• votre commentaire
  • Hollande-Ayrault : la République occulte des copains, du lobby américano-sioniste et des loges.

     
    "Tableau minimal" - Composition : Djamila Gérard (d'après Ratier)  

    Résumé du texte de Djamila Gérard : 
    Il s’agit d’un tableau minimal, puisque certains cachent leur appartenance à la franc-maçonnerie et Manuels Valls a participé à un dîner du Crif… mais à Marseille.
    Ainsi :
    - 10 personnes de cet exécutif (y compris le président de la République lui-même) font partie du très select club Le Siècle, lieu de réunion confidentielle entre vrais grands décideurs : grands patrons, journalistes de renoms et politiciens de tous bords ;
    - 9 au moins (dont le président de la République) émargent à la franc-maçonnerie, milieu tout aussi discret voire secret et où pourtant se décident bien des lois de la République ;
    - 3 ministres socialistes et François Hollande lui-même font partie de la très américanophile et capitaliste « French American Foundation » ;
    - 3 ministres appartient au fameux groupe mondialiste et financier dit Bilderberg ;
    - François Hollande et au moins 2 de ses ministres ont participé au fameux « dîner du Crif » parisien.
     
    "Où est l’intérêt de la France et des Français 
    dans toutes ces officines occultes ?" 
    (Djamila Gérard)

    votre commentaire
  • Un char de l’armée syrienne dans les environs de la ville martyre de Homs. (AFP)

    Un char de l’armée syrienne dans les environs de la ville martyre de Homs. (AFP)

    Un bateau aurait déchargé un arsenal au cours du week-end dans la base navale militaire russe de Tartous, en Syrie. La Russie protège toujours son allié géopolitique précieux dans la région et rejette toute intervention comme en Libye l’année dernière

    L’arrivée le week-end dernier du cargo Professor Katsman dans le port de Tartous est tombée au mauvais moment pour le Kremlin. La livraison d’armes russes fait mauvais ménage avec la révélation simultanée du massacre d’une centaine de personnes à Houla par des paramilitaires fidèles au président Bachar el-Assad. Pendant que les capitales occidentales condamnent unanimement le régime syrien, Moscou fait le dos rond en refusant tout commentaire sur la marchandise transportée par le bateau russe.

    «Les livraisons d’armes à la Syrie ne sont pas interdites par l’ONU», souligne Igor Korotchenko, expert militaire proche du Kremlin. Et pour cause, Moscou et Pékin opposent systématiquement leur veto à toute sanction soumise au Conseil de sécurité de l’ONU contre le régime de Bachar el-Assad. «Des livraisons d’armes sont effectuées régulièrement, poursuit l’expert, mais cet armement ne peut en aucun cas être utilisé contre des manifestants ou même contre les rebelles. Il s’agit d’armement exclusivement destiné à dissuader d’une agression étrangère contre le territoire syrien.»

    Les livraisons officielles de la Russie à Damas comportent des missiles guidés supersoniques de grande portée Yakhont, destinés à des cibles navales, des missiles antiaériens BuKM2E et des avions de chasse MiG-29 M/M2 modernisés. «Les armes légères, l’artillerie et les munitions ne viennent pas de Russie», assure l’expert, précisant que ce type d’arme se trouve facilement dans la région.

    Konstantin Makienko, analyste militaire au Centre d’analyse stratégique et technologique, confirme la forte probabilité que le Professor Katsman contienne des armes russes et qu’il s’agisse a priori d’armes de très gros calibre figurant dans les contrats officiels. «Moscou ne livre plus depuis longtemps de blindés à Damas et il n’existe aucune indication que la Russie fournisse des munitions», confirme Konstantin Makienko.

    Toutefois, le cargo, qui appartient à la société russe CZP, a adopté un comportement suspect, selon l’expert maritime Mikhaïl Voïtenko, qui note dans son bulletin maritime qu’arrivé à 20 milles au large de Tartous, «Professor Katsman s’est dissimulé en coupant son émetteur [de positionnement] et est probablement resté plus de vingt-quatre heures accosté dans le port». Mikhaïl Voïtenko rapporte aussi que la société CZP a longtemps appartenu à l’actuel vice-ministre russe des Transports, Viktor Olerski.

    Selon les chiffres dont dispose le Centre d’analyse stratégique et technologique, la Russie a livré en 2011 pour environ 1 milliard de dollars d’armement à la Syrie, qui se trouve être le quatrième client de Moscou dans ce secteur. En termes de valeur, une moitié des armements importés par Damas vient de Russie, 30% de Chine et de Corée du Nord, et 20% d’Iran et d’autres fournisseurs. Début 2011, la Syrie avait commandé pour 4 milliards de dollars d’armes à la Russie. Aucune donnée ultérieure n’est disponible.

    Konstantin Makienko souligne que la Russie, contrairement à l’URSS, ne fait plus crédit à la Syrie et réclame des règlements comptant. «Il y a trop de risques à fournir des crédits à un pays dans une telle situation. Damas payait généreusement en devises avant le début du Printemps arabe, mais sa capacité de paiement est certainement désormais très réduite.»

    Pourquoi dans ce cas Moscou prend-il le risque de se fâcher avec l’Europe et les Etats-Unis en soutenant un client exsangue? «Les raisons sont géopolitiques, assure Igor Korotchenko. Moscou ne veut pas laisser les Etats-Unis opérer un changement de régime. Le cas de la Libye ne doit pas être répété ailleurs.» Konstantin Makienko confirme: «Expliquer le soutien à Damas par des intérêts commerciaux est simpliste. De même que l’idée de défendre la minuscule base navale militaire russe de Tartous, qui ne fournit que du ravitaillement à de rares navires. Moscou défend un concept légitimiste du pouvoir et rejette les interventions étrangères dans les affaires intérieures de tout pays.» Kaboul et Tbilissi se souviennent que Moscou déroge parfois à ses propres règles.


    votre commentaire
  • Eh bien, François Hollande va devoir trouver un nouveau sujet de conversation avec Vladimir Poutine, vendredi. Le nouveau président de gauche (formatée atlantiste) n’avait pas exclu, voici 24 heures, de faire participer la France à une intervention militaire contre la Syrie, « comme en Libye », pourvu que celle-ci soit autorisée par l’ONU.

    Mais le président français et BHL n’auront pas attendu longtemps la mise au point du meneur de jeu russe. Mardi soir, quelques dizaines de minutes après l’intervention de Hollande, comme pour calmer les excités occidentaux croyant leur heure revenue à la faveur du drame – toujours pas éclairci – de Houla, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov a averti que la Russie ne laisserait pas le Conseil de sécurité autoriser une telle intervention : Moscou « est catégoriquement opposée à toute intervention extérieure dans le conflit syrien qui ne ferait qu’aggraver la situation avec des conséquences incalculables pour la Syrie et le reste de la région ».

    Décidément, dans le monde où nos vivons, seul le bon sens est révolutionnaire ! La mise au point de Gatilov intervient trois jours avant la visite à Paris de Vladimir Poutine, que Hollande comptait bien convaincre de baisser la garde sur la Syrie et de troquer, en quelque sorte, Bachar al-Assad contre des promesses de garanties quant aux intérêts locaux russes.

    Un bonheur n’arrivant jamais seul, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin, a annoncé quasi-simultanément que Pékin s’opposerait, elle aussi, à toute intervention militaire, et que pour le reste, la Chine « ne soutient aucun changement forcé de régime ». Et Liu Weimin a donné une illustration concrète de cette position en indiquant qu’il n’était évidemment pas question pour le autorités de son pays d’expulser l’ambassadeur syrien à Pékin.

    Nous sommes contents, mais pas vraiment surpris


    votre commentaire
  • La découverte récente d’importants gisements de gaz et de pétrole en Méditerranée orientale modifie radicalement l’équation géopolitique dans la région et même bien au-delà. En effet, c’est l’occasion pour Israël de passer de la dépendance à la souveraineté énergétique, alors que le Liban revendique avec le soutien de Washington une partie de ce gaz qui se trouve dans ses eaux territoriales. William Engdahl explore les implications de cette évolution clé, qui est un des motifs principaux de la déstabilisation de la Syrie par le Qatar et les Occidentaux.

    Les récentes découvertes de gisements de pétrole et de gaz, non pas importants mais immenses, situées dans une partie auparavant peu explorée de la mer Méditerranée (entre la Grèce, la Turquie, Chypre, Israël, la Syrie et le Liban), suggèrent que la région pourrait devenir un « nouveau Golfe persique ». Comme ce fut le cas pour l’« autre » Golfe persique, la découverte de ces richesses en hydrocarbures pourrait bel et bien devenir synonyme d’une terrible malédiction géopolitique pour la région.

    Les conflits historiques du Proche-Orient pourraient bientôt êtres supplantés par de nouvelles batailles pour l’accès aux ressources pétrolières et gazières de la Méditerranée orientale, du bassin du Levant et de la mer Egée. Nous étudierons dans un premier temps les conséquences de la découverte d’un gigantesque gisement offshore de gaz et de pétrole au large d’Israël. Dans un second article, nous verrons les implications des découvertes de gaz et de pétrole dans la mer Égée, entre Chypre, la Syrie, la Turquie, la Grèce et le Liban.

    Un léviathan israélien

    Ce qui a tout fait basculer, ce fut une découverte spectaculaire, dans ce que les géologues appellent le bassin du Levant. En octobre 2010, Israël a trouvé un gigantesque méga-gisement offshore de gaz naturel dans ce qu’il estime être sa Zone Économique Exclusive (ZEE).

    Cette découverte se situe à 135 km environ à l’ouest du port de Haïfa et à 5 km de profondeur. Cette poche a été appelée « Léviathan » en référence au monstre marin biblique. Trois compagnies d’énergie israélienne en coopération avec la compagnie texane Noble Energy ont annoncé des premières estimations à auteur de 450 milliards de mètres cubes — ce qui en fait la plus importante découverte de gaz en eau profonde des dix dernières années—, discréditant un peu plus les théories malthusiennes autour du « pic pétrolier » qui prétendent que la planète est sur le point de connaître de terribles pénuries structurelles en matière de pétrole, de gaz et de charbon. Pour se faire une idée, le gisement de gaz Léviathan représenterait des réserves suffisantes pour approvisionner Israël en gaz pendant un siècle [1].

    L’autosuffisance énergétique était inimaginable pour l’État d’Israël depuis sa fondation en 1948. D’importantes explorations pour le pétrole et le gaz avaient été entreprises à plusieurs reprises, mais n’avaient pas donné de résultats. Contrairement à ses voisins arabes riches en sources d’énergie, Israël voyait cette chance lui échapper. Mais en 2009, Noble Energy, le partenaire d’Israël pour la prospection, a découvert dans le bassin du Levant le gisement de Tamar, à quelques 80km à l’ouest du port de Haïfa, recelant environ 238 milliards de mètres cubes de gaz naturel de la plus haute qualité. Tamar fût la plus grande découverte mondiale de gaz en 2009.

    À l’époque, le total des réserves de gaz israéliennes était estimé à seulement 45 milliards de mètres cubes. Les estimations de Tel-Aviv prévoyaient que l’exploitation de Yam Tethys, qui fournit environ 70 % du gaz naturel du pays, serait épuisée dans les trois ans.

    Grâce à Tamar, les perspectives se sont largement améliorées. Puis, un an après seulement, Noble Energy a fait sa plus importante découverte depuis sa création des dizaines d’années auparavant avec Léviathan, toujours dans ce même bassin géologique du Levant [2]. En matière de gaz, Israël est passé de la disette à l’opulence en l’espace de quelques mois.

    Avec les découvertes de Tamar, puis de Léviathan, Israël commença à se demander comment il pourrait devenir une nation de premier plan en matière d’exportation de gaz naturel et aussi comment récolter des taxes sur les revenus des produits pétroliers et gaziers afin de constituer un fond souverain qui investirait à long terme dans l’économie nationale comme le font la Chine et de nombreux pays arabes de l’OPEP [3].

    « La zone du bassin du Levant est à l’image des grandes régions d’exploitation à travers le monde », a souligné un porte-parole du Programme ressources énergétiques de l’Institut d’études géologiques des États-Unis (US Geological Survey ou USGS), « ses ressources en gaz sont plus importantes que tout ce que nous avons connu aux États-Unis » [4].

    Pressentant peut-être que ces découvertes majeures d’hydrocarbures pouvaient bouleverser les équilibres géopolitiques de toute la région, l’USGS a initié une première estimation des réserves de pétrole et de gaz de la région Méditerranée orientale (comprenant le bassin égéen au large des côtes grecques, turques et chypriotes, le bassin du Levant au large des côtes du Liban, d’Israël et de la Syrie, et le bassin du Nil au large des côtes égyptiennes). Dire que leurs conclusions furent impressionnante tient de l’euphémisme.

    L’USGS, en s’appuyant sur les données des forages antérieurs et des études géologiques dans la région a conclu que « les ressources pétrolières et gazières du bassin du Levant étaient estimées à 1,68 milliards de barils de pétrole, et 3 450 milliards de mètres cubes de gaz ». En outre, selon ses estimations, « les ressources non découvertes de pétrole et de gaz de la province du bassin du Nil (délimité par le cône du Nil à l’ouest, par Strabon, au nord, par les failles de Pytheus et de Chypre à l’est et par le bassin du Levant au sud) sont estimés à environ 1,76 milliards de barils de pétrole et 6 850 milliards de mètres cubes de gaz naturel » [5].

    L’USGS a évalué le total pour la Méditerranée orientale, dans son ensemble, à 9 700 milliards de mètres cubes de gaz et à 3,4 milliards de barils de pétrole. Soudainement, la région est confrontée à de tous nouveaux conflits potentiels et défis géopolitiques.

    Pour mettre ces chiffres en perspective, l’USGS estime que le bassin de Sibérie occidentale - le plus grand bassin de gaz connu - recèle 18 200 milliards de mètres cubes de gaz. En outre, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord possèdent plusieurs régions riches en gaz naturel, comprenant le bassin du Rub Al-Khali (12 062 milliards de mètres cubes de gaz) dans le Sud-Ouest de l’Arabie saoudite et le Yémen du Nord ; autours de Ghawar (Great Ghawar Uplift) dans l’Est de l’Arabie saoudite (6 427 milliards de mètres cubes) et dans la chaine plissée du Zagros (6 003 milliards de mètres cubes) le long du Golfe persique en Irak et en Iran [6].

    Quelques mois auparavant, la priorité pour la sécurité nationale d’Israël était de garantir ses approvisionnements étrangers, du fait de la diminution inquiétante de sa production de gaz domestique. À cette crise énergétique s’ajoutait les manifestations du soit-disant « printemps arabe », qui ont secoué l’Égypte et la Libye début 2011. Elles ont conduit au renversement du président Moubarak, dont le régime fournissait environ 40 % du gaz naturel israélien. Ceci conjugué à la levée de l’interdiction sur les partis islamiques en Égypte, notamment les Frères musulmans et le parti salafiste radical Al-Nour, ajouté au fait que le gazoduc livrant le gaz égyptien à Israël a été la cible de sabotages répétés et de perturbations — la plus récente ayant eu lieu en février de cette année dans le nord Sinaï— ne pouvait aure rendre Israël nerveux à propos de sa future sécurité énergétique [7].

    La réaction Libanaise alimente de nouvelles tentions

    La découverte de Léviathan par Israël au large de ses côtes a immédiatement déclenché un nouveau conflit géopolitique, le Liban faisant valoir qu’une partie du champ gazier réside dans les eaux territoriales de sa propre Zone Économique Exclusive. Le Liban a envoyé sa réclamation à l’ONU, cartes à l’appui, ce à quoi le ministre israélien des Affaires étrangères Lieberman a répliqué : « Nous ne céderons pas d’un pouce ».

    Ce qui cloche dans le paysage énergétique méditerranéen est le fait qu’Israël, comme les États-Unis, n’a jamais ratifié la Convention des Nations Unies de 1982 sur le Droit de la mer attribuant les droits mondiaux sur les ressources sous-marines. Les puits d’extraction israéliens du gaz de Léviathan sont clairement dans le territoire israélien, ce que ne conteste pas le Liban, mais il estime que le gisement s’étend aussi sous ses propres eaux territoriales. Le Hezbollah affirme que le champ de gaz Tamar, qui devrait commencer à fournir du gaz d’ici la fin de l’année, appartient au Liban.

    Washington n’a pas perdu de temps pour jouer sa propre carte de politique énergétique autours du différend sur le gaz naturel entre le Liban et Israël. En juillet 2011, alors qu’Israël s’apprêtait à soumettre sa propre proposition à l’ONU relative à la ligne de démarcation maritime entre le Liban et Israël, Frédéric Hof, diplomate états-unien chargé de la Syrie et du Liban, a déclaré que son administration appuyait le document libanais, ajoutant aux tensions croissantes existantes depuis le début du « printemps arabe » entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président Obama [8].

    Sheldon Adelson a été requis par Benjamin Netanyahu pour financer les républicains et faire barrage à un second mandat de Barack Obama. M. Netanyahou aurait récemment exhorté la huitième personne la plus riche des États-Unis, son proche ami et milliardaire des casino de Las Vegas Sheldon Adelson, d’injecter directement des millions de dollars dans les campagnes électorales des républicains, y compris Newt Gingrich et Mitt Romney. Cela représente une intervention israélienne sans précédent dans la campagne présidentielles états-unienne, tout cela pour essayer d’empêcher un second mandat d’Obama [9]. Les nouvelles questions liées au contrôle des vastes réserves d’énergie découvertes au large d’Israël et du Liban, ainsi que des rives chypriotes, grecques et turques, vont jouer un rôle croissant dans une région qui est déjà l’une des plus compliquées du globe au plan politique.

    (À suivre...)


    votre commentaire
  • Pierre Conesa, maître de conférences à Sciences-Po, auteur de "La Fabrication de l'ennemi". Il revient sur les raisons pour lesquelles dans les hautes sphères étatiques il est nécessaire de se faire des ennemis.


    votre commentaire