• Eventualité d’une rupture de la cuve du réacteur

    L’IRSN s’inquiète de risques de cristallisation, qui pourrait créer des obturations ou des dépôts un peu partout. Quant à la fumée noire qui s’échappe toujours du réacteur 3, « une des hypothèses examinée par l’IRSN concerne l’éventualité d’une rupture de la cuve du réacteur suivie d’une interaction entre le corium (mélange de combustible et de métaux fondus) et le béton au fond de l’enceinte de confinement ».

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  • Fukushima : Le scénario du pire

    Quel mauvais coup du sort. En japonais, "fukushima" se traduit par "l'ile du bonheur" (ou "l'ile de la bonne fortune"). L'histoire humaine retiendra hélas une toute autre signification.

    Face à la catastrophe nucléaire japonaise, peut-on continuer à se voiler la face longtemps ? Déconseillé aux âmes sensibles.

    En préambule.

    Nous sommes honteux. Nous profitons tous de l'énergie électrique tirée du nucléaire. Nous savons tous, depuis qu'on a compris en quoi consiste vraiment la technologie nucléaire, qu'on allait probablement vivre une "ultime catastrophe nucléaire" un jour ou l'autre. Soyons honnêtes, on se le disait tous, c'est ancré dans l'inconscient collectif, mais on fermait les yeux en n'osant finalement pas y croire. On nous disait "on a pensé au pire, mais ça n'arrivera pas, le nucléaire, c'est vraiment sûr". D'ailleurs on nous le dit encore. On trouve encore des scientifiques, des politiciens, et même des dirigeants de pays occidentaux venir à la télévision dire "le nucléaire, malgré le Japon, ça reste vraiment sûr, on va augmenter la sécurité, mais on va continuer à exploiter le nucléaire", et c'est vrai : on va continuer à exploiter la technologie nucléaire, car trop stratégique. Aucun pays du monde moderne ne peut s'en passer sans alternative crédible solide (à moins de décroître, ce qui n'est pas au programme).

    Tchernobyl était pourtant, pour les européens, une sorte de signal d'alarme "sans frais" (avec ses 40 morts officiels, ou ses 600000 morts officieux, selon le rapport qu'on veut bien prendre en compte, et qui ne comptabilise pas les morts à venir dans les 100 prochaines années au moins).

    Le véritable impact de Tchernobyl en Europe, c'est probablement des dizaines de millions de gens "plus ou moins contaminés" à un moment, avec un impact "plus ou moins visible" sur leur santé (qui restera à jamais indémontrable), qui vivront "plus ou moins bien" et "plus ou moins longtemps" avec leurs pathologies (cancers de la thyroïde, mais aussi d'autres formes de cancers probablement, et également pathologies cardiaques, diabètes sucré, sinusites dégénérescentes, abcès du cerveau, malformations à la naissance, etc.).

    Du coup, officiellement on ne peut pas dire la vérité sur les conséquences probables de la catastrophe japonaise. Alors évoquons officieusement l'improbable. Chacun retournera à ses occupations ensuite, ou pas, n'est-ce pas.

    Les faits.

    À la date du 23 mars 2011, ce ne sont pas seulement 3 réacteurs de la centrale de Fukushima Dai-ichi qui présentent un risque nucléaire majeur critique (ce qui est déjà impensable, et ingérable), mais bien 7 réacteurs en situation d'urgence nucléaire, avec ceux des centrales de Tokaï et de Onagawa. C'est un scénario rarement envisagé même dans les pires publications apocalyptiques de science-fiction. Sur place, ils sont entrés dans une phase dite "procédure ultime", c'est un peu le "sauve-qui-peut" en matière de gestion de crise nucléaire : faire tout ce qui est imaginable immédiatement pour préserver au maximum les retombées sur les populations et sur l'environnement.

    Dans ce type de problématique, ce n'est pas tant l'explosion des enceintes autour des réacteurs qui pose problème, mais c'est en réalité l'instabilité des "piscines à combustibles" qui contiennent plus de 100 tonnes de matériel nucléaire hautement toxique, souvent usagé, stocké "en attente de retraitement". Certains de ces matériaux sont du MOX ("Mélange d'Oxydes"), un combustible nucléaire parmi les plus toxiques. L'ironie de l'histoire c'est que la centrale de Fukushima venait de démarrer l'exploitation de ce combustible un mois avant la catastrophe.

    La prospective.

    Fukushima, c'est évidemment plus grave que Three Mile Island, c'est aussi bien plus grave que Tchernobyl. Qui peut croire le contraire ? Je peux faire simple. En matière de catastrophe, on ne connait pas pire risque que les potentiels ravages du nucléaire sur notre planète, et on a pas connu pire catastrophe sur terre dans l'histoire humaine récente. Mais la population du monde ne le voit pas encore sous cet angle. C'est voulu bien sûr. Sinon la panique serait de nature à constituer la prochaine catastrophe à gérer. D'ailleurs, il suffit de regarder les choses en face. On ne parle déjà plus du tremblement de terre de magnitude 9. On ne parle même plus du tsunami produisant une vague géante de 10m, déferlant à 300km/h sur une centaine de km de côtes japonaises et noyant tout sur une bande de 5km de large dans les terres. On ne parle que de la catastrophe nucléaire. On a clairement franchi un nouveau "gap".

    Que peut-on dire aux japonais ? Savent-ils que dans les mois qui viennent, une zone d'exclusion permanente autour de la centrale de Fukushima, d'un rayon de 20 à 80km va peut-être couper le pays en deux, à jamais ? Savent-ils que le Japon est probablement condamné à un destin sombre, par l'irradiation continue qui va durer encore des semaines, des mois, des années… probablement des siècles ? Les japonais savent-ils qu'ils vont être considérés "indésirables" dans tous les aéroports du monde, et que tout ce qu'ils produiront ne pourra quasiment plus être exporté, faute de clients craignant de s'approvisionner en produits contaminés ? Savent-ils que toutes leurs cultures végétales seront suspectes pour des dizaines et des dizaines d'années ? Que leurs poissons seront probablement impropres à la consommation humaine ? Savent-ils que même leurs technologies électroniques ne les sauveront probablement pas cette fois ? Nul ne peut prédire quel sera l'avenir du peuple japonais, mais on est à peu près certain qu'ils traverseront des moments très dramatiques. Leur gouvernement aura bien du mal à relever le défi de l'après Fukushima, car Fukushima n'est pas Hiroshima, c'est une autre histoire.

    Pire. Si par malheur le japon était à nouveau frappé par une réplique sismique suffisamment sérieuse pour endommager davantage les infrastructures des réacteurs, les conséquences pourraient précipiter la population humaine dans un processus d'extinction. Et la terre bouge là bas en permanence, il ne se passe quasiment pas un jour sans qu'une secousse magnitude 5 au moins ne soit enregistrée depuis le 11 mars 2011.

    Alors, maintenant, que peut-on dire aux populations humaines partout sur la planète ?

    Fukushima, ce sont plusieurs réacteurs nucléaires, probablement entrés en fusion, ou en situation d'entrer en fusion. Aucune technologie humaine ne peut interrompre ou atténuer sérieusement ce phénomène physique "incontrôlable", sûrement pas une technologie consistant à refroidir les combustibles avec de l'eau de mer. Concrètement, ça ne va pas exploser. On ne va probablement pas voir un champignon nucléaire. On va assister à la fusion du combustible, à une température de 2000°, qui va se transformer en lave, le corium. Ce matériel en fusion va probablement transpercer la cuve en acier et traverser les fondations en béton avant de se refroidir un peu plus en profondeur. Ensuite, pendant plusieurs centaines d'années, l'endroit sera une "source radioactive", la plus nocive sur terre.

    De toute évidence, de cette source radioactive (et je parle bien de source "active") vont se dégager en permanence des éléments radioactifs, dégagés dans l'air au dessus des réacteurs qui auront fondu, à partir de ce "cimetière nucléaire".

    À noter là une différence avec la catastrophe de Tchernobyl. Là bas, le coeur a explosé pendant qu'il était en activité. D'un coup, tout le combustible s'est dispersé instantanément dans un rayon proche du coeur (et a été ramassé et rassemblé par ceux qu'on appelait les "liquidateurs"). À Fukushima, les coeurs n'ont pas (encore) explosé, ils sont arrêtés techniquement depuis le tremblement de terre, mais les combustibles ne sont plus refroidis, et c'est le processus de fusion, puis de lave active qu'on redoute le plus (car comme évoqué plus haut, aucune technologie humaine ne permet d'en venir à bout à ce jour).

    On craint donc que les coeurs de la centrale de Fukushima deviennent (ou ne soient déjà) chacun une source radioactive incontrôlable, "à l'air libre". Impensable, incroyable, mais vrai.

    Objectivement, la radioactivité qui va se répandre immédiatement dans l'environnement au Japon, puis par les vents des hautes altitudes (courant-jet ou "jet stream" d'ouest en est) vont inévitablement contaminer toute la planète.

    Depuis le Japon, les courants aériens susceptibles de transporter les rejets hautement toxiques traversent le Pacifique, puis le territoire des États-Unis, puis l'Atlantique pour atteindre l'Europe et la Russie en moins d'une dizaine de jours seulement, et continuellement.

    Durant tout ce trajet, les particules radioactives vont se diluer dans les masses d'air, puis retomber progressivement pour contaminer l'immense majorité de l'environnement. Je préfère être clair à ce sujet : quand je parle de dilution, je ne parle pas de diminution du risque radioactif, ou de réduction de l'intensité de la toxicité. Les particules radioactives, bien que diluées dans la masse, ne perdent en aucun cas leur potentiel hautement radioactif, pour des dizaines, voire des centaines d'années.

    Les scientifiques le savent mieux que nous, d'infimes particules radioactives suffisent pour contaminer un homme, un animal ou leur nourriture. Personne ne dit rien, car il n'y a rien à dire, on a déjà tout compris. Si l'environnement est contaminé localement, même "en infime quantité avec un risque nul pour les populations" (dixit les autorités), on sait aussi qu'une infime quantité suffirait à nous contaminer.

    Pour conclure.

    On ne va pas arrêter rapidement le processus nucléaire en cours à la centrale de Fukushima (que ce soit concernant la fusion éventuelle des réacteurs, ou des combustibles stockés en piscine), pendant encore longtemps des éléments radioactifs vont se répandre massivement dans l'environnement, et continuellement des "nuages radioactifs" traverseront des zones habitées par des humains, des animaux et leur nourriture.

    On a pas fini d'en parler. Bien que le nucléaire semblait magique sur le papier il y a encore quelques dizaines d'années, plus tôt nous aurons imaginé et développé une technologie alternative, plus tôt nous éviterons encore pire situation que ce que nous sommes en train de subir.

    S'il fallait un signe pour comprendre que nous mettions l'humanité en danger, cette fois nous l'avons.

    par Olivier Rimmel jeudi 24 mars 2011


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  • FUKUSHIMA ALERTE PLUTONIUM

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    Le MOX, pour « Mixed Oxydes » est un combustible hautement toxique et dangereux composé d’environ 6 à 7 % de dioxyde de plutonium récupéré en « retraitant » du combustible nucléaire usé qui est mélangé à du dioxyde d’uranium neuf appauvri. Le MOX entre plus facilement en fusion que les combustibles classiques, il est utilisé dans 20 des réacteurs du parc nucléaire français. Le problème majeur est que le plutonium du MOX est très toxique à court et à long terme. En voix aériennes, on estime qu’une quantité de l’ordre d’une dizaine de milligrammes provoque le décès d’une personne ayant inhalé en une seule fois des oxydes de plutonium. La relation dose-effet mise en évidence comporte un seuil d’apparition des tumeurs au poumon pour une dose millésimale, de plus une part importante inhalée passe des poumons au sang qui le diffuse vers d’autres organes (ganglions lymphatiques, foie, etc …), plus ou moins vite selon la taille des particules, pour aboutir aux cancers.

    Selon sa composition isotropique il est capable de contaminer des masses considérables d’eau de mer pour plus d’un siècle qui correspond au mieux, à sa demi-durée de vie et au pire, pour 240 siècles ! Le plutonium qui est produit par le coeur des réacteurs nucléaires sous l’effet du flux de neutrons, fait non seulement partie des éléments présentant une radiotoxicité très élevée, mais tous les isotopes et autres composés issus du plutonium sont aussi classés très toxiques et radioactifs (voir Wikipedia). Ce qui rend particulièrement dangereux le plutonium est entre autre, la forte énergie de ses émissions de particules alpha d’une valeur de 5 MeV à comparer au 0,02 MeV du tritium.

    D’après les informations de dernières minutes, le vieux réacteur 3 de Fukushima Dai Ichi est entré partiellement en fusion, un risque de désintégration est une hypothèse qui n’est non pas à exclure, mais dans le domaine du probable. Cela aurait pour conséquence un rejet massif dans l’environnement et dans l’atmosphère de particules hautement radiotoxiques.
    Le pire étant que le réacteur 3 avec 784 MW est 1,5 fois plus puissant que le réacteur 1 de 460 MW chargé avec de l’uranium enrichi, ce qui signifie que son chargement en combustible, donc en plutonium, est beaucoup plus conséquent, avec en parallèle une chaleur dégagée à l’arrêt nettement plus importante à gérer.

    Mais il y a pire que pire dans un des scénarios possibles avec le réacteur 3 de Fukushima : Le combustible MOX qui est un mélange, a un point de fusion nettement plus bas que les autres combustibles dits classiques, en conséquence, dans une configuration accidentelle comme actuellement le risque dit de criticité, c’est à dire l’enclenchement d’une réaction nucléaire en chaîne incontrôlable est beaucoup plus important. D’autres problèmes collatéraux aggravent encore la situation pour « les pompiers de services » qui se sacrifient pour éviter que la cuve ne fonde pas, en effet l’eau mélangée au bore qui sert à atténuer les effets d’échauffement de la radioactivité (absorbe les neutrons) est d’une efficacité moindre avec le MOX.

    Côté chiffres, ils sont effrayants, la masse de plutonium présente dans le réacteur 3 du site nucléaire de Fukushima Dai Ichi est considérable, elle se chiffre à plusieurs centaines de kilogrammes, une catastrophe planétaire inégalée, créée par l’homme, est donc possible pour la première fois dans l’histoire de l’humanité.

    Pendant ce temps, même en zappant pas moyen d’y échapper, sur les plateaux de télévision un tandem composé d’un monsieur qui « sait tout » appelé Eric Besson, accompagné par l’inoxydable NKM qui ne sait rien, mais qui parle beaucoup pour ne rien dire, n’évoquent évidemment pas le MOX, mais sont les rois de l’INTOX. Avec le MOX Français d’AREVA au Japon, mieux vaut actuellement adopter un profil bas ! Ce tandem irréel veut rassurer et ils ressassent à qui veut l’entendre que ce n’est pas la partie nucléaire qui a failli sur les réacteurs de la centrale de Fukushima Dai Ichi, mais les tuyaux, c’est-à-dire les systèmes de refroidissement et de secours inclus à cause du tsunami, cela est hautement inenvisageable en France, etc … Certaines problématiques des risques issues des catastrophes naturelles majeures sont par essence ingérables, en conséquence gérer une centrale atomique avec un risque zéro est donc impossible : sur ce postulat et actualité oblige, les personnes en charge de responsabilités devraient en tirer les conclusions qui s’imposent. Andréas Heumann, chercheur au CNRS a déclaré : « Le problème avec le nucléaire, c’est que cette technologie n’est pas maîtrisable, on peut arriver à garder le contrôle dans des conditions normales. Mais il y a tellement de situations anormales qui peuvent survenir ».

    Source : Next-up.org


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  • Les Sacrifiés

    Ils seraient une cinquantaine de héros, dans des conditions folles, à jouer le tout pour le tout dans la centrale de Fukushima afin d'éviter la fusion du cœur des réacteurs.

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    Ce sont des héros. Ils jouent le tout pour le tout. Alors que le monde est actuellement confronté à la plus grande catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986, les salariés de la centrale de Fukushima, à 250 km au nord-est de Tokyo, seraient une cinquantaine à se battre. En temps normal, ils sont 800 à travailler sur le site. Mais une partie a été évacuée. La nuit dernière, ils ont bataillé sous la neige. Leur objectif : éviter à tout prix, et ce au péril de leur vie, la fusion du cœur des réacteurs, synonyme d'émanations radioactives importantes et dangereuses pour les populations avoisinantes.

    Source du texte : LE FIGARO.FR


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  • Fukushima n’est pas Tchernobyl (hélas)

    Le réacteur n°3 de Fukushima qui vient d'être secoué par une explosion fonctionne au MOX. C'est là une différence majeure avec Tchernobyl qui utilisait des combustibles nucléaires traditionnels.

    Les officiels japonais nous expliquent que le risque à Fukushima n'est en rien comparable à celui de Tchernobyl.

    C'est sans doute vrai mais pas forcément dans le sens que l'on pense.

    Et il y a même deux raisons qui poussent à penser que le scénario en cours à Fukushima est malheureusement potentiellement plus grave pour les populations environnantes que ne le fut Tchernobyl.

    En effet le réacteur n° 3 de Fukushima est un réacteur utilisant un combustible nucléaire spécial appelé MOX.

    MOX est l'acronyme de mélange d'oxydes car ce combustible est composé d'oxydes d'uranium et de plutonium, issu de déchets nucléaires recyclés.

    Il est fabriqué dans des centrales spécialisées dans la "Surgénération" de combustibles traditionnels (Uranium et Plutonium) usagés provenant d'autres centrales.

    En France les centrales de la Hague et de Marcoule fabriquent du MOX.

    Sur les 58 réacteurs français, 20 réacteurs nucléaires d'EDF utilisent ce combustible

    Mais revenons au Japon.

    Il faut savoir que le MOX est un combustible plus réactif que les combustibles standards. Cela rend la maitrise du réacteur plus délicate et qui pourrait laisser penser que les deux explosions de Fukushima ne sont pas de même nature.

    Celle du réacteur n°1 de Fukushima (à combustible traditionnel) est très vraisemblablement due à de l'hydrogène comme le disent les autorités. Le flash blanc et la vapeur blanche qu'on voit sur la video sont typiques de la combustion de l'hydrogène.

    Le parement du batiment est soufflé dans tous les sens sans orientation particulière ce qui indique que l'explosion a bien concerné des gaz contenu par le haut du batiment. le reste du batiment a gardé ses murs.

    De plus une fois la poussière dispersée rien ne fume plus.

    Tout cela confirme la thése avancée par les autorités japonaise : L'hydrogène s'est accumulé dans le haut du batiment, hors du reacteur et s'est mélangé à l'air, mélange explosif qui détone à la moindre étincelle.

    La détonation souffle les murs et le toit mais pas les poutrelles : le souffle est réparti et n'affecte que les surfaces larges.

    L'explosion du réacteur 3 est différente.

    Le flash est rouge et l'explosion orientée ver le haut.

    On voit très nettement des élèments solides enormes projetées verticalement à une altitude beaucoup plus haute que les cheminées et retomber sur la centrale.

    Le Flash est rouge entouré de fumées noires ce qui ne colle pas avec la combustion de l'Hydrogène.

    Tout cela ressemble plutôt à une cocotte minute qui vient de perdre son couvercle à cause de la pression. La thèse la plus probable c'est que l'enceinte de confinement (en forme de bouteille) qui entoure le réacteur a cédé.

    Il est cependant possible que le réacteur soit encore indemne mais il est improbable que ses équipements de contrôle soient encore indemnes après un tel choc.

    La difficulté à refroidir le combustible (ce fameux MOX) ne fait donc que croitre.

    Si le MOX ne fuit pas déjà du réacteur, il n'est plus correctement refroidi et finira par fondre et percer le fond de sa cuve.

    Il coulera au fond de l'enceinte de confinement dont le couvercle n'est plus là pour empêcher l'expusion de particules dans l'air.

    A cette contamination de l'air s'ajoute la possibilité que le MOX perce le fond de l'enceinte de confinement (syndrome de Three Miles Island) et aille contaminer la mer ou la nappe phréatique.

    Or le principal défaut du MOX c'est qu'il est extrêmement toxique, bien plus que les autres combustibles nucléaires. Même de très faibles doses sont dangereuses : Une seule particule inhalée peut provoquer un cancer du poumon.

    Fukushima n'est donc effectivement pas comparable à Tchernobyl.

    Mais malheureusement pas à son avantage...

    par Romios mardi 15 mars 2011


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  • Météo et nuage radioactif


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  • 10h40 : deux brèches de 8 m de large sur le réacteur 4
    De la radioactivité s'échapperait directement du réacteur 4 de la centrale de Fukushima, vers l'extérieur. En effet, l'Agence de sûreté nucléaire japonaise évoque deux brèches de 8 mètres de large sur l'enceinte extérieure du réacteur. Elles se seraient formées après l'incendie qui y a eu lieu cette nuit.


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  • Fukushima: hausse des radiations (PM)

    La crise nucléaire s'est aggravée aujourd'hui au Japon après une nouvelle explosion et un incendie à la centrale de Fukushima 1, où les accidents se succèdent depuis le violent séisme de vendredi qui a probablement fait plus de 10.000 morts.
    "Le niveau de radioactivité a considérablement augmenté" sur le site de la centrale, a déclaré le Premier ministre japonais, Naoto Kan, à la télévision.
    Il a appelé les personnes habitant dans un rayon de 30 kilomètres à rester calfeutrées "à la maison ou au bureau".
    Cette mesure s'ajoute à l'évacuation, ordonnée samedi, des plus de 200.000 personnes résidant à proximité de cette centrale située au bord de la mer.
    Un niveau de radioactivité légèrement supérieur à la normale a également été relevé à la mi-journée à Tokyo, situé à environ 250 km. Les autorités n'ont jusqu'à présent pas appelé les 35 millions d'habitants de la plus importante agglomération du monde à prendre des mesures de précaution particulières.
    Peu après 06H00 (23H00 GMT lundi), une "grosse explosion" s'est produite dans le bâtiment qui abrite le réacteur 2, a annoncé Tokyo Electric Power (Tepco), qui gère la centrale.

    Une autre explosion d'hydrogène a ensuite déclenché un incendie dans le réacteur 4, qui était à l'arrêt pour maintenance lorsque le séisme s'est produit.
    Contrairement aux précédentes explosions sur les réacteurs 1 et 3, celle du réacteur 2 n'a pas été visible de l'extérieur et n'a pas endommagé le bâtiment externe.
    Ces explosions sont la conséquence des opérations d'urgence lancées après la panne des systèmes de refroidissement des réacteurs provoquée par le tsunami ayant suivi le séisme de magnitude 9, le plus fort jamais enregistré au Japon.
    Depuis, la centrale, construite dans les années 1970, a été totalement mise à l'arrêt et Tepco injecte de l'eau de mer pour refroidir les réacteurs, un processus qui conduit à des rejets radioactifs.
    "Contrairement à ce qui c'est passé jusqu'ici, il ne fait pas de doute que les niveaux atteints peuvent affecter la santé des êtres humains", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano.
    Des niveaux entre 30 et 400 millisieverts ont été relevés autour des réacteurs, a-t-il précisé. A partir d'une dose de 100 millisieverts reçue par le corps humain, les observations médicales font état d'une augmentation du nombre des cancers.
    Dans un centre d'accueil, une jeune mère évacuée ne cachait pas son inquiétude: "je ne veux pas que mon bébé soit exposé à des radiations. Je veux l'éviter par n'importe quel moyen".


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  • Nucléaire japonais : mieux comprendre les incidents

    Des officiels en combinaison protectrice viennent en aide aux personnes qui habitent à proximité de la centrale.
    Des officiels en combinaison protectrice viennent en aide aux personnes qui habitent à proximité de la centrale. Crédits photo : KIM KYUNG-HOON/REUTERS

    INFOGRAPHIE - Les systèmes de refroidissement des réacteurs à eau bouillante de Fukushima Daiichi ont été endommagés. La hausse de température dans trois réacteurs fait craindre une catastrophe. Explications.

    Que se passe-t-il dans la centrale de Fukushima Daiichi ?

    Le tsunami et le tremblement de terre ont perturbé l'alimentation électrique de la centrale. Si le système d'urgence a permis d'arrêter en partie la réaction nucléaire, les pompes du système de refroidissement du réacteur ont été mises hors service et les systèmes de secours n'ont pas fonctionné correctement dans trois réacteurs. Rapide point de la situation dans chacun d'entre eux :

    la suite ici


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  • Japon: une situation «incontrôlable», selon les réseaux antinucléaires

    L’explosivité de la situation au Japon est loin, selon eux, des communiqués rassurants des autorités japonaises.


    Par CHRISTIAN LOSSON

    Capture d'écran de la télévision japonaise montrant plusieurs images d'achives de la centrale

    Capture d'écran de la télévision japonaise montrant plusieurs images d'achives de la centrale nucléaire de Fukushima, où une explosion s'est produite, le 12 mars 2011. (© AFP photo AFP)

    Les réseaux antinucléaires s’alarment. Tchernobyl, Three Mile Island, etc: l’explosivité de la situation au Japon est loin, selon eux, des communiqués rassurants des autorités japonaises. «Incontrôlable» et de plus en plus alarmante, assure ainsi Greenpeace. «Une explosion sur l’un réacteur pourrait déjà avoir libéré de très fortes doses de radioactivités, et d’autres réacteurs semblent être aussi dans une situation critique», note l’ONG. Selon elle, «le refroidissement d’au moins un des réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi n’a pas été assuré pendant plusieurs heures. Le cœur du réacteur s’est alors mis à surchauffer, la pression et la température ont augmenté (lire sur le sujet le blog de notre spécialiste Sylvestre Huet). Une explosion a eu lieu et a soufflé le bâtiment extérieur du réacteur et peut-être l’enceinte de confinement protégeant le cœur.»

    La situation nucléaire au Japon est gravissime, et l’incident nucléaire «majeur», juge de son côté le réseau Sortir du nucléaire: «11 centrales ont été arrêtées en urgence, 5 réacteurs connaissent des problèmes graves de refroidissement démultipliant le risque d’un accident nucléaire, 45.000 personnes ont été évacuées.»

    Stéphane Lhomme, de l’Observatoire du nucléaire, résume le sentiment des ONG. «La communication des autorités concernant le nucléaire était fausse (autant dire mensongère). Il est désormais avéré que la situation, dans au moins un réacteur japonais (à Fukushima), le refroidissement est défaillant et une fusion du cœur est en cours.» Sophia Majnoni, Chargée de campagne nucléaire-énergie de Greenpeace, elle, tente de trouver des éléments de comparaison avec les catastrophes précédentes: «On est dans un enchaînement Three Mile Island (en 1979, aux Etats-Unis, ndlr), c’est-à-dire une fusion lente du cœur, mais avec un niveau de gravité probablement supérieur dans la mesure où l’enceinte de confinement pourrait avoir été soufflée par l’explosion. Les combustibles radioactifs seraient alors en contact avec l’atmosphère. D’où un risque de pollution majeur.»

    Stéphane Lhomme, lui, va encore plus loin. Dramatisation? «Il est désormais probable que c’est un véritable Tchernobyl qui a lieu… pour le moment à l’intérieur de l’enceinte de confinement (une grosse cloche de béton qui recouvre le réacteur). Le nuage radioactif est donc actuellement retenu mais la fusion fait monter la pression, ce qui menace de faire voler en éclat l’enceinte de confinement: ce serait alors un nouveau Tchernobyl (en 1986, en Ukraine, ndlr). On peut d’ailleurs se demander si l’explosion qui vient d’avoir lieu dans cette centrale ne correspond pas à ce scénario effroyable…»

    Déjà, poursuit-il, «pour faire baisser la pression intérieure et tenter d’éviter le pire, les "responsables" de la centrale n’ont d’autre option que… de rejeter une partie des gaz radioactifs à l’extérieur de la centrale, mettant en danger de contamination la population japonaise». Un risque humain de contamination des plus inquiétants. «Des fuites de radioactivité très importantes ont lieu depuis des heures. La radioactivité reçue en une heure par une personne se trouvant sur le site égale la dose admise pour une année entière», rappelle le réseau sortir du nucléaire.

    Quelles conséquences pour la population? «La grande question est maintenant de savoir ce que contient le nuage et où il va se diriger: vers la mer ou vers des zones habitées – et bien au-delà des 20 ou 30 kilomètres évacués, reprend Sophia Majnoni. Si le nuage est radioactif, les populations risquent d’être exposées à deux risques: les gens vont être exposés au nuage vont respirer et absorber les radio-éléments qu’il contient. Et/ou les particules radioactives contenues dans ce nuage vont retomber à terre à la première pluie, contaminant alors une zone dont il est absolument impossible de prévoir le périmètre aujourd’hui.»

    Plusieurs réacteurs connaissent d’inquiétantes hausses de température et de pression. Un réacteur des six réacteurs de la centrale voisine de Fukushima Daini (qui se trouve à 12 kilomètres de la centrale de Fukushima Daiichi) est plus particulièrement touché par de graves problèmes de refroidissement. « Ces données font craindre un autre accident. Nous serions là dans une situation totalement inédite avec plusieurs réacteurs touchés dans une même région. Nous ne pouvons absolument pas savoir quelles seraient les conséquences », conclut Sophia Majnoni.

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  • Accident nucléaire majeur ?

    Fukushima : l'évacuation étendue à 20km


    Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", c'est bien un accident nucléaire majeur gravissime qui se déroule actuellement au Japon, d'une gravité comparable à celle de l'accident de Three Mile Island et de celui de Tchernobyl, qui s'est déroulé il y a tout juste 25 ans.

    Une explosion a eu lieu dans le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima Daiichi (1). "L'explosion s'est produite entre 15H30 et 16H00 dans le réacteur N°1 de la centrale nucléaire, située à 250 km au nord de Tokyo" (2). La structure externe du bâtiment réacteur a explosé (3), et le toit du bâtiment réacteur s'est effondré de l'aveu même de l'exploitant TEPCO à l'instant. (4)

    Des fuites de radioactivité très importantes ont lieu depuis des heures. La radioactivité reçue en une heure par une personne se trouvant sur le site égale la dose admise pour une année entière. (5)

    La situation nucléaire au Japon est gravissime : 11 centrales ont été arrêtées en urgence, 5 réacteurs connaissent des problèmes graves de refroidissement démultipliant le risque d'un accident nucléaire, 45 000 personnes ont été évacuées.


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  • Evacuations autour de centrales nucléaires

    Fukushima Daïchi  L'agence de presse Kyodo a annoncé que les autorités ont commencé à évacuer environ 20.000 personnes des environs de la centrale de Fukushima-Daini. Le Premier ministre Naoto Kan, qui a survolé la zone en hélicoptère, a ordonné une évacuation dans un rayon de 10 km de l'autre centrale proche Fukushima-Daiichi (photo).

    Ces deux centrales sont situées sur la côte Pacifique du Japon et ont été impactées par le séisme et surtout par le tsunami qui a suivi. Informations en continue ici sur le site de Libération sur cette catastrophe. {Ajout à 9h55 : une information d'une télévision japonaise confirmée par la préfecture locale indique qu'un toit d'un des bâtiments réacteurs de Daïchi serait détruit par une explosion. Mais, il n'est pas possible d'évaluer sur cette seule base le niveau de risque, car dans ces centrales, le bâtiment réacteur contient la véritable enceinte de confinement en béton très solide qui entoure le réacteur. C'est cette enceinte de confinement qui constitue la véritable barrière entre l'environnement et la radioactivité, et pour l'instant on ne dispose pas d'information sur ce point.}

    {Ajout à 10h30 : des informations contradictoires sont données sur l'état du réacteur. L'autorité de sûreté japonaise estime que certaines parties du coeur, hors d'eau, pourraient avoir commencé à fondre, la TEPCO affirme le contraire.}

    D'après l'exploitant, la TEPCO, tous ses réacteurs en fonctionnement lors du séisme ont été arrêtés par les systèmes automatiques lors du séisme. Comme les 11 réacteurs de la région en fonctionnement.  Mais, après cet arrêt, il faut continuer à refroidir le coeur du réacteur. Si ce refroidissement n'est pas assuré durant plusieurs heures, les structures du coeur peuvent commencer à fondre, comme ce fut le Irsn_three-mile-island_coupe-de-la-cuve cas dans la centrale américaine de Three Miles Island en 1979.(graphique de droite montrant l'état du réacteur de TMI après l'accident).

    Un tel accident détruit irrémédiablement le réacteur, mais ne donne pas lieu à une explosion nucléaire, comme celle qui a détruit l'un des réacteurs de la centrale de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Il ne s'agit pas non plus d'une "fusion nucléaire" comme l'écrivent certains journaux et sites web, ce terme désigne la fusion de noyaux d'atomes (l'inverse de la fission), comme au coeur du Soleil ou dans une bombe nucléaire à hydrogène, qui se transforment en atomes plus lourds, une réaction nucléaire qui provoque une énorme émission d'énergie.

    En revanche, un accident de ce type peut provoquer le relâchement de vapeur d'eau contaminée, soit dans les manoeuvres tentées pour contrôler le niveau de pression dans les circuits de circulation et le bâtiment réacteur, soit sous la forme de fuite incontrôlée. Lors de l'accident de Three Miles Island, la radioactivité est restée confinée à l'intérieur du bâtiment réacteur, et seules des faibles rejets dans l’environnement ont été causés par le maintien en service d’un système de pompage des effluents du circuit primaire. Il n'y a pas eu de danger radiologique pour la population.

    Les dernières informations données par la TEPCO sur la situation des réacteurs de Daini montrent une insertion correcte des barres de contrôle, une alimentation électrique en provenance du réseau, et un apport d'eau au circuit primaire. Mais le niveau de pression encore trop élevé conduit la TEPCO a annoncer qu'elle a relâché de la vapeur d'eau contaminée dans l'environnement. Mais en quantité faible puisqu'elle annonce des mesures de radioactivité ambiante normales.

    Pour la centrale de Daïchi, les dernières informations de la TEPCO ne font pas mention de la situation de l'alimentation électrique alors que des informations antérieures faisaient état de la mise hors servide des générateurs diésel par le tsunami mais l'AIEA a indiqué hier soir que des générateurs de secours mobiles étaient arrivés sur le site. Le communiqué indique qu'il y a eu un relâchement de vapeur d'eau contaminée, avec des niveaux radiologiques "supérieurs à la normale" enregistrés par les balises de surveillance. Toutefois, il n'y a pas d'indication précise de ces niveaux. La population est en cours d'évacuation sur un rayon de 10 kilomètres (la centrale, comme celle de Daini, est au bord de la mer).


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