• Des fonds spéculatifs font de la résistance sur la dette grecque

    Des fonds spéculatifs refusent d'apporter les titres de dette grecque qu'ils détiennent à l'opération d'échange, menaçant de solliciter les tribunaux si l'offre n'est pas améliorée.
    Ces fonds cherchent à réunir une minorité suffisante pour bloquer le processus, au risque de faire dérailler l'échange de dette et d'acculer la Grèce à la faillite.
    Les détenteurs de dette grecque doivent apporter leurs titres avant jeudi à 20h00 GMT. De l'avis de responsables grecs, l'opération avance dans la bonne direction, même si des banques et ainsi que des hommes politiques européens ont fait part de leurs incertitudes.
    "J'ai été averti que plusieurs investisseurs réfléchissent sérieusement aux options qui sont à leur disposition, dont celle de la voie judicaire", a déclaré Steven Friel de Brown Rudnick, un cabinet qui conseille les investisseurs sur les stratégies légales envisageables en Grèce.
    Les hedge funds privilégient les titres de dettes qui ne relèvent pas du droit grec, plus difficilement éligibles aux dispositifs contraignants mis au point par Athènes.
    Bingham McClutchen, un autre cabinet juridique, a dit lundi qu'il conseillait des détenteurs de 650 millions de francs suisses de dette grecque. Des investisseurs détenant des montants non négligeables de dette grecque se sont réunis pour trouver "ensemble des réponses à leurs inquiétudes et protéger les droits des détenteurs", selon le cabinet.
    Les hedge funds détiendraient plus d'un quart de la dette grecque libellée en francs suisses ainsi que 450 millions d'euros d'obligations arrivant à maturité et cela pourrait suffire à empêcher le gouvernement grec d'imposer aux créanciers privés d'accepter de prendre leurs pertes.
    Ils espèrent que le gouvernement préfère trouver un arrangement avant mai plutôt que de faire défaut en dépit des avertissements lancés par les responsables politiques grecs qui ont prévenu qu'il n'y aurait pas de nouvelle offre.
    Faute d'arrangement, les fonds pourraient passer sur le terrain judiciaire, quitte à en appeler ensuite à la Cour européenne des droits de l'homme en invoquant une violation du droit de la propriété.
    Cette option pourrait toutefois se révéler longue et coûteuse pour les investisseurs.

     


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