• Le syndrome d' hubris : la maladie du pouvoir Perte du sens des réalités, intolérance à la contradic

    Le syndrome d' hubris : la maladie du pouvoir

    Perte du sens des réalités, intolérance à la contradiction, actions à l'emporte-pièce, obsession de sa propre image et abus de pouvoir : tels sont quelques-uns des symptômes d'une maladie mentale récemment répertoriée qui se développerait durant l'exercice du pouvoir.
    C'est le syndrome d'hubris.
    Sebastian Dieguez

    Dans ses Discours sur la condition des grands, Pascal jugeait utile d’éduquer les futurs puissants en leur rappelant que leur détention du pouvoir tenait avant tout du hasard : « Surtout ne vous méconnaissez pas vous-même en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres […] Car tous les emportements, toute la violence, et toute la vanité des Grands vient de ce qu’ils ne connaissent point ce qu’ils sont. » Le pouvoir exerce une fascination indéniable, autant sur ceux qui le subissent que sur ceux qui l’exercent. Assurément, l’exercice du pouvoir n’est pas une activité comme une autre et n’échoit pas au premier venu, mais les « Grands » se souviennent-ils suffisamment de leur condition de simple mortel ? Un livre et un article récents plaident pour l’instauration d’une nouvelle entité médicale qui concernerait les personnalités politiques dirigeantes : elles seraient « intoxiquées » par un étrange agent pathogène – le pouvoir – les conduisant à manifester un narcissisme pathologique.

    L'auteur

    Sebastian Dieguez est neuropsychologue au Laboratoire de neurosciences cognitives du Brain Mind Institute de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse.


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