• Misère du désir (rediff)

     

    Autre vérité cachée, dans le combat coûteux pour la conquête des femmes, le mec ne fait qu’en chier. Dans cette lutte, aucune égalité. Pour la femme, si elle n’est pas trop moche, séduire ne demande aucun fond, juste attendre et disposer. Pour le mec au contraire, tout n’est qu’investissement hasardeux et travail.
    Osons la vérité : le garçon voit la fille, il la trouve désirable, troublante. Il est ému, son petit cœur bat. Intimidé, il faut qu’il aille lui parler, l’air à l’aise, souriant, malgré la castration qui plane, l’humiliation du « non ». La fille peut l’avoir vu aussi, mais à ce stade ça ne change rien, statut oblige, elle sait qu’elle doit dissimuler. Seul à tout assumer, neuf fois sur dix le bonhomme renonce, submergé par la peur et l’enjeu ; ensuite, il ruminera durant des heures son « j’aurais dû », se traitant de trouillard et de pauvre con. Vous connaissez ?
    Il trouve en lui la force de commettre cet acte de courage ? Bien. Poursuivons son parcours de misère.
    Sept fois sur dix, la fille l’envoie chier par un « je suis pressée » un peu sec, un « vous n’y pensez pas ? » outré. Pourquoi ? Par principe, pavlovisme, simple souci du « qu'en dira-t-on? ».
    Un peu plus sûre d’elle ou curieuse elle accepte de dialoguer ? C’est déjà un petit miracle, auquel succède immédiatement l’angoisse de jouer contre la montre, avec ce début d’espoir qui noue, tandis qu’elle se contente de minauder. Vite, pendant le peu de temps où il est possible de marcher à ses côtés sans que ça devienne lourd, malsain, ridicule, il doit meubler, proposer...
    – On va boire un café ?
    – Pas le temps.
    – Alors votre téléphone ? Mad’moiselle...
    En admettant qu’elle lui ait donné ce sésame, ce numéro magique qui lui offrira... quoi ? Une seconde chance de lutter, à l’aveugle cette fois, pour un rencard qu’il faudra proposer, encore proposer... avant de vivre dans l’attente... et la peur du lapin.
    Que s’est-il dit au téléphone ? Peu importe, qu’il l’ait joué poète ou flambeur, la conversation s’est conclue par une invitation à dîner. Les restaurateurs, sociologues par la force des choses comme les chauffeurs de taxi, vous diront que leur métier tourne à 90% grâce aux femmes... à séduire. Sans cette obligation qu’ont les hommes d’emmener les filles à dîner dans des lieux pas trop glauques avec une autre idée en tête, neuf établissements sur dix fermeraient, les types libérés du sexe préférant plutôt bouffer entre potes à la même cantine.
    Admettons maintenant qu’elle ait daigné le rejoindre dans le fameux restaurant pseudo-chic ou branché, qu’elle n’ait pas coupé court sous prétexte de résister à la tentation, condamnant sans remords le pauvre mec, qui a déjà beaucoup rêvé, à jouer le poireau qui compte les minutes, puis les heures, humilié et haineux ; malheureux au fond de son cœur comme le gosse que sa mère a oublié d’aller chercher à l’école et qui reste abandonné, seul, sous le préau et le regard des autres.
    « Salope ! »
    Admettons qu’elle arrive, avec retard bien sûr, vingt minutes minimum, c’est la règle pour rester féminine. Lui qui désespérait il y a trois secondes doit instantanément se remettre à sourire, plaisanter, essuyer discrètement ses mains moites et proposer :
    – Vous buvez ?
    Proposer toujours, et payer, tandis qu’elle jouit de ces attentions, l’air de rien, comme un dû. Son but à lui bien sûr c’est de l’amener au lit, au moins la prendre dans ses bras, et c’est à ça qu’il pense, rien qu’à ça. Il y pense tellement qu’il n’a plus d’appétit tandis qu’elle picore ce plat délicieux – à vingt euros du bout – en l’écoutant, faussement intéressée, faire son numéro de con cultureux. Elle aussi sait très bien où il veut en venir, elle entend sous les poncifs "cinéma et actualités" la petite question qu’il se pose : comment l’emballer ? Lui proposer de boire un verre ailleurs ? Club, boîte, où bien sûr il repayera avec le sourire, tandis qu’elle continuera à faire la belle ? La ramener chez elle en lui demandant sur le perron, mi angoissé, mi détaché :
    – Je peux monter boire le dernier verre ?
    Elle sait tout ça, et tout le reste, mais pour l’instant elle jouit de la situation, des pleins pouvoirs de celle qui se sait désirée ; qui n’a pas dit « oui » mais qui n’a pas dit « non ».
    A ce stade, une fois sur deux quand il veut l’enlacer au pied de son immeuble, après ces longues heures de palabres, elle le repousse sous prétexte qu’elle ne le « connaît pas assez », qu’elle « préfère qu’ils restent bons amis » ou qu’elle « a déjà quelqu’un... et qu’il faut lui laisser le temps » (sous-entendu « je suis fidèle, mais si tu sais attendre je pourrais me montrer plus salope ». D’accord, mais quand ?). Alors frustré mais gonflé d’espoir, il remballe, les poches vides et les couilles pleines, se répétant que « ce sera pour la prochaine fois ». Une prochaine fois qui ne viendra pas, pour peu qu’elle réfléchisse entre temps que « le jeu n’en vaut pas la chandelle », qu’elle « n’a pas trop aimé ceci ou cela » et qu’elle « vaut mieux que ça ».
    Juste un peu plus soûle, elle accepte de le laisser monter ? Après l’avoir bien entendu prévenu que « c’est très en désordre » et qu’elle « n’a rien à boire », lui avoir fait promettre qu’il « ne restera que quelques minutes parce qu’elle doit se lever très tôt demain matin »...
    S’il répond :
    – Mais oui bien sûr, en tout bien tout honneur » et se retient de lâcher « ça fait quatre heures que je rame, que je paye, que j’espère, et je vais juste monter cinq minutes pour boire un verre d’eau tiède parce que j’adore monter les escaliers », le voilà dans l’appartement, récompensé pour ce joli parjure. Il faut encourager la morale.
    Arrivé au terme de cette course infernale, sa tension monte encore d’un cran et tout reste à faire. Elle, comme si de rien n’était, batifole, range, lui cherche à tout prix ce fameux verre à boire, alors que ce dont il a le plus envie – en second –, ça serait plutôt de pisser. Elle parle, parle... de tout sauf d’eux et du désir. Elle parle de sa déco, de son chat, de ses photos de famille, là, sur le mur... et lui, qui ne veut surtout pas passer pour un goujat, fait semblant de s’y intéresser. Le temps passe, le compteur tourne, sa tête va éclater, il se dit que si elle l’a laissé monter c’est qu’elle sait bien qu’il va tenter quelque chose... Il n’est pas venu expertiser le mobilier... Mais il hésite encore, parce que là, chez elle, à ses côtés, tout près, il est déjà sur un petit nuage... Fondre sur elle si près du bonheur ? Et si elle se détourne, comme elles savent si bien le faire, avec la main en repoussoir, mi choquée, mi dégoûtée, le regard plein de « Oh ! quel dommage, vous avez fait la faute, tout était tellement parfait jusqu’à présent... sans ce petit franchissement de ligne blanche, au dernier tournant, je remplissais le petit bordereau rose et vous l’aviez votre permis, à l’instant... mais là, il va falloir repasser, désolée ». Ô douleur ! Ô déception terrible ! Tout ce boulot anéanti ! Alors tout près, tout près, il hésite encore, se torture, et elle continue de minauder. « Osera, osera pas ? », un brin perverse, elle se demande comment elle va daigner réagir à sa tentative. Elle n’en sait rien elle-même, elle verra selon qu’il s’y prend bien ou pas... s’il a du métier. Il le sait aussi, alors malgré la tension, l’extrême angoisse, il s’efforce d’être à l’aise, easy... Mais la nuit avance, son verre est vide. De sa bouche, bêtement, sortent maintenant des :
    – Bon, ben... je vais y aller... » dans l’espoir qu’elle le retienne. Mais elle ne fait rien, la belle, ce n’est pas son boulot à la reine d’un soir de driver. Elle le regarde de la berge se débattre pour ne pas se noyer. S’il s’en sort, il aura sa récompense, le petit bisou, comme le preux chevalier à l’issue du combat s’il a bien occis tout son monde. Sinon, malheur au vaincu. Plouf ! au mauvais nageur.
    Là, si le mec est un peu amoureux, un peu tendre, submergé par l’enjeu, il part sans avoir rien tenté pour lui prouver tout son respect. Et bien sûr elle le méprise, l’impuissant, de n’avoir pas su la prendre au pied du lit. S’il rappelle, le gentil minus ? – gentil mais minus – croyant l’avoir méritée ? Pas sûr qu’elle lui donne une seconde chance. Ce qu’il prendra, puceau, naïf, pour une terrible injustice. Cruelle loi du désir, où les femmes jusque là mènent la danse...

    Alain Soral


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  • le modèle autrichien des fondations de travail


    Entretien avec Bernard Gazier, extrait de la Table ronde du 11 mars 2010 organisée par l’Unédic sur le thème : Le maintien dans l’emploi, nouvel horizon des politiques actives.

    Bernard Gazier est un économiste français, membre de l’Institut universitaire de France et enseignant à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et chercheur au CES (Centre d’Economie de la Sorbonne).

    Bernard Gazier : le modèle Autrichien des fondations de travail


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  • La symbolique du Père, l’autorité, l’Insulte et la Gifle

    video liée : Les banlieues

    Article lié : La Famille, le pédagogisme et la violence

    Si le principe de précaution est louable, il ne peut à lui seul rendre caduc le principe de proportionnalité. Mais cet évènement médiatisé cache en réalité un problème beaucoup plus grave qui met en péril l’éducation et l’institution française qui est la base de notre République. Nous sommes en train de tomber de pédagogisme en juridisme...

    Le 28 janvier 2008, pendant un cours, un élève refuse d’obéir à son professeur de technologie, qu’il traite de "connard" au moment où l’enseignant le plaque contre le mur. Le professeur gifle alors l’élève. Le père de cet insolent décide de porter plainte pour "violences aggravées".

    Nous sommes dans un collège de France.

    Le mercredi 25 juin 2008, le procureur de la République requière 800 euros d’amende à l’encontre du professeur, considérant qu’il ne s’agit pas "d’une gifle, mais d’un acte de violence" en faisant remarquer que "le collège n’est pas un collège difficile" et que l’élève n’est "pas un enfant à problème". Le professeur dit avoir agi "comme un père agirait face à son fils" et a ajouté, ne jamais avoir été insulté par un élève et n’avoir jamais été confronté à pareille situation durant sa carrière. La défense a insisté sur les difficultés du métier d’enseignant, les incivilités qu’ils subissent et les conditions de travail de l’enseignant, qui, dans ce cas précis a répondu à un acte "provocateur" de l’élève. Le collégien était absent à l’audience, mais représenté par l’avocat de son père. Celui-ci demande que l’enseignant reconnaisse que la violence n’est pas la solution adaptée, mais ne voulant pas que ce procès soit "celui des conditions de travail des enseignants".

    Des enseignants et des syndicalistes soutiennent le professeur, mais à noter, que ce dernier a reçu aussi le soutien du Premier ministre, François Fillon. L’enseignant risque une peine maximale de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende. Le jugement sera mis en délibéré le 13 aout 2008.

    S’il existe un principe de précaution, il ne saurait prendre le dessus sur le principe de proportionnalité. En l’occurence ce procès est un procès de principe tout court oubliant les deux compléments de nom. Il est aussi oublié dans l’affaire, qu’un professeur ne peut être insulté dans l’absolu, à moins que de voir fondre sa dignité, son autorité et sa mission. En aucun cas, l’élève ne peut refuser les directives que le professeur est amené à faire durant son cours. Il ne peut encore moins l’insulter, si le travail proposé ne lui convient pas. Il est à noter que maintenant les élèves refusent froidement de travailler.

    Voila le résultat des méthodes inductives où l’élève, placé au centre de l’école à la place de la connaissance, du travail, de l’effort et de la discipline, est amené à "construire, lui-même, ses compétences dans une pseudo égalité avec son professeur", dogme sur lequel est bati tout le pédagogisme, et le socio-constructivisme. Une société où les mineurs insultent les éducateurs est une société qui devrait s’interroger sur le fond. Ce cas n’est pas un cas isolé, les enseignants qui se font insulter en cours ou dans leurs établissements sont maintenant légion.

    La première question que l’on devrait se poser, est de savoir si cet insolent traite aussi, son père, de connard ? Il est fort à parier que se doit être le cas ! Donc ce procés renvoie aussi à la spère familiale, et il est parfaitement anormal que soient tolérés à l’école des comportements acceptés en famille. L’enfant maintenant a tous les droits et aucun devoir, et cela commence, dés le plus jeune âge, au sein de la famille.

    Le véritable problème est alors celui de la confrontation de deux images du père incompatibles, ou brouillées et qui renvoient comme archétype à l’autorité du père (ou de la mère )...

    On ne peut reprocher à l’enseignant humilié en pleine classe, d’avoir utilisé un réflexe, humain et vieux comme le monde, qui avait au moins l’avantage de laver immédiatement l’insulte et de remettre l’enfant à sa place, rendant la continuation de la mission du professeur possible.

    Mais le véritable problème est celui du père qui a porté plainte. En effet si on peut reprocher au professeur d’avoir manqué de tempérance, le père, lui, a fait défaut de prudence. De la même façon, les décisions des conseils de classe et de jurys sont maintenant systématiquement contestés. Les parents prennent parti pour leurs enfants, des que se présente le moindre problème, à la façon des femelles, dans le règne animal, qui défendent bec et ongles leurs petits.

    Dans un tel contexte, l’éducation n’est plus possible !

    Il va falloir maintenant que l’on ait le courage de regarder le problème en face au lieu de tomber de pédagogisme en juridisme.

    Eric de Trévarez
     

    par Eric de Trévarez vendredi 4 juillet 2008


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  • Banlieues : l'éducation en question

    site de l'auteur  ici

    Mon copain Mohammed a toujours été un peu jaloux de moi. J'ai toujours senti que son amitié n'était pas complètement désintéressée, qu'elle était mêlée d'envie, d'admiration et que nous n'étions pas sur un pied d'égalité. J'ai l'habitude de fasciner les gens, notamment les gens féminins, alors ça ne me gêne pas trop mais, avec les amis, c'est embêtant.

    Momo enviait particulièrement ma capacité à dire tout l'alphabet en rotant à l'envers et aussi mon incroyable succès auprès des jeunes femmes saoules qui viennent de se faire quitter. Et puis surtout, ce qui le fascinait, c'était mon éducation.

    bling_21.jpg Momo souffrait d'une sorte de complexe quant à son milieu social et à ses origines. Il en avait honte et compensait ses supposées lacunes par des excès de vantardises et de brusques sautes d'humeur.

    « Tu vois, me disait-il, dans ma famille, en banlieue, mes parents ne m'ont jamais appris la moindre chose qui vaille. Ils étaient complètement largués, tournés vers le passé. Mon père est un raté, il n'a jamais réussi à dépasser sa culture et ses origines, il est toujours resté crispé sur ses histoires de traditions débiles. Et je ne te parle même pas de Fatima, ma sœur. Que veux-tu ? Ce sont de pauvres gens mal élevés, sans éducation, incapables de s'adapter à la modernité : mes parents sont des cons. »

    Je ne connaissais pas les parents de Mohammed (je n'aime pas les pauvres) mais j'avais bien conscience, effectivement, qu'il n'avait pas bénéficié des mêmes chances que moi au départ. Afin que Mohammed sente bien que ses problèmes d'éducation n'était pas un tabou pour moi, je veillais à me moquer fréquemment de lui devant un public féminin en insistant bien sur ses capacités limitées à rendre une femme heureuse, c’est à dire sur la petite taille de son - comment vous dire ? - la petite taille de son pouvoir d'achat car enfin, Momo n'avait jamais réussi à occuper que de modestes emplois sous-payés.

    Je ne vous raconterais pas cette histoire si, un jour, elle n'avait pas fini par mal tourner : la semaine dernière, Mohammed, en pleine affaire Bettencourt – Woerth - Sarkozy, excédé par une humiliation de trop, est retourné chez ses parents. Et il s'en est violemment pris à son père.

     « Tu es un nul, lui a -t-il dit, tu ne m'as jamais enseigné que des idées de merde dont je n'arrive plus à me sortir aujourd'hui ; je me retrouve à moitié inadapté à la société française. Je porte le poids de tes traditions moyenâgeuses et grotesques au mépris du pays dans lequel je vis et de ses valeurs. Tu as fait de moi une sorte d'handicapé culturel, un homme qui n'est chez lui nulle part car tu n'as jamais su prendre la mesure de la société dans laquelle tu as élevé tes enfants. Tu es toujours resté figé, aveuglé par tes certitudes et ne t'es jamais adapté. Je te hais : c'est à cause de toi que je n'arrive pas à m'en sortir. »

    emeute.jpg Je dois avouer que Mohammed n'a pas tout à fait tort : s’il est aujourd’hui un raté, c’est que son con de père n'a jamais cessé de lui prêcher de sinistres âneries : simplicité, générosité, modestie, politesse, abnégation dans le travail, respect des autres et de la parole donnée, courage, honnêteté. Il lui a même parlé d'honneur, vous vous rendez compte ? en 2010 !

    Il faut dire que son père est professeur de lettres (quand je vous dit qu'il ne faut jamais faire confiance à l'éducation nationale). Il lui a bourré le crâne avec la liberté, l'égalité, la fraternité et la démocratie. Comment vouliez-vous que Mohammed s'en sorte avec ça ?

    Mon éducation à moi a été beaucoup plus simple. Toute mon enfance, mon père m'a dit : ne crois pas à toutes ces salades, elles ont été inventées pour handicaper les cons ; profites-en plutôt pour les écraser et sers-toi de mon réseau pour bâtir le tien : regarde en haut, au sommet, comment ils font. Il doit être là, ton modèle. N'oublie jamais : pas de scrupules - et un seul principe : tout pour ta gueule.

    C'est pour ça que je suis fascinant.

    Et puis moi, il me fait bien marrer, Mohammed.


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  • Les banlieues

     


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  • Si j'étais un taureau

     

    Si j'étais un taureau, je préfèrerais mourir au soleil, avec mes cou...es.

     

    Abattoir casher : ça se passe tous les jours, plusieurs milliers de fois, et tout le monde la ferme !


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  • Ramadan obligatoire au Maroc

    Bientôt des apéros saucisson-pinard au Maroc !

     

    Carte Maroc Juin 2005

    le Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles se rebiffe

    Les Marocains ne voulant pas faire le ramadan (obligatoire) organisent un pique-nique de protestation, version marocaine des apéros français ? Les première victimes de la Charia se trouvent dans les pays musulmans, on ne le répètera jamais assez.

    Voir le groupe Facebook de la résistance marocaine, dans lequel on lit :

    " Le combat pour la défense des libertés fondamentales au Maroc ne fait que commencer. Les droits de l’Homme et les libertés individuelles ne sont pas à vendre ! Sur le terrain et dans la rue nous entamerons nos actions : stop à la soumission, à la servitude et à la contrainte ! Nous sommes face à un rouleau compresseur !          

      
    Opposer les individus les uns aux autres, exploiter la peur, organiser la surveillance, délation, intimidation, prolifération de menaces face aux choix de vie, incarcération, nous refusons cette destruction du lien social.
    Nous, citoyens marocains, engagés dans la lutte des libertés fondamentales, dénonçons avec force cette répression injustifiée, le non-respect des droits de l’Homme et l’intolérance exacerbée. 
         

                      
    L’intolérance c’est ne pas accepter qu’un autre puisse être différent de soi-même, c’est exiger que l’autre ait de gré ou de force les mêmes idées. Nous prônons la liberté d’opinions, de croyances et de choix de vie personnels.
    Nous lançons un appel à un rassemblement solidaire permettant la restructuration d’une société de solidarités et de garanties effectives des libertés individuelles.
    Article 222 du Code Pénal
    "Celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du .ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni de l'emprisonnement d'un à six mois et d'une amende de 12 à 120 dirhams."


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  • Pauvres riches !

    Ce que j’aime bien en été, c’est lire les journaux qui parlent des riches et des pipoles. Grâce à eux je m’informe sur la vie quotidienne de nos amis fortunés et je me rends compte que leur vie n’est pas tellement plus facile que la nôtre. En fait, c’est surtout le cadre qui change. Y’a plus de palmiers que par chez nous et ils font de la chirurgie esthétique alors que nous c’est de la chirurgie tout court. Mais sinon c’est pareil.

    ccrawford.jpgIls sont cons, les riches (ça me fait au moins un point commun avec eux) : ils ont tout ce qu’il faut pour être heureux et, au lieu de ça, vas-y qu’ils se trompent, qu’ils se séparent et qu’ils deviennent alcooliques. Comme nous ! C’est bien la peine d’être riche si c’est pour faire pareil que les pauvres, tiens ! Tous ces efforts pour rien. Encore que y’en a plein qui ne semblent pas avoir fait trop d’efforts pour devenir riches. Mais bon, j’imagine qu’il doit quand même falloir faire des efforts pour le rester.

    On sous-estime trop souvent les qualités qu’il faut pour rester riche.
    Option N°1, tu es riche et tu tiens tellement à le rester que tu ne dépenses rien. Résultat : tu vis comme un pauvre (aucun intérêt).
    Option N°2 : tu as envie de montrer aux autres que tu es riche et d’en profiter aussi quand même un petit peu alors tu dépenses ton argent et tu finis par devenir pauvre (pas bon, ça).
    Option N°3 : tu travailles mais je n’aime pas trop cette option et d’ailleurs, dans les journaux pipoles, on ne voit jamais de riches en train de travailler ; ils sont toujours à la plage et ils ont des lèvres de mérous puis ils vont aux dancings avec des sacs à main, c’est bien la preuve.
    Il existe aussi une option N°4 où tu fais travailler ton argent à ta place mais il faut faire gaffe parce qu’à la moindre crise financière, boum, l'argent démissionne.

    Les riches qui travaillent, je trouve ça Jamel*. Moi, ce que j’aime, c’est le riche pur-sang, celui qui n’a jamais rien branlé de sa putain de vie et qui a à peine besoin de savoir lire et écrire, pourvu qu’il puisse déchiffrer le nom des marques et signer des chèques. Ça, c’est du richard, du vrai, du consanguin, pas du bouseux à capuche enrichi dans les nouvelles technologies.
    (*) petit bras (ndlr)

    sarkozy_banquet.jpgIl y a un autre truc que j’aime, chez les riches, c’est la fin des repas de famille : on dirait que personne ne s’y engueule jamais. Les nappes restent blanches et tout le monde a l'air content et repu. On dirait qu’ils n’ont pas de tonton Jojo qui fout le bordel en parlant politique parce qu’il est bourré  – ou alors c’est parce qu'ils sont tous d'accord avec tonton Jojo. Du coup, c’est dur de s’engueuler.

    C’est ça qui est pratique quand on est riche, c’est qu’on n’a pas à s’embêter avec la politique : tu sais tout de suite pour qui tu vas voter. Ça prend une seconde de se décider et hop, après, tu peux retourner dans un dancing de mérous bronzés avec ton sac à main, ça t’a fait gagner du temps.

    L’autre avantage, c’est que, en plus de ta voix d’électeur, tu peux donner plein d’argent au parti qui va t'en faire gagner après. C'est comme un investissement. C'est ce qui s'appelle avoir une voix en or. Tu dis juste, comme Liliane : «Je vous ai soutenu pour votre élection avec plaisir, je continuerai à vous aider personnellement»

    C’est d’ailleurs pour ça qu’on a voté des lois sur le financement des partis politiques, c’est pour empêcher le parti des riches d’avoir cent fois plus de pognon que les partis des autres : c’est par jalousie, en fait. C’est mauvais joueur.

    Salauds de pauvres.

    Lien sur le blog de l'auteur


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  • La Famille, le pédagogisme et la violence

     Des jeunes qui parlent pratiquement par onomatopées et slogans comme les spots publicitaires, un déficit lexical qui entraine un déficit analytique. Mais surtout des besoins insatisfaits qui se transforment en frustration parce que l’apprentissage de la limite n’a pas été effectué. Toutes ces frustrations se transforment en violence. On a de quoi s’inquiéter. Des égos surdimensionnés qui ne supportent pas la moindre contrariété, des parents qui prennent systématiquement parti pour leurs enfants et cèdent à tous leurs caprices...Un élève qui poignarde son professeur qui a osé lui faire une remarque sur la tenue de son cahier. Une surveillante qui se fait rouer de coups parce qu’elle a demandé à un élève d’éteindre sa cigarette.
    Et pour clore, un petit rappel (vous me pardonnerez...) sur la député qui s’est battue pour interdire la fessée et sur un Onfray qui s’attaque trop médiatiquement aux fondement de la psychanalyse et à Freud, et qui nous joue les Gainsbourg de la philosophie !

    La fonction paternelle, source symbolique de l’autorité, a définitivement disparu. Le père, réduit à son rôle de géniteur, a été amené à devenir une "mère bis". Ce qui le conduit à se lancer avec la mère dans un concours de maternité, toxique pour l’enfant.  Les valeurs maternelles, conjointes à un enfant devenu roi, ont envahi les structures de nos sociétés, qui sont devenues maternantes. Plus aucun tarissement du lait maternel, même si celui-ci est servi en boîte et même si maman travaille. La féminisation de la société a contribué à brouiller un peu plus le problème par une surimpression du féminin sur la mère, bien entendu en l’absence de tout symbolisme du masculin et du père... L’enfant doit être un consommateur et rien d’autre. Pas d’altérité et pas d’effort non plus, qui pourraient contrarier son potentiel à consommer. Le besoin infini de l’enfant et la consommation, sont les modèles référents de notre société. Ils sous-tendent notre système tout entier.
     
    Cette vague déferlante a atteint le système scolaire. Les enseignants sont censés devoir combler le déficit éducationnel, derrière lequel se cache, en réalité, le déficit de l’autorité, ils sont invités "à accompagner l’enfant dans la découverte du savoir", comme la fonction maternelle l’avait accompagné dans ses premiers besoins et comme si l’enfant était doué d’un bon génie inné, à la façon de son besoin naturel infini. Il n’est plus question de délivrer un savoir ou d’éduquer ! L’enfant est au centre de l’Ecole a la place du Savoir, comme il est au centre de la famille à la place de l’éducation. Derrière ce système maternel, se cache en réalité le consumérisme érigé en système absolu et non dé-passable. Le monde de la mère, non dépassé, c’est la satisfaction du besoin matériel, érigé en finalité absolue. Résultat, les enfants présentent un égo surdimensionné qui ne supporte plus la moindre contrariété. Les parents prennent systématiquement parti pour leurs enfants et cèdent à tous leurs caprices. Ce tableau est sans précédent dans l’histoire, il mérité d’être souligné ! 
     
    Le résultat est préoccupant. Car, si les milieux cultivés parviennent avec leur progéniture au minimum requis, il n’en va pas de même pour les autres. Le système actuel fabrique tous les ans trop d’enfants qui finissent leur parcours scolaire avec moins de 400 mots de vocabulaire et qui confondent Napoléon et Louis XIV. Ces jeunes parlent pratiquement par onomatopées et slogans comme les spots publicitaires. Le déficit lexical entraine un déficit analytique. Mais ceux sont surtout les besoins insatisfaits qui se transforment en frustration parce que l’apprentissage de la limite n’a pas été effectué. Toutes ces frustrations se transforment en violence. On a de quoi s’inquiéter.
     
    On comprend maintenant pourquoi le mot éducation n’a plus la cote... Il signifie "conduire hors de", on lui préfère dans les milieux autorisés le mot formation qui est le substantif de " formater". On a compris effectivement le complément circonstanciel.
     
    La violence à l’Ecole ne fait que commencer, car le débat sur les véritables raisons est politiquement incorrect et remettrait trop de choses en question, à commencer par la consommation...
     
    Eric de Trévarez
     

    par Eric de Trévarez


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  • Michloud

    L’autre jour, j’ai revu par hasard un vieux pote qui est devenu caïd de banlieue. Il s’appelle Michel mais il préfère que je l’appelle Mouloud, il trouve que ça fait plus pro.

    On a parlé de la dernière déclaration de guerre de Sarkozy à la délinquance. Ça l’a drôlement fait rigoler :

    - Ça fait huit ans que ça dure : depuis 2002, quand il était ministre de l’intérieur ! Résultat ? Rien !

    - Ça ne t’inquiète pas ?

    - Bah non, j’ai même jamais été aussi nar-pé pour faire du biz (business ndlr). Tu veux que j’te dise : Sarko, c’est une causette, comme toi - sauf que lui, il gagne du blé avec ça.

    Il m’appelle Causette parce que, quand on était petits, il trouvait que je causais trop. Lui, il tapait, plutôt. J’essayais de lui expliquer pourquoi le dialogue est toujours la meill… et bref, je causais, quoi.

    En tout cas, c’était bien la premère fois que qulqu’un me trouvait un point commun avec Sarkozy (à part Carla Bruni, bien sûr). Il a poursuivi :

    - Tous les ans, ils nous ressort son message : c’est la guerre, les voyous, l’insécurité, gnagnagna. Franchement, moi, ça ne m’inquiète pas une seule seconde. Sur le Coran ! C’est du blabla pour vous autres, les Fromages.

    Il a réfléchi quelques instants et il a conclu :

    - A nous, de toute façon, il ne peut rien nous faire : on travaille ensemble.

    - Hein ? qu’est-ce que tu dis Mich... heu... Mouloud, vous travaillez ensemble ? Avec Sarko ?

    - Sur la tête de ma mère ! Il a besoin de nous pour se faire réélire. S’il n’a plus a délinquance et l’insécurité, il peut compter sur quoi, hein ? Le chômage ? Sa Rolex ? Il fait des grands gestes, il vire un préfet et il vous blablate comme une gonzesse avant de vous faire tourner dans la cave.

    - Oh ! Mich... heu... loud !

    - Ouais, s’cuse mais ça m’énerve : tu devrais savoir ça, toi, avec toute ton éducation, là ! Réfléchis un peu : qu’est-ce qu’il a fait contre nous depuis huit ans ?

    - Ben, je sais pas moi, les patrouilles, les taser, les flashball, tout ça...

    - Ça, c’est seulement fait pour augmenter le nombre de bavures. Pourquoi tu crois qu’il a supprimé la police de proximité ?

    - Ben... heu...

    - Parce que c’était le dernier truc qui pouvait empêcher les jeunes de devenir des bandits, pardi ! Après, c’est trop tard. Tout le monde sait ça. Avant de guérir du sida, le mieux, c’est de ne pas l’attraper. Le seul truc qu’il fallait supprimer, c’était les ghettos.

    Il commençait un peu à m’énerver, le faux Mouloud, là, avec sa tête de Jean Villeret qui se prend pour Scarface.

    - Et l’instauration d’objectifs chiffrés pour les policiers, c’est pas une bonne mesure, hein ?

    - Si, la vie de ma mère ! celle-là, c’est la meilleure : pendant que les poulets courent après les fumeurs de joints et rançonnent les automobilistes pour boucler leurs objectifs, moi, je suis tranquille. Pendant qu’ils trafiquent les chiffres, moi, je trafique tout court.

    - Tu délires !

    D’un coup, il m’a regardé d’un air hyper terrifiant et je me suis rendu compte qu’il avait vraiment changé depuis la cour de l’école.

    - Moi, je délire ? Ecoute-moi bien, espèce de sale petit fils de pute de fromage, t’es un frère, mais je laisserai jamais personne remettre en cause les compétences stratégiques acquises lors de mes stages professionnels en taule, ni mon analyse concurrentielle forgée par une longue expérience de terrain, ok ? Je suis un pro, moi, t’as compris, connard ?

    kalash.jpg

    - Gloups...

    - Tu crois vraiment que c’est le hasard si c’est la merde en banlieue ? Tu crois vraiment que c’est le hasard si les villes de droite ne respectent pas les quotas de logements pour les pauvres ? Tu crois que c’est le hasard s’il y a toujours des ghettos ? Pour un pro de la politique et du business comme moi, le hasard, ça n’existe pas.

    Ça commençait un peu a sentir le roussi alors j’ai essayé de changer de discussion, tout en veillant à garder une attitude virile et digne. Je devais néanmoins ressembler à une sorte de petite méduse séchée.

    - Oah ! Hé, dis-donc, Michloud, elle est super ta tocante ! j’avais pas vu dis-donc ! c’est quoi, une Rolex ?

    - Ouais, c’est une Rolex et elle coûte le prix de ta maison, pédé. J’en ai rien à foutre de cette merde bling bling mais ça m’aide à me faire respecter, inch Allah !

    Il m’a saisi par la nuque et il m’a regardé droit dans les yeux :

    - Tu vois, mon Causette, ils nous ont laissés tous seuls alors on s’est organisés tous seuls. C’est nous les chefs. Et maintenant on a des flingues. Et on s’en sert.

    A ce moment-là, son portable a sonné et j’ai remercié tous les dieux que je connaissais, Aztèques compris, et même Nanabozo, le dieu lapin des Ojibwés. Au milieu de sa conversation, il s’est interrompu et il m’a dit :

    - Au fait, Causette, tu gagnes combien avec tes articles de merde, là ?

    - Ben... heu... pourquoi ?

    - Parce que si tu veux, j’ai du boulot pour toi. Je paye dix fois plus.

    http://la.blanche.over-blog.com

    par la Blanche (son site) samedi 24 juillet 2010


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  • Maurice Vidal : Laïcité en danger

    Maurice Vidal est professeur de philosophie et membre de la rédaction de Riposte laïque. Interrogé par Jean Robin, il présente son livre La colère d’un Français où il dénonce l’islamisation de la France.
     
    " Aujourd'hui, dès que la parole se libère, celui qui parle est un extrèmiste"  (Maurice Vidal)

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  • Pourquoi "Résistance républicaine" ?

    Christine Tasin défend sa Résistance Républicaine dans un échange sans concession avec Lucien-Samir Oulahbib ; beaucoup de sujets sont abordés, surtout les plus brûlants...

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  • Absence de limite et échec de l’Ecole

    Le travail est une limite à l’amusement ou au loisir.
    Le silence est une limite à la parole.
    Se coucher ou aller au lit, est une limite à la veille.
    Rester assis, est une limite au mouvement et à la marche.
    La politesse est une limite, ou un encadrement de la liberté, de la parole et du geste.
    Prendre des repas équilibrés à heure fixe, est une limite et un encadrement de la faim et de la gourmandise.
    Le jeu est une limite au travail et au sérieux, comme le travail et le sérieux sont une limite au jeu.
    On pourrait multiplier les exemples...

    Il y a une quarantaine d’année s’est mis en place un principe libertaire "Il est interdit d’interdire" qui s’est imposé comme une évidence et qui a influencé toute la société et fait surtout sauter le dernier verrou de la consommation. Avec les enfants, on ne marchait pas vers plus de république, mais vers la monarchie de l’Enfant Roi !

    La tendance s’est très vite fait sentir à l’école... L’école se transformait en lieu de vie et en ère de jeu, où on réussissait pour la première fois dans l’histoire, à marier jeu, apprentissage et compétences. On peut se demander, sans trop ironiser, comment les générations qui nous ont précédés, n’y avaient pas pensé...Il existait toujours une "approche pédagogique" plus ludique que la précédente. On rivalisait dans la forme, souvent d’ailleurs au détriment du fond, en inventions de tous genres qui plaisaient tant aux inspections ! Les inspecteurs voulaient des classes très"vivantes", quel que soit le prix...

    Depuis certaines classes sont devenues tellement "vivantes" que l’on y "meure"... Maintenant, au stade où nous sommes , pédagogie ludique ou pas, les élèves vous font sentir ou vous disent carrément que vous les emmerdez ! Il est certain que dans la course à "l’intéressant et au vivant", les cours ou les activités, quelles que soient les pédagogies mises en oeuvre, ne présenteront jamais l’intérêt des contenus des MP3 et des consoles de jeux. Le piège était là, dans l’enthousiasme des lendemains meilleurs, on n’a pas su l’éviter. On en est maintenant à proposer une forme de rémunération pour maintenir l’élève dans la classe. Il faudra probablement prévoir une prime pour qu’il reste assis !

    Vouloir des classes "vivantes" et des "pédagogies "ludiques", revenait, en fait, à jouer sur toutes les limites du cadre de l’élève, en les brouillant et en les estompant puis en les gommant jusqu’à les faire disparaître. La véritable innovation, tapie et déguisée, était là. Les enfants perdaient en même temps tout repérage normatif. Sans nous en rendre compte, nous étions en train de creuser les avenues des problèmes actuels, tout en encourageant les parents à faire de même à la maison.

    "En une génération, nous avons vu émerger dans les consultations, des parents qui ne s’autorisent plus à dire “Non” à leurs enfants, non pas un “Non” qui seulement interdit, mais un “Non” qui, du fait d’interdire, autorise et ouvre à du possible. En revanche, ils se voient de plus en plus mis à mal du fait de ne pouvoir être des pourvoyeurs pour leurs enfants. Le tableau est sans aucune trace d’antécédent dans l’Histoire, et suffisamment représentatif aujourd’hui pour être épinglé." (Jean Pierre Lebrun)

    Les conséquences de ce phénomène qui s’est généralisé, sont une catastrophe pour l’école où ces enfants, qui commencent à remplir nos classes, n’acceptent plus la moindre limite à leur comportement et ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité nécessaire à la vie en groupe et à l’organisation de l’apprentissage. Dans la classe, ils contestent tout, font des réflexions à propos de tout, et ne possèdent aucun des rituels de base de la politesse la plus élémentaire. Il est impossible de les faire taire pour passer à une écoute active. Ils sont incapables de la moindre empathie, c’est le règne de l’égo ! A certains moments, ils s’avachissent sur la table et s’endorment en pleine classe. Malheur à vous si vous les réveillez ! Ils font ce qu’ils veulent et n’acceptent aucune contrainte ! Il suffit d’avoir quelques enfants de ce profil dans une classe, pour que toute la classe se gangrène ! Les nerfs du professeur sont alors soumis à rude épreuve, car les provocations de ses enfants sont permanentes. Les provocations dégénèrent souvent en agression verbale, en insultes !

    Le risque de dérapage est devenu objectif, c’est à dire très probable, et ce d’autant plus que le professeur sera tenté de maintenir un niveau de travail. Il ne sera plus possible de traiter ces dérapages comme des cas de responsabilité individuelle, comme ce fut le cas pour tous les événements de ce type qui ont fait l’actualité. Les enfants qui ne connaissent plus la limite du "non", sont inaptes à la vie en groupe et ne sont plus raisonnablement scolarisables, du moins pas avec le cadre structurel actuel. Passer outre, revient à exposer le professeur et le reste de la communauté scolaire à un risque qui ne relèvera plus de la responsabilité du professeur, mais de la responsabilité collective !

    Le problème actuel résulte de la constatation que ces "enfants sans limite", sont maintenant de plus en plus nombreux. Il est nécessaire de prendre en compte ce paramètre qui devient prépondérant. Cet état de fait transforme la probabilité de dérapage en risque suffisamment objectif pour que l’on modifie le traitement de la responsabilité. C’est dans cet esprit que le droit aborde l’accident du travail.

    Voila où nous aurons mené les choix que nous avons fait depuis une quarantaine d’années. Les parents et les "pontes de l’éducation"portent une responsabilité certaine. Les règlements intérieurs des établissements scolaires ne permettent plus de contenir les enfants rois de l’Ecole républicaine qui commencent à régner avec absolutisme sur les établissements. Le discours actuel, qui évacue systématiquement cette piste, montre aussi les limites (...) du politique, au cœur des démocraties, où dénoncer une erreur, devenue majoritaire, peut remettre en cause l’élection où le mandat... Il faudra attendre que le phénomène devienne insupportable, pour que les premières critiques officielles apparaissent.

    En attendant les remèdes proposés pour soigner les malades auront le même effet que de la pommade sur une jambe de bois. Beaucoup d’enseignants continueront, eux, à avoir la gueule de bois, en espérant que la cirrhose ne les emporte.
     
    Eric de Trévarez 
     

    par Eric de Trévarez


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  • La Syrie, l’Egypte et la Jordanie s’attaquent au voile intégral !

    C’est le ministre de l’éducation supérieure Syrien lui-même qui a publié le décret. Ce dernier dit avoir reçu des plaintes de parents qui lui demandent que leurs filles soient éduquées et protégées loin de toutes formes d’extrémismes. « Nous ne laisserons pas nos filles être la proie de telles idées » a t-il déclaré.

    Le débat sur le voile intégral n’a décidément pas lieu seulement en France et en Europe. Puisque l’Egypte, elle aussi, et la Jordanie veulent interdire celui-ci. Mais les autorités de ces pays se heurtent aux Islamistes conservateurs. Ainsi en Egypte, beaucoup de protestations ont eu lieu de la part de religieux et beaucoup d’intellectuels s’y opposent.

    Ceci prouve de façon très clair que l’extrémisme, de tout bord, n’a pas sa place en France, en Europe et partout dans le monde.


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  • Mort aux vaincus

    On achève bien les footballeurs…qui perdent !

    A tous ceux qui croient qu’il n’y a plus de Justice dans notre pays et que tout va à vau-l’eau, en cette période estivale où l’on ne parle plus que de cyclisme, le troisième pouvoir vient d’envoyer un signe fort : tout as du ballon rond et millionnaire qu’on est, on peut être mis en garde-à-vue, et mis en examen dans la foulée, même pour une affaire mineure. (Excusez le jeu de mot)

    Il fallait au moins ça, pour re-crédibiliser un peu l’institution judiciaire avec cette affaire Bettencourt, dans laquelle jusque-là, tout le monde a miraculeusement réussi à passer par maille. <o:p></o:p>

    Quatre garde-à-vue : pas une prise ! Au-delà de l’entorse faite à la culture du résultat pratiquée dans tout commissariat qui se respecte, ça allait devenir suspect. <o:p></o:p>

    Même les plus naïfs d’entre nous allaient finir par croire que « s’il y a plus de noirs et d’arabes parmi les auteurs de délits », comme le dit si bien notre cher Zemmour, ce n’est pas parce que les noirs et les arabes commettent plus de délits, mais simplement parce que les autres ne sont jamais mis en examen !<o:p></o:p>

    Une justice « fair-play » malgré tout et très « sport » parce qu’elle a attendu le résultat de la coupe du monde pour abattre son courroux. <o:p></o:p>

    La justice serait-elle télécommandée par une entité supérieure qui lui dirait quand agir ? Nous ne le pensons pas, et croyons que les juges ont attendu tout simplement par amour du football. <o:p></o:p>

    Si la France avait remporté la coupe du monde, la Justice serait-elle venue gâcher un spectacle partagé par des millions de français pour une vulgaire mise en examen, dans une vulgaire affaire de prostitution ?<o:p></o:p>

    <o:p></o:p>Il est très mal placé de se poser la question. Car nous croyons à l’indépendance de la Justice. Nous ne croyons pas que la justice puisse avoir une corrélation avec un quelconque résultat sportif. <o:p></o:p>

    « Ici bas, seul le succès est juge de ce qui est bon ou mauvais » disait Hitler. Voilà autre chose. Terrible sentence. Suivant cette logique, qui n’est pas censée régir notre monde post-fasciste, Ribery, dieu du stade, s’il n’avait pas fait grève, mais au contraire emmené son équipe en finale, aurait pu éviter les poursuites judiciaires ? Et c’est pour cela que la justice aurait reportée son courroux… ?<o:p></o:p>

    Quelle absurdité ! On aurait pu alors applaudir tous ensemble, et l’affaire Bettencourt aurait fait « Pchitttt » entre les feux d’artifices ? <o:p></o:p>

    C’est vrai que, vu comme ça, si les Français avaient gagné la coupe du monde sur un but de Ribery, il est difficile d’imaginer notre héros national en garde-à-vue et mis en examen pour… « sollicitation de prostitués mineures ». Je sais pas. Peut-être que c’est un pur délire de ma part. Mais quelle poisse en tout cas. <o:p></o:p>

    Vous allez me dire, il n’a pas à s’en faire notre footballeur, Jack Lang et Frédéric Mitterrand, notre ministre de la culture, qui n’a jamais caché son penchant pour les jeunes garçons, vont voler à son secours, comme ils l’ont fait récemment pour ce pauvre Polanski. <o:p></o:p>

    Oui, il n’y a aucune raison de s’inquiéter…La victime de notre cher cinéaste avait treize ans et demi, celle de Ribery 17 ; la victime de notre cher cinéaste dit avoir été forcée, celle de Ribery a exécuté une prestation rémunérée… <o:p></o:p>

    Comparaison faite, c’est défendable. A coups sûr, demain, à la une du Figaro, « Frédo paillette » comme notre ministre de la culture se surnomme dans le Parisien, volera au secours de notre Quasimodo du ballon rond. <o:p></o:p>

    A moins que, il n’y ait des raisonnements à deux vitesses induits par des affinités électives…ça, c’est encore une autre histoire. <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>Décidément la Justice, ça n’est pas simple…<o:p></o:p>

    par emmanuelGiordano mercredi 21 juillet 2010


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  • Apéro saucisson-pinard, épilogue : la laïcité, pour un tout autre combat !

     
    Un apéro géant saucisson-pinard qui devait être organisé le 18 juin rue Myrha, Paris 18e, a été l’objet d’un certain déchainement politico-médiatique... Ses organisateurs entendaient protester contre des prières régulières dans cette rue et dans d’autres de milliers de musulmans remettant en cause les lois de la République. Ils avaient choisi de ne pas mettre de limites à ce rassemblement, en référence à l’appel d’un 18 juin 1940 qui face au péril avait transgressé les clivages politiques traditionnels de l’époque ! Autrement dit, ce rassemblement réunissait des forces allant d’une certaine gauche républicaine aux identitaires que l’on assimile en général à l’extrême droite...Mais était-ce bien la laïcité que l’on défendait ici ?<o:p></o:p>
     
    Des organisations se revendiquant de la gauche dont le MRAP, SOS-Racisme - LDH (Ligue des Droits de l’Homme) ou encore le Front de Gauche, avaient demandé l’interdiction de cet apéro l’accusant d’une démarche raciste propre à des « laïcards » n’hésitant pas à se mêler à l’extrême droite. Il devait être ensuite interdit en raison de l’évocation d’un risque de trouble à l’ordre public, argument qui n’avait pu jouer pour interdire ces prières faites dans la rue... En réaction, les organisateurs de l’apéro saucisson-pinard ne reculant devant rien, avaient décidé d’initier un rassemblement, ce 18 juin, à 19 heures, avenue des Champs-Elysées, devant la plaque commémorant la manifestation de 2000 étudiants le 11 novembre 1940 malgré l’interdiction des autorités d’alors, sur fond d’idée de résistance républicaine aujourd’hui face à l’islam mise en parallèle d’une autre résistance à l’occupant nazi.<o:p></o:p>
     
    Il y avait-il motif à une initiative contre ces prières collectives dans la rue ?<o:p></o:p>
     
    Sans aucun doute, ces prières bafouent nos principes républicains les plus élémentaires compromettant gravement notre vivre ensemble avec un trouble à l’ordre public qui ne fait de doute pour personne. Que ce soit pour Daniel Vaillant maire PS de l’arrondissement où se produisent ces faits, ancien ministre de l’intérieur du gouvernement Jospin, qui n’y voit aucun mal ou pour le Préfet qui connait bien les lois de la République qu’il sait ne pas être respectées pour le moins ici et a interdit l’apéro mais pas les prières ! On avance en général, pour justifier de tolérer ces prières dans la rue, qu’il n’y aurait pas assez de lieux pour les musulmans en France pour qu’ils puissent pratiquer leur religion et que dans l’attente de les réaliser, jusqu’à mettre à contribution le contribuable, on laisse faire. Comme si le fait pour chaque musulman de prier chez lui était un sacrilège, suivant par là à travers cette tolérance des prières massives dans la rue l’intégrisme que reflète cette façon de penser sa religion comme au-dessus de tout ! <o:p></o:p>
     
    On sait bien que derrière ce phénomène il y a un communautarisme qui ne prend même pas la peine de se dissimuler et affirme ses exigences à travers des revendications croissantes d’accommodements raisonnables qui n’ont de raisonnable que le nom. Ce sont en fait nos libertés fondamentales qui sont remises en cause par ceux là-mêmes qui défendent comme une liberté nouvelle la burqa et la devise de la ligue islamique mondiale d’imposer partout la charia. Une organisation qui finance en Europe l’essentiel des écoles coraniques et paient une large part des imams qui ne connaissent pas, à plus de soixante dix pour cent le français et ignore nos lois, nos traditions, qu’on laisse sévir dans le pays des droits de l’home ! Ces prieurs entendent, par la démonstration dont ils font preuve, peser sur les choix politiques qui ne reviennent normalement qu’aux citoyens pour pousser à des séparations gravissimes et dangereuses y compris, à terme, pour notre paix civile. Ces sympathiques pratiquants sont ceux là mêmes qui appellent au meurtre par l’entremise de fatwas contre des personnes qui usent simplement de leur droit de libre expression.<o:p></o:p>
     
    La gauche victimaire en protégeant l’islamisme a poussé dans le sens de cette dérive populiste.
     
    Des organisations comme le NPA, le MRAP ou la Ligue des Droits de l’homme ne cessent de défendre au nom de la liberté de religion, un islam du revoilement largement anti-France qui se fait le porte drapeau de l’islamisme larvé qui gagne chaque jour, grâce à ce soutien, en influence sur des quartiers qui lui sont livrés, derrière un discours plein de ressentiment envers le pays qui les a accueilli accusé à chaque occasion d’être minée par un racisme poste colonial... En réalité, un mythe qui fonde une nouvelle martyrologie en vogue permettant à ceux qui défendent l’islamisme d’un Hamas ou des dictatures religieuses telles les Républiques islamiques, de s’attaquer au nom de la liberté de religion à nos valeurs humanistes à l’origine de tous nos acquis sociaux dont tous bénéficient comme nulle part ailleurs. <o:p></o:p>
     
    On laisse se développer un racisme anti-blanc dans nos banlieues en encourageant les jeunes issus de l’immigration à interpréter leurs difficultés d’intégration sociale et les frustrations qui en découlent, essentiellement liées à une crise économique dont le libéralisme est seul responsable, à penser que cela serait le fait d’un racisme français qui les exclurait. Attribuer, dans ce contexte de montée de la crise du travail qui perdure depuis plus de trente ans en France, les difficultés d’intégration au seul problème des discriminations est une pure manipulation.<o:p></o:p>
     
    C’est une gauche victimaire en mal de projet, qui n’a rien à opposer au libéralisme lorsqu’elle ne le défend pas, qui entend se refaire une conscience morale et poser les bases d’une nouvelle grande cause sur ce fond de commerce qui passe par perte et profit le combat en faveur de l’ouvrier qu’il soit Français ou immigré. A la place de la solidarité du combat anticapitaliste fondé sur la défense de l’égalité, on instaure le droit à la différence à coup de discrimination positive passant pour la condition moderne de l’homme qui sert en fait, à détricoter nos valeurs de progrès social sur le mode de chacun ses droits selon sa religion, son origine, sa couleur. <o:p></o:p>
     
    Il y a à l’aune de cette réalité une exaspération et un écœurement chez nombre Français du cru ou pas, qui crée toutes les conditions de l’émergence par delà le Front National d’un ressentiment de plus en plus massif et sans nuances envers les musulmans et l’islam, envers l’immigré. La responsabilité de cette gauche est énorme et révoltante dans ce qui pousse, par l’accumulation du ressentiment de combien de Français dans cette situation où ils sont montrés injustement du doigt et insultés, sur la mauvaise voie où des laïques appellent à se mélanger à l’extrême droite sous prétexte de faire le nombre pour peser contre l’islam communautariste. <o:p></o:p>
     
    Ce ressentiment sert un nouveau populisme où la laïcité se retrouve prise en otage. C’est le chemin le plus court pour rassembler mais malheureusement aussi le moins efficace car attaquable sur ses valeurs dont le mélange des genres en annule la portée. Cette forme de combat au nom de la laïcité pour lequel la fin justifie les moyens pourrait même devenir dangereuse pour la démocratie. Car cette agrégation à l’extrême droite donne à cette dernière du crédit pour faire valoir ses thèmes dont l’idée d’un pouvoir fort en regard duquel on inviterait les laïques à faire le sacrifice de la démocratie pourvu qu’on en finisse avec ce danger bien réel de fascisme religieux. La cause s’inverse en son contraire… <o:p></o:p>
     
    Un combat laïque totalement dénaturé par une alliance avec l’extrême droite<o:p></o:p>
     
    Le combat des deux côtés devient identitaire et c’est toute l’erreur de ceux qui ont cru bon d’organiser cet apéro saucisson-pinard. Cette initiative ne pouvait qu’être interdite et s’en était peut-être même le but pour faire parler de cette démarche de rassemblement populiste. Un sens du rassemblement qui n’a d’ailleurs rien à voir avec l’idée de la résistance française des années 1940 dépassant les clivages politiques traditionnels d’alors car elle en excluait pas essence toute collusion avec l’extrême droite. Cette extrême droite qui fut de l’autre côté et alimenta la milice servile envers l’occupant. <o:p></o:p>
     
    Le journal Riposte laïque1 a été un des premiers organisateurs de cet apéro d’un volontarisme franchouillard décomplexé qui aurait pu faire rire s’il s’était agit d’un canular, à condition encore d’avoir su éviter même dans ce cas cette curieuse alliance entre des laïques et des identitaires. Riposte Laïque a joué un rôle éminent dans le combat laïque depuis plusieurs années en défendant des positions courageuses dans la dénonciation des dangers du communautarisme que porte l’islam du revoilement. Un revoilement que ne cesse d’encourager le Conseil Français du Culte Musulman dominé par l’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France) par ses prises de position. <o:p></o:p>
     
    Ce journal l’a fait essentiellement seul contre ceux qui criaient avec les loups ou se taisaient par crainte de l’accusation de haute trahison en racisme dès qu’il était question de critiquer l’islam, accusation portée par une gauche victimaire ne connaissant plus que la méthode d’intimidation des procès en politiquement correcte ! Un climat tuant dans l’œuf les possibilités de rassemblement du camp laïque face à un certain nombre de problèmes pourtant urgents touchant à la place de l’islam en France. <o:p></o:p>
     
    Pour autant, il est apparu utile à Riposte Laïque qui a choisi Radio Courtoisie comme une de ses tribunes, de défendre une posture qui légitime un rassemblement au-delà des clivages politiques allant jusqu’à flirter avec des organisations qui ignorent tout de la laïcité et pour lesquelles le rejet de l’islam est viscérale parce que propre au refus du mélange par nationalisme. C’est la même vertu que celle relative à la revendication de pureté qui va avec le voile et une conception qui veut pour le musulman que soit interdite toute union hors de la communauté de religion. On sait où mène ce genre d’idéologie fondée sur la pureté de la nation, de la race ou de la religion. <o:p></o:p>
     
    Une logique de rassemblement qui divise et affaiblit les laïques et la laïcité, qui rend service finalement à l’intégrisme religieux qui peut en tirer argument pour identifier la laïcité à de l’intolérance, à une idéologie d’exclusion. C’est propager un malentendu catastrophique, car la laïcité seule permet le mélange à porter l’égalité au-dessus de toute chose pour faire que nous soyons le pays qui connait en Europe le plus de couples mixtes. C’est de ce côté que le radicalisme religieux peut être combattu autant que le racisme, en faisant valoir les valeurs humanistes contenues dans la laïcité, supérieures à toutes les religions, qui les bat même à plates coutures pour peu que l’on mette en face d’elles, sans supercherie ni collusion qui la dénature, ce qu’elle représente de progrès de portée universelle. <o:p></o:p>
     
    La laïcité, un humanisme sans compromis face à de vrais dangers venus de l’islam<o:p></o:p>
     
    Il aurait mieux valu sans doute organiser un rassemblement devant la mairie du 18e arrondissement contre ces prières à partir d’une réunion des organisations laïques. Elles auraient pu en définir le contenu sous le signe d’une laïcité indissociable de l’humanisme et de l’héritage des Lumières, seule vraie boussole de toute action visant à limiter l’emprise de la religion sur notre société et les choix politiques des citoyens. Mais l’heure est encore à l’imbroglio rendant impossible jusqu’à ce jour cette possibilité d’union. Les laïques sont divisés par un déficit d’analyse qui est suicidaire s‘il n’est pas comblé sous le signe d’un nouvel esprit de responsabilité. Ce débat est l’occasion de montrer les dangers de cette division des laïques et de chercher à ces questions des réponses sans tabou. <o:p></o:p>
     
    Cet événement qui a fait symptôme a eu cet effet formidablement positif de poser dans la sphère médiatique dominée par le politiquement correcte des questions jusque là interdites, telle celle posée par ces prières publiques qu’on cache au grand public ou dont on minimise l’importance et les risques. On voit ici se poser les choses de la même façon que l’interdiction des minarets en Suisse par voie de référendum l’a fait. Le résultat faisait symptôme en regard d’un problème réel qu’à ne pas vouloir voir, on avait finalement poussé les choses vers un vote de rejet envers tous les musulmans. <o:p></o:p>
     
    Les Suisses n’ont pas pour autant rêvés sur le fait que l’islam pose bien des problèmes. Une enquête menée par une de leur chaine dévoilait récemment que l’imam de Bâle dans l’un de ses prêches n’avait pas hésité à exprimer que les non-musulmans étaient en dessous des animaux. Un témoignage qui doit jouer son rôle pour nous empêcher d’oublier que, si la laïcité est un humanisme, c’est un véritable combat sans concession contre un nouveau cléricalisme auquel nous nous affrontons. <o:p></o:p>
     
    Nous faisons face à un islam qui partout et y compris en France se communautarise à travers le développement du voile accompagné par une lecture littérale du coran et rejette de plus en plus l’idée du mélange. Une façon de poser la religion comme première cause face au droit commun, enseignant la mise à part qui conduit à la discorde et à la haine. Ce communautarisme joue aussi contre notre démocratie en donnant des arguments à ceux qui cherchent par la haine des musulmans à gagner en influence politique pour remettre en cause nos libertés, les extrêmes se rejoignant presque naturellement ici. Cet islam communautariste à visée politique est tourné contre la démocratie et les libertés. Il faut pendre la mesure de ce que doit être le combat laïque de l’autre côté pour aider les musulmans, qui dans leur immense majorité ne veulent pas aller dans ce sens, à y résister. Ce n’est pas un combat limité aux rapports entre religion et république dans un seul pays comme on le voit mais qui concerne des enjeux de société partout qui ont aussi à voir avoir la logique destructrice du lien social de la mondialisation.<o:p></o:p>
     
    Du combat laïque au combat social, l’humanisme contre la mondialisation !<o:p></o:p>
     
    La mondialisation qui entend en finir avec les Etats-Nation, qui sont autant de résistance à un marché sans autre loi que la liberté de faire de l’argent quel qu’en soit le moyen, rêvent de les remplacer par une logiques des communautés religieuses, ethniques, culturelles etc., dont on ne cesse de faire la promotion du discours d’Obama au Caire jusqu’à l’ONU. Ceux qui tirent profit de la mondialisation ont intérêt à ces divisions qui interdisent à terme la moindre action collective en faveur d’une question sociale comme aux Etats-Unis, pays de toutes les fractures identitaires. On rend ainsi incapable le peuple de se défendre face à l’argent-roi. On voit comment le combat laïque qui porte l’égalité des droits au-dessus des religions est étroitement lié au combat social qui concerne l’amélioration du sort de tous les individus, face à un libéralisme qui utilise le communautarisme pour diviser et affaiblir les forces sociales.<o:p></o:p>
     
    La laïcité en donnant à la citoyenneté la première place en regard de la religion, censée être devenue une affaire privée n’empiétant pas sur les affaires de la cité, représente un progrès de la conscience dans l’ordre du développement des facultés de l’homme à définir collectivement son destin. Il faut avoir confiance dans la supériorité de la République démocratique, laïque et sociale, comme système politique prometteur, capable de faire à chacun sa place pour peu qu’il se soumette à l’ordre des libertés publiques et individuelles, au pacte républicain fondé sur les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. La seule voie possible pour gagner ce nouveau combat de la laïcité est celle de l’intégrité en regard des valeurs qui la fonde, repoussant toute idée de s’unir avec les tenants d’un antihumanisme au nom d’on ne sait quelle efficacité. Choisir que la fin justifie les moyens c’est se tromper de combat et c’est la certitude surtout d’oublier la laïcité elle-même jusqu’à l’enterrer. Il faut croire dans la liberté de l’individu, éviter les jugements définitifs et laisser la possibilité à chacun de faire son propre chemin, sans rien oublier du combat en cours qui est âpre et ne supporte pas la crédulité.<o:p></o:p>
     
    Prendre toutes leurs responsabilités pour les Républicains dans la fraternité.<o:p></o:p>
     
    La représentation politique a une responsabilité cardinale concernant ce qui va suivre après ces événements, car c’est à elle de faire que, les inquiétudes légitimes des citoyens de notre pays ou d’autres pays européens envers l’islam du revoilement qui attaque nos valeurs et nos libertés fondamentales, aient comme réponse de remettre à sa place par la loi cette religion comme n’importe quelle autre. Si cela n’est pas fait, alors le populisme prendra le relai et vaille que vaille de notre paix sociale, du vivre ensemble et du reste, les musulmans cristallisant bientôt tous les ressentiments, pendant que les frustrations de ceux-ci liées aux difficultés d’intégration principalement pour fait de crise économique se retourneront contre leur pays d’adoption et ses citoyens.<o:p></o:p>
     
    Par delà la représentation politique, il y a pour les républicains un enjeu vital face à cette situation : c’est de savoir définir un cadre de référence ambitieux au combat laïque et républicain, un programme de résistance constitué d’un certain nombre de points sur lesquels se rassembler et qu’on considère comme irréductibles pour lutter contre le fléau de la mondialisation qui nivelle tout par le bas en même temps qu’il divise les hommes sur le mode des identités. <o:p></o:p>
     
    Il n’y pas de République démocratique si les intérêts du peuple ne sont pas représentés selon le principe des mêmes droits pour tous, et les représenter c’est défendre sa condition à travers quoi se décline notre République sociale, ses acquis sociaux et ses services publics. Garantir ces deux premiers attributs c’est défendre la République laïque dont le pivot est l’égalité de traitement des citoyens indépendamment de la couleur, de l’origine ou de la religion, c’est ainsi défendre la nation et son indivisibilité comme le territoire où partout la même loi vaut pour tous. Il n’y a pas de peuple sans nation et la République doit être à son service et non se mettre à disposition des intérêts privés et du clientélisme politico-religieux !<o:p></o:p>
     
    Des initiatives doivent être prises dans le sens de la définition de ce programme républicain s’appuyant sur les valeurs d’une République qui, poussée jusqu’au bout, contient le principe d’une transformation sociale guidée par le progrès dont on ne mesure sans doute pas aujourd’hui toute l’étendue. Il faut redonner l’initiative aux capacités humaines. Ceci passe par une lutte sans merci contre l’affirmation du sectarisme religieux ou/et identitaire qui dépossèdent l’homme de ses droits individuels inaliénables au nom de la logique de la communauté contre le bien commun et l’intérêt général. Il faut entendre les inquiétudes légitimes des citoyens et leur donner des signes qui leur permettent de se retrouver ensemble, massivement sur des valeurs et des idées dont tous puissent être fiers dans la fraternité, par delà la croyance des uns ou l’incroyance des autres, en fondant tout sur la liberté et l’amélioration du sort commun. La laïcité comme humanisme est à ce rendez-vous historique.<o:p></o:p>
     
    Guylain Chevrier. Historien.<o:p></o:p>
     
    1 : J’ai été un de ceux à l’origine de Riposte Laïque et ait largement contribué à l’animer depuis septembre 2007 en y livrant quelques 120 articles. J’ai quitté la rédaction de ce journal en ligne le 4 juin 2010 après avoir lu une interview donnée en son nom à Médias Libres par un des membres de sa rédaction sans qu’elle ait été consultée, expliquant que « « Nul ne sait actuellement si Marine le Pen est ou pas d’extrême droite car ses propos sont très loin de la rhétorique habituelle de ce courant politique ; néanmoins, même en admettant qu’elle le soit, qu’est-ce que cela prouverait ? ». Une banalisation du Front National qui tente de tromper l’évidence qui veut que Marine Le Pen n’ait jamais cessé d’être d’extrême droite.

    par guylain chevrier mardi 20 juillet 2010 -


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  • Les dissident cubains sont bien décevants

    Les 7 premiers ex-prisonniers « Dissidents » qui sont arrivés en Espagne y ont fait les déclarations publiques qui ont laissé les Espagnols, comme on dit, « sur le cul » . Ceux-ci attendaient au moins des mots de reconnaissance au lieu des critiques dont ils ont été l’objet de la part des nouveaux arrivants. Cela devrait un peu nous aider à réfléchir sur ces « campagnes » montées de toutes pièces sous couvert de défense des droits de l’homme, sur leur origine, leur finalité. Réfléchir également sur la manière dont elles imposent à leurs bénéficiaires « une surenchère » permanente pour continuer à demeurer acteurs dans ce que l’on peut appeler l’industrie de la désinformation avec subsides de la CIA , mobilisation du système de propagande et donc un auto-entretien de la dite désinformation. Il s’agit d’ un modèle éprouvé qui semble dirigé en priorité vers la gauche même si les « héros » défendus sont souvent d’extrême-droite… Résultat autant sont bruyantes, simultanées sur plusieurs fronts à la fois, les campagnes en faveur des « héros du monde libre » autant le silence est fait sur d’autres cas, parmi eux les 5 Cubains ou le Français emprisonné en Israël Salah hammouri. Nous sommes devant de véritables montages, le mensonge érigé comme un des beaux arts autour de cas qui bénéficient de publicité pour être utilisé contre un pays qui a le tort de revendiquer sa souveraineté. Le produit d’ une « industrie » que l’on pourrait qualifier de « culturelle » tant elle semble obéir à des règles de mise en scène, si la culture n’était pas le cadet des soucis de ceux qui sont impliqués dans la réalisation des scénarios.

    Une conférence de presse étonnante

    Mais revenons aux « dissidents cubains », les 7 premiers du lot sont arrivés à Madrid où ils ont tenu une conférence de presse. D’abord disons et la photo en témoigne , que l’apparence des ces gens n’est pas celle de prisonniers amaigris par des conditions de détention terribles mais qu’ils paraissent au contraire jouir d’une forme qui fait honneur à l’excellence bien connue du système de santé cubain. Notons qu’on retrouve la même santé resplendissante chez d’autres martyres de la liberté cubains que sont les épouses, les dames en blanc, qui en général font plaisir à voir tant elles sont grasouillettes. Les prisonniers libérés sont rondelets à souhait, fringants et en « descangayados »(1) non faméliques comme la presse les décrivait avant qu’ils ne soient mis en liberté .

    Malgré ce bon état visible, les « élargis » ont décrit des prisons cubaines à faire frémir : "Nous avons vécu parmi les rats, les blattes, les scorpions et les excréments" , a déclaré Julio Cesar Alvarez, journaliste de radio havanais de 65 ans, qui purgeait, avant sa libération, une peine de 15 ans de prison pour avoir collaboré clandestinement avec des médias américains et avoir diffusé de fausses nouvelles sur l’île soumise à une guerre de fait avec blocus. C’est ce même Julio César Gálvez, qu’ un journaliste a interrogé « Comment vous sentez-vous à Madrid ? » la réponse espérée était sans doute une larme de reconnaissance sur une joue amaigrie et la voix enrouée d’émotion balbutiant quelques phrases de reconnaissance pour ses « libérateurs »d’une telle abomination, mais non cet homme en pleine forme mais mal embouché à rétorqué : "ici en Espagne je ne suis pas un homme libre parce que MON avenir ne dépend pas de moi mais des fonctionnaires qui m’imposent leurs décisions" .

    Un titre du journal espagnol El Mundo dit aujourd’hui dans sa une : « Les Dissidents cubains dénoncent le fait qu’en Espagne ils ne sont pas libres« .

    Un autre « élargi » Normando Hernández 40 ans a renchérit sur les conditions terribles.Il aurait vu un prisonnier s’immoler par le feu, d’autres se mettre de l’urine dans les yeux, du pétrole sur le corps pour qu’on s’occupe d’eux, qu’on les soigne ou simplement pour qu’on réponde à leurs demandes.Ces conditions, selon lui, entraînent des maladies chroniques chez les détenus, avec des épidémies de tuberculose et de dengue. Cet homme paraissait pourtant dans d’excellentes conditions mais le plus frappant est que dans la foulée de cette horrible description, il a dénoncé l’hospitalité espagnole : « Nous sommes dans un hôtel avec d’autres immigrants. Dans cet hôtel nous n’avons pas de bains privés. Dans ce lieu il n’y a pas d’intimité et ils me disent qu’ils vont nous déplacer vers un village proche de Valence pour vivre dans quelques baraquements où j’aurai à cohabiter avec environ 40 personnes« . Après il a lancé une revendication lourde d’ingrats ressentiments : « Je Crois que le Gouvernement de Zapatero s’est engagé à nous accueillir, il aura aussi nous fournir ce que nous nous méritons comme réfugiés, en ajoutant aussitôt que là où il voulait vivre était Miami.
     
    Omar Saludes, un autre des « libérés » s’en est pris au Ministre des Relations Extérieures de l’Espagne, l’un des maître d’oeuvre de leur délivrance : « Il est inacceptable que le Ministre Moratinos demande que l’Europe lève la » position commune contre Cuba « , a dit Saludes, provocant et malgracieux. Vous noterez que ces gens en général – c’est une constante- libérés après une active propagande et intervention de la gauche n’ont rien de plus pressé que de soutenir la position de l’extrême-droite. Ce sont des gens de droite, des gens proches des idées qui fleurissent à Miami où un terroriste auteur d’assassinats dans toute l’Amérique latine peut être considéré comme un héros national. Qu’espère exactement la gauche en se lançant dans la promotion de tels héros ?

    La passion politique se double le plus souvent d’un intérêt personnel manifeste et les deux sont consubstantiels. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que ces gens savent tous qu’un avenir confortable pour eux dépend de la manière dont ils vont vendre leur histoire en continuant à nuire à Cuba, ils sont en quelque sorte condamnés à en rajouter même si la manière dont ils ont remercié les Espagnols ont choqué l’opinion publique, il est clair qu’ils vont tout faire pour obtenir des moyens financiers et une situation confortable qui passe par leur capacité à continuer le combat pour la mafia de Miami, elle-même totalement imbriquée dans la CIA. Mais il faut bien mesurer que l’atmosphère, le microclimat qui se développe autour de cette mafia et de ses stipendiés est totalement irréelle, il se créé un phénomène d’auto-conviction autour des rumeurs les plus folles, ainsi selon eux Fidel castro est soit mort depuis longtemps, soit complètement en état d’incapacité mentale et ses réflexions seraient écrites par quelqu’un d’autres. On hurle de joie à l’annonce de sa mort, le paradoxe étant que ceux qui sont en Europe adoptent la même ligne d’irréalisme et de surenchère. Ainsi Zoe valdes disait lors de la chute de Fidel castro qu’il était mort mais que les Cubains le cachaient. Ce fantasme permanent est consubstantiel aux avantages espérés, c’est une sorte de bulle , comme la mappemonde, avec laquelle on joue Chaplin dans le « dictateur ». Avoir droit à rejoindre le paradis, avoir tous les droits fait partie de cette vision. Miami, une belle voiture, une villa paradisiaque, une bimbo comme fiancée est l’ultime paradis des plus innocents et les photos envoyées aux familles restées au pays sont sur ce modèle. Mais quand « l’information » repose sur cette capacité à fantasmer on s’interroge. On peut dire que 80% des nouvelles qui sont publiés dans notre presse proviennent de sources aussi peu fiables.

    Les commentaires des Espagnols devant les propos des « dissidents » ne se sont pas fait attendre. L’un d’eux a écrit une Lettre au journal El Mundo de Madrid en expliquant qu’il parlait au nom des Espagnols indignés par la conduite de ceux qui venaient d’arriver : « Je crois que, les renvoyer dans leur pays, est le mieux à faire, là le monsieur avec ses problèmes de bain privé n’aura pas à se plaindre et ils pourront raconter à leur président tous leurs problèmes et dire leurs plaintes ainsi que toutes leurs idées si merveilleuses de la liberté aux dépens des autres« .

    Le commentaire fait par le journal en ligne Mompox dont le correspondant a assisté dans la capitale espagnole à la conférence de presse des Dissidents libérés arrivés depuis la havane à Madrid « Si c’est ça l’échantillon, comment sera le paquet  ? »

    Le mode de fonctionnement des « campagnes » pour la « liberté »

    En lisant ces compte-rendus, on ne peut s’empêcher de penser à quelques cas , d’abord à l’éternelle Zoé Valdes qui bien qu’ayant été une enfant chérie du gouvernement de son pays, et étant venu ici en parfait accord avec le gouvernement, ne cesse d’inventer qu’elle a subi une répression, et depuis des années vend aux médias un martyre qu’elle n’a jamais subi. Elle sait sans doute à quel point sa notoriété usurpée sur le plan littéraire et qui relève plus de la littérature de gare que de tout autre chose, a besoin de cette fable de sa dissidence. j’ai déjà noté à quel point elle est dans l’excès, on peut même être assuré que 90% des informations qu’elle donne relèvent de l’affabulation pure et simple, cela ne l’empêche pas d’être invitée sur les plateaux de télévision, d’être considérée comme experte cubanologue, y compris et surtout par la gauche. est-ce que quelqu’un vérifie la crédibilité des sources ?
     
    On peut également penser au cas de Valladeres le pseudo poète paralytique qui n’était ni poète, ni paralytique et qui a peine descendu de l’avion a abandonné la chaise roulante et depuis s’est révélé un agent zélé de la CIA. Si Zoe valdes écrit de la littérature de gare, lui n’a jamais écrit la moindre rime, alors que nous avions eu droit à une campagne extraordinaire sur le poète paralysé, et que Mitterrand lui-même par l’entremise de Regis Debray était intervenu pour le faire libérer. Les Cubains avaient prévenu le président socialiste français "vous avez à faire à un espion de la CIA affabulateur". Ce qu’il faut souligner à travers ce cas, c’est la permanence d’une stratégie, ceux qui sont sollicités en priorité pour prendre la défense de ces pseudos martyrs ce sont des gens de gauche (le maire de Paris est un puits sans fond pour opération de ce type) et si on peut trouver des « repentis » du communisme c’est encore mieux, voir des partis communistes particulièrement décadents comme l’euro-communisme en a produit. Il faut relire ce qu’à l’époque écrivait Yves Montand en se posant comme « conscience de la gauche » : Yves Montand disait, lors d’une interview : « Castro garde son ami intime [valladarès est devenu même intime] Valladarès en prison depuis plus de 20 ans maintenant. On l’a torturé et on lui a brisé les jambes. Valladarès a écrit un livre admirable, tragique, que j’exhorte les jeunes du Québec à lire. Il s’agit de Prisonnier de Castro. Ce livre a été introduit en France grâce à Monsieur Golendorf, un ami du cinéaste Chris Marker et de moi-même. Monsieur Golendorf a été trois ans [18 mois selon d’autres sources] durant dans les prisons castristes. Ce sont des documents authentiques, écrits de la main du prisonnier Valladarès lui-même.Il nous explique comment on torture, et comment on fait de la dissection sur des êtres humains (sic) à Cuba. Il nous dit où cela a lieu précisément. C’est affolant quand même de lire ça. J’ai eu du mal à l’admettre. » dans Interview de Yves Montand (2). Non seulement Valladeres était un policier sous Batista mais il avait en 1960 accompli des attentats meurtriers contre la population cubaine, comment la gauche française s’est-elle trouvée embringuée dans la défense de ce « poète paralytique » qui est devenu à sa sortie un fonctionnaire des Etats-Unis ? Mystère, comme il s’avère mystérieux que les meilleurs propagandistes de ce genre de « causes » soient des journaux dits de gauche comme El païs et le Monde.

    Ce qu’il y a de commun entre Valladarés et les nouveaux libérés est le fait que la plupart n’étaient pas journalistes, ils avaient simplement été intronisé par reporters sans frontières ou du moins son porte-voix lui-même financé par la CIA, lié étroitement à la mafia de Miami, Robert Ménard. Et celui d’entre eux qui avait un passé de journaliste et les qualités requises était en fait un agent des renseignements cubains qui a établi sur eux le dossier qui a permis de les juger pour accepter de l’argent en temps de guerre de l’ennemi. Il est clair que les pseudo-journalistes arrivés en Espagne vont devoir gagner leur pitance non par leurs qualités journalistiques mais en pratiquant la surenchère. Ils ont déjà commencé et ont déclaré qu’ils allaient continuer pour empêcher que l’Europe change de « position commune » celle défendue par Aznar.

    Le prisonnier glisse au statut d’otage d’une dictature

    Le cas Ingrid Betancourt, plus récent avait soulevé les masses. Il ne devrait y avoir rien de commun entre une campagne du type de celle pour la libération d’ingrid bétancourt et celles en faveur des « dissidents cubains », puisque dans ce cas il s’agissait d’une otage et pas d’un prisonnier après jugement en fonction de lois. On ne peut pas confondre ou on ne devrait pas confondre le cas d’otages ou l’arrestation de gens que l’on maintient en prison sans jugement ce qui est le cas des prisonniers nord-américains à Guantanamo et dans d’autres lieux avec celui de gens ayant été jugés en fonction de lois. Le cas des élargis cubains est celui d’espions financés par une puissance ennemie et il faut noter que le fond des campagnes de soutien à des « dissidents cubains » est que l’on va dénier ce jugement, en faire des sortes d’otages d’un gouvernement dictatorial, ce qui est totalement invraisemblable mais est destiné à brosser un portrait de l’Etat cubain délinquant et pas un Etat de droit. Alors que l’Etat de droit cubain est en fait victime des Etats-Unis qui lui imposent blocus et terrorisme en violation de toute légalité internationale. C’est pourquoi on peut noter le parallélisme du traitement des pseudo- dissident cubains et des otages à libérer dans les médias.

    Ce qui rapproche le cas Ingrid Betancourt de celui des « prisonniers » est alors la manière dont les médias montent une « héroïne » en grand danger, nous font pleurer sur son sort alors que les mêmes médias peuvent n’avoir pas un mot pour dénoncer le sort fait au cinq cubains. Ce déni peut atteindre des sommets quand lors de la Conférence de presse des septs « dissidents » libérés, Normando Hernández particulièrement prolixe sur l’atrocité des prisons cubaines s’est plaint du fait que les prisonniers étaient enfermés loin de leurs lieux d’origine, ce qui rendait difficile la visite de leurs proches, ceux qui ont rapporté de tels propos n’ont pas eu un mot non seulement pour les prisonniers de Guantanamo, mais même sur les 5 Cubains et aux visas d’entrée sur le territoire nord-américain qui est refusé à leurs familles. Aller de la havane à Santiago même si l’on prend deux points extrêmes de l’île est tout de même moins difficile, mais personne n’a songé à rapprocher les cas. Parce que le fond est que tout repose sur la définition a priori de qui est « démocrate » donc légal et qui ne l’est pas. Les Etats-Unis , la Colombie sont des démocraties, Cuba est délinquant a priori.

    Un élément important de la dramatisation des « prisonniers cubains » est que bien que relevant d’un système légal où il n’y pas de torture ni mise en danger de la vie, il faut en faire des otages sur lequel on laisse planer l’inconnu de leur traitement… ce qui n’est jamais dit est que le dit prisonnier est soit un simple droit commun comme dans le cas de Zapata, ou quelqu’un qui a accepté de l’argent de la puissance qui organise blocus et terrorisme contre son pays. Nous avons exécuté Mata Hari pour moins que ça… Donc le flou angoissant qui plane sur le sort de l’individu fait partie du scénario…

    La manipulation ne date pas d’aujourd’hui, on l’a vu pour Valladares, mais en ce qui concerne Ingrid Bétancourt, on nous l’annonçait à l’article de la mort, des photos la montrant à l’agonie étaient publiées partout, on avait vu sortir une rondelette personne en pleine forme, et il faut également souligner qu’après une telle publicité, l’intéressée paraît condamnée à en rajouter ne serait-ce que pour bénéficier d’avantages financiers. Ainsi récemment à la stupéfaction de tout le monde elle a exigé des dommages intérêts de l’Etat colombien pour ne pas avoir été protégée alors qu’elle était candidate à la présidence et que pour assurer sa publicité elle s’était rendue dans la zone des FARC, ce qui a été vécu avec quelques indignations quand on se souvient du coût financier et surtout humain de sa libération avec en particulier l’assassinat en territoire équatorien de ceux qui avec le commandant Reyes négociaient sa libération.

    parce que le problème est non pas seulement de dénoncer le malheureux sort de l’otage (sic pour les élargis cubains) mais à travers son cas brosser l’image d’un Etat voyou méritant sur le fond les traitements les plus iniques qu’on lui réserve. CQFD les véritables criminels sont blanchis et la véritable injustice est acceptée. Il est vrai qu’il est difficile de faire mieux dans le genre avilissant que ce qu’ont réalisé les marines à Abu Grhaib, où rien ne vaut un bon bain de merde pour se régénérer, par quel miracle ceux qui sont capables de ça, ont-ils un quelconque droit à lancer des campagnes sur les prisons cubaines, pourtant les faits sont là….

    Un buen baño de mierda a los prisioneros de Abu Ghraib es lo que utilizan los marines para enseñar democracia en Iraq.

    Oui, voilà pourquoi la presse est muette…

    Il n’empêche le prisonnier politique héroïque que fabriquent les médias est souvent bien décevant, et les nouveaux « prisonniers dissidents » cubains, héros de nos médias visiblement font partie de cette tradition des enquiquineurs ingrats si on en croit la presse espagnole.

    Danielle Bleitrach

    (1) je suis incapable de traduire ce terme

    (2)http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Montand

    par danielle bleitrach mardi 20 juillet 2010


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  • Un gendarme de 49 ans entre la vie et la mort

    Un gendarme de 49 ans se trouve dans un état critique dans le Pas-de-Calais. Il a été très grièvement blessé lundi après avoir été percuté à pleine vitesse par une voiture contrôlée à 140 km/heure sur la N17 à hauteur de Thélus. Le véhicule ne s'est pas arrêté. Le chauffard est toujours recherché.

    Une cellule psychologique a été formée pour prendre en charge le conducteur dès qu'il aura été arrêté.


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  • La Famille, le pédagogisme et la violence

     Des jeunes qui parlent pratiquement par onomatopées et slogans comme les spots publicitaires, un déficit lexical qui entraine un déficit analytique. Mais surtout des besoins insatisfaits qui se transforment en frustration parce que l’apprentissage de la limite n’a pas été effectué. Toutes ces frustrations se transforment en violence. On a de quoi s’inquiéter. Des égos surdimensionnés qui ne supportent pas la moindre contrariété, des parents qui prennent systématiquement parti pour leurs enfants et cèdent à tous leurs caprices...Un élève qui poignarde son professeur qui a osé lui faire une remarque sur la tenue de son cahier. Une surveillante qui se fait rouer de coups parce qu’elle a demandé à un élève d’éteindre sa cigarette.
    Et pour clore, un petit rappel (vous me pardonnerez...) sur la député qui s’est battue pour interdire la fessée et sur un Onfray qui s’attaque trop médiatiquement aux fondement de la psychanalyse et à Freud, et qui nous joue les Gainsbourg de la philosophie !

    La fonction paternelle, source symbolique de l’autorité, a définitivement disparu. Le père, réduit à son rôle de géniteur, a été amené à devenir une "mère bis". Ce qui le conduit à se lancer avec la mère dans un concours de maternité, toxique pour l’enfant.  Les valeurs maternelles, conjointes à un enfant devenu roi, ont envahi les structures de nos sociétés, qui sont devenues maternantes. Plus aucun tarissement du lait maternel, même si celui-ci est servi en boîte et même si maman travaille. La féminisation de la société a contribué à brouiller un peu plus le problème par une surimpression du féminin sur la mère, bien entendu en l’absence de tout symbolisme du masculin et du père... L’enfant doit être un consommateur et rien d’autre. Pas d’altérité et pas d’effort non plus, qui pourraient contrarier son potentiel à consommer. Le besoin infini de l’enfant et la consommation, sont les modèles référents de notre société. Ils sous-tendent notre système tout entier.
     
    Cette vague déferlante a atteint le système scolaire. Les enseignants sont censés devoir combler le déficit éducationnel, derrière lequel se cache, en réalité, le déficit de l’autorité, ils sont invités "à accompagner l’enfant dans la découverte du savoir", comme la fonction maternelle l’avait accompagné dans ses premiers besoins et comme si l’enfant était doué d’un bon génie inné, à la façon de son besoin naturel infini. Il n’est plus question de délivrer un savoir ou d’éduquer ! L’enfant est au centre de l’Ecole a la place du Savoir, comme il est au centre de la famille à la place de l’éducation. Derrière ce système maternel, se cache en réalité le consumérisme érigé en système absolu et non dé-passable. Le monde de la mère, non dépassé, c’est la satisfaction du besoin matériel, érigé en finalité absolue. Résultat, les enfants présentent un égo surdimensionné qui ne supporte plus la moindre contrariété. Les parents prennent systématiquement parti pour leurs enfants et cèdent à tous leurs caprices. Ce tableau est sans précédent dans l’histoire, il mérité d’être souligné ! 
     
    Le résultat est préoccupant. Car, si les milieux cultivés parviennent avec leur progéniture au minimum requis, il n’en va pas de même pour les autres. Le système actuel fabrique tous les ans trop d’enfants qui finissent leur parcours scolaire avec moins de 400 mots de vocabulaire et qui confondent Napoléon et Louis XIV. Ces jeunes parlent pratiquement par onomatopées et slogans comme les spots publicitaires. Le déficit lexical entraine un déficit analytique. Mais ceux sont surtout les besoins insatisfaits qui se transforment en frustration parce que l’apprentissage de la limite n’a pas été effectué. Toutes ces frustrations se transforment en violence. On a de quoi s’inquiéter.
     
    On comprend maintenant pourquoi le mot éducation n’a plus la cote... Il signifie "conduire hors de", on lui préfère dans les milieux autorisés le mot formation qui est le substantif de " formater". On a compris effectivement le complément circonstanciel.
     
    La violence à l’Ecole ne fait que commencer, car le débat sur les véritables raisons est politiquement incorrect et remettrait trop de choses en question, à commencer par la consommation...
     
    Eric de Trévarez
     

    par Eric de Trévarez


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