• Bruxelles-Caracas

    « Au Venezuela, l’argent du pétrole ne profite plus aux multinationales, mais au peuple par des programmes sociaux. Qu’en pensez-vous ? »

    Telle était la question posée, en « vidéo-trottoir », à 20 Belges, au hasard dans la rue.
    Un jeune nous a répondu :
    « Le pétrole, c’est une grande ressource, mais il faut savoir l’utiliser. »
    Un autre :
    « C’est pas un peu utopique, tout ça ? »

    Alors, Chavez ? Dangereux « populiste » ou alternative pour l’Amérique Latine ? Ses réformes sociales ont-elles ou non changé la vie des Vénézuéliens ? Vu que les médias n’expliquent rien de ces réformes, la seule manière de le savoir était d’aller sur place. Pour enfin donner la parole à ces Vénézuéliens.

    Surtout que le Venezuela est menacé par les Etats-Unis. Il est donc important de savoir et faire savoir comment un pays du tiers monde reconquiert ses richesses naturelles et sa dignité au niveau

     


    Bruxelles-Caracas
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  • Conférence de Michel Collon (La Braise : Liège)

    Conférence du journaliste belge Michel Collon, auteur du livre "Les 7 péchés de Chavez".
    Association La braise http://liege.labraise.be
    Production : www.garfieldtux.net

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  • Hugo Chavez rompt les relations entre la Colombie et le Venezuela

    Le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé jeudi 22 juillet la rupture des relations diplomatiques avec la Colombie voisine, après que Bogota eut réaffirmé devant l’Organisation des Etats américains (OEA) que des chefs de guérillas colombiennes se trouvaient au Venezuela. Dans la foulée, le gouvernement du pays a donné 72 heures aux diplomates colombiens pour quitter le pays.

    "Je l’annonce avec une larme dans le cœur : le Venezuela rompt à partir de maintenant toutes ses relations avec le gouvernement colombien", a annoncé le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse au palais présidentiel de Miraflores.

    Bogota a diffusé la semaine dernière une liste de cinq hauts dirigeants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et de l’Armée de libération nationale (ELN, guévariste), affirmant qu’ils se trouvaient au Venezuela.

    Lors d’une réunion de l’OEA convoquée à la demande de Bogota jeudi, le représentant colombien Luis Hoyos a réitéré ses accusations, évoquant même la présence de 1 500 guérilleros colombiens et de dizaines de campements au Venezuela.

    Il a également demandé la "constitution d’une commission internationale" pour se rendre sur les sites où se trouveraient les rebelles. En réaction aux accusations colombiennes, proférées par le président sortant Alvaro Uribe, le président vénézuélien Hugo Chavez avait déjà rappelé pour consultation son ambassadeur à Bogota. La Colombie a fait de même avec son ambassadeur au Venezuela mercredi. Juan Manuel Santos, dauphin d’Alvaro Uribe, a été élu le 20 juin, mais ne doit prendre ses fonctions que le 7 août.

    Washington a aussitôt regretté la décision d’Hugo Chavez, précisant, par l’intermédiaire du porte-parole du Département d’Etat, que cette rupture "n’était pas la bonne façon d’agir".



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  • Chavez


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  • Le Venezuela encerclé

    par Ignacio Ramonet

    L’entrée en fonctions, le 2 février 1999, au Venezuela, du président Hugo Chávez a pratiquement coïncidé avec un événement militaire très traumatisant pour les Etats-Unis : l’évacuation de leur principale installation militaire dans la région, la base Howard, située au Panama, fermée en vertu des traités Torrijos-Carter signés en 1977.

    Les troupes de Howard furent d’abord déplacées à Porto Rico. Mais, là encore, un massif mouvement populaire de refus contraignit très vite le Pentagone à les retirer, à fermer la gigantesque base de Roosevelt Roads et à les transférer au Texas et en Floride. Tandis que le quartier général du Commando Sud (SouthCom) était lui-même déplacé à Miami.

    Pour remplacer ces installations et accroître son emprise sur Amérique Latine, le Pentagone choisit quatre localités stratégiquement situées et y installa (ou renforça) des bases militaires : à Manta en Equateur, à Comalapa au Salvador et dans les îles d’Aruba et Curaçao (Royaume des Pays-Bas). En plus de leurs « traditionnelles » missions d’espionnage, ces installations se virent confier de nouvelles fonctions officielles : surveiller les trafics de drogue et combattre l’immigration clandestine vers les Etats-Unis. Ainsi que d’autres tâches occultes : contrôler les flux de pétrole et de minerais, avoir l’œil sur les immenses ressources en eau douce et inventorier la biodiversité. Mais dès le début, leurs objectifs principaux étaient clairs : il s’agissait surtout de surveiller le Venezuela et d’aider à déstabiliser la révolution bolivarienne.

    Après les attentats du 11 septembre 2001, le Secrétaire d’Etat américain à la défense, M. Donald Rumsfeld, définit une nouvelle doctrine militaire pour affronter le « terrorisme international« . Il décide de modifier la stratégie de déploiement militaire à l’étranger fondée jusqu’alors sur l’existence d’un nombre réduit de très grandes bases dotées d’équipements lourds et de personnels fort nombreux. Il remplace ces mégabases par un nombre beaucoup plus élevé de Foreign Operating Locations (FOL, Site opérationnel prépositionné) et de Cooperative Security Locations (CSL, Site de sécurité en coopération) avec très peu d’effectifs militaires mais équipés de technologies les plus avancées en matière de détection (radars de dernière génération, antennes paraboliques sophistiquées, avions espions Orion et Awacs, drones de surveillance, etc.).

    Résultat : très rapidement, la quantité d’installations militaires américaines à l’étranger atteint le nombre insolite de 865 bases de type FOL ou CSL déployées dans quelque 46 pays. Jamais dans l’histoire, une puissance a multiplié de telle sorte ses positions militaires de contrôle pour s’implanter à travers le monde.

    En Amérique Latine, ce redéploiement va permettre à la base de Manta (Equateur) de participer au coup d’Etat raté du 11 avril 2002 contre le président Chávez. La pression sur le Venezuela s’accentue. Washington orchestre notamment une campagne médiatique et lance de fausses informations sur une présumée présence dans ce pays de cellules appartenant à des organisations comme Hamas, Hezbollah et même Al-Qaeda qui disposeraient de « camps d’entraînement sur l’île Margarita « .

    Sous le prétexte de surveiller ces « cellules terroristes » et en représailles contre le gouvernement de Caracas qui a mis fin, en mai 2004, à un demi siècle de présence militaire américaine au Venezuela, le Pentagone renouvelle, en 2005, l’accord avec le gouvernement des Pays Bas pour développer ses bases militaires dans les îles d’Aruba et de Curaçao, situées à quelques encablures des côtes vénézuéliennes. L’activité militaire au sein de ces bases redouble et s’intensifie, ce qui a été récemment dénoncé par le président Chávez : « Il est bon que l’Europe sache que l’empire américain est en train d’armer jusqu’aux dents et de remplir d’avions et de vaisseaux de guerre les îles d’Aruba et de Curaçao (…) J’accuse le Royaume des Pays Bas, membre de l’Union européenne – et j’aimerais à cet égard savoir ce qu’en dit l’Union européenne -, de préparer, avec les Etats-Unis, une agression contre le Venezuela. »

    L’Alliance Bolivarienne pour les Amériques (ALBA) est créée en 2005, Hugo Chávez est réélu l’année suivante et on commence à parler, à Caracas, de « socialisme du XXIe siècle« . Washington réagit en imposant un embargo sur la vente d’armes et de matériels militaires au Venezuela, sous le fallacieux prétexte que Caracas « ne collabore pas suffisamment dans la guerre contre le terrorisme« . Les avions F-16 des forces aériennes vénézuéliennes se retrouvent sans pièces de rechange. Devant une telle situation, le gouvernement bolivarien se tourne vers la Russie et signe un accord pour équiper son aviation de chasseurs Sukhoï. Washington dénonce un soi-disant « réarmement massif » du Venezuela, oubliant de rappeler que les principaux budgets militaires d’Amérique Latine sont ceux du Brésil, de la Colombie et du Chili. Et que, chaque année, la Colombie reçoit une aide militaire américaine de quelque 630 millions de dollars (environ 420 millions d’euros).

    A partir de là, les choses s’accélèrent. Le 1° mars 2008, grâce à l’aide logistique fournie par la base de Manta, des troupes colombiennes attaquent un camp des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) situé à l’intérieur du territoire équatorien. Quito riposte en décidant de ne pas renouveler l’accord de location de la base de Manta qui arrive à terme en novembre 2009. Washington répond, le mois suivant, en réactivant la IVe Flotte (démantelée il y a soixante ans, en 1948…) dont la mission sera de surveiller et de contrôler la côte atlantique de l’Amérique du Sud. Un mois plus tard, les Etats sud-américains, réunis à Brasilia, décident de créer l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) puis, en mars 2009, le Conseil de défense sud-américain.

    Quelques semaines plus tard, l’ambassadeur des Etats-Unis à Bogota annonce que la base de Manta sera remplacée par celle de Palanquero en Colombie. En juin, avec le soutien technique de la base américaine de Soto Cano (Palmerola), un coup d’Etat au Honduras renverse le président Manuel Zelaya, coupable d’avoir fait adhérer son pays à l’ALBA. En août, le Pentagone révèle qu’il disposera, en Colombie, de sept nouvelles bases militaires… Et, en octobre, le président conservateur du Panama, Ricardo Martinelli, admet que son gouvernement a cédé aux Etats-Unis l’usage de quatre autres bases.

    Le Venezuela et la révolution bolivarienne se retrouvent donc encerclées par pas moins de treize bases américaines situées en Colombie, Panama, Aruba et Curaçao, ainsi que par les porte-avions et les vaisseaux de la IVe Flotte. Le président Barack Obama semble avoir donné carte blanche au Pentagone. Tout paraît annoncer une agression militaire. Les peuples du monde accepteront-ils que soit commis un nouveau crime contre la démocratie en Amérique latine ?

    Source : International News


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  • Colombie : Les paramilitaires colombiens avouent 30 000 meurtres

    par Christine Renaudat

    La Colombie est horrifiée par l’ampleur des massacres commis depuis les années 1980 par des miliciens d’extrême droite qui reconnaissent aujourd’hui leurs crimes

    Plus de 30 000 assassinats, 2 500 disparus en moins de vingt ans. Ces chiffres parlent d’une violence effroyable, tout juste comparable, en Amérique latine, à la répression de la dictature argentine qui aurait fait disparaître 30 000 opposants. Pour la première fois, le parquet colombien a donné le 17 février les statistiques officielles d’une vague de meurtres longtemps niée par le pays.

    Elles correspondent aux crimes avoués par les milices paramilitaires dans le cadre d’un processus dit de « justice et paix » mis en place depuis leur démantèlement en 2003. Une loi, polémique, avait alors été adoptée : moyennant des aveux complets, les paramilitaires qui rendaient les armes ne pourraient pas être condamnés à plus de huit ans de prison.

    Ces remises de peine ont permis de commencer à lever le voile sur des années de violences. Dans les salles d’audience, bien des mères de victimes se sont effondrées en écoutant les bourreaux raconter d’un ton mécanique comment ils avaient découpé le corps de leur fils à la machette pour le jeter dans un fleuve.

    Une ascension éclair avec la complaisance des autorités

    Créées dans les années 1980 par des propriétaires terriens et des militaires pour lutter contre le racket de la guérilla marxiste, les « Autodéfenses » colombiennes ont contrôlé des régions entières, assassinant non seulement des guérilleros, mais aussi ceux qu’ils considéraient comme leurs complices.

    Paysans, militants de gauche, étudiants ou simples villageois ont été supprimés, parfois pour avoir vendu une cigarette à l’ennemi. Leur ascension éclair, avec la complaisance des autorités et l’appui d’une partie de l’opinion colombienne qui les voyaient comme un mal nécessaire, en avait fait la faction armée la plus puissante du pays.

    En 2002, alors qu’Ingrid Betancourt était enlevée par la guérilla des Farc, histoire qui faisait alors la une des journaux, les 30 000 combattants des groupes d’autodéfense expulsaient des milliers d’Indiens de la Sierra Nevada colombienne, brûlaient dans des fours certaines de leurs victimes, ou les jetaient aux caïmans dans les immenses haciendas de leurs chefs.

    Un tiers des parlementaires soupçonnés de complicité

    Le pays n’a pas fini d’entendre leurs confessions macabres. Luis Gonzalez Leon, chef de l’Unité de justice et paix qui reçoit les aveux de ces combattants, affirme qu’ils pourraient reconnaître 120 000 meurtres. Une règle mathématique : « Nous en sommes au quart du processus », explique-t-il.

    Certains parlent de leurs liens incestueux avec la politique. Associés aux cartels de la drogue, qui ont parrainé leur naissance, les paramilitaires avaient fini par prendre directement le contrôle du négoce de la cocaïne. Leur puissance leur permettait de choisir leurs candidats dans les régions.

    Près du tiers des parlementaires colombiens élus en 2002 font l’objet d’une enquête pour complicité avec ces escadrons de la mort. La grande majorité portait l’étiquette de partis proches de l’actuel président Alvaro Uribe. Parmi eux figure même l’ancien sénateur Mario Uribe, son cousin. Selon l’éditorialiste Leon Valencia, les paramilitaires étaient alliés « à une partie de l’élite régionale qui a servi de support au projet politique du chef de l’État ».

    De nouvelles bandes armées : les « néoparamilitaires »

    Or, cette élite est toujours là. L’an dernier, la presse a révélé que les juges qui enquêtaient sur ces dossiers avaient été placés sur écoute par les services secrets colombiens. Le procureur de la Cour pénale internationale s’en est inquiété lors d’une visite en Colombie. « Les plus hauts responsables doivent être jugés », a-t-il martelé à Bogota.

    D’ici là, d’autres pourraient bien avoir récupéré le négoce des Autodéfenses. On parle aujourd’hui dans le pays de « néoparamilitaires ». Ces bandes armées, héritières de leurs anciens chefs, ont fait remonter les indices de violence de Medellin, Cali et la côte pacifique colombienne à des niveaux préoccupants.

    Dans ces régions, certaines familles ont eu à peine le temps de récupérer les restes d’un proche tué par les Autodéfenses, qu’il leur fallait déjà enterrer une victime de ces nouveaux groupes.

    Source : La Croix


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  • Comment les US se préparent à envahir le Vénézuela

    Après le chorus d’éloges éhontés qui suivit l’élection d’Obama en France, certains sont redescendus sur Terre. Mais jusqu’où ira le désillusion ?

    Se rappelle-t-on la manière dont l’élection d’Obama fut accueillie comme le retour du Messie sur Terre et particulièrement en France. Il était noir, il était sexy, il était progressiste, il allait créer la sécu aux E-U et arrêter les guerres et les massacres. C’était tout juste si le Sahara allait pas reverdir.
    Le 9 novembre 2008, en pleine "Obamania", je m’étais fendu sur Agoravox de ce petit commentaire à l’usage des illuminés. L’auteur de l’article écrivait ceci : "Y a-t-il une intelligence historique des peuples ? Aucun historien ne le démontrera scientifiquement. Mais lorsque tout s’écroule devant nos yeux, l’arrivée de Barack Obama à la tête de la première puissance mondiale laisse entrevoir que hasard et nécessité sont enfouis dans les moteurs qui font avancer les peuples." Je lui avais donc répondu ce qui suit :
     
    " Vous surestimez les capacités d’un peuple soumis à une propagande incessante.Les américains n’ont pas compris grand chose en élisant Obama, ils ont juste acheté un produit sexy, qu’on leur a vendu grâce à la campagne de publicité la plus gigantesque de l’histoire. De même que TF1 et autres ont vendu aux ouvriers français le produit Sarkozy, grâce au fameux slogan aussi désopilant qu’abêtissant : "travailler plus pour gagner plus !" Comme vous le soulignez, les américains étaient déjà habitués à voir des noirs aux plus hautes fonctions (Powell et Rice) et tout aussi capables qu’un blanc de mentir éhontément et sans relâche. Obama n’est que l’incarnation la plus actualisée et aveuglante pour permettre aux élites de masquer la seule distinction qui vaille dans une société et qui ne nécessite pas de faire référence à la question raciale : les dominants contre les dominés, les israéliens contre les palestiniens, les smicards et les rmistes contre le CAC40, les américains "subprimés" contre Goldman, JPMorgan et consorts. D’ailleurs vous oubliez de mentionner que l’un des principaux sponsors de Obama ce furent les grandes firmes de Wall Street. Nous verrons comment il réagira par rapport au fait qu’une bonne partie du plan Paulson est en train de partir en primes annuelles pour les super-cadres incompétents et hallucinés des banques en faillite. C’est bien connu qu’on ne mord généralement pas la main de celui qui vous nourrit.
    Joffrin intime aux lecteurs de Libé d’accueillir béatement le nouveau président : manque de bol, il connaît de moins en moins bien son public (après les diatribes anti-chavez et l’affaire Siné), dont une bonne partie ne souhaite pas être dupe. Tout cela rappelle le "Nous sommes tous américains" du Monde, ce même journal qui appellera, par la plume de Bruckstein entre autres, à la guerre en Irak. On a aussi beaucoup entendu critiquer la France, incapable de foutre, elle, un président noir à son pouvoir. Là encore, cela rappelle beaucoup d’éditorialistes qui fustigeaient la France rétrograde, incapable de suivre le modèle américain des retraites en fonds de pension (avec les conséquences que l’on sait à présent). Ou même le concept de "France Rance" par Sollers au moment de la guerre en Irak de 2003, où le plumitif regrettait que son pays ne fasse pas montre, comme les E-U, d’un peu plus de "virilité" : un million de morts, c’est pour Sollers la seule façon qu’a un pays de ne pas passer pour une tapette.
    Pour conclure : méfions-nous du produit sexy et soi-disant multiculturaliste qu’on essaye de nous vendre à tout crin : c’est de la camelote."
     
    La démonstration de l’auteur n’était d’ailleurs pas totalement fausse : le peuple américain voulait réellement croire qu’Obama serait le sauveur. Sans se rendre compte qu’il faisait tout autant partie que les autres de l’oligarchie étasunienne. Et qu’après le fiasco Bush (fiasco en apparence car pour les élites, Bush avait parfaitement rempli sa mission), il convenait d’apaiser le peuple avec ce que toutes les apparences donnaient comme un anti-Bush. Le problème c’est qu’il ne s’agissait justement que d’apparences. Dans le fond rien n’avait changé, Obama plaçait d’anciens dirigeants de Goldman Sachs aux plus hauts postes du Trésor (imaginez, c’est comme si en France on avait mis à la tête de notre ministère de la santé une femme qui aurait été douze années au service de l’industrie pharmaceutique...), il poursuivait les guerres néo-cons et même les intensifiait, sa réforme de l’assurance maladie était un fiasco complet (on se demande d’ailleurs s’il n’a pas tout fait pour), les banques de Wall Street mettaient en place une nouvelle bulle financière et explosaient les records de bonus (jusqu’au prochain sauvetage, si c’est encore possible). Bref la première année d’Obama fut un désastre à tous les points de vue (sauf celui des nantis).
     
    Mais Obama peut faire encore mieux que son prédécesseur. Comment en effet ne pas voir que petit à petit se constitue autour du Vénézuela une véritable toile d’araignée, qui n’attend que le moment où le président bolivarien fera l’erreur fatale (ou plutôt le moment où aura été mis en place un prétexte fallacieux pour envahir le pays, avec l’aide de la bonne droite collabo-putschiste du Vénézuela, et l’essentiel de la sphère médiatique internationale) ? On imagine déjà ce que dira Obama pour justifier l’invasion. "Le Venezuela est un pays frère, que nous nous devons d’aider dans cette période difficile. Il est également impossible pour l’économie américaine de supporter que son principal fournisseur en pétrole sombre dans le chaos." Hop ! Pliez la baraque ! Adieu Chavez ! Vive le FMI, les multinationales et les patrons collabos ! Les pauvres peuvent de nouveau crever la gueule ouverte.
    Fantasme "anti-américaniste primaire"(sic) ?
    Sept bases militaires étasuniennes viennent d’être installées dans l’état-caniche voisin, la Colombie. Elles s’ajoutent aux deux bases panaméennes Punta Coca et Bahia Piña, aux divers "Postes d’opération avancés" dont deux installés tout près des côtes vénézueliennes, sur les îles néerlandaises d’Aruba et de Curaçao (cf. l’article de Maurice Lemoine, "Basus belli" dans le Monde Diplo de février). La IVe flotte américaine a été réactivée et rode dans les parages. Sans compter les récents renforts installés à Haïti sous couvert d’aide humanitaire (qui franchement peut croire cette baliverne, de la part de l’état le plus dangereux et machiavélique depuis près de soixante ans ?).
    La seule question n’est donc pas de savoir si cela va avoir lieu (tout est déjà en place) mais quand ? Et la grande inconnue reste le Brésil. Mais d’ici là, peut-être qu’un bon gouvernement de droite comme les aiment Libé ou Le Monde aura remplacé Lula. Alors, plus rien n’arrêtera ce bon Obama dans sa quête pour la liberté et la démocratie au Vénézuela.
     
    Note WR : on peut imaginer que lorsque les USA auront la main mise sur le pétrole de Chavez, un conflit bloquant le détroit d'Ormuz (voir carte) devient possible et plausible. Côté Israèlien, l'attaque de l'Iran devient possible, côté USA, cela prive les chinois de 30 à 40% de leurs ressources énergétiques...une pierre, 3 coups...Vénézuela,Iran, Chine.

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  •   Les 7 péchés d’Hugo Chavez (Introduction)


    Pourquoi les Etats-Unis s’opposent-ils à Chavez ? Pour le pétrole, on s’en doute. C’est tout ?

    Les guerres du pétrole, ils sont habitués à les gagner. Mais au Venezuela, on leur tient tête. Ici, on dit qu’il est possible d’employer l’argent du pétrole de façon intelligente et utile. Pas comme à Dubaï où on construit des hôtels à vingt mille euros la nuit au milieu d’un monde arabe sous-développé. Pas comme au Nigeria où la faim tue alors que ce pays est un des plus gros exportateurs mondiaux.

    Au Venezuela, un homme affirme qu’il est possible de résister aux multinationales et de vaincre la pauvreté. On l’accuse de tous les péchés : ‘populiste’, ‘dictateur’, ‘antisémite’... Mais que se passe-t-il sur le terrain ? Quels sont ses véritables péchés ?

     Le pétrole est un enjeu majeur du monde actuel et nous lèverons le voile sur les agissements secrets d’Exxon, Shell ou Total. Mais la question va plus loin que le pétrole… Quel type d’économie peut vaincre la pauvreté ? Une véritable démocratie est-elle possible ? Ces enjeux concernent toute l’Amérique latine, mais aussi le Moyen-Orient, l’Afrique et même l’Europe…

    Que vaut notre info ? L’Amérique latine dans les médias, c’est très simple. Il y a le carnaval à Rio, le tango à Buenos-Aires et la drogue en Colombie. Ah oui, il y a aussi ‘Chavez le populiste’. Au lieu de cette image stéréotypée, ne pourrait-on nous montrer la vraie vie des Latinos ? Presqu’un sur deux vit sous le seuil de pauvreté. Pourquoi ? Par contre, sept ou huit sont devenus multimilliardaires en quelques années. Comment ?

    44% de pauvres en Amérique latine. Cessez de voir ça comme une statistique. Pourrez-vous ce soir donner quelque chose à manger à votre enfant ? Pourrez-vous lui payer l’école ? Et, s’il tombe malade, verra-t-il un médecin ? Lorsque vous vivez avec un ou deux dollars par jour, vous êtes forcé de choisir entre ces besoins vitaux. Cette angoisse est le quotidien d’une personne sur deux dans ce grand continent. Au Moyen-Orient, c’est pareil. En Afrique, c’est pire.

    L’expérience du Venezuela représente-t-elle une alternative valable ? Si oui, ça nous concerne tous. Il est important de s’en informer et d’en juger de façon indépendante. Les médiamensonges ne concernent peut-être pas que l’Irak.

    Face au fossé riches-pauvres, le droit à l’alternative existe-t-il ? Depuis vingt ans, je mène des investigations sur les stratégies de guerre et de domination des USA. Depuis vingt ans, j’écoute leurs victimes. Je ne peux oublier ce que m’ont dit Nasra l’Irakienne, Tomislav le Yougoslave, Mohamed le Palestinien et tant d’autres. Au fond, leurs souffrances et leurs colères sont pareilles, c’est toujours la même guerre.

    Je ne peux oublier non plus leur espoir qu’il existe une issue vers un monde meilleur. C’est en pensant à eux tous que je suis allé au Venezuela : l’alternative est-elle possible ? Ecouter Chavez, écouter les gens d’en bas, écouter l’opposition de droite. Et témoigner.

    Michel Collon
     

    Michel Collon - Les 7 péchés d’Hugo Chavez Les 7 péchés d’Hugo Chavez
    [français]

    20.00 €
     

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