• Des e-mails piratés pour discréditer des climatologues

    Des e-mails piratés pour discréditer des climatologues

    Par LEXPRESS.fr, publié le 23/11/2009 à 12:50 - mis à jour le 23/11/2009 à 12:50

    Des pirates informatiques ont infiltré un serveur de l'université britannique d'East Anglia et publié en ligne plus de dix ans de correspondance entre chercheurs. Certains échanges jetteraient le discrédit sur les sciences du climat, selon eux. Ce qui n'est pas si évident.

    A quinze jours de la conférence de Copenhague, des pirates se sont introduits dans les serveurs de la prestigieuse unité de recherche climatique (CRU) de l'université d'East Anglia au Royaume-Uni. Le CRU est une institution clé de la recherche climatique au niveau mondial.

    Des centaines d'e-mails et autres documents privés, échangés entre des climatologues britanniques et leurs collègues américains ou européens, ont été divulgués sur Internet, alimentant le débat sur la part d'influence humaine dans le réchauffement planétaire.

    Une "astuce" qui fait débat

    Relayée par le quotidien britannique The Guardian, l'affaire a embrasé la blogosphère "climato-sceptique", puisque les pirates prétendent détenir des preuves de tricheries de la part de chercheurs spécialisés dans les sciences du climat. Sur les quelque mille courriels piratés, ils en mettent notamment un en avant, qui comprend une seule expression qui, sortie de son contexte, peut semer le doute, note The Guardian. Dans ce message, le directeur du CRU, Phil Jones, s'adressant à son interlocuteur, explique avoir utilisé une "astuce" ("a trick" en anglais) permettant de "masquer" une divergence, dans certains jeux de données, entre épaisseur des cernes d'arbres et température.

    Phil Jones a confirmé dans un communiqué l'authenticité du message, expliquant que le terme terme "astuce" signifiait, "dans un contexte familier", "quelque chose d'intelligent à faire".

    Le CRU se refuse à confirmer l'authenticité des documents volés. Près de 200 mégaoctets de données piratées en tout, qui en disent long sur les violentes tensions entre chercheurs et sceptiques, qui cherchent à se faire entendre à deux semaines de l'ouverture du sommet de Copenhague.


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