• Tepco suspend le nettoyage de l'eau radioactive à Fukushima

    Tepco suspend le nettoyage de l'eau radioactive à Fukushima
     
    Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, a dû suspendre une opération de décontamination d'eau radioactive en raison d'une hausse inattendue des radiations. Un séisme puis un tsunami ont frappé le complexe le 11 mars.
    Par Marie LINTON , correspondante FRANCE 24 à Tokyo. (vidéo)
    Dépêche (texte)
     

    AFP - L'usine de décontamination des eaux radioactives construite à la centrale nucléaire de Fukushima (nord-est du Japon) a été arrêtée quelques heures après sa mise en route en raison du niveau trop élevé de radiations, a annoncé samedi l'opérateur de la centrale.

    Des pièces du système qui absorbent le césium radioactif doivent être changées beaucoup plus tôt que prévu en raison du niveau trop élevé de radiations, ont indiqué des responsables de Tokyo Electric Power (Tepco).

    L'usine de décontamination avait commencé à fonctionner vendredi à 20H00 (11H00 GMT) et a dû être arrêtée cinq heures tard, selon les mêmes sources.

    L'opérateur n'a pas précisé quand l'usine de contamination recommencerait à fonctionner.

    La chaîne de décontamination de l'usine est basée sur les procédés du groupe nucléaire français Areva et de la société américaine Kurion.

    "Nous étudions encore la cause" de ce niveau trop élevé de radiations, a indiqué Junichi Matsumoto, le responsable des opérations nucléaires au sein de Tepco.

    Selon Tepco, des boues radioactives sont entrées dans le système de retraitement ou les eaux traitées sont plus radioactives que ce que Tepco imaginait au départ.

    Quelque 100.000 tonnes d'eau hautement radioactive se sont accumulées dans les bâtiments des réacteurs et des turbines de Fukushima Daiichi (N°1) depuis le séisme et le tsunami du 11 mars.

    Ces effluents empêchent les ouvriers de pénétrer dans les installations pour réactiver des circuits de refroidissement du combustible nucléaire, endommagés par une vague de 14 mètres de haut qui a déferlé sur la centrale.

    L'usine de décontamination sera capable de traiter 50 tonnes d'effluents par heure, soit 1.200 tonnes par jour, en divisant la radioactivité par un facteur de 1.000 à 10.000 fois.

    La compagnie Tepco, qui a réussi à stopper la fusion du combustible en arrosant les réacteurs jour et nuit avec de l'eau de mer, puis de l'eau douce, est aujourd'hui encore contrainte d'injecter environ 500 tonnes d'eau chaque jour, dont une partie s'accumule dans les installations.

    Tepco pourra ensuite réutiliser le liquide décontaminé dans les circuits de refroidissement une fois qu'ils seront rétablis.

    Mais l'opérateur va devoir régler un autre problème: les boues radioactives issues du traitement de décontamination.

    Le 17 avril, Tepco a annoncé qu'il espérait réduire de façon importante les fuites radioactives de la centrale d'ici à juillet et parvenir à stabiliser la température des réacteurs sous les 100 degrés Celsius au plus tard en janvier.

    merci à N@poléon pour le lien

    Au total, environ 100 000 tonnes (ou m3) d'eau radioactive seraient encore contenues dans l'enceinte. Il va falloir les évacuer avant un éventuel retour des travailleurs sur le site. Michèle Rivasi, députée européenne (EELV) et fondatrice de la Criirad, de retour du Japon, explique l'enjeu des travaux qui devaient commencer :

    « C'est un souci majeur de récupérer cette eau radioactive, car tant qu'ils ne peuvent l'évacuer, ils vont continuer à en relarguer une partie dans le Pacifique.

    D'autre part, cette eau rend impossible l'accès au cœur du réacteur. Or on n'a aucune idée dans quel état se trouve le combustible fondu, jusqu'où le corium s'est répandu. »


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