• Grippe H1N1: des vaccins sous haute surveillance

    Grippe H1N1: des vaccins sous haute surveillance

    De Christine COURCOL (AFP) – Il y a 4 heures

    PARIS — Les vaccins contre la grippe H1N1, qui vont arriver progressivement sur le marché, seront des produits nouveaux pouvant provoquer des effets secondaires inattendus qui devront faire l'objet d'une surveillance, selon les autorités de santé.

    Elles estiment toutefois que les avantages d'une vaccination l'emportent sur les risques éventuels.

    On ne peut "connaître exactement leurs effets secondaires", note le réseau d'experts Infovac, créé à destination des pédiatres.

    Infovac remarque que des vaccins similaires développés contre la grippe aviaire, "avec les mêmes adjuvants", provoquent "plus souvent des relations inflammatoires aiguës que les vaccins traditionnels contre la grippe saisonnière".

    Pour ce réseau, "il n'est pas encore possible d'exclure un risque rare (1 à 10 par million) d'effets indésirables inhabituels ou graves".

    Si toute la population de France métropolitaine se faisait vacciner, comme le souhaite le ministère de la santé, cela signifierait 60 à 600 cas d'effets indésirables lourds.

    Pour Margaret Chan, directrice générale de l'OMS, les essais cliniques en cours devraient donner des indications sur les effets secondaires possibles de ces vaccins. Mais "du fait du nombre limité de personnes testées, des effets secondaires extrêmement rares n'apparaissent pas toujours dans les essais, dit-elle.

    Elle rappelle à cet égard que le syndrome de Guillain-Barré, maladie neurologique qui peut être grave, "survient à la fréquence d'un cas pour un million de personnes vaccinées". "Nous risquons donc d'en voir", dit-elle.

    L'OMS a recommandé une surveillance sanitaire après inoculation du vaccin.

    Un syndicat infirmier français dit craindre "un vaccin développé trop rapidement", avec un adjuvant "susceptible de déclencher des maladies auto-immunes". "Le remède risque d'être pire que le mal", affirme le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). Il réclame que les patients signent un document de consentement comme pour les médicaments expérimentaux.

    Plus de la moitié du personnel de santé de Hong Kong, selon une étude, se dit très réticent à se faire vacciner. De même des infirmières britanniques, dont 30% auraient refusé le vaccin, selon un sondage publié par une revue professionnelle.

    Certains médecins rappellent le précédent américain de 1976, où par crainte d'une épidémie de grippe porcine, une vaccination de masse avait été lancée puis arrêtée après la survenue de syndromes de Guillain-Barré. Pour Vincent Enouf, responsable adjoint du Centre national de la grippe à l'Institut Pasteur, rien n'a permis d'établir, en 1976, que les cas de Guillain-Barré étaient "liés à la vaccination".

    La biologiste Michèle Rivasi estime aussi que les "risques" de la vaccination semblent "avoir été ignorés" alors que "l'expérimentation a été très limitée". Elle pointe particulièrement les adjuvants grâce auxquels on booste l'immunité.

    Le Pr Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations, estime le risque de maladies auto-immunes provoqué par ces adjuvants "théorique et nullement démontré", mais juge "légitime" de le prendre en compte.

    Pour le Dr Enouf, il serait effectivement "plus pertinent d'utiliser des vaccins sans adjuvants" pour les femmes enceintes notamment.

    "Le contrôle de la qualité pour la production des vaccins antigrippaux s'est substantiellement amélioré depuis les années 1970", dit l'OMS, qui rappelle cependant sur son site qu'"une surveillance étroite" suite à l'administration du vaccin seront "indispensables".

    L'agence française du médicament (Afssaps) a ainsi prévu de mettre en ligne sur son site une fiche de déclaration des éventuels effets secondaires.


  • Commentaires

    1
    AGROPARC
    Vendredi 11 Septembre 2009 à 00:54
    vACCINS GRIPPE CONFIANCE ZERO
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