• Soral : l'antiracisme écologique


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  • Il y a quelques mois, j’ai écrit un papier (enfin, un écran, plutôt) sur la campagne de publicité lancée par la marque XXX (hors de question de la citer).

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    J’y constatais que cette marque avait atteint l’ultime frontière de la communicatio... heu, de la réclame, pardon, en ordonnant simplement à ses clients d'être ce qu’elle souhaitait qu’ils fussent : des imbéciles. Tout simplement parce qu’une société d’imbéciles, ça fait tourner le commerce. Ça consomme, ça s’éclate, ça s’endette, ça jette, ça ne réfléchir pas mais ça soutient la croissance. C’est tout ce qui compte.

    Après, quand c'est la crise, ça perd sa maison et ça voudrait bien gueuler un peu mais ça ne sait pas trop sur qui gueuler (sinon, ça serait moins imbécile) alors un conseiller en communication politique intervient et explique à une moitié des imbéciles qu'elle doit taper sur l'autre et ça marche très bien comme ça.

     D’où le slogan de la marque : be stupid (sois stupide)


    Untitled-2.jpg Dans la même ligne, cette société vient d’enfoncer un autre clou dans le cercueil de nos illusions, à savoir que la publicité s’adresse à la liberté, donc à l’intelligence. Et là encore, ils sont allés au bout – si j’ose dire.

     

    Dans cette publicité-là, pas de message subliminal : flacon de parfum dans la culotte, braguette ouverte, normal : nous, chez XXX, on te vend pas du parfum, mec, on te vend de la bite. Ho ho. Tu achètes notre parfum et après, hop : grosse bite ! Et si grosse bite, alors plein de meufs - parce qu’il est bien connu que les meufs ê choisissent les gôrs en fonction de la taille de leur bite (même si je sais pas encore comment ê font pour voir à travers les jeans).
    Donc bref, si on résume le message à son plus strict appareil, ça donne : achète mon parfum et tu seras aimé. C’est pas vrai mais c’est bô.

    Le publicitairement correct, c’est fini. Tel un ministre décomplexé, la publicité affiche désormais tout haut ce que tous s’interdisaient de penser tout bas parce que c’était malsain : on vous prend pour des cons mais maintenant, on vous le dit... et vous trouvez ça "cool" (applaudissements).

    En novlangue, cela s’appelle, au choix, mettre fin à l’hypocrisie, dénoncer la bien pensance, voire être réaliste ou vivre avec son temps. C’est presque comme quand ma grand mère me disait « faute avouée est à moitié pardonnée », à ceci près qu’elle me punissait quand même pour la moitié qui restait.

     

    En y réfléchissant bien, je me suis carrément demandé si la marque XXX n’était pas tombée dans un piège, si elle n’hébergeait pas en son sein, quelque part, un dangereux contre-désinformateur. Un accoucheur de conscience. Un éveilleur. Une taupe tellement cool et branchée qu'elle serait capable de balancer la vérité nue à la face du peuple, au nez et à la barbe de ceux qui la payent pour mentir. Un type qui pousserait volontairement le second degré trop loin pour prendre la publicité à son propre piège, protégé par le sceau d'une la modernité marchande "délire". Un message tout aussi grossier et brutal que les autres mais cette fois pour nous indigner (tiens tiens !) au lieu de nous endormir, un mensonge qui dit la vérité, reproduit à des centaines de milliers d’exemplaires et qu'on pourrait résumer ainsi :


    « Hé, les gens, regardez : on vous encule. »

     

    *

    "Si vous désirez la sympathie des masses, il faut leur dire les choses les plus stupides et les plues crues" (A. Hitler)


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  • La drogue une arme de contrôle social et politique

    Les drogues sont l’arme de destruction absolu et pouvant toucher n’importe qui.
     
    Elles peuvent financer les guerres, les opérations secrètes, et en outre elle sont un excellent instrument de contrôle social. La demande peut engendrer l'offre, mais l'offre engendre aussi la demande.

    Si vous voulez mettre au pas un quartier, un mouvement, hé bien bombardez le avec la drogue, faite en sorte que ça deviennent cool, in, space, psychédélique, extase, hors du temps , plaisir, ivresse, stimulant, performance, créativité, fascination, hallucination, etc…martelez des mots pour dire que drogue c’est la liberté, rêve merveille…usez de mot positive et vous avez gagnez la guerre face aux autres « les puritains » qui n’ont rien compris à la vie et qui sont là pour vous empêcher de « vivre ».
     
    L’histoire du mouvement Black Panthers montre que la drogue fût utilisée comme une arme par la cia inondant les quartiers noirs pour briser toute forme de revendication et les dégâts sont encore visible de nos jours, après la mort de Martin Luther King il n’y a jamais plus eu de leader noir dont l’aura était mondiale.
     
    " Si la CIA devait prendre pour cible les réseaux internationaux de la drogue ", écrivaient Peter Dale Scott et Jonathan Marshall dans Cocaine Politics (La politique de la cocaïne) en 1991, " elle devrait démanteler des sources principales de renseignements, d'influence politique et de financement indirect de ses opérations dans le tiers monde ". Cela signifierait ni plus ni moins " qu'un changement total de direction pour l'institution ".
     
    Tout ceci amena, Michael Parenti, un très célèbre politologue et historien américain à écrire dans son livre, L'horreur impériale que la politique de Reagan sur les drogues est " une imposture " et le membre du Congrès Tom Lewis l’a décrira en ces termes : " Nous n'arrêtons que du menu fretin, de petites gens. Pourquoi n'arrivons-nous pas à coffrer les gros bonnets ? "
     
    « L'administration Bush Sr n'a rien rétabli de ce qui avait fait les frais des coupes budgétaires de Reagan et n'a développé aucune nouvelle stratégie pour faire de la lutte contre la drogue un véritable combat. En fait, Bush a réduit les patrouilles frontalières américaines déjà fortes clairsemées, amenant le New York Times du 7 août 1989 à conclure : " Le montant proposé par l'administration Bush pour l'année budgétaire 1990 aurait pour effet de réduire encore le faible nombre d'agents (anti-drogue) le long des frontières. " Comme dans tant d'autres domaines de politique publique, l'administration Clinton n'a rien fait d'extraordinaire en matière de lutte contre la drogue ».
     
    Un ancien policier de Los Angeles Mike Ruppert dénonce aussi le rôle joué par Wall Street dans le blanchiment de l’argent de la drogue pour des entreprises de la CIA et prévient que la Colombie sera le centre du prochain conflit régional.
     
    La drogue est partout elle est déjà pratiquement légalisée, elles coulent à flot et inondent le marché, cannabis, cocaine, crak, sans parler des produits de l’industrie pharmaceutique comme la ritaline qui est encore plus toxique que la coke et tous les psychotropes avec son cortège d’horreur, gamins perdus, sans repère hors tous système car incapable d’attention, des larves alors qu’ils ont parfois même pas 12 ans, dernière les drogues sont donnés aux enfants soldats comme on le voir dans ce rapport parlementaire canadien. Rapport que je conseille à quiconque veut comprendre l’ampleur de la richesse que l’on peut accumuler avec ses drogues, une arme de destruction massive.
     
     
     
     
     
     

    La drogue n’a jamais été combattue, on arrête quelques types de ça et de là mais cette substance légale et quasi légale est une manne colossale en terme de finance et surtout c’est l’arme absolu, on préféra que vous soyez des jeunes préoccupés à vous détruire, avec des seringues, la prostitution, le porno, les armes plutôt que des jeunes des anciennes générations comme les Young Lords, les Blackstone Rangers ou les Black Panthers ou encore comme les indignés d’aujourd’hui.

     

    D’ailleurs les armes de contrôle social sont deux de sortes entre une vision religieuse malade, basée sur la peur, l’autorité, une sorte de vie "zombifiée" et l’autre piège consistant à chercher le paradis artificiel au point de s’auto détruire en oubliant que le paradis est en soi que quoique vous puissiez vous inoculer jamais rien ne vaudra un moment où vous avez été parfaitement conscient parfaitement heureux de vivre l’instant présent ne fusse que quelques minutes…

     

    Partout dans le monde on cherche à garder les populations sous contrôle par les drogues et via des religions basées sur la peur et le non savoir, on parle de religions mais ça peut concerner n’importe quelle type d’idéologie prônant la peur et l’inconscience.

     

    Fumer fera oublier un instant ses soucis, mais ne les arrangera pas, ne pas faire face aggravera le problème, la non confrontation est un phénomène qui ne fera que rendre le problème plus douloureux et de plus en plus pénible au point de faire de vous une personne incapable de faire face, quelqu’un programmé à fuir par la force de l’habitude, un être lâche et au final une espèce d’autruche se cachant dans la tête dans le sable, d’ailleurs bizarrement on remarque de plus en plus ce fait en France et ailleurs en Europe on pourra tout vous faire vous allez l’accepter…

     

    La réalité de la drogue c’est fuite, lâcheté, manque, renforcer la souffrance, le mal être, la solitude, le manque, oublier, perte, dépersonnalisation, abrutissement, désorientation, pas de repère, s’autodétruire, dépendance, masque, déchéance du corps et de l’esprit, intoxication, anesthésie, larve, lobotomiser, larve, destruction, mort.

     

    Il faut comprendre une chose simple la drogue suis un cycle très très rapide d’où vous passez de l’état d’un dieu du moins au début et en apparence à celui d’un esclave, au début, cette substance provoque des effets de liberté, d’extase, d’être hors du temps de l’espace du monde matériel et oui la drogue engendre cette sensation d’être un dieu, ceux que nous devrions être de toute évidence car cela nous attire tous, cette substance semble une réponse en raison de cet effet, et seulement pour ce motif au passage c’est plutôt étonnant si on devait y réfléchir un peu plus…

     

    Cette recherche d’être un dieu, ce désir se comprend parfaitement en réalité, mais voilà c’est le parfait piège qui engendre l’inconscience, c’est une parfaite illusion de vie mais ce n’est qu’une apparence une sorte de shoot et comme Icare on descend très vite et se cognant très fort contre l’asphalte…pour se réveiller de plus en plus proche de l’état de zombie…

     

    Ensuite si nous insistons tant à vouloir recommencer c’est parce que nous cherchons cette sensation d’être ce dieu libre des affaires matérielles, des douleurs, mais nous tombons dans les affres du manque car c’est la voie inverse…de ce qu’il faudrait faire pour être disons libéré de ce mal être…

     

    Pour finir, tourmenter les peuples en inculquant l’idée de concepts non éthiques, l’irresponsabilité, le non savoir et l’inconscience et en faisant en sorte de créer de faux besoins tout en créant la rareté des choses vitales comme l’eau la nourriture, les besoins de bases pour focaliser toute votre attention sur une survie primaire, c’est justement la marque de toutes les politiques et projets de sociétés esclavagistes.

     
     

    par Lorelei mardi 21 juin 2011


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  • Étudiant Alain Soral, levez-vous !

    Il y’avait de la lumière, un accueil chaleureux, un regard franc et une folle envie d’en découdre ; alors je suis entré. Nous souhaitions ancrer ClaireYvesAndré sur la bitte de l’impertinence et du talent.

    Nous avions décidé de faire rencontrer les mondes les plus opposés, les opinions les moins exposées, de mettre à la disposition des étudiants et parents d’élèves, des idées, des concepts, des visions assez variées afin de les aider à se forger leurs propres opinions.

    Je suis entré et j’en suis ressorti deux heures plus tard, avec un matériau solide, percutant, argumenté, vivant, imparfait mais riche sur la société, la banlieue, les femmes, l’éducation, l’université, les hommes et leurs lâchetés, l’époque ...

    J’ai toujours apprécié Alain Soral car contrairement à tous ceux qui prennent leur départ à la ligne d’arrivée, il s’est fait tout seul. Beaucoup de mérite et de cran pour s’arracher de ses déterminismes. Un exemple d’abnégation pour ClaireYvesAndré.

    L’homme est riche de mille vies, d’une passion assez débordante et communicative. Sa trajectoire et son œuvre poussent au respect.

    25.000 exemplaires de son dernier opus, Comprendre l’empire, vendus sans relais médiatique, juste du bouche à claviers et du talent. La pensée est critique et sévère, le tacle toujours viril mais correct. On n’est pas obligé d’aimer, c’est sûr ; encore moins d’être indifférent.

    Il y’a beaucoup à prendre, beaucoup à laisser mais il y’a beaucoup à apprendre de ce monsieur. Le mec est juste bêtement bon.

    Je vous recommanderai trois classiques ; sociologie du dragueur, Socrate à Saint-Tropez et Vers la féminisation.

    Sans doute a-t-il compris, une fois de plus, plus rapidement que les autres, l’intérêt du partage et de la réconciliation entre les communautés. Il nous a ouvert sa mémoire.

    Nous sommes contents d’inaugurer notre série d’entretiens Redécouvertes avec un vrai écrivain, un vrai penseur.


    Etudiant Alain Soral, levez-vous ! Face A por ClaireYvesAndre
    Etudiant Alain Soral, levez-vous ! Face B por ClaireYvesAndre


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  • Jean-Pierre Mocky dénonce les réseaux de pédophilie et le silence de la justice et des médias

    merci à rikiai.


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  • Le pion, la brute et le truand

    À l’heure où la déroute de l’Éducation Nationale est, à juste titre, sous risée soralienne, il semble utile de faire un point sur les raisons d’une telle débâcle. Nous proposons ici un rappel non exhaustif, mais essentiel, des causes de la décadence.

    Le pédagogisme destructeur de la transmission et de l’autorité

     [1]

    Origines

    Si on a coutume d’attribuer à l’utopisme soixante-huitard la responsabilité de la dérive idéologique pédago, il faut en situer la source en amont, à la mise en pratique d’un ensemble de disciplines réunies sous le nom de sciences de l’éducation. La première chaire en la matière est créée en 1887 à la Sorbonne sous l’impulsion de Jules Ferry ; Gaston Marialet en sera, quelques années plus tard, le théoricien essentiel. Cette nouvelle approche de l’enseignement se développe sous modèle étasunien et s’inspire en particulier des travaux du philosophe pragmatique John Dewey dont la mise en œuvre conduit, un demi-siècle plus tard, au constat d’un « illettrisme fonctionnel » qui touche 60 millions d’américains [2].

    Chez nous, l’influence de cette nouvelle idéologie se prolonge par étapes politiques successives. En 1947, le plan Langevin-Wallon, inspiré par un projet de la Fédération de l’éducation de la CGT, entend jeter les bases de l’école unique mais, de façon incohérente, préconise parallèlement l’adaptation de l’enseignement à la « structure sociale » de celui qui apprend. Ce prisme de resserrement sur le statut de l’élève et les exigences de ce dernier ne cesse alors d’étrangler les ambitions d’enseignement. En mars 1968, à Amiens, où un colloque réunit la crème de la sphère éducative et ouvre grand les portes aux ravages futurs, un intervenant déclare : « on tente de leur transmettre un patrimoine qui leur est indifférent, à travers des modèles qu’ils rejettent, à l’aide d’un système hiérarchique que leur bon sens et leur dignité ne peuvent tolérer ». Une bonne révolte là-dessus et c’est parti.

    Dérive post soixante-huitarde

    Dès lors, l’élève devient l’objet unique de toutes les obsessions masturbatoires de la pensée pédago. Alors qu’il ne demande que simplicité, clarté, enthousiasme, règles et autorité, les rénovateurs de tous poils vont s’employer à remuer les tréfonds de la psychologie pour imposer leur science d’universitaires à une réalité qu’ils ne fréquentent pas. C’est la fête au behaviorisme, pragmatisme et autre constructivisme, principaux laboratoires de la destruction de la transmission des savoirs et de la fonction autoritaire de l’enseignant. Il ne s’agit pas ici de développer la pensée des différentes écoles, la démarche serait trop longue et le lecteur en besoin de complément saura très bien s’y employer. Disons, simplement, que tout est désormais conditionné par la centration sur l’apprenant, nouveau terme pour désigner un élève en sucre qu’il ne faut surtout pas tétaniser de peur de le voir bouder l’institution.

    Le savoir et les matières sont devenus simples prétextes à la formation des comportements en vertu d’une intégration en société, les compétences s’acquièrent par le jeu et le laisser-faire, l’élève doit s’épanouir dans un cadre de liberté observée, la réflexion et la capacité d’analyse sont reléguées au second plan à l’avantage d’une pédagogie qui prône l’action et la découverte par tâtonnement. Le fond n’a plus d’importance, seule la forme compte. Bourdieu met la sienne en fustigeant l’enseignant considéré comme véritable suppôt de l’ordre établi au nom du concept de reproduction. En 1971, l’inspecteur général De Rouchette établit un plan de rénovation qui repose sur la valorisation des notions de « liberté, spontanéité, créativité » de l’apprenant alors que le prof lui « doit expliquer le moins possible, parler peu …, être un observateur privilégié ... à l’écoute du groupe-classe … ». C’est fini, la suite ne sera qu’entêtement et multiplication de réformes politiques inutiles pour essayer de colmater les brèches qui, au fil du temps, ne cessent de révéler le massacre entrepris. Malgré le constat d’échec, rien ne change, on s’embourbe définitivement, la loi Jospin du 10 juillet 1989 insiste : « c’est à l’école de s’adapter à l’élève et non l’inverse ». Pour le coup c’est réussi, des dizaines d’établissements de ZEP vont s’adapter au lascar inculte, et non l’inverse.

    Situation actuelle

    Conséquences aujourd’hui ? Un vrai bordel. Le prof, s’il n’est pas dissident et sévèrement burné, ne contrôle plus rien et se voit réduit au simple rôle d’animateur-surveillant d’un cours vidé de substance première. Les programmes sont amputés, certaines matières carrément menacées. Maintenir le calme de la classe semble une véritable prouesse et suffit à susciter l’admiration. Si le cours est silencieux, c’est un bon. On a connu plus noble ambition. Et si celle-là répond à la volonté archaïque de transmettre et faire penser, faut se débrouiller tout seul et tenir la porte fermée. De l’autre côté, une part importante d’élèves ne se rend absolument plus compte de ce que signifie la vie en établissement scolaire. Incivilités, grossièretés, bruits et bagarres - « mais M’sieur on s’amuse » - les faits divers se multiplient sans que la population ne soit au courant du quart de ce qui se passe entre les murs. Chez nombre d’entre eux, le niveau de culture générale est nul, la curiosité inexistante, le goût de l’effort et du mérite remplacé par l’appât du gain immédiat et la référence égocentrique. La sensiblerie gaucho-pédago non seulement ne fut d’aucun secours dans ce marasme éducatif mais alimenta, qui plus est, la certitude revendicatrice d’une jeunesse gâtée qui s’engouffra dans cette relation unilatérale créée au nom de la liberté de l’enfant. Au niveau scolaire, la suppression des notes, l’auto-évaluation et les corrections laxistes encouragées par les directives officielles sont, entre autres, les signes ultimes d’une déchéance annoncée.

    Alors oui, à l’instar d’Alain Soral, on peut se foutre de la gueule du prof socialo-trotskard qui, totalement inconscient de sa filiation, vient couiner contre une idéologie dont il est pourtant direct héritier. Piètre rejeton de la dérive pédago qui ruina une Éducation Nationale désormais sans défense, l’animateur bobo, totalement aveugle et incapable de la moindre remise en question, fut le petit pion de l’échiquier libéral.. En bon sparring partner, il laissa alors le champ libre à ses nouveaux maîtres, « c’est bien petit, tu peux y aller, tu prends ton club hip-hop sous le bras et tu te casses, on s’occupe du reste ». Vient alors le temps de …

    L’éducation considérée comme un service rendu au monde économique

    Cette évolution déliquescente est parallèle à l’émergence de la nouvelle oligarchie financière qui s’installe à travers monde au commandement de toutes les instances dirigeantes. Alors que les pédagomanes s’emploient à ruiner l’école, une hyperclasse sans frontières impose ses ambitions économiques en envahissant le terrain politique au détriment des souverainetés nationales. La jonction des deux tendances s’effectue sans heurt par l’aspiration facile de l’une par l’autre. Dès lors, l’ogre européiste et mondialiste n’a plus qu’à se baisser pour dévorer les miettes d’un système considéré naguère comme l’un des plus performants de la planète.

    L’expérience empirique au détriment du savoir et de la réflexion

    L’éducation est ainsi devenue le tube à essai d’expériences diverses dont l’unique prétention est de pré-formater les jeunes générations aux exigences du nouvel ordre. Dans le prolongement de la destruction précédente, l’enseignement ne consiste plus aujourd’hui en un tout homogène issu d’une progression cohérente qui tendrait à l’acquisition d’une formation culturelle solide ainsi qu’à l’épanouissement intellectuel, mais en la seule réalisation d’activités rendant le futur travailleur conforme aux lois du marché. Tout apprentissage est désormais conditionné par la sacrosainte compétence. Celle-ci est évaluée selon des tâches segmentées, d’inspiration empirique et dont le but est la projection en contexte professionnel. À titre d’exemple, citons quelques mises en situations recommandées par le CECRL [3] qui soulignent bien la visée fonctionnelle de ces exercices sans réflexion : « remerciements de l’employé », « se renseigner sur la durée du préavis », « comprendre et suivre les règles d’embauche », « communiquer de façon appropriée avec les supérieurs » « présider une réunion », « donner son accord sur l’achat ». On est ici en respect total du cadre des recommandations de la Commission des Communautés Européennes, principal organe exécutif de l’UE, qui entend conditionner les enseignements à « la compréhension des besoins des employeurs » et à l’accroissement « de l’employabilité de l’apprenant ».

    Conditionnement au nomadisme

    L’enjeu dépassant les frontières, tout cela s’organise évidemment sans consultation et au mépris des institutions nationales. Élèves et étudiants de tous âges sont désormais envisagés comme le réservoir d’une main d’œuvre variée et l’éducation considérée comme la première formation à l’idéal oligarchique du nomadisme des populations. Les compétences se standardisent, les programmes se vident de leur substance culturelle nationale, les certifications deviennent européennes et on découvre l’anglais dès la maternelle. Ce conditionnement est double puisqu’il consiste d’une part, comme le démontre Pascal Bernardin dans Machiavel pédagogue, en une réforme psychologique des jeunes esprits préparés désormais à la mobilité pour raisons de profit et, d’autre part, en l’obligation de s’adapter toujours et partout aux besoins du marché par le biais d’une formation sans fin : « l’éducation et la formation sont considérées comme des investissements stratégiques » (rapport de l’ERT de 1989). À la manière d’une entreprise, l’enseignement se met donc au service de l’économie mondialiste et se doit d’être rentable à terme en fournissant des exécutants nomades et redevables des apprentissages reçus.

    En application de cette perspective de travail sans frontière, l’UE a, d’ailleurs, déjà mis en circulation les premiers papiers d’identité pour travailleur apatride en devenir. Ainsi, le Curriculum vitae Europass, le Passeport de langues et l’Europass Mobilité, entre autres, sont-ils destinés à garantir l’identification du porteur en période de transhumance surveillée. La décision du 15 décembre 2004, n° 2241/2004/CE, du Parlement Européen et du Conseil est en ce sens très claire : « Une meilleure transparence des qualifications et des compétences facilitera la mobilité dans toute l’Europe à des fins d’éducation et de formation tout au long de la vie, contribuant ainsi au développement d ’un enseignement et d’une formation de qualité (NDLR : tu parles ...), et facilitera la mobilité à des fins professionnelles »

    Business et lobbyisme

    On l’aura compris, les structures nationales sont totalement exclues des nouvelles politiques d’éducation. Mais il serait résolument naïf de penser que ces dernières sont la seule œuvre de politiciens réunis en commissions indépendantes à Bruxelles ou Strasbourg. Les différents lieux décisionnaires sont désormais le terrain de chasse de lobbys puissants qui soumettent les dirigeants de la classe politique à leurs exigences et manipulations. De ce fait, le domaine éducatif n’est plus seulement aujourd’hui que l’antichambre du marché mais un marché en soi dont le libéralisme oligarchique fait ses choux gras. Il est, ainsi, très fréquent que derrière la directive d’une institution européenne se cache l’intérêt lucratif d’un groupe aux aguets du filon.

    Si les lobbys sont nombreux à vouloir s’engraisser aux frais du contribuable, l’un d’entre eux, La Table Ronde Européenne (ERT), est très représentatif de cette soumission du politique au financier. Ce think tank de très grande influence ne représente pas les intérêts d’un seul clan mais rassemble les dirigeants des 47 entreprises européennes les plus puissantes dont celles consacrées à la fabrication informatique, à l’exploitation des nouvelles technologies ou à la diffusion des didacticiels. Ce total lobby agit par le biais de diverses commissions organisées en domaines de réflexion dont les propositions sont autant de pressions destinées à déterminer l’inflexion des choix politiques. Ce glissement de pouvoir décisionnel conduit à des situations invraisemblables et c’est sous la présidence de Stéphane Carolis, alors PDG de Petrofina, que le groupe Éducation de l ’ERT entreprend sa prise de pouvoir de la sphère éducative. Ainsi, lorsque la Table Ronde prétend que « le marché des logiciels éducatifs offre un potentiel significatif de croissance économique » et que « tous les individus qui apprennent doivent s’équiper d’outils pédagogiques de base, tout comme ils ont acquis une télévision », la Commission Européenne obtempère et affirme que l’industrie nouvelle « doit vendre ses produits sur le marché de l’enseignement que régissent les lois de l’offre et de la demande ». Ouvrant les voies de la privatisation, l’OCDE, complice permanente des attaques lobbyistes, va plus loin et prétend que l’utilisation des nouvelles technologies conduit à une remise en cause de l’utilité même de l’enseignant : « L’apprentissage à vie ne saurait se fonder sur la présence permanente d’enseignants, mais doit être assuré par des prestataires de services éducatifs ... il semble que les enseignants encourent le risque d’être les laissés-pour-compte dans le développement du marché des technologies de l’information. ". Quant à l’enseignement traditionnel, l’OCDE ne cache pas ses intentions et suggère qu’à terme, il ne soit destiné qu’à « assurer l’accès à l’apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l’exclusion de la société en général s’accentuera à mesure que d’autres vont continuer de progresser » Suprématie des compétences empiriques et fonctionnelles au détriment de la réflexion, de la transmission du savoir et de la culture, préparation au nomadisme au nom d’un investissement stratégique, emprise des lobbys sous bénédiction européenne, l’Éducation Nationale ne signifie aujourd’hui plus rien. Vidée de sa vocation première, elle n’est plus désormais qu’un service rendu à la brutalité oligarchique mondialiste par le biais des normes européennes. Tout cela, évidemment, s’est mis en place sous les yeux du prof bobo-collabo dont la capacité de recul se calcule en centimètres. Bien loin d’une quelconque réaction résistante à ce nouveau système éducatif, il l’entretient, en bon idiot utile, et court tête baissée aux rassemblements du Réseau d’Éducation Sans Frontière où on le voit, larbin ridicule, défendre l’intérêt qu’il prétend combattre. Gentil toutou. Après la ruine la tapine, manque plus que la laisse et le nez rouge, alors oui et encore oui, de se foutre de la gueule il est permis.

    La corruption

    Le thème n’est jamais abordé. Il correspond pourtant à une réalité. La magouille existe, le privilège et le copinage aussi. La sphère éducative étant devenue vulnérable et poreuse, elle n’a pas résisté au développement de comportements qui parasitent son bon fonctionnement. Ces derniers sont de diverses natures que nous répertorions en trois catégories [4].

    La corruption par dégradation.

    Elle correspond au non-respect des obligations morales liées à la fonction exercée. Le postulat est simple : être membre de l’Éducation Nationale suppose une responsabilité soumise à une éthique et située au carrefour de nombreux enjeux fondamentaux qui vont du développement personnel de l’élève à la formation d’une jeunesse qui fera la France de demain. S’il y a manquement à cette responsabilité déontologique à laquelle est tenu le fonctionnaire du système en question, la référence morale est dégradée, l’activité corrompue. Que ce soit par négligence volontaire ou convenance personnelle on assiste alors à des situations intolérables qui ne font l’objet d’aucune sanction. Cela n’a rien de surprenant puisque que le point essentiel du respect déontologique intrinsèque à la fonction n’est jamais abordé dans la formation des personnels de l’EN, on ne voit donc pas comment, a posteriori, il pourrait être reproché. Là où le système échoue, on tolère, contourne ou falsifie.

    Une prof se fout éperdument de son métier et se contente de faire de la garderie, on accepte pendant trente ans qu’elle fasse recopier le livre pendant des heures. Une autre se fait bordellée depuis toujours et par toutes ses classes, elle est incompétente et refuse de se remettre en question, on lui suggère alors un poste annuel sur une île du pacifique où, inutile, elle accompagnera une mission à vocation scientifique. Un autre qui ne tient pas ses élèves va être inspecté, qu’à cela ne tienne ! on cache les perturbateurs, on les dispense du fameux cours et l’image du collège est sauvée. Ces quelques exemples ne sont que l’illustration de nombreux cas privilégiés rendus possibles par la tolérance des responsabilités morales corrompues.

    La corruption par cooptation

    La traditionnelle quoi. Je t’aime bien, le poste se libère, tu n’as ni le niveau, ni le titre qui correspond, c’est pas grave, passe moi le dossier, on va se débrouiller, merci je m’en souviendrai et je te fais les pompes en repartant. Le phénomène est très fréquent et rendu possible, entre autres, par la mention, très utilisée, de faisant fonction de. Oulahup Barbatruc, cette magouille de Polichinelle a ainsi permis à une ancienne professeur de langue, devenue très vite formatrice, de s’installer au poste d’inspectrice sans en avoir le diplôme officiel. Elle effectuera à ce titre des visites en collège où elle n’a, d’ailleurs, jamais enseigné, son avis comptera et elle ne manquera pas en retour d’ascenseur de faire appliquer des consignes drastiques et souvent insensées qui viennent de plus haut. Même cas de figure pour cette CPE aux dents longues qui s’improvise du jour au lendemain principale adjointe d’un établissement spécialisé pour handicapés. Certains carriéristes de la tangente ne perdent pas de temps et malgré une expérience de professorat inférieure à cinq ans se retrouvent avant la trentaine à la tête d’un établissement scolaire sans avoir à justifier de qualification. D’autre voies de privilèges existent et reposent sur l’unique copinage. Tu veux arrondir les fins de mois, pas de problème mon pote, à partir de lundi tu seras formateur. La formation inutile se répètera à longueur d’années sans jamais reposer sur un travail sérieux et ne durera que quatre heures au lieu des sept grassement rétribuées. Pas de problème, le type ne sera jamais inquiété. Certains avantages s’obtiennent dans l’ombre, allez donc savoir quelles en sont les compensations. Ce qui est sûr, c’est qu’en ce domaine les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde.

    La corruption institutionnelle

    Elle est la plus grave car, en plus de renvoyer aux deux cas précédents, elle consiste en l’utilisation lucrative et volontaire d’une structure d’État sans y apporter aucune contribution professionnelle en échange. Il s’agit là purement et simplement de truanderies qui ne peuvent voir le jour sans l’intervention d’une figure politique trahissant ses propres institutions à la faveur de l’enrichissement. C’est le cas de corruption le plus coûteux puisqu’évidemment, il concerne des postes de la partie pyramidale supérieure qui donnent droit à de fortes rémunérations. Rien de cela n’est jamais révélé au grand jour et fait seulement l’objet d’enquêtes discrètes réalisées en interne avec indication d’en limiter la divulgation. Le hic c’est qu’il y a toujours des fuites permises par des gens consciencieux dont le rôle fonctionnaire a encore un sens. Petit clin d’œil anonyme, merci encore.

    L’affaire des inspecteurs de l’académie de Paris ne remonte pas à hier et se trouve sous perpétuel étouffement. Ces derniers sont directement nommés par décret présidentiel sans que diplôme ne soit requis et sans l’approbation d’une quelconque commission qui accréditerait la validité de la nomination. Aucun critère de choix n’est établi et l’affectation sur poste n’est même pas déterminée par un besoin professionnel réel et précis. En 2009, la Cour des Comptes précise quant à cet incroyable procédé : « Ces nominations ne sont assujetties à aucune condition : n’importe quelle personne peut être nommée dans ces fonctions, qu’elle ait ou non obtenu un diplôme, qu’elle ait ou non déjà exercé dans la fonction publique, qu’elle ait ou non acquis une expérience professionnelle dans le domaine de l’éducation, et quels que soient son âge ou la nature des fonctions précédemment exercées. Ces nominations dépendent uniquement de la volonté politique : elles ne sont en rien justifiées par un quelconque besoin de recrutement »

    Aucun texte réglementaire n’existe donc pour déterminer les conditions de nomination, d’avancement ou de rémunération de ces inspecteurs. À titre indicatif, leur salaire net moyen, est de 4500 euros mensuels. Ces postes se sont multipliés alors que les personnes nommées ne remplissent aucune fonction. Certains ne disposent même pas de bureau et de lignes téléphoniques. L’intérêt à occuper un tel poste ne réside donc que dans le seul profit financier injustifié qui s’ajoute à des rémunérations conséquentes relatives à la véritable activité que les inspecteurs occupent par ailleurs. Parmi eux, on compte, entre autres, des conseillers à la présidence de la République, des chefs de secrétariats ministériels, des conseillers régionaux ou des élus syndicaux de l’EN ! La Cour des Comptes stipule qu’au terme d’une année : « Les périodes d’inactivité correspondent à la perception de rémunérations qui peuvent être globalement estimées à environ 775.000 € ». Il est bon de rappeler qu’il s’agit là d’argent public. Tout cela est connu et prouvé mais ne conduit à aucune sanction. Étrangement notre prof trosko-bobo, pourtant empreint de justice sociale, ne s’insurge jamais contre de telles pratiques. Bizarre non pour une personne si encline à l’abolition des privilèges, au lyrisme révolutionnaire et à la défense de l’opprimé ? Là encore, y’a de quoi se gausser. Obnubilé par la préservation de ses droits, il préfère vociférer en cortèges de mascarades que Sarko est foutu puisque lui et ses potes sont dans la rue. Il résume à l’argent et aux déboires de sa condition les seules raisons de la débâcle ignorant par incapacité à réfléchir que les principaux motifs de la faillite sont ceux développés dans cet article. Il est vrai qu’il est toujours plus facile de dire que c’est la faute des autres que de s’élever au mea culpa. Totalement inapte à remonter en amont de la débâcle, il se montre incapable d’envisager une remise en question des comportements qui passerait en interne par l’organisation d’une résistance aux véritables fossoyeurs de l’éducation.

    Conclusion

    À bien y regarder, les trois points développés dans cet écrit, ne relèvent pas des classiques revendications financières ou sociales. Celles-ci réduisent le débat à des luttes qui ne concernent en rien le cœur du problème. Ainsi que nous l’avons démontré, les vraies causes de la débâcle renvoient fondamentalement à la raison, à la morale et au courage politique. Le contre-point aux arguments présentés repose, en effet, sur le retour à la transmission du savoir, de la culture et de la réflexion par un enseignant disposant d’une véritable autorité, sur l’éradication du parasitisme financier orchestré par l’oligarchie dirigeante et sur la liquidation des copinages en tous genres. C’est en s’attaquant honnêtement à cette triple gangrène que l’Éducation Nationale pourra réellement prétendre retrouver la dignité que le pédago, le collabo et le corrompu n’ont eu cesse de bafouer à leur profit.

    Ruben Azahar E&R Rhône-Alpes

    Notes

    [1] La trame chronologique utilisée ici est celle présentée par Henri Nivesse dans son article Les fondements idéologiques du pédagogisme paru dans le numéro 11 des Cahiers de l’éducation.

    [2] Ce phénomène a été souligné par Liliane Lurçat dans La destruction de l’enseignement élémentaire fait partie de la "destruction du monde", présenté en conférence le 19 mai 2001 à la Sorbonne.

    [3] Le CECRL est le programme de réforme générale de l’enseignement des langues en Europe.

    [4] Tous les exemples cités dans cette partie de l’article sont vérifiables et correspondent à des cas réels


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  • Comprendre Soral : regard catholique sur un nationaliste français pas comme les autres

    Nous avons décidé de vous proposer un édito portant sur un sujet de fond ou sur un balayage de l’actualité de la semaine passée. Cette semaine, nous voulons consacrer notre papier à Alain Soral, ce personnage atypique de la mouvance nationale française dont Ripoublik.com relaie assez régulièrement ses travaux, interventions et analyses. Nous notons qu’une part importante de nos lecteurs ne comprennent pas le sens de cette démarche dans la mesure où Soral ne se revendique pas du catholicisme dans son combat mais davantage de Marx ou de René Guénon. Aussi, l’auteur de Comprendre l’Empire passe souvent pour un dhimmi inconscient des dangers de l’Islam, et réclamant une union entre chrétiens et musulmans complètement impossible et insensée dans les faits.

    Afin de clarifier la position de Ripoublik.com quant à Alain Soral d’une part, et d’autre part de réaffirmer la véritable ligne soralienne aux yeux d’un catholique non-affilié à E&R, nous vous proposons un petit texte agrémenté de vidéos venant appuyer nos propos.

    Soral, un Français couillu qui agit sur un terrain abandonné par les catholiques

    Dans la France de 2011, le catholicisme rassemble concrètement 2 à 3 millions de personnes quand 90% des Français il y a une soixantaine d’années se mariaient à l’église, faisaient baptiser leurs enfants et les mettaient au catéchisme. Cette situation, force est de constater que ce n’est ni Soral ni les maghrébins musulmans qui en sont responsables. D’ailleurs, les catholiques sérieux qui fréquentent (assidûment !) notre blog savent très bien qui sont les responsables, et nous savons aussi que nos pires ennemis sont surtout à l’intérieur de l’Église.

    Ce constat, qui le fait aujourd’hui ? Quels intellectuels catholiques, quelles organisations catholiques le font ? Qui ose affirmer sans faux-fuyant le rôle de la contre-Église maçonnique dans l’effondrement de la Chrétienté, qui ose affirmer la haine atavique d’une certaine communauté à l’encontre de Notre Seigneur Jésus Christ et par conséquent de Ses disciples ? Si un très petit nombre de catholique revendiqué va au turbin sur ces questions, ayons l’honnêteté de reconnaître qu’un certain Alain Soral retrousse ses manches et avance frontalement. Tout de même curieux pour un marxiste !

    D’ailleurs, en plus de ne pas se revendiquer du catholicisme, Soral n’a jamais eu la prétention de s’adresser aux catholiques convaincus et de leur expliquer le droit canon. S’il a des avis sur le rapport entre Ancien et Nouveau Testament ou sur l’eschatologie, comme n’importe qui peut en avoir, celui-ci n’a jamais exigé des catholiques d’abandonner le Magistère pour ses beaux yeux !

    Pour régler foncièrement nos problèmes, portons la dénonciation des ennemis de l’Église sur la place publique. Que les catholiques le fassent eux-mêmes, et effectivement nous entendrons moins Alain Soral. Mais dans la mesure où il est pratiquement seul sur le ring pour glisser des quenelles aux ennemis de l’Église, lui qui assume ce qu’il n’est finalement pas obligé de faire (n’étant pas religieux), sachons avec humilité reconnaître ce qu’il accomplit tout en cherchant à faire notre devoir de notre côté.

    Renouer avec nos valeurs chrétiennes et éviter l’angoisse et la pleurniche !

    Les ennemis de l’Église et du Christ ne profitent que d’un vide qui a prospéré sur nos faiblesses et nos reniements. Quel catholique est aujourd’hui armé comme le demande St Paul ?

    C’est pourquoi recevez l’armure de Dieu, afin de pouvoir résister dans le jour mauvais, et rester debout après avoir tout supporté. Tenez donc ferme, ayant vos reins ceints de la vérité, revêtus de la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de zèle pour l’Évangile de la paix, prenant par-dessus tout le bouclier de la foi, au moyen duquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin. Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu (Ephésiens 6. 13-17)

    Face à l’Islam, la nourriture du Salut n’est pas le cochon (ni le bacon du Quick non-halal) comme semblent le croire les Identitaires, c’est le Corps du Christ auquel nous communions qui nous transmet la Grâce et la vie divine de Notre Seigneur. C’est en retrouvant le chemin de la sainteté et de la grâce que nous serons à même de défendre l’Église et d’annoncer l’Évangile du Salut à tous. Renouons donc avec notre foi avec confiance en Notre Seigneur, retrouvons la richesse de notre culture et de nos traditions, sachons les valoriser et les communiquer autour de nous par la parole et par l’exemple.

    La France se tapit de mosquées, mais les églises ne sont-elles pas vides les dimanches ? Les kebabs s’implantent à chaque coin de rue de nos villes, mais où sont les Français qui acceptent de tenir un commerce jusque minuit et qui osent sacrifier leurs soirées télé ? Le voile islamique est de plus en plus répandu, mais qu’en est-il des adolescentes françaises qui imitent Lady Gaga au lieu de la Vierge Marie dans leurs tenues vestimentaires ?

    Nous sommes en passe de devenir minoritaires dans notre propre pays ? Le besoin de main d’œuvre exprimé par les immigrationnistes serait pourtant largement couvert par les millions d’enfants Français avortés depuis 40 ans ; car en effet, quand les femmes font moins de deux enfants, on disparaît tout seul !

    Soyons lucide et ne nous trompons pas d’ennemis ! Une fois que les Français auront renoué avec leur identité et leur foi catholique, l’Islam en France se transformera en épiphénomène sans importance.


    Soral : Renouer avec nos valeurs chrétiennes... par FromDaWu

    Soral veut sauver la France, pas l’Islam !

    La présence musulmane en France n’est due qu’à une politique migratoire orchestrée par une élite cosmopolite d’argent. Le pouvoir politique renégat qui nous dirige a ensuite décidé de fixer ces populations chez nous en projetant pour certains de les monter contre les indigènes (les Français de souche) en vue de légitimer un climat de peur nécessaire à l’assise d’une certaine domination.

    Partant de ce contexte, que faire ? Tout porte à croire que les années qui arrivent vont être le théâtre d’affrontement entre allogènes et indigènes, et ceux qui s’y emploient de chaque côté valident de facto le projet de l’Empire. Au lieu de cela, Alain Soral préconise d’éviter le combat où tout le monde sortirait perdant, et en premier lieu la France. Car son combat à lui, c’est la France, pas l’Islam, pas la défense des communautés étrangères ! Son combat, c’est la défense de la communauté nationale.

    Sur Ripoublik.com, nous avons exprimé à plusieurs reprises la solution qui nous semble la meilleure stratégie de lutte contre le processus de balkanisation : le retour volontaire des populations immigrés sur la terre de leurs ancêtres. Mais pour que cela puisse se concrétiser un jour, il faudra nécessairement passer par une fraternisation, par l’expression d’une reconnaissance et d’un respect humain mutuel.

    Les populations allogènes ne sont pas différentes des indigènes : nous réclamons simplement le droit de vivre chez nous, le droit au respect de notre identité et de notre culture, mais reconnaissons en l’Autre une aspiration à être regardé avec respect, comme pour tout être humain. C’est en se comportant en bonne intelligence avec eux que les plus courageux et les plus conscients de la situation pourront librement retourner sur la terre de leurs pères, sur ces lieux qui en plus ont besoin d’eux !

    Soral est sur la ligne Kemi Seba et non sur celle des Indigènes de la République, tout comme nous, ne l’oublions pas !


    Soral : Kemi Seba et la sorie de l’indigénat (4/6) par FromDaWu

    Pour conclure notre propos, voici ce que nous affirmons aujourd’hui à propos d’Alain Soral et de sa ligne :

    1 - Il appelle clairement les Français catholiques à redevenir véritablement catholiques. Ses analyses théologiques ne sont peut être pas son fort de notre point de vue, seulement il a le courage de décrire la situation sans détour et avec un courage que les catholiques n’ont plus. Le Salut de la France catholique ne dépendra pas d’Alain Soral mais des catholiques capables de redresser leur tête et de faire le ménage chez eux.

    2 - N’étant pas religieux, il ne fantasme pas sur un Islam bien plus divisé et faible qu’il n’y parait. Puisque l’Empire a projeté d’utiliser l’Islam comme un des vecteurs de chaos dans le monde occidentale, il appelle les musulmans intelligents à comprendre ce que l’Empire attend d’eux et à éviter le piège du conflit de civilisation. À nous de reconnaître qu’il existe des musulmans qui ont le niveau pour comprendre et que ceux-ci ont la capacité d’œuvrer chez eux pour limiter les effets tragiques de la propagande anti-française et anti-chrétienne, et aussi d’éloigner (voire de marginaliser) les petits djihadistes excités ou autres islamo-racailles. On ne dit pas qu’ils vont réussir haut la main et sans difficulté, mais au moins le coup aura été tenté, et ça c’est toujours important (notamment pour la postérité !).

    Nous vous invitons également à relire un texte que nous avions écrit en août 2010 traitant de ce même sujet.

    Daniel Akobian

     

     


    Soral: Renouer avec nos valeurs chrétiennes... por FromDaWu
    Soral: Kemi Seba et la sorie de l'indigénat (4/6) por FromDaWu


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  • Vive le nouvel ordre moral

    Cocorico !!! Malgré l'omerta et à l'insu de tous, Le premier prix du touriste sexuel le plus connu au monde a été récemment décerné à un Français, depuis New York, ville natale de la désormais millionnaire mais cocue la plus célèbre de France. La génération 68, libérée, prompte à démolir jusqu'au bout l'ordre moral d'antan, celui où ce couple aurai pu se contenter de, par exemple, devenir, oh pompeuse ringardise désuète, président de la république et première dame de France, a enfin trouvé son performer transgressif le plus « sidérant », son élite, son leader incontesté du PS, son favori des sondages devenu, grâce à une promo made in USA, l'homme de gauche le plus omniprésent médiatiquement. 

    Oh bien sûr le brave gaulois a toujours un temps médiatique de retard selon les médiacrates, il est « sidéré » devant l'impact des images, « osée cette caméra cachée, ils l'ont bien piégé !! ah bon, c'est pour de vrai, c'est pas un épisode des experts avec une guest star ? Strikers island c'est pas là la prochaine ferme célébrité ? Et on vote où pour qu'il reste ou sorte alors ? Par SMS ça passe aux states ?...

    le gaulois vu par la télé, parfois prude mais toujours pantois, n'est pas l'homme de la pampa. Prompte à croire au complot pour un oui pour un non, à 57%, il n'a toujours pas compris que quand elle dit non, c'est non, et pas oui...Il va falloir l'aider a se néo moraliser. Avec Sarkozy il avait le casse toi pauvre con, avec Strauss khan le ramène ton fion, c'est quand même plus proche du peuple...

    Et puis, avant le procès, le gaulois doit comprendre que si on ne s'invente pas pointeur à 62 ans, comme ça, par audace transgressive tardive et goût pour l'art subversif international, on peut très bien, médiatiquement parlant, créer une mata Hari de sofitel avide et cupide le temps d'un talk show judiciaire.

    Il faut faire Place au nouvel ordre m-oral dans l'esprit des français, celui de la bête libérée par l'argent roi, du surmoi enfin assumé, du néo moralisme mondialiste, celui où l'on va faire passer une femme de chambre, veuve, guinéenne, mère célibataire, vivant en HLM, une démunie, si ce n'est, oh scandaleuse hypothèse, d'une vertu et de principes, pour une machiavélique comploteuse financièrement intéressée pendant qu'on aligne des dollars sous le nez de sa famille pour qu'elle retire sa plainte. Il ne faut pas s'inquiéter, cela n'arrivera jamais en France...

    Cette dernière est déjà passée de la moral à la papa à celle de la strauss kha. Déjà loin ce temps d'henri IV où Paris vaut bien une messe , aujourd'hui en médiacratie, l'Élysée ne vaut pas une belle paire de fesse.

    Le programme que La gauloise devait avaler, heu... comprendre, c'est qu'Il faut voir grand, être mondial et libertin libéré libéral libidineux... Finir ce temps du touriste sexuel amateur, trop livresque et banal, à la Frédérique Mitterrand en Thaïlande, et même cette ancienne performance de violeur d'ado à la Polanski, pourtant si ovationnée et primée aux césars pour l'ensemble de son œuvre, n'a eu que trop peu d'éclat et de prestige.

    Il faut redonner au pays sa grandeur et son rang. et jamais aucun leader de gauche n'aura mieux incarné ces valeurs de liberté, du jouir sans entraves, payant de sa personne pour Incarner la rénovation d'un membre du parti qu'il faut redresser et dépoussiérer, en cherchant aide et conseil à New york, et à qui demander de plus expert qu'une femme de ménage ? On ne pouvais plus compter sur Ségolène et Martine est trop hésitante...

    Devenir leader PS néo moral et convaincre les français du bienfondé de son projet pour la France ? De New york il a montré la voie, C'est bien simple, il ne faut pas juste penser primaire devant un buste de marianne, il faut penser sans préliminaire...

    oh bien sûr, parmi les gaulois il y a ces fâcheux, ces réticent au modernisme moral. Ils argumentent en utilisant une mémoire historique dépassée, faite de clichés sur les riches et les pauvres, avec ce sentiment désuet que le droit de cuissage ou de troussage de personnel d'antan, celui qui ne faisait pas tant d'histoire parce qu'il n'y a pas mort d'homme, est de retour.

    Et ce, malgré une révolution ou deux, le format full HD, la multiplicité des chaines d'infos qui donnent la même version, en appellent à la même présomption de culpabilité d'une femme de chambre pendant plusieurs jours, avant de réagir, merde la presse américaine nous regarde et nous commente...

    Mais on les connait ces sentimentaux, les mêmes qui avaient ce sentiment d'insécurité, des étriqués, des craintifs, des gens qui pensent encore, ce qui est déjà une outrageante atteinte à la présomption, mais en plus ont la naïveté de croire et sont si dramatiquement dépourvu d'esprit néo libéral, la preuve ?

    En période de crise, s'ils s'y connaissaient en économie, ils pourraient quand même laisser violer leurs filles sans broncher et être heureux qu'en France pareil scandale n'eut jamais existé. Il faut être accueillant et faire progresser le secteur du tourisme, maintenant qu'on sait que pour les touristes sexuels, New york n'est plus une bonne destination, il y a un marché à prendre...

    Heureusement, il faut espérer en la jeunesse qui prend toujours exemple sur l'élite pour un jour espérer la dépasser. A y regarder de près, sur un plan moral, les différences entre cette bande d'une quinzaine de jeunes délinquants qui entouraient et masquaient le viol perpétré par 4 d'entre eux en gare de Lyon, et tous ceux qui savaient mais n'ont rien dit dans l'élite, ce sont la proximité avec la scène de crime et la certitude de son existence, mais pour ce qui est de la surdité face aux cris de la victime et pour la pratique du détournement d'attention et des regards, le résultat est le même, avec plus de moyens, non ?

    Amicalement, barbouse, l'ironie et l'humour noir ne sont pas interdits par la loi, même si, comme pour les chambres d'hôtel sofitel, celles où on rentre présidentiable pour en ressortir condamnable, ce n'est pas fait pour être apprécié par tout le monde...c'est sérieux la politique. ??..le besoin d'en rire aussi...

     

    par barbouse, KECK Mickaël mercredi 25 mai 2011


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  • La démocratie collective

    Article de monsieur Jacques Attali.

    Le monde en 2030.

    Le PIB mondial sera environ le double de celui d’aujourd’hui pour une population mondiale qui aura augmenté de 15% pour atteindre 8,5 milliards. L’espérance de vie atteindra en moyenne 72,8 ans. Plus de 2 milliards de personnes seront âgées de moins de 20 ans. Plus d’un milliard auront plus de 65 ans. Plus de 7 milliards posséderont un téléphone mobile et s’en serviront comme moyen de paiement. Plus de 4 milliards auront accès à Internet. Plus de 2 milliards tiendront un blog. Près de 5 milliards seront inscrits à des réseaux sociaux ou à ce qui les aura alors remplacés. Près d’un milliard de personnes vivront dans un autre pays que celui où elles sont nées. Soixante pour cent de la population mondiale vivront dans des villes d’Afrique et d’Asie, dont la moitié dans des bidonvilles.

    La demande en énergie sera encore couverte à hauteur de 75 % par des énergies fossiles (notamment le charbon) ; la consommation annuelle de pétrole dépassera les 100 millions de barils à des prix beaucoup plus élevés. Pour maintenir la consommation alimentaire au niveau actuel, il faudra produire 20 kilos de poisson et 50 kilos de viande par habitant et par an, ce qui exigera l’industrialisation de leur production. Près de la moitié de l’humanité survivra avec moins de deux dollars par jour. En Asie, le nombre de pauvres sera divisé par deux (de 60 % à 30 %), tandis qu’il augmentera massivement en Afrique. Vingt pays et 48 % de la population mondiale, soit 3,5 milliards de personnes, souffriront du manque d’eau. À l’autre extrémité, la fortune se concentrera entre les mains de quelques dizaines de milliers d’oligarques.

    On dénombrera 30 000 jets privés ; 1% de la population de la planète possédera 35% du patrimoine mondial. À moins d’une réduction considérable des interdits, c’est-à-dire de la légalisation de l’usage, de la production et de la distribution des drogues et de la prostitution, l’économie criminelle représentera plus de 15% du PIB mondial, soit presque autant que le PIB de l’Union européenne. La mafia prendra le pouvoir dans de nombreux pays. Elle disposera de moyens militaires considérables. Elle sera heureusement divisée en un certain nombre de forces qui se livreront une guerre sans merci pour le contrôle des marchés, en même temps qu’elles voleront, attaqueront, enlèveront les gens honnêtes.

    Les institutions internationales, tout comme les instances étatiques et les ONG, deviendront de simples alibis utilisés pour tenter de rendre supportables les injustices et les horreurs du monde. Certaines se déferont, faute de moyens ; d’autres seront investies par les forces de l’économie criminelle, qui pourraient même en arriver à créer ex nihilo des institutions internationales, des ONG, voire des États à leur dévotion pour blanchir leur argent. Ce n’est pas là de la science-fiction : de tels États, de telles ONG existent déjà.

    Les puissants ne s’intéresseront au long terme que pour écarter les menaces qui planent sur eux et dominer leurs rivaux, et non pas pour écarter les périls pesant sur l’humanité. Les États-Unis et la Chine se partageront un peu d’influence sur un monde où chacun jouera de plus en plus égoïstement ses cartes. L’Europe sera la principale victime du renforcement du pouvoir américain, puis du G2 entre la Chine et les États-Unis, puis de la désarticulation du monde.

    Il arrivera alors à l’humanité ce qui advient à tout pays en de telles circonstances : dans un sauve-qui-peut général, les plus puissants chercheront refuge en des lieux isolés, îles ou bunkers ; pour les autres, le premier recours sera l’assurance, substitut aux États en termes de protection ; quand ils auront compris que l’assurance est impuissante et que la fuite est impossible, restera la distraction sous toutes ses formes. Ces deux types d’entreprises seront devenus les maîtres des marchés mondiaux.


    Ma réponse.

    Monsieur,

    Énoncé par vous au futur, ce texte ressemble à une funeste prophétie. J’ai, pour ma part une vision beaucoup moins pessimiste du monde dans lequel je voudrais voir vivre mes enfants.

    De nos jours, je crois que deux visions du monde se font face. Je les appellerai la cathédrale et le bazar. A l’usage, il s’avère que le bazar, par nature est bien plus adaptable que le modèle cathédrale. En ce début de XXIème siècle l’organisation pyramidale sur laquelle s’appuie nos sociétés (démocratiques ou non) montre ses limites. Je crois qu’il ne faut pas craindre la complexité.

    Je crois que si, comme vous le dites, tant de mondes pourront communiquer alors la démocratie pourra s’exercer naturellement et surtout différemment d’aujourd’hui. Il n’est pas nécessaire de vouloir calquer d’anciens modèles qui ont échoués à un avenir qui s’invente de lui-même sous nos yeux.

    Idéalement, j’aspire à un modèle Open Sources de démocratie où chacun participe et réagit organiquement aux événements du monde.

    Aujourd’hui, les instituts de sondages sont doublés par la réalité parce que leurs modèles sont déjà faux. Les panels représentatifs n’existent plus. Les minorités s’expriment davantage et plus directement par le biais des réseaux. Cà change tout. Les clivages (droite/gauche) issus de la révolution française explosent. Des tendances par ilots émergent au détriment du bipartisme. Cette démocratie participative choisit déjà ses leaders, elle constitue ses légions. Mais ce qu’il y a de plus extraordinaire encore c’est que cette démocratie décentralisée ne s’exprime déjà plus seulement par la voie d’Internet. Le réseau est dans les têtes.

    En Syrie : Coupez, l’électricité, le téléphone et l’internet... L’information passe encore. Les réseaux se reconstituent. En Birmanie idem. L’intelligence collective est en marche. Elle acquière le pouvoir un peu plus chaque jour par l’action individuelle de chacun de ses membres ; c’est le groupe qui tranche in fine. Ca c’est la démocratie.

    Mais à bien y réfléchir monsieur Attali, j’ai l’impression que vos prédictions auraient dues être formulées au présent.

    source

    par Edward Lyle Brill (son site) 


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  • Consommer à en mourir

    par Yoann (son site) jeudi 5 mai 2011

    Documentaire Canadien
    Diffusé le 16 Décembre 2010
    Durée : 44mn

     

    À l’heure où la frénésie consumériste du temps des Fêtes bat son plein, ce documentaire fait une analyse grinçante de l’évolution du comportement des consommateurs américains. Derrière l’attitude des acheteurs boulimiques, se profile entre autres, l’épuisement des ressources et l’accumulation des déchets. Des sociologues, psychologues et philosophes analysent les limites du credo d’aujourd’hui : « Je consomme donc je suis », de cette quête du bonheur à travers la possession de l’objet dernier cri. Un documentaire sans concession sur les limites du capitalisme et du rêve américain.


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  • Islam Laicité Feminisme Voile


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  •  

    Alain Soral interviewé par Algérie Network

    Alain Soral a eu la bienveillance de s’expliquer à notre confrère d’Algerie Network Rania Saoudi en grand gentleman et avec une franchise qui force l’admiration devant la communauté musulmane en général et la communauté algérienne en particulier en France suite à des polémiques d’islamophobie et de racisme dans le net.

    Sur la question de Rania concernant sa mouvance et sa postérité, Soral insiste sur le fait qu’il ne vient pas de la mouvance politique mais de ce qu’il appelle la subversion culturelle et la culture dans toute sa noblesse en général. Il se considère en tant qu’écrivain et essayiste mais ne sépare pas l’écrit du vécu, c’est-à-dire de la politique. Soral refuse la cloison réductrice disciplinaire. Il privilégie la tradition de la pensée multi-disciplinaire des sages d’avant. Soral avoue aimer a s’amuser un peu de ses contradicteurs en fouinant un peu partout dans ce qui est bien sur populiste, polémique, médiatique.

    Je pense que Soral est bien au contraire cloisonné dans son rôle de pamphlétaire qui l’amuse bien d’ailleurs. Il n’est pas ce qu’on appelle un multidisciplinaire comme Edgar Morin avec ses centres multidisciplinaires. Soral par exemple ne maîtrise pas la complexité dans le sens de la philosophie, l’histoire, l’économie, l’écologie, l’Évolution, ou les sciences mêmes de la complexité comme voulait le faire les post-modernistes (Baudrillard, Virilio …)…

    Soral se donne le droit libertin de parler ou discourir de tout en avouant qu’il maîtrise rien en particulier … il se dit écrivain et politicien sans être ni écrivain et ni politicien. Pire, Soral se moque des soi-disant écrivains et politiciens affirmés.

    Soral avoue en toute fierté même aussi avoir écrit les discours sulfureux de Le Pen. Soral semble s’amuser de tout cela … et surtout de la diabolisation qui non seulement ne le touche nullement mais l’amuse même. Il semble tellement aimer ce jeu maso-sado qu’il a décidé d’en faire un art : parlez de moi en bien ou en mal, je m’en fiche, mais parlez de moi. Ce n’est point du machiavélisme mais de la tragédie comique italienne qui semble l’inspirer … se foutre de la morale hypocrite, du paraître et de tout ce qui fait la norme populiste de pensée. Son objectif : casser les barrières avec le diable … en se moquant des anges.

    Soral va ensuite parler du lobby sioniste en France. Surtout dans les médias. Il reproche à ce lobby de le bannir des médias. Il revient donc au thème de son sujet ; cette vison apocalyptique du futur de son livre qu’il dit en faisant remarquer que la vision religieuse de la fin du monde rejoint la vision chaotique des scientifiques sur l’économie la politique, l’Écologie ….

    Dans ce cas, nous ne comprenons pas ce que Soral ramène de nouveau tant aux religieux qu’au scientifique, à la religion qu’a la science ! Le thème de l’empire chaotique et de la catastrophe de 2012 a été tellement usité qu’il est devenu du consommable jetable. La ruée littéraire vers le chaos ne fait plus flipper les lecteurs. La surenchère de la catastrophe a atteint sa limite, faut innover maintenant ! La tendance hollywoodienne bascule entre la science fiction et les reality show !

    Soral en polémiste authentique qui se respecte avoue applaudir Al Qaïda dans le 11 septembre mais avec le temps, il ne croyait plus à Al Qaïda et il est déçu … Soral refuse ceux qui attaquent les musulmans comme ceux qui flattent les musulmans au nom de la complexité et il ne croit pas aux conflits de civilisations. Soral refuse la flatterie qui pousse le musulman au Jihad, à la Burka, à l’excès religieux et se dit sans concessions avec aucun … C’est la raison pour laquelle, dit-il, des amis algériens et musulmans ne le comprennent pas. Il a un franc-parler et appelle les choses par leur nom. La communauté musulmane préfère diaboliser ceux qui la critiquent et angélise ceux qui la flattent. C’est en ami sincère qui vous dit vos torts que se présente Soral.

    Soral opte pour un pacte de réconciliation où la vérité et le franc-parler entre les communautés est de rigueur. Ceci pour éviter justement un conflit de civilisation. Il veut par le franc-parler rapprocher au lieu de creuser l’écart par la flatterie. Soral attaque sans concession le fonds de commerce morbide de l’empathie envers les musulmans que semble exercer ces marchands du discours, ces intellectuels médiatiques comme Nabe, la mouvance SOS Racisme … dont il écorche l’hypocrisie. C’est dans ce sens que Soral explique être contre l’immigration : pour éviter aux émigrés la vindicte populiste.

    Finalement cette interview a permis de nous faire découvrir une autre facette inconnue d’Alain Soral. Un homme avec une franchise monstrueuse qui dévoile notre hypocrisie collective, un monstre qui s’affirme et refuse l’angélisme de gauche, celui qui se dit humaniste et encourage l’’immigration et le musulman à rester dans ses torts ...

    Nous espérons que ce nouveau visage sans concession fera mieux réfléchir la communauté musulmane et algérienne de France sur ceux qui veulent la laisser dans ce rôle de victime de racisme, un rôle dont ils ont fait un fonds de commerce.

    Soral, en tant que virtuose du verbe acide, nous rappelle qu’il vaut mieux combattre les anges qui se cachent sous des burkas. Soral assume ainsi son démonisme sans aucune concession et en plus il s’amuse bien avec ses dents de vampire à faire peur. Un mélange de lucidité, de cynisme, et de franchise qui déroute la scène médiatique.

    Jamouli Ouzidane

    Algerie Network

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  • L’Europe : La crise et l’idéologie délétère

     Mon ironie à l’encontre du rationalisme économique et social est le résultat des choix politiques qu’ils ont engendrés. Ces choix semblent être dispensés de démonstration, à supposer qu’une démonstration soit possible(1). Dans ce domaine hélas, la rationalité n’est que l’avatar de la rationalité mathématique. Nous sommes loin des sciences exactes ou de celles qui s’en rapprochent. La gestion de la complexité en mathématiques, se fait par des protocoles rigoureux, en réseaux (2), qui n’ont rien à voir avec les réseaux et les démonstrations des politiques. Il en est de même de l’universalisme(3) qui nous vient tout droit du siècle des lumières et dont la version actuelle, se résume à avoir l’esprit large, de façon unilatérale, au nom d’une raison supérieure et d’un objectif final qui nous dépasse très largement. Le rationalisme(4) et l’universalisme ne sont alors que des alibis au service de choix préétablis qui relèvent de l’idéologie(5). Contrairement à la politique qui est souvent manichéenne, la gestion de la complexité nécessite toujours la prise en considération d’un ensemble de solutions possibles. L’économie et le social, dans les grandes structures comme l’Europe, relèvent des mécanismes complexes.

    Nous allons voir comment l’élite a géré la complexité, et comment finalement, cette élite s’est servie de notre prétendue raison, pour nous faire accepter ses choix politiques et idéologiques. Le diktat(6) du choix européen est présenté, en dernière instance, comme celui de la rationalité. Il fait appel au rationalisme et à la raison du citoyen européen qui est toujours en devenir et en construction. Il faut souligner qu’à l’échelle européenne, les politiques utilisées pour atteindre l’objectif, ont été les mêmes qu’à l’éducation nationale. Tous les paramètres qui faisaient l’appartenance à la nation et l’identité, ont été révisés et corrigés, parfois carrément détruits, au profit d’un socioconstructivisme(7) européen et consumériste. Les grands choix, non négociables, étaient présentés comme scientifiques. Nous avons vu apparaître à l’école, les sciences de l’éducation(8), qui, de leur arrogante filiation pseudo-scientifique, écrasaient toute contestation.

    Selon les théories économiques, le dollar devrait se déprécier(9) à cause des déficits américains et le yuan lui, devrait s’apprécier(10) à cause des excédents chinois. Mais voila, la situation de change des deux plus grands de ce monde est globalement stable, l’une parce que le dollar est monnaie de réserve(11) et que les américains exportent des dollars, l’autre parce que les dirigeants chinois bidouillent le cours du yuan(12). Il s’agit pour eux de booster un décollage économique à la verticale. Si on peut s’accommoder du cours du dollar, le cours sous-évalué de la monnaie chinoise nous cause, par compte, le plus grand mal. Seule la banque centrale européenne, dans sa tour d’ivoire, est irréprochable. L’euro est nickel, son évaluation trop correcte, est à l’origine de la disparition(13) de pans entiers de l’économie européenne. Ce scénario catastrophe n’est pas terminé !

    On a pensé, car c’est bien là le problème, qu’avec des salaires dix fois supérieurs, pour une productivité à peine deux fois plus performante, l’Europe pourrait ouvrir ses frontières au monde entier ? L’idéologie est là(14). Une nouvelle division du travail au niveau international, était envisagée sans crainte (15). On a cru que le monde serait pacifié par le commerce, et on continue de croire que le libéralisme(16) et le capitalisme à l’Occidental, vont convertir à la démocratie, le monde entier. Qu’est-ce que ces utopies ont rapporté aux pays européens ? La dette(17) !

    Nous nous asséchons par un paradigme qui s’est retourné contre nous. On ne construit pas une société sur l’individualisme et l’égoïsme, même par rationalisme(18). Nous le savons bien, le judéo-christianisme n’est pas assez loin pour que nous l’ayons oublié(19) !

    Notre crise est-elle seulement une crise économique, ou ne serait-elle pas plutôt une crise culturelle pour ne pas dire morale ? Certains diront qu’il s’agit d’une crise politique, mais dans ce cas, que faut-il entendre par politique ?

    Nous n’avons plus le monopole de l’intelligence mais nous commençons à avoir le triste privilège de la connerie. On a cru effectivement que l’économie de marché à l’occidental(20) allait apporter, la démocratie, au monde entier. Tous les pays étaient susceptibles d’adopter le modèle européen, fruit de la rationalité économique et de la raison. La bonne parole serait libérale, et les nations en retard se succèderaient dans les gares(21) du progrès occidental, à la façon des wagons trainés par des locomotives nommées Occident, Europe, libéralisme, Démocratie et Droits de l’Homme. Les milieux autorisés misaient sur les revendications sociales en Chine pour ralentir les exportations chinoises. Les chinois nous rattraperaient en quelque sorte, par des augmentations de salaires, qui allaient, par le même coup, renchérir leurs coûts de revient(22). Les produits chinois seraient, ainsi, moins compétitifs. L’Europe de son côté resterait sur le podium de la raison libérale, enroulée dans sa superbe écharpe du rationalisme économique et social, resplendissante de lumière. Il ne lui resterait plus qu’à encourager les nations retardataires à se hisser jusqu’à elle. La socio-construction européenne, ouverte à tout vent, commençait dans la dés-appartenance nationale(23) et l’abolition progressive des frontières(24) au nom cette fois-ci de l’universalisme.

    On a subitement découvert que les chinois ne sont pas des occidentaux. La raison pure de Descartes et son cortège de pureté, font sourire le pays de Confucius(25). Nous sommes d’une logique trop exotique pour eux, et leur capitalisme est bien chinois ! L’Empire du Milieu n’est pas carré, mais tout en nuance. Nos grosses fortunes sont ridiculement maigres comparées aux nouvelles fortunes chinoises qui sont pourtant sorties du néant en quelques années. Nous sommes à peine capable de garder l’Oréal en France, mais d’autres pays sont capables d’acheter tout le quartier d’affaires de La Défense, avec la tour Eiffel en prime. L’inégalité, le grand sujet politique franco-français, n’est pas un problème pour les chinois, d’autant moins que l’inégalité n’est pas forcément injuste pour eux. L’inégalité est du coup plus supportable(26). La façon dont les chinois sont en train de passer du communisme au capitalisme le montre bien. Mais par compte, comment cet immense pays, travailleur et besogneux, perçoit-il notre désir de consommer, avec nos 35 h, notre palmarès de semaines de congé payé et nos revenus mensuels supérieurs à leurs salaires d’une année ? A l’heure de la dette de l’Occident, se sont leur sacrifice et leur travail qui financent le maintien de notre niveau de vie(27).

    L’argument choc de nos revendications est l’avantage acquis. Mais l’avantage est acquis sur le dos de qui ? Comment nos secousses sociales sont-elles perçues par les petits chinois qui vivent avec 50 euros par mois et travaillent cinquante heures, par semaine. Les informations sont, mondialement, diffusées dans l’instant.

    Depuis 30 ans, nous sommes en économie ouverte(28). L’ouverture est passée de la brèche à la faille. Les problèmes économico-sociaux de la France ne sont plus une affaire franco-française. Raisonner en économie fermée(29), comme beaucoup le font en politique, est une manipulation. Vu de l’extérieur c’est une indécence.

    Nous avons positionné l’Islam dans la dignité(30), et la dignité sera demain pour Islam, une valeur sure. Nous avons offert à l’Islam, dans notre décadence, la seule chose qu’il pouvait espérer de nous. Il va bien falloir que nous intégrions du haut de notre laïcité que l’Islam vomit toutes nos valeurs et que ce n’est pas près de changer. C’est vrai qu’à trop montrer notre cul et celui de nos femmes puisqu’il s’agit d’Islam, nous avons oublié toute dignité. De la pudeur à la dignité, il n’y a qu’un pas que les peuples en voie de développement connaissent et que nous avons oublié(31). Mais là aussi le rationalisme et l’universalisme misent de concert sur le temps et le consumérisme, pour dégrader ou plutôt convertir les musulmans, à l’individualisme hédoniste puis au rationalisme. Le pari est osé concernant les musulmans de France, car si nous perdons le pari, nous sommes effectivement perdus. Mais nos rationalistes ont une foi dans la raison qui déplace les montagnes. Espérons que ces montagnes ébranlées ne nous tombent pas dessus.

    Ceux qui envient notre avance technique, n’ont plus envie de notre culture !

    Dans nos sociétés occidentales, l’individu s’est hissé au niveau de l’individu souverain. Après l’aberration de l’enfant roi(32) nous sommes au stade du couronnement de l’individu roi(33). Nous avons cru avec candeur que l’individualisme pourrait être un projet de société ! Nous sommes passés de la logique du groupe, à la logique strictement individualiste. Dans notre monde qui s’effondre, on a oublié que l’individualisme et le consumérisme sont socialement et moralement délétères, ils consument le lien et le sens social(34). Notre dernière épidémie de fièvre collective n’a été qu’une crise générale de détresse personnelle, à la façon de celles qui se produisent dans les nurseries.

    On a surtout oublié, dans notre individualisme exacerbé(35), que ce n’est pas l’homme qui fait la société mais que ceux sont les hommes. Ce n’est pas non plus la liberté de l’individu qui fait société, et certainement pas la conception de la liberté à occidentale ! C’est probablement la seule chose dont on aura convaincu les peuples qui nous regardent.

    Toute notre intelligentsia, quelle soit politique, économique et sociale a confondu l’individu et l’agent consommateur du marché(36). On ne peut pas réduire l’homme à l’agent du marché des théories économiques. L’agent du marché est parfaitement rationnel, comme le déclare l’orthodoxie économique, il est donc une chimère ! Le capitalisme et son marché ne relèvent pas des Sciences Naturelles, ni de leur alias rebaptisé Sciences de la Vie et de la Terre, probablement dans l’attente des Sciences de la Vie sur Mars(37) !

    Alors, on nous propose pour l’avenir, la belle affaire, d’être citoyen européen, en attendant d’être citoyen du monde(38). Le citoyen de base déboulonné, déstabilisé et effrayé, se rattachant à ses dernières racines, demandent poliment d’être encore français ? Impossible il y a haro sur l’appartenance et les frontières. Les normes européennes l’interdisent(39) ! Toute identification est refusée, et dans le même coup on confond identité et identification(40). Mais que reste-t-il à celui qui ne peut plus consommer, qui n’a plus de culture et qui de surcroit est le fils de personne(41) ? Notre intelligentsia lui propose d’être le fils de la raison et de vivre sans frontière dans le rationalisme et l’universalisme(42).

    Quelque part, nos élites ont rêvé que le monde entier allait adopter leur paradigme. C’était la fin de l’histoire. Mais le français, comme d’autres en Europe, est malade de la construction européenne, malade de la rationalité dans laquelle on l’a enfermé. Il en a mare d’être « large d’esprit » à 360 degrés sur l’Europe et la terre entière, par un universalisme de lumière, désormais basse consommation. Nous n’avons plus le droit de rêver sur notre histoire et notre culture, les seules choses qui vont bientôt nous rester. L’angle d’ouverture de nos rêves, est soigneusement contrôlé, avec des angles morts qu’il est interdit de regarder. Vous avez le droit de pisser petit, mais pas de rêver simple et proximité, c’est-à-dire sans l’Europe et la terre entière ! Le ciel est désormais vide, mais comme nos portes monnaies, comme la tête de nos dirigeants, et comme la vacuité de l’idéologie marchande. La Déesse laïque du consumérisme que nous vénérons est mortelle et nous le savons ! La perspective du jeûne dans un avenir prochain, en l’absence de religion ou de fitness, est une perspective insupportable.

    De Jérusalem à Rome en passant par Athènes que reste-il du socle de notre civilisation occidentale ? Nous risquons un éclatement de l’Europe. A cette heure, beaucoup s’interrogent sur la pertinence d’être ensemble. Notre mariage était de raison parce que la dote était en euro. Cependant à l’heure de l’austérité, impossible de rêver, en dehors de l’adultère ou du divorce. Dur, dur pour l’Europe qui restait à construire et que certains de plus en plus nombreux, ne rêvent que de voir éclater ! D’autres se demandent perplexes si les anciens états nations, maîtres de leurs politiques économiques et de leurs taux de change, n’auraient pas fait mieux(43). Pour l’instant on est en train de tout perdre, nos racines et ce qui reste de notre culture, c’est-à-dire les fondations de notre moi collectif.

    Parfois j’ai la ferme conviction, en contemplant l’antiquité et 2000 ans de judéo-christianisme, que l’histoire n’est que l’avatar de la pensée religieuse. En tout cas cela semble vrai pour Athènes, Rome et l’Occident. On pourra remercier la laïcité récente(44) et tous ses promoteurs zélés, plus rationalistes les uns que les autres, de nous avoir brouillé les cartes. On nous a fait croire que les choix de notre destin ont été scellés dans la rationalité. Les choix, dont il est question ici, ne relèvent que de l’idéologie marchande. L’essentiel se résume à l’individualisme et à la consommation. On ne construit pas une société sur ces bases. Tout est en règle pour que la destruction de la France se poursuive en même temps que la destruction de tout l’Occident. Dans l’art de la guerre de Sun Tzu, il est dit que la meilleure façon d’anéantir un ennemi est de faire en sorte qu’il pourrisse sur lui-même. C’est sûr, nous pourrissons déjà par la tête, le ventre et le cul.

    Eric de Trévarez



    (1) Les phénomènes chaotiques qui mobilisent un grand nombre d’équation et de paramètres sont imprévisibles, ceux sont des phénomènes complexes qui dépassent la gestion de la complexité.

    (2) les réseaux sont pluridisciplinaires, la recherche en matière de complexité peut mobiliser plusieurs centaines de chercheurs.

    (3) L’universalisme philosophique est l’idée qu’il existerait un système universel qui régirait les relations entre les humains, système universel façonné, bien sûr par la raison humaine.

    (4) Le rationalisme est la doctrine qui pose la raison discursive comme seule source possible de toute connaissance réelle.

    (5) Une idéologie est au sens large, la science d’un système d’idées imaginées. L’idéologie s’accompagne de croyances, de notions, d’opinions, de convictions et est parfois constituée en doctrine. Dans le contexte, le terme véhicule une connotation péjorative et désigne couramment un ensemble de spéculations, d’idées vagues et mystérieuses qui prônent un idéal irréaliste et justifie des actions radicales. C’est ainsi que l’on peut parler de doctrine de l’Europe.

    (6) Diktat est un terme allemand signifiant « chose dictée ». Le terme peut avoir un sens péjoratif, pour désigner une volonté dictée par un tiers. « Imposer ses valeurs », « donner des ordres » est synonyme de lancer un diktat.

    (7) Le socioconstructivisme souligne l’impact de la collaboration et du contexte social. Cette collaboration peut être d’ailleurs entièrement tournée vers la construction d’un contexte social. Voilà pourquoi le mot formation est en vogue. Il peut s’agir effectivement d’un véritable formatage.

    (8) Les sciences de l’éducation concernent l’étude des différents aspects de l’éducation dans ses approches méthodologiques et pédagogiques et font appel à diverses disciplines : histoire de l’éducation, sociologie de l’éducation, didactique, psychologie des apprentissages, l’éducation comparée, l’administration scolaire, organisation et fonctionnement des systèmes éducatifs, politique de l’éducation, formation professionnelle et continue, formation du personnel de l’enseignement, éducation spécialisée, etc. Le problème commence lorsque les sciences de l’éducation se mêlent de pédagogie. Un fleuron particulièrement remarqué des sciences de l’éducation a été la méthode d’apprentissage globale de lecture. Le problème c’est qu’il y a collusion entre les sciences de l’éducation et le socioconstructivisme à l’européenne. Depuis la haute antiquité, certains dans leur grande sagesse ont prétendu que la pédagogie était un art…

    (9) Un pays qui a sa balance extérieure déficitaire est un pays dont la monnaie perd de la valeur par rapport aux autres devises. On dit alors que la monnaie se déprécie.

    (10) Un pays qui connaît des excédents, a une monnaie qui prend de la valeur par rapport aux devises. On dit alors que la monnaie s’apprécie.

    (11) Les banques centrales de nombreux pays ont des réserves en dollars. La balance des USA peut donc être déficitaire sans qu’aucune pression ne s’exerce sur elle.

    (12) La Chine n’est pas une démocratie, et reste dans sa majorité un pays communiste. Le taux de change du yuan est donc fixé par les autorités chinoises. Ceci constitue un véritable scandale. En raison de la taille de la Chine et de sa masse totale monétaire qui est une inconnue, ce problème n’est pas prêt d’avoir une solution. Ceci est un problème majeur, il y va de notre survie.

    (13) Les ajustement de l’euro, au sein de l’UE se sont traduits par la perte de compétitivité de secteurs complets. Il s’est agi parfois de différentiels d’un pays à l’autre. Les structures de coûts n’étaient pas les mêmes entre les pays membres. Le plus pénalisé a souvent disparu. L’élite européenne a considéré que s’étaient des sacrifices incontournables. Toujours est-il que les secteurs à disparaître étaient connus à l’avance !

    (14) Il s’agit bien d’une idéologie et d’un pari sur l’avenir.

    (15) Probablement un résidu de l’avantage absolu ou comparatif d’Adam Smith et Ricardo. L’approche de E. Heckscher et B. Ohlin, me parait plus intéressante car elle prend en considération le facteur prédominant, dans l’avantage, que se soit le travail ou le capital. Cette approche est plus intéressante pour comprendre la montée de la Chine. Par compte il y a un effet taille qui doit être souligné. Donc si nous résumons, la Chine qui fixe son taux de change possède en plus un avantage comparatif sur le travail, qui rend et qui rendra surtout, dans l’avenir, toute concurrence impossible. Il est étonnant de constater qu’aucune puissance ne bouge. La raison du plus fort est toujours la meilleure, dirait Monsieur de la Fontaine.

    (16) Le libéralisme économique est une école de pensée, née au siècle des Lumières, qui estime que les libertés économiques (libre-échange, liberté d’entreprendre, libre choix de consommation, de travail, etc.) sont nécessaires en matière économique et que l’intervention de l’État doit y être aussi limitée que possible. Une main invisible établit alors un équilibre général. Pour l’instant la seule chose remarquable est le bras d’honneur de la Chine.

    (17) La dette est le résultat d’une balance extérieure déficitaire ou d’un budget de l’état ou les recettes ne couvrent pas les dépenses.

    (18) La théorie économique émet comme hypothèse de base, que se sont les égoïsmes individuels qui créent un optimum de satisfaction économique. Il s’agit bien sûr de la somme des égoïsmes. Partir de cette hypothèse est donc parfaitement rationnel. Il faut souligner à ce propos que les théologiens chrétiens ont souvent avancé que la foi servait à purifier la science.

    (19) Le judéo-christianisme part de l’hypothèse que seul l’altérité et l’altruisme permettent de construire une société viable. Le but est la Jérusalem Céleste, modèle mythique de la cité idéale. Depuis plus d’un siècle on assiste à un divorce complet entre la pensée religieuse chrétienne et les élites européennes. Cependant la construction de l’Europe, dans son idéalisation, présente quelque analogie avec la Jérusalem Céleste. L’intégration européenne est toujours présentée comme le modèle le plus élaboré au monde. Il devait en résulter un optimum de bonheur pour ses ressortissants. L’intégration européenne est aussi gratifiée de la fin des guerres en Europe, elle est donc bonne par excellence.

    (20) Il s’agit donc d’une économie où tout se fixe par la loi de l’offre et de la demande. Dans un tel marché la main invisible est censée réduire à la longue tous les déséquilibres. Là encore on remarque que la Chine ne joue pas le jeu car le taux de change d’une monnaie est fixé par l’offre et la demande de la monnaie sur le marché des devises. La Chine étant un pays capitaliste et communiste à la fois, il n’y a pas un réel marché des changes du yuan.

    (21) La théorie des pays qui se succèdent comme des trains dans une gare est d’Alexis de Tocqueville (1805-1859).

    (22) Il suffirait effectivement que le coût du travail en Chine augmente pour que la Chine devienne moins compétitive. Mais combien de temps cela peut-il prendre ? La variable temps est parfois complètement sous estimé en économie.

    (23) Des-appartenance. Ce mot commence à apparaître dans le discours du moment. La des-appartenance est le fait de refuser d’appartenir à une culture ou à une nationalité, par souci de laïcité ou d’universalisme.

    (24) Abolition des frontières et libre circulation des biens, des personnes et des capitaux. C’est le libéralisme qui fonde cette position. Le risque est bien sûr la perte identitaire.

    (25) Opposer Descartes à Confucius permettrait de comprendre des différences fondamentales entre l’Occident et la Chine. Le progrès n’est pas forcément le résultat de la raison pure. Pour l’occidental, le progrès est un agrégat qui va des mathématiques aux Droits de l’Homme, il est le fruit du rationalisme.

    (26) Le combat pour l’égalité est une priorité en France. Ce combat ne peut en aucun cas devenir prioritaire en Chine. Leurs racines culturelles s’opposent à une égalité à la Françaises ou à l’Européenne. Il ne faut pas confondre les Chinois et les Musulmans. Les 3 religions du Livre portent en elles le germe de l’égalité, ce qui n’est pas le cas du Bouddhisme ou des religions asiatiques.

    (27) Le niveau de prix des produits chinois augmente, considérablement et momentanément, le pouvoir d’achat des occidentaux.

    (28) Une économie ouverte est une économie pour laquelle les commerces internationaux avec les autres pays se font librement et prennent une part importante dans le produit intérieur brut du pays. Avec la mondialisation économique, le taux d’ouverture des principales économies est de plus en plus grand. L’ouverture d’une économie est, selon la théorie, empiriquement favorable à sa croissance économique. Avec l’ouverture, un certain nombre de variables économiques et sociales échappe à la souveraineté du pays. Cependant quelles sont les conséquences dans le temps et à long terme d’une trop grande ouverture ?

    (29) Comme si le taux d’ouverture était égal à 0, c’est-à-dire aucun échange extérieur.

    (30) Le rationalisme occidental est à lui seul une provocation aux valeurs de l’Islam.

    (31) Il est sûr que la pauvreté ne développe pas la même échelle de valeurs. Dans le judéo-christianisme, la pauvreté a aussi la part belle. Il faudrait analyser ce que la richesse a de délétère.

    (32) L’enfant roi est le résultat de la mise en pratique des nouvelles théories de l’éducation. L’enfant roi fait ce qu’il veut, quand il veut et comme il veut. Il n’admet aucune limite à son comportement et il est potentiellement dangereux.

    (33) L’individu roi est le corollaire de l’enfant roi. C’est l’enfant roi qui a vieilli, car il n’y a pas vraiment de passage à l’adulte. L’individu roi par son individualisme outrancier ne forme pas avec ses congénères une société.

    (34) L’enfant roi et l’individu roi sont de parfaits consommateurs car ils ne savent pas se restreindre. Le niveau de la volonté a été abaissé au minimum. Ils sont impulsifs devant l’achat. Ils sont donc de purs produits de la société de consommation.

    (35) Les excès actuels laissent perplexes et c’est folie de croire que cela va pouvoir perdurer éternellement. Cette société porte en elle de plus en plus de germes de son autodestruction. Il est intéressant de constater que le discours, lui, ne change pas et que l’objectif est toujours plus de libertés et d’égalité face à la consommation. C’est le consumérisme qui engendre ce besoin, de façon à avoir un consommateur entièrement à sa merci.

    (36) L’agent économique est à la base de la théorie économique classique. Il est parfaitement rationnel et ne fait que des choix qui sont des optimums de consommation et donc de satisfaction.

    (37) La manipulation fait appel souvent à un langage innovant, nunuche et cucu, qui généralement associe affectif, proximité et sciences.

    (38) L’objectif, certes est placé très haut, ce qui l’a protégé des critiques qui du coup sont forcément petites. La critique ne serait alors que le résultat de la petitesse et de l’étroitesse d’esprit. Il faut raisonner grand et universel.

    (39) Nous sommes du coup normés comme des vecteurs, dans une relation d’équivalence, qui forme l’espace vectoriel orienté, entendez l’espace normé et orienté européen.

    (40) Prenez votre mal en patience, la réception des travaux n’est pas pour demain.

    (41) J’exagère, fils de Marianne dans sa version la plus universelle.

    (42) On peut penser comme dans « l’Odyssée de l’espace » que nous sommes en train de contourner complètement le problème, pour le prendre à revers par surprise.

    (43) Cette hypothèse est politiquement incorrecte.

    (44) Vieille de 2 siècles.

    par Eric de Trévarez mardi 14 décembre 2010


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  • Les enfants, le désir et l’éducation(rediff)

    La pédagogie et nos propres comportements face aux enfants sont beaucoup plus influencés par les lois du marché et de la consommation que par la réflexion pédagogique ou la recherche dans ce domaine. La société de consommation a pour premier objectif de faire des enfants d’aujourd’hui, les consommateurs de demain... C’est de cette hypothèse qu’il faut partir pour comprendre les grandes mutations de notre société et les difficultés que nous rencontrons dans le système scolaire, et non pas de tout autres raisons qui ne font qu’occulter ce processus inquiétant... mais pour cela revenons à de la psychanalyse classique. 

    Les archétypes de la pensée, depuis la nuit des temps, les valeurs symboliques qu’ils ont véhiculées, et la psychanalyse, ont toujours révélé que le rôle du père, est de freiner puis de canaliser par l’éducation et la loi, le désir de l’enfant. Si la grossesse de la mère est visible, et si son lien avec l’enfant est évident, aussi bien que total, c’est-à-dire fusionnel, en revanche le père et son lien avec l’enfant, relèvent du « verbe » c’est-à-dire de la reconnaissance de son acte sexuel et de sa conséquence, du domaine de la parole et du crédit qu’il accorde à la mère, et à son affirmation qu’il est le père. Le Père est le contrat originel, à la base de toute l’organisation de la société, il est le premier « savoir dire non », et le premier « savoir dire oui », extérieurs à la mère, qui engagent et sans lequel aucun développement n’est possible… Avec le père commence la vie en société et la lente sortie de l’état fusionnel avec la mère. Le père représente la toute première ascèse, nécessaire à l’apprentissage de la « vie ».

    Pour ceux qui disent que ce rôle n’est pas essentiel, car en fait c’est à ce niveau que se situe la grande mutation de la société actuelle, il faudrait revenir sur les archétypes et le rôle du Phallus symbolique en tant qu’élément déterminant. Les déboires de notre système éducatif ne sont, peut-être pas, à chercher ailleurs.

    S’il s’avère, comme cela semble être le cas, que ce rôle symbolique ne peut être tenu correctement que par le père, notre système actuel d’éducation est voué à l’échec et son résultat sur toute une génération n’est pas prévisible pour l’instant, si ce n’est en terme de consommation.

    Comment s’est mis en place le paradigme moderne ? Beaucoup pensent maintenant qu’il s’agit d’une évolution, fruit de la pensée et de l’analyse, d’un refus d’une hiérarchisation obsolète, source de discrimination.

    Cette vision est probablement idéaliste. Ne s’agit-il pas plutôt d’une nécessité d’un système économique qui favorise à outrance la consommation ? Tout désir, dans notre société doit se concrétiser par un acte d’achat ! Il ne s’agit plus d’éduquer le désir, démarche qui a été un formidable moteur de civilisation et de hiérarchisation des valeurs, mais plutôt de laisser libre cours à son expression, car les enfants, et le niveau de conscience et de besoins qui caractérisent cet état, sont un élément déterminant et moteur de la consommation et de tout notre système. L’enfant et l’infantilisation de l’adulte et des foules, sont avec la mère érigée en principe absolu et non dépassable, les trois piliers de la consommation. Savoir dire non au désir peut se révéler coûteux en termes de demande en économie marchande. Toute forme d’ascèse est actuellement bannie de l’éducation, le mot étude est lui-même rangé au rayon du ringard en raison de l’effort qu’il suggère. Tout apprentissage se doit d’être ludique parce que le ludique est rentable économiquement et qu’il peut se vendre car sa demande est spontanée, mais surtout, et c’est ce qui doit être noté et souligné, parce qu’il n’éduque pas la volonté.

    La société actuelle semble ignorer, dans sa superbe et son mépris des enseignements du passé, que le mot éducation que nous employons, maintenant à tord, signifie « conduire hors de… » . C’est vrai que pour l’heure nous allons tout droit dedans !

    Eric de Trevarez


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  • Freysinger vs Soral : La civilisation européenne va-t-elle disparaître ?

    video liée :  cote d'ivoire, poudriere identitaire  


    Débat entre Alain Soral et Oskar Freysinger por enquete-debat


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  • "Vive Le Pen !" : Robert Ménard face à l’Inquisition

    par Sophie jeudi 7 avril 2011

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    Ménard Pourquoi Vive Le Pen [ITW] Durand 060411 por peanutsie

    Robert Ménard a écrit un livre que personne n’a encore lu. Seul son titre est connu : Vive Le Pen ! Toute la presse s’est indignée... sans avoir rien lu du bouquin...

     

    Hier soir, sur France 2, Robert Ménard est passé devant le tribunal de l’Inquisition. Quelques-uns des plus grands Torquemada du PAF avaient été réunis pour juger le monstre : Frédéric Bonnaud, Franz-Olivier Giesbert, Guillaume Durand, Pierre Bénichou... Il ne manquait guère que Gérard Miller pour que la bande soit au complet. On l’avait remplacé ce soir par un modéré : Yves Thréard. Leur but : faire avouer au sorcier Ménard qu’il vote pour Le Pen. Mais patatra... Le malin Ménard a sorti une argumentation digne de Jeanne d’Arc lors de son procès pour hérésie.

     

    L’ancien président de Reporters sans frontières se dit l’héritier de Voltaire, dont il défend l’esprit de liberté dans un pays qui l’a renié... Il dit qu’au nom de ce sacro-saint principe, il défend la liberté d’expression de tout le monde, même des pires hérétiques : Zemmour, Dieudonné et même Faurisson ! Bénichou essaie bien de le faire plier en lui disant qu’il partage tous les fondamentaux lepénistes : il est pour la peine de mort, il préférerait que sa petite fille soit hétérosexuelle, il ne souhaiterait pas que la France compte autant de mosquées que d’églises... Autant d’horribles idées ! Le rusé Bénichou ose même une comparaison entre Le Pen et Pinochet : Ménard aurait-il titré son livre Vive Pinochet ! ?

     

    Le bûcher se prépare pour le sieur Ménard... mais le voici qui, au dernier moment, nous assure que, contrairement aux apparences, il ne partage pas les idées de l’extrême droite et qu’il ne vote pas Le Pen. Les inquisiteurs sont désarmés devant une telle résistance de leur victime, à laquelle ils n’ont pas réussi à faire confesser l’acte maléfique : le vote Le Pen. Ménard est sauf. Il peut rentrer chez lui, libre. Mais gare à lui : l’Inquisition veille désormais...

    A comparer avec le procès fait à Frédéric Taddeï lorsqu’il a osé donner la parole à Mathieu Kassovitz remettant en cause la version officielle du 11-Septembre. Le parallèle est saisissant : à chaque fois, un défenseur de la liberté d’expression, isolé, se trouve aux prises avec la meute des censeurs qui se déchaînent contre lui et cherchent à lui faire avouer - en vain - qu’il partage les mêmes idées que celles du diabolisé dont il défend la liberté de parole...


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  • Lynché pour être sorti avec une fille originaire de la cité des agresseurs

    Le jeune homme a été agressé par une dizaine de personnes samedi soir à Noisy-le-Sec alors qu'il se trouvait avec sa petite amie dans une gare RER. Lire la suite l'article

    Un jeune homme de 19 ans se trouvait dimanche entre la vie et la mort après avoir été violemment agressé samedi par une dizaine de personnes à la gare RER de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Dimanche, une source proche de l'enquête assurait que la relation amoureuse de la victime serait à l'origine de l'agression. "Les agresseurs seraient des jeunes d'une cité de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) qui n'auraient pas supporté de croiser l'une des filles habitant le même quartier qu'eux fréquenter un jeune de Sartrouville (Yvelines)", a expliqué à l'AFP une source proche de l'enquête.

    Le jeune homme, dont "le pronostic vital est engagé", a été transporté dans un hôpital de la région parisienne peu après son agression. Dimanche midi, il était toujours dans le coma.

    Dans un premier temps, la piste du vol avait été prise au sérieux. "Il semble que ce jeune homme a été agressé pour son portefeuille, avait expliqué au Parisien le secrétaire régional adjoint pour le syndicat de police Unsa. Il a tenté de résister. Ses agresseurs l'ont frappé à coups de pied et de poing avant de le laisser pour mort." .


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  • Pourquoi y a-t-il si peu de pillage au Japon?
     
    Au milieu du chaos, comment se fait-il que les Japonais ne se mettent pas à dévaliser les commerces? C’est le fonctionnement de la société nippone qui l’explique.

    Si votre appartement avait été secoué par un séisme de magnitude 9, frappé par un tsunami et imprégné de particules radioactives provenant d’une centrale nucléaire, vous auriez le droit de péter les plombs. Pourtant, les sinistrés japonais sont d’un calme à toute épreuve. Ils font la queue devant les supermarchés. La vie est «particulièrement bien organisée», rapporte la chaîne PBS. «La discipline japonaise s’impose malgré le désastre», résume un chroniqueur du Philippine Star.

    Chacun connaît les stéréotypes (qui se vérifient souvent) sur les Nippons: ils sont d’une honnêteté et d’une discipline extraordinaires. C’est une société «collective», qui fait primer le groupe sur l’individu! Evidemment qu’ils ne vont pas se mettre à voler dans les magasins après la catastrophe naturelle la plus dévastatrice de leur vie, contrairement  à certains habitants de la Nouvelle-Orléans, en 2005, après l’ouragan Katrina, ou à des Haïtiens à la suite du séisme qui a frappé l’île en 2010. Bien qu’affamés, les Japonais s’astreignent à respecter les files d’attente qui grossissent devant les magasins d’alimentation.

    Selon Mark D. West, professeur à la faculté de droit de l’Université du Michigan, ces explications culturelles sont insuffisantes, car elles forment un cercle: «Pourquoi les Japonais ne se livrent pas au pillage? Parce que ce n’est pas dans leur culture. Comment cette culture est-elle définie? On ne pille pas.» Il existe des explications sans doute plus convaincantes, de nature structurelle: un solide système de lois qui incite à l’honnêteté, une forte présence policière et, paradoxalement, des organisations de crime organisé très actives dans le maintien de l’ordre.

    Une honnêteté motivée

    Si les Japonais sont l’un des peuples les plus honnêtes, c’est peut-être parce que la structure juridique du pays récompense cette honnêteté plus qu’ailleurs. Dans une étude réalisée en 2003 sur la célèbre politique du gouvernement japonais visant à récupérer les objets perdus, Mark D. West explique que les taux élevés de récupération sont moins liés à l’altruisme qu’à la politique de la carotte et du bâton, qui encourage les gens à ramener les objets trouvés au lieu de les garder pour eux. Par exemple, si vous tombez sur un parapluie égaré et que vous le rapportez à la police, vous percevrez 5 à 20% de sa valeur si son propriétaire vient le récupérer. Si personne ne se manifeste au bout de six mois, le parapluie sera à vous, si vous le souhaitez.

    Dès le plus jeune âge, les Japonais apprennent à fonctionner avec ce système. Aussi, lorsqu’un enfant se rend pour la première fois au commissariat de son quartier pour rapporter une pièce de monnaie –pour donner un exemple–, c’est un véritable rite d’initiation pris très au sérieux par le gamin et les policiers. En même temps, les mesures de la police face aux petits délits, comme les larcins, sont très strictes, un peu à l’image de la politique de la vitre brisée mise en place à New York dans les années 1990. Si vous ne rendez pas un portefeuille que vous avez trouvé, vous risquez, dans le meilleur des cas, de subir plusieurs heures d’interrogatoire, dans le pire, de passer 10 ans au trou.

    Présence policière

    Fortes de 300.000 agents, les forces policières japonaises sont visibles et très actives dans tout le pays. Les gardiens de la paix arpentent leur secteur et discutent avec les habitants et les commerçants. Ils assurent des permanences dans les très nombreux kobans, ces cabines ou petits locaux occupés par un ou deux agents. Dans certaines villes, ces mini-postes de police sont parfois séparés d’une ou de deux centaines de mètres. En 1992, une enquête a révélé que 95% des Japonais savaient situer le koban le plus proche de chez eux; 14% connaissaient même le nom d’un agent qui y était affecté.

    Au Japon, les policiers sont bien payés, si bien que de nombreux jeunes diplômés sont attirés par la profession. Par ailleurs, ils bénéficient de logements sociaux très intéressants. Les forces de l’ordre sont proches de la population et cultivent cette proximité: la police métropolitaine de Tokyo a même une mascotte, Pipo-Kun (dont le nom signifie «peuple + police»). En outre, la police nippone est compétente: en 2010, le taux de résolution des meurtres a atteint 98,2%!, rapporte Mark D. West (un chiffre si incroyable que certains soupçonnent que certains meurtres n’ont pas été pris en compte).

    Crime organisé

    Depuis que le séisme a fait trembler le nord-est du Japon, les policiers ne sont pas les seuls à surveiller le pays. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les yakuzas aussi maintiennent l’ordre. Les trois principales organisations criminelles du pays –les Yamaguchi-gumi, les Sumiyoshi-kai et les Inagawa-kai– «ont formé des escouades chargées de patrouiller les rues de leurs territoires et de s’assurer qu’aucun pillage ou vol n’ait lieu», écrit dans un e-mail le reporter Jake Adelstein, auteur de Tokyo Vice: An American Reporter on the Police Beat in Japan [il a accompagné des policiers japonais sur le terrain]. «Les Sumiyoshi-kai disent avoir acheminé plus de 40 tonnes d’[aide humanitaire] dans le monde entier, et je crois que qu’il s’agit d’une sous-estimation.» Un de ces groupes a même ouvert ses bureaux à Tokyo pour accueillir les Japonais et étrangers qui se sont retrouvés bloqués après l’interruption des services de transport en commun, à la suite des premières secousses.

    «Comme me l’a expliqué par téléphone un chef des Sumiyoshi-kai, raconte Jake Adelstein, en temps de crise, il n’y a pas de yakuzas, de civils ou d’étrangers. Il n’y a que des hommes et des femmes, et nous nous devons d’être solidaires.»

    Même en temps normal, les yakuzas font respecter l’ordre. Ils pratiquent l’extorsion de fonds, gèrent des réseaux de prostitution et de narcotrafiquants, mais ne tolèrent pas le vol.

    A l’évidence, la culture japonaise de l’entraide explique dans une certaine mesure le calme avec lequel les Nippons réagissent à la double catastrophe dont ils ont été les victimes. Mais il convient de souligner le rôle joué par les systèmes et les institutions qui encadrent la société japonaise.

    Jake Adelstein cite un vieil adage japonais qui aide à mieux comprendre cet état d’esprit solidaire:

    «Votre gentillesse finira toujours par être récompensée. La charité est un bon investissement.»

    Toute médaille ayant son revers, ceux qui ne sont pas gentils seront punis.

    Christopher Beam

    Traduit par Micha Cziffra

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  • Paul-Éric Blanrue : « Je suis musulman depuis 2009 »

    Article placé le 13 mar 2011, par Mecanopolis

    Faisant suite à mon billet du 9 mars, Paul-Éric Blanrue a décidé de révéler sa conversion à l’Islam, dans un entretien accordé à Algerienetwork. Je lui ai posé 5 questions.


    Tu viens de rendre publique ta conversion à l’Islam, qui date de 2009. Pourquoi faire ce « coming-out » maintenant ?

    Parce que le site Algérie Network me l’a demandé… C’est le première fois qu’une telle question m’est posée par des journalistes. Amusant ! Pourquoi personne n’y a pensé avant ? Parce qu’un Caucasien ne peut pas être musulman ? Parce que le Système aime les équations simplistes « musulmans = Arabes », alors que les Arabes ne représentent qu’un tiers des musulmans dans le monde ? Le pseudo-débat sur la laïcité qui se déroule en ce moment en France est une chasse à courre ouverte contre les musulmans par les sionistes. C’est ce qui m’a décidé à répondre longuement et avec précision à ce journaliste intelligent. Le temps était venu pour moi de dévoiler publiquement ce qui, du reste, n’était pas un secret pour mes proches.

    Qu’est-ce que l’Islam a changé dans ta vie ?

    L’islam offre une proximité avec la Divinité, dans un climat d’innocence et de responsabilité – et pousse au perfectionnement permanent. La rigueur de cette spiritualité, qui ouvre le champ de tous les possibles, permet également de vivre dans une ambiance de fête et de joie. Encore une chose qui n’est jamais dite par les professionnels de l’islamopobie !

    Les propos de Marine Le Pen sur l’Islam, ça t’inspire quoi ?

    Marine Le Pen est bête, la pauvre. Elle manque de culture et son entourage ne vaut pas mieux qu’elle. Sa haine de l’islam sent la vieille chaussette. En outre, je ne vois pas comment elle compte prendre le pouvoir, en se coupant des Français musulmans, dont certains se sont d’ailleurs battus au côté de son père. Ce qu’elle dit sur Israël est encore plus stupide : elle a déclaré dans Haaretz que le FN était sioniste, ce que même Sarkozy n’avait pas osé dire. Maintenant, elle nous raconte dans « Elle » qu’elle copine avec une gueuse de Tsahal et qu’elle « rêve d’aller dans ce beau pays » qu’est Israël. Qu’elle y aille donc – et qu’elle y reste, pourquoi pas ?

    Alain Soral, dans son dernier livre, Comprendre l’Empire, écrit que l’Islam est le dernier bastion de la résistance contre l’Empire. Partages-tu ce point de vue ?

    Oui, et je dirais surtout qu’il est le premier et le meilleur des bastions de résistance ! D’autres bastions existent, en Amérique du sud, avec qui il faudrait nous allier si la France redevenait une puissance indépendante, relançant le mouvement des non-alignés. Comme je l’ai écrit il y a quelques années, dans le seul article de théorie politique que j’ai écrit (publié sur le Grand Soir) : « Face aux hyperpuissances d’homogénéisation, il est grand temps que l’antimondialisation réelle et efficace présente un front uni et international des différences, un bloc historique constitué par une armada pirate se lançant à l’abordage des vaisseaux de l’Empire.« 

    Je sais que tu prépares un gros coup pour la fin de l’année, un truc énorme. Tu peux m’en dire plus ?

    Oui : je compte écrire le livre le plus anticonformiste qui se puisse écrire aujourd’hui. Je travaille tous les jours sur la bête et, comme le recommandait Céline, je mets ma peau sur la table !

    L’incontournable blog de Paul-Eric Blanrue : Le Clan des Vénitiens


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