au Japon, puisque manifestement Tepco et le gouvernement japonais forment aussi un couple parfait ? lien

    En France, on connait aussi les liens qui unissent notre autocrate présidentiel et le petit monde du nucléaire, et il est probable que la situation ne soit pas sensiblement différente. lien

    En attendant, chaque jour qui passe amène dans l’hémisphère nord un peu plus de pollution radioactive.

    La France n’est pas à l’abri.

    Dans un article paru dans « Mariane2  » on découvre les mesures faites en ile de France, tous les jours à midi, depuis le 16 mars 2011.

    Depuis l’accident la valeur moyenne se situe à 0,13µSv/h, mais ces dernières semaines il y a eu des pics de 0,15µSv/h avec plusieurs valeurs instantanées montant à 0,18µSv/h, la limite acceptable se situant à 0,3µSv/h.

    Il n’y a pas de quoi être rassurés, car on sait aujourd’hui que pendant de longs mois, Fukushima va relâcher son poison radioactif. lien

    A voir l’état de la piscine de refroidissement du réacteur n°4 quasi en ébullition, manquant à l’évidence d’eau, et relâchant ses vapeurs radioactives, il n'y a pas de quoi être rassurés. lien

    Devant la montée subite de la mortalité enfantine aux USA, le chercheur Joseph Mangano pense qu’elle est liée à l’augmentation sensible de la radioactivité mesurée dans l’eau potable et dans les aliments depuis la fusion des cœurs des réacteurs de Fukukshima, le 11 mars 2011. lien

    A Los Alamos, ou a Fort Calhoun, (lien) les nouvelles seront rassurantes, comme il se doit, jusqu’au jour où, comme a Fukushima, on découvrira un peu tard que des fuites, radioactives celles la, ont eu lieu.

    En effet, une autre réalité se fait jour, le directeur de la centrale de Fort Calhoun été pris en flagrant délit de mensonge lorsqu’il a tenté de faire croire que ces inondations étaient des évènements programmés par l’armée. lien (il faut régler le curseur à 1’38 ‘’).

    A Los Alamos, ou un drôle de western est en train de se jouer, la langue de bois est de rigueur, et on découvre que seraient enterres des « déchets anciens » mais toujours dangereux, (le plutonium a une durée de demi-vie (ou période) de 24 000 ans) et qui seraient dans une zone incendiée. lien

    Le site de Kokopelli fait un point très détaillé sur tout ça. lien

    Il serait temps de songer à la création d'un tribunal mondial pour mettre devant leurs responsabilités ceux qui, pour des raisons discutables, mettent en danger la vie de toute une planète.

    Car comme dit mon vieil ami africain :

    « À nos enfants, nous ne pouvons transmettre que deux choses : des racines et des ailes ».

    Merci a Ariane Walter pour son aide efficace, et aux internautes, qui par leur sagacité ont permis la réalisation de cet article.

    L’image illustrant l’article provient de « garko.fr »

     

    par olivier cabanel (son site) samedi 2 juillet 2011


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  • Japon : an 0


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  • De l’urine radioactive à Fukushima

    Le Japan Times a révélé que des traces de radioactivité avait été trouvées dans l’urine d’habitants de Fukushima. Plus de 3 millisieverts ont en effet été mesurés dans ces échantillons, une quantité bien supérieure à la normale. Ces résultats attestent de l’exposition des habitants aux irradiations internes en cas d’aspiration ou d’absorption d’éléments radioactifs, et plus seulement externes.

     

    « Ce ne sera pas un problème si les habitants ne mangent pas de légumes ou d’autres produits qui sont contaminés » a expliqué Nanao Kamada, professeur à l’université d’Hiroshima, qui a réalisé l’étude. « Mais il sera difficile pour les gens de continuer à vivre dans ces zones » a-t-il ajouté. Tous les habitants vivant dans un rayon de 40 kilomètres de la centrale de Fukushima sont concernés

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  • Nucléaire : catastrophe et bourdes en séries...

    Dans un interview récent, Anne Lauvergeon, ex-présidente du directoire d'Areva, annonçait qu'il n'y aurait pas d'hiver nucléaire, expression désignant une traversée du désert. Après Fukushima, on pouvait s'attendre à un désengagement pour cette énergie. Mais des nouveaux rapports inquiétants concernant la vétusté des centrales américaines viennent relancer la problématique.

     

    À Fukushima, les autorités ont désormais d'autres défis. On a su ces derniers jours que l’eau radioactive ayant servi à baisser la température de ces réacteurs était tellement "irradiante" que les manipulations de décontamination ont dû être stoppées. Ceci montre combien cette énergie est lourde de conséquences lorsqu’on s’en sert "tout simplement".

     

    STOP au nucléaire

    En regard de la catastrophe de Fukushima, on déplorera l’irascibilité d’Éric Besson n’arrivant pas à expliquer que des témoignages convergent sur des problèmes d’entretiens des centrales français. Il a préféré quitter un plateau TV, ce qui montre le niveau de transparence que les services de l’État arrivent à accepter en matière de nucléaire.

     

    Comme pour rappeler le ministre à l'ordre, un rapport accablant vient de sortir aux USA. Il se pourrait que ce soit un objet de questionnement concernant les centrales françaises.

     

    Aux États-Unis, les contrôleurs du nucléaire civil, qui dépendent de la NRC, avec le concours de l’Associated Press ont publié un rapport très alarmant sur l’état des centrales américaines. Sur 48 des 65 sites nucléaires civils américains, les experts ont trouvé des fuites importantes de tritium. Il s’agit d’un isotope radioactif de l’hydrogène d’une période de demi-vie de douze ans.

     

    Certaines doses détectées sont plus de 20 fois supérieures à la normale et il a été trouvé des sites avec un rapport de 100 fois supérieur par rapport à la norme. De manière plus large, les équipes de la NRC ont souvent dénoncé la vétusté des centrales. Ici des fuites dans les systèmes de refroidissement voire dans les circuits d’urgences. Ailleurs, ce sont des câbles bouffés par la rouille ou très oxydés.

     

    Rappelons qu’au début des années 2000, on avait pu s'effarer sur une capsule de réacteur percée sur un diamètre de plusieurs centimètres dans une centrale de l’Ohio. Toute une liste d’irrégularités s’était fait jour. Mais les fuites de tritium avec une généralisation de phénomène, c’est nouveau…

     

    Plus grave, donc, du Tritium a été trouvé dans les sols et les eaux à proximité d’une des vieilles centrales américaines (Vermont Yankee). Mais ceci n’est qu’un indice angoissant, car il est difficile d’imaginer que le tritium seul ait fuité de la centrale. Il y a souvent des échappements de strontium ou de plutonium lorsque l’on trouve un peu de tritium dans un environnement proche d’une centrale.

     

    Ainsi pour Fukushima, la détection officielle de ces éléments a été annoncée quelques semaines après le début de la catastrophe. Les vieilles centrales américaines ont probablement, de par leur vétusté, un énorme potentiel de pollution écologique. Ceci est à méditer.

     

    Il est vrai que la plupart des centrales françaises sont vieillissantes et la plupart des experts considèrent que leur dépollution coûtera énormément à la nation. Sur l’ensemble de ces éléments, vétusté, fuite de tritium, coût de la décontamination, il est utile de réfléchir.

     

    Comme toute industrie, un des éléments à prendre en compte est le vieillissement. Ici, on voit que la seule corrosion peut mettre en danger un environnement et des populations. C’est en substance ce que le rapport de l’AP et des agents du NRC dit au monde.

     

    Pour le nucléaire, outre le vieillissement, le monde comprend qu'il rythme avec dangerosité et catastrophes. L'hiver nucléaire a bel et bien commencé.

     

    Auteur parrainé par Aude Baron


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  • Fukushima 3 mois après

    Yves Marignac, directeur de Wise-Paris (agence d'information sur le nucléaire) nous livre son analyse de la catastrophe nucléaire de Fukushima trois mois après l'accident.

    Interview réalisée le 6 juin 2011.

    Réalisation : Christian Buffet

    Production : Universcience 2011

    source   si la video ne démarre pas cliquer sur "source" ou copier/coller : http://www.universcience.tv/media/3299/fukushima-3-mois-apres--1.html

    <noembed> &amp;amp;amp;lt;h2&amp;amp;amp;gt;Fukushima 3 mois apr&amp;amp;amp;egrave;s #1&amp;amp;amp;lt;/h2&amp;amp;amp;gt; &amp;amp;amp;lt;p&amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;lt;p&amp;amp;amp;gt;Yves Marignac, directeur de Wise-Paris (agence d&amp;amp;amp;#39;information sur le nucl&amp;amp;amp;eacute;aire) nous livre son analyse de la catastrophe nucl&amp;amp;amp;eacute;aire de &amp;amp;amp;lt;a href=&amp;amp;amp;quot;http://www.universcience.tv//index.php/tag/fukushima.html&amp;amp;amp;quot; _cke_saved_href=&amp;amp;amp;quot;http://www.universcience.tv//index.php/tag/fukushima.html&amp;amp;amp;quot;&amp;amp;amp;gt;Fukushima&amp;amp;amp;lt;/a&amp;amp;amp;gt; trois mois apr&amp;amp;amp;egrave;s l&amp;amp;amp;#39;accident.&amp;amp;amp;lt;/p&amp;amp;amp;gt; &amp;amp;amp;lt;p&amp;amp;amp;gt;Interview r&amp;amp;amp;eacute;alis&amp;amp;amp;eacute;e le 6 juin 2011.&amp;amp;amp;lt;/p&amp;amp;amp;gt; &amp;amp;amp;lt;p&amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;nbsp;&amp;amp;amp;lt;/p&amp;amp;amp;gt; &amp;amp;amp;lt;p&amp;amp;amp;gt;R&amp;amp;amp;eacute;alisation : Christian Buffet&amp;amp;amp;lt;/p&amp;amp;amp;gt; &amp;amp;amp;lt;p&amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;nbsp;&amp;amp;amp;lt;/p&amp;amp;amp;gt; &amp;amp;amp;lt;p&amp;amp;amp;gt;Production : Universcience 2011&amp;amp;amp;lt;/p&amp;amp;amp;gt; &amp;amp;amp;lt;p&amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;nbsp;&amp;amp;amp;lt;/p&amp;amp;amp;gt;&amp;amp;amp;lt;/p&amp;amp;amp;gt; </noembed>

    FUKUSHIMA – Situation de nouveau critique

    Publié par Rédaction le 21/06/11 dans la catégorie Fil Info. Surveiller les réactions RSS 2.0.
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    Après l’arrêt ce week-end d’une usine de décontamination à Fukushima, 5 heures seulement après sa mise en service, la situation dans la centrale de Tepco est une nouvelle fois critique. En mal de stockage, plus de 100 000 tonnes d’eau hautement contaminée menacent de se déverser dans l’Océan pacifique dans les prochaines heures, si rien n'est fait.

    Ayant sous-estimé le niveau des radiations, beaucoup plus important que prévu, Tepco a été contraint de stopper l’usine de décontamination prématurément. Des pièces destinés à absorber le césium radioactif doivent être changées beaucoup plus tôt que prévu en raison du niveau très élevé des radiations, ont affirmé des responsables de Tokyo Electric Power, sans préciser le délai de cet indisponibilité.

    Lors de la mise en service de cette usine de décontamination à Fukushima Daiichi, vendredi dernier, les experts nippons considéraient que sans cette usine qui utilise une technologie Areva, le site pourrait être contraint de déverser dans les prochains jours des milliers de tonnes contaminées dans l’Océan, une éventualité désormais plus que jamais d’actualité.


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  • Le scandaleux silence au sujet de Fukushima

    Très mauvaise nouvelle. Pour le moment et compte tenu des technologies aujourd'hui disponibles, l'objectif d'empècher l'explosion nucléaire de l'ensemble du site de Fukushima paraît hors de portée alors que le processus cataclysmique ne cesse de prendre de l'ampleur.

    par Jean-Paul Baquiast et Christophe Jacquemin - 19/06/2011

    Il y a quelques jours, des images virtuelles d'un éventuel sarcophage que Tepco pourrait installer au dessus des réacteurs en perdition de Fukushima circulaient sur les télévisions. Mais assez curieusement, il s'agissait apparemment de structures assez fragiles, quasiment en matière plastique, très éloignées des milliers de tonnes d'acier et de ciment envisagés pour remplacer l'actuel sarcophage en place à Tchernobyl. On ne voit pas comment de telles structures pourraient contenir une explosion majeure sur le site de Fukushima. Tout au plus pourraient-elles empêcher la diffusion de gaz radioactifs sous basse pression. De toutes façons, Tepco annonce que la mise en place de ces protections ne sera pas possible avant longtemps, compte tenu du niveau de contamination actuel du site.

    En fait, les priorités devraient être toutes autres. Il devrait être indispensable d'empêcher dans les jours, semaines ou mois qui viennent la contamination d'une partie du Japon par les cœurs en fusion des réacteurs touchés par le tsunami. Or, très mauvaise nouvelle, pour le moment et compte tenu des technologies aujourd'hui disponibles, cet objectif paraît hors de portée alors que le processus cataclysmique ne cesse de prendre de l'ampleur. Une toute aussi mauvaise nouvelle est que, désormais, le monde entier fait silence sur le désastre mondial qui se prépare. Les conspirationnistes ne devraient pas être les seuls à s'interroger sur les raisons de ce silence.

    Si l'on en croit l'industriel Tepco, le gouvernement japonais qui l'a toujours soutenu y compris dans ses décisions les plus hasardeuses et les industriels américains du nucléaire qui ont depuis les origines partie liée avec le Japon pour la gestion de son parc nucléaire, la situation à Fukushima serait potentiellement pire qu'elle ne le fut à Tchernobyl. Selon ces sources cependant, il n'y aurait pas de danger immédiat, tant du moins que l'on continuera à pomper de l'eau et qu'un nouveau fort tremblement de terre ne se produira pas. Pas de danger immédiat sans doute, mais pas de solutions fiables avant quelques années au mieux. En attendant, selon ces sources, il n'y aurait pas de raisons de s'inquiéter. Curieuse préconisation.

    Pour d'autres experts au contraire, la situation n'a jamais cessé depuis le début de s'aggraver. Aujourd'hui il y aurait de forte probabilités (certains disent 50/50) pour que le pire se produise. Un article récent de Aljazeera.net cité ci-dessous vient de faire un bilan assez terrifiant de la situation. On pourrait suspecter la neutralité de Aljazeera mais la chaîne se borne à reprendre les diagnostics de deux experts confirmés du nucléaire, l'américain Arnorld Gundersen (photo) et le japonais Shoji Sawada. L'un et l'autre, à première vue semblent parfaitement objectifs et bien informés. Certes ils sont tous les deux devenus des whistle-blowers alertant sur les dangers du nucléaire. Le site Fairewinds auquel participe Arnorld Gundersen est un leurs représentants les plus influents aux Etats-Unis. Mais cela ne devrait pas être une raison pour disqualifier leurs analyses.

    Pour Arnold Gundersen, notamment, la fusion des réacteurs touchés constitue désormais un processus sans doute impossible à empêcher, compte tenu encore une fois des connaissances scientifiques et technologiques du moment. Le refroidissement par eau ne pourra que le retarder de quelques temps, tout en noyant la région et la mer environnante sous des milliers de tonnes d'eau fortement contaminées. Une fois les nappes phréatiques ou les couches terrestres profondes atteintes, ce ne serait pas seulement une large périphérie autour de Fukushima qui deviendrait inhabitable, mais sans doute la ville de Tokyo elle-même. Dans l'hypothèse la plus grave, celui de l'explosion des centaines de tonnes de combustibles nucléaires présents sur le site, le Japon tout entier puis très vite des zones étendues de l'hémisphère nord pourraient être interdits à la vie humaine.

    D'ores et déjà, deux experts de santé publique américains estiment avoir observé une augmentation anormale de la morbidité des nouveaux nés dans une dizaine de villes de la cote ouest des Etats-Unis situés approximativement sous le vent de Fukushima (voir ci dessous le rapport Sherman-Mangano). On s'étonne que, devant une observation aussi troublante, des inquiétudes beaucoup plus nombreuses ne se soient pas encore manifestées, notamment aux Etats-Unis, si soucieux en général de la santé publique.

    La situation paraît en voie de devenir si grave que le silence des autorités nationales et internationales est véritablement inexplicable. Même si peu de remèdes ne paraissent pour le moment disponibles, il conviendrait néanmoins que les scientifiques du monde entier y réfléchissent et travaillent à la mise au point de solutions. L'inaction actuelle donne beaucoup d'arguments à ceux dénonçant une conspiration du silence de la part des gouvernements et des industriels impliqués, non seulement au Japon mais aux Etats-Unis. La complicité objective entre Barack Obama et l'Exelon Corporation, le plus gros fournisseur d'énergie nucléaire et un des plus importants contributeurs de sa campagne, est dénoncée.

    Rien cependant n'y fait. L'attitude généralement affichée par l'ensemble des décideurs et des médias est particulièrement à courte vue, mais elle n'indigne encore personne. Le message général s'apparente au suivant : "le magma monte dans la cheminée du volcan. Une explosion destructrice se produira bientôt. Mais qu'importe, dormez tranquilles au bord du cratère...pour le moment".

    Précisons à l'attention de ceux qui militent pour l'abandon de l'énergie nucléaire que ce dernier objectif de l'abandon, à supposer qu'il soit décidé, ne pourra pas être mis en oeuvre avant 25 ou 30 ans. Au Japon le monde se trouve confronté à une échéance beaucoup plus immédiate et à des risques beaucoup plus graves : un Tchernobyl de magnitude 10 pouvant se produire dans quelques mois. La réaction de prévention devrait être toute différente.

     

    Sources
    * Article d'Aljazeera : http://english.aljazeera.net/indepth/features/2011/06/201161664828302638.html
    * Fairewinds : http://www.fairewinds.com/home
    * Arnold Gundersen : http://en.wikipedia.org/wiki/Arnold_Gundersen
    * Paul Jorion : http://www.pauljorion.com/blog/?p=24334
    * Rapport Sherman Mangano : http://www.counterpunch.org/sherman06102011.html
    " The recent CDC Morbidity and Mortality Weekly Report indicates that eight cities in the northwest U.S. (Boise ID, Seattle WA, Portland OR, plus the northern California cities of Santa Cruz, Sacramento, San Francisco, San Jose, and Berkeley) reported the following data on deaths among those younger than one year of age :
    4 weeks ending March 19, 2011 - 37 deaths (avg. 9.25 per week)
    10 weeks ending May 28, 2011 - 125 deaths (avg.12.50 per week)

    * Exelon Corporation : http://www.exeloncorp.com/Pages/home.aspx

     

    par Automates Intelligents (JP Baquiast) (son site) lundi 20 juin 2011


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  • Pluto, dieu des enfers
     
    Cette semaine un paysan de Fukushima s’est suicidé. Retrouvé pendu à une poutre de sa grange samedi 11 juin 2011, il avait inscrit des mots justifiant son geste : « j’aurais préféré qu’il n’y ait pas de centrale dans ma région […] Gardez le courage face au nucléaire, ne tombez pas comme moi ». Ce paysan était à bout, car il avait dû jeter tout son lait contaminé et devenu dangereux, puis ses 30 vaches qui elles aussi étaient condamnées. Cas isolé ? Victime collatérale de l’accident comme tous les autres paysans de la zone, d’autres drames de ce genre sont surement à prévoir dans les semaines et les mois prochains. Qui parlera d’eux en France si on ne le fait pas dans ces colonnes ?

    Le gouvernement japonais a décidé de distribuer 35.000 dosimètres (appareil basique qui mesure la dose cumulée de radiation reçue par la personne qui le porte) aux enfants de la préfecture de Fukushima. Les enfants ont été choisis, car les jeunes organismes sont plus sensibles aux radiations que les adultes. Mesure de désespoir étant donné que le taux de radiation, très aux dessus des normes, dans la préfecture ne peut être combattu. Les dosimètres ne serviront qu’à constater les dégâts et éventuellement mettre au « vert » les enfants les plus exposés. Si tous les dosimètres finissent par dépasser les valeurs maximums raisonnables, que va faire le gouvernement japonais de ces 100.000 personnes (les enfants et leur famille) ? C’est la vraie question…

    Les centaines de milliers de tonnes d’eau fortement contaminées suite aux arrosages massifs des réacteurs endommagés : 720 000 milliards de becquerels seraient déjà partis dans l’océan. Comme je le signalais dans de précédents articles sur l’accident, c’est un point d’inquiétude majeur. Le plancton sera contaminé, les mollusques également, les poissons aussi, puis les oiseaux qui mangent ces poissons, leurs déjections contaminées seront rejetées en partie sur les terres. À terme toute la chaine sera contaminée. La seule question est de sa voir à combien cette contamination s’élèvera. Tepco communique qu’il est en train de stocker l’eau fortement contaminée à présent afin de la filtrer avec l’aide d’une usine construite par Areva. Pourtant si le processus n’est pas encore complètement fonctionnel, les problèmes arrivent déjà : une des cuves de stockage à un défaut de conception et fuie déjà. Il faut que l’usine construite par Areva soit opérationnelle très rapidement, car on sait déjà que le 20 juin (lundi prochain) les cuves de stockage seront pleines. Ceci veut dire que l’eau contaminée sera de nouveau rejetée dans l’océan… De plus, le processus n’élimine pas la radioactivité mais la divise par 1000 à 10.000 selon Areva. D’un rendement maximal théorique de 1.200 tonnes par jour, l’usine serait capable de traiter les nouvelles eaux contaminées (500 tonnes par jour) et de résorber progressivement le stock actuel en 6 ou 7 mois… Résultat du processus : 2.000 m3 de boues fortement radioactives que Tepco ne sait pas encore ce qu’il en fera…

    J’avais souligné un autre danger : les 33 tonnes de MOX en cours de refroidissement dans les piscines est un produit (français) très dangereux puisqu’il contient du plutonium, un poison très violent puisqu’un microgramme de plutonium peut tuer un homme. Ces piscines ont judicieusement (sic) été construites en hauteur. Or dans la presse japonaise, on apprend que Tepco a des inquiétudes pour la solidité du béton qui porte ces piscines. Que l’ensemble vienne à s’effondrer et c’est l’ile du Japon tout entière qui sera rayée de la carte par une contamination mortelle.

    Nous avons appris également que 3 des cuves qui isolent le combustible nucléaire étaient percées. Nous savons maintenant qu’elles se sont percées durant les 17 premières heures après le tremblement de terre. Pourquoi apprenons-nous cela seulement maintenant ? Pourquoi un perçage si rapide de ces cuves ? Contrairement à ce qui a été indiqué, ce ne serait donc pas la coupure des générateurs Diesel qui en serait à l’origine… Maintenant que nous les savons percées, le plus important est de savoir ou se trouve la boule de combustible en fusion. Sur le plancher en béton ? Combien de temps tiendra-t-il ? Que se passera-t-il lorsque la boule creusera le sol et atteindra les nappes phréatiques ? Explosion fatale ? Contamination des eaux potables seulement ? Tristes questions auxquelles personne ne répond tant elles sont taboues et que les experts n’en savent rien vu que ce n’est jamais encore arrivé… Quand saurons-nous ?

    Des informations qui inspirent à l'experte australienne en nucléaire Helen Caldicott, l’estimation que la catastrophe de Fukushima est pire que celle de Tchernobyl : « Jamais auparavant, six réacteurs nucléaires d'une centrale n'ont été gravement endommagés au même moment. Ces réacteurs sont condamnés. ». Le combustible est très dangereux : « Il ne faut pas oublier la dangerosité de ces barres: elles sont tellement radioactives que si vous les approchez, vous décédez en quelques minutes. Vos cheveux tombent, des hémorragies internes se déclarent et vous mourrez comme un malade du sida ». « Mais Tchernobyl n'est rien par rapport à ce qui s'est passé à Fukushima. L'un des éléments les plus meurtriers est le plutonium, qui vient de Pluto, dieu des enfers. Un millionième de gramme vous donne le cancer, si vous l'inhalez. Si vous répartissez un demi-kilo de plutonium à travers le monde, c'est toute la population mondiale qui souffrira d'un cancer. Fukushima contenait 250 kilos de plutonium... C'est suffisant pour dire adieu à l'hémisphère nord. »

    Enfin, on n’en parle peu, mais les taux de radioactivité dans l’air augmentent progressivement en France. Ce qui signifie que l’usine de Fukushima relâche de plus en plus de polluants radioactifs. J’ai lancé une étude à l’aide d’un ami et avec les moyens du bord, pour mesurer tous les jours, à la même heure et au même endroit (ile de France) le taux de radioactivité sur une demi-heure. La mesure est faite à midi, tous les jours, depuis le 16 mars 2011. Hors accident, dans la zone de mesure le chiffre moyen est de 0,10 µSv/h. Après l’accident les chiffres se sont stabilisés autour d’une valeur moyenne de 0,13 µSv/h avec des valeurs instantanées allant jusqu’à 0,135 µSv/h. Cette augmentation est clairement due à l’impact de l’accident. Ces dernières semaines nous avons eu de pics de la valeur moyenne à 7 jours de 0,15 µSv/h avec plusieurs valeurs instantanées allant jusqu’à 0,18 µSv/h ! Pas de panique, car la limite acceptable est beaucoup plus haut : 0,3 µSv/h. Mais ceci indique probablement que les rejets à Fukushima se sont intensifiés récemment. Probablement, car il est difficile de faire la part de choses dans ces mesures dues aux vents, à l’accumulation des polluants depuis l’accident, aux rejets supplémentaires locaux et au hasard. Le plus préoccupant : l’accumulation. Pourtant, cette thèse semble démentie par les mesures parfois basses comme celle d’aujourd’hui : 0,10 µSv/h, qui ressemblent à la valeur avant accident. Les rejets locaux peuvent avoir une incidence : comment savoir si l’industrie française du nucléaire ne profite pas de Fukushima pour relâcher un peu plus de polluant ? Toutes proportions gardées, l’hypothèse de la force et de la direction des vents est la plus probable et nous pouvons effectivement dire sans erreur que Fukushima rejette plus depuis des semaines.

     

    Fukushima: les rejets de particules se sont-ils intensifiés?
    La presse nipponne indique que des retraités japonais s’étaient portés volontaire pour aider à Fukushima. N’ayant que quelques années à vivre, ils se proposent d’aider au lieu de condamner des jeunes ouvriers. Ils veulent rendre un dernier service à leur pays et se sentent responsables de la politique nucléaire passée du Japon. Sur 1300 personnes, 274 personnes de plus de 60 ans ont été sélectionnées.

    Au Japon comme dans tous les autres pays, un débat à lieu concernant le devenir du nucléaire. Comme partout où il y a un lobby du nucléaire, les journaux soulignent l’augmentation nécessaire du prix de l’électricité en cas de sortie du nucléaire. Certains journaux avancent un chiffre : 1000 yens par mois et par famille soit 10 euros environ. Évidemment pour certaines familles 10 euros par mois représente beaucoup, mais peut-on choisir entre la vie et le porte-monnaie ? La suppression du nucléaire serait un coup de sifflet donné pour l’exploration et la recherche vers de nouvelles sources d’énergie qui à terme pourraient être peu chères par le biais des nouvelles découvertes et par l’effet d’échelle. On dit que la suppression des centrales provoquera la construction de centrale au charbon et donc une forte pollution de l’air par le CO2. C’est vrai, c’est préoccupant, mais pourquoi ne parle-t-on pas de la contamination de l’air, de la terre et de l’eau par les déchets et les accidents nucléaires. Contamination qui implique notre responsabilité pour des millions d’années parfois ?

    Dans ce débat sur l’avenir du nucléaire, est peu évoqué l’impact de la décision de certains pays comme l’Allemagne et l’Italie. Sortir du nucléaire implique arrêter sur 10 ou 15 les centrales et les démanteler sur une période de 20 ans. Ainsi, toute décision prise aujourd’hui nous engage encore pour 40 ans ! Enfin si le monde entier ne se désengage pas en même temps du nucléaire, les risques seront les mêmes. Pourquoi ? Simplement, car il n’y a aucune garantie pour qu’un pays comme la France qui n’a pas abandonné le nucléaire ne construise de nouvelles centrales pour fournir de l’électricité pas chère à ses voisins. Dans ce cas nous concentrerions donc tous le nucléaire des pays autour de nous qui y aurait renoncés. Ce qui pour nous serait grave. Pour les pays qui ont officiellement abandonné les nucléaires, ce serait hypocrite, car un accident à leur frontière les contaminerait également.

    Ainsi, DSK a éclipsé durablement Fukushima pourtant la situation est aussi, voir plus préoccupante que la première semaine de l’accident, car maintenant nous commençons a en voir la gravité. Nous savons que le Japon mettra des dizaines (des centaines ?) d’années à gérer ce problème. Beau cadeau pour leurs enfants. Et nous ? Que voulons-nous faire ?

    Enfin, pour les amateurs de sensations fortes, voici un lien qui montre en direct les images de l’usine via une webcam : Webcam Fukushima.

     

    Fukushima: les rejets de particules se sont-ils intensifiés?

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  • Tepco suspend le nettoyage de l'eau radioactive à Fukushima
     
    Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, a dû suspendre une opération de décontamination d'eau radioactive en raison d'une hausse inattendue des radiations. Un séisme puis un tsunami ont frappé le complexe le 11 mars.
    Par Marie LINTON , correspondante FRANCE 24 à Tokyo. (vidéo)
    Dépêche (texte)
     

    AFP - L'usine de décontamination des eaux radioactives construite à la centrale nucléaire de Fukushima (nord-est du Japon) a été arrêtée quelques heures après sa mise en route en raison du niveau trop élevé de radiations, a annoncé samedi l'opérateur de la centrale.

    Des pièces du système qui absorbent le césium radioactif doivent être changées beaucoup plus tôt que prévu en raison du niveau trop élevé de radiations, ont indiqué des responsables de Tokyo Electric Power (Tepco).

    L'usine de décontamination avait commencé à fonctionner vendredi à 20H00 (11H00 GMT) et a dû être arrêtée cinq heures tard, selon les mêmes sources.

    L'opérateur n'a pas précisé quand l'usine de contamination recommencerait à fonctionner.

    La chaîne de décontamination de l'usine est basée sur les procédés du groupe nucléaire français Areva et de la société américaine Kurion.

    "Nous étudions encore la cause" de ce niveau trop élevé de radiations, a indiqué Junichi Matsumoto, le responsable des opérations nucléaires au sein de Tepco.

    Selon Tepco, des boues radioactives sont entrées dans le système de retraitement ou les eaux traitées sont plus radioactives que ce que Tepco imaginait au départ.

    Quelque 100.000 tonnes d'eau hautement radioactive se sont accumulées dans les bâtiments des réacteurs et des turbines de Fukushima Daiichi (N°1) depuis le séisme et le tsunami du 11 mars.

    Ces effluents empêchent les ouvriers de pénétrer dans les installations pour réactiver des circuits de refroidissement du combustible nucléaire, endommagés par une vague de 14 mètres de haut qui a déferlé sur la centrale.

    L'usine de décontamination sera capable de traiter 50 tonnes d'effluents par heure, soit 1.200 tonnes par jour, en divisant la radioactivité par un facteur de 1.000 à 10.000 fois.

    La compagnie Tepco, qui a réussi à stopper la fusion du combustible en arrosant les réacteurs jour et nuit avec de l'eau de mer, puis de l'eau douce, est aujourd'hui encore contrainte d'injecter environ 500 tonnes d'eau chaque jour, dont une partie s'accumule dans les installations.

    Tepco pourra ensuite réutiliser le liquide décontaminé dans les circuits de refroidissement une fois qu'ils seront rétablis.

    Mais l'opérateur va devoir régler un autre problème: les boues radioactives issues du traitement de décontamination.

    Le 17 avril, Tepco a annoncé qu'il espérait réduire de façon importante les fuites radioactives de la centrale d'ici à juillet et parvenir à stabiliser la température des réacteurs sous les 100 degrés Celsius au plus tard en janvier.

    merci à N@poléon pour le lien

    Au total, environ 100 000 tonnes (ou m3) d'eau radioactive seraient encore contenues dans l'enceinte. Il va falloir les évacuer avant un éventuel retour des travailleurs sur le site. Michèle Rivasi, députée européenne (EELV) et fondatrice de la Criirad, de retour du Japon, explique l'enjeu des travaux qui devaient commencer :

    « C'est un souci majeur de récupérer cette eau radioactive, car tant qu'ils ne peuvent l'évacuer, ils vont continuer à en relarguer une partie dans le Pacifique.

    D'autre part, cette eau rend impossible l'accès au cœur du réacteur. Or on n'a aucune idée dans quel état se trouve le combustible fondu, jusqu'où le corium s'est répandu. »


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  • Fukushima: l’usine de décontamination des eaux radioactives fonctionne
    Stockage d'eau faiblement et moyennement radioactive à Fukushima.
    Stockage d'eau faiblement et moyennement radioactive à Fukushima.
    Reuters/Tepco
    Par RFI

    Décontaminer les 100 000 tonnes d’eau radioactive qui se trouvent dans la centrale de Fukushima était devenu l'urgence. Sinon, cette eau allait se déverser en mer. Le 17 juin 2011 au soir, un responsable de Tepco l’a annoncé : l'usine de décontamination fonctionne. Quand tout sera vidé, les techniciens pourront accéder aux réacteurs.

    C'est la course contre la pollution. La radioactivité est partout, le site est fortement radioactif, les hommes ne peuvent plus intervenir directement sur les réacteurs 1,2,3 qui sont en fusion et qui sont en train de sortir de leur enceinte de confinement pour se répandre en un magma hyper-radioactif dans le sol.

    L'accumulation des rejets aériens et maritimes ont également contaminé la mer et les terres, bien au-delà de la centrale.

    Aujourd'hui, l'enjeu, à Fukushima, c'est donc de traiter les 100 000 tonnes d'eau radioactive qui ont été utilisées pour refroidir les réacteurs, et que l'on n’arrive plus à stocker sur place. Soit l'équivalent de 40 piscines olympiques d'eau !

    Cette eau inonde déjà le site et les techniciens espèrent pouvoir la décontaminer. Il faut éviter qu’elle ne vienne se rajouter aux 10 000 tonnes d'eau radioactives que l'on a déjà relâchées en mer.

    Le groupe nucléaire français Areva et d'autres entreprises comme la société américaine Kurion sont sur place et ont aidé Tepco, l’exploitant de la centrale, à mettre au point ce système de traitement de l'eau. Lors des essais, une fuite est apparue. Tepco a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’un problème technique mais d’une erreur humaine dans la gestion des équipements américains de décontamination.

    L’usine de décontamination a la capacité de traiter 50 tonnes d’effluents par heure, soit 1 200 tonnes par jour, ce qui devrait entraîner un effondrement des niveaux de radioactivité.

    Aujourd’hui encore, Tepco est obligée d’injecter 500 tonnes d’eau par jour sur le site pour le refroidir.

    Si l'usine de décontamination des eaux de la centrale n’avait pas été opérationnelle ce vendredi soir, trois jours plus tard, les installations n’auraient pu contenir toute cette eau radioactive qui se serait déversée en mer.

    Même si les techniciens parviennent à traiter ces énormes quantités d’eau contaminée, ils seront ensuite confrontés à un autre problème : gérer les boues radioactives qui resteront après le traitement de ces eaux.


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  • Du Césium dans les baleines

    À Fukushima, l’exploitant ne peut rien contre les fuites radioactives, qui continuent à petit feu. Le problème, c'est que cette pollution est sans fin... Certes, la situation ne s'aggrave pas, dans le sens où nous ne sommes plus dans le scénario catastrophe de combustibles en fusion. Mais c'est tout de même un cercle infernal qui se déroule à Fukushima.

     

    Tant que la centrale est percée, les fuites se poursuivront, à moins d'avoir un robot spécifique pour les colmater. Dans le réacteur numéro 2 qui a encore son toit, rien qu'avec la chaleur et l'humidité, un être humain ne tient pas 15 minutes. C'est un hammam puissance mille, avec 99% d'humidité. Et rappelons que si on ouvre les portes du réacteur, la vapeur, elle aussi radioactive, va sortir et se propager dans l'atmosphère.

     

    En attendant, l’eau radioactive continue à contaminer l’environnement. En mer, des mesures ont montré que les algues étaient excessivement radioactives. La pollution voyage sur des kilomètres via les poissons et mammifères marins. Hier, du césium a été trouvé dans des baleines capturées pour des buts "scientifiques" au large d'Hokkaido. Deux baleines sur les six contrôlées étaient contaminées au césium radioactif.

    source


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  • Nucléaire : fort coup de gueule d’Alex


    COUP DE GUEULE D ALEX SUR LA SITUATION NUCLEAIRE... por talalclosson2


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  • A l’attention de Mr Sarkozy sur le nucléaire.

    par Edward Lyle Brill, jeudi 28 avril 2011, 22:16

    A l’attention de Monsieur Sarkozy qui croit savoir qu’il n’y aura pas de Tsunami en région centre et qui se sert de cet argument pour justifier le maintient du nucléaire en France je répondrais ceci : Le manque d’eau dans un réacteur a des effets aussi graves que le contraire. Par ailleurs, C’est bien par manque d’eau que les réacteurs de Fukushima sont tombés en panne. Une canicule aurait le même effet comme à Chinon où la Loire, à son plus bas en 2003 avait obligé un arrosage par l’extérieur... J’ajouterais que d’ici aux calanques grecques, date à laquelle il est prévu de démanteler nos centrales (je site cette date au hasard puisque jamais aucune centrale au monde n’a été démantelée et que personne ne sait le faire) il peut arriver absolument n’importe quoi. D’ici 26.000 ans par exemple, qui est la demie vie d’une particule de césium, je n’affirmerais pas qu’il ne puisse survenir de tsunami dans cette région. Quand on parle de nucléaire Monsieur le président, il serait avisé de mieux s’inscrire dans le temps. pécher par trop de confiance et de certitudes nous a valu en moins de quarante ans, deux accidents majeurs que devront subir nos descendants. Votre devoir, en l’occurrence, est moins de faire de la dérision que de leur assurer un avenir sain.

    Respectueusement.


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  • ALERTE (5.77 microsieverts/h de radiation près de Tokyo)


    ALERTE (5.77 microsieverts/ h de radiation près... por talalclosson2

    Les radiations vont avoir amplement le temps maintenant, de faire le tour de la Terre plusieurs fois avant que l’on ne trouve une solution, qui assurément ne se fera pas cette année de la manière où vont les choses, c’est parti avec cette indifférence et ce manque de transparence flagrant. Ça nous amène presque à suspecter une volonté complice des hauts dirigeants de ce monde de tous nous irradier tellement le laisser faire est apparent. Trop occupés à bombarder la Libye, ou à débattre de l’affaire DSK.
    Un crime contre l’humanité se déroule peut-être sous nos yeux , et encore une fois rien ne se fait.

     

    A 220 km au sud de Fukushima, à la périphérie de la région de Tokyo, le 7 juin 2011. Je viens de marcher à l’extérieur de ma maison et ( le rayonnement de l’air n’est pas dangereux, mais le sol l’est !!!!! Le rayonnement est beaucoup plus élevé dans les zones basses.

     

    le gouvernement japonais a insisté sur le fait que de telles lectures ne sont pas fiables et devraient être prises à environ 1 mètre au-dessus du sol ....................................

    par talal jeudi 9 juin 2011


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  • Du plutonium détecté à proximité de Fukushima

    Info rédaction, publiée le 07 juin 2011
    http://www.maxisciences.com

    Des traces de plutonium hautement radioactif ont été découvertes dans le sol, à proximité de la centrale accidentée de Fukushima. Une preuve que la crise est encore loin d'être terminée, affirment les experts.

    "D'infimes quantités de plutonium ont été détectées pour la première fois dans le sol, en dehors de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi", ont annoncé les médias japonais, rapporte le site The Envoy. Des chercheurs ont analysé des échantillons de sol en bordure de route, prélevés à 1,7 kilomètre de la centrale. Selon eux, les quantités de plutonium présentes dans le sol sont à peu près semblables à celles qui ont pu être détectées sur des sites d'essai de la bombe nucléaire.

    Extrêmement toxique s'il est ingéré ou inhalé, le plutonium émet des radiations alpha "qui peuvent facilement pénétrer les membranes à l'intérieur du corps", explique Daryl Kimball, le  directeur de l'Arms Control Association. Pour lui, la catastrophe de Fukushima est la conséquence du manque de contrôle des centrales japonaises. "Au Japon, ils ont le renard qui garde le poulailler" en matière de surveillance nucléaire, estime Daryl Kimball. Pour lui, "il est clair dans les rapports et les relevés de radioactivité, que les premières prévisions sur les coûts et impacts sur la santé de la catastrophe ont été sous-estimés. (...) C'est une catastrophe qui va coûter très cher au Japon pendant des années et des années".

    Pour Joe Cirincione, le président du Ploughshares Fund, la situation est alarmante. "Cette crise est loin d'être terminée", affirme-t-il. "Les récentes données montrent que les niveaux de radiations sont plus élevés qu'ils ne l'ont jamais été, et le plutonium dans le sol indique que des particules radioactives continuent à être crachées par les réacteurs", explique-t-il.


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  • Fukushima: le combustible pourrait avoir percé les cuves des réacteurs

    Au Japon, le combustible nucléaire de trois réacteurs de la centrale de Fukushima pourrait avoir percé les cuves sous pression après avoir fondu dans les jours qui ont suivi le tsunami du 11 mars, rapporte mardi un quotidien japonais, citant un rapport gouvernemental. Selon le Yomiuri Shimbun, plus grand journal nippon, le gouvernement japonais va informer l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) que le combustible nucléaire en fusion pourrait avoir percé la cuve sous pression des réacteurs 1, 2 et 3 et s'être accumulé au fond de l'enceinte de confinement qui entoure la cuve.

    source


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  • De nouvelles fuites d’eau radioactive sont attendues à Fukushima 

    03/06/2011 17:25 (Par Sandra BESSON)
    De nouvelles fuites d’eau radioactive sont attendues à FukushimaDe nouvelles fuites d’eau radioactive sont attendues à Fukushima
    Plusieurs milliers de tonnes d’eau radioactive pourraient à nouveau fuir dans l’océan à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi si la compagnie TEPCO ne parvient pas à mettre en place le système de décontamination qu'elle a prévue.

    La compagnie japonaise TEPCO, propriétaire de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, a déclaré vendredi que davantage d’eau radioactive pourrait commencer à être déversée dans la mer au cours du mois si la compagnie ne parvenait pas à mettre en place un nouveau système de décontamination.

    source


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