• Espagne/Déficit: "un effort sans précédent" à faire en 2012, selon Moody's

    Espagne/Déficit: "un effort sans précédent" à faire en 2012, selon Moody's

     

    Madrid (awp/afp) - L'agence de notation financière Moody's a estimé lundi que l'Espagne devra faire "un effort sans précédent" en 2012 pour ramener son déficit public à 4,4% du PIB, mettant toutefois en garde contre l'effet de cette rigueur sur un pays déjà au bord de la récession.

    "Selon nos calculs, l'ajustement nécessaire est d'environ 40 milliards d'euros (3,7% du PIB)", un chiffre "à comparer avec la réduction du déficit d'environ 28 milliards au total sur 2010 et 2011", a indiqué l'agence dans son bulletin économique hebdomadaire.

    Mais "parvenir à un ajustement budgétaire aussi important dans un contexte de ralentissement de la croissance risque d'exacerber les perspectives économiques négatives", prévient Moody's.

    L'agence table sur un recul du PIB espagnol de 0,5 à 1% en 2012, tandis que sa consoeur Fitch prévoit une croissance nulle.

    Le déficit public de l'Espagne, qui était de 9,3% du PIB en 2010, a sans doute encore dépassé les 8% en 2011, a prévenu le nouveau gouvernement de droite, alors que le pays s'était engagé à le ramener à 6%.

    Il a d'ores et déjà annoncé des coupes budgétaires de 8,9 milliards d'euros et des hausses d'impôts pour 6,3 milliards.

    Il a aussi dévoilé un plan anti-fraude fiscale grâce auquel il espère obtenir près de 8,2 milliards, mais, comme le souligne Moody's, "des recettes de ce type sont difficiles à estimer et à récupérer". La Commission européenne s'est elle aussi montrée sceptique vendredi, estimant que ce montant n'était pas garanti.

    Globalement, "l'important déficit budgétaire en 2011 a un effet négatif sur la capacité de crédit" de l'Espagne, dit Moody's, laissant ainsi entendre qu'elle pourrait à nouveau abaisser sa note.

    Parmi les défis que doit relever le pays, "le financement et les budgets des gouvernements régionaux doivent être réformés de manière urgente", les 17 régions du pays étant très endettées depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008.

    "Les premières annonces du nouveau gouvernement à cet égard sont positives, allant vers un contrôle plus strict et une autorisation préalable des budgets régionaux par le gouvernement central", salue l'agence.

    jq



    (AWP / 09.01.2012 11h53)


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