• LA ROUMANIE AU BORD DU GOUFFRE

    LA ROUMANIE AU BORD DU GOUFFRE

     

    La Roumanie est dans une impasse qui l'oblige à emprunter de l'argent pour payer salaires et retraites. Lundi, Bucarest a obtenu le feu vert du FMI pour affecter au paiement des salaires du secteur public une partie du prêt de 20 milliards d'euros contracté en mars auprès de l'institution, de l'Union européenne (UE) et de la Banque mondiale. La politique incohérente du gouvernement de coalition entre les démocrates-libéraux du président Traian Basescu et les socialistes a conduit à l'échec.

    Avant l'élection présidentielle qui doit avoir lieu à la fin de l'année, les deux partenaires passent plus de temps à se faire la guerre qu'à gouverner. Après les négociations d'adhésion à l'UE, débutées en 2000, la Roumanie a connu un envol économique avec une croissance de 8 % en 2008. Mais cette année, le recul du PIB devrait atteindre au moins 8,5 %, entraînant le pays dans une récession sévère.

    Les contraintes imposées par le FMI pour assainir les finances publiques ont été mal gérées par le gouvernement, qui a improvisé des solutions aux conséquences catastrophiques. Les médecins dénoncent une pénurie de médicaments et la plupart des hôpitaux ne sont plus en mesure d'assurer les soins courants. Les fonds octroyés pour la lutte contre le cancer, le sida, l'hépatite et le diabète sont épuisés depuis fin juillet. "Le gouvernement joue avec le feu, affirme Cezar Irimia, président de l'association des malades chroniques. La situation est très grave. Nous avons 2 000 malades chroniques dont la survie dépend des médicaments. Comment va-t-on expliquer aux cancéreux qu'ils sont sur une liste d'attente sans aucune visibilité ?" Les ordonnances qui leur sont prescrites ne sont plus remboursées.

    Dans ce contexte, les Roumains sont d'autant plus choqués par les excès de certains hommes politiques, dans un pays où la corruption institutionnalisée est la règle. Le maire de Bucarest, Sorin Oprescu, qui envisage d'être candidat à la présidence, s'apprête à dépenser 700 000 euros pour dorer une vingtaine d'horloges de la capitale.

    Mirel Bran

  • Commentaires

    1
    johnnada
    Samedi 15 Août 2009 à 02:26
    salut toi ! ça me fait vraiment plaisir de te lire. @
    2
    webrunner Profil de webrunner
    Samedi 15 Août 2009 à 08:57
    salut toi ! ça me fait vraiment plaisir de te lire. @
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