• Fukushima : des retraités prêts à se sacrifier

    http://www.maxisciences.com
    La centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi au Japon, au lendemain du violent séisme et du tsunami qui ont frappé le nord-est de l'archipel le 11 mars dernier
    La centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi au Japon, au...

    Plus de 200 ingénieurs réunis au sein du "Corps des vétérans qualifiés", se sont portés volontaires pour pénétrer dans la centrale accidentée de Fukushima Daiichi et tenter de réparer les systèmes de refroidissement des réacteurs nucléaires.

    200 ingénieurs à la retraite se sont réunis à l'initiative d'un homme âgé de 72 ans, Yasuteru Yamada. Retraité depuis plusieurs années, il n'a plus supporté de voir de jeunes hommes risquer leur vie dans la centrale de Fukushima. Cité par l'Express.be, il explique vouloir prendre la place de ces hommes. "J’ai 72 ans et en moyenne il me reste 13 à 15 ans à vivre. Même si je suis exposé à des radiations, un cancer pourrait prendre 20, 30 ans, ou même plus pour se développer. Nous, les plus vieux, nous avons moins de chance de développer un cancer", souligne-t-il.

    Yasuteru Yamada a alors contacté des amis à lui, puis de fil en aiguille, une équipe de 200 hommes, tous âgés de plus de soixante ans, s'est formée. Beaucoup sont des ingénieurs à la retraite, mais d'autres exerçaient toutes sortes de professions. Un chanteur et deux cuisiniers ont ainsi decidé de se mobiliser. Les retraités ont baptisé leur équipe le "Corps des vétérans compétents". Ils ont mené de nombreuses démarches pour faire accepter ce corps au gouvernement, mais n'ont pour l'instant obtenu le soutien que de quelques hommes politiques. Si le gouvernement salue cette initiative, il est très réservé, comme Tepco qui n'a pas validé le projet de Yasteru Yamada et son équipe. Pourtant, l'homme refuse de parler de sacrifice, de suicide. "Tout le monde a peur de la mort. Moi aussi", assure-t-il avant d'insister sur les très strictes consignes de sécurité imposées aux ingénieurs de la centrale nucléaire.

    Alors que Tepco espère parvenir à maintenir la température des réacteurs sous 100 degrés Celsius d'ici au mois de janvier, certains experts affirment que le démantèlement de la centrale prendra au moins dix ans.


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  • Greenpeace met en garde contre une grave contamination marine 

    30/05/2011 10:17 (Par Jean-Charles BATENBAUM)

    Greenpeace met en garde sur les conséquences «sévères» que ces niveaux de radioactivité pourraient avoir sur la vie marine «et sur tous ceux qui en dépendent».

    Le 26 Mai dernier, Greenpeace a révélé les résultats des analyses effectuées sur des échantillons marins en provenance de la côte de Fukushima.

    Selon l’organisation, le taux de radioactivité constaté dans les algues, pourtant prélevées en dehors des eaux territoriales japonaises (à plus de 22 km des côtes), est 50 fois supérieur à la limite autorisée.


     

    Une mission du Rainbow Warrior, le navire de Greenpeace, a permis de collecter algues, poissons et coquillages au large de la centrale nucléaire de Fukushima, qui ont ensuite été analysés par des laboratoires belges et français.

     


    Greenpeace met en garde sur les conséquences sévères que ces niveaux de radioactivité pourraient avoir sur la vie marine et sur tous ceux qui en dépendent

    Le résultat des tests est pire que ce à quoi s’attendaient les membres de Greenpeace. Même en dehors des eaux territoriales japonaises, les taux d’iode 131 et de césium 137 et 134, éléments radioactifs, dépassent, parfois plus de cinquante fois, les seuils tolérés. «Ces résultats montrent que la contamination se propage sur de longues distances, et que la radioactivité ne diminue pas par dilution ou dispersion comme le prétendent les autorités», commente Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace.

    Selon Greenpeace, le gouvernement a fait une grave erreur en supposant que l'absence de données signifiait qu’il n’y avait pas de problème. Le Japon doit maintenant prendre ses responsabilités et mettre en place un programme de surveillance global et continu de l'environnement marin et rendre l’information accessible à tous. »

    Greenpeace met en garde sur les conséquences «sévères» que ces niveaux de radioactivité pourraient avoir sur la vie marine «et sur tous ceux qui en dépendent». «La contamination des aliments est l’une des sources les plus dangereuses d’exposition à la radioactivité, ajoute Sophia Majnoni. Les Japonais ont le droit de savoir comment la centrale nucléaire de Fukushima affecte leur vie afin de pouvoir se protéger et protéger leurs familles. Les autorités japonaises doivent être complètement transparentes sur la contamination radioactive.»


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  • Un typhon pourrait frapper la région de Fukushima

    Il s'appelle Songda. C'était un typhon, mais il a été rétrogradé en dépression. N'empêche. Il se dirige vers le nord-est du Japon, cette région déjà dévastée par le séisme du 11 mars et où se tyrouve la centrale nucléaire de Fukushima.

    Le typhon s'est affaibli. Il a donc été classé en dépression. Mais les services météo craignaient toujours des pluies violentes sur la région dévastée par le séisme et le tsunami du 11 mars. Il est attendu au-dessus de Tokyo lundi à 9 h (2 h à Paris).

    De grosses pluies attendues sur les régions dévastées le 11 mars
    Ce dimanche, les services météo n'étaient pas encore en mesure de préciser si la tempête allait frapper de plein fouet la centrale nucléaire Fukushima, déjà gravement endommagée lors du tremblement de terre et du tsunami géant du 11 mars. "Mais on craint qu'elle provoque de grosses pluies sur la côte pacifique de l'île de Honshu, y compris sur la région dévastée par les catastrophes", déclarait un responsable de l'Agence japonaise de météorologie.

    La centrale de Fukushima sous haute surveillance
    La tempête a d'ores et déjà causé des pluies violentes sur la région de Fukushima, soulevant des inquiétudes sur le déversement dans l'océan Pacifique d'eaux de pluies contaminées. L'opérateur de la centrale, Tepco, a recouvert le complexe nucléaire de résines synthétiques afin d'éviter que des dépôts radioactifs soient emportés par le vent ou la pluie.

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  • Les chateaux de sable de Fukusihma

     

    par Sierraecho79 (son site) samedi 28 mai 2011

    Comme vous le savez sans doute les matières radioactives sont toujours confinées comme le confirme une petite visite sur le site d'Aréva.

    Pour le transport :

    La sûreté du transport repose principalement sur l’emballage des matières transportées qui protège l'environnement.

    Les assemblages sont ainsi conditionnés dans des “châteaux”, enveloppes d’acier de 110 tonnes qui renferment 10 tonnes de matière nucléaire.

    Pour l'entreposage :

    Les éléments combustibles sont ensuite placés dans des paniers, puis transférés dans des piscines d’entreposage qui sont toutes interconnectées. Placés dans neuf mètres d’eau, ils peuvent séjourner en piscine d’entreposage pendant trois à cinq ans afin de laisser leur radioactivité décroître. Quatre mètres d’eau les séparent de la surface afin d’assurer une protection.

    Alors une question :

    A Fukushima depuis plusieurs mois toutes ces matières radioactives sont " les trippes à l'air " , quel est donc l'impact sur l'environement ? car si on nous dit qu'il est minime , ou que l'on nous parle de faibles doses de radioactivité on se demande bien à quoi servent toutes ces précautions ?

    Une autre interrogation se pose à la vue de l'analyse des explosions dont une se serait produite dans un bassin de stockage, et l'autre dans l'enceinte de confinement du réacteur, quelle est la quantité de combustible vaporisée par l'explosion , et surtout il y a t' il du plutonium ? car il en est question sur ce sîte PU 238 et PU 239 

    http://atmc.jp/pu_plant/

    Mais depuis le 22 Mars plus de détection de plutonium ...

    Car s'il existe une grande différence entre Fukushima et Tchernobyl c'est bien sur la quantité de plutonium présente à fukushima.

    Dans un article de Romandies News les dirigants du G8 ont déclarés qu'ils étaient pleinement confiants dans la capacité d'un des leurs, le Japon, à surmonter la catastrophe nucléaire de Fukushima. J'espère qu'ils disposent de toutes les informations nécessaires à leur analyse, car la saison des typhons arrive sur les bâtiments fragilisés dont certains menacent de s'effondrer avec leurs bassins de stockage.

     

    par Sierraecho79 (son site) samedi 28 mai 2011


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  • Le boom du nucléaire

     

    Il ne s'agit pas pour le moment d'un boom lié à un accident de fission, mais d'un boom économique. Il apparaît que l'accident de Fukushima n'a en rien découragé les pays asiatiques (Japon excepté) dans leurs programmes de construction de réacteurs. Les investisseurs principaux seront les industriels chinois et indiens, en coopération initiale avec des occidentaux, notamment Areva et EDF ou le russe Rosatom.
     

    Les générations de réacteurs civils sont classées en 4 catégories, toutes utilisant les technologies de la fission. Une 5e génération s'en distinguera nettement, mais elle est encore mal définie. Elle fait appel à la fusion.
     

    D'une façon générale, les réacteurs actuels sont de 2e génération. Celle-ci, illustrée par les défaillances de Fukushima, sera abandonnée dans la décennie actuelle au profit d'une 3 génération, plus sûre mais un peu plus coûteuse. Le modèle EPR d'Areva est présenté comme un produit de 3e génération+, c'est-à-dire encore amélioré par rapport à la 3e génération de Westinghouse.
     

    La puissance des réacteurs est un élément important du choix. Elle varie de 600 Megawatt à 1.000 MW, atteignant 1.400 et 1.650 dans les modèles de génération 3+ tel celui proposé par Areva. De petits réacteurs modulaires de 300 MW sont désormais envisagés, notamment pour l'exportation. Mal entretenus, ils peuvent être aussi meurtriers que les gros.

    En Chine, les deux grands constructeurs sont China National Nuclear Corporation (CNNC) et China Guangdong National Power Corporation (CGNPC). L'objectif est de passer de 15 Gigawatt (GW) installés aujourd'hui à 60GW en 2020 et 200GW en 2030 (soit 4 fois le parc français). Il s'agira aussi d'exporter, notamment vers l'Afrique du Sud. Concernant le combustible, Tractebel filiale de GDF-Suez va construire une usine en attendant l'acquisition par la Chine de la compétence d'Areva pour le retraitement.

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  • L'Aquitaine la plus exposée après Fukushima

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    La carte de radioactivité du Criirad

    La carte de radioactivité du Criirad

    Selon la Criirad, c'est le S-O de la France qui a reçu le plus fort taux de radioactivité.

    Roland Desbordes, Président de la CRIIRAD, commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité, fera le point sur le nuage radioactif qui a traversé la France après la catastrophe nucléaire de Fukushima. Leurs conclusions diffèrent des rapports officiels.


    La Criirad réclame des explications. Elle dénonce de "graves dysfonctionnements" dans l'évaluation des retombées du nuage radioactif japonais. Dans un courrier adressé au Premier ministre et au président de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), elle demande des précisions sur "l'enchaînement des faits et des décisions".

    Une radioactivité 20 fois supérieure à celle annoncée

    Selon les conclusions de la Criirad, "la France a été contaminée dès le 22 mars", soit "deux jours avant la date indiquée" par l'IRSN. Les masses d'air contaminées "ont affecté les trois quarts de la France", et non pas "le seul sommet du Puy-de-Dôme".

    Par ailleurs, "l'activité de l'iode 131 particulaire était plus de 20 fois supérieure à celle annoncée pour le 24 mars", ajoute-t-elle. La Criirad s'appuie sur une cartographie qu'elle a réalisée à partir des "chiffres de l'IRSN et de certains exploitants".

    Les constats concernent "en tout premier lieu" le travail de l'IRSN "mais il est possible que la responsabilité des grandsexploitants du nucléaire (...) soit également engagée", ajoute l'association en citant EDF, Areva et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA). L'ISRN avait estimé que l'arrivée d'une "masse d'air faiblement contaminée" avait "probablement" eu lieu au cours de la journée du 24 mars, en se basant sur des mesures effectuées par sa station installée au sommet du Puy-de-Dôme.

    L'Aquitaine la plus touchée

    Le sud-ouest a reçu selon la Criirad entre 0,93 mBq/m et 0,82mBq/m3, soit les plus fort taux de radioactivité relevés en France. Cependant l'organisme précise que ce sont des rejets à très faible impact sans conséquence pour l'homme.

    Le problème pour la Criirad c'est en cas d'accident nucléaire impliquant des contaminations plus élevées. L'IRSN doit donner des résultats fiables et transparents. C'est pourquoi elle a lancé une pétition "pour une transparence totale sur la radioactivité de l'air que nous respirons".

    L'IRSN se défend

    L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) réfute ces "allégations". "L'IRSN regrette l'interprétation de la Criirad sur les données disponibles. (...) Un simple échange aurait permis de lever toute ambiguïté concernant l'interprétation des résultats mis à disposition du public".

    Pour l'IRSN c'est la Criirad qui a commis une "erreur d'exploitation (...) des résultats de surveillance disponibles sur les différents sites internet". Selon l'Institut, l'association a utilisé des relevés qui correspondent à plusieurs jours de mesures et non une seule journée. Ainsi, concernant la station d'Anglet (Pyrénées-Atlantiques), les données rendues publiques correspondent au prélèvement effectué du 22 mars au 31 mars mais ne comportait, sur le site officiel affichant les résultats, que la seule date de début, c'est-à-dire le 22 mars, souligne l'IRSN.

    L'ISRN confirme donc, comme elle l'avait annoncé le 26 mars, que l'arrivée d'une "masse d'air faiblement contaminée" avait "probablement" eu lieu au cours de la journée du 24 mars, en se basant sur des mesures effectuées par sa station installée au sommet du Puy-de-Dôme.
     


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  • Fukushima : le fond marin est hautement radioactif


    "La contamination de l'eau de mer risque d'entraîner des risques à long terme pour la population", affirme Greenpeace.

    Des débris s'accumulent sur les plages aux alentours de la centrale de Fukushima.  (AFP) Des débris s'accumulent sur les plages aux alentours de la centrale de Fukushima. (AFP)

    Des niveaux de radioactivité plusieurs centaines de fois supérieur à la normale ont été relevés début mai sur une bande de 300 kilomètres de fond marin au large de la centrale accidentée de Fukushima, a rapporté samedi 28 mai l'agence Kyodo, citant le ministre des Sciences.

    Celui-ci a annoncé vendredi soir que des matières hautement radioactives avaient été détectées sur un axe nord-sud allant des préfectures de Miyagi à Chiba et mis en garde contre une possible contamination de la faune marine.

    Une contamination du lit de la mer avec de l'iode 131 et du césium 137 a été relevée en douze points, situés de 15 à 50 kilomètres du bord de mer entre les 9 et 14 mai, a-t-il précisé.

    Les écologistes de Greenpeace avaient indiqué mardi 24 mai que la faune marine sur laquelle ils avaient effectué des tests à plus de 20 kilomètres de la centrale donnait des signes de radioactivités au-delà des limites légales.

    "Des risques à long terme"

    Selon Greenpeace, "il y a de sérieuses raisons de craindre des risques à long terme pour l'environnement et la population en raison de l'eau de mer contaminée".

    Greenpeace a trouvé du plancton à la radioactivité 50 fois supérieure à la norme et sollicité des laboratoires indépendants belge et français dont les tests sur des espèces de poissons et de crustacés ont fait apparaître des taux anormaux en iode 131 et césium 137.

    Il n'y a pas de pêche effectuée en mer, a indiqué la préfecture de Fukushima, et certaines espèces ont été interdites à la capture.

    Des poissons "impropres à la consommation"

    D'autre part, tant l'agence japonaise pour la pêche que les autorités locales voisines de la centrale indiquent procéder à des vérifications sur les produits de la mer dont les Japonais sont par ailleurs gros mangeurs.

    Début avril, le gouvernement a fixé la limite à 2.000 becquerels/kg pour l'iode 131, qui peut provoquer des cancers. Celle pour le césium 137, est de 500 becquerels.

    Au-delà, les poissons sont considérés comme impropres à la consommation.

    L'accident de la centrale japonaise de Fukushima 1, frappée le 11 mars par un tsunami géant après un violent séisme, a entraîné le déversement dans l'océan de milliers de litres d'eau radioactive.

    Le Nouvel Observateur - AFP


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  • Fukushima, terrible leçon

    Cette fois, c'est Greenpeace qui nous communique son rapport.

    Alors que notre Conseil Fédéral a pris une décision fondamentale, voici déjà des voix politico économiques qui s'élèvent. Evidemment un pareil changement est une chaîne de montagnes à traverser, de nombreuses mutations à effectuer, des deuils à assumer. Ainsi va la vie...

    C'est pourquoi, il est bon de rappeler que le désastre de Fukushima est loin d'être terminé et que la radioactivité continue à se propager par les airs et par l'eau. Il s'agit là d'un défi encore bien plus grand que de changer de système énergétique. Tant que les représentants du monde économique s'excitent sur des décisions, c'est au peuple de se prendre en main, de repérer toutes les situations où il peut économiser de l'énergie. On parle beaucoup des moyens d'en produire mais le peuple n'est pas encore assez conscient de toutes les économies qu'il peut pratiquer au quotidien. De même, toutes les économies à faire dans notre environnement direct comme l'éclairage public ou encore l'éclairage des Fêtes de fin d'année qui est une véritable orgie énergétique. Ou encore, en hiver, le réfrigérateur est-il vraiment indispensable? Il est aussi plus sain de manger non congelé, alors évitons les congélateurs. Et ainsi de suite...


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  • L'évacuation de Tokyo se précise

    23/05/2011 à 22:28 source

    - 23 mai 2011: Le niveau de radiations du réacteur 1 en croissance inexorable. Il est maintenant à 200 sieverts/heure. Tous aux abris à moins que les instruments de mesure de TEPCO soient sujets à des angoisses métaphysiques! Oups, l’url du site Japonais vient de se mettre en berne. Le tableau peut-être retrouvé sur le site de Enenews. Du nouveau: selon les graphes retrouvées sur cette url, les radiations sont aujourd’hui à 201 sieverts/heure alors qu’elles n’étaient que de 36 sieverts/heure le 21 mai, il y a deux jours.

    - 23 mai 2011: Découverte de lait radioactif en Californie. Le California Department of Public Health vient de publier des résultats d’analyse mettant en valeur le plus haut niveau d’iode 131 découvert, à ce jour aux USA, dans du lait. Rappellons que la demie-vie de l’iode 131 est de 8 jours.

    - 23 mai 2011: Nouvelle vidéo d’Arnie Gundersen. Pour les Anglophones. Arnie tire les leçons de l’accident de Fukushima et décline les divers accidents qui pourraient arriver, demain, à un certain nombre de réacteurs nuclaires aux USA. Hallucinant mais, pas de panique, la technologie Européenne est évidemment au-dessus de tous soupçons et comme le disait le prestidigitateur de service, mieux vaut se couper un bras.

    - 23 mai 2011: Contamination radioactive des sols dans la région de Tokyo. Très forte concentration de césium 137, 3200 becquerels par kilo de sol dans la région de Tokyo.

    - 23 mai 2011: Hiroaki Koide affirme devant le Chambre Haute qu’il a subi des pressions. Hiroaki Koide, de l’Université de Kyoto, a subi des pressions, ainsi que ses collègues, afin de ne pas publier les données relatives aux radiations le 15 mars.

    - 23 mai 2011: Analyse de la contamination radioactive des sols et des légumes au Japon. Cette analyse a été réalisée par ACRO: Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest.

    - 23 mai 2011: Le groupe allemand Siemens se prépare à abandonner le nucléaire. « Selon le Handelsblatt, la décision sur la future stratégie nucléaire sera prise officiellement « au regard du Japon et de l’environnement mondial ». Selon un porte-parole de Siemens, cité par le journal, seront prises en considération « les évolutions de la société et de la politique ».
    L’activité nucléaire ne correspond pas à la nouvelle image verte que le patron du groupe, Peter Löscher, veut impulser à Siemens, croit savoir le Handelsblatt. ». Selon une dépêche de l’AFP.

    - 23 mai 2011: Chris Allison aux USA informa l’AIEA fin mars de la fusion du réacteur 1, le 11 mars. Et TEPCO informa le monde le 15 mai parce qu’ils ne le savaient pas avant. Sans plaisanter. Chris Allison calcula que la fusion du réacteur 1 se passa 3 heures 20 minutes après que le système de refroidissement se fût arrêté. A savoir le 11 mars. Une heure plus tard, la température était de 1642 °C. La température de fusion de l’acier est de 1510 °C.

    kokopelli


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  • Impact en France de Fukushima: enquête demandée



    La Criirad a réclamé mercredi au gouvernement une enquête sur l'évaluation de l'impact en France de Fukushima

    La demande porte sur des "dysfonctionnements" concernant cette évaluation.

    "La France a été contaminée dès le 22 mars", soit "deux jours avant la date indiquée" par l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. Les masses d'air contaminées "ont affecté les 3/4 de la France", et non pas "le seul sommet du Puy-de-Dôme", souligne la  Criirad.


    Dans un courrier adressé au Premier ministre François Fillon et au président de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire  (IRSN), la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) dénonce de "graves dysfonctionnements" dans cette évaluation et demande au gouvernement des précisions sur "l'enchaînement des faits et des décisions".

    Par ailleurs, "l'activité de l'iode 131 particulaire était plus de 20 fois supérieure à celle annoncée pour le 24 mars", ajoute la Criirad qui s'appuie sur une cartographie qu'elle a réalisée à partir des "chiffres de l'IRSN et de certains exploitants".

    Ses constats concernent "en tout premier lieu" le travail de l'IRSN, "mais il est possible que la responsabilité des grands exploitants du nucléaire (...) soit également engagée", ajoute l'association en citant  EDF, Areva et le Commissariat à l'énergie atomique.

    L'ISRN avait estimé que l'arrivée d'une "masse d'air faiblement contaminée" avait "probablement" eu lieu au cours de la journée du 24 mars, en se basant sur des mesures effectuées par sa station installée au sommet du Puy-de-Dôme. L'accident nucléaire japonais à la centrale de Fukushima a eu lieu le 11 mars, consécutif à un séisme suivi d'un tsunami.

    La Criirad est l'un des deux laboratoires français indépendants créés après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 avec l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest.


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  • Polémique sur la fusion des réacteurs

    Le plus étrange dans cette polémique japonaise est que l’émission massive de gaz et de particules Débits à la centrale radioactifs survenue entre le 14 et le 17 mars n’aurait pas pu se produire si les combustibles n’avaient pas fondu... Or l'existence de cette émission n’a pas été niée par la TEPCO puisque le document ci-contre, établi à partir des balises du site de Fukushima Dai-ichi, utilise les mesures de radioactivité de l'opérateur. On y lit sans aucune difficulté ces émissions massives, avec les pics enregistrés par la balise de la porte principale du site du 14 au 17 mars.

    Ces enregistrements ont été rendus publics très vite, et ils le sont toujours, par les autorités japonaises. Comment est-il possible que quiconque ait pu interprêter ces émissions massives - estimées à environ 10% de Tchernobyl par l'IRSN comme par d'autres instituts dans le monde - autrement que comme la conséquence directe de la destruction par fusion des combustibles nucléaires et des gaines qui, sinon, auraient confiné gaz et particules et empêché l'émission vers l'atmosphère ? Il y a là un insondable mystère.

    En revanche, l’état des cuves et des enceintes de confinement est pire qu’estimé auparavant, essentiellement pour le réacteur N°1. Celles des trois réacteurs sont percées - soit par de trous créés par les corium avant qu’ils refroidissent, soit des fissures dans les soudûre et joints. C’est ce qui explique les fuites massives de l’eau injectée en permanence dans les cuves, qui en ressort non seulement par les les tuyauteries, mais également par ces trous ou fissures dont l’ampleur demeure inconnue. Du coup, il est impossible de savoir avec précision ce que sont devenus les coriums : est-ce qu’une partie a fuit des cuves et enceintes pour se déposer sur les radiers en béton situés dessous ? Mystère là aussi. En tous cas, la visite du bâtiment du réacteur N°1 aurait montré qu'il y a de l'eau sous l'enceinte du réacteur. Donc, si une partie du corium à percolé par des trous ou fissures ou défauts de joints, il est aujourd'hui dans l'eau.

    Paradoxe : ces informations ne changent pas grand chose au «niveau de risque actuel» du site souligne Thierry Charles. Il s’agit en effet de phénomènes qui se sont produits il y a maintenant plus de deux mois. La chute du corium au fond des cuves a tout aussi paradoxalement contribué à son refroidissement : l’eau ne montait pas assez haut dans les cuves pour rejoindre la place normale du combustible, mais la chute du corium l’a plongé dans l’eau du fond... et il s'y est refroidi grace à son renouvellement permanent par les injections d’eau de mer, puis d’eau douce.

    Ces circonstances expliquent pourquoi si l’accident a provoqué l’émission massive de gaz et de particules radioactives (tellures, iode et césium) à la mi-mars, il n’y a pas eu de sortie significative des matières nucléaires principales (uranium, plutonium, actinides mineurs) malgré le lessivage permanent des coriums par l’eau injectée.

    texte extrait de ce lien


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  • Chroniques à l’en-vert : Il ne s’est rien passé à Fukushima

    LaBlanchePar Eric La Blanche. Dans ses chroniques d’hum(o)eur, Eric la Blanche décrypte l’actualité à sa façon, c’est à dire à l’envers et sans aucune honnêteté : un univers absurde, quelque part entre Desproges et les Monthy Python.

    Je suis bien content qu’on ne nous saoule plus avec Fukushima. Ça commençait à bien faire. Et puis ce n’était pas si grave, finalement. Cette façon qu’ont les médias de monter les choses en épingle au moindre problème, c’est agaçant, tout de même!

    Par acquit de conscience, je suis retourné sur les lieux de la catastrophe enfin, virtuellement, je veux dire, et j’ai été satisfait de constater que tout se passe comme prévu à Fukushima.

    La cuve du réacteur N°1 a été percée et le combustible fondu, le corium a commencé à attaquer la dalle de béton. C’était prévu. Si tout se passe bien, il devrait bientôt la percer aussi et s’enfoncer dans le sol – si ce n’est déjà fait.

    tepco

    Précisons que le corium est une sorte de lave hautement radioactive et contaminante mais bon, c’est un peu normal : on est dans une centrale nucléaire, quand même !

    Outre la contamination de l’air au contact du corium, celui-ci, en s’enfonçant dans le sol, risque de rencontrer une nappe phréatique. Là, on ne sait pas trop ce qui va se passer vu que ça n’est jamais arrivé et il se pourrait que ça explose mais, bon, ça ne sert plus à rien de s’inquiéter puisque le pire, justement, vient d’arriver. On verra bien.

    Le réacteur N°1 va juste continuer à contaminer le sol, l’air, l’eau bref, tout l’environnement, poissons, insectes, oiseaux, végétaux qui vont ensuite aller contaminer d’autres endroits mais dans quelques siècles tout au plus, ça devrait être réglé. Ah oui, et au fait, j’allais oublier : Tepco vient d’annoncer que les réacteurs N°2 et N°3 étaient aussi entrés en fusion.

    En attendant, comme les gens de Tepco sont prudents (il faut arrêter de critiquer tout le temps), ils vont construire un sarcophage de fortune pour limiter la contamination. Ça risque de coûter leur santé à quelques centaines d’ouvriers mais au moins, ça créera de l’emploi sur place, d’autant qu’il faudra tout refaire dans 40 ans.

    Jusque là, Tepco et le gouvernement n’avaient pas été à la hauteur, que ce soit pour l’évaluation de la gravité de la catastrophe, la transparence de l’information, la pertinence des décisions – sans parler de l’implantation d’une centrale dans une zone à risque sismique + raz de marée mais je suis d’avis de leur laisser une seconde chance : ça peut arriver à tout le monde de faire une connerie. Et puis c’est l’occasion pour eux de se rattraper. D’ailleurs, comme preuve de leur bonne foi, ils ont relevé le niveau de gravité de la catastrophe à son maximum, le niveau 7, comme à Tchernobyl. Faute avouée est à moitié pardonnée.

    Moralité, la planète entière va subir les invisibles effets de Fukushima mais à très petites doses, pas de quoi s’inquiéter. Quant aux tarifs des locations dans la région, ils devraient connaître une baisse sensible pendant les cinq prochains siècles, ainsi que ceux du plateau de fruits de mer et de la vie humaine. C’est toujours ça de gagné pour le pouvoir d’achat.

    Vous voici donc rassurés, comme moi, sur l’évolution de la situation (vous trouverez ici un  excellent article qui en cause) et le jour n’est plus si loin où nous pourrons dire : il ne s’est rien passé à Fukushima. Disons en 2511.

    Voilà, et maintenant, vous pouvez retourner à l’actualité chaude et vraiment intéressante : Roland Garros vient de commencer.


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  • Fukushima : des taux de contaminations inquiétants

    mis en ligne dimanche 22 mai 2011 par jesusparis

    source

    A la centrale de Fukushima TEPCO a estimé que la fuite du réacteur n° 3 aurait rejeté 20 térabecquerels (20 millions de millions de becquerels) d’éléments radioactifs en mer.

     

    D’après un recensement fait par la télévision nationale japonaise, plus de 90% des écoles et collèges de la province de Fukushima limitent ou interdisent toujours les activités extérieures. Les niveaux de débits de doses sont passés la semaine dernière sous la limite des 3,8 microsieverts par heure, limite fixée par le gouvernement mais contestée par beaucoup d’experts.

     

    Ainsi 302 enfants de 6 écoles primaires et collèges sont partis à cause des craintes concernant la radioactivité.

     

    Hier l’autorité de sûreté japonaise (NISA) a rapporté avoir détecté une contamination interne chez plusieurs milliers de travailleurs du nucléaire, sur d’autres sites que Fukushima. Cependant, tous se sont rendus dans la préfecture de Fukushima.

     

    Ce rapport est donc inquiétant sur le niveau de contamination des populations vivant aux alentours de la centrale.

     

    De plus, du césium radioactif a été détecté sur des feuilles de thé récoltées dans la préfecture de Kanagawa, à 300 km de la préfecture de Fukushima.


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  • Un laboratoire français alarmé par la radioactivité à Fukushima

    Test de radiation à Fukushima, au Japon
    (c) Sipa Test de radiation à Fukushima, au Japon
     

    Une association française a tiré vendredi 20 mai la sonnette d'alarme au sujet des niveaux de pollution à Fukushima au Japon. Selon l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (Acro), les niveaux de pollutions dans "l'environnement terrestre et marin" de la centrale nucléaire sont "comparables à ceux que l'on trouve autour de Tchernobyl". "Si l'on calcule la contamination en césium 137 en Bq/m2, toutes les valeurs relevées dans la préfecture de Fukushima sont supérieures à la limite de 185.000 becquerels par mètre carré qui ouvre le droit à la migration en Biélorussie", ajoute ce laboratoire indépendant.
    "Les retombées de Fukushima sont détectables à des niveaux significatifs jusqu'à Kanagawa, située à environ 270 km de la centrale", précise le laboratoire.

    Le patron de Tepco congédié après Fukushima

    Cette nouvelle intervient après que le patron de Tepco, la compagnie d'électricité japonaise, a été la nouvelle victime de l'accident nucléaire. Masataka Shimizu va quitter son poste et être remplacé par Toshio Nishizawa, une décision qui doit être confirmée lors de l'assemblée générale des actionnaires de Tokyo Electric Power prévue fin juin.
    Tepco a par ailleurs affiché, vendredi, un déficit net de 1.247,35 milliards de yens (10,9 milliards d'euros) au terme de l'exercice d'avril 2010 à mars 2011, le pire jamais enregistré par un groupe non financier japonais.
    Tepco a notamment été forcé de prendre en compte de massives dépréciations d'actifs résultant de l'arrêt brutal et définitif d'au moins quatre des six réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi (N°1), mise à mal par le terrible séisme et le tsunami géant du 11 mars.

     

    Soutien de l'Etat


    Avant l'accident, Tepco espérait terminer l'année budgétaire passée en dégageant un bénéfice net de 110 milliards de yens (près d'un milliard d'euros), une hypothèse ruinée le 11 mars par la catastrophe naturelle qui a dévasté le nord-est du Japon et provoqué le plus grave accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl il y a 25 ans en Ukraine.
    Le groupe, qui va bénéficier d'un soutien de l'Etat pour indemniser les victimes de ce désastre, est incapable de faire des prévisions financières pour les mois à venir, la situation dans la centrale étant impossible à stabiliser avant au moins six mois.


    (Challenges.fr)


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  • FUKUSHIMA (suite 37) Le premier ministre japonais privé d'informations cruciales ?

    Si ce n’était sinistre, cela ferait une bien belle photo lors d’une bien belle balade de chefs d’état au printemps dans la bien belle “île du Bonheur”. Ce qui se dit en japonais - qui peut encore l’ignorer ? - Fukushima. Ce samedi, en effet, ce sont Wen Jibao (premier ministre chinois) et Lee Myung Bak (président de Corée du sud) qui doivent être reçus dans la ville de Fukushima, non loin de la centrale en perdition, par Naoto Kan (premier ministre japonais). Les coeurs de réacteur (fondus) sont encore très très chauds (le combustible en fusion atteint 2800°C). Ce, pour plusieurs mois, voire plusieurs années (1). Selon Kyodo news qui rapporte l’information (2), ce sommet tripartite de deux jours a surtout pour objet de « demander à la Chine et à la Corée du Sud de faciliter l’entrée des produits alimentaires japonais sur leurs territoires ».  Les becquerels dans les épinards, les curies dans l’océan et ses poissons, plus généralement l’incurie dans le traitement de la crise, ne plaisent pas du tout aux voisins du Japon. Et ils peuvent y trouver un moyen de pression sur l’archipel – naguère locomotive économique de la région – alors même que son affaiblissement n’a pas eu, loin de là, que des désavantages pour eux (la baisse de certaines exportations japonaises, voitures et produits high tech a plutôt servi la Corée du sud ces dernières semaines)… Ce sera un signe tangible de dialogue, qu’on imagine à l’avance interprété – il y aura des caméras – en termes de « ça va mieux ». Quand, techniquement, rien n’est résolu. Les problèmes au cœur de la centrale, invisibles, ne peuvent pas être filmés et visualisés et le « cœur » du problème demeure bien trop radioactif pour qu’on s’en approche. Ce n’est pas le moindre des « avantages », du moins en apparence : parce qu’on ne voit rien - ou si peu (cf. une des dernières vidéos tournée dans la centrale sur YouTube (3))- va-t-on commencer à oublier ?

    Cette visite des puissants voisins pourrait aussi mettre un peu de baume au cœur du premier ministre nippon, dont on apprend aussi avec une certaine stupéfaction qu’il n’aurait pas été mis au courant, dans les premières heures de la catastrophe, de certaines données cruciales. Selon le porte-parole du sommet du gouvernement, Yukio Edano, qui a prononcé ces phrases lors d’une conférence de presse - « un fax parvenu au bureau du Premier ministre et sur lequel étaient indiquées les simulations (4) par ordinateur du panache radioactif très tôt dans la journée du 12 mars, ne lui a pas été transmis ! » En d’autres termes, si ce qui est dit est avéré, le Premier Ministre ne pouvait pas être parfaitement conscient de ce qui était en train de se dérouler à la centrale quand, le matin du 12 mars, il a survolé les lieux. On le constate, la rétention d’information – sauf à tout mettre au compte d’une extrême confusion – a atteint au Japon le sommet même de l’Etat dans la catastrophe de Fukushima. Et maintenant, on pourrait assister à des batailles farouches pour savoir sur qui rejeter les fautes de pilotage (de crise). Un article récent du New York Times évoque ainsi les affrontements qui ont eu lieu au sein même de TEPCO (5), aux premières heures de la catastrophe, entre le responsable du nucléaire chez l’opérateur et le directeur de la centrale autour d’une question désormais considérée comme cruciale, celle de la dépressurisation des enceintes. Pour l’un, il fallait la faire très vite, pour l’autre il fallait attendre. Le quotidien américain ne manque pas, à ce sujet, de faire remarquer qu’il existe deux philosophies opposées sur cette question (et donc sur le pilotage d’une centrale) entre opérateurs. Il y a ceux qui préfèrent garder les enceintes fermées au maximum (pour protéger l’extérieur de toute émission de radioactivité) et ceux qui pensent qu’il faut laisser passer un peu de radioactivité, sinon on risque bien pire (une explosion hydrogène etc.). C’est manifestement ce qui s’est passé à Fukushima, également parce qu’il n’a pas été possible d’actionner les valves de dépressurisation aussi facilement qu'attendu. Parce qu’il n’y avait pas d’électricité, mais aussi parce que certaines ont dû rester bloquées après le séisme – qui a endommagé dès le début nombre de canalisations (tuyaux cisaillés, murs déstabilisés etc.)

    Après des révélations aussi ahurissantes, on en finirait par trouver d’autres annonces « banales ». Ainsi, celle remontant à jeudi et faite par la télévision publique NHK (6) : pendant le mois d’avril, des matériaux radioactifs (Césium 134 et 137) ont été découverts jusqu’à Osaka (3è ville du Japon) par l’Institut de santé publique d’Osaka. Autrement dit, à environ 550 kilomètres à l’ouest/sud-ouest de Fukushima, bien plus loin de la centrale que ne l’est Tokyo, puis Nagoya et même Kyoto.L’Institut ayant cependant précisé que les niveaux ne dépassaient pas le dix-millième de la radioactivité naturelle”, ce qui est « sans impact sur la santé ». Une affirmation qui ne manquera pas d’être contestée. Toute augmentation de radioactivité est à bannir, et l’on ne peut ignorer les controverses autour des « très faibles doses » de radioactivité et leur impact sur la santé humaine (leur impact sur les chromosomes mais aussi le protéome –l’ensemble des protéines de notre organisme). Nous y reviendrons un jour en détail, après l’avoir brièvement évoqué lors d’un tchat consacré à Fukushima (7).

    Pour ce samedi, et la rencontre entre les trois grands responsables asiatiques, elle se tiendra en tout cas à l’heure où a été annoncé « le pire déficit jamais enregistré par un groupe japonais non financier », comme le rappelle l’AFP. L’opérateur TEPCO de la centrale de Fukushima accuserait en effet un déficit de 11 milliards d’euros. Et sa tête va être décapitée  - le directeur général Masataka Shimizu et son adjoint Sakae Muto vont être « congédiés » d’ici la fin du mois de mai.

    Pendant ce temps, la centrale demeure dans un état « sérieux » - terme que n’utilise plus l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), sur son site. Aujourd’hui, c’est avec un énoncé bien plus détaillé et circonstancié que l’agence internationale donne l’état des réacteurs – toujours très problématique puisque le combustible des cœurs a fondu- sur son site Web. Si deux d’entre eux (n°1 et 2) sont « sous-critiques » (il n’y a plus de réaction en chaîne), selon l’agence, cela ne peut toujours pas être affirmé pour le réacteur n°3 (8).  Pas plus d’ailleurs que dans la piscine n°4 (9), où il est conseillé de continuer à injecter de l’eau borée (le bore permet de ralentir les neutrons) pour réduire le risque de criticité. Difficile d’éteindre ce « feu » bien particulier. Il y faut de l’eau, de l’eau, toujours de l’eau. Sachant que les enceintes de confinement fissurées ne la retiennent pas.

    Résultat : par exemple dans le réacteur N°1, « il y a actuellement 4,2 mètres d’eau hautement radioactive qui a envahi le sous-sol». A l’heure qu’il est, on continue de se demander le temps qu’il va falloir (et s’il est même possible de) pour mettre en place un « circuit fermé », comme l’envisage Areva dans son plan de décontamination (lire sur le site de Sciences et Avenir et voir la vidéo ainsi qu’évoqué dans un blog précédent (10)).  

     

    1)    Il a fallu attendre 8 ans à Three Mile Island (Etats-Unis, accident en 1979) avant de pouvoir aller inspecter avec une caméra le cœur fondu (à environ 70%) du réacteur.

    2)    http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/92378.html

    3)    http://www.youtube.com/watch?v=dDpyGy0z_i4&feature=pl...

    4)    Estimations obtenues à partir des calculs du système informatique baptisé SPEEDI (system for prediction of environmental emergency dose information), du centre technique de sûreté nucléaire (Nuclear Safety Technology Center's networked computer system). Voir la reproduction de cette simulation dans le magazine Sciences et Avenir, juin 2011 (n°772), p.13. http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/92206.html.

    5)    http://www.nytimes.com/2011/05/18/world/asia/18japan.html?pagewanted=2&_r=1

    6)    http://www3.nhk.or.jp/daily/english/19_36.html

    7)    http://tchats.sciencesetavenir.fr/nature_environnement/la...

    8)    http://www.slideshare.net/iaea/table-3-unit-3-reactor-fuk...

    9)    http://www.slideshare.net/iaea/table-4-unit-4-reactor-fuk...

    10) http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/crise-nucleaire-...

    SOURCE de l'article


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  • FUKUSHIMA MON AMOUR

    15 mai 2011 : Michio Kaku très pessimiste quant à l'évolution de la situation

    source JPP

    Michio Kaku


    Le professeur Michio Kaku pense que le site de Fukushima resterait extrêmement vulnérable à une autre secousse sismique. Il dit que les techniciens de la centrale continuent d'arroser les réacteurs, mais qu'il y a des fuites et qu'une masse d'eau contaminée envahit les sous-sols, doit être pompée, et que quand les cuves de stockage de cette eau sont pleines les Japonais la relâchent dans l'océan. Les mesures de couverture des réacteurs envisagées par TEPCO ne visent qu'à s'efforcer d'empêcher des poussières radioactives de partir dans l'atmosphère, en contaminant les terres avoisinantes. Les dirigeants de TEPCO sont incompétents et n'ont songé qu'à une chose : sauver leur investissement.

    Kaku se montre extrêmement critique et dit que la confiance de la population japonaise envers son gouvernement est en chute libre.Il ajoute que les japonais se font des illusions quand ils demandent "quand ils pourront revenir dans leurs lieux d'habitation". Une "dead zone" subsistera. Il termine en disant qu'il a fallu attendre 14 ans avant d'ouvrir la cuve du réacteur de Three Miles Island, dont une partie du coeur avait fondu, mais où le corium n'avait pas quitté l'enceinte du réacteur, sa cuve, ce qui n'est pas le cas au Japon. Il évalue à un minimum de trente années le temps qu'il faudra aux Japonais pour nettoyer le site de Fukushima.

    Les choses n'ont pas l'air de s'améliorer, au pays du Soleil Levant. Le bâtiment d'un des réacteurs, le numéro 1, prend du gîte et semble s'enfoncer dans le sol.

    Aucune mesure énergique, à la hauteur de la situation, "à la russe", n'a été prise dans les jours ou semaines qui ont suivi la catastrophe. Il aurait fallu dégager immédiatement les accès (ce que TEPCO ne commence à envisager que maintenant !). Puis dégager les débris, pour pouvoir ... faire quelque chose. Les Japonais ne sont pas en reste en matière de manipulation de charges très lourdes avec des ponts roulants, dans leurs installations portuaires et dans leur industrie sidérurgique. La mise en oeuvre de tels moyens, pour nettoyer le site, enlever les débris recouvrant les réacteurs, n'a pas été entreprise, par pingrerie, incompétence et indécision. Comme le note Kaku dans son interview, au Japon personne ne sait qui "manage" cette situation de crise. Personne, en fait. Les autorités politiques sont incompétentes. Le premier ministre est une marionnette qui "renonce à son salaire", comme cela était la seule chose qu'il ait trouvé à faire. Les spécialistes du nucléaire, requis pour se rendre sur les lieux et prendre les choses en main, se sont défilés.


    Le tonneau des Danaïdes

    Pour amener à pied d'oeuvre des moyens lourds, ou les construire, il faudrait opérer des réquisitions, mettre des milliards de dollars sur la table, avoir un véritable plan, prendre les choses en main. Mais à TEPCO personne ne semble avoir de plan. On observe et on arrose....

    Comme le rappelle Kaku, ce qui se trouve entreposé à Fukushima est une véritable bombe, en particulier à cause des éléments combustibles "usés", ou non encore utilisés, contenus dans les piscines. Si une des piscine s'effondre, ces éléments, jetés les uns contre les autres, peuvent entrer en criticité.

    Certaines cuves de réacteurs, pour ne pas dire toutes, se comportent comme des tonneaux des Danaïdes. C'est sans doute l'image la plus pertinente..

    Sur le terrain des dizaines de techniciens font un peu n'importe quoi, tandis que des dirigeants du groupe démissionnent ou s'écrasent la face contre terre.

    Comme rien n'a été fait, sauf refroidir à la lance d'arrosage, ce qui n'est qu'emplâtre sur jambe de bois, la situation évolue défavorablement dans les différents réacteurs. On commence de plus en plus à penser que l'explosion du réacteur numéro 3 ne fut pas due à une simple explosion d'hydrogène, mais peut être à une "prompt reaction", à un début de réaction en chaîne dans un ensemble de barres combustibles entreposées dans la piscine toute proche du réacteur. On entend dire que des débris de barres combustibles auraient été retrouvés à grande distance de la centrale.


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  • Des herbes hautement radioactives à 60km de Fukushima

      Les autorités japonaises ont découvert de hauts niveaux de radioactivité dans un échantillon d'herbes de champ à environ 60 km au nord de la centrale fortement endommagée de Fukushima. Les valeurs étaient cinq fois supérieures aux limites autorisées.

    Des experts de la province de Miyagi ont découvert 1.530 becquerels de césium radioactif par kg dans un échantillon d'herbes prélevé dans une ferme de la ville de Marumori. La limite légale est fixée à 300 becquerels. Le lieu de la découverte se situe encore très loin des zones interdites délimitées par les autorités.

    Les autorités de Miyagi ont conseillé aux 6.000 fermiers de ne pas nourrir leur bétail avec de l'herbe et de ne pas laisser leurs bêtes brouter. (belga)

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  • Fukushima : des dégâts pires que prévu ?

    L'incursion aura duré tout au plus un quart d'heure. Des employés vêtus de combinaison de protection et équipés de bouteilles d'oxygène sont entrés brièvement mercredi dans le bâtiment d'un réacteur endommagé de la centrale japonaise de Fukushima pour mesurer les taux de radioactivité et évaluer les dégâts. Cette incursion, la première au sein du bâtiment du réacteur n°2 depuis l'accident de la centrale nucléaire provoqué par le tsunami du 11 mars, s'inscrit dans le cadre des efforts de stabilisation de la température des réacteurs d'ici janvier.

     

    Une fusion du combustible dans trois réacteurs ?

    Les dégâts au sein de Fukushima Daiichi provoqués par la catastrophe du 11 mars sont vraisemblablement pires que prévu. L'opérateur s'est rendu compte récemment, grâce à de nouvelles mesures, que le combustible nucléaire des réacteurs 1, 2 et 3 avait vraisemblablement fondu, faute d'avoir été immergé durant plusieurs heures après la catastrophe du 11 mars qui a anéanti les systèmes de refroidissement.

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  • Midnight Oil - River Runs Red


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  • FUKUSHIMA – Pollution radioactive jusqu’à 120 km au large

    Publié par Rédaction le 16/05/11 dans la catégorie Fil Info. Surveiller les réactions RSS 2.0.
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    Depuis le début le 21 mars, une forte pollution radioactive est observée dans le milieu marin autour de la centrale de Fukushima Daiichi. L’IRSN considère que cette pollution pourrait s’étendre jusqu’à 120 km au large de la centrale.

    L’IRSN a recueilli et analysé les résultats de mesures de radioactivité du lançon japonais, une espèce de poisson très répandue au Japon et pêchée en début d’année. Même « approximatives », les estimations des quantités de produits radioactifs introduites dans l’eau mer sont très inquiétantes et font craindre une pollution radioactive très étendue.

    L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire rappelle que cette pollution radioactive a 3 origines possibles : les rejets radioactifs liquides venant du site accidenté, les retombées atmosphériques sur la surface de la mer et le transport de pollution radioactive par lessivage des terrains contaminés.


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