• Les retraites dorées des fonctionnaires Européens

    Les retraites dorées des fonctionnaires Européens

    par Bertrand Damien

    Bonjour la poule aux œufs d’or… Il fait bon travailler comme fonctionnaire de notre appareil communautaire. Il semblerait bien qu’il existe une anomalie particulièrement criante au regard des citoyens normaux que nous sommes. Loin de moi l’idée de jeter le bébé avec l’eau du bain, je suis un Européen convaincu, mais ce n’est pas une raison pour laisser passer ça. Mieux vaut chercher à améliorer le système imparfait, et pour cela, mieux vaut faire le chien de garde plutôt que de se taire.

    En effet, j’ai hésité (pas trop longtemps je dois dire) avant de relayer cette information qui circulait par email ces derniers temps. Car je vois déjà le déchainement outrancier qui va s’emparer des lecteurs Agoravoxiens anti-européens convaincus, qui vont se servir de cette information pour soutenir leurs positions. C’est normal, c’est l’exercice démocratique, et je ne peux pas moralement justifier de ne pas relayer cette information sous le prétexte fallacieux que cela donne de l’eau à leur moulin.

    Mieux, d’un stricte point de vue pragmatique, cela ne remettra pas en cause l’existence de l’Europe. Au contraire, cela donne l’opportunité aux pro-Européens de faire pression pour améliorer une organisation qui souffre d’un important déficit démocratique. C’est pourquoi je choisis de publier cet article.

    De quoi s’agit-il ?

    Quelques exemples parlants pour commencer. Ils proviennent de sources internes à l’administration Européenne, un peu comme l’histoire des fichiers des fraudeurs de Eric Woerth.

    Giovanni Buttarelli, qui occupe le poste de « contrôleur adjoint de la protection des données », aura acquis après seulement 1 an et 11 mois de service (en novembre 2010), une retraite de 1 515 € par mois. L’équivalent de ce que touche, en moyenne, un salarié français du secteur privé après une carrière complète (40 ans).
    Son collègue, Peter Hustinx, vient de voir son contrat de cinq ans renouvelé. Après 10 années, il aura droit à près de 9 000 € de retraite par mois.
    Beaucoup d’autres technocrates profitent d’un tel privilège :
    Roger Grass, greffier à la Cour de justice européenne, va toucher 12 500 € de retraite par mois ; Pernilla Lindh, juge au Tribunal de première instance, 12 900 € par mois ; Damaso Ruiz-Jarabo Colomer, avocat général, 14 000 € par mois. Etc. La liste est assez longue (mais de quelle longueur exactement, je ne sais pas).

    Même les parlementaires qui, pourtant, bénéficient de la « Rolls » des régimes spéciaux, ne reçoivent pas le tiers de ce qu’ils touchent.

    Pour ces fonctionnaires, c’est le jackpot. En poste depuis le milieu des années 1990, ils sont assurés de valider une carrière complète et, donc, d’obtenir le maximum : 70 % du dernier salaire. Non seulement leurs pensions crèvent les plafonds mais il leur suffit de 15 années et demie pour valider une carrière complète alors que pour vous, comme pour moi, il faut se tuer à la tâche pendant 40 ans et, bientôt, 41 ans.

    Face à la faillite de nos systèmes de retraite, les technocrates de Bruxelles recommandent l’allongement des carrières : 37,5 ans, 40 ans, 41 ans (en 2012), 42 ans (en 2020), etc. Mais, pour eux, pas de problème, le taux plein c’est 15,5 ans. À l’origine, ces retraites de nababs étaient réservées aux membres de la Commission européenne puis, au fil des années, elles ont également été accordées à d’autres fonctionnaires. Maintenant, ils sont nombreux à en profiter : juges, magistrats, greffiers, contrôleurs, médiateurs, etc. Cela, en soit, c’est déjà assez scandaleux.

    Mais le pire, dans cette affaire, c’est qu’ils ne cotisent même pas pour leur super retraite.
    Pas un centime d’euro, tout est à la charge du contribuable.

    Nous, nous cotisons plein pot toute notre vie et, au moindre retard de paiement, c’est la déferlante : rappels, amendes, pénalités de retard, etc. Aucune pitié, aucun passe-droit. Eux, ils (se) sont carrément exonérés. Même les magistrats de la Cour des comptes européenne qui, pourtant, sont censés « contrôler si les dépenses de l’Union européenne sont légales, faites au moindre coût et pour l’objectif auxquelles elles sont destinées... », profitent du système et ne paient pas de cotisations.

    Tous ces technocrates ne manquent pas une occasion de jouer les « gendarmes de Bruxelles » et ne cessent de donner des leçons d’orthodoxie budgétaire alors qu’ils ont les deux mains, jusqu’aux coudes, dans le pot de confiture. À l’heure où l’avenir de nos retraites est gravement compromis par la violence de la crise économique et la brutalité du choc démographique, des fonctionnaires européens bénéficient, à nos frais, de pensions de 12 500 à 14 000 € par mois, après seulement 15 ans de carrière et sans même cotiser...
     
    Quelques média se sont faits l’écho de ces abus. L’article suivant du Point y ajoute quelques détails supplémentaires :
     

    http://www.lepoint.fr/actualites-ec...


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