• Espagne: l'inconnue catalane

    Espagne: l'inconnue catalane

    Par Jean-Michel Demetz, publié le lundi 10 mars 2008, mis à jour à 14:37 - mis à jour le 10/03/2008

    José Luis Rodriguez Zapatero a gagné les élections législatives de dimanche, en Espagne. Mais, faute de majorité absolue, il se retrouve à la merci d'un parti catalan, Convergencia i Unio.

    Mon "objectif est de gouverner seul avec l’appui de mon parti” déclarait, la veille du scrutin de dimanche, le Premier ministre socialiste Jose Luis Rodriguez Zapatero. Les électeurs espagnols en ont décidé autrement.

    Faute de majorité absolue, les socialistes du PSOE vont devoir compter sur l’appui des petites formations nationalistes, par exemple, celui de Convergencia i Unio (CiU), le parti catalan (centre-droit). Le dirigeant au Parlement de cette formation, Josep Antoni Duran Lleida, a déjà prévenu que "la législature sera très ouverte."

    Cette alliance gouvernementale n’est pas inédite. D’autres cabinets PSOE et PP (Parti populaire, conservateur) ont, en leur temps, également dépendu du soutien intéressé de l’allié catalan, vif à empocher à Barcelone le supplément d’autonomie monnayé pour son soutien à Madrid.

    Mais le contexte actuel change la donne. L’opposition de droite a fait campagne sur le thème de la menace d’éclatement de l’unité espagnole. Elle intente à Zapatero un procès permanent pour sa naïveté supposée face aux appétits centrifuges. Et ne manque pas de le brocarder cruellement pour l’échec du dialogue avec ETA sur lequel il avait fondé tant d‘espoirs.

    Nul doute, dans ces conditions, que le dirigeant socialiste aurait aimé marquer une pause dans le débat incessant et passionné sur la fédéralisation de l’Espagne. Sa trop courte majorité, en le mettant la merci des catalans, l’en empêche.


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