• Drame ferroviaire en Espagne (suite)

    Drame ferroviaire en Espagne : des similitudes troublantes avec la catastrophe du métro de Valencia en 2006

    Le drame ferroviaire de Saint-Jacques de Compostelle nous rappelle un autre accident très similaire dans le sud-est de l' Espagne à Valencia en 2006 lors de la venue du pape. L'accident du métro de Valencia ... Plus de 40 morts... Le machiniste avait été tué dans l'accident et la commission d'enquête l'avait rendu responsable de ce massacre alors qu' il était évident qu' un simple système de balises sur la voie aurait évité la tragédie ( là aussi le train avait abordé un virage trop rapidement).

     

    Les familles de victimes n' ont jamais accepté les seuls motifs officiels du drame. La pression citoyenne ne s'est pas démentie depuis lors et chaque début de mois il y a une manifestation en mémoire des victimes près de la station de métro. Du coup, et grâce aussi à un excellent reportage de la chaîne de TV espagnole Sexta l'enquête va être réouverte. On sait aujourd'hui que le conducteur a été le bouc émissaire qui a permis de couvrir des tas de manquements et d'irrégularites.

    A l'époque la droite au pouvoir dans la région de Valencia était triomphante et ne voulait pas d'ennuis... c'était l'époque de l'argent facile où tout avait été fait à la va-vite... y compris le métro. L'émission de la sexta a démontré que le procés avait été une farce, que l'entreprise ferroviaire avait organisé des cours d' enseignements obligatoires pour faire apprendre à ses travailleurs ce qu'il devaient dire au juge !!! incroyable !

    La commission d'enquête parlementaire régionale avait été bâclée par la droite qui avait tout goupillé en quelques jours pour vite passer à autre chose.

    Aujourd'hui on sait tous qu' une simple balise de sécurité aurait pu éviter ces dizaines de morts. On sait aussi que les fenêtres des wagons (montées à la va-vite) avaient été mal scellées, ce qui avait provoqué une authentique boucherie : les vitres n'avaient pas tenu et des milliers d'éclats avaient transpercé les victimes.

     

    En ce qui concerne la tragédie de Saint Jacques de Compostelle, le machiniste est vivant : il admet avoir commis un excès de vitesse mais on peut d'ores et déjà penser qu' une simple erreur humaine n' aurait pas dû provoquer cet accident et qu'il aurait fallu un système automatique qui empêche le conducteur de commettre une telle bourde.

    Cette ligne est mixte (avec des tronçons à haute vitesse et d'autres à vitesse modérée) et les experts affirment que ce type d'accident n' aurait pas pu se produire sur une ligne purement à haute vitesse.

    On peut donc se demander si la précipitation politique à vouloir ouvrir de nouvelles lignes semirapides ne s'est pas faite sans prendre toutes les précautions techniques nécessaires. Pour l'instant le deuil et la douleur prévalent mais les citoyens sont déjà en train de se demander pourquoi les systèmes automatiques de sécurité n' ont pas empêché le conducteur de commettre cet excès de vitesse.

    La polémique et la colère légitime sont déjà au coeur des débats avant même d'avoir les premiers résultats de l'enquête .

     

    Même si la technologie du train de Saint-Jacques n'a rien à voir avec celle du métro de Valencia, il n'en reste pas moins vrai qu'en moins de 7 ans il y a eu 2 catastrophes ferroviaires avec un seul et même motif ( le train qui arrive trop vite dans une courbe) et une seule cause ( une sécurité insuffisante ou défaillante)...

    Tout cela semble donner raison aux familles des victimes de l'accident de 2006 qui considèrent qu'on leur a caché une partie importante de la vérité.

    Je vous laisse avec une photo de ces manifestants du métro de Valencia, avec une pancarte qui dit :

    43 morts+47 blessés... et 0 responsables

     
    par ALEA JACTA EST (son site) samedi 27 juillet 2013 - 26 réactions

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :