• L'union européenne autorise l'importation de produit alimentaires radioactifs originaire du japon


     
    Depuis vendredi (25/3/11) des produits alimentaires dont le taux de radioactivité est jusqu'à dix fois supérieur aux normes européennes peuvent être importés en Europe ce que critiquent « Foodwatch » et l'institut de protection de l'environnement de Munich. La raison invoquée est une mesure d'urgence qui annule les valeurs douanières habituelles.
     
    vendredi le 25 mars 2011, L'Europe a décidée dans son arrêté « RÈGLEMENT
    D'EXÉCUTION (UE) No 297/2011 DE LA COMMISSION » d'une mesure d'urgence
    fixant les limites pour les produits alimentaires, tant pour les animaux que
    pour les humains, importés en provenance du Japon. Cette autorise une
    augmentation spectaculaire de la teneur en radioactivité des aliments
    importés. Adoptée par la commission de Communauté Européenne, elle est
    entrée en vigueur dès dimanche. Selon les informations de l'Institut de
    l'Environnement munichois et de l'organisation de protection des consommateurs
    « foodwatch », les aliments et les importations de produits alimentaires sont
    habituellement limités à 370 becquerels par kg pour les préparations pour
    nourrissons et les produits laitiers et à 600 becquerels par kg pour les autres
    aliments.

     
     
    La mesure d'urgence autorise à présent les importations de produits
    alimentaires pour des valeurs à 400 becquerels par kg pour les préparations
    pour nourrissons, de 1 000 becquerels par kg pour les produits laitiers et de 1
    250 becquerels par kg pour les autres aliments. Certains produits tels que les
    huiles de poissons ou les épices la valeur est relevée à 12 500 becquerels
    par kg, soit 20 fois la norme habituelle.

     
     La raison évoquée pour la prise de cette mesure est une résolution
    européenne prise en 1987, après la catastrophe de Tchernobyl, laquelle permet
    d'augmenter les limites les doses de radioactivité dans les aliments pour
    prévenir une famine.




    6 commentaires
  •  

    Profession : Liquidateur à Fukushima

    Alors qu’une trentaine d’employés de la centrale de Fukushima ont été fortement irradiés, le Japan Times Online a interrogé Takeshi Tanigawa le médecin de la centrale, sur les conditions de travail des liquidateurs. Témoignage poignant.

    Selon Takeshi Tanigawa, les employés à la Centrale Nucléaire de Fukushima sont soumis à de forts risques de dépressions ou de surmenages.

    Les employés ne sont pas seulement soumis à un travail dangereux pour leur santé, mais il se sentent moralement responsable pour toute une nation.

    Beaucoup d’ouvriers sont exposés à des stress multiples. Certains d’entre eux ont à peine survécu au tsunami du 11 mars, aux explosions d’hydrogène des réacteurs, pendant que d’autres ont perdu leur maison, des membres de leur famille ou des amis.

    Beaucoup d’employés se plaignent de difficulté pour trouver le sommeil et de dépression, indique M Tanigawa qui a examiné 90 employés de Tepco samedi dernier.  M. Tanigawa, professeur à l’Ehime University School of Medicine, est un physicien qui travaille à Fukushima depuis 1991.

    Certains sont inquiets de leur expositions aux radiations nucléaires et les effets sur leur santé.

    4 jours de travail, 2 jours de pause

    Les ouvriers doivent rester sur place et ne peuvent pas quitter la centrale.

    A la fin de chaque jour de travail, les ouvriers sont décontaminés. Ils vont ensuite à Fukushima 2, à 10 kilomètres au sud, pour pouvoir dormir dans un gymnase. Ils dorment dans des sacs de couchage et des matelats. Des tatamis ont été installés pour les isoler du sol et du froid.  Au début de la catastrophe, ils dormaient à même le sol dans les couloirs du bâtiment et ils ne recevaient qu’un seul repas par jour.

    Aujourd’hui, ils en reçoivent trois.

    Habituellement, ils travaillent 4 jours de suite et ont droit, ensuite, à 2 jours de repos.

    Durant les 4 jours de travail, ils n’ont pas le droit de se doucher malgré qu’ils transpirent fortement sous leurs équipements de protection. Dans l’impossibilité de se rafraîchir, ils ne sont pas uniquement vulnérables à des problèmes de peau mais également ils commettent des erreurs durant leur travail.

    Le médecin trouve que les employés sont fortement stressés, pas uniquement par leur travail et la radioactivité, mais également par les messages qu’ils reçoivent de la part de leurs familles et leurs amis qui leur demandent de quitter leur poste.

    Plus de 80% des employés avaient leur maison dans un périmètre de 20 kilomètres autours de la centrale et plusieurs ont perdu leur famille. Leur stress est également augmenté par le fait que certains ne savent toujours pas où se trouvent leurs proches et s’ils sont encore en vie. Cependant, ils se sentent loyal à leur entreprise et se refusent d’élever leurs voix.

    Respecter les droits humains

    Le 50% des employés ont une pression bien trop élevée ou souffrent de refroidissement.

    Depuis que Tepco a annoncé que le travail pourrait durer encore 9 mois, le médecin demande que Tepco engage plus de personnes pour les différentes tâches et pour augmenter les rotations.

    Selon lui, les employés sont engagés dans un travail très dangereux et peuvent mourir. Cependant, ils ont des droits, ils ont une femme et des enfants. Nous ne devons pas traiter leurs vies sans respect.


    2 commentaires
  • Nucléaire : Reiko, retour à Sendai

    Lost in radiation.
    Elle s’appelle Reiko, vit depuis 20 ans en France, et à l’heure où tout le monde fuit, elle a décidé de retourner au Japon, persuadée que les autorités minimisent la gravité de la catastrophe.


    Nucléaire : Reiko, retour à Sendai por rikiai

    rikiaiPor rikiai


    votre commentaire
  • Nucléaire : Centrales au rebut, stockage des déchets

    source


    Nucléaire : Centrales au rebut, stockage des... por rikiai


    votre commentaire
  • Fukushima  pourrait être décontaminés par la marijuana

    La marijuana, selon les tests effectués par la société Phytotech et l'Institut agricole de l'Ukraine, les substances radioactives absorbées par le sol, par les racines qui agit comme un filtre efficace.

    • Sursa: Shutterstock

    Ce procédé est appelé phytoremédiation et a été recommandé par le directeur général duCommissariat français de l'énergie atomique, pour l'assainissement des terres près de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon.

    Les premières expériences ont été faites par des spécialistes, en 1998 à Tchernobyl, dans une zone contaminée, et les résultats ont été très utiles à la désintégration de métaux lourds dans le sol à l'aide des plantations de marijuana.  Avec cette plante a montré que les sols peuvent être restaurées, grâce aux racines d'absorber les déchets de toute sorte et trouve un périmètre de purification contaminés par 80%.

    La phytoremédiation a été proposé par les Japonais, à travers la presse française, par Bernard Bigot, directeur général de l'Commissariat français de l'énergie atomique.  "En ce qui concerne la décontamination des sols Fukushima, nous avons proposé l'utilisation de la marijuana, dont les radionucléides s'accumulent dans les racines et les éliminer par des traitements spéciaux. Et pour être sûr que les substances ne nuisent pas l' homme, elles peuvent brûler comme le reste des déchets radioactifs », a déclaré Bernard Bigot.

    source


    3 commentaires
  • THE SHOW MUST GO ON

    source

    Réaction de l'Union Européenne, face aux inquiétude concernant les réactions de rejet possible des populations européennes face au risques de contamination alimentaire : promulguer en catimini un décret montent de 2000 % le taux de nucléaides présents dans la nourriture.

    Désormais, vous ne consommerez plus de nourriture exemple de déchets radioactifs, mais de la nourriture contenant une dose de poison considérée comme "sans conséquences pour votre santé".

    ordonnance UE

    Le cauchemard fait tache d'huile

    Rectificatif du réglement d'exécution (UE) n° 351/2011 de la Commission du 11 avril 2011 modifiant le réglement (UE) n° 297/2011 imposant des conditions particulières à l'importation de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux originaires ou en provenance du Japon, à la suite de l'accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima

    Journal Officiel de l'Union Européenne L.97 du 12 avril 2011

    Tableau comparatif des niveaux admissibles au 27/4/10 et au 12/4/11 (en rouge)

    normes UE plutonium

     

    Cette ordonnance a été promulguée de manière à ne pas créer un tollé chez des consommateurs, si du plutonium était trouvé dans des aliments importés dans l'Union Européenne, en provenance du Japon. Maintenant, on pourra répondre à ces gens que :

    Ces doses de plutonium sont compatibles avec celles qui sont reconnues comme ne présentant pas de danger pour la santé publique.

    Au passage c'est une façon de reconnaître, de facto, que le combustible MOX, qui contient du plutonium et qui représentait la charge du réacteur numéro 3, le plus endommagé, a été rejeté dans l'atmosphère. Donc que la cuve de ce même réacteur a cédé, ou a été brisée, fendue, et que du plutonium se mêle maintenant aux rejets.


    Explosion du réacteur à Fukushima por rikiai

    merci à Rikiai pour la video


    3 commentaires
  • A visionner et sauvegarder sur votre DD

     

    complément d'enquête


    votre commentaire
  • Le géant bancaire Morgan Stanley quitte le Japon

    Une chose semble assez claire pour certains, comme le géant bancaire Morgan Stanley, cependant : c’est que la situation au Japon est assez sérieuse pour partir de là, même si cela signifie de perdre beaucoup d’argent. Morgan Stanley a simplement décidé de plier bagage et de faire défaut sur la dette qu’il possédait pour un édifice situé à Tokyo. Morgan Stanley a remis les clés le 15 avril, sans tapage médiatique. Pourtant, il s’agit du plus important défaut de paiement de l’histoire du Japon : 3,3 milliards de dollars.

    Le bon sens nous dicte qu’ils savent quelque chose que nous ne savons pas, ou ils peuvent lire les signes.

    Tokyo reçoit une quantité importante de retombées nucléaires provenant de la fusion nucléaire de Fukushima. Ils ont décidé de quitter leurs investissements là-bas.

    Mais pour le reste de la population, autant au Japon qu’ailleurs, une seule phrase résonne partout : « Il n’y a aucun risque pour la santé et la sécurité humaine ».

    Ça va bien aller.

    Source : Les 7 du Québec, Les Nouvelles Internationales et CentPapiers


    votre commentaire
  • FUKUSHIMA (suite 33) L'inquiétude de scientifiques français

    Mercredi 20 avril. La catastrophe de Fukushima commence de provoquer comme un frémissement chez les scientifiques, en particulier les physiciens. Ainsi c’est un « appel [aux scientifiques]» que nous avons reçu aujourd’hui à Sciences et Avenir et avons décidé de publier sur le site du magazine (1). Il vient de M. Harry Bernas, spécialiste des effets d’irradiation dans les matériaux et ancien directeur d’un laboratoire CNRS de physique nucléaire. « Où sont les scientifiques ? » s’interroge-t-il. « Après Three Mile Island et Tchernobyl, Fukushima symbolise un véritable changement pour l’avenir de l’humanité, et exige que les scientifiques dépassent le rôle d’experts pour devenir acteurs dans le débat public » estime ainsi M. Bernas (qui nous a confié avoir également envoyé son texte aux Etats-Unis, recueilli les signatures de deux confrères, Russe et Letton et être en attente de deux autres, Américain et Allemand pour cette version anglaise) Il appelle les spécialistes à réagir : « Sans arrogance et avec leurs concitoyens, il est grand temps pour eux de s’exprimer massivement et partager les responsabilités des décisions sociétales. »

     

    De fait, de nombreux scientifiques nous ont adressé des mails au cours de ces dernières semaines, nous confiant parfois leur désarroi et se disant « bouleversés » par la tragédie du séisme suivi du tsunami, puis par la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima, depuis le 11 mars. L’un d’eux nous écrivait aussi : « Je pense qu'il faut remettre les scientifiques (les vrais spécialistes des domaines concernés au cas par cas) au centre du contrôle et de la gestion des nouvelles technologies, évidemment avec une transparence totale  et en coopération avec les politiques ». C’étaient des échanges privés qui montraient de fortes interrogations, les physiciens ayant été « échaudés » à plusieurs reprises et de façon violente. Jadis, par le nucléaire militaire avec les deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki – Robert Oppenheimer, le chef du projet Manhattan (de fabrication de la bombe par les Etats-Unis) en avait déclaré : « Les physiciens ont connu le péché ». On sait aussi qu’après la deuxième guerre mondiale, était né le mouvement Pugwash (1), qui s’interrogeait sur les dangers des technologies, et tout particulièrement lors de la course aux armements pendant la guerre froide. Plus récemment, ce furent, pour le nucléaire civil, l’accident de Three Mile Island (1979) aux Etats-Unis puis la catastrophe de Tchernobyl (1986) en Ukraine, dont on « célèbre » aujourd’hui les 25 ans - les responsables politiques s’efforçant de réunir plus de 700 millions nécessaires à la construction d’un nouveau sarcophage.

    Cet appel arrive alors qu’un article pour le moins surprenant vient de paraître sur le site du journal de référence scientifique Nature (3), une interview de M. Laurent Stricker, ingénieur nucléaire et ancien directeur de centrale, conseiller de l’opérateur français EDF et aujourd’hui président de la WANO (association mondiale des opérateurs nucléaires). On sait l’importance de cette association basée à Londres, créée en 1989 après la catastrophe de Tchernobyl, et qui s’est déjà interrogée sur « la négligence » dans certaines centrales, mettant en péril la pérennité de l’industrie nucléaire mondiale [lire aussi le blog du 28 mars (1)]. A la dernière question de l’interview demandant si « l’énergie nucléaire prendrait fin au cas où un autre accident majeur aurait lieu », M. Stricker répond tout de go : « Je le crains. Comme nous le constatons avec Fukushima, un accident dans un pays a des conséquences pour tous les opérateurs, partout ailleurs ».  

    Les « répliques » (politico-industrielles, scientifiques, éthiques etc.) de la catastrophe ne font que commencer.

     

    1)   http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/crise-nucleaire-...

     

    2)   Ce mouvement qui a obtenu le prix Nobel en 1995, avec son cofondateur Sir Joseph Rotblat, s’est donné pour mission (notamment à travers les « conférences Pugwash) d’apporter des éléments scientifiques et réflexions éthiques approfondis pour s’interroger sur les menaces que peuvent créer la science et la technologie. Et tout particulièrement la menace des armes nucléaires, auxquelles le fameux manifeste Russell-Einstein de 1955 demandait de renoncer. Lire aussi blog du 28 mars : http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/arc...

    3)   http://www.nature.com/news/2011/110418/full/472274a.html?...


    votre commentaire
  • Japon : la filière du silence

    avec tous mes remerciements à Rikikailien


    Japon : Nucléaire, la filière du silence - 1 por rikiai

    A lire cet excellent article lié, rédigé par Ariane Walter La nuit des samouraïs


    Japon : Nucléaire, la filière du silence - 2 por rikiai


    3 commentaires
  • Fukushima : le plan pour en sortir

    Projet Tepco  Ce matin, la Tepco a annoncé son "plan" pour sortir de la crise nucléaire la centrale de Fukushima. Un plan encore plein de trous... mais qui a le mérite de donner un ordre de grandeur pour la durée des travaux. Le porte-parole du gouvernement japonais a traduit cette durée pour les habitants évacués de la zone des 20 kilomètres soit "au moins 9 mois" avant de pouvoir y revenir. Mais cela ne voudra pas dire s'y réinstaller, car des zones trop contaminées devront être interdite au séjour durant beaucoup plus longtemps.

    Le plan s'articule en plusieurs programmes qui s'appliquent aux différents problèmes :

    ► les trois réacteurs accidentés. L'objectif est de les conduire vers un "arrêt à froid", c'est à dire l'équivalent de la situation d'un réacteur en situation normale que l'on peut ouvrir pour lui enlever son combustible nucléaire. Mais c'est là une présentation peu réaliste, car si le coeur du réacteur sera arrêté, l'environnement radioactif autour empêchera pour longtemps tout accès à des travailleurs. Donc, soit il faudra attentre très longtemps pour y accéder, soit recourir à des robots. En tous cas, le schéma ci-dessus résume le mode opératoire : il s'agit de créer un circuit d'eau entre le réacteur et la salle des machines, puis de faire passer ce circuit par un filtre et un échangeur de chaleur où l'eau se refroidira avant de retourner au réacteur.  La Tepco annonce avoir besoin de 3 mois pour construire ce système. Puis, il devra fonctionner plusieurs mois. Une fois l'arrêt à froid obtenu (un combustible à moins de 100°C), il faudra retirer ce qui reste de combustibles nucléaire transportable, personne ne sait si les outils de manutention normaux seront à même de le faire.

    ► les combustibles nucléaires. C'est le grand trou du plan. Certes les industriels constructeurs des réacteurs (Hitachi et Toshiba) viennent de proposer de les retirer des réacteurs et des piscines. Mais, prudents, ils annoncent un délai de cinq ans pour le faire. Et le flou entretenu sur les moyens à utiliser pour le faire est en rapport avec la difficulté que représente le mikado infernal des poutrelles en béton et métal qui encombrent les parties hautes des bâtiments réacteurs.

    ► la maîtrise de la contamination radioactive. Tepco évoque la construction d'une "couverture géante" au dessus des réacteurs pour y confiner les poussières radioactives qui seraient mobilisées lors des travaux, munie de filtres. Par ailleurs la projection de résines sur le sol du site et sur les débris pour y fixer les particules radioactives semble avoir été positif et l'ensemble du site devrait être traité ainsi.

    Hier, des robots mobiles ont été envoyés pour la première fois dans les bâtiments réacteurs 1 et 3. Ils ont ouvert les portes et pénétré à l'intérieur pour y mesurer les taux de radioactivité. Ils sont exploré les lieux 50 minutes dans le réacteur n°1 et deux heures dans le réacteur n°3. Ici, voici comment la NHK a présenté cette opération. Les taux de radiations mesurés sont bien sûr très élevés, entre 10 et 49 millisieverts par heure dans le n°1 et jusqu'à 57 millisieverts par heure dans le n°3.


    votre commentaire
  • FUKUSHIMA (suite 32) NOUVEAU DANGER. Des réactions de fission dans la piscine n°4


    福島原発事故(32の続き)。新たな危険。4号機のプールでの核分裂反応。


    Attention, danger ! C’est vers la piscine de l’unité n°4 de Fukushima que les regards convergent aujourd’hui avec une nouvelle inquiétude. 危険、要注意!現在、新たな不安で見守らなくてはならないのは福島原発4号機のプールである。


    S’y déroulent des réactions en chaîne dégageant  une très forte radioactivité !


    極めて高い放射能を放出しながら様々な反応が続いて起こっている。


    Des niveaux “100 000 fois supérieurs à la normale”, selon l’agence de sûreté nucléaire japonaise NISA.


    日本のNISA (原子力安全保安委員会)によれば(放射能の濃度は)通常値の100 000倍の水準である。


    C’est ce que l’on peut comprendre après l’annonce postée ce 14 avril sur son site (1) par l’opérateur TEPCO de la centrale de Fukushima.


    福島原発事故についてのTEPCO (東京電力)サイトで4月14日発表した報告から理解出来るのは、その事だ。


     L’opérateur y présente en effet les résultats d’une “analyse de 200 ml d’eau prélevée le 12 avril dans la piscine n°4” (où 195 tonnes d’eau ont été injectées le 12 avril selon l’AIEA (2)).


    東電は4号機のプールから4月12日に採取された200mlの水の分析の結果として発表している。


    Ces résultats, obtenus le 13 avril et annoncés ce 14 avril montrent que, outre du césium 137 et du césium 134 découverts dans cette eau, de l’iode 131 y a été retrouvé.


    この結果は4月13日に得られ4月14日に発表されている、この水の中で発見されたセシウム137とセシウム134以外、イオン131が発見された事も示している。


    Or l’iode 131, rappelons-le, a une demi-vie de 8 jours seulement. Autrement dit, si on le retrouve en quantité – ce qui est le cas, 220 000 Bq/litre – cela signifie qu’il a été créé depuis peu de temps (à noter qu’une mesure dans cette même piscine faite le 4 mars, c’est-à-dire avant le démarrage des événements catastrophiques, n’en avait pas détecté).


    イオン131が残るのは8日間である。ということは、現在の様に1リットル 220 000/Bという大量のイオンが見出されたとすれば、それは短期間で放出された事を意味する (原発事故が起こる前の3月4日になされた同プールでの検査では検出されていなかった)。


    Et s’il a été créé depuis peu de temps, cela signifie que des réactions de fission ont lieu dans le combustible qui est entreposé.


    もし短期間で放出されたのだとすれば、貯蔵されていた核燃料の核分裂によって発生した事を意味する。


    Rappelons que le réacteur n°4 était à l’arrêt avant le séisme puis le tsunami.


    4号機の稼働装置は地震、それに続く津波の前にストップされた。


    Tout le combustible usagé du réacteur avait été déposé dans la piscine. 全ての使用済みの核燃料はプールに貯蔵されていた。


    Et l’on a appris aujourd’hui (3) qu’outre ce combustible usagé, du combustible “neuf”s’y trouve aussi : “204 barres de combustible non usagé”(outre 1331 barres de combustible usagé).


    現在、使用済み核燃料の他、新しい核燃料:使用されていない204本の核燃料(使用済み核燃料1331本以外)もそこにある事を知っている(ブログ3)。


    Des niveaux qui pourraient être également dus, a-t-elle estimé, à l’injection dans la piscine d’eau de pluie contenant des quantités de particules émettrices de radioactivité.


    水準(放射濃度の高さ)はプールへの放射能物質の粒子を含んだ雨水の注入の為かもしれない。


    Interrogé à ce sujet, l’ingénieur nucléaire américain Arnie Gundersen (que nous avions cité dans le blog du 15 mars (4)), nous a dit voir dans la présence d’iode 131 dans la piscine n°4 une « énorme annonce »(« BIG news »).


    この問題に関して、アメリカの原子力技術者Arnie Gundersen(3月15日のブログで引用(4))は、4号機のプールでのイオン131がある事が分かった事はビッグニュースだ、と語った。


     De même que la présence de combustible neuf, car il peut devenir « critique »(connaître des réactions de fission) « plus facilement que le combustible usagé ».


    未使用の核燃料の存在は使用済みの核燃料よりも容易く、“critique » (核分裂反応の認知)な状態になるかもしれない。


    Selon lui, ce pourrait être « la raison  pour laquelle cette piscine n’est plus remplie d’eau.


    同氏はプールが水で満たされないのはその為かもしれないという。


     Des changements mineurs dans la géométrie des casiers (dans lesquels sont normalement contenues les barres de combustible) pourraient être la cause de la reprise de criticité dans le combustible neuf. Je le sais, car mon groupe de travail a fait des calculs de criticité dans ce type de casiers pendant des années ».


    隔離された構造(普通、核燃料の棒を含む)の中での変化は新しい核燃料での原子核で臨界が再発生したからかもしれない。


    私は知っています。何故なら、数年間、私の作業グループはこのタイプの隔離装置で臨界の計算をして来ましたから。


    Devant la dangerosité de ces barres de combustible, on se demande bien comment l’opérateur va pouvoir manipuler ce combustible, afin de le confiner et stopper le relargage de radioactivité qui doit avoir lieu en ce moment même.


    問われるのは、現在も続いている放射能の拡散を止める為に、東電が危険性の高い核燃料の棒を操作し封じ込める事が出来るかどうかである。


    Il a été annoncé « le déploiement d’un petit drone (hélicoptère) pour voir s’il est possible d’extraire ce combustible » (selon TEPCO, ce survol a été effectué ce 14 avril entre 10h17 et 12h25).


    この核燃料棒を引き出す事が可能かどうか、その為に小さなdrone (ヘリコプター)の使用すると発表された(東電によれば、これは4月14日の10時17分から12時25分に実行される)。


     La tâche est rendue extrêmement difficile vu les niveaux de radioactivité : rayonnements gamma, mais aussi et peut-être surtout bouffées de neutrons extrêmement dangereusesdont il est très difficile de se prémunir (de même qu’il est difficile de mesurer exactement le niveau de rayonnement au moment où il est émis, lors ds réactions de fission).


    この任務は極めて困難を伴う。高濃度の放射能、ガンマ放射線、それと極めて危険性の高い中性子放射能(核分裂の時、それが発生する時に、正確に放射線量の水準を測定する事が難しい)などを考えると、任務は大変難しいだろう。


    Sans oublier le phénomène d’  « effet de ciel », déjà cité dans ce blog, sorte de rebond du rayonnement sur les couches atmosphériques qui peut le rabattre vers le sol en des endroits imprévus.


    しかも、このブログで既に引用した“空中の効果”の現象を忘れることなしにやらなくてはならない。それは地上の予期しない場所に放射能をまき散らす恐れがあるという事である。


    Outre les énormes difficultés d’évacuation de dizaines de milliers de tonnes d’eau radioactive, les travailleurs dans la centrale se retrouvent donc aujourd’hui avec un problème majeur à régler sur l’unité n°4.


    放射能で汚染された数千トンの水をどう処理するかという大きな困難以外でも、福島原発の技術者は福島原発4号機の大問題をどう処理するかという事に直面している。


    Sans que l’on connaisse, par ailleurs, jusqu’où peut aller le relargage de produits de fission particulièrement dangereux.


    我々が知る事のないまま、危険な核分裂で発生する物質どこまで拡散していくのだろうか。


    1)   http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/betu11_e/images/110414e20.pdf


    2)   http://www.iaea.org/newscenter/news/tsunamiupdate01.html


    3)   http://english.kyodonews.jp/news/2011/04/85295.html


    4)   « Lanceur d’alerte » qui a fondé une entreprise baptisée Fairewinds Associates, et qui a participé à en particulier aux enquêtes sur la centrale de Vermont Yankee, de même type que celle de Fukushima (réacteur à eau bouillante construit par General Electric).




    Fairewinds Associatesとい名付けらた企業を創立し,特に福島と同じタイプ (ジェネラル、エレクトリックによって建設された原子力熱利用)Vermont Yankeeの原発の調査に参加した“警告の発信者“のサイト。




    http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/arc...


    2 commentaires
  • ELEVATION ANORMALE DE LA RADIOACTIVITE EN GUYANE

    La balise Téléray de l’IRSN installée à la gendarmerie de Cayenne (Guyane) a détecté une élévation anormale du débit de dose ambiant, qui a débuté dans la journée du 11 avril 2011 vers 9h00 (heure locale) pour atteindre un maximum  de 2500 nSv/h le 11 avril 2011 à 15h20 heure locale (18h20 en heure TU). Le débit de dose mesuré a ensuite décru en quelques heures pour revenir à son niveau habituel (environ 70 nSv/h) le 12 avril à 6h50.

     

    Relevé sonde Téléray installée à Cayenne - Guyane

     

    Une enquête est en cours. AFFAIRE A SUIVRE......


    2 commentaires
  • La nuit des samouraïs

    Enfin du journalisme, du vrai, sur France 2.
     C'est dans "Envoyé spécial "une émission qui ronronne plus souvent qu'elle ne mord mais qui, hier, sur Fukushima, a offert aux téléspectateurs un traitement de l'information qui ne se trouve que sur le Net.
    Si Lauvergeon d'Areva, on a la noblesse qu'on peut, est tombée là-dessus, elle a dû s'étrangler, ce qui est une excellente nouvelle. Le directeur de la chaîne, à mon avis, a dû se faire fusiller. Aucun doute en effet : après avoir vu ce reportage, la France tout entière est anti-nucléaire.
    Oh ! Rien de révolutionnaire quand même mais ,simplement, en clair, l'illustration des dévoiements de Tepco et les souffrances humaines que cela fait naître.
    Les souffrances humaines...
     Et là, la supériorité de l'image, du témoignage, des visages en gros plans. Nous sommes sur place avec ceux dont cette catastrophe nucléaire a balayé la vie.
    Oui, nous sur le net, tout ceci nous le savions, mais voir les lieux, les victimes , on en a le coeur crevé. Mais quel malheur, mon dieu, quel malheur ! Quelle folie !
    Cela commence avec un éleveur de vaches qui ne sait rien , à qui l'on ne dit rien. C'est la spécialité du gouvernement Japonais. Ils abandonnent les gens qu'ils laissent crever à petit feu. Ca prendra le temps que ça prendra. Ceux de Minamisoma à qui on avait conseillé de se calfeutrer, on ne leur avait pas dit qu'il n'auraient rien à manger ni à boire, ce qui est une façon de régler le problème. Reste chez toi, mange-toi l'os et surtout ne va pas traîner dehors !
    Ce pauvre éleveur nous dit qu'un voisin a dû arrêter de produire du lait parce qu'on a trouvé qu'il était irradié. Et le sien ? Il n'en sait rien. Mais on lui a ordonné de le jeter. Donc, tous les jours, il va jeter son lait. A un moment assis par terre, il rit. Il dit :
    " C'est tellement énorme, insensé, je ne peux que rire, tellement c'est fou."
    Il a le visage buriné, tout étoilé de rides. On le voit au bout d'un champ en train de jeter son lait. Lait blanc. Terre rouge. Geste incongru. Le commentaire dit "Personne ne lui dit où jeter son lait contaminé."
    Puis, dans un gymnase, nous découvrons la calme misère des réfugiés. Ce qui m'a tué dans cette séquence c'est le regard de deux filles. Vous savez ce que c'est qu'un regard sans espoir ? Je n'ai jamais vu ça. Un regard mort. Tué. Sans lumière. Ca n'existe pas des yeux sans lumière. Et pourtant si. C'est la première mutation. Leur frère est liquidateur à Fukushima. On les sent accablées parce qu'elles vivent, par ce qu'il vit. Elles sortent pour parler avec le reporter parce qu'elles ne veulent pas dire ce que fait leur frère. Elles n'ont pas le droit d'en parler. Ah ! les silences du nucléaire.
    C'est le sujet du reportage."La filière du silence."
    Les journalistes ont donc du mal à rencontrer ces fameux liquidateurs. Ils obtiennent quand même un rendez-vous dans un hôpital où tous les jours une cinquantaine d'employés sont décontaminés. On leur montre des appareils de contrôle. "Ah ! Oui ! Ca, quand ils passent, tout les voyants sont au rouge !" Ils ne doivent pas rester plus de cinq heures. On leur en impose sept. Ou plus. Ce n'est pas de l'héroïsme. C'est de l'assassinat.
    Dans une caserne , on nous montre l'équipement de protection que les pompiers mettent pour aller sur les lieux . Je ne sais si vous avez vu les combinaisons que nous achetons chez Leroy-Merlin pour nous protéger de la peinture, ça y ressemble tout à fait ! Le modèle qu'on nous montre flotte au vent. On a l'impression que si on s'appuie un peu trop contre un mur tout est déchiré.
    Ce sont eux, les pompiers de la ville, qui ont été envoyés sur le site. Les fameuses lances dont on a tant ri, qui devaient inonder les piscines, ce sont les leurs. Oui, on riait. On disait : "Mais quels Mickeys, ces Japonais, quels pieds nickelés avec leurs lances à incendie !"
    On les voit ensuite sur le site, de nuit, au beau milieu d'un chaos indescriptible quand on leur dit de brancher leurs lances dans la mer pour inonder les réacteurs ! Nuit totale, donc. Dans un camion ils repèrent un endroit vaguement fréquentable, puis dans un dédale dont ils ignorent tout, dans un capharnaüm de destructions, ils doivent aller jusqu'à la mer pour brancher leurs lances !
    On s'est assez fichu de Tepco et de ses play-mobils avec leurs petites lances pour comprendre maintenant ce qu'est la réalité. Ce sont des gens comme vous et moi, balancés là-dedans, qui se retrouvent sur un site où ils jouent leurs vies. Soudain dans la nuit des couinements de compteur Geiger et des cris : "Vite, vite, sortez de là, c'est trop irradié ! Vite !" La peur et la mort un de ces jours. Voilà leur avenir . Ne rions plus
    Vient ensuite le héros de l'histoire. C'est un vieux Japonais qui, depuis toujours, a essayé de lutter contre Tepco. Avec les résultats que l'on imagine. C'est le dernier samouraï . Excusez-moi, je n'ai pas noté son nom et sur le site de France 2 ce reportage n'est plus disponible. (?) Si vous le trouvez, rendons-lui hommage. Il a reçu pendant des années des témoignages concernant des fautes graves sur les sites nucléaires. Ces lettres il les a gardées . Il nous les montre. Il est même dit qu'Hitachi, qui a fait un des réacteurs, l'a livré avec des malfaçons.
    Rendement, productivité, fric. On connaît le refrain.
    Un petit tour chez Tepco qui "communique" tous les jours pour donner des chiffres, s'excuser, avec une armée de robots aux voix monocordes. Pourquoi leurs dirigeants ne sont-ils pas en prison ? J'ai lu qu'un buraliste avait été condamné pour avoir vendu des cigarettes à une mineure. Donc, pour une mineure qui respire de la fumée, tu es puni et pour des millions de majeurs et de mineurs qui respirent du césium et du plutonium, tu continues à parader à la téle ? Ah ! L'injustice que nous avons à supporter ! Et dans tant de domaines ! Qu'elle aussi elle est étouffante !
    Un peu d'air...
    Le vieux monsieur nous emmène au bord de la mer. On nous montre une autre centrale qui se construit. Cachée derrière une dune de six mètres !!!! Oui, cette protection avait été présentée comme suffisante aux habitants du cru. Un homme se baisse et prend du sable avec sa main. Oui, ce n'est que du sable pour résister aux tsunamis du Pacifique !
    La caméra fait un travelling sur la côte, l'océan , les vagues et cet homme dit qu'il ne faut pas toucher à cette mer si poissonneuse, si belle pour les pêcheurs, les surfeurs, les enfants.
    Pauvre...
    Quel deuil ! Quelle effroyabe réalité qui ne nous quitte jamais ! Mais qu'ont-ils fait ! Quelle faute immense ! Quelle saloperie nous ont-ils accrochée aux tripes !
    Quelle pitié pour tous ces pauvres gens , pour l'humanité tout entière !
    Pendant ce temps, on apprend par une note interne que Lauvergeon dit qu'il faut tenir bon, ne reculer sur aucun projet. Comment font ces gens-là pour s'imaginer qu'ils sont au-dessus des catastrophes ? Que Fukushima,comme Tchernobyl, ne fera que quelques morts dont ils ne seront pas. Eux dans les bunkers de leurs fastes pourrissants ne sentant pas le mur de haine qui se dresse jour après jour contre leur inconscience, leur malhonnêteté, leur cupidité, leur définition d'un progrès dont nous ne voulons plus.
    Un vieux Japonais centenaire s'est suicidé. Parce qu'il ne voulait pas quitter ses terres...

    Il y a une chose que j'aimerais savoir : ce que sera Fukushima dans nos vies ? Une catastrophe qui aura fouetté nos consciences et nous aura permis d'éviter le pire ? Ou le pire lui-même ?

    Il y avait tant de simples beautés dans ce reportage. Des regards, des voix, des visages, des paysages, le simple quotidien, la simple vie détruite autour de Fukushima.

    La simple vie splendide de nos vies.

    Impardonnable.

    par Ariane Walter vendredi 15 avril 2011


    votre commentaire
  • FUKUSHIMA (suite 32) NOUVEAU DANGER. Des réactions de fission dans la piscine n°4

    Attention, danger ! C’est vers la piscine de l’unité n°4 de Fukushima que les regards convergent aujourd’hui avec une nouvelle inquiétude. S’y déroulent des réactions en chaîne dégageant  une très forte radioactivité ! Des niveaux “100 000 fois supérieurs à la normale”, selon l’agence de sûreté nucléaire japonaise NISA. C’est ce que l’on peut comprendre après l’annonce postée ce 14 avril sur son site (1) par l’opérateur TEPCO de la centrale de Fukushima.  L’opérateur y présente en effet les résultats d’une “analyse de 200 ml d’eau prélevée le 12 avril dans la piscine n°4” (où 195 tonnes d’eau ont été injectées le 12 avril selon l’AIEA (2)). Ces résultats, obtenus le 13 avril et annoncés ce 14 avril montrent que, outre du césium 137 et du césium 134 découverts dans cette eau, de l’iode 131 y a été retrouvé. Or l’iode 131, rappelons-le, a une demi-vie de 8 jours seulement. Autrement dit, si on le retrouve en quantité – ce qui est le cas, 220 000 Bq/litre – cela signifie qu’il a été créé depuis peu de temps (à noter qu’une mesure dans cette même piscine faite le 4 mars, c’est-à-dire avant le démarrage des événements catastrophiques, n’en avait pas détecté). Et s’il a été créé depuis peu de temps, cela signifie que des réactions de fission ont lieu dans le combustible qui est entreposé.

    Rappelons que le réacteur n°4 était à l’arrêt avant le séisme puis le tsunami. Tout le combustible usagé du réacteur avait été déposé dans la piscine. Et l’on a appris aujourd’hui (3) qu’outre ce combustible usagé, du combustible “neuf” s’y trouve aussi : “204 barres de combustible non usagé” (outre 1331 barres de combustible usagé). Des niveaux qui pourraient être également dus, a-t-elle estimé, à l’injection dans la piscine d’eau de pluie contenant des quantités de particules émettrices de radioactivité.

    Interrogé à ce sujet, l’ingénieur nucléaire américain Arnie Gundersen (que nous avions cité dans le blog du 15 mars (4)), nous a dit voir dans la présence d’iode 131 dans la piscine n°4 une « énorme annonce » (« BIG news »).  De même que la présence de combustible neuf, car il peut être devenir « critique » (connaître des réactions de fission) « plus facilement que le combustible usagé ». Selon lui, ce pourrait être « la raison  pour laquelle cette piscine n’est plus remplie d’eau. Des changements mineurs dans la géométrie des casiers (dans lesquels sont normalement contenues les barres de combustible) pourraient être la cause de la reprise de criticité dans le combustible neuf. Je le sais, car mon groupe de travail a fait des calculs de criticité dans ce type de casiers pendant des années ».

    Devant la dangerosité de ces barres de combustible, on se demande bien comment l’opérateur va pouvoir manipuler ce combustible, afin de le confiner et stopper le relargage de radioactivité qui doit avoir lieu en ce moment même. Il a été annoncé « le déploiement d’un petit drone (hélicoptère) pour voir s’il est possible d’extraire ce combustible » (selon TEPCO, ce survol a été effectué ce 14 avril entre 10h17 et 12h25). La tâche est rendue extrêmement difficile vu les niveaux de radioactivité : rayonnements gamma, mais aussi et peut-être surtout bouffées de neutrons extrêmement dangereuses dont il est très difficile de se prémunir (de même qu’il est difficile de mesurer exactement le niveau de rayonnement au moment où il est émis, lors ds réactions de fission). Sans oublier le phénomène d’  « effet de ciel », déjà cité dans ce blog, sorte de rebond du rayonnement sur les couches atmosphériques qui peut le rabattre vers le sol en des endroits imprévus.

    Outre les énormes difficultés d’évacuation de dizaines de milliers de tonnes d’eau radioactive, les travailleurs dans la centrale se retrouvent donc aujourd’hui avec un problème majeur à régler sur l’unité n°4. Sans que l’on connaisse, par ailleurs, jusqu’où peut aller le relargage de produits de fission particulièrement dangereux.

    1)   http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/betu11_e/images/110414e20.pdf

    2)   http://www.iaea.org/newscenter/news/tsunamiupdate01.html

    3)   http://english.kyodonews.jp/news/2011/04/85295.html

    4)   « Lanceur d’alerte » qui a fondé une entreprise baptisée Fairewinds Associates, et qui a participé à en particulier aux enquêtes sur la centrale de Vermont Yankee, de même type que celle de Fukushima (réacteur à eau bouillante construit par General Electric). http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/arc...


    source


    1 commentaire
  • Pourquoi les centrales nucléaires sont inadaptées à la démocratie?




    Dans le flot continu de l'information, cette depêche est passée pratiquement inaperçue: le 24 mars, le porte-parole du gouvernement japonais admettait que la rotation des travailleurs "pompiers" sur le site de la centrale de Fukushima n’est « pas suffisante ».  Difficile en effet pour Tepco et ses sous-traitants de trouver des volontaires pour remplacer ces ouvriers qui risquent leur vie. Dans certains villages, on aurait proposé 800 à 1500 euros à des volontaires pour participer aux opérations.

    Dans le Japon démocratique du début du XXIéme siècle, on aurait donc du mal à trouver suffisamment de personnels pour se sacrifier: quel paradoxe au pays des Kamikazes !



    1-L'armée des liquidateurs soviétiques:

    Il y aurait environ 500 personnes qui participerait aux opérations de sauvetage du site sur la centrale de Fukushima. Il est intéressant de comparer ce chiffre avec l'envoi dans les semaines qui ont suivi l'explosion de Tchernobyl de dizaines de milliers de "liquidateurs".

    En U.R.S.S., en 1986, ces personnes n'ont pas hésité à affronter des doses très élevées, restant quelques secondes ou quelques minutes sur les lieux de l'opération, se relayant à des cadences très rapides. On estime que le nombre de ces liquidateurs, intervenant sur le site ukrainien, entre 1986 et 1992, a oscillé entre 600 000 et un million !

    On pourra comparer avec l'organisation nippone. On pourra noter, par exemple, que, après l'accident dans lequel deux opérateurs japonais ont été gravement irradié, les opérations humaines ont été immédiatement interrompues. Les Soviétiques n'avaient pas ce genre de scrupules et n'hésitaient pas à sacrifier leur personnel, si cela leur semblait nécessaire.

    On peut se poser la question: si, depuis le 11 mars, Tepco n'a pas réussi à régler le problème, n'est-ce pas par manque de personnels? Pour des craintes -légitimes- à ne pas trop exposer la vie de ses personnels? Par "principe de précaution" comme nous disons en Europe? D'évidence, le prix de la vie humaine n'est pas le même.

    2-Les risques nucléaires sont-ils compatibles avec les sociétés démocratiques?

    Les Japonais de 2011 font-ils davantage preuve de compassion que les Soviétiques de 1986? Je ne le pense pas. Alors où se situe la différence? Probablement dans le progrès de l'esprit de responsabilité au sein de la société japonaise d'aujourd'hui.

    Ne soyons pas naïf. Ce sens des responsabilités caractérise les sociétés démocratiques car il faudra payer quand les responsables des catastrophes auront été identifié, il faudra que la Nation, l'Etat assume sa part financière dans le "réglement" des dégâts.

    On ne peut que se féliciter de cette avancée que l'on cherchera en vain dans les sociétés autocratiques. Mais il faut être conscient des conséquences de ce progrès social : un accident grave, une situation échappant au contrôle, un risque inconsidéré, une décision malheureuse; chaque erreur va se payer, chaque décision sera à posteriori étudiée par les juges, chaque responsabilité devra être assumée.

    Or, en matière d'accident nucléaire : la facture, morale et financière, sera lourde, très lourde.

    Si Tchernobyl s'est traduit par des milliers de kilomètres carrés stériles et des cancers en quantité difficiles à chiffrer, la reconnaissance des responsabilités, les dédommagements se font attendre. Il en sera tout autrement à Fukushima.

    Il faudra probablement, dans la décennie à venir, payer des indemnités aux propriétaires délogés de la région, offrir des contreparties aux pêcheurs lésés, rembourser les irradiés, examiner toutes les responsabilités dans les cancers des personnes exposées, payer de lourdes indemnités aux "liquidateurs"  et à leurs familles, sans parler de la dépollution du site au coût faramineux.

    La Nation japonais n'a pas fini de payer Fukushima.

    3-Le coût invisible du nucléaire pour les sociétés démocratiques:

    Le philosophe Jean-Jacques Delfour, écrit dans le Monde daté du 11 avril "Du fait que l'Etat a toujours placé la centrale nucléaire hors du droit commun, le principe libéral de la privatisation des bénéfices et de la publicisation des pertes revient à se condamner à l'inaction : en cas d'accident nucléaire, les citoyens se débrouillent. Ou bien ils se tournent vers un Etat qui, dans les "démocraties" n'a pas du tout les moyens civils ou militaires de sa politique industrielle".

    On est ici au coeur du problème : qui payera en cas d'accident grave? C'est la Nation toute entière. On m'objectera qu'elle a profité pleinement des "bienfaits" du Nucléaire pendant des décennies. Mais, dans une société endettée, nous n'avons pas financé ce risque, nos factures d'électricités n'en tiennent pas compte. Les choix politiques et technocratiques qui ont validé le nucléaire ont été pris sur le dos des futures victimes qui vont payer deux fois : subir l'accident nucléaire puis payer les dégâts.

    On peut comparer avec la société américaine : après Three Mile Island, en 1979, les sociétés d'assurances ont refusé de prendre en charge le risque. L'Etat fédéral refusant de l'assumer à son tour, la construction de centrales nucléaires s'est arrêté d'elle même!

    On atteint ici la limite de la démocratie à la France : la responsabilité des nuclérophiles s'arrête quand il s'agit de financer préventivement le risque nucléaire.

    Conclusion : quand le nucléaire va bien, les apparences sont sauves et nous avons l'impression trompeuse que notre monde démocratique peut vivre avec lui. Mais quand la catastrophe survient, la vérité apparaît dans sa cruelle réalité: le monstre nucléaire devient incontrôlable à moins de lui opposer la machine totalitaire. La démocratie est trop fragile et subtile pour pouvoir mater le dragon radioactif. L'hydre soviétique a su vaincre Tchernobyl. Mais la princesse nippone pourra-t-elle stopper le dragon de Fukushima?


    votre commentaire
  • Fukushima : un million de personnes en zone mortelle

    par talal jeudi 14 avril 2011


    Fukushima: un million de personnes en zone... por talalclosson

    "Pire que Tchernobyl." Pour Greenpeace, les populations habitant jusqu’à 100km de la centrale sont en danger de mort. Le gouvernement japonais ne communique pas bien les risques réels. Le responsable nucléaire de Greenpeace, le Belge Jan Vande Putte, est inquiet. La contamination s’étend bien au-delà du périmètre d’exclusion mis en place par le gouvernement japonais. Partout, le compteur Geiger s’est affolé et les échantillons de terre et de légumes ont indiqué des doses potentiellement mortelles de radioactivité, y compris aussi "loin" de la centrale de Fukushima Daiichi (N°1). Une forte concentration de Césium 137 a par exemple été relevée dans les villes de Fukushima et Koriyama, toutes deux situées à quelque 60 km de la centrale.

    Pire encore : "85% de la radiation qu’on mesure aujourd’hui provient des isotopes à long terme"(cesium 137)


    votre commentaire
  • FUKUSHIMA (suite 31) Radioactivité : attention à la discrimination

    Enfant dans la zone de confinement de Fukushima.jpgsource

    Photo d’un enfant de la zone dite de « confinement » autour de la centrale de Fukushima, prise à l’occasion d’un reportage que Marie Linton et Guillaume Bression (photographe) réalisent actuellement pour Sciences et Avenir. Leur premier article est paru aujourd’hui sur le site du journal (1).



    Mardi 13 avril. C’est une phrase choc/choquante d’un article du grand journal japonais Mainichi (2), paru le 29 mars et que l’AFP (3) a reprise aujourd’hui : « Une fillette de huit ans originaire de Minamisoma, localité située à une vingtaine de kilomètres du site atomique, a été refusée par un hôpital de la ville de Fukushima car elle n'avait pas de certificat de non-radioactivité ». Les évacués de la zone proche de la centrale de Fukushima vont-ils connaître une double, voire quadruple peine ? Après avoir perdu des proches (après le séisme et le tsunami), avoir dû quitter leur maison après évacuation, ne pas pouvoir y revenir pour cause de radioactivité, vont-ils être rejetés alors qu’ils doivent recevoir des soins ?

    Il y a quelques jours, nous nous interrogions dans ce blog (4) sur le risque de stigmatisation sociale des irradiés ou contaminés. Nous rappelions comment les « hibakushas », ceux qui avaient survécu aux bombes de Hiroshima et de Nagasaki, avaient souvent été discriminés parce que ces personnes irradiées… faisaient peur. C’est exactement le titre de la dépêche de l’AFP : « Les réfugiés de la centrale nucléaire de Fukushima font peur. »

     

    Hors toute réflexion « morale » sur ce réflexe de peur, qui souvent isole un peu plus certaines victimes, nous aimerions revenir ici sur certaines explications simples sur l’irradiation ou la contamination.

     

    Qu’est-ce qui est dangereux, en effet, et peut faire peur à des personnes non directement exposées à un rayonnement (5), à un dépôt de particules radioactives ou à un flux de gaz (éléments volatils) radioactifs, comme l'ont été les personnes habitant non loin de la centrale de Fukushima (et qui ont dû être évacuées), a fortiori les travailleurs de la centrale ?

    C’est l’apport de particules radioactives. Et non les personnes irradiées ou contaminées elles-mêmes – si ces dernières ont été décontaminées !

    Un irradié est une personne qui a subi un rayonnement. Selon la dose, le type de rayonnement, les effets sont plus ou moins graves. Ils peuvent être assimilés à des brûlures (de la peau, notamment), voire provoquer des nécroses des tissus, s’attaquer aux cellules sanguines… Les rayonnements peuvent casser les brins d’ADN à l’intérieur des cellules et provoquer des aberrations chromosomiques qui, ensuite, éventuellement, se traduiront par des cancers etc. Il peut y avoir aussi des mutations de ses cellules sexuelles qui peuvent entraîner des anomalies dans la descendance… Est-ce cela qui ferait, par anticipation, peur aux autres ? L’irradié, lui, a surtout à craindre des personnes environnantes car son système immunitaire peut être très altéré et il peut devenir vulnérable aux maladies que… les autres pourraient alors lui transmettre.

    Pour les personnes contaminées, c’est encore une autre histoire. Ces personnes peuvent avoir inhalé un élément volatil radioactif ou ingéré une eau (des aliments) chargée(s) en radioactivité. Leurs poumons, leur estomac etc. ont alors absorbé cet élément et c’est à l’intérieur du corps que l’élément radioactif fera son chemin –éventuellement se fixera à certains endroits préférentiels selon la nature de cet élément (os, foie etc.). Ces personnes ne présentent pas de danger pour les autres. C’est leurs propres tissus qui sont exposés au rayonnement dégagé par les éléments radioactifs entrés dans leurs corps.

     

    En clair, les seules personnes qui peuvent véritablement (se mettre) et en mettre d’autres en danger sont celles qui transportent des éléments radioactifs sur elles. Par exemple, une personne recouverte de particules radioactives, même très fines, dont elle ne se serait pas débarrassée. C’est là qu’il faudrait procéder à ce qu’on appelle une « décontamination », autrement dit élimination de ces particules, que l’on récupère pour les confiner et éliminer le danger qu’elles font courir. Dans les centrales  nucléaires, par exemple, les travailleurs intervenant dans des zones possiblement contaminées par des poussières radioactives doivent se débarrasser des vêtements, casques, gants, surchaussures etc. qui ont pu recevoir ces poussières. Ils doivent aussi se laver attentivement toutes les parties du corps (visage, notamment, mais aussi les mains leur ayant servi à ôter les vêtements contaminés) où auraient pu se déposer des particules…

    Pour les évacués de Fukushima, la question est de savoir quelles précautions exactes leur sont (ont été) recommandées. Le sol (et toutes les surfaces exposées), dans les zones les plus atteintes, doit présenter des accumulations (notamment de césium 137) à ne pas transporter (sous la semelle des chaussures, sur des sacs posés à terre etc.).

     

    Pour en revenir à « la fillette de huit ans qui n’avait pas de certificat de non-radioactivité », on peut imaginer que ses parents n’ont pas pu apporter la preuve qu’un contrôle (puis une éventuelle décontamination) avait été effectué… D’où le refus d’examen pour ce qui semblait d’ailleurs être, selon l’article de Mainichi, une inflammation de la peau, caractéristique d’une irradiation.

    Cela a manifestement mis très en colère un des responsables du centre hospitalier universitaire de Hiroshima (département des urgences et situations critiques) selon qui « il est impossible qu’un niveau de radiations excédant la limite supérieure établie par le gouvernement soit détectée chez qui que ce soit, hors ceux ayant accompli des travaux spéciaux dans les centrales nucléaires. Il est scandaleux que les évacués ne puissent recevoir les soins médicaux nécessaires. »

     

    Preuve qu’il est besoin… d’information –chose immatérielle ! - autant que de soins médicaux bien réels pour tenter d’éviter incompréhension et discrimination. En particulier lorsqu’il s’agit de ce danger « invisible » qu’est la radioactivité.

     

     
    1)   http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/nature-environne...
    2)   http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20110329p2a00m0na0100...

    3)   « Les réfugiés de la centrale nucléaire de Fukushima font peur » par Kimiko de Freytas-Tamura (AFP).

    4)  http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/arc...-19-impardonnable.html

    5)   Le rayonnement gamma : il est dû à des photons très énergétiques -  plus énergétiques et donc bien plus dangereux que ceux des rayons X qui permettent de faire les radiographies bien connues. Il faut un écran de plomb pour s’en protéger. Rayonnement neutronique : ces particules très pénétrantes peuvent déposer leur énergie dans le corps et provoquer de graves dommages (on se souvient de la proposition de « bombe à neutrons » qui devait tuer les populations mais épargner les bâtiments…) Rayonnement alpha (deux protons, deux neutrons) : une simple feuille de papier l’arrête. Rayonnement bêta (électrons) : un tissu du genre blouse peut l’arrêter.


    votre commentaire
  • Japon: niveau d'alerte 7 atteint, comme à Tchernobyl

    La situation au Japon inquiète à nouveau : la gravité de l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima a été revue à la hausse par l'Agence japonaise de sûreté nucléaire. Il est désormais de la même ampleur que celui de Tchernobyl, c'est-à-dire de niveau 7.

    12 Avril 2011 06h37

    Le niveau d’alerte maximal a été atteint au Japon. En effet, les autorités ont revu à la hausse la gravité de l’accident de Fukushima et l’ont porté à 7 sur l’échelle qui mesure la gravité des incidents nucléaires. La catastrophe est désormais de même ampleur que celle de Tchernobyl, en Ukraine. L'annonce a été faite cette nuit, par Idéiko NishiYama, porte-parole de l'Agence de sûreté nucléaire. "Pour autant, les émissions de substances radioactives ne représentent que 10% de celles qui avaient été mesurées à Tchernobyl, autre catastrophe classée au même niveau", a-t-il cependant indiqué.

     

    Que traduit le niveau 7 ?

    Ce niveau 7 signifie qu'un rejet majeur de matières radioactives s'est produit, avec des effets considérables pour la santé et l'environnement. Ce sont visiblement les mesures d'iode et de césium relevés depuis la mi-mars, qui ont justifié la décision des autorités japonaises. Il n’y a donc aucun lien, avec les deux derniers séismes, à l'Est de Tokyo la nuit dernière, et au Nord-Est du pays hier matin.

    source


    votre commentaire
  • Inside report from Fukushima nuclear reactor evacuation zone


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique