• "Clash" avec la Grande-Bretagne au sommet européen: "L'Europe est divisée"

    "Clash" avec la Grande-Bretagne au sommet européen: "L'Europe est divisée"

    Semi-échec cette nuit au sommet européen. Après 12 heures de discussions, les 27 n’ont pas réussi à s’entendre sur la manière d’imposer des règles budgétaires strictes aux pays de la zone Euro. La Grande-Bretagne, notamment, a claqué la porte.

    09 Décembre 2011 06h50

    Le sommet européen de crise a tourné à l'affrontement avec la Grande-Bretagne, vendredi matin. Il a donc échoué à accoucher d'une révision du traité de l'UE à 27 pays pour renforcer la discipline budgétaire de la zone euro. La Grande-Bretagne ira du coup seule de l'avant pour adopter de nouvelles règles.

    Plusieurs dirigeants européens ont quitté vendredi à l'aube le siège du Conseil européen à Bruxelles. Après avoir engrangé en début de soirée un pré-accord sur le renforcement de la discipline budgétaire - exigé par l'Allemagne -, les 27 ne semblent pas avoir réussi à se mettre d'accord sur les moyens d'y parvenir. La piste d'un traité limité aux 17 pays membres de la zone euro serait donc envisagée, mais elle pose des obstacles politiques et juridiques très importants.

     

    Qu'est-ce qui a coincé?

    Soucieux de composer avec la frange eurosceptique de son parti, le Premier ministre britannique David Cameron a menacé d'opposer son veto et a réclamé des concessions en ce qui concerne la surveillance du secteur financier national. Des demandes jugées excessives par ses partenaires.
     
    L'idée était pour Londres de protéger la City, son centre financier, soumis à une régulation paneuropéenne de plus en plus intense depuis la crise de 2008.

     

    Les conséquences

    Les dirigeants européens réfléchissent désormais à un traité en comité restreint, rassemblant les membres de l'Union monétaire et éventuellement, des pays n'ayant pas adopté l'euro mais se montrant intéressés comme la Pologne qui devrait à terme adopter la monnaie commune.

    Mais l'affrontement avec les Britanniques risque de laisser des traces en Europe, ancrant l'idée d'un continent fonctionnant à plusieurs vitesses. "Une solution qui n'impliquerait pas tous les Etats membres de l'UE enverrait le message que l'Europe est divisée", a confié juste avant le sommet un responsable européen, s'exprimant sous couvert de l'anonymat. "Ce ne serait pas un bon signal", -t-il conclu.


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