• Les corrigés du bac de philosophie à la manière du bistrot philo

    Les corrigés du bac de philosophie à la manière du bistrot philo

    L’art peut-il se passer de règles ? <o:p></o:p><o:p>
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    L’art véhiculant un message, et toute communication supposant une ou des règles, l’art ne peut pas se passer de règles. Supposons que l’art puisse se passer de règles. Cela suppose alors que le chaos, le néant, le bruit puisse être qualifié d’art et plus généralement, tout est art ce qui signifie aussi que rien n’est art. La question n’a donc aucun sens puisque la règle fait partie du concept de l’art. C’est comme si on se demandait si la bouillabaisse peut se passer de poisson ! <o:p></o:p><o:p>
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    Dépend-il de nous d’être heureux ?<o:p></o:p><o:p>
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    Les stoïciens avaient compris qu’il existe deux types de choses, celles sur lesquelles on a une action et celle sur lesquelles on ne peut rien. D’où le célèbre fatum stoïcien que les sages inclinaient à accepter. A première vue, le bonheur n’est pas uniquement de notre ressort et si on est l’auteur de quelque chose, c’est bien de capter le bonheur plutôt que d’en être l’auteur. Par contre, il dépend de nous d’être malheureux. Voilà pourquoi un vrai philosophe, dont le propre est d’aller vers la vérité, a écrit un livre dont le titre est « faites vous-même votre malheur ». D’autres ont édité des livres livrant les secrets pour être heureux. Ils ne cherchent pas la vérité mais plutôt l’argent. Qui fera ou ne fera pas leur bonheur.<o:p></o:p><o:p>
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    Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ? <o:p></o:p><o:p>
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    Celui qui a formulé le sujet ne connaît apparemment rien à la science. Il n’y a pas de vérité scientifique mais seulement des faits et des théories. La question aurait dû être, une découverte scientifique peut-elle être dangereuse ? Le problème étant que formulé ainsi, la question n’a plus rien de philosophique et donc ne justifie pas les heures d’enseignement dispensés par les professeurs et payées par le contribuable. Néanmoins, on peut y répondre et forcément, la question étant simple, aussi réfutable que n’importe quel énoncé théorique de portée générale, on convoquera les faits et on fera valoir qu’avec le feu, des gens ont été à l’origine des incendies, d’autres sont morts. La découverte de la poudre à permis d’émerveiller les gosses avec les feux d’artifice et a tué d’autres gosses, morts sous le feu des canons et ainsi de suite… inutile de gâcher de l’encre supplémentaire. <o:p></o:p><o:p>
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    Le rôle de l’historien est-il de juger ? <o:p></o:p><o:p>
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    L’historien établit des faits. Ensuite il cherche la cause des faits. Un historien qui juge n’est plus vraiment un historien mais il outrepasse ses strictes fonctions et devient un moraliste. Et donc, un historien qui juge, c’est un historien qui fait un peu plus que l’histoire, à l’image d’un maître queux cuisinant des bons petits plats puis venant à la table des convives pour exécuter un tour de magie ou bien entonnant une chanson de Mike Brandt. Si ces petits numéros durent trop long temps, les clients risquent de fuir. Et donc, la conclusion, un historien qui passe son temps à juger finira pas n’avoir que quelques auditeurs dans son amphithéâtre prévu pour cinq cent. Racine a d’ailleurs écrit cette tirade : « nous partiment cinq cents mais en arrivant au cours, nous n’étions plus que cinq ». Bon, n’allez pas chipoter, ni en faire tout un plat, c’est une épreuve de philo, pas de littérature. <o:p></o:p><o:p>
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    La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ? <o:p></o:p><o:p>
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    Et si on commençait pas inverser la proposition. La recherche de la vérité peut-elle être intéressée ? Si l’on convient que la vérité est le plus souvent source d’angoisses, de doutes, de désespoir, alors, seuls les masochistes peut affirmer que la vérité est intéressante à chercher. Ou alors c’est pour se divertir de son ennui en sachant qu’on ne la trouvera jamais. Un célèbre diction dit ceci : « quand tu en as marre de voir midi à ta porte, il est temps d’aller chercher midi à quatorze heures ! ». En règle générale, la vérité n’est pas bonne à entendre et dans notre époque actuelle, osons l’avouer, la vérité ne se vend pas. Pour se faire de l’argent, le moyen le plus direct est de passer par l’arnaque, c’est-à-dire par le contraire de la vérité. <o:p></o:p><o:p>
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    Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ? <o:p></o:p><o:p>
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    L’esprit paresseux commencera par dire que le passé n’est plus et que l’avenir n’est pas encore là, alors, seul le présent existe. Et donc, on peut seulement se donner au présent. Et même recevoir un présent, si c’est le jour de Noël ou de son anniversaire. Ne pas oublier de signaler à ses proches que le jour de l’anniversaire approche et préciser sa date. Conclusion : « il faut rappeler le passé à ses proches pour recevoir un présent »<o:p></o:p>

    par Bernard Dugué (son site) jeudi 17 juin 2010


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