• Israël : La paix dans la guerre

    Israël : La paix dans la guerre

    Des chiffres de la dernière offensive. Des chiffres de la colonisation. Des chiffres qui n’annoncent pas de paix. Des chiffres qui n’offensent pas la communauté internationale. Des chiffres sombres. 

    C’est avec beaucoup de surprise et de colère que Joe Biden a condamné l’annonce d’Israël de construire 1600 nouveaux logements à Jérusalem-Est alors que l’Autorité palestinienne venait tout juste d’accepter la reprise des pourparlers.
     

    Cette décision, qui vise à contenter les juifs ultra-orthodoxes, est lourde de sens puisqu’elle a lieu sur le territoire revendiqué par les palestiniens comme leur future capitale. Elle intervient aussi après que :

    •    Beyamin Nétanyahou, Premier ministre israélien, a permis la poursuite de la colonisation de Jérusalem-Est malgré un moratoire décrété sur les constructions en Cisjordanie.
    •    L’Etat hébreu a annoncé la mise en chantier de 112 logements dans une autre colonie de Cisjordanie.
    •    Israël a fait savoir, en novembre, qu’il allait construire 900 logements dans le quartier de Gilo au lendemain de la condamnation américaine de la colonisation.

    Le quotidien Haaretz annonce aujourd’hui que ce sont en fait quelque 50 000 nouveaux logements pour la population juive qui sont en phase d’approbation, se situant pourtant sur la partie palestinienne.

    Avec cette poursuite acharnée de constructions illégales, on voit mal comment Israël pourrait convaincre de sa volonté de faire la paix.

    Le parti travailliste israélien envisage d’ailleurs de quitter la coalition du Premier ministre qui est selon eux un frein à la relance du processus de paix avec les palestiniens. Le ministre travailliste de l’agriculture a même ajouté que « la colère de Biden est justifiée, une grave erreur a été commise (par Israël) et il y a un prix à payer ».

    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et le chef de la diplomatie européenne ont également condamné la reprise de ces constructions.

    D’ailleurs Politis n’a pas oublié de rappeler quelques chiffres qui en disent long sur la politique d’Israël et le laxisme inouï de la communauté internationale :

    A Gaza

    •  Du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 en 22 jours, quelque 1400 Palestiniens ont été tués, dont environ 300 enfants et des centaines de civils non armés, parmi lesquels plus de 115 femmes et 85 hommes de plus de 50 ans.
    • Des délégués d’Amnesty International ont enquêté à Gaza sur plusieurs attaques et conclu que la destruction s’était la plupart du temps avérée gratuite, délibérée et non justifiée par une « nécessité militaire ».
    • Des civils blessés sont morts simplement parce que les forces israéliennes ont fréquemment refusé de laisser passer des ambulances ou des équipes médicales.
    • Tout au long de l’opération « Plomb durci », les frontières de Gaza sont restées fermées, empêchant civils de fuir.

    Dans le Sud d’Israël

    •  Les tirs de roquettes palestiniennes ont tué trois civils israéliens, en ont blessé 4 grièvement, 11 modérément et 167 légèrement
    •  6 soldats israéliens ont été tués lors des attaques de groupes armés. palestiniens.
    •  4 soldats israéliens ont été tués par des « tirs amis » de militaires israéliens.
    •  Les groupes armés palestiniens ont tiré plusieurs centaines de roquettes en direction du sud d’Israël (571 selon Israël).
    •  Des milliers de familles ont fui vers d’autres régions du pays.

    Source : Amnesty International Belgique


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